Maths modernes : équivalent de nos jours

Bonjour,

Pourriez-vous me dire à quel "grade" un élève ayant fini le programme de maths moderne (primaire jusqu'en termC) pourrait-il se situer aujourd'hui ? 1ère année de prépa ? Merci !

Réponses

  • J'aurais dit cela, en effet, enfin si je voulais affiner : premier semestre de L1.

    Aux autres de nous dire leur avis.
  • Aborder la prépa avec un enseignement de maths modernes prépare-t-il bien à l'entrée en prépa du coup Dom ? (Cette question peut paraître triviale mais je me dis que les maths modernes et les maths de prépa n'ont peut-être rien à voir ... )
  • Un bachelier des années 70 se baladerait en L1/L2 et en prépa à mon avis, en travaillant bien sûr les probabilités et la programmation.
  • J'entends les classiques : structure groupe et espace vectoriel, injection surjection bijection...
    Un lien : http://plouffe.fr/simon/math/mathmodernes2.pdf


    Est-ce judicieux d'ouvrir un bouquin de ces années là ?

    Bof.
    J'ouvrirais un bouquin récent intitulé MPSI ou L1.
  • Bonjour, merci pour vos réponses.

    Dom: Je passe en 1èreS l'année prochaine donc je me suis dit que travailler les cours de maths modernes pendant ces deux mois de vacances peut être bénéfique ! D'autant plus que j'ai réussis à me procurer les manuels de lycée de ces programmes (nouvelle collection durrande et aleph). Qu'en penses-tu ?
  • Je ne sais pas.
    Comme ça, sans réfléchir, je ne trouve pas.
    Mais faudrait-il encore que je réfléchisse...
    Pour de la culture générale, certainement que c'est intéressant.
    Je pensais plutôt à un nouveau bachelier qui préparerait sa rentrée en BAC+1 (maths).

    Attendons les réponses d'intervenants plus perspicaces que moi.
  • @Tuta: Dom a raison. Tu peux regarder en première par curiosité, mais c'est un peu prématuré. Tu pourras surtout les utiliser à partir de la Terminale. Mon point de vue très personnel est le suivant.

    Je n'aime pas.(td)
    Le cours trop formel pour le lycée et d'une abstraction hybride, dont on a du mal à voir l'intérêt.

    J'aime.(tu)
    Les exercices sont souvent très bien et très formateurs ainsi que les sujets de Bac. Je les utilise donc pour ça, en me concentrant sur ce que l'enseignement apportait aux élèves de manière très concrète: quels exercices ils étaient capable de résoudre. J'incorpore les exercices à mon cours, en apportant quelques modifications cosmétiques.

    Bien utilisés, ces livres et les sujets de Bac de l'époque sont une très bonne préparation à l'entrée en Sup. En règle générale, quand on veut apprendre on a intérêt à regarder dans le passé, donc je dirai que ta démarche est très bonne.

    Bon courage,
    M.
  • Tuta,

    tu en apprendrais beaucoup aussi en lisant des manuels de maths plus anciens, par exemple les livres de seconde et première des années 1960, avec beaucoup de géométrie, mais aussi des techniques d'algèbre très nécessaires, et, en première, des notions d'analyse (limites, dérivées) qu'on ne traite ainsi qu'en supérieur aujourd'hui. Et tout ça de façon moins formelle qu'ensuite.

    Cordialement.
  • @Dom @Mauricio D'accord merci pour vos réponses, je les regarderai pour les exo / sujets du Bac

    @gerard0 D'accord je vois, parles-tu des Lebossé-Hemery ?

    Est-ce normal que dans les manuels de lycée (actuel et ceux des mm) les propriétés ne soient pas prouvées ? Je trouve cela un peu dommage car du coup je ne comprends pas ces mêmes propriétés fonctionnent..
  • Bonjour Tuta.

    Pas nécessairement des Lebossé-Hemery, mais si tu les as .. Moi j'avais (et j'ai conservé) les Lespinard-Pernet en première.

    Pour les propriétés non prouvées, ça a toujours existé en secondaire (et parfois aussi en supérieur :-S ), sauf en sixième et cinquième "maths modernes" avec plantage sur le programme de quatrième : Il faut une axiomatique très riche (et on admet plein d'axiomes) ou on n'avance pas (la quatrième "maths modernes" ne parlait pas de distances en géométrie !!!) et ça devient sans intérêt opératoire (les maths sont aussi utilitaires).
    Attention aussi aux comparaisons historiques : les maths de lycée de 1960 sont à destination de 10% d'une génération, celles de 1970 à 20%; les autres ont été envoyés ailleurs (au travail, dans les centres d'apprentissage, ...), celles d'aujourd'hui sont pour 80% d'une génération (50% en S). Les maths des années 1970 sont la discipline reine (en remplacement du latin), aujourd'hui seulement un "mal nécessaire", vilipendé par la classe médiatique (qui pourtant parle tout le temps en "chiffres").

    Bonne lecture de ces manuels anciens, reviens poser des questions sur les contenus, si nécessaire.
  • Gerard0 a écrit:
    la quatrième "maths modernes" ne parlait pas de distances en géométrie !!!

    Je me souviens vaguement qu'il y avait une séparation entre géométrie affine et géométrie euclidienne.
  • Et justement, comme c'était trop long de traiter la géométrie euclidienne, elle était renvoyée en troisième !
  • Ok ! Merci à tous pour vos réponses, reste plus qu'à finir les Lebossé :-D

    PS : Si quelqu'un avait une solution pour pouvoir obtenir les démonstrations des propriétés du secondaire en maths je suis preneur :)
  • "démonstrations des propriétés du secondaire en maths" c'est trop vague. Il faut savoir quelle propriété et ce qui est supposé connu. Par exemple, on construit la géométrie de l'espace et des droites et plans grâce aux axiomes de Hilbert (clique sur le lien). Mais bien évidemment, on ne va pas faire ça en collège, ni remettre en cause tout ce qui a été fait en collège quand on arrive au lycée. En fait, on construit des connaissances en admettant ce qui est "évident" (en fait basé sur l'habitude ou le comportement des objets du quotidien), et ce n'est qu'à un niveau supérieur qu'on ira interroger les bases admises et choisir des axiomatiques (*).
    Mais si tu as des propriétés qui t'ont été présentées comme "admises", on verra si on peut te les justifier, ou te renvoyer à des études approfondies de bases mathématiques (**).

    Cordialement.

    (*) il y en a plusieurs pour chaque domaine, par exemple on n'étudie plus la géométrie à partir des axiomes de Hilbert, mais généralement à partir de l'algèbre linéaire (espaces affines, espaces euclidiens), ce qui donne bien plus de généralité.
    (**) bases généralement étudiées dans le supérieur, par des étudiants matheux.
  • gerard0 a écrit :
    Les maths des années 1970 sont la discipline reine (en remplacement du latin), aujourd'hui seulement un "mal nécessaire", vilipendé par la classe médiatique (qui pourtant parle tout le temps en "chiffres").

    Le dernier que j'ai entendu cracher sur les « sciences dures », présenté comme géographe et ethnologue, c'est Jean Malaurie, interviewé vendredi dernier par Ali Baddou sur France Inter à une heure de grande écoute (7h50 du matin). Je cite :
    Jean Malaurie a écrit:
    (...) j'avais été géographe-physicien des expéditions Paul-Émile Victor et j'avais découvert — je suis un spécialiste des pierres — et j'avais découvert que les sciences dures sont dictatoriales. Et parce qu'elles vous manient des chiffres, elles croient détenir la vérité.

    Ça fait toujours plaisir d'entendre ça de bon matin et de se dire que ça va sûrement améliorer la situation de la perception des maths par le grand public en France. Ce passage commence à 1 minute 8 secondes pour ceux qui souhaitent l'écouter en replay. Bien sûr, personne n'a repris le Monsieur.

    Je crois que l'adoration de la classe politico-médiatique pour les philosophes qui peuvent allègrement pontifier sur n'importe quel sujet sans rien y connaître[1] et sa détestation symétrique manifeste des maths tiennent en cette petite phrase, que je trouve très vraie :
    If you make people think they're thinking, they'll love you; but if you really make them think, they'll hate you.
    (attribuée à Don Marquis)

    [1] Pas de raccourci : je n'ai pas dit que J. Malaurie est un philosophe.
  • Voilà, je viens de commencer l’étude de ces anciens manuels et je me rends compte que je ne connais rien à rien du niveau de Seconde des maths de 60-80, on y aborde les espaces vectoriels avec des prérequis qui ne sont pas du tout les miens, en effet j’ai juste appris ce qu’étais un vecteur cette année :| Bon ben on va faire avec et je vais rattraper mon retard B-)-
  • Les manuels de collège de l'époque parlaient déjà de théorie des ensembles et de divers sujets abstraits qui pourraient être utiles avant de lire ces manuels de lycée.
  • Un gars qui ne connaît pas le sujet : parler de "manier des chiffres" et appeler cela "maths" est bien sûr absurde.
    C'est certainement la pensée de l'opinion cela dit...
  • Tuta,

    à l'époque, on rencontrait les vecteurs en troisième, voire (si je me souviens bien) en fin de quatrième.

    Cordialement.
  • Et les vecteurs ont duré jusqu'aux années 2000 en 3e.
  • Oui, de nos jours, un vecteur ça n'a pas de sens.
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