0. Êtes-vous prof ou pas ?
1. Qu'est-ce qui est bien ?
2. Qu'est-ce qui n'est pas parfait ?
3. Comment allez-vous faire pour appliquer ce programme ?
4. Comment ce programme favorise-t-il le travail d'équipe ?
Je suis désolé pour les marcheurs, mais c'est vraiment une technique de marcheur. On vous consulte, vous participez tant mieux, vous ne participez pas tant pis. On fait comme si on vous écoute, en vous faisant un pseudo bilan de la consultation (est-ce que les syndicats vérifient ?). Et pour finir, on pond le projet programme en précisant que ce sont les profs qui en sont responsables.
C'est un procédé déplaisant et surtout malhonnête. Ça me fait penser aux CA et autres conseils péda où les divers principaux proviseurs que j'ai croisés argumentent en disant qu'on est d'accord parce qu'on l'a voté en CA, ou discuté en conseil péda...
Attendu de 3ème : La notion de fraction irréductible est abordée, en lien avec celles de multiple et de diviseur qui sont travaillées tout au long du cycle.
Attendu de 3ème : La connaissance des formules générales sur les produits ou quotients de puissances n’est pas un
attendu du programme : la mise en œuvre des calculs sur les puissances découle de leur définition.
C'est sûr qu'une consultation nationale s'impose ... L 'enseignement de l'ignorance continue ...
@ paf : légèrement résumées, mais cela traduit les questions posées.
Voici les questions posées :
Vous êtes :(une case à cocher)
professeur en école
professeur en collège
directeur d’école
conseiller pédagogique ou PEMF ou PFA
personnel de direction
inspecteur de l’éducation nationale
inspecteur d’académie – inspecteur pédagogique régional
autre
1. Selon vous, quels sont les points forts des repères annuels de progression et des attendus de fin d’année?
2. Selon vous, quels sont les points à améliorer?
3. Comment envisagez-vous de mettre en œuvre les repères annuels de progression et les attendus de fin d’année en classe?
4. Comment les repères annuels de progression et attendus de fin d’année peuvent-ils contribuer au travail d’équipe ?
Au passage, on peut répondre plusieurs fois à la consultation ... Ça sent le travail fait à l'arrache, vite torché, vite bâclé.
On voit une partie de l'idéologie du moment avec la question "4." : la finalité est le travail en équipe.
Dans le moins pire des cas, "les repères annuels de progression" peuvent "contribuer au travail en équipe".
C'est ce qui les intéresse. Le contenu, bof, mais la manière "en équipe", oui.
On pourrait se réjouir de ne pas avoir une question du type "Comment les repères annuels de progression et attendus de fin d’année peuvent-ils contribuer à des enseignements en co-animation" ?
Il me parait important de signaler que c'est moi qui fait, tel un procès d'intention, une anticipation ou plutôt qui me réjouis qu'ils n'y aient pas pensé, en écrivant ce passage en bleu.
Quelques remarques :
* pour cette élève, les priorités de calcul étaient au programme de 5ème, pas 6ème (ce qui n'enlève rien au fait qu'elle devrait les maîtriser, certes) ;
* il manque un "non nul" dans la proposition que tu énonces ;
* cette élève n'a "subi" la réforme du collège qu'en 3ème.
Elle n’aurait pas eu 18 avec moi Schumi tu peux en être certain. Ceux qui ont 14 ont un meilleur niveau que ça ! Pour ce qui est de mon lycée, oui il y avait d’excellents élèves, il en reste quelques une (mais de moins en moins). De moins en moins de moyens qui s’accrochent aussi. En revanche, concernant les complètements largués, ça a doublé ces derniers temps ! Mais en même temps, je pense que c’est à peu près le cas dans tous les établissements ce constat.
Puisqu'on critique l'élève, moi je vais critiquer les annotations du professeur.
À quoi sert-il de mettre "6ème" sur la copie en le surlignant 3 fois (des fois qu'elle ne l'aurait pas bien vu ?) ? à part indiquer à l'élève que les collégiens s'en sortiraient mieux qu'elle (humiliation donc ?) À quoi sert-il de répéter les points d'interrogation ? attend-on trois réponses de l'élève ? À quoi sert-il de répéter les points d'exclamation ? C'est très grave ? Mais on ne sauve pas des vies nous... À quoi sert-il d'utiliser le style impersonnel ? Je ne parle même pas comme cela à mon chien...clairement, je n'aurais pas du tout apprécié qu'on écrive cela sur une de mes copies...
Oui l'élève ne maîtrise pas grand chose, oui elle est en première S et c'est insupportable de constater le niveau qu'elle a atteint... ou pas atteint justement... mais va-t-elle progresser si on lui hurle dessus par écrit (moi si je mets des points d'exclamation comme cela c'est que j'ai envie de hurler...) ? J'ai quelques doutes...
Cela me rappelle une colle en prépa : le prof m'a hurlé dessus car j'étais visiblement un moins que rien (je n'avais rien compris à ce que l'on faisait, et pas faute d'avoir travaillé...)... je n'ai rêvé que d'une chose... revoir ce prof pour lui en coller une et une bonne... et me faire colleur donc...
Oui je suis d'accord avec les remarques ci-dessus. Le niveau de la copie est clairement très insuffisant, mais je ne vois pas en quoi le style agressif de la correction aide à quoi que ce soit. L'humiliation n'a jamais aidé qui que ce soit à progresser...
[small]Bon tout cela est discutable, d'accord.
Mais chaque élève ayant son "mode d'emploi", je ne saurais dire si dans ce cas personnel c'est pertinent ou pas.
C'est de faire pareil à tous les élèves qui me semble, en terme de pédagogie, ne pas être efficace.
Je ne suis pas du tout un adepte pédagogo, mais puisque l'on parle de ça, je m'incruste.
Un "là tu vas dans le mur" ou un "zut, tu t'es encore trompé" signifie la même chose et pourtant.
Extrait d'un parcours de vie d'un anonyme :
C'est un peu comme ma façon de parler à tonton Marcel quand je lui dis "tu débloques ou quoi ?" tandis qu'avec tonton Denis je dis plutôt "es-tu sûr de ce que tu viens de dire ? cela m'étonne, non ?".
Je sais depuis vingt ans que si j'échange les discours, tonton Marcel va gueuler "dis-donc toi, dis ce que t'as à dire au lieu de prendre les formes, j'aime pas ton ton prétentieux là, ce n'est pas parce que je n'ai pas fait d'étude qu'il faut me prendre de haut" d'un air très vexé et tonton Denis va froncer les sourcils en disant "que t'arrive-t-il ? pourquoi cette agressivité ? ne vois-tu pas que j'essaye de t'aider ?" d'un air triste et inquiet.[/small]
[small]Ainsi, sans savoir le contexte, je me garde de juger véritablement.
Bien entendu on peut s'accorder sur des limites, bon d'accord, là, c'est un peu le correcteur qui en a ras le bol, mais...ne sait-on jamais...?[/small]
NB : je ne cache pas que j'ai eu la même mauvaise impression sur la forme et les mêmes remarques que michael, que je salue, quant au fond. Mais la nuance est de mise, je pense.
Bon, OK pour les annotations (mais la priorité de la multiplication c'est bien la 6ème), mais je sais que cette élève a assez d'humour pour les "encaisser".
Pour le reste, mon prof de spé m'a mis "NUL !!", Stupide !!" plus d'une fois, souvent soulignés de 5 traits... je me rappelle encore quand il rentrait en cours en nous disant "En géométrie vous êtes pas nuls, vous êtes archi nuls".
mais va-t-elle progresser si on lui hurle dessus par écrit (moi si je mets des points d'exclamation)
J'ai été si traumatisé que quand je suis revenu à la fac, au 5ème semestre j'étais dans les 3 meilleurs de ma promo, puis je suis rentré à l'ENS, j'ai passé l'agreg et fait un doctorat.
Baisser continuellement les exigences et répéter sans cesse "si vous mettez des mauvaises notes, vous les traumatisez"... voilà où ça mène, car cette copie n'est pas une exception mais tend à devenir la norme...
C'est une génération en cristal ? Par exemple Mercredi 13 élèves étaient absents à cause de la neige, parce que "il n'y avait pas de bus". Mais ils habitent tous à moins de 3km, alors que moi j'habite à 8km et que j'ai 5km de marche quotidienne. Vendredi pas moins de 6 élèves ont séché le devoir. Bref...
* Je n'ai jamais dit qu'il fallait baisser les exigences, je n'ai pas dit qu'il fallait mettre des bonnes notes, etc... Si c'est faux c'est faux. Je remarque juste que tu pourrais mettre les mêmes remarques sur la copie avec un ton moins agressif (ne pas mettre des !!! et des ??? partout, répéter que c'est de la sixième, etc.). Mettre un "attention: $3x \neq 2x \times x$" suffit largement, l'exigence est la même ! Le fond est identique, pas la forme.
* Ce n'est pas parce que l'humiliation a marché pour toi que ça marche pour les autres. Je connais aussi des gens qui ont très mal vécu leur prépa, ont complètement coulé et ont refusé de continuer les sciences ensuite. J'ajoute aussi qu'on ne peut pas comparer la situation d'adultes qui ont choisi de faire une prépa à des mineurs lycées qui sont là parce qu'ils sont obligés.
* Il y a des plein de travaux très sérieux en neurobiologie qui montrent que le stress, le sentiment d'insécurité etc. inhibent les circuits d'apprentissage du cerveau.
* Sur ta dernière remarque sur la neige, c'est un problème de parents, pas des élèves. C'est normal qu'à 15/16 ans on n'ait pas envie d'aller en cours. Ce sont les parents qui devraient dire à leurs enfants de se bouger et d'y aller quand même.
En tout cas je voudrais surtout pas que tu crois que je te dise qu'il faut baisser tes exigences (bien au contraire !).
>mineurs lycées qui sont là parce qu'ils sont obligés
Il faut arrêter avec ce mensonge. En France, seule l'éducation est obligatoire. Et pas la présence dans un établissement d'enseignement. Petite anecdote. Dans notre CUPGE, la première a 9 points de moyenne de plus que le deuxième. Elle n'a jamais mis les pieds dans une maternelle, une école primaire, collège et lycée...
Schumi. Je te soutiens. Ton étudiant n'a rien à foutre en 1re S. L'humilier pour qu'il parte de lui-même est le plus grand service que tu peux lui rendre. Sinon, on va le voir végéter des années durant dans les couloirs d'une fac au frais du contribuable.
Attention : de mon côté je n’ai jamais dit qu’il ne fallait pas mettre de mauvaise note. Je critique uniquement les annotations.
On peut être très exigent en restant zen sur les annotations. Dans mon collège on évalue par compétences : au début d’année certains élèves me demandent pourquoi ils n’ont pas eu Très Bonne Maîtrise (le max donc) car ils n’ont fait qu’une erreur. Je leur réponds avec le sourire : et bien une de trop...ils comprennent très vite qu’il va falloir se bouger s’ils veulent avoir ce fameux point vert...
Quand je lis que certains trouvent normal qu’on humilie les élèves...franchement...oui c’est certain, c’est un mode qui permet d’avoir une vie épanouie...Je vous conseille de lire Chagrin d’école de Daniel Pennac tiens ;-).
Les annotations de Schumi ne me choquent pas outre mesure. J’ai bien vu dans les bacs blancs notamment que la majorité de mes collègues faisait la même chose. Je suis moins agressif que par le passé et limite mes points d’exclamation. Mais je trouve que Schumi a bien du mérite de rappeler certaines choses (je n’annote pas autant (même s’il n’a rien dit en début de dernière ligne) et barre davantage. Est-ce moins agressif? On voit clairement qu’il y a de l’humour sur la simplification par x^2. Quant aux erreurs, sont elles vraiment des erreurs de 6e? Je ne crois pas : la propriété justifiant les calculs date peut être de 6e mais le contexte est différent : on est sur de l’algébrique, ça complique les choses! Je leur rappelle ça aussi mais en classe oralement. En seconde je passe mon temps à ça en revenant au numérique. Ils ne savent jms pour la plupart. C’est pour ça que je trouve que le niveau est désastreux et qu’ils n’ont aucune base. Je pense quand même qu’il y a eu du laxisme au collège, voire de l’incompetence, pour qu’autant d’élèves en soient là.
Je pense quand même qu’il y a eu du laxisme au collège, voire de l’incompetence, pour qu’autant d’élèves en soient là.
Voilà, je pense la même chose... Cette élève là, ainsi que d'autres qui font des erreurs du même style, est sérieuse, polie, attentionnée. Et elles font parties des 10% les meilleures de l'ensemble des secondes. J'imagine mal qu'au collège c'était des "teugs du 9-3". Avec un enseignement de qualité, elles ne devraient pas faire ce genre d'erreur. Bien sûr qu'on manipule des expressions algébriques, plus simplement des nombres, mais heureusement, non ? C'est la 1ere, les expressions littérales se voient en 5ème/4ème. Si la règle est bien assimilée, on n'hésite pas.
Les simplifications aberrantes résultent surement d'un "on simplifie s'il y a la même chose haut et en bas", au lieu de "on simplifie un facteur commun".
De même que "on fait passer de l'autre côté". L'an dernier, le contexte était difficile, mais je m'étais attaché à présenter les équations de degré 1 en séparant bien $x + a = b$, bien expliquer que ce n'est qu'une addition à trou, que le résultat est la différence, et $ax = b$, où là l'opération inverse est la division. Ensuite, on peut passer à la suite du genre $2x + 3 = 5$ avec des problèmes concrets faciles (par exemple payer deux croissants avec un billet de 5 €), etc...
Je me souviens aussi que mes meilleures 6ème avaient compris en AP comment additionner deux fractions avec des dénominateurs différents (l'une m'avait dit en souriant "les maths en fait c'est facile"). Pourquoi certains bacheliers S n'y arrivent toujours pas ???
En même temps, quand je lis ca dans le rapport du CAPES 2017,
Malheureusement, les problèmes de logique signalés les années précédentes sont toujours bien
présents. L’établissement des équivalences laisse souvent à désirer et, fréquemment, seule une implication
est démontrée ; il en est de même de l’établissement d’une existence et unicité, où régulièrement l’unicité
est passée sous silence. Comme les années précédentes, les symboles mathématiques d’équivalence et
d’implication sont utilisés à mauvais escient : rappelons-le, il ne s’agit pas d’abréviations pour le mot ''donc''
je ne vois vraiment pas comment on peut être un bon prof de maths si on ne maitrise pas ça. Bien sûr, il y a tout un tas d'autres paramètres dans l'enseignement mais quand même.
Quant aux expressions algébriques, c’est la valse des parenthèses, des signes que l’on manipule comme autant d’incantations magiques, au petit bonheur la chance comptant sur un nombre pair d’erreurs pour qu’elles se compensent.
Une équation par exemple, c’est pourtant une phrase avant tout avec un sujet, un verbe i.e. une action (l’égalité dans ce cas) et un complément. Les symboles mathématiques sont autant de signes de ponctuation. Ils sont à l’origine du sens des phrases que l’on énonce et ont le pouvoir de le changer.
Sauf qu’en l’espace de dix ans, à grands coups de réformes successives et à force de simplifications aberrantes sous le faux prétexte d’être moins élitiste, on a consciencieusement dépouillé les maths de ce qui fait leur intérêt et leur cohérence : le sens. Si bien que l’on est face à un public qui ne dispose plus des outils pour comprendre les objets et qui peut, au mieux, espérer les mémoriser avant de procéder tant bien que mal à une sorte d’identification plus ou moins maladroite.
On est d’accord. J’ai parfois tendance à pointer du doigt aussi le recrutement des PE à Créteil (clairement c’est rarement l’élite!) Après l’année de Sixième est sensé reprendre les choses, du moins c’était le cas avant la logique des cycles. Je pense qu’à présent ce ne sera plus une mise au clair mais une découverte! Il y a une dizaine d’années, les élèves arrivant en Seconde avaient une maîtrise convenable (pour la plupart!) du calcul sous toutes ses formes. On pouvait alors en Seconde travailler l’intelligence de calcul, à savoir utiliser les outils de collège en contexte (pourtant modeste à l’époque). Désormais on nous demande de tout faire en Seconde : la maîtrise de l’outil, l’intelligence de calcul (en contractualisant encore plus à cause des fameuses compétences) et du Python! Plus le temps de faire des corrections de devoir : distribuer un corrigé ne sert que si un élève a appris à le travailler! J’ai passé deux heures cette année en Seconde à corriger un devoir de deux heures sans leur faire écrire quoi que ce soit (corrigé videoprojeté) mais avec copies et énoncé sous les yeux pour qu’ils se rendent compte que c’était faisable et que la majorité des pb viennent de l’incomprehension des questions ou des pb de lectures. La moitié de la classe s’en fouttait royalement (en même temps suivre un corrigé quand on a même pas essayé...) Mais pour l’autre moitié ça a été bien utile! Au delà de la correction elle-même, ça génère une prise de conscience! Mais voilà encore du temps pris sur le reste (en plus des blocus). Ça va bien, on n’a pas dix heures de maths par semaine, ce sont des élèves lambda, on a l’impression que le mec qui fait les programmes raisonne en terme de vitesse d’appropriation des contenus pour ... le meilleur de la classe! C’est quand même sacrément paradoxal et en totale contradiction avec tout ce qu’on nous demande de faire. Évidemment, on nous invite aussi à nous former (on a tellement le temps de lâcher les élèves!), à faire des sorties, à présenter toutes sortes de choses (mathsenjean, kangourou, olympiades, etc.), sans jamais rien quantifier sur la durée de toutes ces interventions! Alors oui les élèves sont largués et l’institution en est hautement responsable aussi. Ça me fait tjs rire ceux qui trouvent les programmes de lycée trop light. Je me demande tjs dans quel établissement privilégié ils enseignent. Ou alors leur objectif est de faire cours à 3 élèves.
En 2009 il y a eu une autre réforme : celle de l'école primaire avec la suppression d'une demi-journée d'école sur la semaine.
La scolarité étant de 8 ans ans, les élèves qui se présentent au collège depuis cette année ont eu leur cursus amputé de l'équivalent d'une année. Sachant que les programmes du primaires ont du être amputés en proportion, je doute que les choses se soient arrangées ....
Non, les bases ne sont pas acquises. Là j'ai des étudiants qui pensent que $-10$ au carré est égale à $-100$. Une bonne partie ne sait pas additionner les fractions.
@SchumiSutil, je vais aussi critiquer tes commentaires, mais d'une autre façon. Ils ne sont pas instructifs, pédagogiques et utiles!!! Comme toi, j'aime bien aussi mettre les !!! et ???, parce que les lacunes de mes L2 économie sont exaspérantes. Mais à quoi bon de s'énerver? Je me dis que je suis là pour sauver autant que je peux. Donc j'explique les passages niveau collège que presque personne ne maitrise. Ils n'ont pas peur de poser des questions "stupides niveau collège" et la magie s'opère! Ils ne refont plus ces erreurs.
Tu nous dis que ton élève a eu 18/20 l'année dernière. A l'évidence c'est une bonne élève.... mais qui ne maitrise pas le calcule algébrique. Et tes commentaires n'aident pas du tout. Je suis sure qu'elle n'a pas compris pourquoi c'est faux.
1) Elle n'a pas fait d'erreur sur la priorité des opérations. J'aurais mis comme commentaire: avant toute chose il faut rappeler la dérivée d'une fonction composée. Ici c'est $\frac{u}{v}=\frac{u'\cdot v - u\cdot v'}{v^2}$. Vous avez oublié les parenthèses.
2) Ajouter les flèches pour indiquer comment ouvrir les parenthèses. Et $3x \neq 2x \cdot x$
3) L'erreur très typique: $-(x^2 -4)=-1 \times (x^2 -4) = -1 \times x^2 -1\times (-4)=-x^2 + 4 = 4 - x^2$
4) On ne peut pas simplifier la fraction par un terme additif. On simplifie en divisant tous les termes due haut et du bas par le même nombre. $\frac{2+3}{1+3} \neq 2$ parce que $\frac{2+3}{1+3}=\frac{5}{4} = 5:4 = 1,25 $.
Dans l'exercice suivant, on voit que les erreurs sont de même nature.
Est-ce que en cours tu as traité assez d'exercices compliqués? Est-ce que tu es rigoureux, quand tu les résous? Est-ce que tu expliques toutes les étapes? Le problème ne vient pas forcement de toi, puisque le calcul littéraire est quasi absent du programme. Mais à ta place, je m'aurais posé ces questions.
Je pense quand même qu’il y a eu du laxisme au collège, voire de l’incompétence, pour qu’autant d’élèves en soient là.
Je suis de même avis. Que font les professeurs du collège pour qu'on arrive à là? Même si le programme est absurde, les manuels sont indigestes, les injonctions des inspecteurs sont stupides, ils ont 4 ans pour apprendre aux élèves ces choses-là. Que font-ils pendant le cours?
@vorobichek
Hop ! Dans le piège ! Es-tu un caricaturiste ?
Je m'y mets aussi alors (pas en colère du tout mais sur un ton tel Robert sur le zinc du café de la gare pour mieux comprendre ce que tu dis). Je mets quelques annotations en bleu.
---début du cirque du café du commerce--- Que font les professeurs du collège pour qu'on arrive à là ?
Badiste75 parle du "laxisme au collège" mais ne parle-t-il que des professeurs ? Ou bien du "système" ? Ou bien du taux de passage en 2nde ou bien du passage en 2nde d'un gamin qui aurait 10/20 partout ? De petites choses bénignes tant l'iceberg est énorme.
Poussons un peu plus loin...(de manière simpliste, comme tu sembles le faire)
Les profs de L1-L2 se demandent ce que font les profs des lycées. (ce qui est faux)
Les profs de lycées se demandent ce que font les profs des collège. (ce qui est faux)
Les profs de collège se demandent ce que font les profs des écoles. (ce qui est faux)
Les profs des écoles se demandent ce que font les animateurs de jardin d'enfants. (ce qui est faux)
Les animateurs de jardins d'enfants se demandent ce que font les auxiliaires de puéricultrice des crèches. (ce qui est faux)
Une seule chose à faire, à ce compte là : demande vite ta mutation pour aller en collège si tu es professeur.
Que fais-tu en L2 bon sang ?! Les collégiens ont besoin de toi. Cela me rappelle le discours qui prône "les agrégés doivent aller en lycée mais pas en collège" avec le sous-titre "que les blaireaux de certifiés s'occupent des blaireaux de collégiens et que messieurs les agrégés récoltent la crème des étudiants". Admettons que ce discours soit pertinent : pourquoi s'étonner alors que les élèves ne savent rien puisqu'on y a envoyé des blaireaux ?
---fin du cirque du café du commerce---
Je ne pense pas un mot de ce que je viens de dire, bien entendu mais c'est, je trouve, ce que l'on peut lire, voire déduire, si on tombe ici par hasard.
Je ne t'attribue pas tout ce discours, et la question "que fais-tu en L2 ?" n'est que rhétorique.
Ainsi, si tu as des précisions, je suis preneur.
Mais allez enseigner au collège messieurs, vous remettrez la France d’aplomb visiblement. Quand vous comprendrez que la moitié des élèves de collège n’a même pas les bases de la numération et du calcul, comment voulez vous avancer. Mes élèves mettent chrono en main 5 minutes pour copier une phrase...imaginez le temps mis pour rédiger correctement une démonstration en géométrie. Je mets de côté les énormes difficultés de lecture. Finalement, on a les mêmes problèmes qu’au lycée : avec une grosse différence, tout le monde est obligé d’aller au collège même celles et ceux qui sont incapables de suivre le moindre cours..soyez heureux, dites vous qu’il y a eu un tri avant.
Alors oui, je peux confirmer que beaucoup de prof de maths d’aujourdhui ont leur capes en pensant qu’une variable aléatoire...c’est une variable...mais la responsabilité ne pèse pas à mon sens sur les professeurs mais plutôt sur la manière dont l’institution gère tout cela ce qui nous amène au fil initial du sujet en cours.
Perso, je reste exigeant avec mes élèves et je leur interdit la calculatrice, je les fais travailler le calcul mental (ils détestent mais ils n’ont pas le choix) et je me bagarre pour qu’ils écrivent et justifient leur réponse (la partie la plus douloureuse).
Ce que tu fais est louable et va dans le bon sens mais encore une fois ce n’est pas le cas de tout le monde. Je suis d’accord que l’ensemble du système pousse à ces soucis et la crise du recrutement en rajoute une sacrée couche. Mais quand même là, le niveau descend en flèche! Tu ne te poserais pas de question sur ce qui a été fait au collège quand deux tiers de la classe ne sait pas opérer sur les relatifs en début de Seconde?
Et pour les profs de lycée qui ne seraient pas au courant : il n’y a que 3,5 heures de maths par semaine pour les classes de 5 / 4 et 3...donc 3h si on compte le temps de s’installer (ben oui, il faut aller les récupérer dans la cours...et les cours ne durent que 55 mn en réalité...). De fait, ne nous étonnons pas qu’ils en sachent moins qu’avant...
Je n'ai pas lu l'ensemble des messages mais ( de mon point de vue ) cette réforme est l'exemple parfait de ce qu'il ne faudrait jamais faire pour réformer l'enseignement . Des programmes de cycles avec des enseignants sans contact car sur plusieurs établissements , Des EPI , des AP ( on ne sait même plus ce que ça veut dire ) . De lourdes formations imposées dans lesquelles même les formateurs restaient sans voix . On balance l'aide aux devoirs ( c'est pas mal si on envie de se faire un peu d'argent pour les vacances ) .
A-t-ton évalué les dépenses de cette réforme ?
Je préfère ne pas parler des manuels et des tablettes .
Je sais que le système est pourri. Je sais que la très grosse majorité des PE est incompétente en maths. Je sais que les élèves arrivent au collège avec des lacunes. Mais en 4 ans il est tout à fait possible de rattraper les lacunes et surtout de leurs faire apprendre des bases dont on parle ici. Je ne parle pas des fonctions, des identités remarquables, des équations. Je parle de 4 opérations avec des nombres, l'utilisation des parenthèses et la priorité des opérations. Ce n'est quand même pas sorcier! A ce niveau dire que tout est la faute des autres, mais jamais des professeurs - ce n'est pas vrai. Surtout en sachant qu'il reste très peu de thème au collège. Si on arrive là, c'est que ces bases ne sont pas enseignés par les professeurs ou sont mal enseignés. Je parle évidement des élèves qui ne maitrisent pas les bases et des professeurs qu'ils ont eu.
Perso, je reste exigeant avec mes élèves et je leur interdit la calculatrice, je les fais travailler le calcul mental (ils détestent mais ils n’ont pas le choix) et je me bagarre pour qu’ils écrivent et justifient leur réponse (la partie la plus douloureuse).
Soit tous les professeurs font comme toi, mais il arrive quelque chose aux élèves et ils ne mémorisent rien. Soit les @djedje_bzh sont rares et la majorité des professeurs autorisent la calculatrice, ne demandent pas des justifications et/ou ont des consignes/exigences pas claires aux élèves, font très peu d'exercices calculatoires. Et je pense que c'est plutôt le deuxième cas. Mes trois chargés de TD (vacataires dont deux sont les professeurs au lycée), m'ont demandé pourquoi je n'utilise pas la calculatrice et pourquoi je l'interdit. Les deux prag de maths qui enseignent en L1-L2, ne font pas les maths en cours de maths. Ils enseignent les taux d'intérêt, le tableau entrées-sorties de Leontief, calcul financier et juste un tout petit peu de maths. Un autre collègue, très sympa et très engagé, fait de l’animation en cours au lieu de faire les statistiques inférentielles. Et il assume en disant que le niveau des étudiants est trop bas pour faire les maths... Sauf que dans les autres facs avec les mêmes étudiants ils arrivent à faire les suites, l'intégration, les limites, l’algèbre linéaire etc!
@djedje_bzh, je suis sure que tes élèves à la fin de l'année s'améliore beaucoup en calcul. Mais si après ils tombent sur les anti-djedje_bzh, tout ton effort est annulé.
Si j'ai tort, dites moi où. Est-ce que, par exemple, les professeurs doivent valider les exercices qu'ils donneront? Si un professeur décide de distribuer aux élèves les exercices issus de Lebossé-Hemery, sera-t-il licencié?
Et pour les profs de lycée qui ne seraient pas au courant : il n’y a que 3,5 heures de maths par semaine pour les classes de 5 / 4 et 3...donc 3h si on compte le temps de s’installer (ben oui, il faut aller les récupérer dans la cours...et les cours ne durent que 55 mn en réalité...). De fait, ne nous étonnons pas qu’ils en sachent moins qu’avant...
Savoir moins de choses - je peux comprendre. De ne rien savoir - non. On parle ici de 4 opérations! Le nombre d'élèves qui ne les maitrisent pas est quand même affolant.
Demandons que tous ces cadors aillent enfin enseigner aux collégiens : ils maîtriseront ainsi les quatre opérations.
Curieusement, les tops 10 des concours ne veulent surtout pas y aller...
On a pourtant une solution.
Enfin !
NB : Heu...savent-ils qu'en classe de 6e, certains élèves (très très peu 4% en "vrai péril") ne savent pas lire le français ?
@ Vorobichek,
je pense qu'il y a 3 réponses à ton propos (ce n'est que mon avis, d'après mes lectures):
- non il n'est pas possible de rattraper au collège les insuffisances de l'école primaire (classes trop hétérogènes). Seules des classes de niveau le permettraient et difficilement.
- les épreuves du brevet incitent les profs de maths à autoriser la calculatrice et à ne pas se soucier de la maîtrise des fondamentaux
- il est véritablement difficile (ça l' a toujours été mais c'est particulièrement vrai aujourd'hui) d'enseigner quoi que ce soit aux collégiens d'aujourd'hui.
Dom, n’exagère pas non plus. Je ne dis pas que tout le monde est incompétent. Mais explique moi comment on teste l’acquisition des opérations sur les relatifs, les priorités, le calcul fractionnaire si on autorise systématiquement la calculatrice. Il ne faut pas être grand clerc pour savoir que faire ça, c’est pire que de ne rien faire car c’est faire croire aux élèves (et à leurs parents!) que tout va bien! De plus en plus d’enseignants achètent la paix sociale (en partie à cause des pressions des parents, des élèves, du CDE ce que je ne nie pas!), c’est un fait. Perso, j’ai eu 3,5/20 à un DS de synthèse en Seconde (voir autre fil sur le programme de Seconde) et je fais en sorte de ne pas cacher la réalité. Les élèves sérieux qui ont 13-14 avec moi en Seconde ont la même chose au bac S (en continuant d’être sérieux et de faire ce qu’on leur demande sans exceller). Ça ne paraît pas aberrant. Alors que perdre plus de 10 points comme dans la classe de Schumi il y a tout de même un sacré problème!
Assez d'accord avec Mathurin.
Seule chose à nuancer : au DNB, les épreuves "matières" comptent énormément moins que les bilan de compétence.
L'épreuve d'Histoire-Géo compte moins que l'oral de stage ou Histoire des Arts.
Dans certains établissements, depuis ces "compétences", on observe plus de 90% d'admis au DNB.
Mais c'est plutôt un complément que j'ajoute, finalement.
Edit : @Badiste75 "De plus en plus d’enseignants achètent la paix sociale (en partie à cause des pressions des parents, des élèves, du CDE ce que je ne nie pas!), c’est un fait. "
Je suis d'accord avec ça.
Un ajout : je vois de plus en plus de profs effectuer des "activités mentales" pour beaucoup de choses (relatifs, fractions, proportionnalités, calcul du troisième angle si on connait les deux autres...).
Cela ne peut pas compenser le néant : aucune table n'est sue, une soustraction simple 13-8 n'est pas maîtrisée, etc.
@vorobichek : peut-être que mes efforts seront vains mais autant essayer de faire du mieux que l'on peut. Cela dit, depuis que j'ai appris que certains professeurs des écoles demandaient à leurs élèves d'avoir des calculatrices, cela va être compliqué de continuer à ramer à contre-courant.
@tous les autres : nous partageons les mêmes constats...la chute serait donc inévitable ??? (sans rancune SchumiSutil ,o) ). J'ai hâte d'avoir les résultats PISA et j'espère qu'ils seront pires que ceux de 2015, histoire que cela remue un peu tout le monde...(ou pas...).
Ce n’est pas une aberration d’avoir une calculatrice à l’école primaire... à condition de s’en servir trois fois seulement dans l’année (donc de manière raisonnée!) L’utiliser pour montrer ce qu’est une calculatrice, qu’elle donne la réponse à une opération, où sont les opérations, et c’est tout! Ne pas systématiser son utilisation! Le problème n’est pas la calculatrice, c’est ce qu’on en fait. Et certains enseignants ne le gèrent pas du tout, PE ou pire (car ils sont spécialistes!) profs de maths. On ne me fera pas croire le contraire.
@Mathurin, je connais ces réponses, mais ils ne suffisent pas à expliquer le désastre pour certains élèves.
1) Je ne crois pas du tout, sauf pour les élèves qui ne savent ni compter, ni lire, ni écrire. Les professeurs français ne savent pas gérer les classes hétérogènes et ne jamais su. Tout d'abord, ils ne croient pas que c'est possible, alors que l'expérience dans d'autres pays montre que si. Puis la formation des enseignants n'enseigne pas ces choses là, les manuels ne sont pas adapté aux classes hétérogènes etc. Sur ce point, ce n'est pas la faute des professeurs.
2) Un professeur qui ne se soucie pas de la maîtrise des fondamentaux - est un très mauvais professeur. Il n'y a rien à discuter là dessus. Il n'y a aucune excuse. Et l'excuse de l'utilisation de la calculatrice au brevet - est une excuse bidon! Les enfants ne sont pas bêtes, ils apprennent très vite à utiliser la calculatrice.
3) Chaque ancienne génération dit cela des jeunes. Je suis partialement d'accord sur ce point avec toi. L'autonomie et la conduite en classe, cela doit s'apprendre... à l'école primaire. Ce qui n'est pas le cas actuellement.
Je ne peux pas enseigner au collège, mais j'aurais aimé: je n'ai pas de licence maths et le salaire des contractuels est ridiculement bas par rapport à ce que je gagne. Entre enseigner au collège ou lycée actuels, c'est collège. Parce qu'on peut faire quelque chose. Alors qu'au lycée cela devient une mission impossible.
@tous les autres : nous partageons les mêmes constats...la chute serait donc inévitable ??? (sans rancune SchumiSutil ,o) ). J'ai hâte d'avoir les résultats PISA et j'espère qu'ils seront pires que ceux de 2015, histoire que cela remue un peu tout le monde...(ou pas...).
PISA ne montre pas grande chose. Moi, j'attends TIMSS pour les collégiens français. Mais les résultats seront disponibles en janvier 2021.
S'il y avait un système de diplômes de maths alternatif où l'Education Nationale Française ne jouerait strictement aucun rôle, ça profiterait à tout le monde.
Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
@Foys ça existe déjà en français. Il y a la certification Voltaire et sans doute d'autres.
Pour les maths le marché est plus restreint car il n'y a que 15% de la population active qui les utilisent au travail.
vorobichek écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1719568,1767320#msg-1767320
> Je suis de même avis. Que font les professeurs du collège pour qu'on arrive à là? Même si le
> programme est absurde, les manuels sont indigestes, les injonctions des inspecteurs sont
> stupides, ils ont 4 ans pour apprendre aux élèves ces choses-là. Que font-ils pendant le cours ?
Comment ça, que font-ils ? Eh bien, peut-être qu'ils passent leur temps à répéter : "Tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi, assieds-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi...", tout simplement ? Qui est responsable, le prof ?
@vorobichek
Pour la compétence des PE, franchement ... ils ont des masters alors que l'ancienne génération n'avait même pas le bac. Puis le bac et un an d'école normale. Et ça marchait très bien.
Je ne crois pas du tout à cette explication d'incompétence en math des PE. Parce que s'ils sont littéraires à 80%, pourquoi le France se traîne aussi en lecture-écriture dans les classements?
Le premier problème en France ce sont les anciens PE qu'on ne veut plus dans les classes et qui deviennent "inspecteurs" faute de place au CNED, et qui "inspectent" la façon dont le PE fait la classe et nullement le niveau des élèves. Pour sortir de son marasme éducatif, la Finlande a supprimé ce corps.
Le deuxième problème est l'absence de contrôle de l'efficacité du PE (effet maître = 50% de la progression). Tu as l'air d'être économiste pourtant, alors je vais me permettre de te donner une petite leçon d'économie de l'éducation (n'y vois rien d'agressif).
Tu considères qu'il est possible de déterminer le potentiel ab initio de l'élève (par exemple on sait d'après des tests simples si l'enfant va avoir plus ou moins de mal à apprendre à lire ou compter). Tu fais à la fin de l'année un autre test pour évaluer le niveau final.
Tu vois sans doute déjà où je veux en venir et tu as raison :-)
On construit un taux de rentabilité de la classe TRC avec le nombre d'élèves qui ont fait mieux que prévu NSUP et le nombre d'élèves qui ont fait moins bien que prévu NMIN :
TRC =(NSUP - NMIN)*100/(NSUP+NMIN)
Tu licencies les PE qui ont un TRC négatif pour insuffisance professionnelle, et tu payes les autres en fonction du TRC.
La question du niveau à l'entrée en 6eme serait réglée en 1 an.
Voilà pourquoi je ne crois absolument pas à la question du niveau du PE en math (il faut être sérieux, pour apprendre les 4 opérations, la géométrie ultra élémentaire, la résolution de problème simples ...) ou au déficit de formation. S'ils avaient des doctorats avec post-doc au lieu de masters ça ne changerait rien.
Je ne crois pas du tout à cette explication d'incompétence en math des PE. Parce que s'ils sont littéraires à 80%, pourquoi le France se traîne aussi en lecture-écriture dans les classements?
Les différentes langues (et leur pratique écrite) sont de difficulté inégale.
Tu considères qu'il est possible de déterminer le potentiel ab initio de l'élève (par exemple on sait d'après des tests simples si l'enfant va avoir plus ou moins de mal à apprendre à lire ou compter). Tu fais à la fin de l'année un autre test pour évaluer le niveau final.
Tu vois sans doute déjà où je veux en venir et tu as raison smiling smiley
On construit un taux de rentabilité de la classe TRC avec le nombre d'élèves qui ont fait mieux que prévu NSUP et le nombre d'élèves qui ont fait moins bien que prévu NMIN :
TRC =(NSUP - NMIN)*100/(NSUP+NMIN)
Toute différentiation du niveau d'exigence de l'enseignement dispensé aux élèves doit être rigoureusement interdite (je serais partisan d'une loi constitutionnelle et de peines de prisons fermes pour les contrevenants).
Sinon vous aurez immanquablement un système éducatif pour enfants riches avec examens riches portant sur la littérature classique, et pour les enfants pauvres d'origine immigrée, il suffira d'écrire une phrase au présent de l'indicatif et de lire couramment un manuel de réveil-matin.
Et vous aurez du mal à contrer les racistes qui vous expliqueront que "de toute façon c'est génétique".
C'est la difficulté de l'enseignement reçu qui amène l'enfant à se hisser très largement au-delà des "déterminismes".
Dans ton système, le prof (surtout s'il est pas très bon académiquement mais sait gérer des enfants) a tout intérêt à aller dans le pire lycée où il n'enseignera strictement rien (les sociologues professionnels ayant fixé NMIN à une valeur la plus basse possible), de toute façon les résultats aux examens nationaux sont truqués (le lycée boui-boui ayant 18/20 de moyenne au bac après consignes massives de surnotage).
Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
Réponses
Je n'ai su que dire.
C'est un procédé déplaisant et surtout malhonnête. Ça me fait penser aux CA et autres conseils péda où les divers principaux proviseurs que j'ai croisés argumentent en disant qu'on est d'accord parce qu'on l'a voté en CA, ou discuté en conseil péda...
Ben, il est nécessaire de se mettre à plusieurs pour comprendre le sens de ce qui y est écrit, non ?
e.v.
Attendu de 3ème : La connaissance des formules générales sur les produits ou quotients de puissances n’est pas un
attendu du programme : la mise en œuvre des calculs sur les puissances découle de leur définition.
C'est sûr qu'une consultation nationale s'impose ... L 'enseignement de l'ignorance continue ...
Mais n'ayant pas peur : "Nous allons rétablir l'ordre".
Voici les questions posées :
Vous êtes :(une case à cocher)
professeur en école
professeur en collège
directeur d’école
conseiller pédagogique ou PEMF ou PFA
personnel de direction
inspecteur de l’éducation nationale
inspecteur d’académie – inspecteur pédagogique régional
autre
1. Selon vous, quels sont les points forts des repères annuels de progression et des attendus de fin d’année?
2. Selon vous, quels sont les points à améliorer?
3. Comment envisagez-vous de mettre en œuvre les repères annuels de progression et les attendus de fin d’année en classe?
4. Comment les repères annuels de progression et attendus de fin d’année peuvent-ils contribuer au travail d’équipe ?
Au passage, on peut répondre plusieurs fois à la consultation ... Ça sent le travail fait à l'arrache, vite torché, vite bâclé.
Dans le moins pire des cas, "les repères annuels de progression" peuvent "contribuer au travail en équipe".
C'est ce qui les intéresse. Le contenu, bof, mais la manière "en équipe", oui.
On pourrait se réjouir de ne pas avoir une question du type "Comment les repères annuels de progression et attendus de fin d’année peuvent-ils contribuer à des enseignements en co-animation" ?
Il me parait important de signaler que c'est moi qui fait, tel un procès d'intention, une anticipation ou plutôt qui me réjouis qu'ils n'y aient pas pensé, en écrivant ce passage en bleu.
* pour cette élève, les priorités de calcul étaient au programme de 5ème, pas 6ème (ce qui n'enlève rien au fait qu'elle devrait les maîtriser, certes) ;
* il manque un "non nul" dans la proposition que tu énonces ;
* cette élève n'a "subi" la réforme du collège qu'en 3ème.
À quoi sert-il de mettre "6ème" sur la copie en le surlignant 3 fois (des fois qu'elle ne l'aurait pas bien vu ?) ? à part indiquer à l'élève que les collégiens s'en sortiraient mieux qu'elle (humiliation donc ?)
À quoi sert-il de répéter les points d'interrogation ? attend-on trois réponses de l'élève ?
À quoi sert-il de répéter les points d'exclamation ? C'est très grave ? Mais on ne sauve pas des vies nous...
À quoi sert-il d'utiliser le style impersonnel ? Je ne parle même pas comme cela à mon chien...clairement, je n'aurais pas du tout apprécié qu'on écrive cela sur une de mes copies...
Oui l'élève ne maîtrise pas grand chose, oui elle est en première S et c'est insupportable de constater le niveau qu'elle a atteint... ou pas atteint justement... mais va-t-elle progresser si on lui hurle dessus par écrit (moi si je mets des points d'exclamation comme cela c'est que j'ai envie de hurler...) ? J'ai quelques doutes...
Cela me rappelle une colle en prépa : le prof m'a hurlé dessus car j'étais visiblement un moins que rien (je n'avais rien compris à ce que l'on faisait, et pas faute d'avoir travaillé...)... je n'ai rêvé que d'une chose... revoir ce prof pour lui en coller une et une bonne... et me faire colleur donc...
[small]Bon tout cela est discutable, d'accord.
Mais chaque élève ayant son "mode d'emploi", je ne saurais dire si dans ce cas personnel c'est pertinent ou pas.
C'est de faire pareil à tous les élèves qui me semble, en terme de pédagogie, ne pas être efficace.
Je ne suis pas du tout un adepte pédagogo, mais puisque l'on parle de ça, je m'incruste.
Un "là tu vas dans le mur" ou un "zut, tu t'es encore trompé" signifie la même chose et pourtant.
Extrait d'un parcours de vie d'un anonyme :
C'est un peu comme ma façon de parler à tonton Marcel quand je lui dis "tu débloques ou quoi ?" tandis qu'avec tonton Denis je dis plutôt "es-tu sûr de ce que tu viens de dire ? cela m'étonne, non ?".
Je sais depuis vingt ans que si j'échange les discours, tonton Marcel va gueuler "dis-donc toi, dis ce que t'as à dire au lieu de prendre les formes, j'aime pas ton ton prétentieux là, ce n'est pas parce que je n'ai pas fait d'étude qu'il faut me prendre de haut" d'un air très vexé et tonton Denis va froncer les sourcils en disant "que t'arrive-t-il ? pourquoi cette agressivité ? ne vois-tu pas que j'essaye de t'aider ?" d'un air triste et inquiet.[/small]
[small]Ainsi, sans savoir le contexte, je me garde de juger véritablement.
Bien entendu on peut s'accorder sur des limites, bon d'accord, là, c'est un peu le correcteur qui en a ras le bol, mais...ne sait-on jamais...?[/small]
NB : je ne cache pas que j'ai eu la même mauvaise impression sur la forme et les mêmes remarques que michael, que je salue, quant au fond. Mais la nuance est de mise, je pense.
Pour le reste, mon prof de spé m'a mis "NUL !!", Stupide !!" plus d'une fois, souvent soulignés de 5 traits... je me rappelle encore quand il rentrait en cours en nous disant "En géométrie vous êtes pas nuls, vous êtes archi nuls". J'ai été si traumatisé que quand je suis revenu à la fac, au 5ème semestre j'étais dans les 3 meilleurs de ma promo, puis je suis rentré à l'ENS, j'ai passé l'agreg et fait un doctorat.
Baisser continuellement les exigences et répéter sans cesse "si vous mettez des mauvaises notes, vous les traumatisez"... voilà où ça mène, car cette copie n'est pas une exception mais tend à devenir la norme...
C'est une génération en cristal ? Par exemple Mercredi 13 élèves étaient absents à cause de la neige, parce que "il n'y avait pas de bus". Mais ils habitent tous à moins de 3km, alors que moi j'habite à 8km et que j'ai 5km de marche quotidienne. Vendredi pas moins de 6 élèves ont séché le devoir. Bref...
* Je n'ai jamais dit qu'il fallait baisser les exigences, je n'ai pas dit qu'il fallait mettre des bonnes notes, etc... Si c'est faux c'est faux. Je remarque juste que tu pourrais mettre les mêmes remarques sur la copie avec un ton moins agressif (ne pas mettre des !!! et des ??? partout, répéter que c'est de la sixième, etc.). Mettre un "attention: $3x \neq 2x \times x$" suffit largement, l'exigence est la même ! Le fond est identique, pas la forme.
* Ce n'est pas parce que l'humiliation a marché pour toi que ça marche pour les autres. Je connais aussi des gens qui ont très mal vécu leur prépa, ont complètement coulé et ont refusé de continuer les sciences ensuite. J'ajoute aussi qu'on ne peut pas comparer la situation d'adultes qui ont choisi de faire une prépa à des mineurs lycées qui sont là parce qu'ils sont obligés.
* Il y a des plein de travaux très sérieux en neurobiologie qui montrent que le stress, le sentiment d'insécurité etc. inhibent les circuits d'apprentissage du cerveau.
* Sur ta dernière remarque sur la neige, c'est un problème de parents, pas des élèves. C'est normal qu'à 15/16 ans on n'ait pas envie d'aller en cours. Ce sont les parents qui devraient dire à leurs enfants de se bouger et d'y aller quand même.
En tout cas je voudrais surtout pas que tu crois que je te dise qu'il faut baisser tes exigences (bien au contraire !).
Il faut arrêter avec ce mensonge. En France, seule l'éducation est obligatoire. Et pas la présence dans un établissement d'enseignement. Petite anecdote. Dans notre CUPGE, la première a 9 points de moyenne de plus que le deuxième. Elle n'a jamais mis les pieds dans une maternelle, une école primaire, collège et lycée...
Schumi. Je te soutiens. Ton étudiant n'a rien à foutre en 1re S. L'humilier pour qu'il parte de lui-même est le plus grand service que tu peux lui rendre. Sinon, on va le voir végéter des années durant dans les couloirs d'une fac au frais du contribuable.
On peut être très exigent en restant zen sur les annotations. Dans mon collège on évalue par compétences : au début d’année certains élèves me demandent pourquoi ils n’ont pas eu Très Bonne Maîtrise (le max donc) car ils n’ont fait qu’une erreur. Je leur réponds avec le sourire : et bien une de trop...ils comprennent très vite qu’il va falloir se bouger s’ils veulent avoir ce fameux point vert...
Quand je lis que certains trouvent normal qu’on humilie les élèves...franchement...oui c’est certain, c’est un mode qui permet d’avoir une vie épanouie...Je vous conseille de lire Chagrin d’école de Daniel Pennac tiens ;-).
Voilà, je pense la même chose... Cette élève là, ainsi que d'autres qui font des erreurs du même style, est sérieuse, polie, attentionnée. Et elles font parties des 10% les meilleures de l'ensemble des secondes. J'imagine mal qu'au collège c'était des "teugs du 9-3". Avec un enseignement de qualité, elles ne devraient pas faire ce genre d'erreur. Bien sûr qu'on manipule des expressions algébriques, plus simplement des nombres, mais heureusement, non ? C'est la 1ere, les expressions littérales se voient en 5ème/4ème. Si la règle est bien assimilée, on n'hésite pas.
Les simplifications aberrantes résultent surement d'un "on simplifie s'il y a la même chose haut et en bas", au lieu de "on simplifie un facteur commun".
De même que "on fait passer de l'autre côté". L'an dernier, le contexte était difficile, mais je m'étais attaché à présenter les équations de degré 1 en séparant bien $x + a = b$, bien expliquer que ce n'est qu'une addition à trou, que le résultat est la différence, et $ax = b$, où là l'opération inverse est la division. Ensuite, on peut passer à la suite du genre $2x + 3 = 5$ avec des problèmes concrets faciles (par exemple payer deux croissants avec un billet de 5 €), etc...
Je me souviens aussi que mes meilleures 6ème avaient compris en AP comment additionner deux fractions avec des dénominateurs différents (l'une m'avait dit en souriant "les maths en fait c'est facile"). Pourquoi certains bacheliers S n'y arrivent toujours pas ???
En même temps, quand je lis ca dans le rapport du CAPES 2017, je ne vois vraiment pas comment on peut être un bon prof de maths si on ne maitrise pas ça. Bien sûr, il y a tout un tas d'autres paramètres dans l'enseignement mais quand même.
http://images.math.cnrs.fr/Lycee-les-maths-en-soins-palliatifs.html
C'est vraiment exactement ce que je ressens.
La scolarité étant de 8 ans ans, les élèves qui se présentent au collège depuis cette année ont eu leur cursus amputé de l'équivalent d'une année. Sachant que les programmes du primaires ont du être amputés en proportion, je doute que les choses se soient arrangées ....
@SchumiSutil, je vais aussi critiquer tes commentaires, mais d'une autre façon. Ils ne sont pas instructifs, pédagogiques et utiles!!! Comme toi, j'aime bien aussi mettre les !!! et ???, parce que les lacunes de mes L2 économie sont exaspérantes. Mais à quoi bon de s'énerver? Je me dis que je suis là pour sauver autant que je peux. Donc j'explique les passages niveau collège que presque personne ne maitrise. Ils n'ont pas peur de poser des questions "stupides niveau collège" et la magie s'opère! Ils ne refont plus ces erreurs.
Tu nous dis que ton élève a eu 18/20 l'année dernière. A l'évidence c'est une bonne élève.... mais qui ne maitrise pas le calcule algébrique. Et tes commentaires n'aident pas du tout. Je suis sure qu'elle n'a pas compris pourquoi c'est faux.
1) Elle n'a pas fait d'erreur sur la priorité des opérations. J'aurais mis comme commentaire: avant toute chose il faut rappeler la dérivée d'une fonction composée. Ici c'est $\frac{u}{v}=\frac{u'\cdot v - u\cdot v'}{v^2}$. Vous avez oublié les parenthèses.
2) Ajouter les flèches pour indiquer comment ouvrir les parenthèses. Et $3x \neq 2x \cdot x$
3) L'erreur très typique: $-(x^2 -4)=-1 \times (x^2 -4) = -1 \times x^2 -1\times (-4)=-x^2 + 4 = 4 - x^2$
4) On ne peut pas simplifier la fraction par un terme additif. On simplifie en divisant tous les termes due haut et du bas par le même nombre. $\frac{2+3}{1+3} \neq 2$ parce que $\frac{2+3}{1+3}=\frac{5}{4} = 5:4 = 1,25 $.
Dans l'exercice suivant, on voit que les erreurs sont de même nature.
Est-ce que en cours tu as traité assez d'exercices compliqués? Est-ce que tu es rigoureux, quand tu les résous? Est-ce que tu expliques toutes les étapes? Le problème ne vient pas forcement de toi, puisque le calcul littéraire est quasi absent du programme. Mais à ta place, je m'aurais posé ces questions.
Je suis de même avis. Que font les professeurs du collège pour qu'on arrive à là? Même si le programme est absurde, les manuels sont indigestes, les injonctions des inspecteurs sont stupides, ils ont 4 ans pour apprendre aux élèves ces choses-là. Que font-ils pendant le cours?
Hop ! Dans le piège ! Es-tu un caricaturiste ?
Je m'y mets aussi alors (pas en colère du tout mais sur un ton tel Robert sur le zinc du café de la gare pour mieux comprendre ce que tu dis). Je mets quelques annotations en bleu.
---début du cirque du café du commerce---
Que font les professeurs du collège pour qu'on arrive à là ?
Badiste75 parle du "laxisme au collège" mais ne parle-t-il que des professeurs ? Ou bien du "système" ? Ou bien du taux de passage en 2nde ou bien du passage en 2nde d'un gamin qui aurait 10/20 partout ? De petites choses bénignes tant l'iceberg est énorme.
Poussons un peu plus loin...(de manière simpliste, comme tu sembles le faire)
Les profs de L1-L2 se demandent ce que font les profs des lycées. (ce qui est faux)
Les profs de lycées se demandent ce que font les profs des collège. (ce qui est faux)
Les profs de collège se demandent ce que font les profs des écoles. (ce qui est faux)
Les profs des écoles se demandent ce que font les animateurs de jardin d'enfants. (ce qui est faux)
Les animateurs de jardins d'enfants se demandent ce que font les auxiliaires de puéricultrice des crèches. (ce qui est faux)
Une seule chose à faire, à ce compte là : demande vite ta mutation pour aller en collège si tu es professeur.
Que fais-tu en L2 bon sang ?! Les collégiens ont besoin de toi.
Cela me rappelle le discours qui prône "les agrégés doivent aller en lycée mais pas en collège" avec le sous-titre "que les blaireaux de certifiés s'occupent des blaireaux de collégiens et que messieurs les agrégés récoltent la crème des étudiants".
Admettons que ce discours soit pertinent : pourquoi s'étonner alors que les élèves ne savent rien puisqu'on y a envoyé des blaireaux ?
---fin du cirque du café du commerce---
Je ne pense pas un mot de ce que je viens de dire, bien entendu mais c'est, je trouve, ce que l'on peut lire, voire déduire, si on tombe ici par hasard.
Je ne t'attribue pas tout ce discours, et la question "que fais-tu en L2 ?" n'est que rhétorique.
Ainsi, si tu as des précisions, je suis preneur.
Alors oui, je peux confirmer que beaucoup de prof de maths d’aujourdhui ont leur capes en pensant qu’une variable aléatoire...c’est une variable...mais la responsabilité ne pèse pas à mon sens sur les professeurs mais plutôt sur la manière dont l’institution gère tout cela ce qui nous amène au fil initial du sujet en cours.
Perso, je reste exigeant avec mes élèves et je leur interdit la calculatrice, je les fais travailler le calcul mental (ils détestent mais ils n’ont pas le choix) et je me bagarre pour qu’ils écrivent et justifient leur réponse (la partie la plus douloureuse).
A-t-ton évalué les dépenses de cette réforme ?
Je préfère ne pas parler des manuels et des tablettes .
Domi
Soit tous les professeurs font comme toi, mais il arrive quelque chose aux élèves et ils ne mémorisent rien. Soit les @djedje_bzh sont rares et la majorité des professeurs autorisent la calculatrice, ne demandent pas des justifications et/ou ont des consignes/exigences pas claires aux élèves, font très peu d'exercices calculatoires. Et je pense que c'est plutôt le deuxième cas. Mes trois chargés de TD (vacataires dont deux sont les professeurs au lycée), m'ont demandé pourquoi je n'utilise pas la calculatrice et pourquoi je l'interdit. Les deux prag de maths qui enseignent en L1-L2, ne font pas les maths en cours de maths. Ils enseignent les taux d'intérêt, le tableau entrées-sorties de Leontief, calcul financier et juste un tout petit peu de maths. Un autre collègue, très sympa et très engagé, fait de l’animation en cours au lieu de faire les statistiques inférentielles. Et il assume en disant que le niveau des étudiants est trop bas pour faire les maths... Sauf que dans les autres facs avec les mêmes étudiants ils arrivent à faire les suites, l'intégration, les limites, l’algèbre linéaire etc!
@djedje_bzh, je suis sure que tes élèves à la fin de l'année s'améliore beaucoup en calcul. Mais si après ils tombent sur les anti-djedje_bzh, tout ton effort est annulé.
Si j'ai tort, dites moi où. Est-ce que, par exemple, les professeurs doivent valider les exercices qu'ils donneront? Si un professeur décide de distribuer aux élèves les exercices issus de Lebossé-Hemery, sera-t-il licencié?
Savoir moins de choses - je peux comprendre. De ne rien savoir - non. On parle ici de 4 opérations! Le nombre d'élèves qui ne les maitrisent pas est quand même affolant.
Curieusement, les tops 10 des concours ne veulent surtout pas y aller...
On a pourtant une solution.
Enfin !
NB : Heu...savent-ils qu'en classe de 6e, certains élèves (très très peu 4% en "vrai péril") ne savent pas lire le français ?
je pense qu'il y a 3 réponses à ton propos (ce n'est que mon avis, d'après mes lectures):
- non il n'est pas possible de rattraper au collège les insuffisances de l'école primaire (classes trop hétérogènes). Seules des classes de niveau le permettraient et difficilement.
- les épreuves du brevet incitent les profs de maths à autoriser la calculatrice et à ne pas se soucier de la maîtrise des fondamentaux
- il est véritablement difficile (ça l' a toujours été mais c'est particulièrement vrai aujourd'hui) d'enseigner quoi que ce soit aux collégiens d'aujourd'hui.
Cordialement
Seule chose à nuancer : au DNB, les épreuves "matières" comptent énormément moins que les bilan de compétence.
L'épreuve d'Histoire-Géo compte moins que l'oral de stage ou Histoire des Arts.
Dans certains établissements, depuis ces "compétences", on observe plus de 90% d'admis au DNB.
Mais c'est plutôt un complément que j'ajoute, finalement.
Edit :
@Badiste75
"De plus en plus d’enseignants achètent la paix sociale (en partie à cause des pressions des parents, des élèves, du CDE ce que je ne nie pas!), c’est un fait. "
Je suis d'accord avec ça.
Un ajout : je vois de plus en plus de profs effectuer des "activités mentales" pour beaucoup de choses (relatifs, fractions, proportionnalités, calcul du troisième angle si on connait les deux autres...).
Cela ne peut pas compenser le néant : aucune table n'est sue, une soustraction simple 13-8 n'est pas maîtrisée, etc.
@tous les autres : nous partageons les mêmes constats...la chute serait donc inévitable ??? (sans rancune SchumiSutil ,o) ). J'ai hâte d'avoir les résultats PISA et j'espère qu'ils seront pires que ceux de 2015, histoire que cela remue un peu tout le monde...(ou pas...).
1) Je ne crois pas du tout, sauf pour les élèves qui ne savent ni compter, ni lire, ni écrire. Les professeurs français ne savent pas gérer les classes hétérogènes et ne jamais su. Tout d'abord, ils ne croient pas que c'est possible, alors que l'expérience dans d'autres pays montre que si. Puis la formation des enseignants n'enseigne pas ces choses là, les manuels ne sont pas adapté aux classes hétérogènes etc. Sur ce point, ce n'est pas la faute des professeurs.
2) Un professeur qui ne se soucie pas de la maîtrise des fondamentaux - est un très mauvais professeur. Il n'y a rien à discuter là dessus. Il n'y a aucune excuse. Et l'excuse de l'utilisation de la calculatrice au brevet - est une excuse bidon! Les enfants ne sont pas bêtes, ils apprennent très vite à utiliser la calculatrice.
3) Chaque ancienne génération dit cela des jeunes. Je suis partialement d'accord sur ce point avec toi. L'autonomie et la conduite en classe, cela doit s'apprendre... à l'école primaire. Ce qui n'est pas le cas actuellement.
PISA ne montre pas grande chose. Moi, j'attends TIMSS pour les collégiens français. Mais les résultats seront disponibles en janvier 2021.
Pour les maths le marché est plus restreint car il n'y a que 15% de la population active qui les utilisent au travail.
> Je suis de même avis. Que font les professeurs du collège pour qu'on arrive à là? Même si le
> programme est absurde, les manuels sont indigestes, les injonctions des inspecteurs sont
> stupides, ils ont 4 ans pour apprendre aux élèves ces choses-là. Que font-ils pendant le cours ?
Comment ça, que font-ils ? Eh bien, peut-être qu'ils passent leur temps à répéter : "Tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi, assieds-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi...", tout simplement ? Qui est responsable, le prof ?
Mathurin écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1719568,1767408#msg-1767408
> - il est véritablement difficile (ça l' a toujours été mais c'est particulièrement vrai
> aujourd'hui) d'enseigner quoi que ce soit aux collégiens d'aujourd'hui.
Pour la compétence des PE, franchement ... ils ont des masters alors que l'ancienne génération n'avait même pas le bac. Puis le bac et un an d'école normale. Et ça marchait très bien.
Je ne crois pas du tout à cette explication d'incompétence en math des PE. Parce que s'ils sont littéraires à 80%, pourquoi le France se traîne aussi en lecture-écriture dans les classements?
Le premier problème en France ce sont les anciens PE qu'on ne veut plus dans les classes et qui deviennent "inspecteurs" faute de place au CNED, et qui "inspectent" la façon dont le PE fait la classe et nullement le niveau des élèves. Pour sortir de son marasme éducatif, la Finlande a supprimé ce corps.
Le deuxième problème est l'absence de contrôle de l'efficacité du PE (effet maître = 50% de la progression). Tu as l'air d'être économiste pourtant, alors je vais me permettre de te donner une petite leçon d'économie de l'éducation (n'y vois rien d'agressif).
Tu considères qu'il est possible de déterminer le potentiel ab initio de l'élève (par exemple on sait d'après des tests simples si l'enfant va avoir plus ou moins de mal à apprendre à lire ou compter). Tu fais à la fin de l'année un autre test pour évaluer le niveau final.
Tu vois sans doute déjà où je veux en venir et tu as raison :-)
On construit un taux de rentabilité de la classe TRC avec le nombre d'élèves qui ont fait mieux que prévu NSUP et le nombre d'élèves qui ont fait moins bien que prévu NMIN :
TRC =(NSUP - NMIN)*100/(NSUP+NMIN)
Tu licencies les PE qui ont un TRC négatif pour insuffisance professionnelle, et tu payes les autres en fonction du TRC.
La question du niveau à l'entrée en 6eme serait réglée en 1 an.
Voilà pourquoi je ne crois absolument pas à la question du niveau du PE en math (il faut être sérieux, pour apprendre les 4 opérations, la géométrie ultra élémentaire, la résolution de problème simples ...) ou au déficit de formation. S'ils avaient des doctorats avec post-doc au lieu de masters ça ne changerait rien.
Toute différentiation du niveau d'exigence de l'enseignement dispensé aux élèves doit être rigoureusement interdite (je serais partisan d'une loi constitutionnelle et de peines de prisons fermes pour les contrevenants).
Sinon vous aurez immanquablement un système éducatif pour enfants riches avec examens riches portant sur la littérature classique, et pour les enfants pauvres d'origine immigrée, il suffira d'écrire une phrase au présent de l'indicatif et de lire couramment un manuel de réveil-matin.
Et vous aurez du mal à contrer les racistes qui vous expliqueront que "de toute façon c'est génétique".
C'est la difficulté de l'enseignement reçu qui amène l'enfant à se hisser très largement au-delà des "déterminismes".
Dans ton système, le prof (surtout s'il est pas très bon académiquement mais sait gérer des enfants) a tout intérêt à aller dans le pire lycée où il n'enseignera strictement rien (les sociologues professionnels ayant fixé NMIN à une valeur la plus basse possible), de toute façon les résultats aux examens nationaux sont truqués (le lycée boui-boui ayant 18/20 de moyenne au bac après consignes massives de surnotage).