Orientation, doute et incertitude

Bonjour
Jeune étudiant en licence 3, je songe de plus en plus à mon orientation et plus concrètement au master auquel postuler l'année prochaine.

Pour donner une idée de mon "niveau", je suis arrivé premier ce semestre avec une moyenne de 15.72 (le deuxième ayant eu 13.5). Cette année, je commence vraiment à apprécier les cours (notamment l'algèbre), beaucoup plus que les années précédentes, en effet l'aspect calculatoire a (pratiquement) disparu pour laisser place à la réflexion.

J'ai donc naturellement pensé à continuer en master de mathématiques fondamentales, puis à faire une thèse dans l'espoir de devenir enseignant-chercheur : j'aime enseigné et le TER (travail d'étude et de recherche) m'a montré que j'aimais me "casser les dents" sur des sujets difficiles. Je sais que le secteur de la recherche est bouché, mais je pensais qu'avec du travail et de la chance, ça pouvait passer. Puis j'ai lu le CV de Sébastien disponible sur ce fil : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1719568,1767912#msg-1767912 et je me suis dit : "si lui n'arrive pas à trouver un poste fixe, je n'ai aucun espoir d'en avoir un".

Donc je pense revoir mes ambitions à la baisse ou du moins prévoir un plan B. Ce faisant, j'ai plusieurs questions.

1) Quels sont les masters que vous conseillerez à un étudiant en maths hors recherche et capes ?

2) L'algèbre et la théorie (algébrique) des nombres étant ce que je préfère, y a-t-il des masters qui utilisent ses notions ? J'ai vu que Bordeaux et Paris Diderot proposait des masters de cryptologie, si quelqu'un y est allé, un avis éclairé m’intéresserait beaucoup.

3) Le choix de l'université pour un même master est-il important ? Pour caricaturer : les études sur Paris apportent-elles une réelle plus-value par rapport à la province ?

Merci pour vos réponses !

Réponses

  • @eoghan, tu veux coûte que coûte travailler en France comme MCF ? Si non - il y a beaucoup à faire à l'étranger, en R&D à l'étranger et en France. "Au pire" se reconvertir en maths appliquées. Ou dès à présent postuler en maths appliquées. Il y a des masters intéressants.
    Je pense que la bonne stratégie, c'est de viser large. Si après tu arrives à être à CNRS/Université, tant mieux.
  • Un bon plan B peut-être de passer l'agrégation. Il y a plusieurs avantages : cela assure un métier (et un salaire) au cas où, cela permet de "faire le point" sur pas mal de math avant le M2 recherche et la thèse et cela peut même permettre de gagner un peu plus d'argent si jamais tu arrives à trouver une place dans la recherche publique française. Il y a aussi des inconvénients : cela prend généralement 1 à 2 ans pour l'avoir, les concours c'est pas drôle, si tu n'es pas pacsé/marié/parent tu finis souvent à Créteil...

    Pour ce qui est du master, oui il a une importance. Il est souvent plus facile d'obtenir une bourse de thèse dans une fac où l'on a fait son master par exemple. Pour ce qui est des embauches dans le privé je ne sais pas par contre. Paris propose des master de très haut niveau (comme plusieurs universités de province), l'avantage de Paris est la concentration de ces masters, il est en général possible de combiner les cours de plusieurs M2 pour se faire son programme rêvé. Il y a aussi des inconvénients : la compétition est plus rude, la vie est chère, tout le monde n'aime pas Paris...

    Une petite remarque par rapport à la thèse. Actuellement il n'est pas raisonnable de n'avoir que la carrière de maître de conférence en mathématiques fondamentales comme seule option de carrière. Cependant les thèses en math sont payées et c'est généralement une expérience agréable donc, même si la thèse ne mène pas à un poste de MCF, ce n'est pas trois années perdues pour rien. Bref, tant que tu te gardes des plan B si tu veux tester la recherche avec un thèse je te dirais d'essayer.
  • Merci pour vos réponses.

    @vorobichek, Aller à l'étranger ne me dérange pas, quant à faire toute ma carrière (ou une partie importante) en dehors de France, je ne suis pas sûr d'en être (moralement) capable.

    @corto, J’envisage de passer l'agrégation pour toutes les raisons que vous citez, mais mes souvenirs de collège ou lycée ne sont pas forcément très glorieux : j'aurais un peu de mal à enseigner des notions qui ne "m’intéressent pas", à des élèves qui ne sont pas intéressés.

    En fait, je me demandais : quelles sont les portes de sortie lorsqu'on a fait une thèse en maths "pures" ? Quelles sont les reconversions possibles (hors enseignement dans le secondaire) ? Faut-il faire un master pro, et si oui, peut-on y accéder facilement (je veux dire que lors de la sélection des dossiers pour le master, est-ce qu'on serait écarté "systématiquement") ?
  • Au pire devient prof de prepa ect :-D
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