Maths et réforme du lycée

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Réponses

  • @Ramon Mercader
    "On met tout le monde dans la même classe et on diminue le nombre d'heures....les objectifs de restrictions budgétaires sont atteints...."
    -> c'est le modèle US, avec une moins bonne application, et nous parvenons à être plus inégalitaires ...

    "Les conséquences éducatives importent peu et notre pays glisse encore davantage vers le sous-développement..."
    -> tu fais partie comme moi d'une génération où au max 50% avaient le bac et le taux de réussite était de 70% (pour l'avoir, il fallait bosser un minimum) avec 25% de mentions.
    Actuellement nous sommes à 80% de bacheliers, 90% de réussite et 60% de mentions.

    L'objectif en soi n'était pas déplaisant, s'il y avait eu à la fois :
    - une revalorisation de la filière professionnelle. Avant le bac pro se passait en 4 ans, il a été réduit à 3 ans, ce qui a amoindri le contenu professionnel tout en ne permettant pas facilement la poursuite d'étude,
    - un réel effort pour prendre soin d'un public socialement éloigné des études générales. Nous savons que ça n'a pas été le cas. Il ne restait donc qu'à délabrer les programmes et à amoindrir l'exigence pour obtenir le résultat escompté.

    Tout ça n'est pas très compliqué, mais ton interrogation est plus difficile : allons nous vers un sous développement?

    Pour le moment, il s'agit plutôt d'une fragmentation sociale avec d'une part environ 30% de la population pour laquelle cela se passe très bien, 30% pour qui ça devient raide, 30% en souffrance et 10% qui ont socialement disparu (sdf, marginalisation etc). Au premier trimestre 2018 il y avait 6 592 130 chômeurs en France (inscrits à pôle emploi), sans compter les marginalisés qui, heureusement pour les statistiques, ne sont évidemment pas tenus de pointer à pôle emploi (par exemple 60% des bénéficiaires du RSA ne sont pas inscrit à pôle emploi, soit 2,2 millions de personnes ...).
    Ce chômage sans précédent totalement nié par le pouvoir politique (actuellement le chiffre officiel est de 8,5% alors qu'il avoisine 25% de la population active) serait-il lié comme tu le sous entend au délabrement du système éducatif?
    Je ne suis pas assez savant en économétrie de l'éducation et à ses conséquence sociales pour répondre précisément, mais ça ne m'étonnerait pas.

    https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0a/ÉvaluationChômageFranceAoût2017.png?uselang=fr
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Ma question précédent est mal posée.
    Ce que je voulais savoir c'est en quoi cette réforme est-elle une bonne réforme ?
  • Bonjour à tous,
    Le ministre, la réforme du lycée et des élèves sans prof. de math.

    Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a droit à deux pleines pages dans Le Monde (accès réservé). Il n’y est pratiquement pas question de sa politique éducative, et encore moins de l’hostilité croissante qu’elle suscite chez les enseignants. Il s’agit plutôt d’un panégyrique décrivant la mue du « technicien » en « politique », ses ambitions, son investissement au sein du parti macronien, sa stratégie de communication, ses positions sur la laïcité et le voile, et enfin le bel avenir qui lui serait promis...

    La suite est vers le milieu de la page suivante :
    https://images.math.cnrs.fr/Revue-de-presse-decembre-2019.html

    Amicalement,
  • La citation de djedje_bzh est excellente ils ont eu raison de la mettre en valeur !

    L'article semble indiquer également que le recrutement de contractuels patine dans l'enseignement professionnel. Sachant que le nombre de candidats CAPLP/CAPET est en chute libre (de l'ordre de - 20% entre 2019 et 2020 ...) , les branches professionnelles et techniques vont sans doute rentrer dans une phase critique de recrutement.

    Pour info juste après il y a deux petits points pédagogiques, mais considérables d'importance:
    1. importance de l'abstraction : "des tests effectués dans des classes françaises de CP et CE1 ont montré que les « simulations mentales » (utilisation de billes ou de fleurs, de francs suisses ou d’euros...) n’étaient pas la panacée, et que l’abstraction arithmétique pouvait donner des résultats bien meilleurs, et que l’amélioration est d’autant plus nette que les problèmes à résoudre sont plus complexes !"
    2. "Raisonnement mathématique : tout se joue dans la petite enfance".
    Donc pour ceux qui ont des enfants à l'école primaire je rappelle encore une fois le document de Lafforgue qui explique bien comment s'y prendre. De fait quand on s'occupe des enfants comme ça on finit l'actuel programme de 6e fin CM1 et il faut songer rapidement à la suite (on peut aborder vraiment sans forcer le niveau 4e au CM2).
    S'il y a des PE / profs 6e qui lisent, il faut prendre les attendus qu'on demande fin CM2 / 6e (c'est le même "cycle") et enrichir. C'est assez facile à faire car les chapitre ont été vidées de leur contenu mais comme les titres sont globalement inchangés, il suffit de prendre des bouquins des années 80 dont les titres sont les mêmes. C'est le minimum vital, sinon on a ça.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Bonjour,

    un avenir possible de la réforme des lycée est peut-être là :

    https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/reforme-du-lycee-des-pistes-damelioration-sur-la-table-1160086

    Un extrait non représentatif du rapport parlementaire (en lien dans l'article),
    mais prêtant à sourire ;-) :

    Notre premier constat est que la réforme, en général, a été bien reçue.

    Les équipes pédagogiques, qui ont fourni un travail conséquent, se sont pleinement emparées des possibilités qu’elle ouvrait, lesquelles correspondaient à une attente forte de voir disparaître le fonctionnement en « silos » et la forte hiérarchisation qui caractérisaient les anciennes séries.

    Beaucoup d’élèves ont eux aussi accueilli cette réforme avec enthousiasme en raison de la liberté qu’elle leur procure, même si de fortes inquiétudes, partagées avec leurs parents, existent sur les attendus qui seront exprimés par les établissements d’enseignement supérieur.
  • En effet on écrit ce que l’on veut dans ces « rapports ».

    Que signifie « silos ».
    Une idée : le fait de s’engager dans une filière était* presque irréversible ?

    *avant la réforme
  • Beaucoup de gens pensent que le programme d'enseignement scientifique, c'est n'importe quoi (*), et pas un mot là-dessus.
    Le pompon, ce sont les maths qu'il y a dedans en terminale, inaccessibles pour qui n'a pas fait la spé math.

    (*) Les profs de mes enfants le disent à mots couverts en conseil de classe, et mes amis profs ouvertement.
  • Non mais si tu lis l'article tu vois que leur constat est quand-même intéressant.

    Ils proposent:

    - de réintégrer les maths dans le tronc commun
    - de redonner la possibilité d'avoir 3 spécialités en terminale (ne pas devoir en sacrifier une)

    Ils constatent que:

    - la coopération entre lycées pour partager les spécialités ne fonctionne pas
    - une inégalité importante entre établissements sur les offres
    - l'inquiétude sur les attendus du supérieur (choisir les ''bonnes'' spécialités)

    Bref ils ont été de bons observateurs et font de bonnes propositions.
    Le seul ''hic'' c'est que leur propositions coûteraient de l'argent et le but de la réforme étant entre-autres de faire des économies...
    Ce rapport risque de ne pas avoir beaucoup d'effets.
  • Dom a écrit:
    Que signifie « silos »

    Le théorème du Silo dit que pour tout premier de la classe $p$, on a $p\in S$.
  • JLT ;-)
    Coquin !
  • Le rapport est très court http://www2.assemblee-nationale.fr/content/download/183669/1841320/version/1/file/Communication+de+la+mission+flash+sur+la+carte+des+spécialités+au+lycée+v+finale.pdf

    La possibilité de suivre un spécialité par correspondance "via le CNED a été fortement encadrée”, c'est à dire avec de telles restrictions administratives ("à la française") qu'elle est de fait impossible (271 élèves sur tous les territoires ...).

    P 17 on parle des maths dans les autres filières "Nous proposons donc d’inclure des enseignements d’outils mathématiques dans le tronc commun, au sein de l’Enseignement scientifique", ce serait l'alternative ES ?
    Et encore : "ce qui permettrait à certains de ne pas être obligés de choisir la spécialité « Mathématiques », dont le niveau apparaît trop élevé pour beaucoup" et surtout de régler le problème critique du recrutement avec des horaires allégés.

    Voilà aussi ce qui signe une réforme bien conçue :
    • "les professeurs relèvent une forme de renoncement, tôt dans l’année scolaire, de ceux qui savent qu’ils abandonneront la spécialité en fin de Première" je sais que la critique est aisée et l'art difficile, mais là nous sommes plutôt dans le paradigme de l'incurie,
    • "les élèves et des membres de la communauté éducative s’inquiètent des modalités d’organisation du grand oral, dont les contours demeurent flous ,"
    • "l’attente de la publication des programmes des spécialités en Terminale est également prégnante",
    • "l’inquiétude majeure qui s’est exprimée au cours des auditions, et qui porte sur l’accueil que cette réforme trouvera dans l’enseignement supérieur",
    • "il est indispensable que l’ouverture des possibles réalisée au lycée trouve un écho dans l’enseignement supérieur, à travers une plus grande disponibilité à accueillir des profils variés".

    On note aussi la disparition progressive des enseignements de latin et de grec, qui ne sont plus proposés dans 18 départements.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Blueberry a écrit:
    Ils proposent:

    - de réintégrer les maths dans le tronc commun

    Pas tout à fait. Ils écrivent:
    Rapport a écrit:
    C’est le cas aussi de la spécialité « Mathématiques », qui est la
    spécialité la plus choisie, mais dont le niveau d’exigence apparaît trop
    élevé pour bon nombre d’élèves. Face à ce constat, les pilotes du
    comité de suivi de la réforme du lycée préconisent d’ouvrir l’option
    « Mathématiques complémentaires » en Terminale dans tous les
    établissements. Nous ne sommes pas certains que cela constitue la
    solution la plus souhaitable car elle pèserait fortement sur la dotation
    horaire globale des établissements. En revanche, nous pensons que le
    fait que les Mathématiques soient totalement absentes du tronc
    commun a conduit beaucoup d’élèves à faire le choix de cette
    spécialité sans réelle appétence pour cette discipline. Nous proposons
    donc d’inclure des enseignements d’outils mathématiques dans le
    tronc commun, au sein de l’Enseignement scientifique. Un minimum
    de formation en mathématiques serait ainsi dispensé à tous les élèves,
    ce qui permettrait à certains de ne pas être obligés de choisir la
    spécialité « Mathématiques », dont le niveau apparaît trop élevé pour
    beaucoup ;
    donc rajouter des maths dans le programme de l'enseignement scientifique de première.
    Ca ne mange pas de pain, officiellement, il y en a déjà.

    Le problème de fond, c'est l'esprit de ce cours d'enseignement scientifique, qui enseigne des trucs orthogonaux au enseignements de spécialité, donc assez décousus, avec une visée sociétale.

    On peut bien rajouter un petit chouille, mais si on rajoute très peu, ça ne règlera pas le problème de la population ex-ES, et si on fait plus va se poser la question de l'interaction avec les spécialités (qui n'existe pas actuellement vu qu'on enseigne des trucs inutiles).
    Ca peut se régler, mais c'est un vrai boulot de réécriture des programmes et de coordination des enseignants.
  • Mettre plus de maths dans l'enseignement scientifique, ça ne me parait pas une bonne idée. Faire des maths pour savoir en combien de temps Jupiter tourne autour du Soleil, bof... par contre, un peu d'études de fonctions (variations, hein, ne parlons pas de dérivées), systèmes d'équations, pourcentages, suites arithmétiques et géométriques... dans un cours de maths, ça me plairait...
    Je crois que des collègues de maths enseignent en enseignement scientifique. Les présentations que nous ont fait les IPR allaient d'ailleurs fortement dans l'implication des profs de maths. Qu'en est-il réellement ? Chez nous, les profs de sciences étaient vent debout contre l'inclusion des profs de maths. Ce pour quoi nous ne sommes pas battus du tout...

    C'est bien triste de constater que le supérieur devra s'adapter...

    Pour la disparition des LCA, notre chef est ravi ! Ca simplifie les EDT ! On est en train de perdre toutes nos options, c'est génial ! ................
  • @aléa
    Oui tu as raison, en fait j'ai lu l'article des échos, pas le rapport lui-même, ils sont visiblement un peu optimiste dans le journal.
    On est d'accord au sujet de l'enseignement scientifique (on n'y participe pas en maths dans notre lycée, il faut entendre ce qu'en disent les profs de svt...)
  • Ce qui me navre c'est que, comme d'habitude, on ne valorise pas l'enseignement technique. SI, d'après le rapport, ne concerne que 6% des étudiants. On devrait pouvoir continuer de faire un cursus maths + physique-chimie + SI (l'ancienne filière E / SI).

    La perception défavorable des enseignements techniques et professionnels est un facteur très dommageable pour notre pays. L'Allemagne n'a pas un système éducatif hyper performant, par contre il est bien plus pragmatique à ce niveau. Que dire de la Suisse qui a un taux industrialisation double du notre ?
    L'état d'esprit français n'est vraiment pas bon, et je parle d'expérience.

    A contrario on a depuis 30 ans un doublement des horaires de la "philosophie" en terminale, 4h ! Tout cela montre bien que ce qui guide le volume horaire c'est aussi la facilité de recrutement.
    Par contre au Capes, les disciplines qui nécessitent un effort d'apprentissage (Maths, Physique, Allemand, Lettres Classiques) ne sont pas pourvues.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Bonjour,
    désolé de débarquer un peu comme un cheveu sur la soupe (ou comme une envie de pisser pour certains) mais
    @kioups: je pense qu'il est au contraire bien plus utile de faire un peu de maths "avec les mains" pour la physique par exemple, plutôt que de faire des maths pour les maths (systèmes d'équations, suites ....).
    Ainsi garde-t-on une chance de garder les élèves réticents à la formalisation mathématique, alors que dans le cas contraire.....
  • @xax: les classes préparatoires sont la cristallisation de ce système français de sélection par des mathématiques "inutiles" (j'exagère volontairement le trait) sauf pour les ENS voire X et encore il faudrait regarder...
    Je pense que 80% des élèves des classes prépa noient leurs souvenirs mathématiques dans les soirées des écoles d'ingénieur....
  • xax a écrit:
    L'état d'esprit français n'est vraiment pas bon, et je parle d'expérience.

    Cette "réforme" du lycée consiste à transformer tous les élèves de 1ère en élèves de 1ère L.....puis l'année prochaine, tout le monde en Terminable L !!!!!
    La France a définitivement abandonné l'ambition de demeurer la puissance scientifique de très haut niveau qu'elle fut jusqu'à la fin du XXème siècle.....
    La mission assignée à la France est de produire des étudiants en arts du spectacle, en communication, en arts du cirque, en psycho, en socio....mais surtout pas en sciences dures !!!!! Tel est le destin des peuples décadents....
    En 2050 dans les hôpitaux, les médecins seront Chinois ou Indiens et les Français seront clowns d'hôpital.....

    PS: Ce prétendu "enseignement scientifique" est vraiment consternant et révélateur du mépris que tous les technocrates sciences po-énarchiques éprouvent à l'égard des sciences....Dans ce cas, pourquoi ne pas créer un "enseignement littéraire" qui serait un smic culturel de 2 heures par semaine à partager entre littérature, philo, histoire-géo, langues ????

    Professeurs de mathématiques, refusez d'intervenir dans ce "pseudo enseignement scientifique" qui vise à faire de vous des animateurs de centre aéré tout juste bons à singer "E=M6" ou "C'est pas sorcier" !!!!!
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Les profs de maths se sont souvent (et à raison) tenus à l'écart de l'enseignement de première.

    Vu les programmes de Terminale, je vois assez mal comment ils pourraient s'en laver les mains, mais l'imbrication entre maths et bio est telle que ça risque d'être très difficilement gérable.

    Je plains tous ces collègues.

    Je suis rarement d'accord avec Ramon, mais ça, c'est à encadrer:
    Ramon Mercader a écrit:
    Ce prétendu "enseignement scientifique" est vraiment consternant et révélateur du mépris que tous les technocrates sciences po-énarchiques éprouvent à l'égard des sciences....Dans ce cas, pourquoi ne pas créer un "enseignement littéraire" qui serait un smic culturel de 2 heures par semaine à partager entre littérature, philo, histoire-géo, langues ????
  • En effet.
    On aimerait bien connaître les gens qui étaient à la table au moment où, pour la première fois, l’un de ces génies a proposé « on pourrait exiger une enseignement scientifique ». J’aimerais aussi savoir comment il a réussi à convaincre les autres.
  • Un pôle sciences qui mélangerait SVT , Physique et Technologie est depuis longtemps dans la tête des gestionnaires ( responsables ? ) de crise au niveau collège . Les maths échapperaient à cette soupe sans aucun goût ni intérêt mais jusqu'à quand ? C'est marrant de voir comment on a reproduit ce même schéma malsain au niveau lycée .

    Domi
  • Ce que j'aimerais bien savoir, c'est comment sont désignés les experts.
    http://cache.media.education.gouv.fr/file/CSP/36/1/Composition_GEPP_Futur_lycee_VDEF_974361.pdf
    Pour les sciences de tronc commun dont on parle , la composition est complètement déraisonnable:
    autant de retraités du supérieur que de profs du secondaire, tous à Paris ou proches...

    Avant Jospin, les choses étaient claires: c'était l'Inspection Générale qui faisait les programmes.

    Des gens identifiés, donc, et qui pouvaient constater des conséquences de leurs choix.

    Maintenant, on a des commissions éphémères de gens qui rentrent chez eux après.
    Personne n'est responsable de rien.

    Ce ne serait pas si grave si leur travail était amendable, mais en pratique, le projet se confond quasiment avec le programme.

    Officiellement, les programmes sont supervisés par le CNP, mais comme les maths sont considérées comme non-sensibles politiquement, ce sont bien les commissions GEPP qui ont le pouvoir.
  • xax : 4 h de philo pour tout le lycée, c'est pas de trop à mon avis... mais bon. Sinon, SI, c'est un enseignement général, pas technique. Et ça fonctionne très bien chez nous (les SI sont d'ailleurs généralement les meilleurs S, mais c'est probablement propre à l'établissement).

    Abdallah : ah mais, je ne parle pas de faire des suites ou des systèmes pour faire des suites ou des systèmes. Mais pour des trucs concrets (prix des pains au chocolat des croissants, taux d'intérêt, etc.). Le mouvement des atomes ou des planètes, pour ceux qui n'ont aucun autre enseignement scientifique, ça n'a aucun intérêt !
  • Ça dépend : c’est de la culture générale (et ça peut éviter de croire à une Terre plate).
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Oui, y a le côté culture générale. Je ne connais pas assez les programmes d'enseignement scientifique. Ce que j'ai vu en présentation ne m'a pas plu.

    Tiens, j'ai appris pendant ces vacances qu'un collègue de collège était un fervent platiste...
  • Pour les programmes en maths il y avait quand même un fort en thème, Polo, et un fort en version, Tosel. Bon je vois ça de loin, mais c'est quand même facile à repérer. Tosel s'est ouvertement exprimé sur ce qu'il pensait du secondaire donc il n'y a pas vraiment de surprise à constater une volonté d'élévation du niveau.

    Après c'est toujours pareil, qui crois avoir la main pour la rédaction, qui au secrétariat général du ministère modifie le texte et qui in fine le réécrit ? Qui n'a pas été capable ou n'a pas voulu envisager une vraie refonte pour harmoniser au collège et éviter un gap social-dépendant ?
    Je sais pas si l'on peut être aussi sûr en ce qui concerne la réécriture directe.
    C'est d'expérience aussi, j'avais participé à un autre niveau et pour un autre ministère à une commission pour une petite réforme, in fine le texte a été exactement à l'opposé de ce quoi nous étions tombés d'accord.

    Dans ce genre de commission il est souvent prévu une clause de confidentialité des travaux jusqu'à ce que l'encre soit sèche sur le texte définitif, ce qui fait qu'en fait on ne peut absolument rien faire si quelqu'un se met en tête de réécrire et qu'il a le pouvoir de le faire.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • A.Prouté a écrit:
    On sait que le niveau de l’enseignement des mathématiques au lycée s’est fortement dégradé depuis plus d’une trentaine d’années. La première grosse alerte est venu le jour où les élèves ayant subi la “réforme Haby” sont entrés en première année d’université ou en “math–sup”. On a pu constater une brusque division du niveau par un facteur de 3 ou 4. Une partie d’entre eux se sont retrouvés quelques années plus tard à la préparation du CAPES, à laquelle j’ai eu l’occasion de participer comme enseignant. J’ai pu alors constater qu’on entrait dans une boucle infernale en formant de futurs professeurs ayant un niveau très faible par rapport à leurs devanciers, et surtout une incompréhension de ce que sont véritablement les mathématiques. Ceci a provoqué un rétroaction sur l’enseignement secondaire qui n’a fait qu’aggraver la situation, et fait encore baisser le niveau. Aujourd’hui, on peut dire qu’on ne fait tout simplement plus de mathématiques au lycée. J’en veux pour preuve ma confrontation comme enseignant avec des étudiants de première année à l’Université Paris 7, pendant les années 2000 à 2006. Non seulement les nouveaux étudiants arrivent à l’Université en ne sachant rien en mathématiques (et surtout pasce que “démontrer” veut dire), mais pire, avec des idées fausses. Ceci n’a en fait rien d’étonnant quand on constate par exemple, que la définition de la continuité d’une fonction se résume pour eux au fait “de ne pas lever le crayon”. J’étais moi–même au lycée il y a une quarantaine d’années, et je me souviens fort bien qu’on savait définir la continuité proprement en terminale,qu’on calculait avec des matrices 3×3 en première, et que d’une manière générale, on avait commencé à apprendre à démontrer en classe de quatrième, la chose la plus importante d’ailleurs étant qu’on considérait le fait de démontrer comme un jeu et qu’on s’amusait prodigieusement bien.La situation étant ce qu’elle est, c’est-à-dire un cercle vicieux, une sorte de “trou noir” pédago-gique dont il paraît impossible de sortir, il semble qu’aucune nouvelle réforme de l’enseignement ne pourra résoudre ce problème. Peut–être même n’a–t–on tout simplement pas la volonté, voire l’idée, de le résoudre. Les arguments des pédagogues de tous poils, estampillés par l’état ou non,allant en général dans le sens du laxisme sous prétexte d’éviter de “traumatiser” ces chers petits avec cette dangeureuse idéologie qu’on appelle du nom barbare de “mathématiques”. On m’a rapporté récemment qu’au cours d’un congrès d’IREMs, des orateurs prônaient l’élimination totale des démonstrations au lycée. J’ai peur malheureusement, que ce soit inutile. C'est déjà fait.
    http://www.logique.jussieu.fr/~alp/luminy_05_2007.pdf (pages 1 et 2)
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Foys, pour modérer quelque peu, j'ai eu le bac en 2006.
    Bien sûr, nous étions loin d'avoir fait ce que faisaient nos aînés 20-30 ans plus tôt mais quand même, au moins les bons savaient raisonner ou en tout cas ce qu'est une démonstration.
    J'ai gardé mes devoirs de spé maths en TS, et l'arithmétique, c'est quand même un peu de maths.
    Je regarde mes devoirs de maths sup et il y avait des maths. A force de 12h par semaine, en deux ans on rattrapait une bonne partie de notre retard (et les sujets de concours nécessitent une bonne maitrise de niveau bac +2).

    A l'époque, c'était difficilement concevable d'avoir des TS ayant plus de 10 de moyennes mais "gênés pour mettre deux fractions au même dénominateur, doutant des propriétés des puissances" et autres.
    Aujourd'hui, c'est monnaie courante. Quant à concevoir qu'une affirmation doit être prouvée, c'est impensable pour beaucoup.
  • A.Prouté a écrit:
    Une partie d’entre eux se sont retrouvés quelques années plus tard à la préparation du CAPES, à laquelle j’ai eu l’occasion de participer comme enseignant. J’ai pu alors constater qu’on entrait dans une boucle infernale en formant de futurs professeurs ayant un niveau très faible par rapport à leurs devanciers, et surtout une incompréhension de ce que sont véritablement les mathématiques.

    Savoureux dans la bouche d'un enseignant. B-)-
  • Je remercie Dame Décence d'avoir mis un accent aigu sur la dernière lettre du nom de ce Monsieur.
  • @Chaurien : Probablement pas.

    Pour ce qui est du niveau du CAPES, là encore, je crains que la comparaison 2006/2019 soit assez rude... Avec 20% d'inscrits en moins, 2020 risque fort de ressembler aux sessions précédentes.
  • @SchumiSutil: je pense effectivement qu'il faut être assez prudent quand on dénonce la baisse de niveau, car on a vite fait de tenir des propos extrêmes qui enlèvent tout crédit à la critique.
    Prouté a écrit:
    On sait que le niveau de l’enseignement des mathématiques au lycée s’est fortement dégradé depuis plus d’une trentaine d’années. La première grosse alerte est venu le jour où les élèves ayant subi la “réforme Haby” sont entrés en première année d’université ou en “math–sup”. On a pu constater une brusque division du niveau par un facteur de 3 ou 4.

    Là par exemple, dans la réforme Haby, il y a, je crois JLT, en tout cas il y a moi (bac 91, agrég 96), Ramon Mercader (agrég 95), Villani (agrég 94). On aura un peu de mal à me faire croire que ma génération était 3 ou 4 fois moins bonne en maths que les gens d'avant.
  • Concrètement,
    Quels élèves (sociologie, proportion, etc.) ont été ajoutés à ce collège unique ?
    S’agit-il de ces gamins là qui ont plombé les moyennes ?

    Pardon pour ce pavé dans la marre, voire ces questions naïves et simplistes.
  • Tu me fais trop d'honneur @aléa !!!!
    Je ne suis qu'un ver de terre comparé à toi, @JLT ou Villani....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • L’article de Wiki sur la Loi Haby ajoute contient ce paragraphe :
    « Jacques Derrida s'est opposé à la loi Haby. Selon lui, elle visait à produire des travailleurs et non des citoyens. Elle était une réponse à la demande du patronat et un instrument de sujétion sociale[2]. »

    Amusant, on entend parfois le discours inverse...
  • @Dom : le problème, c'est que le collège unique, ça désigne tout un lot de réformes qui se sont écoulées sur 25 ans, du coup personne ne parle de la même chose.

    Par exemple, quand j'étais en 5e (1985-1986), on était en "collège unique", mais il y avait quand même des élèves qui rejoignaient le technique en fin de 5e, le collège unique n'est devenu vraiment unique que vers 2000-2002.

    Bon, et maintenant, le collège unique est vraiment devenu super unique vu que sont intégrés plein d'élèves avec des handicaps divers (sans qu'il y ait compensation par baisse d'effectif en plus).
  • Il faut replacer l'émergence du "collège unique" dans le contexte historique. Longtemps la ségrégation sociale à l'école a pris la forme de cursus séparés, où la majorité finissait les études à 14 ans en primaire supérieur (certificat d'études etc.) pendant que d'autres entraient au lycée au CM2 pour des études longues. De Gaulle revenu au pouvoir en 1958 fait prolonger la scolarité de 2 ans et enclenche le long remembrement du système éducatif français qui aboutit à la suppression de fait au début des années 60 du "petit lycée".

    Ce n'est pas cette évolution qui a été dommageable, mais le fait qu'il n'y a plus eu de ministres de l'Éducation nationale depuis 1986. En effet, en 1985 tous les indicateurs sont au vert sur une élévation du niveau en maths au collège.

    Plus près de nous la dernière décennie est particulièrement sinistre : Darcos qui supprime une demi-journée d'école primaire, Chatel qui ne savait pas quoi faire à un poste auquel il n'était pas préparé, Peillon qui lance une réforme destinée à établir une semaine de 5 jours plus favorables aux rythmes d'enseignement et qui aboutit au pire pour les apprentissages sur 4 jours, Hamon, qui ne savait pas que l'X et polytechnique désignait la même école, Vallaud-Belkacem qui donne carte blanche à un géographe pour une réforme de la grammaire et qui finit de délabrer les programmes du primaire et du collège.

    C'est difficile de rattraper un système en roue libre depuis plus de 30 ans, nous arrivons au passage d'une génération. On pourrait faire, mais il faudrait un ministre courageux, intelligent, autoritaire et d'une énergie sans faille. Personnellement je ne vois personne dans le personnel politique où des postes pourtant plus faciles à pourvoir trouvent difficilement un titulaire crédible.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • xax a écrit:
    Longtemps la ségrégation sociale à l'école a pris la forme de cursus séparés, où la majorité finissait les études à 14 ans en primaire supérieur (certificat d'études etc.) pendant que d'autres entraient au lycée au CM2 pour des études longues
    Est-ce que les enfants des "pauvres" étaient légalement interdits d'accès à ces études longues à l'époque?
    Les 4 grands parents de Laurent Lafforgue (tu le cites parfois) ont arrêté l'école après le certificat d'études.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • S'il faut être Laurent Lafforgue pour dépasser le CE...
  • Mes parents aussi n'ont pas dépassé le certificat d'études. Et alors ?
  • Math Coss a écrit:
    S'il faut être Laurent Lafforgue pour dépasser le CE...
    Ce n'était pas nécessaire; comparer à la situation d'aujourd'hui où beaucoup de monde va à bac+3 avec un niveau en math parfois inférieur à celui du CE (puis quitte les études sans emploi ou avec un petit job) alors la justice sociale factice (comme prétexte pour retirer un enseignement de qualité aux pauvres en fait) ça va bien deux minutes ...
    On a allongé artificiellement la durée des études sans rien enseigner c'est tout.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • @Foys non il n'y avait pas d'interdiction de poursuite d'études, mais des chicanes, par exemple l'examen d'entrée en 6e, étaient difficilement surmontables (en gros il ne fallait pas avoir redoublé plus d'une fois rien que pour avoir le droit de le passer).
    L'enseignement était par contre d'une meilleure qualité : comme les études étaient plus courtes le niveau était plus élevé, avec des programmes remarquables. D'autre part il y avait une très forte cohérence grâce à la normalisation : on a peine à le penser maintenant, mais les ens fournissaient les cadres et enseignants des écoles normales (entre autres) et géraient donc l'intégralité de l'enseignement scolaire.

    Les conditions de poursuite d'études étaient donc plus dures, mais avec un enseignement initial bien plus homogène que ce que l'on aujourd'hui. Donc oui ton constat est juste, on a retiré de facto un enseignement de qualité à ceux à qui il aurait été le plus bénéfique.
    Je ne suis jamais parvenu à avoir de certitudes quant à l'intentionnalité sociale, mais actuellement il y a des processus bien pourris à l’œuvre qui ne me disent rien de bon. Je n'ai pas souvenir d'une expression ouverte de mépris social de la part d'un président de la république, c'est un fait assez nouveau.

    Hier je visitais une parente qui avait sa TV allumée et j'ai vu Hervé Le Bras (polytechnicien) qui s'étonnait que l'on ne fasse pas cas des modélisations, qui pourtant d'après lui semblaient au point, dans les réformes. Je trouve que les mathématiciens devraient plus se saisir des problématiques sociales.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Foys a écrit:
    Ce n'était pas nécessaire; comparer à la situation d'aujourd'hui où beaucoup de monde va à bac+3 avec un niveau en math parfois inférieur à celui du CE


    Ce genre d'affirmation n'a aucun sens c'est du même tonneau que le coefficient multiplicateur de ce monsieur Prouté.
    Le "niveau en math" n'a aucun rapport avec ce qu'on a appris? (même si on le sait mal)

    Tu peux demander à des personnes de plus de 70 ans qui n'ont que le certificat d'étude de te parler de calcul intégral ou de fonction dérivée.
  • L'improvisation complète qui semble une constance dans les réformes depuis 10 ans aboutit quand même à des constats inquiétants : "Il est urgent que les établissements de l’enseignement supérieur dévoilent les attendus qu’ils appliqueront aux candidatures reçues sur Parcoursup".

    À rapprocher des "54 heures par an dévolues à l’orientation"...

    C'est vraiment stupéfiant. C'est une réforme de la fin du secondaire du secondaire dont ni l'amont ni l'aval n'ont été pris en compte.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Je ne vois pas ce qu'on pourrait objecter au texte d'Alain Prouté opportunément communiqué par Foys, qu'il en soit remercié. L'espoir d'Alain Prouté que le problème soit réglé grâce à un logiciel me semble déraisonnable, mais c'est une autre histoire. En tout cas le constat est terrifiant, et parfaitement justifié. Les objections qui lui ont été opposées sont sans valeur.

    En guise de réponse, Fin de Partie se borne à s'étouffer d'indignation : les terrifiants pépins de la réalité signalés par Alain Prouté sont si éloignés de ce monde idéologique personnel dont il est prisonnier, qu'il ne peut pas même argumenter. Aléa signale que malgré la réforme Haby des mathématiciens de talent ont pu éclore ; bien sûr on n'a pas pu stériliser tous les jeunes doués, mais qu'il y ait eu quelques survivants ne suffit pas à nier la nocivité de cette réforme.

    La vérité c'est que la réforme Haby se fondait sur des présupposés idéologiques égalitaristes-mélangistes de gauche, dans la lignée du plan communiste Langevin-Wallon de 1947. Le principal syndicat de gauche, la puissante FEN (Fédération de l’Éducation Nationale) s'y est opposée mollement, parce qu'il fallait bien, mais seulement sur la question des « moyens », ritournelle bien connue. À ma connaissance seul le SNALC (Syndicat National des Lycées et Collèges) l' a contestée sur le fond. L'organe du SNALC, La Quinzaine Universitaire, en a donné une analyse percutante dans son numéro 794 bis du 5 mars 1977, 128 pages, que j'ai retrouvé dans mes archives, mais qui doit être difficile d'accès. J'en donne ci-joint un extrait.

    Le paradoxe est que cette réforme de gauche a été portée par un gouvernement de droite, mais ce n'est pas l'unique fois que la droite officielle décide ou soutient des mesures « sociétales » de gauche. Délibérément je ne cite pas les exemples mais chacun peut en trouver facilement.

    Pendant longtemps, depuis 1945, cette droite officielle ne s'est préoccupée que de faire des affaires, laissant à la gauche le monopole de la culture et des projets de société, récusant même l'étiquette de « droite », prétendant qu'elle avait les mêmes buts que la gauche et en différait seulement par les moyens proposés. C'était une sorte de Yalta idéologique, après la connivence de 1945 entre les gaullistes et les communistes dans le « CNR » dont la gauche résiduelle actuelle nous vante encore aujourd'hui les mérites éternels. Si tu t'endors avec des chiens tu te réveilleras avec des puces. Mais c'est changé aujourd'hui : en face de cette vieille droite affairiste déclinante, nous avons désormais une jeune droite de conviction, fière de ses valeurs immémoriales, et qui je suis sûr l'emportera

    Bonne journée.
    Fr. Ch.
    06/01/2020
  • Ces deux documents établissent que le Plan Langevin-Wallon a été écrit par un certain Langevin et un certain Wallon. On devine vaguement que des d'aucuns considèrent ce texte comme le Souverain Bien et des d'aucuns autres considèrent ce texte comme le Souverain Mal. Et c'est tout. C'est un peu court comme description.

    Cela ressemble à l'Analyse Non-Standard: il n'est pas certain que ceux qui en causent, en pour ou en contre, aient la moindre idée de quoi il est question.

    Cordialement, Pierre.
  • Ca veut dire quoi "une division du niveau par un facteur de 3 ou 4" ?
  • Kioups:

    Il faut que tu demandes au sieur Prouté.

    Ce type d'affirmations n'a aucune signification à mon humble avis.

    Pourquoi pas un facteur de 10 ou de 20, voire de 100? :-D
    Ce type aime bien les nombres 3 et 4 peut être. B-)

    PS:
    J'ai cru que 3 et 4 étaient peut-être une évaluation du nombre d'années qui lui restaient avant d'être à la retraite.
    Mais sur sa page, il dit qu'il est déjà à la retraite ( http://www.logique.jussieu.fr/~alp/ )
    Chaurien a écrit:
    En guise de réponse, Fin de Partie se borne à s'étouffer d'indignation : les terrifiants pépins de la réalité signalés par Alain Prouté sont si éloignés de ce monde idéologique personnel dont il est prisonnier, qu'il ne peut pas même argumenter.

    Comme si ce type était totalement étranger au constat qu'il fait.
    Comme je le relevais plus haut. Ce type commence par t'expliquer qu'il dispensait des cours pour la préparation au CAPES (si j'ai bien lu) et après il vient t'expliquer que les nouveaux profs sont nuls (en résumé).
    C'est assez cocasse non?

    Par ailleurs, quand les gens se laissent à faire dans le spectaculaire: le niveau des divisé par 3 ou 4, tu peux soupçonner qu'on est plus proche de la conversation au café de commerce qu'autre chose.
  • FDP a écrit:
    Tu peux demander à des personnes de plus de 70 ans qui n'ont que le certificat d'étude de te parler de calcul intégral ou de fonction dérivée.

    Tu peux demander à des "étudiants" en licence de maths ou "préparant" le CAPES de te parler de calcul intégral ou de fonction dérivée....dans certains cas c'est consternant....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Et même à des profs de maths ayant eu leur concours il y a près de 40 ans...
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