Performances en calcul des élèves de CM2

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Réponses

  • Un tiers de rond-point.
    Il faut bien payer les gens, non ?
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            -- Schnoebelen, Philippe
  • @kioups c'est ce que les rombières de la ville pensent. Ce qui m'est apparu, on ne le perçoit pas facilement, c'est la haine sociale, ça m'a frappé, surtout que je ne fonctionne pas comme ça. J'en ai vu une qui avait le visage déformé tant elle était en colère qu'on puisse se soucier des enfants défavorisés. Je pense que si j'avais proposé la cantine gratuite pour les enfants des familles en grande détresse sociale, je me serais fait lynché.

    Sur un budget communal de 40M€, 150 000 ça fait 0.375% ...
    Après il faut voir l'investissement en terme de vie future des enfants évidemment (moins de chômage ou de prison). Et de plus un redoublement c'est 8000€, avec l'intégralité de la part matérielle payée par la commune (bâtiments des écoles, entretien, personnel hors EN, équipements et fournitures etc.). Donc l'investissement en remédiation scolaire est très intéressant financièrement pour l'État et la commune.

    D'un autre côté, les classes sociales défavorisées dont sont majoritairement issus les enfants en difficulté ne votent pas ou votent "mal".

    C'est pour ça que je pense que, en voyant ces détails, il y a quelque chose de bien crade dans les inégalités scolaires en France.
    Bon après il y a quand même des maires qui ont des c...lles et qui font à la fois remédiation scolaire et cantine gratuite, j'ai vu ça dans le 93.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Je comprends que la réaction de certaines mamans puissent te choquer. Mais je ne vois pas bien comment une commune pourrait investir 150 000 € dans une école. Et les 14 autres ? Tu dis que c'est dans un "bon" quartier, il serait logique d'en faire autant dans tous les quartiers.

    Dans mon lycée, environ 1000 élèves, je ne vois pas la région investir 150 000 € pour du soutien scolaire.

    La cause est évidemment très juste mais le montant me semble assez hallucinant (même si un quart ou un tiers de rond-point, c'est un autre problème...).
  • Entre un rond-point et trois soutiens scolaires, tu choisis quoi ? Regarde combien coûte la réfection d’un établissement scolaire (par exemple le changement de toutes les fenêtres vétustes).
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            -- Schnoebelen, Philippe
  • Il faut relativiser, 150 000 euros pour un particulier est une somme énorme, pour une collectivité ce n'est pas grand chose.
  • Petites questions :
    1) Dans ces AG, n’y a-t-il pas des lignes réservées « aménagement voirie », « éducation », etc.
    C’est une de mes interrogations.
    En effet dans certains cadres, on ne peut pas envoyer une enveloppe ici ou là...

    2) Ces personnes ont le droit de penser que c’est du fric mis à la poubelle.
    J’entends par là : les résultats de cette association sont-ils si convaincants ?
    Par pitié pas d’idéologie, je sais qu’un rond-point ne rapporte rien, sauf qu’il fait travailler des gens lors de sa construction.
    J’ai bien entendu par contre que ces personnes faisaient de l’idéologie.

    3) Enfin, puisque c’est soumis au vote, ces personnes ont bien le droit de voter « contre ».
    À quel moment (hors idéologie) une décision est légitimement la bonne ?
  • nicolas.patrois : c'est inutile de me poser la question, ma réponse est évidente. Mais je ne suis pas décisionnaire.

    Héhéhé : ben, je suis dans le CA de différents établissements depuis une bonne quinzaine d'années et 150 000 € pour du soutien scolaire, ça me fait halluciner. 100 élèves, 4 classes, un prof par classe, on arrive grosso modo à 150 000 € annuels.
  • @kioups 150 000 € /an c'est pour toute la ville pour 100 élèves. Ils sont pris 1h 4 fois/semaine toute l'année par petits groupes de 5. Il est à noter que ce sont des profs de prépa qui sont à l'origine de l'association (lycée La Martinière-Monplaisir, à Lyon) : http://www.coupdepouceassociation.fr/nous-connaitre/histoire/
    Je fais moi moi-même ce genre de chose mais que le week-end, certains de mes amis retraités le font le mercredi, mais d'expérience ça reste insuffisant.
    L'idée c'était d'aider les enfants précocement totalement décrocheur de la ville. Leur proportion varie évidemment énormément selon les écoles.

    @Dom la question du vote pour une population qui ne vote pas (les enfants) je sais pas. Là on est plutôt dans une thématique sociale et donc des choix fondamentaux sur une ouverture à des dispositifs de remédiation. On peut très bien aussi se satisfaire d'avoir 1500 000 sdf (dont au moins 30 000 enfants) et ne pas construire des hébergements d'urgence comme c'est le cas actuellement.
    Jusqu'à une date assez récente les populations en très grande détresse sociale n'avaient pratiquement droit à rien, pas même de se soigner, jusqu'à ce qu'ATD quart monde et Geneviève Antonioz de Gaulle fassent - un peu et avec d'énormes difficultés - évoluer les choses ( https://www.facebook.com/ATDQM/videos/discours-de-geneviève-de-gaulle-anthonioz-devant-lassemblée-nationale-le-17-juil/10156761586389009/ ).

    Les budgets communaux sont très flexible, c'est un choix.

    Perso j'ai pas d'idéologie, il s'agit de minimiser le mauvais côté de la courbe de la note de la Depp qui concerne très majoritairement des enfants issus de familles qui connaissent de grandes difficultés sociales.
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  • Ah, au temps pour moi, je pensais que c'était pour une seule école !!
  • Un gamin qui est en difficulté à 6-7 ans, soit on l'aide, soit on ne l'aide pas.
    Si on ne l'aide pas, il deviendra un sauvageon quelques années plus tard. Et il faudra mettre des moyens élevés au collège, pas pour obtenir de bons résultats, mais simplement pour 'tenir' ces sauvageons.

    Donc en l'aidant tout de suite, à 6 ou 7 ans, c'est gagnant-gagnant.

    C'est au primaire qu'il faut mettre un maximum de moyens. Mettre des moyens au collège ou au lycée pour essayer de rattraper ce qu'on a mal fait au primaire, c'est inefficace.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Le raccourci difficulté-sauvageon est rapide...
  • Par contre on constate que si le gamin est « sauvageons », alors on mettra des moyens humains, on essaiera de l’aider, on mobilisera des adultes et du temps. Mais si un gamin a le malheur d’être en difficulté sans être pénible, alors on ne s’en occupera pas.
  • @lourrran @kioups @Dom ça existe mais ça reste très marginal : de fait le niveau scolaire moyen des personnes incarcérées est très faible ( https://www.senat.fr/questions/base/2001/qSEQ010230907.html ) mais l'échec scolaire ne conduit pas heureusement en général à la délinquance. De plus on peut se demander si ce n'est pas le haut niveau d'études et tout ce qui s'ensuit (argent pour payer des avocats compétents et des communicants, relations, influence sur le parquet via l'autorité politique etc.) qui protège de la prison, d'autant plus que les crimes et délits de certaines catégories sociales sont particulièrement graves (prévarication, détournement de fonds, corruption, fraude et évasion fiscales, faux en écriture publique, trucage d'élections, prédation affairiste etc. etc.). Tout cela mériterait d'être approfondi, mais ce n'est pas tellement l'objet de ce forum.

    Par contre oui c'est l'évidence, traiter tôt les difficultés c'est le mieux. En fait c'est l'OCDE (qui pourtant ne passe pas pour une organisation particulièrement progressiste) a mis la pression sur la France pour faire quelque chose, notre pays étant le plus inégalitaire parmi les pays économiquement comparables. D'où le dédoublement des classes CP/CE1 en REP. Mais tout cela n'a qu'un rendement marginal : si jusqu'à 50% des enfants sont en difficulté en REP, il n'est pas rare d'en avoir 10 ou 20% dans les zones "moyennes" mais pas concernées par le dispositif (comme là où je vis). Dans ces cas il n'y a qu'une remédiation en plus du temps scolaire qui s'avère efficace.

    "Mais si un gamin a le malheur d’être en difficulté sans être pénible, alors on ne s’en occupera pas." c'est bien un malheur oui. Il y a quand même des choses qui existent hors EN. Dans les faits les jeunes qui sont repérés lors de la Journée Défense et Citoyenneté (JDC) en grande difficulté sociale et scolaire se voient proposer l'intégration de dispositifs d'insertion militarisés (SMA, SMV) ou d'inspiration militaire (EPIDE). Mais le nombre de places est très limité et ça ne convient pas à tout le monde.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
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