Prépa vs fac
Bonjour, ma fille hésite entre prépa et fac, le 15 c'est les résultats parcoursup et elle n'est pas au clair dessus. Quels sont les pour et les contres ? Elle a 16 ans donc 2 ans d'avance sur les autres. C'est mieux prépa ? Ou fac alors ?
Merci par avance.
Merci par avance.
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Réponses
Mais les autres intervenants vont donner d'autres arguments plus généraux que tu demandes.
Il ne s'agit pas des mêmes objectifs, a priori...
En prépa elle sera dans un cadre trés scolaire, proche du lycée, avec peu d'enseignants qu'elle aura trés régulièrement. La fac lui demandera un peu plus d'autonomie. En plus elle a de l'avance donc même si elle ne se plaît pas en CPGE elle pourra rebondir (attention cependant j'ai l'impression que c'est moins facile qu'avant!)
Vincent
Je pense qu'une CPGE scientifique en France est mieux qu'une L1 science en France. Et d'autant mieux, qu'elle est encore jeune. Une autre possibilité : les études à l'étranger (si vous avez postulé, sinon c'est tard).
pour une élève un peu douée en math je recommande toujours la prépa, au moins la première année : plus d'encadrement, plus de suivi. C'est l'occasion d'apprendre la rigeur dans le raisonnement, d'être exigeant et précis sur la rédaction, d'apprendre une certaine dose d'abstraction... Si le côté bachotage / stress ne lui convient pas elle pourras toujours partir en fac pour la L2. D'autant plus que les L1 sont souvent encombrées par des gens qui cherchent encore leur voie, ne sont pas forcément très motivés, ou sont enivrés par la liberté de ne pas avoir d'exam toutes les deux semaines ni de parents sur le dos.
Cependant la "voie naturelle" post prépa n'est pas la fac mais une école d'ingé, qui lui donnera probablement un diplôme mieux valorisé sur le marché du travail, mais l'écartera des cursus plus scientifiques de l'université.
* En revanche la prépa peut être source de stress si on est parmi les derniers de la classe, donc il vaut mieux éviter de viser trop haut par rapport à son niveau.
* En prépa, la perspective des concours donne une motivation à court terme pour étudier. Les écoles d'ingénieur ont une bonne reconnaissance dans le milieu professionnel (à condition de souhaiter devenir ingénieur !).
* Cependant le bachotage pour les concours peut être difficile à supporter si on n'a pas une puissance de travail suffisante ou si on est émotif lors des épreuves en temps limité.
* La fac offre plus de liberté dans le choix des options que l'on veut suivre.
Autres remarques :
* il est en général possible d'intégrer la fac après une ou deux années de prépa si on ne s'y plaît pas.
* Certaines écoles d'ingénieur ont un master co-habilité avec une université, ce qui donne la possibilité de préparer un master voire de poursuivre avec une thèse.
Si c'est en province et pour faire des maths ou de l'informatique, une CUPGE à la fac peut être une bonne idée.
Ca donne un cadre, un bon niveau, la pression est raisonnable, les effectifs raisonnables (sans doute inférieurs à certaines prépas).
Il y a quelques années, on a eu une étudiante avec ce profil qui a alors intégré l'ENS Lyon. En classe, selon les témoignages que j'ai eus, elle n'était pas toujours facile mais profs et étudiants ont été compréhensifs.
Quoi qu'il en soit, la psychologie de la personne et le projet professionnel (ou son absence) sont des paramètres à prendre en compte.
Elle est très perfectionniste et hésite entre PCSI et MPSI voire fac car elle aime la physique et les Maths. Elle n'a pas de projet pro en tête, de la recherche ou une ENS la tenterait bien.
Pour l'étranger ma femme ne veut pas, c'est notre seule enfant et elle ne veut pas s'y séparer aussi vite.
L'avantage de la prépa, c'est qu'il est inutile d'avoir un projet professionnel : on va où on est pris dans la meilleure école. Et là avec la maturité elle aura tout le temps de voir si elle veut faire de la recherche.
Selon moi, ce qui est le plus essentiel en début de prépa, c'est de bien connaître les bases de logique et sur les ensembles. Comprendre ce qu'est un quantificateur ou qu'une fonction n'est pas toujours de $\mathbb{R}$ dans $\mathbb{R}$ peut être très difficile pour un bachelier.
Cela peut aussi être sympa de lui montrer ce qu'est une équa diff (simple du type $y' = ay$ ou $y'' = \omega^2 y$) pour que cela la choque moins quand elle en verra une en physique ou de revoir les définitions de continuité et de dérivabilité souvent mal connues en sortie de lycée.
Sinon, se reposer pendant les vacances, c'est bien ! La prépa, c'est beaucoup de travail mais aussi et surtout de l'organisation, des liens avec les autres et du plaisir pour ceux qui aiment les maths et la physique !
ce sera mieux, après elle est dans un bon lycée qui fait beaucoup de programme niveau mpsi/pcsi en avance
Ma fille demande des conseils elle est prise à St Geneviève à Versailles et elle veut savoir comment s'organiser en prépa ? C'est quoi vos trucs et astuces ?
Merci bien.
[Restons dans la discussion que tu as ouverte sur le sujet. AD]
Voici quelques conseils :
- avoir bien lu les livres de français avant d'arriver en prépa
- avoir quelques livres (qui peuvent s'acheter aux anciens en début d'année) - pas besoin d'avoir une bibliothèque non plus. Je recommande personellement des livres de type "tout-en-un" qui contiennent toutes les maths (ou la physique ou la chimie) de sup. Le cours y est bien détaillé et il y a généralement largement plus d'exercices que nécessaire.
- faire un planning hebdomadaire, avec des créneaux de 2h. Personellement j'avais imprimé un planning (fait sur une feuille excel) qui contenait les heures de cours déjà imprimé, et les créneaux "vide" (en gros 8h-23h, moins les repas). Le dimanche après-midi je répartissais la majorité des créneaux (pour éviter de se retrouver à ne travailler qu'une matière). Ne pas oublier d'intégrer des créneaux de révision (mais ça viendra naturellement), et suffisemment de créneaux pour les DMs.
- Relire le cours de la journée chaque soir. Avant cela se poser la question "qu'as-t-on vu aujourd'hui ?" pour faire fonctionner sa mémoire (et cela améliore grandement l'apprentissage).
- Durant les séances de TD, lors de la correction d'exo, écrire au propre les corrections et, si possible, dans la marge dans une autre couleur les "astuces clef" de l'exercice. L'intérêt étant, plusieurs mois après, de revenir sur certains exercices et si on arrive pas à les refaires de juste regarder ces "astuces clefs" pour voir si on est toujours capable de mettre en oeuvre la démarche. Noter les exercices "importants/représentatif" d'une méthode. Ce seront les exercices à savoir refaire lors des révisions d'un chapitre.
- Faire des fiches. J'en faisait de trois types :
--- les fiches de cours "habituelles" qui font un résumé du cours avec les théorèmes et propriétés. Leur intérêt principal est à la réalisation, elles aident à apprendre le cours.
--- les "flash-cards". Il s'agit de fiches double-face (typiquement en bristol A5) avec des "questions" d'un côté, et les réponses de l'autre. Elles sont très personelles car les questions peuvent être sybillines pour tout autre que l'auteur. A utiliser avant chaque séance d'exos sur un chapitre. En fin de spé je pouvais réviser 2 ans de maths en 30' grace à ces fiches. Quelques exemples de "questions" : "TVI", "cos(2a)= ... x3", A diagonalisable $\Leftrightarrow$ ... x7, etc...
--- les "exercices de référence" : des fiches avec un sujet d'exercice (ou une démo) mettant en oeuvre une méthode utile et sa correction.
- Lorsqu'un chapitre est terminé, par exemple avant un DS, aller lire le chapitre correspondant dans un livre (exemple tout-en-un), pour avoir un second angle sur le même contenu. Bien lire les exemples.
- Après avoir résolu un exercice prendre quelques minutes pour se demander comment il pourrait être étendu, voir quels sont les éléments clefs de la résolution et donc où sont utilisées telle ou telle hypothèse.
Je termine avec une recommandation qui n'emporte généralement pas l'adhésion :
- ne pas passer trop de temps sur l'apprentissage du cours (pas plus de 50-60% du temps) pour avoir le temps de chercher des exercices.
- prendre néanmoins le temps de chercher à comprendre "intuitivement" les théorèmes, ce qu'il signifie.
- cela veut dire ne pas passer trop de temps à apprendre les démonstrations (et c'est le point que d'autres critiqueront). De mon point de vue comprendre une démo est utile, cela peut-être un bon exemple "d'exercice résolu" ou de mise en application de technique usuelle. Mais ce n'est pas toujours le meilleur exemple, et travailler un exemple du cours ou un exercice "classique" peut-être tout aussi voir plus profitable que certaines démonstration.
Je complète sur la recommandation "qui n'emporte généralement pas l'adhésion" :
Dans un nouveau chapitre, le début est fondamental. Très souvent, ce qui bloque dans la compréhension d'une démonstration est une connaissance de base non acquise, présente au début du chapitre, ou dans les chapitres précédents. Et une grande partie des démonstrations ne sont que des retraductions orientées des hypothèses. Celles-ci, on doit savoir les faire, puisque ce n'est que l'exposé des connaissances à avoir.
Cordialement.
* Je ne faisais pas de fiches.
* Je ne relisais jamais mon cours, mais à la place je lisais le cours dans un livre pour avoir un deuxième point de vue.
* Je ne lisais jamais les corrigés des exercices.
* La plus grosse partie du temps était consacrée à chercher des exercices.
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Et sinon au fond t'adore la prépa mdr!
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