En 2019, le carnage se poursuit

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Réponses

  • C'est lequel l'exercice à prizdinissiativ ? (Vu que les inspecteurs ne jurent plus que par ça depuis deux ans).
  • C'est un sujet un peu trop court et qui, comme la plupart des sujets de brevet aujourd'hui, ne teste pas assez les compétences purement mathématiques des élèves. En fait, pour beaucoup d'élèves de troisième, il représente davantage une épreuve de français : ce n'est pas le problème mathématique qui est compliqué, mais bien celui d'y accéder. En effet, lire et comprendre le texte, y trouver les informations nécessaires à la solution, constitue pour eux un vrai challenge ! Cela ce n'est pas nouveau bien sûr, mais que les sujets de maths mettent l'accent là-dessus c'est assez récent, en gros une dizaine d'année. Et c'est une très bonne chose : on peut ainsi éviter que les élèves appliquent des formules toutes faites, récitent des recettes pour récolter des points. Et on oblige aussi les enseignants à ne pas faire appliquer des méthodes qui n'en sont pas à leurs élèves.
  • @Ludwig quelques questions sont du niveau de l'école primaire (d'aujourd'hui ...), "l'informatique" ça laisse songeur, l'écriture "rayon×rayon×rayon" aussi etc... et si la compréhension peut poser problème, c'est navrant.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • La compréhension d'un texte écrit est le principal problème de toute société digne de ce nom, ce qui fait véritablement obstacle. Mais c'est un obstacle moteur, car il est un levier pour maintenir l'ordre, élever, fluidifier les échanges.
  • A la limite pourquoi pas. Mais balancer toute l’abstraction (ou presque!) en Seconde... le choc est rude et trop brutal!
  • La compréhension d'un texte écrit est le principal problème de toute société digne de ce nom


    Çà veut dire quelque chose cette phrase ? C'est quoi une société qui comprend ou qui ne comprend pas un texte ? C'est quoi une société digne de ce nom ? Moi je n'ai rien compris.

    Donc, si une société n'a pas de problème à comprendre des textes, elle n'est pas digne de ce nom ?
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Ben oui, car si tout le monde comprend tout tout de suite c'est que c'est trop simple, et ça renvoie à une société primaire.
    L'élévation d'une société se mesure à la complexité des phrases que ses sujets produisent.

    Ludwig, refait le monde
  • Ok, je crois que je viens comprendre ce que tu veux dire.

    Un truc du genre :

    On peut apprécier le degré d'évolution d'une société à la complexité des écrits et à la richesse du langage qu'elle produit.

    Par contre, je ne vois toujours pas pourquoi ça doit être son principal problème, ni pourquoi c'est un problème du tout. Mais bon.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Rien à voir avec le schmilblick de départ mais vous confondez langage avec langue écrite.

  • Un peu de poil à gratter ;-) plutôt à la richesse de ses écrits OU du de son aptitude à manier le langage ce qui vous évitera d'oublier une bonne moitié de l'Humanité. C'est drôle, ce genre de poncifs d'apprentis anthropologues/ethnologues/sociologues : une société (vaste concept) définie sur deux critères : ça fait beaucoup d'oublis (Lévi-Strauss se retourne dans sa tombe). J'ai compris tout est langage et tout est écrit en fait. Excusez-moi pour cet intervention inopinée, je ne recommencerai plus : juré, craché.
  • Pour ma part, je ne joue pas du tout aux apprentis anthropologues, j'essaye juste de comprendre ce que voulais dire Ludwig.

    J'ai tenté une traduction de ce qu'il voulait dire, car je trouve son message totalement incompréhensible. Et je n'en vois pas la finalité. Je n'ai jamais dit que j'étais d'accord, ou que je pensais ça. Je me demande juste s'il voulait dire ça. Cela fait une sacrée nuance. Non ??

    Après peut-être qu'il veut dire autre chose.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Ne passez pas à côté de l'épreuve Asie 2018
  • Oui cela en devient risible quand on voit en première ligne en gras:"Toutes les réponses doivent être justifiées, sauf si une indication contraire est donnée" et de constater que presque toutes les questions ont droit à des "Aucune justification n’est attendue" et le reste à des "Toute trace de recherche,même incomplète, pourra être prise en compte dans la notation" sans oublier le "On rappelle les formules suivantes"...Pour le qcm question 3 il manquait à mon sens la précision "unique" dans la proposition "est vraie pour une valeur de x".
  • J'ai une question aux professeurs de maths aux collèges/lycées. Est-ce que les non réponses sont fréquents? Je vois chez mes étudiants une grosse tendance de "juger" un exercice, se dire que "c'est difficile" et de le zaper. J'ai beau de répéter comme un perroquet, qu'il ce n'est pas un QCM aux points négatifs et qu'il faut toujours essayer de faire chaque exercice, ils continuent d'éviter les exercices. Cette maladie touche tous les étudiants sauf les meilleurs qui ont des TB. Les rares étudiants qui tentent la chance, valide la matière sans problème et certains arrivent à décrocher 14-16 sur 20.

    Désespérant! Pourriez vous me dire d'où vient cette mauvaise habitude? Arrivez vous de la combattre?
  • Manque de confiance en soi? Loi du moindre effort? Mode généralisée: investir le moins tout en optimisant le résultat.
    Ce qui se traduit par: faire les questions qui ne demandent pas beaucoup de réflexion (ou identifiées comme telles)
  • En S, mes élèves essaient toujours. En STI, par contre, je me retrouve souvent avec des copies blanches... mais je crois que le moindre signe mathématique est pour eux du chinois...
  • Pour les QCM sans points négatifs (une mascarade) que l'on propose parfois au Brevet ou au Bac je pense quand même que la majorité des élèves ont compris qu'ils n'avaient rien à perdre en répondant même au hasard. En ce qui concerne les QCM aux points négatifs chaque cas est différent.
  • Kioups a écrit:
    En STI, par contre, je me retrouve souvent avec des copies blanches

    Veinard ! X:-(
  • @Fin de partie, oui, surement manque de confiance en soi. Mais je ne comprends pas cette stratégie "ne pas faire" alors que tenter ne peut que rapporter des points.

    @biely, je ne parle pas de QCM. Bien au contraire.
  • Ce n'est pas une stratégie. Le non travail est sans conséquence au collège du point de vue de l'élève. Un cas extrême mais pas rare : Il peut passer les trimestres avec 50 demi-journées d'absence par trimestre, avoir des avertissements à chaque trimestre, demander la seconde générale et l'obtenir malgré les objections de certains enseignants. Du coup, pour un élève juste moyen et ne voyant pas plus loin que le bout de son nez, pourquoi s'embêter à rédiger une réponse ? Il lit les questions en diagonale, zappe s'il ne comprend pas, répond à ce qu'il a compris de manière peu rigoureuse, et en prime, le prof cherche des points positifs à son travail. Bref, pas de stratégie.
  • Pourquoi "au collège" ? C'est vrai aussi au lycée. Bon, sauf qu'il n'aura pas son bac à la fin.
  • Vorobichek a écrit:
    Mais je ne comprends pas cette stratégie "ne pas faire" alors que tenter ne peut que rapporter des points.

    Je pense que la plupart des élèves quand ils ne voient pas immédiatement comment commencer sérieusement une réponse ils ne vont rien écrire. Un élève moyen manque souvent d'initiative face à une question (je sais de quoi je parle :-D ).
    Quand il m'arrive de corriger des devoirs , les réponses à l'arrache en rafale et lapidaires entraînent souvent le même réflexe de ma part: 0,0,...... B-)-
    J'exagère un peu mais je dois avouer que je n'aime pas beaucoup cette attitude même si je la comprends.
  • C'est marrant (si on peut dire), mais mon expérience est exactement l'inverse. Ça va mieux depuis 2-3 ans, mais il y a quelques années, mes élèves étaient dans l'excès inverse. "Je n'ai rien à perdre à répondre n'importe quoi, donc je réponds n'importe quoi. Sur un malentendu, j'aurai peut-être un demi point." Résultat : plusieurs copies doubles pour obtenir 0.5/20 à la fin. Je préfère de loin l'élève qui réfléchit, se rend compte qu'il ne sait pas faire, et passe à la suite, plutôt que celui qui se contente de faire du remplissage avec du non-sens "parce que j'aurai peut-être un point d'initiative".
  • "au collège" parce que je suis en collège et que je ne connais pas le lycée.
  • kioups a écrit:
    Pourquoi "au collège" ? C'est vrai aussi au lycée. Bon, sauf qu'il n'aura pas son bac à la fin.

    Bien sûr que si !
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • C’est assez paradoxal :
    Le discours ambiant étant « essaye quitte à écrire n’importe quoi » je m’étonne de cela.
    Mais on a souvent « j’comprends rien-c’est trop dur-je fais pas » avant même d’avoir tout lu.
    Écrire est devenu une exception car la flemme gagne de plus en plus de gamins.

    Cela dit, le « j’comprends pas » est souvent lié à une méconnaissance du cours.

    En bref je trouve cela plus sain (mais je ne fais pas l’unanimité) de ne rien écrire que de balancer des conneries.

    Par contre il faut absolument qu’ils se lancent et écrivent les définitions qu’ils connaissent et qui se trouve dans la consigne.
    C’est au moins ça par rapport au vide et ça peut même décoincer des situations.
    Je pense, par exemple, à l’algèbre de L1 où parfois la consigne n’est qu’une paraphrase directe du cours.
  • FDP a écrit:
    Quand il m'arrive de corriger des devoirs

    C'est vraiment sidérant de la part d'un contempteur de la sélection, fervent partisan du laxisme sociétal et de l'égalitarisme béat.......
    Fais attention @FDP !!!! En corrigeant des copies, tu te fais le complice du capitalisme et des méchants patrons !!!!
    Toute mauvaise note que tu attribues conduit son destinataire vers Uber ou Deliveroo....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Inonder le net de problèmes non gratuits.
  • nicolas : oh non, je mets ma main à couper que j'ai au moins 3 STI2D qui ne seront même pas au rattrapage !
  • Ramon Mercader a écrit:
    En corrigeant des copies, tu te fais le complice du capitalisme et des méchants patrons !!!!
    Toute mauvaise note que tu attribues conduit son destinataire vers Uber ou Deliveroo....

    Tu sais que j'y pense parfois très sérieusement.
    Dans cette société tout le monde a un pouvoir de nuisance plus ou moins important.
    On n'arrive jamais à réduire ce pouvoir de nuisance à rien. Fort de son constat, ce n'est pas une raison pour augmenter ce pouvoir de nuisance. J'essaie de le maintenir le plus bas possible et ce n'est pas si facile. :-D

    PS:
    Bien sûr la plupart des gens ne qualifieront jamais de pouvoir de nuisance ce que je désigne comme tel.B-)-
  • Il y a 20 ans était systématiquement proposé une exercice du type :
    1°) Développer l'expression A(x).
    2°) Factoriser A(x).
    3°) Résoudre l'équation A(x) =0.
    Aujourd'hui les questions relatives au calcul littéral sont plus variées :
    - prouver que les expressions A et B sont égales pour toutes les valeurs de x.
    - A(x) > 0 pour tout nombre x. Vrai ou faux ?
    - si x est un nombre entier, alors A(x) est un multiple de 8.
    - A(x) = B(x) pour : a) une seule valeur de x b) aucune valeur de x c) toutes les valeurs de x.
    ... etc
    Il s'agit bien là d'une avancée importante.
  • Une avancée importante? Quelle blague!
  • @Ludwig : il y a 20 ans (et ça a duré un certain nombre d'années) était posé un exercice stupide du type que tu décris. Stupide parce que l'expression à développer et factoriser était la même. Il était donc bien plus efficace en terme de calcul de factoriser avant de développer ... et pourtant on demandait aux élèves de développer avant de factoriser. A se demander si les auteurs des exercices étaient conscients qu'il valait mieux traiter les questions dans l'ordre factorisation puis développement, plutôt que ce qui était demandé.
    Si le but était de tester les connaissances sur ces points, il aurait mieux valu donner une expression différente à chaque question.

    Quant à dire que les exercices actuels sur le sujet sont une avancée importante, je doute. J'ai plutôt l'impression d'une stagnation importante.
  • 6144sOvB2gL._SL500_SX360_BO1,204,203,200_.jpg


    Au § 4 - Equations du second degré dans la rubrique des problèmes,
    ce sont quelques exemples de problèmes auxquels l'élève s'expose :

    115 Soient les équations :
    $x^2 - (3m +1) x +4=0$,
    $x^2 - (m - 3) x - 8=0$,
    1° Démontrer que, si ces équations ont une solution commune, celle-ci est $\frac{6}{m+2}$.
    2° En déduire les valeurs de m pour lesquelles les équations ont une solution commune.
    3° Dans ce cs, résoudre les équations.

    116 1° Résoudre et discuter le système :
    $\left\{
    \begin{array}{r c l}
    y + (m-5)x+m = 0 \\
    y - 2(m+1)x+3m-1=0
    \end{array}
    \right.$
    2° En déduire m tel que les équations suivantes aient une solution commune :
    $x^2 + (m - 5) x +m=0$,
    $x^2 - 2(m + 1) x +3m -1=0$
    3° Dans ce cas, résoudre les équations.

    117 Soit M un point du segment $[ A,B]$ de longueur a.
    D'un même côté de la droite $(AB)$, on construit les triangles rectangles isocèles $(A,M,P)$
    et $(B,M,Q)$
    , d'hypoténuses respectives $[A,M]$ et $[ B,M]$. Soient $x=AM$ et $y=BM.$
    1° Déterminer x et y tels que $PQ=\frac{3a}{5}.$
    2° Déterminer x et y tels que l'aire du quadrilatère $(A,B,Q,P)$ soit $\frac{7a^2}{16}$
  • Romyna:

    Pourquoi remonter seulement jusqu'à 1982? Tu pouvais remonter jusqu'au début du XIXème siècle.
    Le BAC a été créé vers 1805 je crois.
  • Il y a 20 ans on pouvait développer ou factoriser une expression E(x) sans jamais avoir compris quoi que ce soit à ce qu'est une variable. C'est plus difficile aujourd'hui, car les questions posées obligent souvent à un minimum de réflexion. Il s'agit bien là d'une avancée. Et je maintiens que cette petite avancée est importante, tout simplement car la compréhension de ce qu'est une variable en mathématique est fondamentale.

    Si les exercices 115 et 116 postés par Romyna ne se réfèrent pas directement à des problèmes, par exemple géométriques, quel est leur intérêt ? Quant à l'exercice 117 il n'y a pas d'enjeu.

    Ok il faut bien s'entraîner mais de vrais problèmes dans les livres cela a toujours manqué. Il s'agit d'un enseignement de surface. J'affirme que les sujets de brevet aujourd'hui obligent les élèves à réfléchir. Bien sûr ces sujets descendent très bas, mais c'est là où nous en sommes. Où nous avons toujours été.
  • Un beau discours IPR-compatible....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • @Ludwig ce que tu dis est inexact, ces livres (collection Durrande et d'autres) contenaient des problèmes, parfois des problèmes de concours généraux même.
    D'autre part à l'époque la physique existaient encore dans l'enseignement et non seulement on savait très bien ce qu'était une variable, mais en plus on nous en donnait une conscience assez profonde.

    Ce n'est pas parce que les sujets de brevet d'aujourd'hui sont très verbeux qu'ils obligent à réfléchir. J'aurais tendance à penser le contraire ...
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Ce qu'il manquait (et c'est totalement hors de portée aujourd'hui), c'était une vision des maths un peu plus profonde, comme par exemple le théorème fondamental de l'analyse qui en soi est très beau, alors que le bagage technique le permettait largement.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Disons qu'il s'agit de livres faisant réfléchir en donnant l'autonomie du raisonnement à bâtir...

    118 Soit M un point du demi-cercle de diamètre $[A,B]$, tel que AB = 2R,
    et soit H l'image de M par la projection orthogonale sur la droite $(AB)$. Déterminer M tel que :

    1° $2AM - 3AH= \frac{4R}{5}$

    2° $AH^2 + 2HM^2 = 2R^2$,

    3° $AM + HB = \frac{19R}{8}$

    119 Soit M un point] du demi-cercle de diamètre $[A,B]$, tel que $AB=2R$, et soit H
    l'image de M par la projection orthogonale sur la droite $(AB)$.
    Déterminer M tel que $AH = HM = l$, longueur fixée. Discuter. Solution géométrique ?

    ....

    121 Problème de Pappus (mathématicien d'Alexandrie, au 4è siècle)
    Soient $[Ox)$ et $[Oy)$ demi-droites orthogonales, et A un point fixe de leur bissectrice, tel que
    $OA = a\sqrt {2}$ avec $a \in \mathbb{R^+_*}$. Une droite variable, passant par A coupe $[Ox)$ en M et $[Oy)$ en N.
    Déterminer cette droite de façon que le segment $[M,N]$ ait une longueur $l$ fixée.
  • Mais voyons @Romyna, tes exercices sont complètement dépassés !!!!!
    Nous ne sommes plus au XXème siècle !!!! Ce sont des maths de grand-papa que tu nous proposes !!!!!

    Aujourd'hui, quand on est à la pointe de l'avant-garde, dans un exercice de maths, on remplit un aquarium ou des pots de confiture, on repeint un portail, on mesure la queue d'un lézard, on fabrique des chocolats avec des logarithmes népériens...

    Voilà de vrais enjeux qui vont captiver des élèves disposés en zilobonifiés, le dos tourné au tableau.....et c'est parti pour une heure de bordel !!!!! (tant pis pour le prof qui fait cours dans la salle d'à côté......)
    Cela plaira beaucoup aux adjudants pédagogiques régionaux et ouvrira une autoroute vers la orklasss !!!!
    Liberté, égalité, choucroute.
  • @Ramon Mercader : "Cela plaira beaucoup aux adjudants pédagogiques régionaux et ouvrira une autoroute vers la orklasss !!!!"

    C'est vraiment pas sympa de transposer le terme aux IPR. Les adjudants sont bien souvent les plus compétents et les plus dévoués dans l'armée.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Ludwig a écrit:
    Il y a 20 ans on pouvait développer ou factoriser une expression E(x) sans jamais avoir compris quoi que ce soit à ce qu'est une variable. C'est plus difficile aujourd'hui, car les questions posées obligent souvent à un minimum de réflexion. Il s'agit bien là d'une avancée. Et je maintiens que cette petite avancée est importante, tout simplement car la compréhension de ce qu'est une variable en mathématique est fondamentale.
    Aujourd'hui la situation est largement plus épouvantable.
    (Aucun objet mathématique n'est par nature "variable". En math le mot variable n'est qu'un synonyme pompeux de "nom" et la véritable notion clé est celle de variable libre, syntaxique par nature, ainsi que la gestion convenable des variables libres et liées (i.e. non libres) d'une expression.)
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • @Foys oui c'est ça. Pour expliciter ce à quoi je faisais référence plus haut, on peut démontrer le théorème de Pythagore avec celui de Vaschy-Buckingham, et obtenir une jolie allitération :-)
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • xax: les (enfin certains) physiciens disent s'exprimer avec des "variables" simplement parce qu'ils refusent de s'exprimer avec des fonctions et rendent leur textes mathématiquement très pénibles à lire (leurs formules abondent d'implicite et de termes non définis).
    En maths les variables n'existent pas autrement qu'au niveau syntaxique.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Bonsoir,
    Vous comptez vous engager dans une discussion philosophique sur ce qu'est ou pas une variable, en mathématique ou ailleurs ? Pour ma part je veux être plus pragmatique, être efficace, optimiser.
    Je dis qu'en ce qui concerne le calcul littéral, les questions posées aujourd'hui au brevet sont plus pertinentes qu'il y a 20 ans. Car elles sont orientées vers plus de réflexion. @Foys, tu dis au contraire qu'"Aujourd'hui la situation est largement plus épouvantable". Pourquoi ?
  • @Ludwig je t'assure que ce n'est pas simplement de la philosophie, Foys a raison de le noter :-) Mais il se situe à un niveau conceptuel plus élevé que le collège / lycée (quoique ... mais ce serait déjà pas mal que les élèves aient le distingo variable libre, liée, muette etc. ?).
    Je faisais référence à l'analyse dimensionnelle qui permet d'exprimer proprement et élégamment certaines relations que ce soit en maths et surtout en physique (j'ai vu par hasard que l'item existe toujours en TS mais j'ai pas lu le détail). De plus elle est d'une importance pratique considérable en physique et en ingénierie quand les équations sont particulièrement difficiles à résoudre, voire quand on ne sait même pas si elles ont des solutions (équations de Navier-Stockes, problème du prix du millénaire).
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Avant on demandait de factoriser et les élèves devaient factoriser en indiquant les étapes et du coup on pouvait évaluer l'élève sur sa capacité à factoriser.
    Aujourd'hui on a droit à des qcm sans justification dtu style:
    La forme factorisée de (x+2)^2-9 est
    a)(x-3)^2
    b)(x-1)(x+5)
    c)(x-3)(x+2)
    L'élève qui ne sait pas factoriser mais seulement développer va développer (x+2)^2-9 et les variantes proposées pour trouver la bonne solution...
    Encore plus simple, l'élève qui ne sait ni factoriser ni développer va prendre sa calculatrice et va faire des tests avec une voire deux valeurs si necessaire...100% de réussite.
    Dans la plupart des vrai/faux avec justification du style "pour tout x on a...." il faut le plus souvent répondre faux et trouver un contre exemple suffit donc pour justifier...à signaler que pour avoir la réponse la touche "verification" de leur calculatrice collège leur donne la réponse.
    Même pour la question la plus délicate comme A(x)=B(x) pour a) aucune valeur de x b) une seule valeur de x c) toutes les valeurs de x un élève qui ne sait pas développer ni résoudre une équation pourra trouver la bonne solution avec sa calculatrice...
    avec sa calculatrice collège (même pas besoin de Ti et compagnie!) Il fait un tableau de valeurs avec un pas de 1 de A(x) et B(x) (comme par hasard même sur les calculatrices collège on peut faire ce tableau de valeurs avec deux fonctions dans le même tableau) et il compare...ah tiens , pour x=3 je vois A(3)=B(3) et pour les autres valeurs c'est différent donc j'écris sur ma copie: on a A(3)=B(3) donc ce n'est pas la réponse a) mais on a par exemple A(4)différent de B(4) donc ce n'est pas la réponse c) donc reponse b) et j'ai justifié alors que je ne sais ni factoriser ni développer, ni calculer, ni résoudre une équation. ...effectivement quelle belle avancée pour tester les élèves sur leur capacité en ce qui concerne le calcul littéral!
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