En 2019, le carnage se poursuit

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Réponses

  • Et le mot "discriminant" ????
    Il stigmatise les jeunes "issus de la diversité" voyons !!!!
    Cela explique pourquoi les élèves de @SchumiSutil ne savent pas résoudre l'équation $x^2-3x-4=0....$

    Et les nombres complexes ????
    Ils vont donner des complexes aux nuls en maths....

    Et les dérivées ????
    Elles font partir à la dérive les malheureux jeunes des cités....

    Et la notion d'équation de droite ????
    Elle néglige une partie de la population... A quand les équations de gauche ????

    Et les probabilités conditionnelles ????
    On va tout de suite penser à la libération conditionnelle.....cela nous ramène encore vers l'univers carcéral !!!!

    Et la loi uniforme ????
    Elle fait penser à tous ces méchants en uniforme (policiers, gendarmes....) qui ne veulent que du mal aux exclus de la société.....

    Et la notion de minorant ????
    De nombreuses minorités ethniques (ou autres...) vont se sentir opprimées....
    Les profs de maths ne songent donc qu'à mettre le feu aux poudres et nous mener à la guerre civile ????

    Et le théorème de limite centrale ????
    Il fait immédiatement penser à l'incarcération en centrale....
    La prison !!!! Encore la prison !!!! Toujours la prison !!!!!

    AAAARRRRGGGGHHHH !!!!!
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Ramon Mercader:
    Tu m'as convaincu, les mathématiques sont bien de droite. X:-(
  • Faux, le "théorème de la sphère chevelue" est clairement de gauche soixante-huitarde ! B-)
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Une étude montrerait-elle que si on transformait le rouge en vert alors l’école irait mieux ?
    Y’a des gens qui le disent ? Y’a des gens qui le croient ?

    Même chose pour le remplacement des notes par des « compétences » ?

    C’est délicat de ne pas réagir à ces conneries.
  • Bonjour,

    @Dom : une étude (sérieuse) a analysé les conséquences d’une correction en rouge ou en blue (en fait de quatre couleurs, mais je vais à l’essentiel). Lorsque la correction donne une bonne note, l’élève se fout de la couleur. Lorsque la correction donne une mauvaise note, l’élève perçoit le rouge comme une agression, comme si on hurlait la faute commise et réagit émotionnellement plus fortement qu’avec une correction en bleue.
    Bref, le rouge provoque une réaction supplémentaire à celle de la correction proprement dite.

    Tu noteras que je ne réponds pas à ta question.
  • YvesM:
    Merci, je ne connaissais pas cette étude. Pourquoi je ne suis pas étonné de ce que cette étude conclut? B-)-

    Zeitnot:

    On parle de courbe gauche mais pas de courbe de gauche. X:-(

    (gauche peut vouloir dire maladroit/incapable en Français).
  • Ha tiens ! Je lis cela justement : https://www.google.fr/amp/s/fr.ubergizmo.com/2013/01/21/traumatisme-stylo-rouge.html/amp

    En effet, ça ne répond pas à ma question.

    La prochaine réforme avec un grand R arrive...

    Pour lutter contre l’échec scolaire, hop, choisir du vert émeraude.
  • Au sujet de cette étude je trouve ce commentaire sur cette même page bien judicieux:
    'Cette étude est biaisée.
    On prend des « étudiants » (donc habitués depuis longtemps à associer la couleur rouge à la sanction de l’échec) et on s’étonne ensuite qu’ils associent cette couleur à une sanction.
    Si on prend des élèves qui depuis l’école communale ont été corrigés en violet, quand ils seront étudiants c’est la couleur violette qui les traumatisera."
  • Biely:
    Surtout si la couleur de leur sang est le violet. X:-(

    PS. On peut se demander pourquoi les enseignants utilisent un stylo rouge et pas d'une autre couleur ?
    Les enseignants ont un prix d'ami sur les stylos de couleur rouge ? B-)-

    Quand j'étais enfant on me répétait qu'écrire une lettre avec un stylo rouge signifiait : je vous emm..... :-D

    PS2. Quand on lit les commentaires qui suivent l'article cité plus haut, on comprend qu'il y en a qui aiment bien corriger en rouge. Il faut que cela saigne ... :-D

    PS3. L'étude dont il est question n'est pas française. On utilise le stylo rouge aussi à l'étranger ?
    Un grand complot de l'industrie du stylographe ? X:-(

    [(:D AD]
  • Le carnage se poursuit.
  • Tout est "traumatisme".
    Dire "c'est faux" est un traumatisme.

    Puis on trouve alors l'idée de "l'évaluation positive" et hop le tour est joué.
    Il suffit de montrer ce qui a été bien fait.

    Bon pour revenir au titre du fil, on n'est pas prêt de continuer le carnage.

    Edit : Ho ! jma m'a devancé
  • Même le choix de l'intitulé de cette file de messages fait écho à la couleur rouge sang des stylos utilisés pour la correction. Les enseignants seraient-ils des fauves? X:-(
  • Mais oui, si tout va mal, c'est à cause du rouge de l'encre des stylos, à cause de la note et à cause du fait d'écrire surtout au lieu de faire des cocottes en papier.

    Il est temps de quitter ce fil.
  • Dom:

    La relation de maître à élève est une relation de pouvoir, l'un sait, l'autre pas.
    Comme toute relation de pouvoir c'est une source de violence (institutionnelle en l'occurrence).
    On ne peut pas supprimer complètement cette violence mais si elle pouvait être abaissée ne crois-tu pas que cela aiderait à améliorer le climat dans les écoles pour l'apprentissage?
  • Personnellement, j'aimerais assez que les ingénieurs de chez Boeing qui planchent sur le 737 max reçoivent les remontrances de la FAA écrites à l'encre rouge !
  • Oui d'accord sur cela :
    "La relation de maître à élève est une relation de pouvoir, l'un sait, l'autre pas. "
    Ce doit rester comme cela puisque celui qui a le pouvoir est seul face à plus de 20 (...parfois 35) élèves.

    Tu proposes cela :
    "On ne peut pas supprimer complètement cette violence mais si elle pouvait être abaissée ne crois-tu pas que cela aiderait à améliorer le climat dans les écoles pour l'apprentissage?"

    Depuis les années 70, a-t-on amélioré le climat en abaissant cette relation de pouvoir ?
    Je pense que c'est tout le contraire.

    [small]Sur la forme : Tu passes de "pouvoir" à "violence" puis tu dis "il faut supprimer cette violence" au lieu de "supprimer ce pouvoir", je te reconnais bien là.[/small]

    On commence même à retirer le pouvoir des parents sur leurs enfants.
    Est-ce que tu considères que le pouvoir d’un parent sur son enfant est une forme de violence ?
    Je ne crois pas que cela apaise la société, au contraire.

    Ce sera tout car après nous allons tourner en rond.
  • Pourquoi ne pas engager un grand publicitaire pour déterminer le code couleur de l'E.N.?
  • Dom:

    Peu importe la société qu'on appelle de ses voeux, il y aura toujours des gens qui savent et d'autres pas donc la connaissance sera toujours un instrument de pouvoir et donc génératrice de violence.
    Mais comme déjà indiqué il y a des degrés dans cette violence .
    Dom a écrit:
    Depuis les années 70, a-t-on amélioré le climat en abaissant cette relation de pouvoir ?
    Je pense que c'est tout le contraire.

    A mon avis, le constat et la conclusion n'ont rien à voir.

    On a confié à l'école le rôle de gare de triage. Depuis quelques décennies, l'école juge des gens, prononce une peine, et la peine va s'appliquer. Avant, le jugement de l'école n'avait pas les conséquences qu'il a aujourd'hui.
    On pouvait sortir de l'école avec le certif' et un jour devenir cadre. Je ne suis pas certain que ce soit encore possible de nos jours. L'école a acquis un pouvoir exorbitant sur le devenir socio-professionnel des individus. Ce pouvoir n'était pas aussi extrême dans un passé lointain.
    Par ailleurs, depuis le milieu des années 70, l'école (collège, lycée) s'est massifiée sauf erreur. Elle reçoit des publics qui sont en but à la violence sociale et de ce fait, sont beaucoup plus intolérants à la violence institutionnelle de l'école que d'autres publics qui ne connaissent pas la violence sociale (ou beaucoup plus faiblement).

    En outre, je ne pense pas qu'un enfant s'imagine en savoir plus sur les mathématiques que la personne qu'on lui a présenté comme étant son professeur de mathématiques en début d'année scolaire. Je pense que cet a priori n'est pas (encore) remis en question. B-)


    PS:
    L'article mentionné plus haut:

    Seeing red: Quality of an essay, color of the grading pen, and student reactions to the grading process
    Richard L.Dukes, HeatherAlbanesi , 2013.

    https://doi.org/10.1016/j.soscij.2012.07.005

    (il n'est malheureusement pas accessible au tout venant)

    Visiblement ce n'est pas la seule étude du genre:
    The effect of grading the work of fourth gradestudents in red ink and their academic self-esteem, Jennifer L. Walton, 2001.
    https://rdw.rowan.edu/cgi/viewcontent.cgi?referer=https://www.google.com/&httpsredir=1&article=2614&context=etd
  • C'est vrai que c'est traumatisant le rouge, on est obligé de s'y arrêter au feu tricolore. Il va falloir changer cela. Allez hop, tout le monde passe! Les yeux fermés même! :-D
  • Biely:
    Pas du tout, le rouge est bien choisi dans ce contexte. Si tu ne t'arrêtes pas avec ta voiture, en effet, cela risque de saigner.
  • C'est exactement la même chose avec un élève...si il se fiche du rouge il va à la catastrophe aussi.
  • Et si on corrige en bleu la copie de Marie-Chantal de la Boule de la Rampe de l'Escalier, ça compte aussi ?
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Biely:

    On ne va donc pas à l'école pour apprendre mais pour y être jugé, sélectionné, empaqueté. Etre consommé (sur le marché de l'emploi) ou aller à la poubelle voilà le destin qui est promis aux gens. :-D
  • Fin de partie a écrit:
    En outre, je ne pense pas qu'un enfant s'imagine en savoir plus sur les mathématiques que la personne qu'on lui a présenté comme étant son professeur de mathématiques en début d'année scolaire. Je pense que cet a priori n'est pas (encore) remis en question. B-)

    Si, il l'est souvent.

  • Sato:

    La "magie" d'Internet peut-être ?
  • Non, la plupart des gens ne peuvent même pas soupçonner l'étendue du sujet (et c'est presque normal). Avec le dénigrement dont font l'objet les profs dans beaucoup de milieux, il arrive que des collégiens, voire des lycéens prétendent en savoir plus que lui.

  • Pour ma part, je n'ai jamais vécu ce que tu décris, Sato.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Sato:

    Dénigrement des profs'?

    Ils sont peut-être dénigrés parce que la plupart sont des fonctionnaires mais dénigrés en tant que prof', je n'y crois pas.
  • Les profs ne sont pas dénigrés ? Vous êtes entourés de profs, ou d'hypocrites ou vous avez de la gadoue dans les yeux.
  • Il y a encore des gens qui respectent les profs, notamment dans les familles de profs. C'est pour cela que je ne parle qu'aux profs, j'évite les gueux.
  • Poli.
    La remarque de Sato juste au-dessus ne portait pas le dénigrement des profs. Relis bien ce qu'il a écrit !

    Sato disait, qu'il y avait beaucoup de cas d'élèves qui prétendaient en savoir beaucoup plus que le prof. (Je ne dis d'ailleurs pas qu'il a tort.)

    Je dis que pour ma part, je n'ai jamais rencontré cette situation. Et je n'ai pas souvenir que des collègues de maths, m'est rapporté de telles anecdotes.
    Je ne conteste pas du tout le dénigrement des profs, mais c'est juste pas du tout ce dont parle juste avant ton intervention. Donc je ne la comprends pas.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Effectivement je n'avais lu que les derniers messages. Je vous prie de bien vouloir m'excuser.
  • Dans le genre dénigrement, des collègues m'ont raconté avoir vécu la situation suivante : un élève bavarde, n'écrit pas le cours et ne fait pas les exos.
    Mon collègue lui demande pourquoi il ne fait rien et la réponse est : "de toute façon ,je reprends tout ça ce week-end avec mon prof particulier".
  • Le plus entendu : « les profs ont les vacances [...] mais, moi, je ne pourrais pas le faire ».

    Je n’ai jamais su quoi penser de cette phrase.
  • Une suggestion: "Ils ne travaillent pas beaucoup mais leur boulot est un enfer...":-D
  • Dom:

    Les gens n'aiment pas les vacances. X:-(
  • « T’as de la chance mais je n’aimerais pas être dans ta situation ».
  • Bah, ça m'a l'air assez simple : « Les profs sont des privilégiés, mais moi, je ne pourrais pas me regarder en face si je devais vivre comme ça, au dépens des autres gens qui eux, font un vrai travail. » X:-(
  • Lu en commentaire quelque part : "Ah ces enseignants qui pleurent la bouche pleine ! 5 mois de congés, 18 heures par semaine, des dizaines de jours de grève et de réunions pédagogique, un absentéisme délirant et la retraite à 52 ans !"
  • Bonjour,
    J'ai retrouvé l'exercice dont je parlais plus haut.
    Il s'agit d'un exercice de l'épreuve de brevet Aix-Marseille 1988 :
    1°) Développer $(x + 5)^2$.
    2°) Expliquer pourquoi $(x +5)^2 > 10x$.
    75% de 431 élèves ont réussi la question 1, 9% la question 2.
  • Ok... Mais aujourd’hui, on serait sans doute à respectivement 40 % et 5 % de réussite...
  • @Ludwig, étrange. L'exercice est guidé. S'ils ont résolu 1°), ils doivent bien voir qu'il y a $10x$ qui trainent de deux côtés? Je pensais qu'à cette époque on leurs apprenait à démontrer ce genre de petites choses.
  • @Ludwig tu es vraiment sûr du taux de réussite? C'est quand même quasi immédiat à partir de 1.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Absolument, j'ai même retrouvé l'analyse qu'en avait fait Michel Jullien :
    Le calcul algébrique au collège. Étude d'un exemple
  • Il n'est ni étonnant, ni choquant, que la majorité des élèves ne sachent pas spontanément et immédiatement faire marcher ensemble des techniques et des objectifs divers.

    J'ai passé le brevet en 1988. Dans mes souvenirs, la pratique des inégalités n'était pas une priorité de la 3e.
    La comptine "pour comparer deux nombres, on regarde le signe de la différence" évoque plutôt la classe de seconde.
    Par contre, on était très forts en équations de droite, calcul d'intersections, coefficient directeur,etc...

    Une critique qu'on peut faire à l'enseignement des maths de cette époque est qu'il était construit sur une cohérence, dans la durée, mais que certains développements pouvaient sembler gratuits pour ceux qui sortaient prématurément du système.

    Le système actuel tombe plutôt dans l'écueil inverse: alors que plus grand monde ne sort du système, on exige une applicabilité immédiate des résultats, d'où l'importance grandissante de la "modélisation", le plus souvent factice.
  • Ludwig:

    Si un élève répondait
    $(5+0)^2=25$ et $2\times 0=0$
    Donc $(5+0)^2>2\times 0$ et donc il y a une valeur de $x$ pour laquelle l'inégalité est vraie.
    Il avait $0$ à la question? :-D
  • "Par contre, on était très forts en équations de droite, calcul d'intersections, coefficient directeur,etc... "

    Meilleurs que maintenant ? :-D87846
  • Ça existait aussi à l’epoque, ça...
  • Merci pour la référence Ludwig, c'est très intéressant, tout comme les considérations d'Aléa.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
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