Méthode et parcours pour un enfant surdoué ?

Bonjour,
J'aimerais recevoir des conseils pour mon garçon qui est surdoué (ou très avancé) en maths. Il vient d'avoir 13ans. On s'est aperçu de ses capacités il y a un peu plus d'un an parce qu'il était capable de faire certains exercices des annales du BAC spé math (à 11ans), (sans avoir suivi de cours). Ou encore, il résout les polynômes du second et troisième degré de tête (avec sa méthode).
Depuis un an, il a pris quelques cours particulier avec une étudiante en math, avec des notions de niveau spé maths et licence1.
Ma question est de savoir comment procéder avec lui : quelle méthode suivre et quel parcours ? Existe-t-il des aides possibles par l'éducation nationale ?
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Réponses

  • Bonjour,

    il serait probablement utile de vous rapprocher de l'association animath https://animath.fr/ (selon vote région, il pourrait faire partie d'un club avec d'autres jeunes, et éventuellement participer à des choses du genre Olympiades Internationales).

    Le mathématicien Australien Terence Tao, qui vit maintenant aux USA, a eu un développement très précoce également (il faisait en parallèle de l'école primaire des cours niveau lycée, et au collège des cours à la fac du coin jusqu'au niveau bac+4 ; il est resté scolarisé avec des jeunes de son âge jusqu'à 13 ans, et ensuite est allé faire un Master dans cette fac, puis à 16 ans à quitté sa famille pour aller à Princeton en thèse) . Il a écrit un billet sur son blog : https://terrytao.wordpress.com/career-advice/advice-on-gifted-education/ où il donne des conseils généraux et des liens vers des articles décrivant sa situation, notamment celui-ci : http://www.davidsongifted.org/Search-Database/entry/A10116 très intéressant (le père de Terence Tao est pédiatre est a beaucoup réfléchi au développement émotionnel et cognitif de son enfant, mais il n'y a bien sûr pas de règle générale en la matière).
  • Je rejoins Ptolémée, en voulant insister sur deux points :
    - il n'y a pas de recette miracle (les pointeurs vers le site de T.Tao sont excellents)
    - animaths est sans doute une bonne clef.

    Je peux ajouter d'autres idées :
    - il peut trouver des sujets qui lui plaisent à travailler par lui-même (avec des livres de lycée / L1), et venir sur les forums (comme celui-ci) demander de l'aide. Il y sera toujours bien reçu ;
    - le CNED est l'occasion de suivre des cours complets ;
    - il y a maintenant des cours en ligne (type EdX) qui sont disponibles et certains bien faits.

    Parmi les chapitres qui peuvent se regarder avec des "trous" dans la formation :
    - les complexes,
    - les matrices et l'algèbre linéaire basique,
    - les polynômes (il vaut mieux avoir vu la notion de dérivée),
    - l'arithmétique.
  • Et un petit bilan avec des professionnels pour valider tout ça.
    jma docteur en bon sens.
  • Brunotr a écrit:
    On s'est aperçu de ses capacités il y a un peu plus d'un an parce qu'il était capable de faire certains exercices des annales du BAC spé math (à 11ans)

    Que ses parents lui ont obligeamment mis dans les mains j'imagine. Parce qu'un enfant de onze ans ne se retrouve pas en possession d'un tel livre spontanément.
    Fais les exercices de ce livre autrement on te déshérite. X:-(
    Blagues à part, j'imagine que tous les parents voudraient avoir un enfant surdoué (mais dans la pratique cela génère pas mal de problèmes dont on se passerait bien si j'ai bien compris en lisant des témoignages).
    Je rejoins l'avis de JMA.

    Sur la pression des parents sur leur enfants:
    Quand j'étais à l'université un de mes camarades avait subi cette pression. Je crois que ses parents voulaient qu'il devienne médecin ou quelque chose comme ça. Il s'était retrouvé élève à Louis Le Grand mais il a craqué et a quitté cet établissement.
    Son histoire, enfin tout du moins pour ce que j'en connais, cela fait plus de 20 ans que je l'ai perdu de vue, s'est bien terminée, il est devenu professeur de mathématiques (salut N. Si tu me lis) mais je pense qu'il a traversé de sales moments à cause de cette pression et cela aurait pu très mal finir. Je me souviens quand on était à l'université, on ne le voyait plus en cours certaines semaines il passait ses journées à jouer à des jeux vidéos (cela existait déjà il y a 20 ans).
    Je me rappelle que ce garçon avait un petit frère qui subissait le même traitement je pense. Je me demande ce que ce petit frère est devenu. Il faut dire qu'ils avaient un grand frère qui était devenu polytechnicien, ce frère était devenu pour les parents l'exemple à suivre.
  • Bonjour,
    FdP a écrit:
    Que ses parents lui ont obligeamment mis dans les mains j'imagine. Parce qu'un enfant de onze ans ne se retrouve pas en possession d'un tel livre spontanément.
    Fais les exercices de ce livre autrement on te déshérite.

    FdP, une fois de plus, ton idéologie te met à côté de la plaque.
    Ce n'est ni la question posée, ni une réalité que tu inventes.
    Par exemple, j'ai acheté les cinq tomes du Quinet sur mon argent de poche quand j'étais en première, et mes parents n'en ont jamais rien su.

    Prendre contact avec Animath me semble en effet une excellente idée.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Rescassol a écrit:
    FdP, une fois de plus, ton idéologie te met à côté de la plaque.

    Je ne comprends même pas le sens de cette phrase dans le contexte.


    Je vais dire franchement les choses, la question que je me pose est: Est-ce que les parents de cet enfant n'ont pas décidé que leur gosse était un surdoué et ne vont-ils pas essayer de le faire entrer dans ce moule qu'ils ont peut-être créé pour lui à la suite d'une méprise?
  • Une amusette, rien de plus :

    Fin de partie dit :
    « Son histoire[...] s'est bien terminée, il est devenu professeur de mathématiques ».

    Un prof de maths quand j’étais élève au lycée avait dit avec humour au conseil de classe en parlant d’un élève :
    « Encore un qui va mal finir, il va devenir prof. »

    Juste pour la musette.
  • Bonjour,

    La question posée par le PO n'est pas celle là, mais "que dois/puis je faire avec mon enfant surdoué ?"
    Tu choisis de biaiser pour partir dans ta direction favorite, c'est ton choix, mais tu n'es d'aucune utilité à l'auteur de la question.

    Si je te demande si un imperméable est mieux qu'un parapluie s'il pleut, tu es capable de me répondre qu'il ne pleut pas. On est bien avancé.

    Cordialement,

    Rescassol

    Edit: Je répondais à FdP.
  • Bonjour Brunotr,

    Comme FdP, je conseille de ne pas faire la pression. Est-ce que votre enfant est un génie? On ne sait pas. L’arithmétique de la spé S était enseignée au collège. Elle est toujours dans d’autres pays. Quant aux polynômes, toutes les choses difficiles ont été banies des manuels, du programme, des livres d’exercices. Il est normale de résoudre de tête les choses faciles. Ici, j’ai donné les exercices non triviales niveau collège: http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1780074,page=2

    Comme les autres, je vous conseille de voir Animath. Les chapitres qu’ils conseillent de travailler:
    1) géométrie Euclidienne, qui est disparue des programmes maths en France
    2) combinatoire
    3) arithmétique
    4) calcul littéral
    Pour 1) et 4) voir les manuels college Lebossé-Hemery. Les complexes et algèbre c’est d’un autre niveau, nécessitant les bonnes bases.
  • Pour Animath : il y a des cours accessibles en ligne ici

    http://maths-olympiques.fr/?page_id=11

    D'autre part, une compétition, la coupe Animath, a lieu habituellement début octobre, avec une inscription en septembre. Ce sera sans doute annoncé sur

    http://maths-olympiques.fr

    Annales des coupes Animath précédentes :

    http://maths-olympiques.fr/?page_id=69

    N.B. Je n'encourage pas spécialement à mettre la pression sur ses enfants, mais il se trouve que certains enfants sont demandeurs, donc ces ressources sont là pour y répondre.
  • Rescassol a écrit:
    La question posée par le PO n'est pas celle là, mais "que dois/puis je faire avec mon enfant surdoué ?"
    Tu choisis de biaiser pour partir dans ta direction favorite, c'est ton choix, mais tu n'es d'aucune utilité à l'auteur de la question.

    Tout d'abord, j'ai hésité à poster ce message (l'autre message). Cela me titillait mais dans un premier temps je me suis abstenu.
    Puis, JMA a posté son message et j'ai cru y lire les mêmes réserves que j'ai. Cela m'a décidé à donner mon point de vue.
    Le désir des parents et celui des enfants ne convergent pas nécessairement exactement vers le même point ce n'est jamais inutile de le rappeler.
    En outre, ce n'est pas l'intéressé lui-même qui demande des conseils mais quelqu'un qui se présente comme un intermédiaire. Là, j'avoue il y a peut-être un biais idéologique: je me méfie du substitutisme. B-)-
  • Bonjour,
    merci Ptolemee, merci Sylviel , et aux autres contributeurs,

    Peut-être ne fallait-il pas que j'emploie le terme de "surdoué", alors je dirais "en avance".

    Le parcours et l'exemple de Terence Tao est très instructif et intéressant.

    Pour répondre aux différentes remarques, concernant le cas de mon garçon, Angelino:
    Nous avons chez nous de nombreux ouvrages, dont des biographies de mathématiciens, physiciens, etc. (pour mon travail)
    Et nous nous sommes aperçus qu'il comprenait certains passages mathématiques (à 11 ans). Sa sœur venant de passer le BAC S lui a donné, "pour voir", une épreuve du BAC spé maths, sur les congruences, qu'il a réussi, à notre grand étonnement. Nous lui avons ensuite, proposé d'autres exercices et notions, comme sur les statistiques et autres. Nous nous sommes alors rendus compte de ses capacités en mathématiques, et qu'il possédait déjà de nombreuses connaissances... acquises sur YouTube!

    J'ai tout d'abord simplement signalé à son professeur de maths du collège ses capacités, mais elle ne lui à rien proposé (ce que je peux comprendre, il est difficile de s'occuper d'un cas particulier dans une classe). Nous avons donc opté pour un cours particulier, avec deux étudiants en maths (un étudiant en L3, puis une étudiante préparant le CAPES qui avait déjà de l'expérience dans l'enseignement). Je leur ai demandé, non pas de faire le programme en accéléré, mais de suivre les envies de découverte d'Angelino. L'étudiante l'a donc emmené, environ 2/mois, à la bibliothèque de la fac de maths, et ils ont choisis ensemble des sujets à explorer. Il n'y avait donc aucun objectif si ce n'est d'accompagner sa curiosité intellectuelle.

    Néanmoins, au fil des séances, ses capacités se sont rapidement développées, et au bout d'une année, il a vu de nombreuses notions de niveau spé maths et L1, et maitrise le programme de maths de TS (il vient d'avoir 13 ans). Je comprends que d'un point de vue extérieur, l'on puisse suspecter les parents de forcer l'enfant... Mais ce n'est pas le cas. En fait, Angelino est un enfant très timide, mais il s'est largement épanoui depuis qu'il suit ces cours, notamment en côtoyant des étudiants à l'occasion des visites à la bibliothèque. Et il se métamorphose, en devant expansif, voir volubile, lorsqu'il fait des démonstrations au tableau devant un petit groupe.

    Ma question initiale dans ce forum était de savoir quelle méthode employer pour un cas comme Angelino, car à l'évidence, il saisit les maths par une sorte d'intuition inhabituelle, c'est-à-dire que je ne possède pas, n'étant pas mathématicien (mon niveau personnel est TS). Et les étapes habituelles, aussi bien dans le raisonnement que dans la progression des notions ne lui conviennent peut être pas. Et, le modèle du cours particulier me semble adapté pour l'instant, mais il a peut être ses limites (financière notamment), car il a besoin d'échanger. Je vais donc me renseigner dans quelle mesure il pourrait suivre un cours à l'université (peut être pas cette année, mais l'année prochaine) tout en suivant les cours au collège. Je vais suivre vos conseils en me rapprochant de l'association et voir comment il peut utiliser les ressources indiquées. Et je vais lui conseiller également de suivre ce forum, s'il a des questions. Le modèle de progression de Terence Tao (suivre des cours de différents niveaux suivant son développement cognitif dans tel ou tel domaine, en restant toujours en contacts avec des élèves de son âge) me semble très bien, mais il n'est pas facile, en France, à mettre en place - je crois.
  • bonjour

    je cite : "il pourrait suivre un cours à l'université (peut être pas cette année, mais l'année prochaine) tout en suivant les cours au collège"

    la fréquentation de jeunes adultes alors qu'il a 13 ans sera t-il profitable humainement à Angelino ?

    des élèves précoces j'en ai connus en classes de collèges ou de lycée,
    le mieux est de les laisser faire une scolarité habituelle avec des jeunes de leur âge,
    sans les considérer comme "sur-doués" ou "animaux savants"
    quitte à leur permettre et à leur faciliter des lectures mathématiques avancées chez eux ou en bibliothèque

    cordialement
  • Bonsoir,
    J'ai des reserves sur la plupart des choses qui sont dites comme l'a remarqué FdP donc, à l'adresse de Brunotr, ne serait-il pas plus simple de demander l'avis de spécialistes dans un souci d'harmonie et d'accompagnement des aptitudes surprenantes de votre fils ?
    Ils auront une bien meilleure approche que nous, des réseaux, des idées et tout ça dans la bonne humeur.
    Bien cordialement.
    jma
  • Quid de son aptitude au bonheur ? C'est beaucoup plus important que les maths.
  • Évidemment qu’un professionnel/spécialiste doit poser un diagnostic.
    Je comprends toutefois la demande pour anticiper les carences de suivi ou de prise en charge de ce genre de cas.
    Sans offenser personne, la gestion de ces particularités ressemble carrément à la gestion de handicap ou autres maladies orphelines. C’est assez difficile de trouver des informations. Pire, on en trouve parfois des contradictoires.

    Bon courage dans cette quête.
  • Comme vous y allez ! "bonheur" nié, "diagnostic", "gestion", "quête". Ne surtout pas flipper ! À moins d'être en Lozère dans un coin perdu, vous trouverez toujours un moyen de faire fleurir la situation sans épiloguer pour éviter un pathos qui n'est pas de mise ici. Fin du fil pour ma part.
    Bonne continuation.
    p. s. je n'ai rien contre la Lozère car je suis moi-même fils d'un aborigène et d'une suédoise d'Autriche.
  • Étrange susceptibilité...ou alors je ne comprends pas les échanges.

    Le message « Ne surtout pas flipper ! », s’il fonctionne, est le meilleur.
  • Bonsoir,

    Mais qu'est ce que vous allez tous chercher ? C'est seulement un gamin qui a envie de faire des maths.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Ha mais oui, il n’y a rien à interpréter du tout, voyons !!!
    Mais pourquoi tout le monde ne pense pas la même chose au vu de ces évidences ?

    Bonne soirée
  • Bonjour,
    Je déroge à ce que j'ai écrit.

    @Dom : j'ai simplement trouvé ton message trop "cash". Tu appelles un chat un chat et j'ai pensé que le choix de ton style pouvait heurter Brunotr. Cependant, je n'ai rien à redire à ton point de vue sauf sur les possibilités. Je sais d'expérience qu'un(e) pédopsychiatre peut tout à fait répondre à cette situation.

    Bon rescassol !
    Un collégien qui est capable de suivre une partie du programme de licence, on peut dire qu'il a un certain attrait pour les mathématiques.
    Rien ne t'interpelle au début de la phrase ci-dessus ? Si, quand même un tout petit peu.

    Cordialement.
    jma
  • Bonjour,

    Jma, je n'ai rien compris à ce que tu racontes.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Bon, bon, bon, essayons d'être pédagogique.
    Tu dis que c'est simplement un gamin qui aime faire des maths et que l'on complique les choses.
    Je te dis : c'est sûrement un gamin qui aime faire des maths. C'est presque une évidence.
    Seulement, ce gamin niveau collège résout des problèmes de licence ce qui est surprenant et ne peut se résumer à "il aime faire des maths".
    Je ne peux pas faire plus clair...
    Cordialement..
    jma
  • Jma:
    Allons, tu ne sais pas que la bosse des maths n'est qu'une faveur que font les dieux de l'Olympe à quelques happy few en leur glissant au creux de l'oreille, et à leur insu, des connaissances avancées en mathématiques?
    Si malgré cette faveur étant élève de collège il ne peut résoudre que des exercices de licence et qu'il n'a pas encore terminé de rédiger sa thèse de doctorat à 13 ans, c'est que les dieux le tiennent en estime surement mais pas en haute estime. X:-(
  • Oui enfin il y a "spécialiste" et "spécialiste". La plupart des psy sont peu ou mal formé à l'accompagnement des EIP. Et plus d'un avis de "pro" s'est révélé assez dévastateur. Donc si tu penses qu'aller voir un psy est une bonne idée, fait un choix informé (regarde les psy recommandé par les assoc etc...) Ceci dit, s'il est bien dans sa peau ce n'est pas une nécessité absolue.

    Ce qui est important c'est de lui donner l'occasion de nourrir sa curiosité et de l'accompagner dans ses envies. Pour cela les sources (déjà cités) sont multiples :
    - animaths, qui se spécialise dans l'accompagnement de jeunes doués en maths
    - les livres (achetés / bibliothèques)
    - les forums (ici ou ailleurs, un jeune curieux et motivé reçoit généralement beaucoup d'attention, et c'est entièrement gratuit)
    - les vidéos sur internet (certaines chaînes youtube sont très bien, mais aller regarder coursera / edx)

    Les sujets que je mentionnais (arithmétique / complexes / algèbre linéaire...) ont l'avantage d'être surprenants / différents de ce qui est fait au collège et de pouvoir se démarrer sans avoir eu l'ensemble des cours entre sa classe actuelle et celle du cours en question. La géométrie est souvent proposée aussi (perso je n'aime pas - mais c'est juste une question de goût). Dans tous les cas ce ne sont que des suggestions, qu'il suive ses envies !
  • Bonjour,

    C'est un gamin qui a envie de faire des maths, et il est plus doué que d'autres, et alors ?
    Quand on n'est pas comme toi, on doit voir un psy ?
    Dans toute statistique, il y a des extrêmes.
    Contentez-vous de lui répondre maths, et pas psy.

    Cordialement,
    Rescassol
  • Rescassol:
    Que se passe-t-il pour un individu quand son intellect se développe trop vite par rapport à sa physiologie etc?

    Un élève ordinaire de licence n'a pas les mêmes pensées, le même développement affectif (en principe) qu'un enfant de moins de quinze ans même s'ils pourraient étudier la même chose dans la même structure scolaire. Parce que c'est tout de même cela le problème: si on veut donner un enseignement à la hauteur de l'intellect d'un jeune surdoué de moins de 15 ans il va falloir très probablement le propulser dans un monde de jeunes adultes et alors quid de l'intégration de ce jeune?
  • Bonjour,

    Bon, je vais arrêter de polémiquer sur ces conneries et vous laisser à vos délires.
    Le PO arrive avec une question précise et tout part en vrille.
    Je laisse tomber.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Oui mon colonel, bien mon colonel !
    Je n'ai pas entendu soldat, répétez!
    OUI, MON COLONEL, BIEN MON COLONEL !
  • Francisation d’OP. B-)-

  • Bonsoir à tous,

    Je peux comprendre que de nombreuses réponses concernent l’aspect psy du cas.

    Mais Angelino est un enfant épanoui, même s’il est un peu timide (ce qui n’est pas rare à son âge). Je vous rassure, il ne fait pas que des maths, loin de là ! Il a des copains, fait partie d’un club de natation, et d’échec, passe du temps sur son téléphone pour jouer à certains jeux, va au ciné… sauf que parfois, il s’amuse à faire des maths, et il peut à l’occasion y jouer pendant plusieurs heures (comme une nuit pour retrouver la structure de la suite de Conway)
    Bref, il est tout à fait équilibré.

    Et je fais particulièrement attention à cela, faisant moi-même de la recherche sur la psychologie de l’esprit scientifique (je travaille notamment sur le cas Wolfgang Pauli. Et j’ai publié « Propos sur l’éducation », dans lequel j’essaie de penser une éducation en lien avec la physique moderne).

    Cela pour vous dire que je ne cherche pas ici le point de vue du psychologue, mais bien celui du mathématicien.

    Je peux reformuler ma question initiale : peut-on et comment prendre en compte la manière spécifique qu’à Angelino de saisir les maths ?

    Car il semble que les méthodes habituelles (avec les étapes de raisonnement et d’apprentissage) ne lui conviennent peut-être pas tout à fait. Il me semble que seul un mathématicien pourrait répondre à cette question et pas un psychologue, ou idéalement un mathématicien-psychologue… Par exemple, je vois bien que c’est avec les problèmes de SPE Maths qu’il prend le plus de plaisir. Plusieurs réponses de ce forum déjà données m’aideront – merci.

    Un exemple simple pour apaiser l’atmosphère de ce forum un peu tendu… L’exemple est sympa, car il est facile, il peut être apprécié par les non-mathématiciens (comme moi) également. Angelino a répondu en moins de 10 s (de tête) à cette petite équation ; la fulgurance de la réponse nous a surpris tout d’abord, mais après l’explication, c’était évident, il fallait juste avoir l’œil : voir l'équation dans la pièce jointe.88940
  • Brunotr a écrit:
    ; la fulgurance de la réponse nous a surpris tout d’abord, mais après l’explication, c’était évident, il fallait juste avoir l’œil : voir l'équation dans la pièce jointe.

    Je ne l'avais pas vu venir celle-là même si je sentais bien un petit vent de scepticisme me caresser les côtes. B-)-
  • @ Brunotr

    A l'ENS école normale supérieure 45 rue d'Ulm , les samedis après-midi il y a un club de maths où ils explorent
    divers thèmes en mathématiques c'est fait par des jeunes de normale sup pour des jeunes qui aiment les maths.

    Il y a un groupe débutant et un autre avancée. Ça pourrait intéresser vôtre fils .

    Le club reprend en septembre ou début octobre
    Plus d'informations ici

    http://www.parimaths.fr



    En attendant septembre, il peut étudier les polycopiés de POFM préparation olympique française de mathématiques
    voir le lien ci- dessous , pour commencer niveau 1 , puis 2 voir 3

    Apprendre le cours , savoir rétrouver les démonstrations , chercher les exercices

    http://maths-olympiques.fr/?page_id=11

    Vous pouvez aussi envoyer un mail prendre contact avec POFM
  • Quelle explication évidente vous a-t-il donné ?
  • L'équation est résolue par le nombre d'or.
  • Oui en divisant par 3 évidemment
  • Merci,
    je vais lui en parler. Nous sommes de Lille. C'est faisable.
  • "idéalement un mathématicien-psychologue", il y a le problème de l'existence :-)

    Personnellement je n'ai jamais tellement cru au surdouisme, il existe pas mal de parcours menant au crash d'enfants précoces, sans doute la grande majorité avec des exemples spectaculaires, et là il s'agirait plutôt de préserver ton fils de ce type d'inconvénient. Du moins cela concerne les enfants bénéficiant d'un environnement très favorable comme le tien, l'école se chargeant de tuer ab initio le développement des autres ( https://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/70-des-surdoues-sont-en-echec-scolaire-554/ : à mon avis on doit plutôt être à 80% d'échec pour des "raisons" sociologiques).

    D'autre part le délabrement des programmes de maths nécessiterait de lui donner des voies plus sûres de progression en consultant peut-être un prof de prépa / CPGU chevronné et/ou l'immersion dans un club de maths huppé comme @etanche le suggère, il y a juste un peu plus d'une heure en TGV Lille-Paris je crois?

    Et là tu as la formule gagnante : enfant doué et curieux + milieu favorisé + suivi et immersion dans un milieu stimulant

    "Avant" le premier terme suffisait dans la plupart des cas ... ça fait réfléchir.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • @Brunotr,
    Hum... l’équation est évidente. Si on connaît le nombre d’or - c’est moins de 10s. Sinon, c’est 15s. C’est ce que je disais plus haut - c’est le niveau collège dans un pays normal. Oui - la spé maths de TS c’est du niveau collège! Et c’est normale que cela lui plait. Les exos des vieux manuels français sont beaucoup plus compliqués, regardez dedans.

    Il ne faut pas sauter les étapes et se précipiter sur les cours de Licence. Parce qu’ils nécessitent des solides bases. Par exemple vous dites qu’il a déjà le niveau de TS. Ok... comprend-il ce que c’est les logarithmes de base $b$ et sait résoudre les (in)équations? Sait-il trouver le volume d’un cylindre en recourant à l’intégrale? Sait-il prouver les théorèmes ? Sait-il raisonner ? Connaît il le principe des tiroirs et la lemme des bergers?

    Comme vous avez de l’argent pour les cours particuliers, je vous conseille de trouver quelqu’un pour lui faire découvrir les 4 thèmes que j’ai mentionné dans mon premier message. Pour la géométrie de « papi » il faut soit un professeur/mathématicien français de 50 ans ou plus, soit quelqu’un de pays de l’europe de l’est.

    Et une dernière chose : maths=raisonnement. Si l’élève a du mal à apprendre à raisonner, il est au plus moyen en maths.

    PS on essaye de vous faire descendre de nuage « mon fils est un génie » parce que les génies ont une vie pas facile. Et encore deux fois plus difficile si les parents pensent que « mon enfant est un génie » alors que ce n’est pas le cas.
  • J' ai bien mentionné que l'exemple était simple, que je l'ai pris parce qu'il me parle et qu'il peut perler aux non mathématiciens, tandis que le plupart de ce qu'il fait ne m'est pas accessible. Je ne dis pas que c'est un génie, je constate simplement qu'il fait l'actuel programme de TS, de SPe Math et de certaines notions de Licence 1, alors qu'il est scolarisé en 4eme. Et donc il y a là une certaines différence entre ce qui lui est demandé et ce qu'il peut faire. Par mon métier, je sais exactement ce que sont la progression et des évaluations. C'est de mon devoir de faire en sorte qu'il trouve à s'exercer et à satisfaire sa curiosité intellectuelle, au mieux de ses capacités - et ainsi à s'épanouir.
  • Les vieux bouquins de maths sont au top en géométrie, mais le style est vraiment vieilli. Il y a aussi un prof spécialisé dans la préparation au Capes (DJ Mercier) qui a écrit des livres de géométrie, j'ai feuilleté Géométrie au collège pour les matheux, je l'ai trouvé pas mal, bien au delà du "programme" actuel. Il y a aussi un autre pour le supérieur, qui m'a paru tout aussi bien, je l'ai vu aussi souvent cité dans les biblios de préparation.

    L'intérêt de ces bouquins est qu'ils ne sont pas écrit "à la française" (= demmerde toi pour comprendre") mais qu'il y a un minimum d'explication, ce qui pourrait s'avérer d'un abord plus facile pour un jeune autodidacte.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • @ Brunotr Voir aussi les sujets de concours kangourou maths il y a toujours quelques questions pointues

    http://www.mathkang.org/concours/index.html
  • Bonjour,

    Et la lecture de la revue "Tangente" aussi peut-être.

    Cordialement,

    Rescassol
  • "il résout les polynômes du second et troisième degré de tête (avec sa méthode)"
    " Nous nous sommes alors rendus compte de ses capacités en mathématiques, et qu'il possédait déjà de nombreuses connaissances... acquises sur YouTube!"
    Il me semble étrange voire contradictoire d'affirmer qu'il résout les équations avec sa méthode et en même temps de citer le nombre d'or pour expliquer la résolution de l'équation donnée en exemple.
  • Il n'est pas contradictoire, de dire des choses contradictoires sur les mathématiques si on n'est pas soit même mathématicien.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Bonsoir,
    @Brunotr : pour répondre à votre premier post, il n'y a pas à ma connaissance de parcours particulier. Étant un peu de la partie vous-même, je pense que vous serez à même, peut-être avec l'aide de son professeur de mathématiques de trouver des activités (magasines, livres, associations,...) qui lui plairont. En fait, vu vos compétences, je ne vois trop ce que vous attendez à part des réponses que vous avez déjà. À vous lire maintenant, je me dis : so what?
    Bonne continuation.
  • Brunotr, je vous ai envoyé un message privé.
  • J'ai sauté quelques posts, alors excusez-moi si c'est proposé, mais je pense qu'une bonne idée est de le laisser jouer avec des programmes (geogebra, scratch puis mathematica, scilab, python, C sharp etc)? Certains jeux (échecs, go) permettent de développer des compétences qui sont transférables jusqu'à un certain niveau de complexité (voir Gobet, Campitelli et Sala pour la théorie, la thèse de Michel Noir pour la pratique). D'autres (Civilization, par exemple) permettent de se divertir et de se confronter à des notions d'histoire et d'économie.
    D'autre part, je propose la lecture de livres abordant des notions mathématiques du point de vue d'autres arts (peinture, architecture, etc), ou pas du tout.

    Une idée sous-jacente est de le laisser explorer et approfondir librement sans suivre de programme pour ne pas qu'il s'ennuie trop en classe. Une autre est de se soucier de ne pas trop "muscler" l'éducation en maths au détriment des autres disciplines.
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