"Différenciation" classe lycée
ohhhh le gros mot pour certains !
Ma question est simple : on a des élèves très faibles dans beaucoup de classes (en classe de seconde, 2h c'est 100 min) et à côté de ça, de bons élèves qui s'ennuient du coup vite.
Comment gérez-vous cela ?
- un rythme commun à tous (même exo, même correction...)
- imprimer un ou deux exos supplémentaires à donner aux meilleurs mais du coup sans correction
- ...
Je suis preneur d'idées !
Merci.
Ma question est simple : on a des élèves très faibles dans beaucoup de classes (en classe de seconde, 2h c'est 100 min) et à côté de ça, de bons élèves qui s'ennuient du coup vite.
Comment gérez-vous cela ?
- un rythme commun à tous (même exo, même correction...)
- imprimer un ou deux exos supplémentaires à donner aux meilleurs mais du coup sans correction
- ...
Je suis preneur d'idées !
Merci.
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Réponses
Sinon, il y a l'AP pour différencier, mais je crois que dorénavant, chaque établissement fait à sa sauce !
On met un nourrisson, un gars qui connaît tout le programme de 3e parfaitement et un normalien de 15 ans dans une classe de 2nde et ont dit « faut gérer l’hétérogénéité ».
C’est débile.
Je pense qu’il faut un impondérable pour tous (comme le mariage et comme la manif’) et donner du grain à moudre à ceux qui ont faim. Évidemment certaines heures ne s’y prêtent pas.
L’enseignement de 2019.
A certains égards, c’est très lié.
Là j’utilise ce terme pour dire « une fois fini le truc normal j’ai la flemme de chercher autre chose ».
Je fais trois piles de feuilles, les élèves se servent et connaissent généralement leur niveau. (Un élève moyen qui finit le niveau 1 attaque, le niveau 2 etc.) Dans les bons, certains jouent le jeu et vont essayer de finir le niveau trois, d'autres non. Tant pis pour eux !
Je fais même par exemple souvent un peu de forme canonique en AP pour ceux qui "s'ennuient" et qui carburent sur les I.R, mais à ce moment là je dis une phrase du genre : "c'est pour les plus avancés, mais vous n'aurez pas ça en devoir" pour que ceux qui ne le font pas ne sentent pas désavantager et ne crient pas au scandale ensuite. Voilà, je n'ai pas inventé la poudre, et il serait illusoire et chronophage de penser qu'on peut gérer vraiment cette hétérogénéité, avec le mot magique "différenciation". Hétérogénéité ([small]putain j'ai dû mal à écrie ce mot, je n'arrive pas à mettre les lettres dans le bon ordre ... :-X[/small]) dont je ne me sens en rien responsable.
au lycée avec le nouveau bac, les classes de seconde resteront hétérogènes
mais la classe de première dès cette année sera forcément plus homogène en spécialité math
et l'an prochain les classes de terminale le seront aussi
d'autant plus qu'existeront sans doute deux niveaux dans la spécialité math
cordialement
En revanche, en TS j’ai essentiellement différencié avec les DM (3 niveaux : « normal », « soutien » et « difficile »).
C’est moi qui choisissait le niveau donné en « obligatoire » à chaque élève, et en plus je donnais à chacun un deuxième niveau en « bonus » (choisi par moi aussi).
Le niveau normal correspondait aux attendus du bac pour avoir une bonne note.
Le niveau soutien avait pour objectif d’essayer d’avoir 8 à 10 au bac (calcul littéral, exercices répétitifs, débuts de problèmes de bac...).
Le niveau difficile était au début pour les 3 excellent élèves qui se détachaient du lot et à qui j’ai proposé de passer le concours général, puis à la fin il concernait 8 élèves en obligatoire (ceux qui avaient le niveau pour envisager une Sup ou des études scientifiques sereinement), plus en bonus quelques élèves très volontaires (et une maman prof de maths de collège qui les demandait à son fils pour les faire elle !).
Par exemple sur l'intégration avec le groupe normale,la formule de l’intégration par parties était un but de problème, alors que pour le niveau difficile ils ont eu un problème qui l’utilisait. Le groupe soutien, lui devait trouver seulement des primitives simples et calculer des aires en utilisant le relation de Charles et la linéarité, ou montrer qu’une fonction donnée était la primitive cherchée.
Sinon on utilisait au deux premiers trimestres les heures d’AP pour des kholles, que j’adaptais donc au profil de l’élève, puis en fin d’année j’ai fait quelques AP par niveaux (en gros les mêmes que pour les DM). Ça allait de factoriser/développer ou dériver à la chaîne pour le niveau soutien (qui en a eu le plus souvent), à une séance raisonnement/logique pour ceux qui postulaient en prépa ou à des concours bac et une séance de dénombrement pour les futurs prépas et écoles d’ingénieurs (après les premiers résultats Parcoursup), où j’ai essayé de les entraîner a dénombrer mais aussi à utiliser les signes sommes, produits, factorielle par exemple.
Tu étudies les polynômes d'Hermite en terminale ? ;-)
Non, je parlais du niveau « soutien », donc l’idee c’est de leur apprendre à calculer une aire en séparant les cas où la fonction est positive et négative. Avec ce groupe-là une simple fonction polynôme du 2nd degré ou la fonction cosinus sur un intervalle bien choisi suffit à faire un problème de DM ;-).
Avec le groupe « difficile » il y a moyen de se faire plaisir avec des extraits de concours général ou des exercices tirés du livre d’exercices de haut niveau.... de JL Frot.
Les élèves apprécient de réfléchir sur un sujet inhabituel et moi j’apprécie de corriger quelques copies (de 3 à 8, donc peu) où pour une fois je lis des vrais maths et je peux les conseiller sur la rédaction, même si c’est évidemment plus long à corriger que les autres DM ; à l’opposé je gagne du temps sur la correction du niveau soutien, et la cerise sur le gâteau c’est que chacun fait vraiment son devoir (les bons ne font pas le sujet soutien, ils ont du boulot pour eux-mêmes !).
Je remercie le Ministre et sa réforme qui m’ont fait bosser à minima 200 heures cet été pour préparer de front programmes de Seconde, Première et de SNT (alors que je suis expérimenté!) Et je suis loin d’avoir tout bouclé, je n’ai encore préparé aucun DM, fait aucune différentiation pédagogique ni préparé la moindre question flash. La SNT n’est pas du tout finalisée non plus (je pars de 0 ou presque, connaissances comprises...) Vous comprendrez bien que dans ces conditions il m’est difficile de voir du positif dans cette réforme.
Sinon je suis partisane d’exigence. À l’exception des complètements largués en maths, être exigeant permet à tout le monde d’avoir un meilleur niveau. J’ai vu des gens qui ont réussi à s'améliorer en maths, parce que la formation l’exigeait.
PS je sais que dans tes classes ce n’est pas facile faute d’exigence du système.
Moi c'est 0 heures de préparation. Les vacances avant tout. Je rentre chez moi jeudi 29 août dans l'après midi.
Bon ok, je sors