Sur l’enseignement des mathématiques
Bonjour,
Dans tous les cours que j’ai suivi à la fac, mais aussi au collège et au lycée, le schéma était toujours le même : on donne un cours dans lequel presque tout est explicité, puis on s’exerce à coup de « montrer que » sur des résultats parallèles divers et variés, avec une certaine difficulté. Cela a plusieurs avantages, on acquiert une grande culture assez rapidement et un certain savoir faire en terme de démonstration. Cependant, cela a également des inconvénients. On ne trouve qu’extrêmement rarement une propriété par soi-même et on ne développe ainsi aucun sens de la recherche mathématique, de la découverte. Que penseriez-vous d’un cours dans lequel les élèves réinveteraient par eux même chaque théorie, avec l’aide de l’enseignant? Certes, on avancerait au début très lentement, mais les élèves une fois devenu audacieux et créatifs n’avanceraient-ils pas beaucoup plus vite? Exemple : l’étude des fonctions trinôme du second degré. En cours particulier, les élèves sont perdus. Les formules leur tombent sous le nez, on y va à coup de déterminant pendant un trimestre et au final on n'a rien retenu du plus important : pourquoi ce déterminant ? On pourrait plutôt accorder bien plus de temps à l’élaboration de ce résultat, en proposant aux élèves de comprendre eux-mêmes le comportement de ces fonctions. On pourrait par exemple utiliser géogebra pour regarder ce qu’il advient de la courbe d’une fonction définie par $f(x)=ax^2+bx+c$, en leur demandant de choisir des valeurs pour $a,b,c$. Je suis certain qu’ils s’apercevront rapidement de ce qui se passe lorsque $a>0$ ou pas. Puis ils pourront aussi remarquer qu’il y a un axe de symétrie, un minimum ou un maximum, que parfois la courbe coupe l’axe des abscisses parfois non... Bref tout cela est transposable à n’importe quel niveau si on y met le temps.
C’est sûr, cela demande de prendre plus de temps, cela est peut-être plus difficile au début pour l’élève, mais je suis d’avis qu’on formerait des élèves bien plus intéressés et actifs qu’avec la méthode avale moi ce cours et démontre moi ça, qui ne correspond qu’à des élèves déjà intéressés.
Qu’en pensez-vous ?
Dans tous les cours que j’ai suivi à la fac, mais aussi au collège et au lycée, le schéma était toujours le même : on donne un cours dans lequel presque tout est explicité, puis on s’exerce à coup de « montrer que » sur des résultats parallèles divers et variés, avec une certaine difficulté. Cela a plusieurs avantages, on acquiert une grande culture assez rapidement et un certain savoir faire en terme de démonstration. Cependant, cela a également des inconvénients. On ne trouve qu’extrêmement rarement une propriété par soi-même et on ne développe ainsi aucun sens de la recherche mathématique, de la découverte. Que penseriez-vous d’un cours dans lequel les élèves réinveteraient par eux même chaque théorie, avec l’aide de l’enseignant? Certes, on avancerait au début très lentement, mais les élèves une fois devenu audacieux et créatifs n’avanceraient-ils pas beaucoup plus vite? Exemple : l’étude des fonctions trinôme du second degré. En cours particulier, les élèves sont perdus. Les formules leur tombent sous le nez, on y va à coup de déterminant pendant un trimestre et au final on n'a rien retenu du plus important : pourquoi ce déterminant ? On pourrait plutôt accorder bien plus de temps à l’élaboration de ce résultat, en proposant aux élèves de comprendre eux-mêmes le comportement de ces fonctions. On pourrait par exemple utiliser géogebra pour regarder ce qu’il advient de la courbe d’une fonction définie par $f(x)=ax^2+bx+c$, en leur demandant de choisir des valeurs pour $a,b,c$. Je suis certain qu’ils s’apercevront rapidement de ce qui se passe lorsque $a>0$ ou pas. Puis ils pourront aussi remarquer qu’il y a un axe de symétrie, un minimum ou un maximum, que parfois la courbe coupe l’axe des abscisses parfois non... Bref tout cela est transposable à n’importe quel niveau si on y met le temps.
C’est sûr, cela demande de prendre plus de temps, cela est peut-être plus difficile au début pour l’élève, mais je suis d’avis qu’on formerait des élèves bien plus intéressés et actifs qu’avec la méthode avale moi ce cours et démontre moi ça, qui ne correspond qu’à des élèves déjà intéressés.
Qu’en pensez-vous ?
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Réponses
C'est ce que pronent les pédagogos de l'APMEP et des IREM ainsi que les adjudants pédagogiques régionaux....avec les résultats calamiteux que l'on connaît.....
L'enseignement des maths en France du CP à la Terminable (et même après) est sinistré en grande partie pour cette raison...
Tu vis dans le village des schtroumpfs....redescends sur Terre.....ou postule pour devenir animateur de stages chez EDNAT....
On y va surtout à coup de DISCRIMINANT....mais n'aies aucune crainte: les profs qui font correctement leur travail expliquent tout cela à leurs élèves sans avoir besoin de toutes ces élucubrations didactico-pédagogos....toutes les formules sont (en principe...) démontrées et expliquées....
PS: Certes, le discriminant peut être défini comme étant un déterminant....mais je doute fort que cela soit le cas en première lors du chapitre sur le second degré....
C’est une manière de dire « l’élève au centre de ses apprentissages ».
Le truc, ou l’un des trucs, qui selon moi a tout bousillé.
Cependant je comprends ce que tu veux dire.
Mais je crois qu’avec un groupe, une classe, c’est impossible. Je ne crois pas du tout que « l’union fasse la force » dans le contexte de l’apprentissage. Le gars qui comprend vite, qui va vite, coupe sans arrêt l’herbe sous le pied du plus lent.
C’est un point de vue. C’est certainement à détailler.
Dans le cas que tu présentes, oui les élèves sont perdus.
Allons voir pourquoi ils sont perdus.
Je rappelle que cela n’est qu’une idée. Cela dit, j’ai remarqué sur le forum une certaine aversion presque générale pour les choses comme celles dont j’ai parlé. Pourquoi? Pourquoi la phrase citée par Dom vous hérisse-t-elle le poil?
J’essaie de me faire une idée et le débat me parait bien indiqué.
Le niveau est devenu tellement bas que les épreuves écrites du CAPES sont de niveau Bac +0,5....
Jusqu'en 1989, l'enseignement des maths en France était LE MEILLEUR AU MONDE.... et aujourd'hui, grâce aux méthodes appliquées par les pédagogos, de nombreux candidats au CAPES sont incapables de faire un raisonnement par récurrence ou un raisonnement par l'absurde....
Les profs qui essaient malgré tout de maintenir un niveau correct en utilisant les bonnes vielles méthodes traditionnelles qui ont fait leurs preuves sont impitoyablement traqués par les adjudants pédagogiques régionaux....
N'oublions pas que de nos jours, de nombreux élèves de Terminale "scientifique" sont incapables de calculer -7+12 sans calculatrice ou de simplifier 4/2 voire 2/1 et certains croient même que la solution de l'équation lnx=3 est 3/ln....
Voilà où nous ont amené ceux qui estiment que l'élève doit tout retrouver tout seul et que le prof ne doit être qu'un "médiateur des apprentissages" voire un vulgaire "porte craie" juste bon à noter au tableau les "élans créatifs" de monchérimoncoeur.....
Les élèves ont besoin d'encadrement. Ils ont besoin des règles claires, des consignes claires et la notation (la note) claire. IL n'y a rien de pire que les exercices "DevinezCeQueL'AuteurVeutDeToi"...
Pour devenir audacieux, il ne faut pas avoir peur de se tromper...
Savent-ils faire du calcul littéral? Factoriser? Développer? Savent-ils résoudre une équation linéaire? Savent-il reconnaitre une équation non linéaire?
Attends... pourquoi les fonctions? N'utilise-t-on pas le discriminant pour résoudre l'équation de second degrés?
Heu... dans cet exemple géogebra fait une grosse partie du travail de l'élève. Et tu propose de croire en géogébra comme certains croient en Dieu Tout Puissant. Tu proposes aux élèves de croire "c'est comme ça, géogébra l'a dessiné!". Ou on peut donner aux élèves une liste de 10 différentes fonctions, du papier, une règle, un crayon et demander aux élèves de faire un esquisse de chaque fonction en utilisant 5-10-20 points. L'élève doit calculer, placer les coordonnées, les relier, observer le résultat, comparer le résultat à celui du prof/géogébra et si c'est faux, essayer de comprendre pourquoi.
Quelle approche est meilleure à ton avis?
C'est quoi déjà le signe $>$, un axe de symétrie, min et max, axe des abscisses ? Les élèves ont acquis ces connaissances? Et tu proposes qu'ils re-inventent eux mêmes. Mais s'ils réinventent, comment pourrais tu être sur qu'il proposeront les mêmes termes que tu as le coutume d'utiliser? Et d'ailleurs ils ne pourront pas réinventer. Le système de coordonnées cartésiennes fait par Descartes au 17ième siècle! Tu es au courant qu'entre la découverte du nombre $\pi$ à l'antiquité et "axe des abscisses" il s'est écoulé plus de 1000 ans ? On ne vit pas aussi longtemps pour que les élèves "re invente" les maths.
>>RM
Ton idéologie avec son côté systématique me déplaît profondément d’autant plus qu’elle penche du côté noir voire brun de la force. Ce n’est plus un échange d’idées mais du matraquage.
Néanmoins, je me surprends aujourd’hui à regretter l’époque de mes années lycée au tout début des seventies.
Les cours de nos professeurs étaient intégralement écrits au tableau. Leur organisation était toujours la même:
- Un titre de chapitre.
- Définition(s).
- Propriétés.
- Théorèmes (avec leurs démonstrations).
C’était très sec voire « aride » et ces cours exigeaient un travail personnel important à la maison pour les dominer.
Bien entendu, il n’y avait pas « d’activités préparatoires » aucune couleur telle qu’on peut en voir dans les manuels d’aujourd’hui. Il paraît que les manuels papier sont en voie de disparition ?
Ces cours, comparés à ce qui se fait actuellement, étaient extraordinaires. Bien entendu, nous recopions scrupuleusement ce que le professeur écrivait au tableau. J’ai eu la chance d’avoir d’excellents professeurs. Je regrette beaucoup d’avoir perdu ces cours manuscrits. Je me souviens de cours en première qui introduisaient les angles à partir de matrices de rotation. L’algèbre linéaire était abordée en première avec les espaces vectoriels. Tout ce qui était calcul littéral était entiérement dominé au collège.
Bien sûr, en TC, je crois me souvenir que nous avions 9 h de cours par semaine. Les temps ont changé...
Tout ça pour dire qu’on est tombé bien bas même si les excès bourbakistes au lycée des séventies étaient une erreur.
Cette méthode que tu évoques a plus d’inconvénients que d'avantages.
Le plus grand inconvénient à mon humble avis, est que cela mène à une confusion dans les priorités qu'il faut accomplir lorsqu'on se penche à apprendre une théorie.
Souvent celui qui adopte cette idée que tu suggères perds beaucoup d'énergies dans l'assimilation du cours sans que son apprentissage soit fructueux.
J'ai vu par exemple Maxtimax connaitre beaucoup de détails en théorie des représentations des groupes, mais sans saisir l'objectif ou vers quoi on se dirige à la fin dans ce cours. C'est à dire, quel était le but du cours ?.
Si tu suis les interventions de Maxtimax, il se vante de citer la dualité de Pontryagin à chaque fois où se présente l'occasion, mais la dualité de Pontryagin n'est qu'un détail portant sur les groupes abéliens finis. Mais l'objectif principal de la théorie des représentations est d'arriver à la conclusion comme l'est la plupart des théories de structures algébriques, est d'établir une dualité entre ''toute sorte'' de groupes et leurs représentations. C'est à dire, on sait d'un coté construire à partir d'un groupe $ G $ sa catégorie des représentations $ \mathrm{Rep} (G) $, est ce qu'on peut faire le contraire, c'est à dire, est ce qu'on peut récupérer $ G $ à partir de ses représentations. C'est la dualité de Tannaka. Peux être que l'exemple que j'évoque est naïf, mais je sais bien que Maxtimax ignore complètement l'objectif de son cours meme si parfois il connait la notion de dualité de Pontryagin, mais ne sait certainement dans quel but elle a été établit. Parce que la dualité de Pontryagin se trouve vers le début du cours.
Je ne suis pas d'accord. :-P Les soviètes étaient meilleurs aussi bons.
Or, c'est sans doute tout le contraire. La démarche d'investigation pourrait être pratiquée très occasionnellement (car comme dit plus haut, on n'a pas 10000 ans pour réinventer tous les maths dans une vie) avec les excellents élèves. C'est bien la méthode abusivement appelée « à l'ancienne », la méthode normale, quoi, où il y a quelqu'un qui sait et qui explique à quelqu'un qui ne sait pas, la méthode qui a permis à l'humanité de progresser pendant un million d'années et à se différencier du reste du monde animal, c'est bien cette méthode qui permet de faire progresser l'élève faible : elle lui donne quelque chose de clair à apprendre et à quoi se raccrocher.
Tu peux regarder du côté de la pédagogie par le problème.
Éléments de recherche :
* Yves Chevallard.
* Robert Lee Moore
e.v.
dans Ménon, Socrate échange avec un jeune garçon et cet échange conduit à la résolution d'un problème géométrique.
A priori, le jeune garçon est un esclave n'ayant reçu aucune éducation particulière.
Socrate, figure tutélaire de la philosophie occidentale et premier "pédagogo" ? :-D
En tout cas, je vais faire travailler ce texte à mes élèves de seconde.
Je m'autodétruis de ce pas... pchhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh....
"de nombreux candidats au CAPES sont incapables de faire un raisonnement par récurrence ou un raisonnement par l'absurde" cela à toujours était le cas : ils ne sont pas reçus, je ne vois pas où est le problème.
Bon, pour ceux qui ne savent toujours pas encore ce qu'est un pédagogiste (Boole et Bill !!!! en 2019), ce sont des adeptes de la vivisection cognitive, plus connu sous le nom "d'expérimentation pédagogique", mais les mots sont trompeurs.
En effets, la vivisection se place parfois dans une démarche scientifique (essai sur des espèces proches de l'homme de nouveaux protocoles opératoire ou essai cliniques de nouveaux médicaments). La vivisection cognitive des pédagogistes ne relève jamais d'une démarche scientifique pour les raisons suivantes :
- issus du management intermédiaires de l'EN, les pédagogistes n'ont aucune formation scientifique, et même s'ils font parfois des thèses et finissent profs d'université, tout le monde sait ce qu'il en est (je pense personnellement que l'astrologue Elisabeth Teyssier est plus légitime dans ce titre de docteur que d'autres qu'il est inutile de désigner). Mais ce sont eux qui tiennent l'EN par leur nombre et leur inamovibilité. On en a vue parfois certains insulter les ministres en exercice ou publier des tribunes dans la presse pour préciser que jamais ils n'appliqueraient les directives du ministre, sans aucune conséquence (par exemple lorsque le dernier ministre sensible à l'illettrisme galopant, Gilles de Robien, avait voulu améliorer les choses),
- à défaut de conception scientifique, le fil directeur de l'action pédagogiste est le sociétal (et non le social dont ils se fichent complètement). Ce qui revient souvent, sous la plume de gens plutôt de droite, c'est la dénonciation d'une volonté "d'égalitarisme". Ainsi, constatant que la plupart des élèves puissent avoir des difficultés à suivre des textes de la littérature française, l'ensemble du fantastique corpus poétique français a été rayé d'un trait de plume des programmes, tout comme l'apprentissage du passé simple, temps majeur de la littérature française (mais peu usité à l'oral). Les simplification continuelles ont abouti à une perte d'habileté dans la lecture et la rédaction, qui a obligé les éditeurs à "traduire" l'ancienne littérature enfantine en français de nos jours, sans parler d'un remaniement profond de l'édition scolaire.
Malheureusement toute critique du pédagogisme est inopérante pour la raison suivante (et c'est ce qui fait la force des pédagogistes) : les critiques se mettent toujours sur un plan politique (par exemple : dénonciation de mai 68, de Bourdieu, du communisme égalitaire etc.). Comme précisément ils ne s'agit pas d'un débat politique mais exclusivement technique, ils perdent toujours. Un type comme Meirieu se régale à achever avec le sourire tous ses contradicteurs qui finissent eux-même par douter.
-> leur incompétence a produit des effets profonds, durables et désastreux sur les méthodes d'enseignement et les programmes à l'école primaire, puis dans le secondaire. Un cas bien connu est la méthode de lecture idéovisuelle de Foucambert dans 75% au moins des méthodes actuelles sont issues,
-> la méthodologie pédagogiste a envahi progressivement tous les domaines, les maths et la physiques ayant été les derniers à tomber il y a une vingtaine d'années (trente ans pour le primaire).
Voilà, à leur décharge les pédagogistes ne sont pas les seuls responsables de l'effondrement actuel et de la dernière place de la France dans les classements européens, il y a (entre autres) l'incompétence et le manque de courage des politiques, l'absence de sens des responsabilités de la plupart des hauts cadres de l'EN etc.
Biblio:
La débâcle de l'école (Lafforgue et al.)
150 idées reçues sur l'école (Camara, Gaston)
La destruction de l'enseignement élémentaire et ses penseurs (Lurçat)
etc.
Tu étais présent lors de cet échange ???? Qu'est ce qui te prouve qu'il a réellement eu lieu et que ce n'est pas une "belle histoire" inventée de toutes pièces pour étayer une quelconque propagande ????
Tout le monde connaît un prof qui raconte: "Avec moi, les élèves sont passionnés ! Hier d'ailleurs quand la sonnerie a retenti l'un d'entre eux a dit "oh non c'est déjà fini !"...." évidemment personne n'était là pour confirmer ces dires...et quand tu interroges les élèves c'est plutôt: "putain , on se fait vraiment iech !!!!" ou alors il y a tellement de bordel que le prof d'à côté n'entend même plus ses élèves lorsqu'il les interroge....
Fais-les plutôt travailler les fractions, les puissances, les racines carrées, les identités remarquables, les factorisations.....
Ben voyons !!!! Et pourquoi ne rajoutes-tu pas le vert-de-gris à ta palette ????? A côté de moi Hitler et Pol Pot sont des bisounours....
C'est fort juste !!!! Rétablissons l'Union Soviétique !!!!
En fait, Ramon penche du côté rouge, comme tout le monde l'avait deviné depuis le début.
J'ai beaucoup de sympathie pour les idées de Natacha Polony, Michel Onfray, Régis Debray, Jean Claude Michea.....qui ne sont pas franchement parés des couleurs dont @Lake prétend m'affubler....
Quelqu'un qui ne sait pas faire du feu ne peut pas expliquer à quelqu'un d'autre comment faire du feu. Ce qui fait qu'avec ton raisonnement personne aujourd'hui ne devrait être capable de faire du feu puisque dans un temps reculé l'être humain ne savait pas faire de feu.
On voudrait trouver LA méthode qui fonctionne pour tous les élèves dans l'enseignement.
On voit bien le raisonnement tenu en creux pas certains intervenants ici. Une méthode aurait fonctionné pour eux ils en déduisent donc que cette méthode va marcher pour tout le monde et qu'elle représente LA solution cherchée.
Je ne vois pas que ce qu'il y a d'extraordinaire au fait que l'école (l'enseignement) ne soit pas épargnée par les théories sur l'enseignement qui sont en vogue. Cela montre seulement que nous sommes bien incapables de trouver la méthode qui va régler tous les problèmes de l'enseignement et qu'il y a des tentatives qui sont faites pour que l'enseignement se fasse mieux ou au moins différemment.
Ramon:
Les gens dont tu parles ont des parcours intellectuels assez curieux. Tous sont devenus des réactionnaires.
Les responsables sont simplement des bons à rien qui ont pris une part significative du pouvoir effectif à l'EN.
@FdP tu racontes vraiment n'importe quoi : François Vermorel et Jean-Claude Michea sont d'extrême gauche, Michel Onfray, Régis Debray, Natacha Polony et Anne-Sophie Nogaret vont du centre gauche à la droite-droite, et tous sont pour améliorer le système éducatif et remonter le niveau. Je n'appelle pas ça être réactionnaire.
Les réactionnaires sont ceux qui, dans l'éducation nationale, sont parvenus à faire régresser le niveau réel des élèves, de façon à ce que des classes d'âge entières se situent en dernière position dans les comparatifs de l'UE ou de l'OCDE. J'en parle dans mon précédent post, et plus explicitement ça donne "le savoir n'est pas le Sida, il ne se transmet pas" (Jean Desoli, inspecteur de l'EN de son état).
L'argument du "Tu n'y étais pas" est faible et surtout hors sujet puisque qu'il ne s'agit pas de questionner l'historicité de cet échange.
L'argument de "Cela pourrait être de la propagande", outre qu'il se retourne immédiatement contre son auteur, est aussi à côté de la plaque puisqu'il ne s'agit pas non plus de questionner les intentions supposées de Platon.
(Je n'ai pas bien saisi la valeur argumentative de la petite fiction du "Tout le monde connaît un prof qui etc.")
De quoi s'agit-il alors ? Tout simplement de rencontrer et comprendre un texte. Un texte où il est notamment question de connaissance, d'apprentissage, de nombres et de géométrie.
Je suis plus ambitieux : ce sera l'un et l'autre, fromage et dessert.
Bien sûr, cela ne signifie pas que ces personnes (RM inclus) adhèrent à la ligne éditoriales de ces deux organes de propagande.
Cela montre simplement que RM, Eléments et TV Libertés apprécient les mêmes auteurs.
ouh là là, ils ont la sympathie d’Éléments et de TV-Libertés. C'est grave, Docteur ?
Souhaiter rendre leur souveraineté aux peuples des nations, c'est juste rétablir une forme de démocratie, certes imparfaite, mais qui vaut beaucoup mieux que la déliquescence actuelle qui nous déresponsabilise et ne laisse le choix qu'entre le pire et le pire.
Mais ce n'est pas un raisonnement. Cela pourrait être une caractéristique de l'espèce humaine : les enfants apprennent beaucoup par imitation.
https://www.nytimes.com/2005/12/13/science/children-learn-by-monkey-see-monkey-do-chimps-dont.html (par exemple)
À mon humble avis d'ailleurs, le seul critère pour décider si quelqu'un est réactionnaire, c'est de savoir s'il est réellement favorable ou non à ce que tous les enfants puissent bénéficier d'un enseignement de qualité pour avoir un niveau correct et si possible le meilleur que ses capacités le permettent.
Je constate que sur cette question l'orientation politique n'est pas un bon indicateur.
Il y a un excellent texte de Lafforgue qui approfondit ce point de vue.
On ne s'est pas compris. Je t'invite à (re)lire la dernière phrase du texte "bien" connu de Marx et Engels.
Je crois que xax pense que pour certains, c'est une question de reproduction des élites.
À mon idée, c'est possible, mais je pense que pour l'essentiel, c'est surtout une question de connerie ambiante, de nullité intellectuelle, de très grande médiocrité morale des gens qui font carrière dans la profession politicienne, de très grande lâcheté des fonctionnaires en place qui laissent faire pour ne pas risquer de ralentir leur avancement d'échelon, etc. etc.
Un texte intéressant sur un sujet proche: http://walterewilliams.com/racist-exam-questions/
La réalité est plus nuancée: il y a des gens qui ont une vraie formation scientifique parmi les cadres de l'EN et qui ont même été chercheurs. Il y a d'anciens profs agrégés parmi les inspecteurs (je ne sais pas mais il me semble même que c'est une obligation pour eux, à confirmer cependant). De plus le pédagogisme et l'égalitatisme sont allègrement cautionnés par une partie du monde universitaire au nom du progressisme.
On remarque cette dérive droitière chez beaucoup de gens qui étaient dans le sillage du parti solférinien.
Pour illustrer un peu plus mon propos sur les IEN du 1er degré, je profite du rappel bibliographique d'Aléa : dans le livre de Carole Barjon, il est raconté une visite de Robien (alors MINEDUC) à l'école des IEN de Poitiers (l'Esen).
Robien, informé d'un certain nombre d'études mettant en évidence la défaillance des méthodes pourries largement utilisées pour apprendre à lire, fait paraître une circulaire technique pour inciter à changer les choses en adoptant des méthodes syllabiques. Il va lui-même prendre la peine d'expliciter les mesures auprès des futurs inspecteurs.
Il s'y trouve là un formateur, Roland Goigoux, qui est précisément mis en place par les milieux profonds de l'EN pour inciter les inspecteurs à utiliser la méthode globale, qu'il connaît bien puisque Foucambert est simplement son maître.
Aussitôt Robien parti, Goigoux rassemble les élèves pour leur dire qu'il ne faut pas suivre les ordres du ministre.
Robien mis au courant obtient qu'il soit viré, mais Goigoux devient comme par hasard ... professeur d'université et figure officielle de l'apprentissage de la lecture en France avec une audience encore plus large!
Le chapitre qui lui est consacré met en évidence ce milieu profond et pourri de l'EN, dont les hauts responsables ont peur. Ainsi il est explicitement écrit que Dominique Borne, patron de l'inspection générale à l'époque, se faisait dessus quand il s'agissait de prendre clairement position sur ce scandale permanent.
Et alors ? Ne pas être de ton bord est un droit, tu ne détiens pas la vérité vraie de chez vrai !
Cordialement,
Rescassol
Si tu veux te payer Onfray, exhume ses écrits ou ses propos sur l'enseignement qui ne te conviennent pas, il a beaucoup attaqué les pédagogistes et il se trouve que c'est le sujet du fil :-)
Quelle récompense ?
Et d'ailleurs, puisqu'on est présence de gens érudits, comment Socrate récompensait son jeune disciple?
Le calcul littéral n’est pas sexy, c’est un fait statistique. Dans les zones sinistrées encore moins.
En revanche, ce qui est complètement fou, c'est de déterminer ce qu'on va enseigner en fonction de ce que l'on pense qui va plaire ou pas.
La première des questions, c'est: que faut-il enseigner ? Le reste passe après.