Reconversion vers une carrière d'enseignant

Bonjour à tous,

Après avoir travaillé dans l'informatique pendant 6 ans en entreprise, à des postes d'ingénieur, développeur, consultant... je me questionne sur une reconversion en tant que prof de mathématiques. En effet, ces métiers dans l'entreprise ne m'épanouissent pas. De plus, j'ai toujours été reconnu comme un excellent pédagogue, je sens que j'ai cette fibre en moi.

Concernant mon parcours : j'ai une licence de maths, obtenue en 2011, et un master 2 en ingénierie maths/informatique, obtenu en 2013. Avant ça j'avais fait 1 an en maths sup (MPSI), mon niveau en maths était suffisant pour passer en maths spé, mais le passage m'a été refusé à cause de la physique-chimie. A l'université, j'ai toujours validé mes semestres de façon sérieuse et sans encombres, mais sans briller non plus.

Seulement voilà : comme vous l'aurez compris, je n'ai plus fait de maths depuis 6 ans. Et même si ça peut revenir vite, j'ai un peu l'impression d'avoir tout oublié ! Je souhaiterais donc savoir un peu comment est-ce que cela va se goupiller pour moi si je décide de me reconvertir et passer le CAPES, et surtout l'AGREG. Devrais-je reprendre directement en M2 ? Ou M1 enseignement ? A quel niveau de difficulté vais-je être confronté ? S'il y a des personnes qui ont fait cette reconversion, je serais plus que ravi qu'ils m'en parlent.

Quand au métier de prof, en fonction du fait que l'on soit agrégé ou pas, quels niveaux de salaires puis-je espérer, et comment cela évolue-t-il au fil de la carrière ? Les réponses aux questions que je n'ai pas posées sont également les bienvenues. :)

Merci à vous pour l'aide que vous pourrez m'apporter !


PS : j'ai hésité à poster ce sujet dans la section CAPES-AGREG, merci au modérateur de le déplacer au besoin.
«134567

Réponses

  • Eln:

    Loin de moi l'idée de contrarier une vocation mais je pense que tu devrais te documenter sur la réalité "du"* métier de professeur de mathématiques de nos jours. Autrement tu risques d'avoir de graves déconvenues.

    *: ce métier, pour ce que j'en sais, n'est pas uniforme. Pour schématiser, le métier de prof' n'est pas le même dans un centre ville qu'ailleurs selon moi. À noter, que généralement l’Éducation nationale n'a pas besoin de prof' de centre ville. B-)-
  • Bonjour,

    si j'étais toi je commencerais par passer le tout nouveau capes d'informatique, puis je tenterais l'agrégation interne de mathématiques dont le niveau théorique est tout de même bien plus accessible que celui de l'agrégation interne. Qui plus es tu échapperas à la case collège ;-)

    Bonne journée

    F.
  • @Fin de partie :

    Oui bien sûr il y a toute la partie qui concerne le métier d'enseignant à prendre en compte, j'en ai bien conscience ! Mais je compte sur vous pour m'en parler justement ? J'ai eu des retours d'expérience de profs de collège ayant le CAPES, mais quasiment jamais de profs agrégés.

    @malavita :

    Le CAPES d'informatique pour passer l'agrégation interne de maths derrière ? C'est possible ça ?
  • Tout fonctionnaire de rang A peut passer n'importe quelle agreg, l'interne s'il a 5 ans de services effectifs.

    Fais un tour sur les sous forums "examens et concours" et "pédagogie", tu trouveras de nombreuses informations sur la préparation des concours, l'année de stage et la vie de prof. Avec le biais habituel : les mécontents s'exprime bien plus fortement que les autres; accentué ici par le fait qu'enseigner des maths n'est pas faire des maths et que ce qu'on est censé faire en secondaire est très loin d'une formation de mathématicien.

    Cordialement.
  • @gerard0 :

    Merci pour ta réponse. Oui j'ai bien conscience de la réalité d'enseigner les maths dans le secondaire, mais j'imagine que passer l'AGREG permet d'enseigner à un niveau plus sérieux où faire la police ne fait plus forcément partie du quotidien (ou alors beaucoup moins) ?

    J'irai faire un tour sur les sections du forum. Après, je serais intéressé d'avoir des retours de personnes qui ont été dans une situation similaire à la mienne, à savoir : comment est-ce que ça se goupille lorsqu'on revient dans le bain des maths mais côté enseignement, après quelques années à faire autre chose.
  • L'agreg n'empêche pas d'être muté en collège. Plus de facilité pour aller en lycée, certes.
  • Kioups a écrit:
    L'agreg n'empêche pas d'être muté en collège.

    De nombreux agrégés effectuent leur année de stage en collège. Dans certaines académies, c'est même quasi systématique....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Eln,

    l'agreg n'assure rien, c'est un concours de recrutement d'enseignants du secondaire. Mais on peut être très bien dans un collège (j'en connais !), et pas du tout dans un lycée. Si tu es déjà certifié, l'agreg interne fait augmenter ton salaire, diminuer le nombre d'heures dues, mais pas changer ton poste. Si tu es agrégé et que tu arrives dans un lycée, tu n'as pas priorité sur les meilleures classes, ceux qui les ont ne les lâcheront pas pour ton beau concours.

    Mais nombreux sont ceux qui ont fait ce que tu veux faire, j'espère qu'ils interviendront ici.

    Cordialement.
  • Gérard0 a écrit:
    tu n'as pas priorité sur les meilleures classes

    Que sont ces "meilleures classes"?
  • FdP,

    tu n'as pas vraiment enseigné en collège ou lycée, sinon tu ne poserais pas ce genre de question. Et il n'y a pas de réponse à cette question, car tout dépend de l'établissement.

    Cordialement.
  • Fin de partie écrivait: « Que sont ces "meilleures classes" ? »

    Tout simplement les classes les moins pires.
  • Gerard0:

    Si, je te confirme, deux ans. Parmi les pires années de ma vie.
    J'essayais d'obtenir autre chose que la langue de bois convenue habituelle.
    Je me suis saisi avec opportunisme de ton propos à cette fin. L'occasion a fait le larron rien de plus.
  • Pour ma part, ancien ingénieur, reconverti avec l’agreg et j’enseigne actuellement à des 1ères STMG (mais pas seulement...). Et bien, même avec la plus grande pédagogie du monde, c’est, il me semble, pas les cours les plus stimulants que l’on puisse faire... ni les plus reposants psychologiquement ...
    Je ne suis pas déçu de ma reconversion au contraire mais la réforme en cours du lycée me laisse bien songeur sur l’exercice de ce métier à moyen terme...
    De toute façon, si tu as envie de faire prof, et bien fonce.
  • Sinon, sauf erreur, la demande est telle qu'avec un M2 on peut "aisément" avoir un poste contractuel qui permet de se faire une bonne idée de la réalité du métier. Sinon je rejoint malavita sur le fait que la voie "informatique" est sans doute plus simple à pratiquer aujourd'hui. J'ai l'exemple d'un ami ingénieur qui a travaillé 2 ans avant de se reconvertir, passer l'agreg et exercer en (très bonne) prépa. Cela n'aurait pas été possible sans son label "info".
  • djedje_bzh : oui c'est assez souvent ce que j'entends dire, ce qui est décevant dans le métier même quand on a des bonnes classes c'est essentiellement les réformes, et tout l'aspect politique qu'il y a derrière. Peux-tu m'en dire plus sur ta reconversion ? Comment t'y es-tu pris, par quelles étapes es-tu passé ? Combien de temps as-tu mis, et avec quel niveau de difficulté et d'investissement ?
    Si ce n'est pas trop tabou pour vous, je serais intéressé d'avoir quelques indications également sur les salaires. :)

    Sinon merci à tous pour vos réponses.
  • Tu as une grille ici : https://www.snes.edu/Tableau-des-indices-des-differentes-categories-au-1er-janvier-2019.html
    Les nombres sont à multiplier au point d’indice (56,2323 €) pour obtenir le salaire annuel brut. Les salaires mensuels nets sont ici : https://www.snes.edu/IMG/pdf/tableautraitement.pdf.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Eln,

    les salaires sont tout sauf tabous dans l'éducation nationale. Et comme les primes sont rares et modestes, tu verras que ce n'est pas le Pérou !

    Cordialement.
  • Par curiosité, c'est quoi la motivation pour un ingénieur (diplômé ou faisant fonction de) pour faire prof du secondaire?
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Pour xax : Quelle est la motivation pour un ingénieur de devenir boulanger ?
    Quelle est la motivation pour devenir prof dès le bac ?
    Quelle est la motivation pour devenir agriculteur ?
    Etc....et bien en avoir envie ?
    pour ma part, j’avais envie de changer et mon parcours pro m’a dirigé vers le métier de prof naturellement. J’estime même qu’il est plus logique de devenir prof après avoir fait un autre métier, histoire d’être sorti quelques temps du système scolaire. Sinon on y est toujours resté.

    Et pour les autres questions Eln, j’ai fait un master 1 mathématiques fondamentales et appliquées, j’ai passé le capes et je l’ai eu puis j’ai fait le m2 prépa à l’agreg et je l’ai eue. Il m’a fallu deux ans, pendant lesquels j’ai pas mal travaillé en effet mais travailler pour apprendre ne m’a jamais posé de problème. Disons que cela m’a rappelé un peu mes années de prépa mais avec une motivation légèrement différente et un plaisir retrouvé de faire des mathématiques.

    Une chose importante : bien avoir à l’esprit qu’il y a le système des mutations et c’est peut être ça qu’il faut bien connaître car en devenant professeur rien ne dit que tu pourras rester là où tu habites actuellement. La vie de famille, le cas échéant, peut donc être très perturbée...

    Pour les salaires tout est dit, c’est public en effet, comme les points pour les mutations et leurs règles.
  • malavita a écrit:
    puis je tenterais l'agrégation interne de mathématiques dont le niveau théorique est tout de même bien plus accessible que celui de l'agrégation interne.

    "Plus accessible" est visiblement une relation d'ordre non strict ici.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Eln a écrit:
    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1872516,1872664#msg-1872664
    Oui j'ai bien conscience de la réalité d'enseigner les maths dans le secondaire, mais j'imagine que passer l'AGREG permet d'enseigner à un niveau plus sérieux où faire la police ne fait plus forcément partie du quotidien (ou alors beaucoup moins) ?

    Même en lycée, tu feras la police.
    Voire même que ça dans la plupart des classes (2de, STMG, STI2D).
    Y compris en TS, quand les 2/3 des élèves bavardent.

    L'autre souci majeur de notre discipline réside dans les grosses lacunes qu'ont les élèves en arrivant au lycée.

    Après, si tu es un aficionado des TICE, que tu kiffes les tablettes et Python, tu trouveras ton bonheur.
    Et tu seras bien vu de le hiérarchie.
  • Oh, les lacunes ne sont pas spécifiques aux maths...
  • Je pense qu'il faut aussi mentionner la réforme du bac, qui change... tout !

    Les maths ne sont plus dans le tronc commun en Première/Terminale générale, donc ne feront plus des maths que ceux qui ont choisi les maths.

    Il y en a beaucoup moins qu'avant. (Jadis 90% des élèves, maintenant 60%, peut-être plus ou moins à l'avenir.)

    Le niveau du programme de lycée général a aussi pas mal changé, et semble nettement plus ambitieux.

    Sans doute que l'ambiance de travail dans les classes de maths va donc pas mal changer, sans doute un peu plus sérieux en Première/Terminale, et sans doute beaucoup moins en Seconde, vu que près de la moitié de la classe ne fera plus jamais de maths de leur vie, et qu'on leur proposera un programme ambitieux, avec des démonstrations à apprendre. (probablement que pas mal décrocheront tout simplement en Seconde, et qu'ils passeront le reste de l'année à faire la vie dure au prof !)
  • Ca parle du métier de prof sur un forum qui n'a rien à voir. "Le Bassiste", qui lance la discussion sur ce point vers le milieu de la page, est prof de français en lycée :

    https://www.clarinette.net/forum/phpBB3/viewtopic.php?f=4&t=3185&start=1920
  • @djedje_bzh merci pour ton témoignage, mais je ne comprends toujours pas bien, en fait faute de stats sur la question tout simplement. Qu'un normalien ou apparenté qui, en dépit de trouver un poste à sa mesure utilise l'agreg pour enseigner prépa et gagner plus que son recteur, je peux le comprendre. Mais d'un ingénieur comme ça ... ?
    J'ai eu un cas dans ma promo, un copain qui travaillait dans la grande distribution (un "grand" groupe, je cite pas de toute façon ils sont tous plus ou moins sur le même mode de fonctionnement) il a arrêté à cause d'un ras le bol et ne voulait plus faire cadre de management, et n'était plus trop sûr de ses compétences pour reprendre une vrai activité d'ingénieur, il enseigne maintenant en BTS.
    Une autre était toujours restée dans des activité très techniques, donc elle a subi les réorganisations, plans sociaux etc. Mais comme les ingénieurs sont les mieux servis en indemnités, elle a fini par amasser un bon tas et a cru se poser en passant le Capes, elle est restée 3 ans.
    J'ai lu d'autres témoignages ici, il s'agissait plutôt de gens dans cette typologie : une carrière plutôt pénible et le désir de tourner le dos aux métiers d'ingénieur.
    Les gens dans ton cas paraissent beaucoup plus rares, le fait que tu aies trouvé la motivation dans le plaisir de faire des maths en plus, c'est super :-)
    Donc je dirais : 80% désir de quitter le privé à cause de la pénibilité, 20% vocation.
    Attention, je ne sous-estime pas la pénibilité du travail de prof, mais elle existe dans certaines limites, dans d'autres secteurs professionnels ça peut être beaucoup beaucoup plus dur.
    Au final il n'y a qu'un seul critère pour évaluer la pénibilité d'un métier : l'espérance de vie.

    @math2 oui je vois, ça par contre ça me parait tout à fait normal qu'il y ait des démissions compte tenu du merdier qu'est devenu l'EN. C'est très moral comme attitude et extrêmement courageux.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Ce que j'ai trouvé intéressant, c'est que la démission peut être refusée, alors en ce cas il suffit de faire un abandon de poste pour être licencié ... :-D
  • Je ne sais pas ce que ça change chez Paul Emploi quand on est licencié (pour abandon de poste) ou quand on démissionne officiellement.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Marsup a écrit:
    Les maths ne sont plus dans le tronc commun en Première/Terminale générale, donc ne feront plus des maths que ceux qui ont choisi les maths.

    Je m'interroge sur ce qu'est ce choix.

    Je pense que pour une partie de la population le choix se résume à: Tu ne fais pas mathématiques, tu vas directement chez l'oncle Pôle en sortant du lycée. :-D

    PS:
    On verra si cette impression est confirmée dans les faits par le recrutement sur Parcoursup pour ceux qui auront abandonné les mathématiques.
  • xax a écrit:
    Au final il n'y a qu'un seul critère pour évaluer la pénibilité d'un métier : l'espérance de vie.

    Petit HS, mais sur ce coup xax tu dis une énormité. Ce n'est pas si simple, sinon les gens ayant peu ou pas travaillé dans leur vie auraient une espérance de vie bien supérieure à la moyenne. Ce n'est pas le cas.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Tout dépend de la définition que l'on adopte du mot "travailler". On peut considérer qu'élever ses enfants, c'est un travail. Qu'être en recherche active d'emploi, c'est un travail. Qu'être bénévole pour une association, c'est un travail.
  • Xax a écrit:
    Au final il n'y a qu'un seul critère pour évaluer la pénibilité d'un métier : l'espérance de vie.

    Comment calcules tu cette espérance de vie? Tu fais l'hypothèse que les conditions de travail des gens sont stables, qu'elles ne changent pas? J'ai l'impression que beaucoup de gens se plaignent de la détérioration de leur conditions de travail en cours.
  • Les accidents de travail, les maladies professionnelles, invalidités professionnelles, sont des critères minables, seule l'espérance de vie compte pour considérer la pénibilité du travail !! Qu'on se le dise.

    Sinon, il est montré depuis longtemps que les catégories sociales les moins favorisées ont une espérance de vie moindre. Les chômeurs longues durées qui n'ont pas eu des conditions de travail extrêmes ou en tout cas très peu longtemps vivent moins longtemps aussi. Le point commun serait la pauvreté ?
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Zeitnot écrivait: « les catégories sociales les moins favorisées (...) »

    Donc toutes les catégories sociales seraient favorisées, mais certaines le seraient moins que les autres ? Contresens. En bon français, on parle de classes populaires.
  • Oui, tu as raison. Je n'utilise pas vraiment les bons termes. Merci d'avoir traduit. ;-)
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • @zeinot je ne vois pas ou est l'énormité, parler de métier sous-entend un activité avec peu ou pas de chômage, et l'espérance de vie exceptionnelle des enseignants ne datent pas d'hier : publi. de 1973 https://www.persee.fr/doc/estat_0336-1454_1973_num_49_1_1393 , publi. de 1990 : http://referentiel.nouvelobs.com/archives_pdf/OBS1333_19900524/OBS1333_19900524_008.pdf

    Après tout ce qui est dit est juste, il convient de sourcer un peu :
    - l'espérance de vie dépend évidemment de l'aisance financière https://www.insee.fr/fr/statistiques/3319895
    - les inactifs forcés ont une surmortalité dramatique, par renoncement aux soins, précarité les menant à l'addiction etc. Ce problème est connu depuis longtemps : https://www.persee.fr/doc/estat_0336-1454_2000_num_334_1_7528 , https://www.cairn.info/revue-de-l-ires-2017-1-page-141.htm
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • @xax : ne cherche pas à comprendre, j’ai toujours été un mouton à cinq pattes et ça me va bien. Comme toujours, l’exemple ne vaut pas démonstration ! N’est-ce pas ce que nous disons à nos élèves ?
  • Mais l’espérance de vie des enseignants que l’on peut connaître aujourd’hui dépend bien essentiellement des conditions de travail des professeurs d’il y a quarante ans, non ? Elle ne doit pas tenir bien compte, par exemple, du massacre récent des stagiaires lors de la réforme Sarkozy. Elle ne tient pas compte des précaires qui sont partis.

  • Chiffres sur l'espérance de vie en bonne santé en France:
    2004 2016
    Homme 61,5 62,6
    Femme 64,3 64,1
    Tout lien avec la réforme de la retraite ne serait qu'une pure coïncidence :-D
  • @djedje_bzh effectivement je ne comprends pas tout, mais par contre ça me parait très positif d'avoir des gens comme toi dans l'éducation nationale qui ont eu une autre activité professionnelle avant.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Il faudra toujours m’expliquer en quoi avoir fait un autre travail avant de devenir prof est positif. On deviendrait un meilleur prof dans ce cas ? À mon avis ça n’a aucun impact significatif.
    Quant à l’espérance de vie en bonne santé, il me parait bien difficile de l’évaluer pour les « jeunes » profs, les conditions de travail ne sont et ne seront plus jamais les mêmes qu’il y a 20 ans...
  • Ca ne fait pas devenir un meilleur prof, mais je pense qu'avoir eu une expérience de l'entreprise ou autre est très intéressant. C'est une évidence !
  • @keijin attention, je n'ai pas fait une généralité sur le fait qu'il soit positif d'avoir eu une autre activité que prof et que ça rende meilleur prof. Je dis juste que c'est positif qu'il y ait des profils différents.

    Pour l'espérance de vie je n'ai pas trop de doutes sur le maintien d'une longévité record pour les enseignants ... d'ailleurs a contrario ce serait intéressant que tous les enseignants fasse au moins une année de leur vie dans un de ses métiers à faible qualification occupé par beaucoup de nos compatriotes (aide soignant en hôpital ou en Ehpad, employé de supermarché, militaire du rang, employé en hôtellerie-restauration, pompier, ouvrier du bâtiment etc etc.).
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Xax a écrit:
    d'ailleurs a contrario ce serait intéressant que tous les enseignants fasse au moins une année de leur vie dans un de ses métiers à faible qualification occupé par beaucoup de nos compatriotes

    Je propose qu'on y inclut aussi tous ceux qui réussissent un concours d'accès aux "grandes écoles".

    PS:
    Un an à errer dans un entrepôt sous les ordres d'un robot pour accroître la productivité du salarié cela devrait aider à voir le monde sous un autre angle.
  • xax : beaucoup de profs ont aussi fait des jobs d'été... ou des boulots pendant les années d'étude. Et sans ça, ils ne vivent pas non plus en milieu fermé.
  • @kioups c'est de la blague : j'ai moi-même été maçon avec mon père au lycée, cuistot au début de mes études et j'ai fait un stage ouvrier (tourneur fraiseur) au début de mes études d'ingénieur, mais jamais je ne pourrais considérer avoir eu une expérience de vie significative.
    Passer une année entière et ne vivre que de ce type de métier, là ce serait autre chose.

    C'est un peu hors sujet, mais que les juges fassent un an comme matons ou travailleurs sociaux dans des centres fermés ce serait pas mal aussi ...
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Xax:
    J'ai mieux comme expérience. Un an, matelot sur l'Aquarius. B-)-
  • @FdP ça c'est bien - je ne suis pas un migriste mais faire en sorte d'éviter que les gens meurent dans les conditions qu'on sait c'est un impératif catégorique.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Beaucoup de non-dits, et d'hypothèses passées sous le tapis.

    Est-ce que quelqu'un peut donner un exemple explicite de ce que ça pourrait changer en mieux dans l'exercice du métier d'enseignant d'avoir passé un an "en entreprise" ?
  • Je t'explique. Les enseignants sont des fainéants qui se plaignent de leur travail. Alors que quelqu'un qui a vraiment travaillé, lui, et bien il arrive avec toute son expérience de travailleur, et puis... Bref, il bosse le mec. Tu vois ? Alors que les enseignants qui n'ont jamais travaillé, ils bossent pas eux. C'est simple.
  • Marsup:

    L'idéal possible serait qu'on ne laisse pas un individu devenir prof' s'il n'a pas été salarié lambda (c'est à dire, non cadre) pendant au moins une décennie.
    Parce qu'en effet Cela dit, on ne peut pas voir les choses de la même façon quand on sait que notre situation matérielle va s'améliorer parce qu'on exerce provisoirement une profession peu valorisée socialement et financièrement que lorsqu'on sait qu'on est condamné à exercer un tel emploi sans possibilité réelle de s'en extraire.


    Poli:
    L'enseignant est un pourvoyeur de chair à patrons, qu'il sélectionne et conditionne (dans tous les sens du terme à mon avis aussi bien comme paquet que comme caisse de résonance de ce qu'un enseignant doit transmettre comme savoir-être et savoir-faire à ses élèves) mais il est quasiment déconnecté du marché qu'il alimente.
    Peut-être que c'est voulu, de la sorte il a moins de scrupules à remplir sa mission en restant dans une ignorance totale ou partielle du "marché du travail".


    PS:
    Je m'étais mal exprimé. Je remercie celui qui par MP m'a fait prendre conscience de ce contre-sens.
Cette discussion a été fermée.