Reconversion vers une carrière d'enseignant

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Réponses

  • @marsup, @poli : il ne s'agit pas spécifiquement de "l'entreprise", la moitié des emplois possibles que je cite sont dans le public. Il s'agit simplement d'avoir une expérience de la vie réelle, il n'y a pas de non-dits parce que c'est déjà beaucoup :-)

    Je n'ai jamais dit que les enseignants ne bossaient pas et vous le savez bien, mais je constate que le symptôme souvent évoqué à leur propos ressort dans ce que vous écrivez.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Donc la réponse à ma question est : "non, il n'y a pas d'exemple concret de ce que ça pourrait changer pour un enseignant d'avoir fait un autre boulot avant."

    C'est ça ?
    xax a écrit:
    le symptôme souvent évoqué à leur propos ressort dans ce que vous écrivez.
    :-S c'est un rébus ? de quel "symptôme" parles-tu ?
  • Kioups : avoir des profils différents est « intersesant » signifie quoi au juste ? Et dire que c’est une évidence n’est pas un argument. En revanche c’est très à la mode (libérale) de dire que faire 10 boulots dans sa vie c’est super. Pourquoi ? Je ne sais pas et personne ne l’explique. Sûrement qu’il n’y a pas d’argument sérieux.

    Xax : relis toi, car tu as exposé les choses comme étant des généralités. Pour l’espérance de vie des profs, si un jour ils ont 50 élèves par classe et 25 heures de cours hebdomadaires on reparlera de leur espérance de vie (mais peut-être que ça n’arrivera jamais). Sinon le coup du tous les profs devraient être ouvriers ou je ne sais quoi de précaire est au mieux démagogique. Ça sous-entend aussi qu’on ne peut jamais comprendre quelque chose si on ne l’a pas vécu...
  • keijin : ben je trouve ça très intéressant d'avoir des collègues qui ont eu une vie avant d'être prof, qui ont côtoyé le monde de l'entreprise ou de l'industrie. Je n'y vois que du positif. Non, je n'ai pas plus d'arguments que ça tellement cela me paraît évident.
  • Je m’explique. Qu’on trouve ça intéressant je comprends, qu’on trouve ça positif je ne vois pas. Ce n’est ni positif ni négatif. Ni un plus ni un moins. En revanche me dire que c’est très évident est condescendant.
  • J’ajouterai que maintenant quand tu dis que t’as toujours été prof on te regarde de travers. Certains ici ont même parlé de vraie vie (celle en dehors de l’enseignement)... Également condescendant.
  • kioups, puisque tu es là, tu n'aurais pas un exempe concret a donner ?
  • @keijin : "si un jour ils ont 50 élèves par classe et 25 heures de cours hebdomadaires on reparlera de leur espérance de vie" c'était ça avant précisément pour les instits, les semaines faisaient 30h, puis on a supprimé une demi-journée en passant à 27h puis encore une autre sous Sarkozy donc ils sont à 24h maxi en général sur 4 jours. Les effectifs pas toujours bien contrôlés avant, ne dépassent plus, à ma connaissance, une trentaine d'élèves.

    À ma connaissance aussi dans le secondaire les profs font entre 15 et 18h avec des effectifs comparables.

    Donc voilà, je n'ai aucun doute sur la longévité record future de la profession et c'est effectivement une généralité (modulée bien évidemment par les aléas statistiques).

    Je connais cette réalité parce qu'il y a quelques années je m'occupais d'un service de formation où venaient parfois postuler des profs du secondaire qui en avaient marre et voulaient profiter de dispositions statutaires qui permettent d'obtenir assez facilement des disponibilités. Cependant ils passaient de 15h à 35h par semaine, dans les deux cas corrections et préparations en plus, sans compter les déplacements fréquents dans leurs nouvelles fonctions.

    Même si le salaire était plus élevé que dans l'enseignement (de l'ordre de 30%, parfois 50%) avec une convention collective attractive, aucun n'est resté plus d'un an, certains flanchaient rapidement, et hélas il y en a même un qui a fait une insuffisance cardiaque.

    J'ai toujours eu beaucoup de considérations pour ces gens car ils avaient pris la peine d'essayer de faire autre chose, et leur expérience, même malheureuse, les a bonifiés. Entre autres ils ont cessé de geindre sur leur condition de prof et ce sont sentis mieux et plus assurés à leur retour dans l'enseignement.
    Par contre là je ne prétends pas à la généralité statistique, je ne parle que pour le service dont je m'occupais ou de cas similaires dont j'ai parlé avec des confrères.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Xax : les instituteurs faisaient 30 h par semaine en effet. Mais enfin depuis 1968 les instituteurs étaient passés à 27 h. Ça ne date pas d’hier. Les professeurs font 24h devant la classe plus 3h d’activités complémentaires (type soutien apparemment). 24+3=27. Ça n’a donc pas bougé. Sans compter que les élèves d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’hier. Le nierais tu ? La quantité de taches qui incombent aux professeurs augmente, je peux en attester, je suis enseignant du secondaire, et j’ai de la famille dans le primaire. Donc pour la longévité « record », Comment être sûr qu’elle ne baissera pas ? Je pense que ce sera malheureusement le cas.
    Bien sûr il existe des métiers plus pénibles que professeurs. Cela justifie t’il que l’on dégrade leurs conditions de travail ? Si on refuse de se plaindre (ou de « geindre » comme tu le dis, histoire d’ajouter un peu de mépris) car il y a pire ailleurs, alors plus personne n’est légitime pour se plaindre.

    Sinon pour la généralisation que tu as faite, je parlais de ça :

    @djedje_bzh effectivement je ne comprends pas tout, mais par contre ça me parait très positif d'avoir des gens comme toi dans l'éducation nationale qui ont eu une autre activité professionnelle avant.

    Ensuite pour ton exemple sur ton service de formation, il faut croire que c’était un boulot horrible. Ou alors tu considères que les enseignants (au moins ceux qui avaient été recrutés) étaient des flemmards qui se plaignaient de leurs conditions royales de travail..
  • @xax : je vois que tu as un réel mépris pour les enseignants et leur travail. As-tu déjà exercé ce métier ? Et quel est donc le tien ? Je serais ravi de savoir ce que font les gens dans la vie réelle.
  • Rebellin:

    Un peu de respect pour Xax. Le winner sort d'une GRANDE école il fait un boulot de winner pas comme le boulot de prof' qui rapporte à peine plus que tendre la main comme un mendiant. X:-(
  • C'est le climat actuel en France en tout cas.
    Climat favorisé par nos amis libéraux au pouvoir. La mode est d'aller regarder chez le voisin (surtout pas devant chez soi) et de juger qu'il y a des profiteurs, des fainéants qui ne travaillent pas assez, des privilégiés, des chômeurs qui se la coulent douce... Ça permet de faire passer les réformes: monter les gens les uns contre les autres... Quand tu penses que les cheminots (je n'ai personne dans mon entourage qui soit cheminot) qui pour la plupart sont des gens plutôt modestes sont désignés comme des privilégiés, c'est à pleurer. Et ceci par les c+++ au pouvoir ou par les éditorialistes sur les radios et les télévisions...
  • @keijin je n'ai aucun indice de pénibilité sérieux qui m’amènerait à croire que les conditions puissent dégrader l'espérance de vie des enseignants. Ce sont des choses qui commencent à être bien mesurées et qui ont donné lieu à des revendications syndicales finalement acceptées en partie (rythme de travail, travail de nuit, gestes professionnels, exposition à des matières dangereuses etc.). Je suis certain que les métiers de l'enseignement ne seront jamais concernés.
    Après je veux bien croire à une évolution et un accroissement du volume des tâches : c'est endémique dans tous les secteurs professionnels. La question sensible du comportement des élèves est un point noir de l'EN qui passe sous le tapis cela et en fait supporter le poids aux enseignants, en virant ceux qui ne parviennent pas à faire face plutôt que de les aider. L'incidence peut être psychique, mais à part les suicides, ça n'a pas vraiment de conséquences sur l'espérance de vie.

    Les boulots dans la formation professionnelle ne sont pas horribles du tout, ils peuvent simplement être parfois très physiques et souvent fatigants. Les journées sont de 7h où l'on doit rester concentré, on arrive plus tôt et on part plus tard, et le soir à 18h il faut courir après le train ou prendre la bagnole pour la formation du lendemain, arriver dans un hôtel dans un endroit que l'on ne connaît pas (on a parfois de mauvaises surprises) à 23h, se remettre en tête la formation qui n'est pas forcément la même que celle qu'on vient de faire, penser à expédier les corrections des évaluations qu'on doit faire rapidement etc.

    Les enseignants qui veulent essayer ça sont loin d'être des flemmards car ils sont a priori au courant des horaires, ils ne parviennent pas à s'y adapter parce que c'est un autre mode de vie qui est sensiblement plus difficile que celui qu'ils connaissent.
    Il y a des secteurs plus softs (non techniques) plus proches du travail de prof ou la pénibilité est moindre (je pense aux remises à niveau en orthographe) mais je ne connais pas personnellement ce type d’activité.

    En ce qui concerne les parcours comme celui de djedje_bzh l'apport positif est qu'il apporte à l'EN, et directement autour de lui, à ses nouveau collègues, une connaissance professionnelle approfondie qui leur sera profitable ainsi qu'aux élèves. Quand il y a une source d'informations supplémentaire qui rentre dans une institution ça me parait toujours positif.

    @rebellin je n'ai pas de mépris, djedje_bzh ne va pas se plaindre de sa nouvelle condition ça me parait évident, mais je ne blâme pas ceux qui le font. Je constate juste que c'est une tendance qui existe dans l'EN, et que c'est amplifié à la caricature par certains syndicats. Ceci dit, "geindre" au delà du raisonnable peut être une stratégie pour éviter une dégradation des conditions de travail. Donc non seulement je n'ai pas de mépris, mais je peux considérer que la tactique plaintive puisse participer d'une démarche protectrice légitime.

    La situation que je souligne est simplement le fait que les plaintes qui émanent du corps professionnel qui bénéficie de l'espérance de vie la plus longue doivent être appréciées différemment de celles d'un manœuvre du bâtiment ou d'un préposé à la vente par correspondance.

    Et encore, les malheureux n'ont parfois même pas la possibilité d'avoir une activité syndicale protectrice et on connaît leurs conditions à travers les travaux de - trop rares - journalistes militants ( https://www.telerama.fr/television/les-infiltres-dans-le-monde-du-travail-au-noir,35574.php , https://www.lemonde.fr/economie/article/2013/12/16/les-travailleurs-chez-amazon-ont-des-conditions-de-travail-dignes-du-xixe-siecle_3517609_3234.html , https://www.liberation.fr/france/2019/07/24/florence-aubenas-comedie-humaine_1741843 etc.).
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  • @rebellin les gens que je méprise dans l'EN sont les bons à rien qui ont délabré les programmes, réduit les horaires essentiels, accru les inégalités scolaires, à la fois territoriales et sociales.
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  • @rebellin, @Blueberry http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1872516,1875914#msg-1875914 je viens de relire ce que j'ai écris, j'ai du mal à voir où vous avez trouvé que j'exprimais du mépris pour les enseignants et leur travail ...

    Quant aux cheminots, outre que je ne vois pas tellement le lien avec la reconversion comme enseignant, l'effet de manche est un peu raté car j'ai soutenu leur mouvement et j'ai même du exprimer ici le fait que la privatisation du rail était une mauvaise chose sur laquelle les anglais reviennent...
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  • @xax : Je ne sais toujours pas ce que tu fais comme métier. Moi, je suis prof dans le secondaire. Serais-tu prêt à échanger ton métier contre le mien (si facile) ?
  • @rebellin je ne comprends pas où tu veux en venir, je n'ai jamais dit que le métier d'enseignant était facile, j'ai écrit que c'était la profession qui présentait l'espérance de vie la plus longue et que cela était lié aux conditions de vie.

    J'ai du déjà évoquer mes études et mon travail ici, je suis effectivement ingénieur actuellement responsable de la supervision de deux projets méthodologiquement assez différents, un orienté data et l'autre service, mais qui se complètent astucieusement :-)

    Je ne vois pas bien le sens de la question d'être "prêt à échanger de métier" sans compter les difficultés pratiques. D'une part l'enseignement auprès des jeunes ne m'a jamais réellement tenté, et d'autre part il faudrait que je passe 2 ou 3 ans (au moins ...) à temps plein pour préparer l'agreg. De ton côté il faudrait que tu aies le goût du management et du changement fréquent de thématique de travail, avec également un problème de qualification : à blanc la candidature d'un prof de maths risque d'être très fraîchement reçue. Ce n'est pas rédhibitoire, mais il faudrait que tu passes 2 ou 3 ans à travailler à fond, voire plus, pour faire tes preuves et pour accéder au genre de boulot que je fais.

    Par contre j'ai fait un peu d'enseignement universitaire pendant ma thèse, et après de la formation professionnelle auprès de techniciens supérieurs et d'ingénieurs, ça me plaît bien, j'ai même hésité un temps à en faire mon activité principale. Je fais du bénévolat en assistant un vieux PEGC de mes amis mais très peu, et moins que ce que j'aimerai.
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  • Xax a écrit:
    D'une part l'enseignement auprès des jeunes ne m'a jamais réellement tenté

    Avec un boulot de prof' comment faire face à la famille et la belle-famille: C'était bien la peine de faire une GRANDE école pour finir miséreux ou presque dans la petite basse fonction publique. C'est insoutenable, cela te jette le discrédit sur toute une famille un truc pareil. X:-(
  • @FdP tu ne devrais pas picoler autant, ou alors aller regarder des films comme las Vegas Parano ou la soupe aux choux au lieu de troller.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Xax:
    Excellent film Las Vegas Parano. Tu sais que pour devenir prof' il y a aussi le CAPES? J'entends ta réponse: je ne travaille pas gratuitement. X:-(
  • xax a écrit:
    j'ai écrit que c'était la profession qui présentait l'espérance de vie la plus longue et que cela était lié aux conditions de vie.

    Je ne vois pas comment tu peux évaluer l'espérance de vie des enseignants dans les conditions actuelles alors que la tranche d'âge qui arrive en fin de vie a plus de 70 ans et donc concerne des individus qui ont fait l'essentiel de leur carrière à une période qui est révolue.
    D'autre part tu oublies le comportement des enseignants, indépendamment de leur qualité de vie: ils respectent souvent bien les règles : de sécurité, de soin de leur santé et il y a beaucoup de femmes parmi eux qui ont une espérance de vie plus élevée.
  • Pour ce calcul d'espérance de vie, on prend quoi comme définition pour prof'?
    Quelqu'un qui va faire toute sa carrière dans cette profession ou à l'autre bout, quelqu'un qui aura été prof' quelques mois, quelques jours?

    Quand quelqu'un ouvre dans ce forum un fil consacré à entrer dans la carrière de prof' (après avoir fini ses études ou en reconversion professionnelle) cela tourne rapidement autour du salaire.
    Ces gens devraient aussi s'intéresser au taux de suicide dans cette profession et le nombre de gens qui deviennent abonnés à des soins psychiatriques du fait d'être prof'*


    *: A la fin de mes deux années cauchemardesques d'enseignement j'avais éprouvé le besoin d'aller voir un psychanalyste. J'imagine que si j'avais continué dans cette profession c'est un psychiatre que j'aurais plutôt consulté pour me prescrire des antidépresseurs et autres psychotropes. :-D

    PS:
    Il y a quelques années, j'avais, par le hasard de la vie, croisé ma prof' d'Espagnol de collège (j'étais un cancre en Espagnol, j'aurais du faire Allemand X:-( ). J'avais échangé quelques mots avec elle. Elle se rappelait vaguement de mon nom mais j'ai compris qu'elle avait laissé tomber la profession de prof' de collège. Je me demande bien pourquoi? X:-(
    Malheureusement le cadre de notre rencontre ne s'y prêtant pas je n'ai pas eu le loisir de lui demander comment elle occupait professionnellement ses journées.
  • On a beau trouver des arguments accrocheurs : grande espérance de vie, vacances, garantie de l’emploi, etc.
    Ajoutons que le CAPES est « de plus en plus facile ».

    Merde alors, ça n’incite pas à s’inscrire au concours.
    Les gens doivent être idiots...
  • keijin : tu me dis que c'est ni positif ni négatif, et après, tu dis à djedjebzh que c'est très positif d'avoir des gens comme lui qui ont bossé en entreprise... Je ne comprends rien...

    Dire que je suis condescendant alors que j'ai toujours été prof, ça me fait marrer...

    J'ai une collègue qui a bossé dans les télécoms, je trouve son expérience très enrichissante auprès des élèves, mais aussi auprès de nous...
  • Disons que, quand je vois des collègues complètement aveuglés par le métier de prof, voire par leur matière, ça m'attriste...
  • Mais tu peux dire ça de n'importe quel métier alors...
  • kioups : je citais xax. A aucun moment je n'ai trouvé ça positif.

    Je constate par ailleurs que tu n'as pas d'argument à part dire "je trouve que c'est positif"...

    Le fait d'avoir été prof toute ta vie ne te préserve pas de la condescendance. Relis-toi, car quand on dit aux autres que c'est tellement évident on sous-entend que l'autre est trop stupide pour comprendre.

    J'abandonne. Tu trouves que c'est super d'avoir fait autre chose que prof, tant mieux pour toi.
  • Dom a écrit:
    Merde alors, ça n’incite pas à s’inscrire au concours.
    Les gens doivent être idiots...

    Non, ils n'aiment pas travailler gratuitement après avoir fait 5 ans d'études post-bac et puis ils n'aiment pas trop la mobilité*, et certains tiennent à leur santé mentale, voire leur intégrité physique. X:-(

    * Pour finir dans une zup d'une grande ville.
  • Bon, remplaçons positif par intéressant... On est d'accord là ?
  • Blueberry : bien sûr, je trouve toute expérience enrichissante.
  • Kioups:

    On ne s'enrichit pas vraiment en étant prof'. X:-(
  • @ xax : je rejoins Dom : vacances, espérance de vie max, garantie de l'emploi. Les gens sont fous qui ne se bousculent pas pour faire ce métier !

    Concernant l'espérance de vie, j'aimerais avoir des liens vers des études sérieuses et récentes. Par ailleurs ces statistiques sont forcément biaisées : ce qui favorise la longévité ne serait-il pas lié à un mode de vie sain lié à l'activité d'éducation que les professeurs s'imposent d'abord à eux-mêmes (alimentation, tabac, alcool, activité physique, ...). Je n'ai jamais vu un seul collègue ivre en salle des professeurs, ce sont les clients n°1 de la biocoop près de chez moi (quoi qu'on en pense, c'est révélateur) ; et à mon cours de Pilâtes, le vendredi soir, ils représentent la moitié de l'effectif (que des femmes à part moi, certes).
  • Concernant l'alcool et le tabac, ça doit dépendre des coins...
  • Rebellin a écrit:
    Je n'ai jamais vu un seul collègue ivre en salle des professeurs

    Même pas ivre de colère quand il découvre sa feuille de paie du mois? X:-(
  • @rebellin "Concernant l'espérance de vie, j'aimerais avoir des liens vers des études sérieuses" je les ai déjà donnés : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1872516,1874370#msg-1874370, ça concernait les instits parce qu’il n'y avait pas beaucoup de profs je pense, mais les deux professions sont proches.
    Plus récent je pense que tu peux demander à la MGEN, mais je n'ai absolument aucun doute. Comme ils doivent avoir les moyens et probablement l'obligation de se payer des actuaires, il doit exister des projections pour les 30 prochaines années.

    Je ne crois absolument pas au fait qu'il n'y aurait pas assez de candidats parce que le métier serait trop difficile ou pénible : si certains concours ne remplissent pas c'est tout simplement qu'il n'y a plus assez de personnes pour les passer, parce que les matières sont sinistrées. C'est malheureusement le cas des mathématiques. L'addition des normaliens et para-normaliens qui passent l'agreg et les inscrits dans les prépas universitaires ne doit pas dépasser la moitié des postes mis au concours.

    Le contre exemple à la soit-disant pénibilité et au fait que ce serait vraiment horrible d'être prof et que cela explique le gros déficit de candidats, ce sont les lettres classiques, où c'est encore pire. Personne ne peut raconter sérieusement que ce serait horrible d'enseigner le grec ou le latin compte tenu des publics qui choisissent ces matières ...

    Je viens de comprendre par la même occasion pourquoi on m'accusait de mépriser le travail des profs alors que je n'avais même pas abordé la question dans ce fil ... et que je suis plutôt admiratif des témoignages ou des initiatives que j'ai pu voir dans d'autres fils ...
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • L'étude que tu cites porte sur la période 55-65, il y a plus de 50 ans!
    Sachant qu'on fait des comparaisons au sein de la population des salariés, que le travail, les protections d'hygiènes et sécurités, le comportement à risque des hommes à cette époque, tout à changé, je ne vois pas ce qui te permet sérieusement de dire que les instits actuels ont un espérance de vie meilleure que le reste de la population.
  • À propos, que deviennent les CHSCT dans l’Éducation nationale ?
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Xax a écrit:
    si certains concours ne remplissent pas c'est tout simplement qu'il n'y a plus assez de personnes pour les passer, parce que les matières sont sinistrées.

    Le recrutement des enseignants fonctionnaires titulaires de la fonction publique d'Etat se fait par concours, pas par examen.
    Quelle est la note du dernier admis à passer les épreuves orales (j'imagine que l'organisation n'a pas changé depuis le milieu des années 90: des épreuves écrites d'admissibilité, et des épreuves orales d'admission) 3? 4? B-)-

    NB: Disons pour le CAPES que j'ai passé 4 ou 5 fois dans une autre vie.
  • Les CHSCT sont une petite farce chaque année.
    Un truc qui est obligatoire mais dont tout le monde se fout.
    Enfin, jusqu’au jour où un pépin arrive et hop « c’est bon » le CHSCT était bien mis en place.
  • xax a écrit:
    certains concours ne remplissent pas c'est tout simplement qu'il n'y a plus assez de personnes pour les passer, parce que les matières sont sinistrées.

    Certains concours ne remplissent pas pour une autre raison (souvent mise sous le tapis car politiquement incorrecte): le niveau de nombreux candidats est tellement calamiteux que le jury ne peut se résoudre à pourvoir tous les postes.....C'est un fait indiscutable: de nombreux candidats "Bac + 5" au CAPES de maths sont incapables de traiter correctement des épreuves écrites de niveau Bac + 0,5....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Ramon a écrit:
    C'est un fait indiscutable: de nombreux candidats "Bac + 5" au CAPES de maths sont incapables de traiter correctement des épreuves écrites de niveau Bac + 0,5

    A mon époque les correcteurs ne donnaient pas deux notes: 0 si tu n'as pas traité correctement l'ensemble de l'épreuve, ou 20 si tu l'as fait. Cela a changé depuis les années 90?

    Blagues à part, ton affirmation revient à dire: de nombreux candidats ne parviennent pas à traiter l'ensemble des épreuves écrites. Ce qui n'est pas une nouveauté du siècle présent. B-)-
  • Ramon a raison : les postes au CAPES ne sont pas tous pourvus non pas faute de candiats (il y a toujours plus de candidats que de postes à pourvoir) mais faute de candidats ayant le niveau. On voit de plus en plus de candidats ne sachant pas répondre à des questions de niveau lycée. Le niveau des épreuves du CAPES aujourd'hui se situe entre la L1 et la L2 parce qu'il y a parfois des séries et des matrices, mais la plupart des questions sont de niveau terminale.
    Dans ce que dit Ramon, il ne s'agit pas de traiter tout le sujet, mais de ne pas écrire énormité sur énormité sur des questions basiques.
    Pour avoir enseigné en prépa CAPES et corrigé bon nombre d'écrits blancs en prépa CAPES, j'affirme que ce ne sont pas des erreurs dues au stress, malheureusement...
  • Une fois de plus, @ FDP raconte n'importe quoi...
    On parle ici de candidats supposés avoir un niveau "Bac + 5" en maths...et qui sont incapables de traiter une épreuve de niveau Bac + 0,5....
    C'est un peu comme si un étudiant de MPSI était incapable de traiter le sujet du brevet des collèges....ou comme si un tireur d'élite du GIGN manquait un éléphant dans un couloir de métro...
    C'est étonnant cette constance chez @ FDP à excuser la médiocrité et l'incompétence....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Petit exercice à poser à l'oral du CAPES :
    Histoire de voir le massacre...

    Je rejoins omega. Quand j'étais à la fac, j'ai donné et corrigé un devoir à des L3 enseignements (des désormais profs de maths quoi). J'ai lu des énormités du style "d'après la formule du polynôme $(x+y)^n = x^n + y^n$, ou encore la série génératrice d'une variable aléatoire $X$ définie comme la fonction constante égale à 1.

    Une ancienne étudiante, en L2, avait mis 1min 21s (montre en main) pour simplifier $p/(1-(1-p))$ (au moins c'était juste). Elle a été admise l'an dernier entre la 300ème et la 400ème place...
    D'autres, toujours en L2 de maths, écrivaient que $1 + 1/2 + \cdots + 1/n = (1+ \cdots +1)/(1+ \cdots +n) = n/(2n) = 1/2$. Il y en a qui ne maitrisait toujours pas $(a-b)^2$.

    En seconde, cette année, un ami à moi dans un lycée pourtant bon m'a dit ("ce sont des teubés"), un autre dans un lycée "normal" m'a dit "il y en a 20 qui sont nuls", du genre à ne toujours pas savoir appliquer la formule de la longueur dans un repère orthonormé après l'avoir fait 10 fois.

    Même moi, j'ai des Terminales ES (en spé) qui écrivent, sans être choqué, $1/(-19) = 19$, ou encore $1 - 8/9 = 7/9$, ou encore qui ne savent pas comment calculer $9 \times (6/8)$...

    Je remercie Vorobichek de m'avoir fourni en MP des livres russes du secondaire. J'en joins un extrait, pour des élèves de 13-14 ans. Je joins un sujet standard du bac C des années 70.

    Également, allez consulter le sujet 0 de première en maths, c'est édifiant la vacuité mathématique de ce sujet : https://eduscol.education.fr/cid141765/sujets-zero-1e-bac-2021.html

    La chute continuelle du niveau atteint des proportions aussi absurdes que les diverses tentatives pour minimiser la situation (c'est du stress, etc)...
  • Omega a écrit:
    Le niveau des épreuves du CAPES aujourd'hui se situe entre la L1 et la L2 parce qu'il y a parfois des séries et des matrices, mais la plupart des questions sont de niveau terminale.

    Tu ne crois pas si bien dire....il y a quelque mois, j'avais posté deux versions quasi-identiques du même exercice. L'un était extrait d'une épreuve écrite du CAPES 2019 et l'autre était un exercice de TS du lycée LLG.....

    Dans un souci de pédagogie, je publie à nouveau ce document édifiant.....91306
    91310
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Ramon a écrit:
    Une fois de plus, @ FDP raconte n'importe quoi...

    Je relevais juste que ton propos manquait de précision et ainsi en devenait absurde.

    Si pour se présenter au CAPES/AGREGATION on devait avoir un bon/excellent niveau en mathématiques pourquoi dilapider de l'argent à organiser un tel concours fions nous à cette croyance?

    Blagues à part, il y a des gens qui se présentent à toute sorte de concours et qui n'ont pas le niveau et la préparation requis pour le réussir, ce n'est pas une nouveauté de l'époque.
    Ramon, le prix Nobel pour l'invention de l'eau chaude a déjà été attribué il y a quelques 400 000 ans X:-(

    Ramon a écrit:
    et l'autre était un exercice de TS du lycée LLG.....
    Ils préparent les élèves à passer le CAPES en terminale à Louis Le Grand?
    Je comprends maintenant pourquoi je n'ai jamais été major au CAPES X:-(
  • omega a écrit:
    Ramon a raison : les postes au CAPES ne sont pas tous pourvus non pas faute de candiats (il y a toujours plus de candidats que de postes à pourvoir) mais faute de candidats ayant le niveau. On voit de plus en plus de candidats ne sachant pas répondre à des questions de niveau lycée. Le niveau des épreuves du CAPES aujourd'hui se situe entre la L1 et la L2 parce qu'il y a parfois des séries et des matrices, mais la plupart des questions sont de niveau terminale.
    Dans ce que dit Ramon, il ne s'agit pas de traiter tout le sujet, mais de ne pas écrire énormité sur énormité sur des questions basiques.
    Pour avoir enseigné en prépa CAPES et corrigé bon nombre d'écrits blancs en prépa CAPES, j'affirme que ce ne sont pas des erreurs dues au stress, malheureusement...
    Les postes seront quand même pourvus, l'EN n'hésitant pas à se servir chez Paul Emploi ou des sites de petites annonces ;-)
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Foys a écrit:
    Les postes seront quand même pourvus, l'EN n'hésitant pas à se servir chez Paul Emploi ou des sites de petites annonces

    C'est bien là l'absurdité de la situation.

    L'emploi n'a pas de prénom mais il a un pôle.
  • Schumisutil a écrit:
    Petit exercice à poser à l'oral du CAPES

    Mais voyons @Schumisutil, tu débloques complètement !!!!! Ce type d'exercice est proscrit à l'oral du CAPES....Tu ne sais donc pas que cet oral consiste à essayer de recracher sans pouffer de rire, les fondamentaux de la Pravda didactico- pédagogo....

    D'autre part, tu devrais savoir que d'après certaines bonnes zâmes, les Coréens, les Japonais et autres Singapouriens ne sont qu'un ramassis de dépressifs au bord du suicide à cause de l'ambiance de compétition permanente qui règnerait chez eux.....alors qu'en France HAKUNA MATATA !!!!! Au bout de 5 ans d'études de maths, une écrasante majorité d'étudiants est incapable de faire un raisonnement par récurrence ou un rausonnement par l'absurde.....Un peu comme si 80 % des candidats au CAP cuisine étaient incapables de faire une omelette ou une mousse au chocolat.....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • FDP a écrit:
    Si pour se présenter au CAPES/AGREGATION on devait avoir un bon/excellent niveau en mathématiques pourquoi dilapider de l'argent à organiser un tel concours fions nous à cette croyance?

    C'est une blague Carambar ?????
    Liberté, égalité, choucroute.
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