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Reconversion vers une carrière d'enseignant

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Réponses

  • RM a écrit:
    On parle ici de candidats supposés avoir un niveau "Bac + 5" en maths.

    Pas forcément. Beaucoup de candidats n'ont pas une Licence de Maths.
    Les taux de réussite des prépas capes en université peuvent dépasser les 90%.
  • Aléa a écrit:
    Les taux de réussite des prépas capes en université peuvent dépasser les 90%.

    A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Oui, aléa, mais la "propagande gouvernementale" c'est ce que Monsieur Chatel avait déclaré à l'Assemblée Nationale "nous allons désormais recruter les enseignements avec un niveau master".
    De fait, ils ont un master 2, mais beaucoup ont un niveau en maths bac + 0/+0.5, si l'on parle du bac d'il y a 30 ans (et encore, je ne sais pas combien de certifiés savent par exemple reconnaitre l'équation d'une conique).
    .ou comme si un tireur d'élite du GIGN manquait un éléphant dans un couloir de métro...

    Pas d'accord. L'équivalent des "tireurs d'élites du GIGN", ce sont les futurs profs de spéciales de grandes prépas.
    Les certifiés, ce sont les gardiens de la paix postés ici et là.

    Bon cela dit, il y a environ 4 ans, à Saint-Denis, "les tireurs d'élites du GIGN" ont tiré pendant 3 heures près de 5000 balles sur un squat en ruine avec 4 personnes à l'intérieur armés de 3 pistolets, qui en en plus a subi une si forte explosion que les vitres ont volés et le plafond s'est affaissé. Le tout en blessant quelques collègues.
  • @xax. Tu présentes deux études : une qui s'arrête en 1965, l'autre du nouvel observateur (et de 1990). C'est ça que tu appelles "récent et sérieux" ?
  • "nous allons désormais recruter les enseignements avec un niveau master" : nous savons tous ici que cela signifiait "nous allons faire des économies sur la formation des enseignants".
    Mais, si j'ai bien compris, le "meilleur" reste à venir avec la prochaine réforme, avec des gens qui enseigneront avant le concours.
  • Ramon:

    Ce n'était pas une blague. C'est ce que j'ai compris de ce que, en creux, tu écrivais.
    Tu te scandalises qu'il y a des "nuls" en mathématiques qui osent se présenter aux concours du CAPES.
    Il suffirait que ces gens soient honnêtes avec eux-mêmes et on n'aurait plus besoin d'organiser de tels concours puisqu'il n'y aurait plus que des "bons" en mathématiques qui s'y présenteraient. C'est, comme déjà indiqué, ce que j'ai compris de ton propos. B-)-


    PS:
    SchumiSutil a écrit:
    je ne sais pas combien de certifiés savent par exemple reconnaitre l'équation d'une conique
    Si on leur demandait leur réponse serait laconique. X:-(
    (désolé j'ai mangé du clown au petit déj')
  • @Aléa, "nous tous ici", oui, les gens en général qui se sont un peu intéressés à l'information, je ne crois pas.
  • Je remets un lien sur le sujet dont Ramon a extrait une petite partie*:

    http://www4.ac-nancy-metz.fr/capesmath/data/uploads/EP2_2019.pdf

    C'est l'un des deux sujets écrits si j'ai bien compris (désolé pour mon ignorance, je ne m'intéresse plus guère à l'actualité de ce concours depuis près de trois décennies)

    *Un concours dont toutes les questions ne sont pas difficiles et délicates est une escroquerie intellectuelle n'est-ce pas?
  • FDP a écrit:
    Un concours dont toutes les questions ne sont pas difficiles et délicates est une escroquerie intellectuelle n'est-ce-pas?}

    Sans commentaires...
    Quel crédit peut-on accorder à un futur prof de maths qui peine à traiter quelques questions de niveau terminale ????
    Irais-tu dîner dans un restaurant dont le chef est incapable de faire un oeuf mayonnaise ??? (oui je sais, tu vas me répondre que tu es vegan...)91332
    Liberté, égalité, choucroute.
  • @SchumiSutil,
    Également, allez consulter le sujet 0 de première en maths, c'est édifiant la vacuité mathématique de ce sujet : eduscol.education.fr
    Le dernier exo vient du BAC 2019. Cet exercice peut être intéressant et difficile... si on enlève toutes les questions en laissant uniquement : Combien de plaque doit-on superposer ?. Pas d'algo. Seule la calculatrice collège est autorisée....
  • Il faudrait arrêter de répéter – de penser ? – que le contenu d'un DS de la TS 1 de Louis-le-Grand est représentatif du « niveau terminale ». C'est l'unique terminale de ce niveau en France.
  • Ramon Mercader:


    Oui, il y a probablement des gens qui ont passé ce concours qui ne savaient pas faire les quelques questions que tu as extraites. So what? Il faut interdire à ceux qui ne seront pas admis de se présenter au concours? C'est le sens de tes brillantes interventions dans ce fil? B-)-
  • @Ramon Mercader a écrit : www.les-mathematiques.net
    Plus précisément, cet exercice est destiné aux élèves de terminale qui vont rentrer en CPGE à LLG et qui veulent s'y préparer. Le document original est disponible ici. (Voilà, c'était juste pour donner la source.)
  • Calli:

    De là à se demander si un enseignant de ce lycée a réellement donné ces sujets à faire à ses élèves durant une année scolaire récente il n'y a qu'un pas. B-)-
  • @Mathcross, en l'occurrence j'avais fait des comparaisons série-intégrales en Terminale, et j'étais en TS9 d'un lycée que l'on nommait parfois "Louis-le-Petit", pour rire. Un lycée lambda, d'une ville lambda d'une agglomération provinciale.
  • Calli a écrit:
    Plus précisément, cet exercice est destiné aux élèves de terminale qui vont rentrer en CPGE à LLG et qui veulent s'y préparer.

    Cela reste malgré tout très léger pour constituer une partie d'un sujet de CAPES....Cela reste de niveau Bac +$\epsilon....$
    A ce rythme, en 2030, les candidats au CAPES peineront à traiter le Bac 2019....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • @ShurmiSutril : Super. Il y a combien de temps, au fait ?

    Il est complètement faux que le devoir de TS 1 présenté plus haut est représentatif du « niveau terminale » d'aujourd'hui. Si tu veux t'amuser à comparer le bac C des années 80 (ou début des années 90) et le bac ou le CAPES d'aujourd'hui, ce sont deux autres histoires.
  • En 2006, pourquoi ?
    Une comparaison série intégrale pour une fonction monotone, ce n'est pas compliqué. On compare une aire avec deux rectangles, l'un qui est est inclus et l'autre qui englobe le graphe de la fonction. On en déduit une suite de doubles inégalités que l'on additionne. Qu'est-ce qui est insurmontable ?

    Un sujet de Terminale C, en voici un.
  • Schumisutil a écrit:
    Un sujet de Terminale C, en voici un.

    Combien de candidats au CAPES 2020 sont-ils capables d'obtenir plus de 10/20 au Bac C 1978 ?
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Là tu pousses @Ramon, c'est un sujet sans la moindre difficulté. L'exemple provenant de LLG/CAPES était nettement moins facile.
    Et comment connais-tu le niveau des lauréats du Capes?
    @Omega a corrigé et dit que ça vole bas. Mais les candidats ayant produit de mauvaises copies ont-ils été reçus?
  • Schumisutil a écrit:
    Une comparaison série intégrale pour une fonction monotone, ce n'est pas compliqué ... Qu'est-ce qui est insurmontable ?

    Rien de tout cela n'est insurmontable pour un élève qui a suivi un vrai enseignement des maths ... il faut faire des choix et ne pas respecter les nullissimes programmes officiels ...

    Je doute qu'à H4 ou LLG, on fasse des problemzouverts en zilobonifiés valorisant toute trace de pneu de "recherche" ...
    Si un prof de l'un de ces lycées utilisait les méthodes des pédagogos, je suis certains que les parents téléphoneraient en masse au proviseur pour exiger que le carnage cesse ...

    [Trois points de suspension '...' suffisent pour te faire comprendre ! AD]
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Toi aussi Ramon, tu ne fais plus la différence démonstratif/possessif ? :-D
  • Blueberry a écrit:
    Là tu pousses @Ramon, c'est un sujet sans la moindre difficulté.

    Je ne doute pas que ce sujet soit élémentaire pour toi....mais je crois que tu surestimes nettement le niveau moyen actuel....je conjecture que même l'exercice n°2 serait une boucherie....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Je vois la paille dans l’œil du voisin, mais il y aussi un "s" à enlever à "je suis certains" de Ramon.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Ramon a écrit:
    Combien de candidats au CAPES 2020 sont-ils capables d'obtenir plus de 10/20 au Bac C 1978 ?

    Si tu corriges? Aucun X: -( *

    Blagues à part, c'est une question rhétorique dont on ne peut pas connaître la réponse même si ta question n'a que pour seul but de nous suggérer la ta réponse.

    Combien de bacheliers C en 1970 auraient été capables d'avoir 10/20 à une épreuve de mathématiques du bac de la fin du XIXème siécle?
    Blueberry a écrit:
    Mais les candidats ayant produit de mauvaises copies ont-ils été reçus?
    Voilà une bonne question. (tu)
    Il y a au moins un intervenant dans ce fil qui a compris ce qu'était un concours. B-)-

    * : En même temps si je disposais d'une machine à remonter dans le temps je ne l'utiliserais pas pour aller passer l'épreuve de mathématiques en 1978. X: -(

    [Pour ceux qui le désirent remplacer (mentalement) "X: -(" par l'émoticon sautillant, qui ne fait que troubler la lecture. AD]
  • Combien de bacheliers de 1978 auraient la sagacité d'utiliser DIST NORM CD sur une épreuve de 2019 ? :-D
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Tu as raison, Fin de partie : 1978 c’est bien trop tard et déjà la chienlit (:P)
  • Zeitnot a écrit:
    Combien de bacheliers de 1978 auraient la sagacité d'utiliser DIST NORM CD sur une épreuve de 2019 ?

    Remarque assez consternante de la part d'un prof de maths ... c'est un peu comme si on disait : "Pythagore serait incapable de passer le bac STMG car il ne saurait pas calculer une dérivée ..."

    Manifestement, dire sur ce forum qu'en 40 ans le niveau des étudiants a dégringolé, donne de l'urticaire à de nombreuses personnes ...
    Liberté, égalité, choucroute.
  • C'est toi qui a lancé le running gag "Dist Norm", et si tu ne saisis pas toute l'ironie dans mon message, tu m'en vois navré.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Difficile parfois de savoir si c'est du lard ou du cochon.....Les pédagogos seraient entièrement d'accord avec ta phrase.....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Peut-être que depuis la mastérisation, plus de potentiels bons candidats s'orientent vers autre chose que l'enseignement. Quitte à faire bac+5, autant le faire avec un métier mieux payé, non ?
  • Rien à voir avec la mastérisation, la baisse est plus ancienne. Voici le nombre de présents aux épreuves du CAPES de math (voir rapports du jury) :

    2001 : 5676
    2004 : 4074
    2007 : 3875
    2010 : 2695
    2013 : 1613
    2016 : 2288
    2019 : 2139

    La légère remontée récente provient de l'augmentation du nombre de places au concours.

    Le master MEEF (=master "CAPES") n'a rien à voir avec un bac+5 de math. La plupart des étudiants qui font ce master n'auraient pas eu la capacité d'obtenir un M1 de math.
  • JLT, à l'agreg, les statistiques aux concours depuis 2011 (date de mise en vigueur de cette funeste réforme) sont éloquentes. Quand on pense qu'à l'agreg on est passé de 750 étudiants présents aux épreuves écrites (hors normaliens) à 250 en une dizaine d'année...
  • JLT : la baisse est plus ancienne, mais pourquoi ? Comme tu dis, les meilleurs ne font pas un master MEEF...
  • JLT:

    Mais on peut penser que la mastérisation a aggravé le problème.

    On n'arrive pas à recruter des enseignants en leur demandant une licence, demandons leur un master.

    Evidemment il semble y avoir un problème de cohérence mais ce n'est qu'en apparence: l'Etat préfère embaucher des contractuels à un salaire inférieur et dont on peut se débarrasser plus facilement au gré des naissances et des restructurations de l'EN (fermeture de classes, réformes en tout genre visant à faire baisser la masse salariale)

    Le chômage a atteint des sommets dans la première décennie de ce siècle qui n'a pas touché que des employés peu qualifiés.
    Je me souviens que vers 2001 et j'imagine que la vague ne s'est pas arrêtée au 31 décembre 2001 il y a eu l'implosion de la "bulle internet" (une pyramide de Ponzi géante où la moindre idée stupide mais qui avait un rapport avec les nouvelles technologies servait à construire une telle pyramide): le chômage s'est abattu sur le monde des "ingénieurs de développement".
    Aucun d'entre eux n'a songé à se "reconvertir" au métier d'enseignant pour avoir un emploi?
  • Voici ce que je comprends sur le problème de la mastérisation. Celle-ci a été instaurée pendant le mandat de Sarkozy. Il me semble que c'était pour harmoniser avec ce qui se fait ailleurs en Europe. Cela a dissuadé pas mal d'étudiants de se présenter au CAPES car rallongeait la durée des études : la cinquième année devenant moins bien rémunérée. Pour l'agreg, les meilleurs étudiants ont dû, dans pas mal d'endroits, choisir entre master agreg et master recherche au lieu de faire d'abord agreg puis M2, ce qui a dépeuplé à la fois les prépas agreg et les M2 recherche.

    Sous la présidence de Hollande, le gouvernement a voulu embaucher massivement des enseignants, et donc a sensiblement augmenté le nombre de places aux concours du CAPES et de l'agreg. Mais faute de candidatures de qualité en nombre suffisant, les jurys ont décidé de ne pas pourvoir toutes les places.

    La conséquence est qu'on est en manque chronique de professeurs du secondaire. On peut espérer que le problème se résorbe d'ici quelques années pour les raisons suivantes :

    * Il y avait peu de recrutements vers 1980. Or, cette génération est en train de partir à la retraite, donc il y aura moins de postes à renouveler.
    * Le pic des naissances de l'an 2000 qui a provoqué une augmentation du nombre d'élèves de collège-lycée est terminé.
    * La réforme du CAPES permet à un plus grand nombre de jeunes de bénéficier de stages rémunérés dès la L2, ce qui élimine l'obstacle financier chez les étudiants de milieu modeste.

    Par contre, je crains que le niveau des exigences disciplinaires du concours du CAPES ne baisse encore. Pour le moment il n'y a que des ouï-dires, rien ne semble acté mais je suis pessimiste.
  • JLT a écrit:
    Par contre, je crains que le niveau des exigences disciplinaires du concours du CAPES ne baisse encore.

    Ah bon ???? C'est possible de descendre encore plus bas ????
    Le niveau du CAPES 2030 sera celui du Brevet des collèges 2019 ????
    Liberté, égalité, choucroute.
  • kioups a écrit:
    JLT : la baisse est plus ancienne, mais pourquoi ?

    Parce les gens n'ont pas envie d'aller enseigner dans le 93 en étant payé 1,2 SMIC ?

    Certes le problème existait déjà avant, mais les salaires ont baissé à cause du gel du point d'indice, et les conditions de travail se sont détériorées.
  • @Ramon Mercader : pire que ça, j'ai entendu dire que le nouveau concours du CAPES n'évaluera presque plus l'aspect disciplinaire, mais surtout l'aspect pédagogique et/ou les connaissances en didactique... Mais ce sont peut-être de fausses rumeurs, j'attends de voir ce que ça donne dans les faits avant de me prononcer.
  • Ce qui est navrant c'est que la connaissance disciplinaire (la connaissance tout court ?) n'a manifestement plus d'intérêt y compris aux yeux de ceux qui devraient avoir de la considération.
  • JLT a écrit:
    j'ai entendu dire que le nouveau concours du CAPES n'évaluera presque plus l'aspect disciplinaire

    Les enseignants seront évalués sur leur abilité à faire des clefs de bras et à pratiquer la technique standard d'immobilisation d' individus?
    Faudra-t-il appeler bientôt un prof' certifié "mon capitaine", et un prof' agrégé "mon commandant"?

    (j'aurais bien ajouté un diable qui sautille pour conclure mon message mais il parait que cela gêne la lecture)
  • À terme ce seront les chefs d'établissement qui recruteront leurs enseignants, selon leurs critères propres.

    Je pense que l'idée sera que certains établissements se concentreront plus sur la maîtrise disciplinaire, et d'autres sur d'autres choses.

    Dans cette optique, ce ne serait plus au concours de recrutement de se prononcer sur les aspects de compétence dans la matière, mais plutôt des diplômes par ailleurs.
  • Concrètement : le futur concours du CAPES se déroulera à la fin du M2, donc à l'issue de deux années de lavage de cerveau d'études à l'ESPE. Les formateurs de l'ESPE veulent sans doute que le concours évalue ce qu'ils y ont appris... Mais encore une fois ce sont des rumeurs, je ne suis pas dans les discussions donc je peux me tromper.
  • Avoir bossé ailleurs permet de savoir que l’année commence le 1er janvier et d’éviter de demander : « qu’est-ce que tu fais pendant les vacances ? ». C’est bien un autre monde. On doit aussi pouvoir convaincre à chaque instant de nous payer. On n’a pas de « poste ».

  • Bonsoir,

    Il faut bien comprendre un truc, ça a été mon erreur et je vois que tu es dans la même, c'est qu'en tant que prof de maths au collège, tu ne fais pas de maths, ou disons des maths très basiques. Donc pour la question de ton niveau, ne t'en fais pas, tu l'auras, ça y a pas de soucis.

    Tu ne te poses donc pas la bonne question : le cœur de ton métier n'étant pas les maths, sache que la seule vraie compétence qui fait un bon professeur, ou même un professeur tout court, c'est la posture : tu es là pour être un référent pour les gosses, tu es là pour qu'ils se la ferment et se mettent au travail. En gros. Et c'est hyper dur quand on ne l'a pas.
    Et si tu te demandes l'utilité de ce métier sous cette hypothèse, et bien c'est d'opposer à des gosses qui sont en âge où l'on teste l'autorité, hé bien justement, une autorité. Et ensuite seulement si possible de faire des maths.

    Donc voilà, demande-toi d'abord si tu as le charisme/ jeu d'acteur/comportement avant de te demander si tu as les compétences. C'est un métier très fatiguant contrairement à ce que l'on pense : au delà du travail de préparation qui peut être très long (je suis le premier qui pensais autrement avant d'entrer dans le métier mais en fait outre la conscience professionnelle, ta gestion de classe et donc notamment ta tranquillité dépendent de ta prépa et plus les classes sont dures, plus il faut que ça soit finement assaisonné, changements d'activités, de support, etc. à gogo), la gestion d'un groupe immature et qui n'a pas acquis les règles de politesse et de savoir-vivre (et encore une fois tu es là pour ça) c'est très dur.
  • SuperKarl:

    Si j'avais vu les choses clairement comme tu le décris très justement j'aurais évité de perdre mon temps à passer des concours de recrutement de prof' il y a quelques décennies maintenant et je me serais évité surtout deux ans de cauchemar.

    A chaque fois qu'un aspirant à le reconversion viendra dorénavant nous parler de son projet je me permettrais de le renvoyer à ton post qui tranche avec la langue de bois habituelle et qui me semble dépeindre fidèlement ce qu'est la réalité de l'enseignement dans un collège et j'imagine dans beaucoup de lycées aussi.
  • Je rattrape la discussion, je vois que vous êtes partis sur le niveau des profs.

    Hé bien je pensais comme vous que c'était important il n'y a pas si longtemps. Mais maintenant, je sais qu'on s'en fiche totalement, en tout cas au collège, tant que le prof n'écrit pas des âneries, et il y a peu de chances.
    Mieux (pire), je ne me formalise plus du manque de rigueur, l'inverse peut vite être très hautement contre-productif, les élèves se fermant totalement.

    Un bon prof (collège), ce n'est pas un prof bon dans sa discipline, c'est un prof bon dans la discipline.
    Je peux vous dire que la plupart de mes collègues et des étudiants fonctionnaires stagiaires comme moi, pour ne pas dire tous ceux que je connais, sont moins bons en maths que moi, mais la plupart pour ne pas dire tous, n'ont pas les difficultés de gestion de classe que je rencontre et sont donc plus efficaces que moi pour transmettre des connaissances.

    Je comprend que ça choque des puristes de dire que le niveau en maths du prof importe peu, mais la comparaison qui a été faîte en parlant de gardiens de la paix pour les profs est très juste, elle était là pour dire du mal des certifiés et je ne la prend pas pour son sens originel, mais sous un autre angle, c'est en réalité ça le cœur du métier. Ne me blâmez pas, c'est un fait.

    A la limite, le vrai problème de certains profs, ce sont ceux qui baissent leurs exigences au gré des directives alors qu'ils y arrivaient très bien, mais rien à voir avec leur niveau.
  • @FinDePartie

    Oui, je ne fais pas de langue de bois, car je suis empêtré dans de grandes difficultés (telles que, peut-être, tu as pu les connaître), et je pense qu'il faut informer les gens sur la réalité du métier (que je n'avais donc pas comprise au début) afin qu'ils ne rencontrent pas les mêmes.
  • Je crois que tu ne choques personne parmi ceux qui ont eu une expérience d'enseignement (en dehors de circonstances exceptionnellement privilégiées), superkarl.

    Je trouve que tu dis ces choses d'une manière claire et articulée, et sans sarcasme inutile ni sous-entendu condamnable : bravo !

    Je voudrais juste ajouter que cette situation n'est pas un fait naturel : il y a quelques décennies, ce n'était pas comme ça en France, et ce n'est pas ainsi actuellement dans beaucoup de pays voisins.
  • @Sato http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1872516,1876670#msg-1876670 quel mépris pour les enseignants et leur travail :-D (clin d'oeil à rebellin et al.)
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
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