C'est une différence avec le privé, si le produit est pourri, il n'y a pas de complaisance particulière.
Si je te comprends bien l'éducation dispensée dans une école doit être un produit comme un autre?
Quand tu as une position de quasi-monopole sur un marché, je ne parle pas d'éducation, tu peux te torcher avec l'avis du consommateur qui est quasiment captif.
@xax OK pour le même taux de mortalité au combat, au temps pour moi. @Fin de partie On est d'accord @Ludwig J'ai un peu forcé le trait, on fait des mathématiques au collège, mais disons que ça relève énormément des savoirs fondamentaux, et beaucoup est faisable en primaire (à un âge où ça leur serait peut-être plus profitable ?).
dans ce message tu insultes quelques milliers de personnes qui font leur travail comme elles le peuvent, et bien mieux que tu le crois.
Et parler du privé, comme si des entreprises ne vendaient pas parfois des produits avariés ou des objets inutiles; si ça se trouve, c'est ce que tu fais.
En tout cas, tes interventions relèvent maintenant du bon gros troll !
L'autorité ne peut que DÉCOULER de celle liée à la matière
Il est évident pour les enfants que tu es meilleur qu'eux en mathématiques. De plus, ils ne sont pas capables de sonder ton niveau, donc ta phrase est fausse.
Et, pour avoir bien réfléchi au problème puisque j'y suis exposé, je vais te demander de nous croire sur parole, moi, et tous les profs, inspecteurs, formateurs que j'ai vus, l'autorité découle d'abord de la posture. Et ce n'est pas pour rien qu'un conseil connu est "soit dur au début".
A condition pour le prof de pouvoir montrer sa maîtrise.
Bon en effet ça refait le monde assez souvent.
La Terre tourne et les discussions aussi, en rond.
@Math Cross C'est vrai, je reconnais que les jugements des élèves peuvent se faire sur des petites erreurs d'inattention etc. Je retire donc.
Par contre, juste pour xax : j'entends souvent que les profs sont responsables d'un certain délitement du niveau scolaire, mais c'est systématiquement en écartant 2-3 petits trucs. Car effectivement toutes choses étant par ailleurs égales, ce raisonnement se tiendrait, mais cette hypothèse n'est pas réalisée, évidemment.
Pour voir ce qui a changé, il y a quand même quelques indices comme la mesure du Q.I. qui diminue, expliqué entre autres par les perturbateurs endocriniens. Aussi, là, je ne vois pas le rôle du prof.
Il y a ensuite le changement de mode de vie des enfants, et ça c'est très lourd de conséquences, le temps moyen passé devant les écrans est indécent, tu peux faire une recherche avec "Michel Desmurget" là dessus, c'est son sujet de prédilection, il fait des livres en compilant des études, il y en a des milliers, c'est destructeur sur quasiment tout. Les causalités et corrélations avancées ne font là non plus pas intervenir le professeur.
Je ne vais pas tous les faire, avec la multiplication des formats courts, l'appel au clic, la lumière bleue et autres, c'est l'attention et la faculté de concentration qui sont touchées, leur dopamine est trop sollicitée. La dextérité des enfants quand ils tiennent un stylo est moindre, et donc on peut imaginer que la vitesse de prise de note s'en ressent. Il y a le temps de sommeil, le nombre d'interactions qui diminue, le langage, etc.
Après il y a, et c'est un sujet plutôt tabou (parce que c'est la mise en accusation de tout le monde, ceux qui produisent comme ceux qui cautionnent), l'environnement culturel qui diffère totalement de jadis. Outre l'apparition de nouveaux médias comme YouTube, qui sont énormément suivis par les enfants, si tu restes dans les médias classiques, tu vois de grands changements : faisons par exemple la comparaison d'un film pour enfant d'aujourd'hui avec ses prédécesseurs. Auparavant, généralement, le schéma était le classique du héros qui affronte des difficultés qui l'aident à grandir et à devenir meilleur (ça a un nom en littérature cette structure), moralement c'était un modèle, etc. Aujourd'hui la dimension éducative a complètement disparu au profit d'une vision consumériste où il faut vendre de l'amusement tout de suite et pour atteindre ce but on a de la pure débilité avec beaucoup d'irrévérence et de second degré (je reconnais d'ailleurs que mes classes ont un second degré très développé). Et la morale n'intéresse plus. Prenons les médias d'information : ils se complaisent à faire la publicité d'artistes de rap ou de leurs bagarres, ils cherchent du bien dans des textes dans lesquels c'est un défi. Les débats politiques sont commentés comme des matchs de boxe. L'anglais est omniprésent. On encourage la facilité, le sens de l'effort ne semble plus exister que dans le sport. Je ne continue pas, et je ne veux pas passer pour un réac, je souhaite juste donner quelques faits, à mon sens, pour dire ce qui suit.
Il faut arrêter de tout mettre sur les enseignants alors qu'au contraire tout va dans le sens de rendre leur mission plus difficile. A mon avis, ce qui décourage les vocations d'enseignant, ça n'est pas la paie, mais les enfants. Moi, en tout cas, devant mon projet, j'ai bien plus souvent entendu "tu sais que les enfants d'aujourd'hui sont durs" que "tu sais que pour un BAC+5, c'est peu payé ?".
@gerard0 , @Superkarl ce n'est pas un "un certain délitement du niveau scolaire" mais un effondrement qui commence dès le primaire. SI vous prenez la peine de lire le document, vous verrez que le niveau des moins bons de 1987 est celui des meilleurs de 2017.
Pour Gerard, comme la pédagogie c'est aussi la répétition : encore une fois je ne place pas la responsabilité du crash au compte des enseignants mais sur celui des bons à rien qui depuis trois décennies démolissent l'enseignement des maths alors qu'il était un des meilleurs au monde.
Après que toi ou certains de tes collègues aient leurs susceptibilités, je l'ai bien compris, ça dénote juste que l'avenir des enfants passe après vos egos, j'en suis bien désolé pour vous.
Les explications que tu donnes Superkarl (baisse du QI, écrans, modèles narratifs pour les jeunes dégradés) existent, mais je mettrais plutôt au compte des perturbateurs endocriniens les nouveaux comportements sexuels. Par ailleurs dans la plupart des pays asiatiques qui cartonnent dans les comparatifs internationaux, je ne pense pas qu'il y ait moins d'écrans, moins de débilités à la TV et moins de perturbateurs endocriniens.
Ainsi ce que je sais de Singapour, ayant passé une partie de mes vacances avec un couple d'expats, c'est que les enseignants passent énormément de temps sur chaque difficulté éprouvée par les élèves pour les débloquer. Et j'ai cru comprendre que, grosso modo, on prend en compte les résultats obtenus pour la carrière ...
Et, pour avoir bien réfléchi au problème puisque j'y suis exposé, je vais te demander de nous croire sur parole, moi, et tous les profs, inspecteurs, formateurs que j'ai vus, l'autorité découle d'abord de la posture.
Qu’entends-tu par là, exactement ?
Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about. -- Schnoebelen, Philippe
L’effondrement du niveau des élèves en France ne peut venir que de l’enseignement qu’ils reçoivent. Pas des facteurs extérieurs à l’établissement et la classe mais bel et bien de ce qui se passe dans l’établissement et la classe.
Les facteurs extérieurs ne sont que des excuses.
C’est plus facile et réconfortant de trouver des excuses (crédibles ou pas) que de se remettre en cause et travailler à améliorer le niveau des élèves.
On est mal barré.
Remettre en cause l’EN ne semble pas à l’agenda de ceux qui y travaillent.
Bon, ceci étant dit, on ne change pas l’EN comme on retourne une crêpe...
@YvesM , je suis d'accord avec toi. Je sais que le travail des profs de maths est rendu difficile par les programmes, les inspecteurs etc. Mais ... mais ... mais... Le collège dure 4 ans!!! Pourquoi est-ce si impossible d'enseigner aux enfants les 4 opérations et les priorités opératoires?
@Yves M
Et ben moi je dirais exactement l'inverse...
Si il y avait une recette miracle dans l'enseignement pouvant remettre à niveau une génération ça se saurait...
Tu as:
1) un effondrement du recrutement chez les instits (et donc baisse de leur niveau surtout en maths) qui est catastrophique
2) Un refus général de l'autorité dans la société qui n'a rien à voir avec l'école (doublé d'un individualisme exacerbé)
3) Des gamins (et des adultes!) qui sont sollicités en permanence par les réseaux de communications et ont de plus en plus de mal à lire ou à se concentrer sur quoi que ce soit.
4) Un manque d'attractivité d'une profession par faiblesse des salaires (car la part des richesses produites qui revenait à l'état par l'impôt est entièrement gérée par des société privées dont le but n'est certes pas l'intérêt général), et une société qui ne veut pas "se payer le luxe" d'augmenter les enseignants ou d'augmenter le taux d'encadrement des élèves ou d'investir dans la recherche et les universités.
Et toi qui bosses dans une boite probablement à 5 ou 6 k€/mois nets tu viens nous dire que tout ça c'est de la faute des profs qui ne se remettent pas en question et nous faire la leçon??
Après il y a, et c'est un sujet plutôt tabou (parce que c'est la mise en accusation de tout le monde, ceux qui produisent comme ceux qui cautionnent), l'environnement culturel qui diffère totalement de jadis. Outre l'apparition de nouveaux médias comme YouTube, qui sont énormément suivis par les enfants
Youtube contient le pire et le meilleur. Il existe des chaînes qui sont des mines d'informations vraiment mais ce ne sont pas celles qui sont les plus regardées par les enfants (ni même les adultes j'imagine).
Mais ce média a un environnement qui pousse vers une uniformité dans le pire.
1) Ceux qu'on appelle les "influenceurs" qui créent du contenu sur YT en vivent pour certains ou souhaitent en vivre.
Pour y arriver la pente naturelle est de "louer du temps de cerveau disponible" à des annonceurs publicitaires ou directement à des entreprises. Ce qui fait que la course aux clics l'emporte sur toute autre considération.
2) Quand tu regardes un certain type de programmes sur YT un algorithme te fait des propositions qui vont dans le même sens: tu deviens prisonnier d'un type de contenu .
3) Regarde le classement des plus gros influenceurs sur YT (classement réalisé en août 2019): https://blogfr.influence4you.com/classement-des-youtubers-francais-officiel-influencepanel/
Je peux te dire qu'il y a des chaînes (toutes?) qui n'ont pas du tout vocation à élever le niveau culturel de ceux qui les regardent (même si j'aime bien la chaîne Mamytwink spécialisée dans l'urbex ).
L'école n'est plus vue par un certain nombre de gens comme le seul passeur de connaissances.
La multiplication des médias donnent l'impression que la connaissance s'offre à nous sans effort sans que tu aies à te soumettre à la discipline de l'école édictée par des adultes dont des enfants se méfient (quand on voit le monde que les adultes laissent aux enfants, ces derniers ont bien raison d'être méfiants)
D'accord avec Yves. Faut arrêter de chouiner et faire son taf du mieux possible... C'était mieux avant, gnagnagna... Quand j'ai débuté, j'ai bossé avec des PE qui avaient de la bouteille, j'étais effaré par ce qu'ils faisaient en maths... pas étonnant qu'on doive tout reprendre en 6ème...
Par contre, d'accord aussi avec les 2-3-4 de Blueberry...
kioups et Fin de partie, les enseignants eux-mêmes croient à tout un tas de conneries pseudo scientifiques (notamment pseudo médicales). En général, je ferme ma gueule en sale des profs mais je bous intérieurement.
Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about. -- Schnoebelen, Philippe
@Blueberry,
En faite il y a plusieurs méthodes miracles et cela se sait... Sauf que l'E.N. refuse de regarder ailleurs. Et je pense que le plus gros problème, qui fait bloquer tout ce machin, l'E.N. refuse de reconnaitre ses erreurs. A chaque fois, qu'on point du doigt le niveau catastrophique en maths, il y a des âmes gentilles qui trouvent 1001 excuses.
Concernant tes points :
1) étant donnée l'effondrement du niveau général en maths, ce n'est pas étonnant. En plus les maths ne sont pas enseigné aux PE.
2) cela ne date pas d'hier. La France était toujours le royaume des bavardages, sauf que cela s'est amplifier. La seule solution que je vois, c'est de lancer une grosse compagnes contre les incivilités (dont les bavardages), de faire tourner les PUB "on ne bavarde pas en classe" comme on fait avec "trois fruits trois légumes", etc.
3) C'est une fausse excuse. Dans les autres pays les gamins sont aussi sollicités par l WEB et les devices, mais le niveau ne s’effondre pas.
4) Là je suis d'accord
Et n'oublie pas que les professeurs en France gagnent plus que la mediane. Ils gagnent peu, mais ils ne sont pas pauvres, sauf certains cas (p.ex. stagiaire célibataire envoyé en IDF). Ils ont leur part de responsabilité. Je pense une petite part, mais elle existe. Par exemple cela fait un an que les professeurs, APMEP et autres ne parle que du lycée et des maths renforcées... alors que le problème est le collège. Je vois des grèves contre la reforme du lycée, mais je ne vois pas de grève contre la situation actuelle de l'enseignement des maths au collège.
Pour le 2, je ne crois pas que Blueberry parle des bavardages... Et il suffit de traverser une frontière pour voir qu'il y a bien plus ailleurs, sans que cela ne pénalise les élèves... donc bon...
Ça me paraît aberrant que chacun y aille de sa propre conviction et affirme ici avoir trouvé la (les) source(s) du problème. On n’est pas dans un exercice de maths où il faut faire une démonstration en allant chercher la bonne hypothèse et la propriété qui en découle! C’est justement l’ensemble de tout ce qui a pu être dit (avec sans doute d’autres raisons encore!) qui est la raison de l’effondrement du niveau. Tout ce qui a été dit ne va pas en faveur d’une amélioration de la situation. Donc inutile d’en rajouter avec des conflits d’ego dignes de l’école élémentaire.
Se passer mieux ailleurs?
- En Scandinavie où il y a justement un taux d'encadrement des élèves bien plus élevé qu'en France?
- A Singapour dans une société (que je ne connais pas ) mais sûrement très différente de la société française?
- Sinon où ? En Russie où le niveau de vie est très bas? Alors à ce moment cette jeunesse bien formée tarde à contribuer à l'amélioration de la vie du pays...
Les enseignants ne sont pas responsables de l'échec de l'école, la responsabilité ne peut être qu' individuelle et pas collective. Ce que je fais dans mon coin bien ou mal ne peut être la cause d'une situation à cette échelle.
@FdP
Comment veux tu qu'un système basé sur la vie en collectivité et sur un travail fait en commun marche si on n'accepte pas les règles de discipline, si dans la société ceux qui ont la parole ne respectent pas les autorités scientifiques, si l'individualisme règne? L'école est tout simplement sapée à la base.
Ce que je voulais dire est qu'on peut être le pire des individualistes et avoir envie qu'on vous transmette des connaissances. D'ailleurs, l'appropriation des savoirs est essentiellement une problématique individualiste: aucun groupe ne peut apprendre à ta place.
L'autorité (il faudrait préciser ce terme) permet d'avoir les conditions pour qu'il y ait un climat propice dans une classe à la transmission classique de connaissances mais cela ne veut pas dire que cela augmente l'adhésion de tous les élèves à ce processus. On ne peut pas forcer par la force ou la brutalité un gosse à adhérer à ce processus.
mais cela ne veut pas dire que cela augmente l'adhésion de tous les élèves à ce processus.
Si! Pour moi l'autorité est caractérisé par une adhésion. Sinon c'est de la contrainte. (Évidemment les aspects disciplinaires vont avec des pressions et des sanctions mais ça ne marche que s'il y a une adhésion des élèves.)
Je parlais de l'adhésion au processus d'apprendre quelque chose d'un adulte rémunéré à cette fin.
Tu crois qu'un enfant adhère à l'autorité?
Il la subit, il a peur de la punition, il a peur des adultes, il ne veut pas décevoir ses parents, voire l'enseignant qui lui fait cours et il finit par se convaincre que c'est pour son bien. Ce n'est pas une adhésion en connaissance de cause.
@xax "moins de débilités à la TV" Il n'y a pas que le niveau intellectuel du programme que je pointe, il y a les valeurs et le comportement promu. Par ex @kioups me parle du Japon, c'est une société très conservatrice et les émissions / mangas etc. me semblent l'émanation d'une rébellion contre ce fait, donc oui j'admets que la culture ne représente pas nécessairement le caractère de la société. Mais bon, ça n'empêche pas que les nouvelles générations sont bel et bien plus en rébellion vis à vis du modèle japonais, que les gens s'habillent comme dans des mangas, etc. Donc ce que je disais dans mon message à ce chapitre, c'est notamment que l'irrévérence est révérée (voire que la morale diffère auquel cas l'élève ne se rend même pas compte). Et avec l'irrespect vient la perte d'autorité. Donc @Fin De Partie, l'autorité c'est effectivement ce qui permet la contrainte, car parfois le travail (ou même le fait de ne pas perturber) est perçu comme une contrainte, et intéresser tout le monde relève du grand art. Et @nicolas.patrois pour moi la posture est l'ensemble des comportements adoptés qui donne à l'élève une image de toi, et c'est à partir de cette perception de toi que l'élève adopte son comportement (modulo quelques tests pour préciser cette perception).
@YvesM Je ne veux pas dédouaner les enseignants : je veux bien que les enseignants prennent leurs responsabilités sur tout ce que tu veux, mais en contrepartie, je demande à la société de prendre la sienne, parce que sinon c'est à sens unique.
Si on avait des élèves calmes et attentifs, qui apprennent le cours chez eux, je pense que n'importe quel prof pourrait finir l'année par du hors programme. Si on me demandait le point commun entre les finlandais, les japonais et les singapouriens, j'aurais tendance à affirmer : le respect des règles.
Je termine par un article d'un blog médiapart, où pour expliquer les résultats de la France, un chercheur a cherché à isoler des critères à partir des statistiques brutes du TIMSS. Il a testé notamment le nombre d'heures de maths, la corrélation est quasi nulle ; par contre l'environnement d'étude à la maison (pas la faute du prof) et le nombre d'élèves posant des problèmes de discipline par classe (on en revient à ce que je disais) constituent les corrélations les plus fortes détectées avec r² respectivement égal à 0,49 et 0,57 : https://blogs.mediapart.fr/clement-lafon-placette/blog/120117/niveau-scolaire-en-france-ce-qui-vraiment-de-l-importance
SuperKarl:
Je vais te raconter une anecdote qui va illustrer ce que tu appelles probablement la posture.
C'était un matin, il y avait un bordel innommable dans ma classe (c'était en 1996 je pense) je criais très fort, on devait m'entendre dans tout le bâtiment. A côté il y avait une collègue de Français (je crois me rappeler) qui faisait cours et je devais la déranger.
Elle entre dans ma salle de cours* et elle s'adresse aux élèves dont elle connaissait certains voire tous.
Elle leur dit qu'elle pouvait reconnaître leur voix à travers la cloison de séparation et j'imagine qu'elle a conclu avec une menace larvée. Puis elle s'en est allée. J'imagine que le bruit de fond a baissé pendant quelques minutes après cette intervention.
Après coup, je me suis dit, c'est avec ce genre d'intox' qu'on tient des élèves? J'étais choqué et troublé en même temps.
*Quelques mois plus tôt j'aurais surement éprouvé de la honte. Mais ce sentiment ne m'avait pas quitté pendant des mois mon ressenti s'était quelque peu usé.
J'ai fait le chemin inverse du tien. Mon salaire est le double de celui que j'avais l'an dernier. Bien-sûr je n'aurai pas les vacances d'un prof (et encore moins cette année), mais je n'ai plus le stress ainsi que les petites mais nombreuses contrariétés du métier de prof, et encore, j'étais dans un bahut à public tranquille. J'ai renégocié mon crédit avec mon ami le banquier qui protège mon argent, du coup, salaire + crédit ça fait mieux que le double du salaire.
Aussi, je ne subis plus l' "anti-profisme" et en particulier l'"anti-prof-de-mathisme" qui m'affectait de plus en plus.
Qu'est-ce que j'ai perdu ? Les vacances scolaires et passer du temps avec mes enfants. Peut-être la sécurité de l'emploi.
Qu'est-ce que j'ai gagné ? Un métier respectable aux yeux des gens. Et si je gère bien mon budget sur les 15 ans à venir, j'assurerai davantage l'avenir de mes enfants, je rattraperai les vacances perdues et je préparerai plus sereinement mes vieux jours.
Mon cas est rare j'imagine. Quitter un bon métier pour devenir prof est aujourd'hui moins difficile que de quitter le métier de prof pour trouver un bon métier. Réfléchis-bien.
@Fin De Partie : Il m'est arrivé (plusieurs fois depuis le début de l'année :-( ) la même chose. Mais le pire c'est que mes menaces larvées à moi ne marchent pas, il faut d'abord que je fasse un exemple avec un élève...
J'avais un outil que je n'ai pas utilisé systématiquement: la salle de permanence*.
Ce que j'aurais dû faire sans état d'âme: Un gêneur me fiche la zone dans la salle de classe, je saisis le premier prétexte pour le virer en salle de permanence et je répète l'opération aussi souvent que nécessaire. A l'époque, l'idée ne me plaisait pas**. La vérité est que je n'avais plus le choix mais que je n'ai pas réussi à m'y résoudre même si j'ai utilisé quelques fois ce moyen (mais pas systématiquement).
*: est-ce que cela existe encore de nos jours?
**: :exclure n'est pas un truc qui me satisfait a priori et j'imagine que je pensais qu'on finirait par me reprocher ce choix de virer systématiquement des élèves si je le faisais souvent.
Dans ton histoire FDP, ce que je trouve regrettable c'est le manque de soutien. On est naturellement plus ou moins doué pour gérer une classe, mais comme beaucoup de choses, ça s'apprend. Et si tu avais eu un bloc des enseignants ayant la classe qui te posait problème, vie scolaire, direction, a t'épauler, si les élèves avaient senti la cohésion des adultes face eux plutôt qu'un jeune prof isolé devant la "meute", j'imagine que les choses se seraient mieux déroulées pour toi.
Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
En Russie où le niveau de vie est très bas? Alors à ce moment cette jeunesse bien formée tarde à contribuer à l'amélioration de la vie du pays...
Je n'ai jamais que l'enseignement supérieur était au top en Russie. Ce n'est pas du tout le cas sauf quelques cas d'exceptions. Cette jeunesse bien formée émigre, fait les étudies et puis améliore les autres pays :-P L'enseignement que j'ai eu en France à la fac, je ne l'aurais jamais eu en Russie.
Les enseignants ne sont pas responsables de l'échec de l'école, la responsabilité ne peut être qu' individuelle et pas collective. Ce que je fais dans mon coin bien ou mal ne peut être la cause d'une situation à cette échelle.
Si "tu" fais mal et si il y a beaucoup d'autres professeurs qui font comme "toi", cela peut bien être la cause de la situation actuelle. Attention, j'ai mis "tu" entre guillemets. Je ne t'accuses pas toi en particulier parce que je ne sais pas comment tu enseignes. Ce que je peux reprocher à la grosse majorité des profs, c'est d'être d'accord avec le nivellement par le bas dans les faits. Si une personne considère que le programme est absurde, mais l'applique quand même, je considère que cette personne est d'accord de façon tacite. Un minuscule exemple : le PGCD et PPCM n'est plus au programme... par contre les fraction, elles, si. C'est, pardonnez moi, plus que absurde. Mais combien de professeur de collège continuent d'enseigner PGCD/PPCM contre l'avis des programmes? 90%? 70%? 50%? 30%? 10%?
Tu crois qu'un enfant adhère à l'autorité?
Il la subit, il a peur de la punition, il a peur des adultes, il ne veut pas décevoir ses parents, voire l'enseignant qui lui fait cours et il finit par se convaincre que c'est pour son bien. Ce n'est pas une adhésion en connaissance de cause.
On peut aussi avoir peur de perdre le respect des autres (du professeur qu'on apprécie, des amis, des parents...) . C'est très efficace comme contrainte.
Après coup, je me suis dit, c'est avec ce genre d'intox' qu'on tient des élèves? J'étais choqué et troublé en même temps.
Ce n'est pas forcement une intox. Quand on s'occupe des enfants, on les connait assez pour sortir ce genre d'intox sans se tromper en laçant des regards appuyés vers les principaux "fautifs".
Zeitnot:
J'étais entouré à l'époque si je puis dire:
Des gens qui avaient la double casquette de m'évaluer et éventuellement de m'aider.
Un peu comme si un juge était aussi ton avocat. :-D
Le fait est qu'on fait la classe seul et qu'il faut se débrouiller donc tout seul.
Je voyais bien que ces problèmes ont une ampleur qui est aussi fonction de la personnalité des enseignants.
Je crois bien me rappeler qu'un formateur de l'IUFM m'avait dit que j'étais anxiogène. Ce type était chaleureux comme la banquise :-D
Vorobichek:
Je n'ai jamais été assez culotté pour proférer un tel mensonge avec aplomb sans sourciller et je ne crois pas en être capable plus aujourd'hui qu'hier.
Pas d’excuse. Des solutions. Quelles solutions ? Nous ne savons pas. Expérimentons. Reconnaissons les erreurs. Améliorons. Trouvons des solutions françaises pour la France. Des solutions d’aujourd’hui et de demain.
Un changement de mentalité est nécessaire. Dans l’EN. Dans la société.
Je regrette le conservatisme et les peurs irrationnelles.
PS: @Blueberry - je ne donne de leçons à personne ; et je gagne bien plus que ton estimation. Mais ça n’a rien à voir avec la choucroute ! Non ?
@YvesM, l'idéal c'est de faire les ilots de tests à l'échelle réduit. C'est très biaisé, certes. Mais à petite échelle il est possible de voir les défauts rapidement et les corriger. Mais il faut définir à l'avance ce qui est bien, ce qui est mal. Et bien sur reconnaitre les erreurs. Sauf que le ministère d'EN fonctionne par 5 ans. J'ai l'impression qu'il n'y a jamais de projection après les élections présidentielle parce que le nouveau président arrivera et tout annulera.
P.S. je comprends les peurs. Ceux qui font les reforment se moquent de savoir si les enfants ont le niveau.
@xax Tu es tellement ridicule que je ne répondrai même pas au message en lui-même, comme dit Gerard0 : "don't feed the troll !"
En revanche, concernant la partie modérée, c'est drôle que tu dises ça, parce que je me disais justement que si j'étais en face de toi tu commencerais par bégayer en Chinois et tu finirais sûrement par manger tes dents.
Je constate que la discussion a divergé.
Je ne conseillerais pas à un ingénieur de se reconvertir dans l'enseignement.
Je pense qu'il y a une forme de régression pour quelqu'un qui a connu le monde de l'entreprise de revenir dans l'EN, c'est un avis personnel basé sur un an d'enseignement.
Je précise que cette impression ne doit pas être mal interprétée par les enseignants...
C'est juste que c'est un autre monde...
@Tableau Blanc : pouf pouf.
J'ai pu voir par ailleurs que tu es coutumier des insultes comme tu en as proférées envers YvesM qui avait évalué tes raisonnements, avec justesse me semble-t-il, au niveau que tu sais.
@Eln Au fait, je viens de voir qu'on a tous oublié de répondre à une question de départ^^
Si tu veux faire prof, ne reprends ni au M1, ni au M2 : le M2 c'est pour ceux qui sont en M1, et le M1 c'est pour ceux qui veulent se préparer au CAPES et faire 4 semaines d'observation du métier. Mais ça peut être totalement inutile de faire un M1 juste pour ça.
Ce que tu dois savoir pour le CAPES, c'est :
1) avoir un niveau minimum pour l'écrit (L2 maths ?) ;
2) à l'épreuve orale 1, il faut aller au delà du niveau lycée dans ce que tu présenteras (mais tu as la liste des sujets quelques mois à l'avance), et il faut penser à utiliser l'outil informatique (grosse plus value pour ta note, je t'assure) ;
3) à l'épreuve orale 2, il faut rester niveau collège/lycée donc connaître le programme, utiliser l'outil informatique encore une fois, et essayer de trouver des bons points dans les cas concrets même s'il n'y en a pas (genre l'élève qui fait une simulation informatique mal codée d'une expérience aléatoire), et il y aura une petite question de connaissance des institutions.
Non, ce que tu fais : tu passes le CAPES et l'année d'après tu fais ton stage en t'inscrivant en DU, tu auras ainsi les mêmes enseignements que les M2 comme moi, mais moins de choses à faire parce que tu n'as pas de master à valider, notamment tu n'as pas de mémoire à présenter (et d'ailleurs as-t-on réellement besoin de valider le DU si on est titularisé ? ).
Je vois aussi qu'on a bien montré les côtés négatifs, les côtés positifs comportent : vacances, liberté d'action -sauf pendant le stage- (le principal n'est pas ton supérieur), métier comportant plusieurs facettes, évolutions faciles, la société des collègues te conviendra peut-être, la gestion de classe est très prenante (en soi, je trouve ça positif, c'est si l'on se rate que ça devient négatif).
@Eln
J'ajoute que le conseil de malavita (3ème message) est absolument excellent (passer le tout nouveau CAPES d'info puis l'agreg interne de maths afin d'éviter le collège et puis surtout faire de l'info c'est cool et la gestion de classe me semble beaucoup plus facile), enfin je dis ça avec mon expérience malheureuse et mes goûts, toi tu aimerais peut-être le collège, moi je savais dès le départ que je préférais le lycée.
@Abdallah de Bourgogne en fait j'ai appris que c'est lui FdP.
Bon plaisanterie mise à part, ce genre d'affaire doit être nettement plus lucrative que certifié ou agrégé, surtout en étant situé en pleine cœur de Paris.
S'il a 25 élèves à l'année, et que ceux-ci suivent ses préconisations ("Je préconise un cours seul (1h30) par mois et un cours en petit groupe hebdomadaire (2h30), ce qui permet une dynamique et un enrichissement complémentaire difficile à atteindre autrement.") il a sur trente semaines / 10 mois un CA de :
25*(60*2.5*30 + 1.5*90*10) = 146 250 € on va en passer 65% en cotisations sociales et charges diverses, il aurait donc un salaire net d'environ 4200 € (minimum ...). Donc avec un peu d'astuce fiscale il peut arriver à 6000 € net.
- Il a un constat intéressant : "En effet, pratiquement tout se joue avant l'entrée en Prépa. "
- Il fait une préparation amont : "Mes élèves utilisent le début de l'été pour préparer l'entrée dans la classe supérieure, ce qui est ma spécialité, surtout pour l'entrée en Prépa, ou l'élaboration du dossier scolaire en Première/Terminale."
- Il a des arguments commerciaux réalistes : "Je dispose d'une base de données unique des exercices et des contrôles de tous les professeurs de Louis-le-Grand, d'Henri IV, de Franklin, de Stanislas, de Ginette et de quelques autres établissements de haut niveau depuis plus de 20 ans"
- Pour le CV, il présente uniquement un parcours ludique de bon niveau (mathématiques et échecs), mais ni diplôme, ni concours. Comme quoi ...
Tu vois Eln, si tu es en IdF c'est un prévisionnel sympa pour ta reconversion :-)
@Etienne ah bon? Il y a une autre incohérence, il dit qu'il a formé avec sa méthode 1000 jeunes sur 20 ans, ça fait 50/ans alors qu'il dit limiter à 25.
Réponses
Si je te comprends bien l'éducation dispensée dans une école doit être un produit comme un autre?
Quand tu as une position de quasi-monopole sur un marché, je ne parle pas d'éducation, tu peux te torcher avec l'avis du consommateur qui est quasiment captif.
@Fin de partie On est d'accord
@Ludwig J'ai un peu forcé le trait, on fait des mathématiques au collège, mais disons que ça relève énormément des savoirs fondamentaux, et beaucoup est faisable en primaire (à un âge où ça leur serait peut-être plus profitable ?).
dans ce message tu insultes quelques milliers de personnes qui font leur travail comme elles le peuvent, et bien mieux que tu le crois.
Et parler du privé, comme si des entreprises ne vendaient pas parfois des produits avariés ou des objets inutiles; si ça se trouve, c'est ce que tu fais.
En tout cas, tes interventions relèvent maintenant du bon gros troll !
don't feed the troll !
Cordialement.
Et, pour avoir bien réfléchi au problème puisque j'y suis exposé, je vais te demander de nous croire sur parole, moi, et tous les profs, inspecteurs, formateurs que j'ai vus, l'autorité découle d'abord de la posture. Et ce n'est pas pour rien qu'un conseil connu est "soit dur au début".
Bon en effet ça refait le monde assez souvent.
La Terre tourne et les discussions aussi, en rond.
Par contre, juste pour xax : j'entends souvent que les profs sont responsables d'un certain délitement du niveau scolaire, mais c'est systématiquement en écartant 2-3 petits trucs. Car effectivement toutes choses étant par ailleurs égales, ce raisonnement se tiendrait, mais cette hypothèse n'est pas réalisée, évidemment.
Pour voir ce qui a changé, il y a quand même quelques indices comme la mesure du Q.I. qui diminue, expliqué entre autres par les perturbateurs endocriniens. Aussi, là, je ne vois pas le rôle du prof.
Il y a ensuite le changement de mode de vie des enfants, et ça c'est très lourd de conséquences, le temps moyen passé devant les écrans est indécent, tu peux faire une recherche avec "Michel Desmurget" là dessus, c'est son sujet de prédilection, il fait des livres en compilant des études, il y en a des milliers, c'est destructeur sur quasiment tout. Les causalités et corrélations avancées ne font là non plus pas intervenir le professeur.
Je ne vais pas tous les faire, avec la multiplication des formats courts, l'appel au clic, la lumière bleue et autres, c'est l'attention et la faculté de concentration qui sont touchées, leur dopamine est trop sollicitée. La dextérité des enfants quand ils tiennent un stylo est moindre, et donc on peut imaginer que la vitesse de prise de note s'en ressent. Il y a le temps de sommeil, le nombre d'interactions qui diminue, le langage, etc.
Après il y a, et c'est un sujet plutôt tabou (parce que c'est la mise en accusation de tout le monde, ceux qui produisent comme ceux qui cautionnent), l'environnement culturel qui diffère totalement de jadis. Outre l'apparition de nouveaux médias comme YouTube, qui sont énormément suivis par les enfants, si tu restes dans les médias classiques, tu vois de grands changements : faisons par exemple la comparaison d'un film pour enfant d'aujourd'hui avec ses prédécesseurs. Auparavant, généralement, le schéma était le classique du héros qui affronte des difficultés qui l'aident à grandir et à devenir meilleur (ça a un nom en littérature cette structure), moralement c'était un modèle, etc. Aujourd'hui la dimension éducative a complètement disparu au profit d'une vision consumériste où il faut vendre de l'amusement tout de suite et pour atteindre ce but on a de la pure débilité avec beaucoup d'irrévérence et de second degré (je reconnais d'ailleurs que mes classes ont un second degré très développé). Et la morale n'intéresse plus. Prenons les médias d'information : ils se complaisent à faire la publicité d'artistes de rap ou de leurs bagarres, ils cherchent du bien dans des textes dans lesquels c'est un défi. Les débats politiques sont commentés comme des matchs de boxe. L'anglais est omniprésent. On encourage la facilité, le sens de l'effort ne semble plus exister que dans le sport. Je ne continue pas, et je ne veux pas passer pour un réac, je souhaite juste donner quelques faits, à mon sens, pour dire ce qui suit.
Il faut arrêter de tout mettre sur les enseignants alors qu'au contraire tout va dans le sens de rendre leur mission plus difficile. A mon avis, ce qui décourage les vocations d'enseignant, ça n'est pas la paie, mais les enfants. Moi, en tout cas, devant mon projet, j'ai bien plus souvent entendu "tu sais que les enfants d'aujourd'hui sont durs" que "tu sais que pour un BAC+5, c'est peu payé ?".
Pour Gerard, comme la pédagogie c'est aussi la répétition : encore une fois je ne place pas la responsabilité du crash au compte des enseignants mais sur celui des bons à rien qui depuis trois décennies démolissent l'enseignement des maths alors qu'il était un des meilleurs au monde.
Après que toi ou certains de tes collègues aient leurs susceptibilités, je l'ai bien compris, ça dénote juste que l'avenir des enfants passe après vos egos, j'en suis bien désolé pour vous.
Les explications que tu donnes Superkarl (baisse du QI, écrans, modèles narratifs pour les jeunes dégradés) existent, mais je mettrais plutôt au compte des perturbateurs endocriniens les nouveaux comportements sexuels. Par ailleurs dans la plupart des pays asiatiques qui cartonnent dans les comparatifs internationaux, je ne pense pas qu'il y ait moins d'écrans, moins de débilités à la TV et moins de perturbateurs endocriniens.
Ainsi ce que je sais de Singapour, ayant passé une partie de mes vacances avec un couple d'expats, c'est que les enseignants passent énormément de temps sur chaque difficulté éprouvée par les élèves pour les débloquer. Et j'ai cru comprendre que, grosso modo, on prend en compte les résultats obtenus pour la carrière ...
Qu’entends-tu par là, exactement ?
-- Schnoebelen, Philippe
L’effondrement du niveau des élèves en France ne peut venir que de l’enseignement qu’ils reçoivent. Pas des facteurs extérieurs à l’établissement et la classe mais bel et bien de ce qui se passe dans l’établissement et la classe.
Les facteurs extérieurs ne sont que des excuses.
C’est plus facile et réconfortant de trouver des excuses (crédibles ou pas) que de se remettre en cause et travailler à améliorer le niveau des élèves.
On est mal barré.
Remettre en cause l’EN ne semble pas à l’agenda de ceux qui y travaillent.
Bon, ceci étant dit, on ne change pas l’EN comme on retourne une crêpe...
Et ben moi je dirais exactement l'inverse...
Si il y avait une recette miracle dans l'enseignement pouvant remettre à niveau une génération ça se saurait...
Tu as:
1) un effondrement du recrutement chez les instits (et donc baisse de leur niveau surtout en maths) qui est catastrophique
2) Un refus général de l'autorité dans la société qui n'a rien à voir avec l'école (doublé d'un individualisme exacerbé)
3) Des gamins (et des adultes!) qui sont sollicités en permanence par les réseaux de communications et ont de plus en plus de mal à lire ou à se concentrer sur quoi que ce soit.
4) Un manque d'attractivité d'une profession par faiblesse des salaires (car la part des richesses produites qui revenait à l'état par l'impôt est entièrement gérée par des société privées dont le but n'est certes pas l'intérêt général), et une société qui ne veut pas "se payer le luxe" d'augmenter les enseignants ou d'augmenter le taux d'encadrement des élèves ou d'investir dans la recherche et les universités.
Et toi qui bosses dans une boite probablement à 5 ou 6 k€/mois nets tu viens nous dire que tout ça c'est de la faute des profs qui ne se remettent pas en question et nous faire la leçon??
Youtube contient le pire et le meilleur. Il existe des chaînes qui sont des mines d'informations vraiment mais ce ne sont pas celles qui sont les plus regardées par les enfants (ni même les adultes j'imagine).
Mais ce média a un environnement qui pousse vers une uniformité dans le pire.
1) Ceux qu'on appelle les "influenceurs" qui créent du contenu sur YT en vivent pour certains ou souhaitent en vivre.
Pour y arriver la pente naturelle est de "louer du temps de cerveau disponible" à des annonceurs publicitaires ou directement à des entreprises. Ce qui fait que la course aux clics l'emporte sur toute autre considération.
2) Quand tu regardes un certain type de programmes sur YT un algorithme te fait des propositions qui vont dans le même sens: tu deviens prisonnier d'un type de contenu .
3) Regarde le classement des plus gros influenceurs sur YT (classement réalisé en août 2019):
https://blogfr.influence4you.com/classement-des-youtubers-francais-officiel-influencepanel/
Je peux te dire qu'il y a des chaînes (toutes?) qui n'ont pas du tout vocation à élever le niveau culturel de ceux qui les regardent (même si j'aime bien la chaîne Mamytwink spécialisée dans l'urbex ).
L'école n'est plus vue par un certain nombre de gens comme le seul passeur de connaissances.
La multiplication des médias donnent l'impression que la connaissance s'offre à nous sans effort sans que tu aies à te soumettre à la discipline de l'école édictée par des adultes dont des enfants se méfient (quand on voit le monde que les adultes laissent aux enfants, ces derniers ont bien raison d'être méfiants)
Par contre, d'accord aussi avec les 2-3-4 de Blueberry...
A mon avis, cela fait longtemps que Yves n'est plus rémunéré en kilofranc ni en kiloflorin.. Et même en kiloeuro, il gagne beaucoup plus !!
-- Schnoebelen, Philippe
L'autorité rend les enfants plus intéressés à s'ouvrir à la connaissance?
Je ne comprends pas ce que vient faire ici l'individualisme.
L'école c'était mieux avant:
En faite il y a plusieurs méthodes miracles et cela se sait... Sauf que l'E.N. refuse de regarder ailleurs. Et je pense que le plus gros problème, qui fait bloquer tout ce machin, l'E.N. refuse de reconnaitre ses erreurs. A chaque fois, qu'on point du doigt le niveau catastrophique en maths, il y a des âmes gentilles qui trouvent 1001 excuses.
Concernant tes points :
1) étant donnée l'effondrement du niveau général en maths, ce n'est pas étonnant. En plus les maths ne sont pas enseigné aux PE.
2) cela ne date pas d'hier. La France était toujours le royaume des bavardages, sauf que cela s'est amplifier. La seule solution que je vois, c'est de lancer une grosse compagnes contre les incivilités (dont les bavardages), de faire tourner les PUB "on ne bavarde pas en classe" comme on fait avec "trois fruits trois légumes", etc.
3) C'est une fausse excuse. Dans les autres pays les gamins sont aussi sollicités par l WEB et les devices, mais le niveau ne s’effondre pas.
4) Là je suis d'accord
Et n'oublie pas que les professeurs en France gagnent plus que la mediane. Ils gagnent peu, mais ils ne sont pas pauvres, sauf certains cas (p.ex. stagiaire célibataire envoyé en IDF). Ils ont leur part de responsabilité. Je pense une petite part, mais elle existe. Par exemple cela fait un an que les professeurs, APMEP et autres ne parle que du lycée et des maths renforcées... alors que le problème est le collège. Je vois des grèves contre la reforme du lycée, mais je ne vois pas de grève contre la situation actuelle de l'enseignement des maths au collège.
Se passer mieux ailleurs?
- En Scandinavie où il y a justement un taux d'encadrement des élèves bien plus élevé qu'en France?
- A Singapour dans une société (que je ne connais pas ) mais sûrement très différente de la société française?
- Sinon où ? En Russie où le niveau de vie est très bas? Alors à ce moment cette jeunesse bien formée tarde à contribuer à l'amélioration de la vie du pays...
Les enseignants ne sont pas responsables de l'échec de l'école, la responsabilité ne peut être qu' individuelle et pas collective. Ce que je fais dans mon coin bien ou mal ne peut être la cause d'une situation à cette échelle.
@FdP
Comment veux tu qu'un système basé sur la vie en collectivité et sur un travail fait en commun marche si on n'accepte pas les règles de discipline, si dans la société ceux qui ont la parole ne respectent pas les autorités scientifiques, si l'individualisme règne? L'école est tout simplement sapée à la base.
Ce que je voulais dire est qu'on peut être le pire des individualistes et avoir envie qu'on vous transmette des connaissances. D'ailleurs, l'appropriation des savoirs est essentiellement une problématique individualiste: aucun groupe ne peut apprendre à ta place.
L'autorité (il faudrait préciser ce terme) permet d'avoir les conditions pour qu'il y ait un climat propice dans une classe à la transmission classique de connaissances mais cela ne veut pas dire que cela augmente l'adhésion de tous les élèves à ce processus. On ne peut pas forcer par la force ou la brutalité un gosse à adhérer à ce processus.
Si! Pour moi l'autorité est caractérisé par une adhésion. Sinon c'est de la contrainte. (Évidemment les aspects disciplinaires vont avec des pressions et des sanctions mais ça ne marche que s'il y a une adhésion des élèves.)
Je parlais de l'adhésion au processus d'apprendre quelque chose d'un adulte rémunéré à cette fin.
Tu crois qu'un enfant adhère à l'autorité?
Il la subit, il a peur de la punition, il a peur des adultes, il ne veut pas décevoir ses parents, voire l'enseignant qui lui fait cours et il finit par se convaincre que c'est pour son bien. Ce n'est pas une adhésion en connaissance de cause.
@YvesM Je ne veux pas dédouaner les enseignants : je veux bien que les enseignants prennent leurs responsabilités sur tout ce que tu veux, mais en contrepartie, je demande à la société de prendre la sienne, parce que sinon c'est à sens unique.
Si on avait des élèves calmes et attentifs, qui apprennent le cours chez eux, je pense que n'importe quel prof pourrait finir l'année par du hors programme. Si on me demandait le point commun entre les finlandais, les japonais et les singapouriens, j'aurais tendance à affirmer : le respect des règles.
Je termine par un article d'un blog médiapart, où pour expliquer les résultats de la France, un chercheur a cherché à isoler des critères à partir des statistiques brutes du TIMSS. Il a testé notamment le nombre d'heures de maths, la corrélation est quasi nulle ; par contre l'environnement d'étude à la maison (pas la faute du prof) et le nombre d'élèves posant des problèmes de discipline par classe (on en revient à ce que je disais) constituent les corrélations les plus fortes détectées avec r² respectivement égal à 0,49 et 0,57 : https://blogs.mediapart.fr/clement-lafon-placette/blog/120117/niveau-scolaire-en-france-ce-qui-vraiment-de-l-importance
Je vais te raconter une anecdote qui va illustrer ce que tu appelles probablement la posture.
C'était un matin, il y avait un bordel innommable dans ma classe (c'était en 1996 je pense) je criais très fort, on devait m'entendre dans tout le bâtiment. A côté il y avait une collègue de Français (je crois me rappeler) qui faisait cours et je devais la déranger.
Elle entre dans ma salle de cours* et elle s'adresse aux élèves dont elle connaissait certains voire tous.
Elle leur dit qu'elle pouvait reconnaître leur voix à travers la cloison de séparation et j'imagine qu'elle a conclu avec une menace larvée. Puis elle s'en est allée. J'imagine que le bruit de fond a baissé pendant quelques minutes après cette intervention.
Après coup, je me suis dit, c'est avec ce genre d'intox' qu'on tient des élèves? J'étais choqué et troublé en même temps.
*Quelques mois plus tôt j'aurais surement éprouvé de la honte. Mais ce sentiment ne m'avait pas quitté pendant des mois mon ressenti s'était quelque peu usé.
J'ai fait le chemin inverse du tien. Mon salaire est le double de celui que j'avais l'an dernier. Bien-sûr je n'aurai pas les vacances d'un prof (et encore moins cette année), mais je n'ai plus le stress ainsi que les petites mais nombreuses contrariétés du métier de prof, et encore, j'étais dans un bahut à public tranquille. J'ai renégocié mon crédit avec mon ami le banquier qui protège mon argent, du coup, salaire + crédit ça fait mieux que le double du salaire.
Aussi, je ne subis plus l' "anti-profisme" et en particulier l'"anti-prof-de-mathisme" qui m'affectait de plus en plus.
Qu'est-ce que j'ai perdu ? Les vacances scolaires et passer du temps avec mes enfants. Peut-être la sécurité de l'emploi.
Qu'est-ce que j'ai gagné ? Un métier respectable aux yeux des gens. Et si je gère bien mon budget sur les 15 ans à venir, j'assurerai davantage l'avenir de mes enfants, je rattraperai les vacances perdues et je préparerai plus sereinement mes vieux jours.
Mon cas est rare j'imagine. Quitter un bon métier pour devenir prof est aujourd'hui moins difficile que de quitter le métier de prof pour trouver un bon métier. Réfléchis-bien.
J'avais un outil que je n'ai pas utilisé systématiquement: la salle de permanence*.
Ce que j'aurais dû faire sans état d'âme: Un gêneur me fiche la zone dans la salle de classe, je saisis le premier prétexte pour le virer en salle de permanence et je répète l'opération aussi souvent que nécessaire. A l'époque, l'idée ne me plaisait pas**. La vérité est que je n'avais plus le choix mais que je n'ai pas réussi à m'y résoudre même si j'ai utilisé quelques fois ce moyen (mais pas systématiquement).
*: est-ce que cela existe encore de nos jours?
**: :exclure n'est pas un truc qui me satisfait a priori et j'imagine que je pensais qu'on finirait par me reprocher ce choix de virer systématiquement des élèves si je le faisais souvent.
Si "tu" fais mal et si il y a beaucoup d'autres professeurs qui font comme "toi", cela peut bien être la cause de la situation actuelle. Attention, j'ai mis "tu" entre guillemets. Je ne t'accuses pas toi en particulier parce que je ne sais pas comment tu enseignes. Ce que je peux reprocher à la grosse majorité des profs, c'est d'être d'accord avec le nivellement par le bas dans les faits. Si une personne considère que le programme est absurde, mais l'applique quand même, je considère que cette personne est d'accord de façon tacite. Un minuscule exemple : le PGCD et PPCM n'est plus au programme... par contre les fraction, elles, si. C'est, pardonnez moi, plus que absurde. Mais combien de professeur de collège continuent d'enseigner PGCD/PPCM contre l'avis des programmes? 90%? 70%? 50%? 30%? 10%?
@FdP On peut aussi avoir peur de perdre le respect des autres (du professeur qu'on apprécie, des amis, des parents...) . C'est très efficace comme contrainte. Ce n'est pas forcement une intox. Quand on s'occupe des enfants, on les connait assez pour sortir ce genre d'intox sans se tromper en laçant des regards appuyés vers les principaux "fautifs".
J'étais entouré à l'époque si je puis dire:
Des gens qui avaient la double casquette de m'évaluer et éventuellement de m'aider.
Un peu comme si un juge était aussi ton avocat. :-D
Le fait est qu'on fait la classe seul et qu'il faut se débrouiller donc tout seul.
Je voyais bien que ces problèmes ont une ampleur qui est aussi fonction de la personnalité des enseignants.
Je crois bien me rappeler qu'un formateur de l'IUFM m'avait dit que j'étais anxiogène. Ce type était chaleureux comme la banquise :-D
Vorobichek:
Je n'ai jamais été assez culotté pour proférer un tel mensonge avec aplomb sans sourciller et je ne crois pas en être capable plus aujourd'hui qu'hier.
Pas d’excuse. Des solutions. Quelles solutions ? Nous ne savons pas. Expérimentons. Reconnaissons les erreurs. Améliorons. Trouvons des solutions françaises pour la France. Des solutions d’aujourd’hui et de demain.
Un changement de mentalité est nécessaire. Dans l’EN. Dans la société.
Je regrette le conservatisme et les peurs irrationnelles.
PS: @Blueberry - je ne donne de leçons à personne ; et je gagne bien plus que ton estimation. Mais ça n’a rien à voir avec la choucroute ! Non ?
P.S. je comprends les peurs. Ceux qui font les reforment se moquent de savoir si les enfants ont le niveau.
En revanche, concernant la partie modérée, c'est drôle que tu dises ça, parce que je me disais justement que si j'étais en face de toi tu commencerais par bégayer en Chinois et tu finirais sûrement par manger tes dents.
Je ne conseillerais pas à un ingénieur de se reconvertir dans l'enseignement.
Je pense qu'il y a une forme de régression pour quelqu'un qui a connu le monde de l'entreprise de revenir dans l'EN, c'est un avis personnel basé sur un an d'enseignement.
Je précise que cette impression ne doit pas être mal interprétée par les enseignants...
C'est juste que c'est un autre monde...
J'ai pu voir par ailleurs que tu es coutumier des insultes comme tu en as proférées envers YvesM qui avait évalué tes raisonnements, avec justesse me semble-t-il, au niveau que tu sais.
Si tu veux faire prof, ne reprends ni au M1, ni au M2 : le M2 c'est pour ceux qui sont en M1, et le M1 c'est pour ceux qui veulent se préparer au CAPES et faire 4 semaines d'observation du métier. Mais ça peut être totalement inutile de faire un M1 juste pour ça.
Ce que tu dois savoir pour le CAPES, c'est :
1) avoir un niveau minimum pour l'écrit (L2 maths ?) ;
2) à l'épreuve orale 1, il faut aller au delà du niveau lycée dans ce que tu présenteras (mais tu as la liste des sujets quelques mois à l'avance), et il faut penser à utiliser l'outil informatique (grosse plus value pour ta note, je t'assure) ;
3) à l'épreuve orale 2, il faut rester niveau collège/lycée donc connaître le programme, utiliser l'outil informatique encore une fois, et essayer de trouver des bons points dans les cas concrets même s'il n'y en a pas (genre l'élève qui fait une simulation informatique mal codée d'une expérience aléatoire), et il y aura une petite question de connaissance des institutions.
Non, ce que tu fais : tu passes le CAPES et l'année d'après tu fais ton stage en t'inscrivant en DU, tu auras ainsi les mêmes enseignements que les M2 comme moi, mais moins de choses à faire parce que tu n'as pas de master à valider, notamment tu n'as pas de mémoire à présenter (et d'ailleurs as-t-on réellement besoin de valider le DU si on est titularisé ? ).
Je vois aussi qu'on a bien montré les côtés négatifs, les côtés positifs comportent : vacances, liberté d'action -sauf pendant le stage- (le principal n'est pas ton supérieur), métier comportant plusieurs facettes, évolutions faciles, la société des collègues te conviendra peut-être, la gestion de classe est très prenante (en soi, je trouve ça positif, c'est si l'on se rate que ça devient négatif).
J'ajoute que le conseil de malavita (3ème message) est absolument excellent (passer le tout nouveau CAPES d'info puis l'agreg interne de maths afin d'éviter le collège et puis surtout faire de l'info c'est cool et la gestion de classe me semble beaucoup plus facile), enfin je dis ça avec mon expérience malheureuse et mes goûts, toi tu aimerais peut-être le collège, moi je savais dès le départ que je préférais le lycée.
Et ça contribue à rendre l'enseignement encore plus égalitaire :-D
C'est la première fois que je vois un prof sous la forme d'un turbo cadre dynamique...
Bon plaisanterie mise à part, ce genre d'affaire doit être nettement plus lucrative que certifié ou agrégé, surtout en étant situé en pleine cœur de Paris.
S'il a 25 élèves à l'année, et que ceux-ci suivent ses préconisations ("Je préconise un cours seul (1h30) par mois et un cours en petit groupe hebdomadaire (2h30), ce qui permet une dynamique et un enrichissement complémentaire difficile à atteindre autrement.") il a sur trente semaines / 10 mois un CA de :
25*(60*2.5*30 + 1.5*90*10) = 146 250 € on va en passer 65% en cotisations sociales et charges diverses, il aurait donc un salaire net d'environ 4200 € (minimum ...). Donc avec un peu d'astuce fiscale il peut arriver à 6000 € net.
- Il a un constat intéressant : "En effet, pratiquement tout se joue avant l'entrée en Prépa. "
- Il fait une préparation amont : "Mes élèves utilisent le début de l'été pour préparer l'entrée dans la classe supérieure, ce qui est ma spécialité, surtout pour l'entrée en Prépa, ou l'élaboration du dossier scolaire en Première/Terminale."
- Il a des arguments commerciaux réalistes : "Je dispose d'une base de données unique des exercices et des contrôles de tous les professeurs de Louis-le-Grand, d'Henri IV, de Franklin, de Stanislas, de Ginette et de quelques autres établissements de haut niveau depuis plus de 20 ans"
- Pour le CV, il présente uniquement un parcours ludique de bon niveau (mathématiques et échecs), mais ni diplôme, ni concours. Comme quoi ...
Tu vois Eln, si tu es en IdF c'est un prévisionnel sympa pour ta reconversion :-)