Faire simple ? Mais non, voyons !

Des amis m'ont demandé des conseils pour aider leur fils en 2nd à préparer le contrôle.... et par la même occasion m'ont montré l'une des feuilles du cours :

dans-un-manuel.jpg

Dire que je suis perplexe, ce n'est rien dire. Que faut-il avoir dans la tête pour écrire ce genre de conneries dans un manuel de maths de Seconde général ? Et pour comparer $2$ et $3$ on va aussi faire tout le tralala avec la démonstration que $x+1 > x$ ? Ou il est maintenant interdit de comparer de tête 2 fractions ? ::o J'aimerais bien savoir de quel manuel vient cette page...
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Réponses

  • Vorobichek:

    Je le trouve plutôt sympa cet exercice.

    Tu m''expliques comment tu compares de tête, dans la question 2), sans l'aide de la question a) les fractions qui apparaissent dans le 2)b?
  • En effet.
    Pour rédiger ce genre de truc j’aurais plutôt fait

    1) quels que soient $a, b, c, d$ strictement positifs
    $a/b<c/d$ si et seulement si $ad<bc$

    2) si $x$ et $y$ sont deux nombres strictement positifs,
    comparer $x/y$ et $(x+1)/(y+1)$

    3) application...
  • @Fin de partie, comme on compare les nombres... Pour les fractions positives il y a deux règles (on en déduit comment comparer les fractions négatives) :

    1) si deux fractions ont le même dénominateur, alors la plus grande fraction est celle avec le plus grand numérateur :
    \[ \frac{2}{10} > \frac{1}{10} \]
    2) si deux fractions ont le même numérateur, alors la plus grande fraction est celle avec le plus petit dénominateur : \[ \frac{5}{10} > \frac{5}{11} \]

    Ici ils ont le même numérateur : $2$. Bon j'espère que je ne dois pas expliquer d'où sort $2$ (:P). Cela doit être immédiat. C'est le niveau de l'ancien 6e quand même.

    P.S. je n'ai pas vu tout de suite... j'ai été distraite par tout le tralala et je regardais surtout "point méthode".
  • En effet mon blabla que je trouvais simple est superfétatoire...
  • Je n'ai pas compris où est le problème, je suis peut-être idiot...
  • @Héhéhé, quand tu compares $12 \; 345$ à $54 \; 2178$ est-ce que tu le fais directement ou as tu besoin de passer par le calcul littéral?
    Et pour comparer $ 1 + \frac{1}{10}$ à $1+\frac{1}{9}$ il faut aussi faire du calcul littéral ?
    Dans l'exercice, les deux fractions ont des gros numérateurs et dénominateurs, mais c'est strictement la même chose que de comparer $ 1 + \frac{1}{10}$ à $1+\frac{1}{9}$.
  • Encore une fois, en quoi est-ce un problème ? Le but de l'exercice n'est clairement pas la dernière question mais de réviser comment comparer deux quantités littérales avec plusieurs méthodes. Le fait qu'on l'applique à la fin à une inégalité qu'on pourrait également obtenir directement est certes un peu maladroit et artificiel, mais de là à crier au scandale, faut pas pousser.
  • Ecrire:

    \begin{align}\dfrac{100001}{99999}=1+\dfrac{2}{99999}\\
    \dfrac{100002}{100000}=1+\dfrac{2}{100000}
    \end{align}

    Ou faire comme c'est indiqué dans l'énoncé me semble d'égale difficulté et surtout quelque chose auquel un élève de seconde ne pensera pas spontanément.

    PS:
    Personnellement, spontanément j'aurais pensé à une méthode comme celle décrite dans le 2)a)
  • Ben, la méthode du livre permet de faire du calcul littéral. Mais je ne vois pas bien ce que fait cette partie dans un bouquin de seconde.
  • Kioups:

    Cela prépare à la comparaison de deux quantités qui sont fonction de variables.
  • Kioups,

    elle vient rappeler des choses vues bien trop rapidement en collège. Et seulement sur des expressions en chiffres, ce qui perturbe beaucoup d'élèves. Et c'était déjà vrai il y a 50 ans, ce n'est pas une évidence que les méthodes qu'on emploie sur les nombres connus sont à employer avec les inconnues. Après tout, 1+3 se "simplifie", 1+x non.
    J'ai fait faire ce genre d'exercices en secondes quand j'étais prof de lycée.

    Cordialement.
  • @Héhéhé, en maths il faut savoir utiliser une méthode simple quand c'est le cas. Et le cours de maths doit apprendre à le faire. Ici ils ont utilisé un tracteur pour écraser une mouche. C'est tout simplement un mauvais exemple, y compris dans le 2.a) :
    \[\frac{x+1}{x-1} \text{ et } \frac{x+2}{x} \text{ si } x \neq 1 \text{ et } x \neq 0\]
    \[1 + \frac{2}{x-1} \text{ et } 1+ \frac{2}{x} \text{ si } x \neq 1 \text{ et } x \neq 0\]
    On obtient que $\frac{x+1}{x-1}$ est plus grande que $\frac{x+2}{x}$ si $x>1$ et inférieur si $x<1$ et $ x \neq 0$.

    C'est plus court, c'est général et on travaille plusieurs compétences :
    1) rappel sur la comparaison des fractions niveau 6e/5e.
    2) oblige l'élève à ne pas oublier qu'on ne divise pas par zéro.
    3) petit exercice de démonstration "cas par cas".

    Les deux méthodes sont utiles... mais on les utilise pour les choses plus compliquées que ces deux exemples. Même l'exemple 1 c'est de tuer une mouche avec le tracteur... parce que $B=A^2$. Or le carré du nombre est plus petit que le nombre si et seulement si le nombre est entre $0$ et $1$.

    Pour moi ce sont les b.a.-ba des nombres et des calculs. Avec ce genre de "cours", pas étonnant qu'il y a autant d'élèves qui n'ont aucun sens de calcul. :-( Et je ne parle pas du calcul littéral.

    @Fin de partie,
    Ou faire comme c'est indiqué dans l'énoncé me semble d'égale difficulté
    :-( :-( :-( Et voilà où on est... les bases de 6e sont "difficiles".
  • Vorobichek:

    La décomposition est un peu astucieuse. Evidemment quand tu as la décomposition c'est nettement plus simple de conclure. Comme déjà indiqué spontanément je me serais rué sur une méthode "algébrique" pour classer ces deux nombres. B-)

    PS:
    Par soucis d'économie on va plus retenir des méthodes qui semblent avoir un champ d'utilisation plus vaste que des méthodes très spécifiques. Ce qui fait qu'en mathématiques c'est courant de voir utiliser un marteau-piqueur pour casser une noix.
  • Après, c'est une solution, pas LA solution. Si c'est dans le cahier de l'élève, c'est plus problématique.
  • Voyons FdP,

    tu sais bien que tous les écoliers russes font ça spontanément. Ou que Vorobichek a complétement oublié tout ce qu'elle a appris de mathématiques en fin de lycée et en supérieur ...
  • @gerard0,
    Et seulement sur des expressions en chiffres, ce qui perturbe beaucoup d'élèves. Et c'était déjà vrai il y a 50 ans, ce n'est pas une évidence que les méthodes qu'on emploie sur les nombres connus sont à employer avec les inconnues.
    Je comprends que ce n'est pas facile. Mais c'est pour cela qu'il faut introduire très tôt les nombres, faire beaucoup de calculs et d'applications. On fait tous les nombres en 6e et 5e en introduisant les lettres dans la notation (des choses très simples). Puis on travaille avec le calcul littéral en 4e et 3e. On explique quels techniques sur les nombres sont applicables au calcul littéral. Parce que plus tard il faut savoir reconnaitre que $\frac{4}{n^2}$ est le carré de $\frac{2}{n}$ pour, par exemple, utiliser l'identité remarquable dans $9 - \frac{4}{n^2}$. Savoir décomposer une fraction évidente en éléments simples est utile pour dériver/trouver la primitive. Et ainsi de suite.

    On repousse tout au dernier moment, puis les élèves le font en 1-3 semaines et comprennent rien. Par exemple, le nouveau programme a réintroduit les valeurs absolues... en 2nd, alors qu'il est possible de les faire dès le 5e. Elles sont encore encore plus difficiles que les fractions... cherchez l'erreur.
  • @gerard0, je sais que tu es sarcastique. Mais oui, spontanément. Pourquoi cela ne peut pas être le cas pour les élèves ? Au moins pour les bons et très bons ? Ils ne sont pas des être bêtes. Tout dépend évidement de comment c'est enseigné. Remplaces Russie par Chine ou Singapour ou Pologne ou Vietnam ou... j'en passe. :-P

    @FdP
    Par soucis d'économie on va plus retenir des méthodes qui semblent avoir un champ d'utilisation plus vaste que des méthodes très spécifiques.
    Oui. Par soucis d'économie et par paraisse, les gens oublient aussi ce qu'ils ont étudié il n'y a pas longtemps s'ils n'utilisent pas ces connaissances. Plus le temps passe, plus on oublie. C'est pour cela qu'il est important que les manuels soient bien construits de façon à utiliser les méthodes appris précédemment.
    Par exemple "on ne divise pas par 0". Deux situations éducatives :
    1) On peut faire comme actuellement : l'énoncé précise chaque fois pour quelles valeurs la fraction algébrique existe.
    2) Ou on peut laisser l'élève de le faire tout seul : fraction algébrique ? Je vérifie s'il y a des valeurs pour lesquelles cela n'a pas de sens.
    Qui va se souvenir qu'on ne divise pas par zéro ? Les élèves venant de (1) ou de (2)?
  • Bah non, l'énoncé ne précise pas à chaque fois les valeurs interdites...
  • Kioups:

    Sur la droite de la page, il y a un point méthode. B-)-
  • Vorobichek,

    le bouquin cité au premier message n'est pas une bouquin "pour les bons et très bons" (comme l'étaient mes bouquins il y a 50 ans), mais un bouquin pour tous les élèves. Du coup, les bons et très bons se contentent de ça.

    Cordialement.

    NB : J'étais sérieux en pensant que, sauf si tu étais dans un collège pour élèves triés, tu ne savais pas faire ça en arrivant en seconde.
  • @kioups, tant mieux. Mais les auteurs de la page que je cite le font. Pourquoi ne pas laisser l'élève le faire?
  • Au prof de faire ses feuilles d'exos...
  • @gerard0,
    le bouquin cité au premier message n'est pas une bouquin "pour les bons et très bons" (comme l'étaient mes bouquins il y a 50 ans), mais un bouquin pour tous les élèves. Du coup, les bons et très bons se contentent de ça.
    Je ne suis pas d'accord, le bouquin cité plus haut est un torchon! Il suffit d'un bouquin pour tout le monde, pourvu qu'il y des exercices du niveau différent et un cours avec du texte + exemples.
    J'étais sérieux en pensant que, sauf si tu étais dans un collège pour élèves triés, tu ne savais pas faire ça en arrivant en seconde.
    Si personne n'enseigne, les élèves ne savent pas. C'est normal. Si c'est enseigné et ne jamais utilisé, il est normal d'oublier. Pour que les élèves sachent décomposer une fraction évidente il faut le rappeler fréquemment et de donner les exercices. Ce que les manuels russe le font! Ce que je reproche au manuel cité - il ne l'a pas fait. Il prend les exemples ultra simples qui se résolvent avec une autre méthode... C'est une partie "cours" qui apprend aux élèves comment faire.

    P.S. Je n'avais pas oublié ce que j'avais fait au collège/lycée et en plus j'ai eu une autre professeur au lycée. Je me souviens ce que j'ai appris et avec qui. Pour chaque minuscule astuce on avait au moins un cours qui était consacré à ne faire que ça : décomposer une fraction, factoriser par $-1$ pour changer "ordre de la soustraction" et pouvoir factoriser par la suite, déplacer $-1$ du numérateur au dénominateur, utiliser la différences des carrés avec les racines, trouver une racine évidente pour faire une division euclidienne des polynomes etc.
    Bref au moins 45 minutes pour faire des exercices qui consistent à transformer $\frac{x-1}{2-a}$ en $\frac{1-x}{a-2}$... et qui vont de très faciles à très difficiles.
  • Vorobichek a écrit:
    Je ne suis pas d'accord, le bouquin cité plus haut est un torchon!

    Il y a une seule page qui est citée et on ne sait même pas dans quel chapitre cette page figure.
    Aucun manuel n'est parfait. C'est une des raisons pour lesquelles on paie encore des enseignants. B-)-
  • @FdP, cette page est un torchon (:P)
  • Là, je suis d'accord !
  • Pour le coup de comparer $A = \frac 2n$ et $B = \frac 4{n^2}$, si le bouquin n'utilise pas le fait que $A^2 = B$ pour comparer, c'est peut-être que le chapitre sur les fonctions de référence (dont la fonction $x \mapsto x^2$) vient après ! Sans contexte, facile de critiquer...

    Bref, j'encourage vorobichek, qui a visiblement du temps libre puisque qu'il/elle passe sa vie à déverser sa bille sur le forum, à écrire son propre manuel de mathématiques de seconde. Au passage, il/elle pourra comprendre que ce n'est pas si facile que cela et que les "y'a qu'à/faut qu'on", ça va bien deux minutes...

    Plus généralement, un bon nombre de traîne-savate du forum passent leur vie à critiquer tout et à dire "mon dieu le niveau s’effondre, c'était mieux avant" sans jamais rien proposer de constructif, c'est usant... Facile de critiquer les profs/les élèves/les parents/le système (rayer la ou les mentions inutile(s)) derrière son écran sans jamais rien faire...
  • Héhéhé a écrit:
    Bref, j'encourage vorobichek, qui a visiblement du temps libre puisque qu'il/elle passe sa vie à déverser sa bille sur le forum, à écrire son propre manuel de mathématiques de seconde. Au passage, il/elle pourra comprendre que ce n'est pas si facile que cela et que les "y'a qu'à/faut qu'on", ça va bien deux minutes...

    Plus généralement, un bon nombre de traîne-savate du forum passent leur vie à critiquer tout et à dire "mon dieu le niveau s’effondre, c'était mieux avant" sans jamais rien proposer de constructif, c'est usant... Facile de critiquer les profs/les élèves/les parents/le système (rayer la ou les mentions inutile(s)) derrière son écran sans jamais rien faire...
    La dénonciation des mauvais manuels est déjà une étape vers le salut.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Héhéhé : « Facile de critiquer les profs/les élèves/les parents/le système derrière son écran sans jamais rien faire... »

    « sans jamais rien faire » ? D'où tiens-tu cela ?
  • @vorobichek

    La question 2) et sa solution me semblent très bonnes: les méthodes utilisées sont naturelles: on remarque que les nombres en jeu sont proches d'un même nombre, d'où l'introduction d'un $x$ en vue de faire les calculs; comparaison de deux nombres par calcul de la différence.
    Tout ça me semble très sain.

    On peut toujours présenter des solutions plus rapides en alternative; mais quand des méthodes robustes, générales, sont en train de s'installer, perturber cette installation en les dénigrant au profit de nouvelles remarques plus particulières me semble hasardeux.

    On peut reprocher au système d'enseignement français de trop s'immiscer dans l'univers mental de l'élève avec la manie des questions qui force à adopter l'univers mental du questionneur.
    Je comprendrais que tu fasses ce reproche-là, mais présentement, ta critique consiste à imposer une autre représentation. Je suppose que ton idée, c'est, les deux quantités sont proches de un, donc on enlève un pour les comparer: une idée valable, mais pas la seule.
  • Je plussoie à ce qu'écrit Aléa en partie.
    Aléa a écrit:
    On peut reprocher au système d'enseignement français de trop s'immiscer dans l'univers mental de l'élève avec la manie des questions qui force à adopter l'univers mental du questionneur.

    En même temps, essayer de faire comprendre un raisonnement fait par quelqu'un d'autre est-ce que c'est condamnable?
    L'intitulé de la question 2)b) commence par "en déduire".
    Donc la question est une invitation à essayer de comprendre un raisonnement commencé dans la question précédente et à l'appliquer. A priori la réponse suggérée par Vorobichek n'est pas une réponse acceptable stricto sensu à cette question.

    PS:
    Faut-il bannir les "En déduire" de tout exercice de mathématiques sous-prétexte qu'il existe un raisonnement qui court-circuite celui qu'un exercice déroule?
  • Le livre a beau être critiqué, c'est bien la seule fois que je vois un exercice de lycée proposer la démonstration d'une formule littérale puis son application à un cas non trivial (malgré ce qu'en dit la mère Russie). Bref, c'est l'une des rares fois où un manuel de lycée conduit à ce que j'ai envie d'appeler "un résultat". Même les plus je m'en foutiste des maths doivent trouver la résultat final sympathique.
  • Cet exercice me plaît bien. Si je voulais pinailler, c'est la solution de la question 1b que je critiquerais.

    Dans toutes les autres questions, on considère la différence $A-B$ pour comparer $A$ et $B$. Cette méthode fonctionne très bien pour comparer $\frac{4}{n^2}$ et $\frac{2}{n}$. Pourquoi utiliser le quotient ici ?

    Surtout que, après avoir vu la solution de 1b, on a plutôt envie d'essayer d'étudier le quotient pour résoudre la question 2a.

    Edit: D'autant plus que l'encadré "point méthode" nous rappelle que le critère du quotient est souvent utilisé lorsque les nombres à comparer font apparaître des quotients. Souvent, mais pas à la question 2a. Alors que ça fonctionne très bien.
    $$\frac{A}{B}=\frac{x^2+x}{x^2+x-2}>1$$
  • Bintje:

    Moi non plus je ne suis pas fan de faire des quotients pour comparer deux nombres.

    Ici, $A-B=\dfrac{2n-4}{n^2}$ Ce qui oblige à étudier le signe de $2n-4$ si on ne voit pas la factorisation par $2$.

    Tandis que $\dfrac{A}{B}=\dfrac{1}{2}n$

    Ces deux façons de faire ont des inconvénients.
    Dans le deuxième cas, pas sûr que des élèves soient capables de faire proprement un quotient de fractions et il y a gros à parier que la condition $A,B>0$ ne donnera pas lieu à vérification.

    Je dois avouer que cela m'agace un peu quand je vois utiliser, pour montrer qu'une suite $(U_n)$ est géométrique $\dfrac{U_{n+1}}{U_n}$ alors qu'on ne sait rien a priori de la positivité de la suite.
  • @ Fin de partie :

    Ah, mais moi j'aime bien les quotients pour comparer deux nombres. C'est même très important d'avoir ça en tête pour comprendre plus tard les comparaisons asymtotiques. Comme quand on dit par exemple que "l'exponentielle l'emporte sur les puissances".
  • Bah surtout si les deux nombres sont en écriture fractionnaire, c’est quand même assez intuitif de parler de division, non ?
    Soustraire deux quotients ou les diviser, moi je préfère diviser.
  • Je vais commencer par vous remercier pour la discussion constructive bien que mon message est assez provoquant! (tu)

    @Héhéhé, je ne comprends pas pourquoi tu parles des fonctions de référence. Le carré du nombre - cela s'apprend avant les fonctions. Faut-il attendre la fin de 2nd pour que les élèves commencent à "voir" tous seuls que $B$ ici est le carré de $A$ ?

    @aléa, cela dépend vraiment comment on a appris les choses. Pour moi, il est naturel de voir si la fraction est plus grande que $1$ et si c'est le cas - extraire la partie entière. Si on prend le sujet voisin, "ordre de grandeur/approximation", on peut le faire avec les fractions :
    • $\frac{25}{12}+ \frac{67}{7}$ c'est $2+\frac{1}{12} + 9 + \frac{4}{7} \approx 11 + 0,1 + 0,5$. Cela doit être autour de 11,6.
    • $\frac{17}{3} - \frac{59}{7}$ c'est négatif parce que nous avons $5,\dots$ moins $8,\dots$.

    Je suis étonnée que faire le rapport ou la différence c'est plus intuitif. Déformation professionnelle à cause de l'étude des suites ? Problème dans l’enseignement des fractions ?
    Je comprendrais que tu fasses ce reproche-là
    J'ai aussi ce reproche, mais je me suis habituée à voir des raisonnements errants et les "devine ce que veut l'auteur de toi". Ce n'est pas cela qui m'a choquée. ;-)

    @FdP
    Donc la question est une invitation à essayer de comprendre un raisonnement commencé dans la question précédente et à l'appliquer. A priori la réponse suggérée par Vorobichek n'est pas une réponse acceptable stricto sensu à cette question.

    PS:
    Faut-il bannir les "En déduire" de tout exercice de mathématiques sous-prétexte qu'il existe un raisonnement qui court-circuite celui qu'un exercice déroule?
    Pour moi, un raisonnement ne peut pas être guidé, donc on bannie les "en déduire que" utilisé à l'outrance. Certes, on peut donner un ou deux indices et même ajouter "en déduire", mais sans que cela enlève toute la réflexion. Où est la réflexion dans cette exercice? Les auteurs auraient pu donner comme l'énoncé "trouve la fraction la plus grande parmi ..." et dans le corrigé expliquer comment en répondant on construit le raisonnement. Par exemple pourquoi l'auteur a choisi de faire la différence et non le rapport ? Peut-on faire avec la deuxième méthode? Pourquoi introduire le calcul littéral ?

    @Bintje, les élèves ne comprennent plus les fractions. A mon avis ils ne verront pas que c'est plus grand que 1. Au final c'est le même approche que j'ai utilisé :
    \[ \frac{x^2 +x}{x^2 +x -2} = \frac{x^2 +x -2 + 2}{x^2 +x -2} = 1 + \frac{2}{x^2 +x -2} \]

    Et pour vous titiller un peu plus :-D ... Ci-joint le résultat de l'enquête que j'ai lancée hier soir (un canal Telegram qui n'a rien à voir avec les sciences). Les gens se sont étonnés que je pose une question aussi facile. Une personne s'est moquée en disant que c'est le niveau "olympiade"... de CE2/CM1.
    Ce n'est pas pour dire, que les ex-soviétiques sont des être supérieurs et ont la science infuse. Non. C'est pour dire que nos élèves français ne sont pas bêtes. Si les autres peuvent, pourquoi pas les nôtres ? Il est peut-être temps de considérer qu'il est possible que la grosse majorité puissent réussir en maths... c'est-à-dire avoir des vraies notes $>10/20$.92716
  • Dom :
    Oui, moi aussi. Mon premier réflexe serait de diviser les deux écritures fractionnaires pour les comparer. Surtout que ça aurait été plus cohérent avec la solution de la question précédente et l'encadré. C'est le seul petit reproche que je ferais à l'exercice, ou plus exactement à son corrigé.

    Quant à savoir quels calculs seront les plus difficiles à mener pour les lycéens. J'avoue que je n'en sais rien puisque je n'enseigne pas au lycée.
  • Un exercice ne doit pas toujours amener à une réflexion originale. Apprendre à raisonner c'est aussi apprendre à conclure un raisonnement imposé.
    Pour prendre d'autres exemples, dans le Supérieur il y a plein de classiques montrés de différentes façons (calculs de zeta(2), de l'intégrale de Gauss, et bien d'autres).
    Et si un problème me propose de calculer l'intégrale de Gauss en me faisant établir des égalités puis me demande "en deduite la valeur de l'intégrale", je me trouverais bien con de dire "mdr j'élève au carré et coordonnées polaires c plus facile noraj".
    Pourquoi bouder parce qu'un auteur propose un résultat abstrait et propose de l'exploiter pour obtenir un résultat amusant ?
  • Vorobichek a écrit:
    Pour moi, un raisonnement ne peut pas être guidé, donc on bannie les "en déduire que" utilisé à l'outrance.

    Pourtant, tu trouves, en plus long, la même structure dans la plupart des énoncés de concours où il est question de mathématiques.
    Les "en déduire" s'y rencontrent très fréquemment et beaucoup de problèmes sont bâtis (ou étaient bâtis je ne sais pas si la mode n'a pas changé) autour de la démonstration d'un unique résultat qui est démontré après avoir suivi les "poteaux indicateurs" de l'exercice: les "en déduire que".
    Si on demandait abruptement de démontrer le résultat en question, la correction en serait facilitée et j'imagine qu'il y aurait peu de gens admis à ces concours. B-)

    Comme déjà indiqué on ne sait pas de quel chapitre est extrait la page scannée.
  • @Riemann_lapins_cretins, sauf que tu oublie qu'il ne s'agit pas ici du bouquin des exos corrigés, mais une page de cours. Le cours doit apprendre à raisonner et à utiliser la méthode qu'on apprend.
    Pourquoi bouder parce qu'un auteur propose un résultat abstrait et propose de l'exploiter pour obtenir un résultat amusant ?
    Pour la même raison que dans un exercice qui demande de trouver les racines de l'équation $4x^2 -1 = 0$ et puis montre qu'il faut le faire en calculant le discriminent. L'abstraction n'est pas le sujet de la discussion.

    @FdP,
    Pourtant, tu trouves, en plus long, la même structure dans la plupart des énoncés de concours où il est question de mathématiques.
    C'est pour cela que j'avais ajouté :
    Certes, on peut donner un ou deux indices et même ajouter "en déduire", mais sans que cela enlève toute la réflexion.
    Les énoncés des concours te dises : vérifier que la dérivée de $x^3$ est $3x^2$ et en déduire la primitif de $3x^2$ ? J'exagère... mais un tout petit peu ;-)
    Comme déjà indiqué on ne sait pas de quel chapitre est extrait la page scannée.
    Calcul littéral, factorisation et développement.
  • Un des problèmes que l'on rencontre au lycée est que l'on doit utiliser des résultats généraux, sur des exemples "triviaux". En effet vu le très faible niveau des élèves en calcul littéral, tout excès de technicité est rédhibitoire C'est en partie à cause de ces lacunes, que comparer $\frac27$ et $\frac25$ est difficile sans recours à un calcul, je vous laisse donc imagine ce qu'il en est pour
    $\frac{2}{\sqrt{5}+1}$ et $\frac{\sqrt{5}-1}{4}$, on est donc plus ou moins "obligé" de leur apprendre de bêtes recettes de cuisine...
    Dans la même veine je suis persuadé que 90 % des équations de degré 2 résolues par un élève de première pourraient l'être sans calcul de discriminant, pour peu que l'on connaisse les relations coefficients racines, comme par exemple $x^2+x-2=0$....
  • Je fais partie de la génération mal formée au lycée et je ne nie pas les problèmes des lycéens.
    Seulement, passer 50 min sur un cours pour apprendre l'astuce "on simplifie x/(x+1) en 1 - 1/(x+1)" alors qu'une fois qu'on est vacciné contre le calcul après trois mois de Supérieur c'est dit une fois et su, bof.
    C'est une honnête page de cours que nous avons là.
  • @malavita, c'est le nivellement par le bas. Et le nivellement par le bas commence au collège. A chaque niveau on dit : ils n'ont pas les prérequis et sont faibles.... simplifions! Sauf qu'en 6e-5e il est possible de rattraper le retard qu'ont certains...
    Je comprends parfaitement la difficulté d'enseigner aux élèves/étudiants qui n'ont pas les bases. J'ai enseigné aux futures économistes, les récents BAC ES. Oui, le niveau est affolant. On m'a conseillé de simplifier... Mais je ne peux pas! Si je le fais, cela sera la catastrophe pour tous en L3, et pour les bons et pour les faibles ! J'ai du beaucoup travaillé pour rendre le cours pédagogique en cherchant partout. La moyenne est 8-10 selon le groupe. Pas de simplification de tâche ni d'exercices faciles (il y a du tout), mais une grande simplification du langage. P.ex. je n'utilise pas le terme "application" pour définir la loi de probabilité parce que c'est vide de sens pour eux.

    @Riemann_lapins_cretins,
    Seulement, passer 50 min sur un cours pour apprendre l'astuce "on simplifie x/(x+1) en 1 - 1/(x+1)" alors qu'une fois qu'on est vacciné contre le calcul après trois mois de Supérieur c'est dit une fois et su, bof.
    Je n'ai pas compris la deuxième partie de ton message. Les élèves sont dégoutés des calculs parce qu'ils ne comprennent pas et comme conséquence ne réussissent pas. J'ai joint à ce message l'extrait du manuel de 4e où on commence à étudier le calcul littéral :
    Section 4.3 Monôme - définition et propriétés
    Section 4.4 Multiplication des monômes
    Section 4.5 Forme standardisé des monômes
    Section 4.6 Monômes semblables
    Peu importe le russe, c'est facile à comprendre ce qui est étudié. Les sections ressemblent pas mal à Lebossé-Heméry, mais avec un langage plus simple et plus facile à comprendre pour les élèves + les réponses aux exercices à la fin du manuel. C'est chaque fois 45 minutes minimum. Comme les numéros des sections indiquent, c'est précédé par 2 cours qui font l'introduction. Et c'est suivi par les polynômes. Au total, pour faire la partie "Monômes", il faut 6 cours de 45 minutes.
    Tu trouves que c'est bof-bof et une perte de temps? Quant à la réussite des élèves, je peux te dire que ce chapitre est considéré comme facile par les élèves. Imagine qu'on prend 2 élèves : un qui commence le calcul littéral de cette façon et un élève qui a sesamaths pour manuel. Dans le deuxième manuel tu commences directement par les polynômes. A ton avis, qui parmi ces deux élèves sera faire du calcul littéral?
    P.S. j'ai vérifié, dans le manuel 5e de sésamaths il n'y a pas grande chose.
  • Je réagissais au "en Russie on passe une heure de cours à faire des exercices pour chaque astuce de calcul".

    D'accord c'est peut-être bien, mais une fois qu'on a l'habitude du calcul, qu'il n'effraie plus, un étudiant est capable d'entendre une astuce et de l'assimiler en direct.
    Qu'on s'entende, je déplore le niveau de mes élèves particuliers en calcul autant que je déplorais le mien en entrée en prépa. Mais s'offusquer de ce qu'on enseigne le calcul par des méthodes générales qui peut-être masquent parfois les astuces je ne sais pas si c'est s'attaquer à un vrai problème. Les élèves de seconde ne penseraient pas à soustraire pour comparer, il faut donc qu'ils travaillent ça avant le reste.
  • Fin de partie
    "Je dois avouer que cela m'agace un peu quand je vois utiliser, pour montrer qu'une suite (Un) est géométrique Un+1/Un alors qu'on ne sait rien a priori de la positivité de la suite."
    En quoi la positivité de la suite est importante dans ce cas? (ce n'est pas l'étude du sens de variation)
    Que l'on s'assure que Un ne s'annule jamais oui c'est important mais la positivité?
  • Biely:

    J'avais en tête stricte positivité mais je te l'accorde c'est aussi un peu à côté de la plaque. Ce que je voulais dire est la non-nullité de la suite bien évidemment. Quand on divise par quelque chose on devrait toujours se demander si on ne divise pas par $0$.
  • Ce n’est pas « on devrait », on doit !
  • @fdp: l'étude d'une suite homographique doit donc te donner d'affolantes crises d'angoisse ;-)
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