Réforme du capes
Bonjour à tous,
quelqu'un a-t-il entendu parlé de la future réforme du CAPES ? Du peu que j'en ai vu, cela semble un peu inquiétant.....
"Le CAPES sera plus professionnel et beaucoup moins disciplinaire : 4 épreuves pour tout le monde, dont trois assez ou très pro, et le poids de l'admissibilité sera renforcé..."
Bonne journée
F.
quelqu'un a-t-il entendu parlé de la future réforme du CAPES ? Du peu que j'en ai vu, cela semble un peu inquiétant.....
"Le CAPES sera plus professionnel et beaucoup moins disciplinaire : 4 épreuves pour tout le monde, dont trois assez ou très pro, et le poids de l'admissibilité sera renforcé..."
Bonne journée
F.
Réponses
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On observe déjà ça dans les langues étrangères.Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
-- Schnoebelen, Philippe -
Je viens de jeter un oeil, il y a tout de même une dissertation et une traduction....en langue étrangère bien évidemment ;-) On est loin des 75% d'épreuves non-disciplinaires.
A+
F. -
@malavita, ce n'est pas disciplinaire dans le sens qu'il est possible de savoir le faire sans faire des études dans une fac de langue.
P.S. on demande de faire traduction ou version ? -
De ce que j'ai vu ça peut être l'un, l'autre, éventuellement les deux.
Pour les langues étrangères, l'exemple est peut être mal venu étant donné qu'il est tout à fait possible de parler une langue étrangère sans l'avoir étudier de façon universitaire, pour ce qui est des autres domaines.... -
Dans ce cas là, il faudra clairement interdire le lycée aux néo-certifiés et réserver le lycée aux agrégés. Je vois mal, avec un niveau disciplinaire pareil, un néo-certifié avec une classe de spé maths.
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En l'état actuel des choses (i.e. le niveau réel des élèves), il faut surtout interdire le lycée aux agrégés. Ou tout bonnement la supprimer et passer un concours uniquement d'enseignement supérieur.
D'ailleurs, moi, l'année prochaine, je retourne au collège. Je suis trop sidéré par la difficulté, voire l'incapacité des lycéens, y compris en 1ere et Terminale, à effectuer des opérations du style 4*(7/4) ou à résoudre des équations du type $2x + 3 =0$, ou encore à comprendre une situation de proportionnalité toute bête...
Autant enseigner cela à l'âge où on doit le faire. Là on doit enseigner des programmes dont les notions passent à 100 lieues au dessus de la majorité de nos chères têtes blondes ou brunes.
Et j'en ai marre de les voir accrochés à leur téléphone comme s'il s'agit pour eux d'un cœur artificiel. Au moins M. Blanquer a interdit les téléphones portables au collège.*
PS : Et ça commence à me chauffer sérieusement cette mode de se plaindre (élèves et parents) dès que l'on donne un truc jugé trop dur. Des élèves sont sortis "en pleurant" d'un de mes devoirs, et cela se retrouve dans le bureau de la direction. Moi je vais me plaindre si je me casse un ongle ? -
Oui SchumiSutil, c'est au collège où il faut agir, où on peut agir.
En mathématique TOUT pose problème au collège : une conversion, une addition, le sens d'une opération, dessiner un rectangle, etc. C'est proprement hallucinant.
Donc tout est possible, mais ça c'est pas facile à voir.
Bon courage SchumiSutil !
Ci-joint un cadeau de bienvenue -
Bonjour,
Très intéressant, ce sujet, Ludwig. Tu le poses à quel niveau ?
Cordialement,
Rescassol -
SchumiSutil a écrit:Je suis trop sidéré par la difficulté, voire l'incapacité des lycéens, y compris en 1ere et Terminale, à effectuer des opérations du style 4*(7/4) ou à résoudre des équations du type 2x+3=0, ou encore à comprendre une situation de proportionnalité toute bête...
Dans quelles classes observes-tu de telles incapacités ? S'agit-il de Terminale ES, ou Terminale S, ou... ?
Et quand du dis "des lycéens", il s'agit de quelle proportion d'une classe ? -
Ludwig écrivait :
> Oui SchumiSutil, c'est au collège où il faut agir, où on peut agir.
Pour être prof au collège, mon constat est plutôt que tout se joue en primaire.
En moyenne chaque année un bon tiers des sixièmes qui arrivent ne maîtrise pas la numération... -
Tant qu'on autorisera la calculatrice au collège les efforts au primaire pour leur faire apprendre les tables de multiplication et le calcul en général seront inutiles. Blanquer a peut-être interdit les portables en classes mais de plus en plus de départements se vantent de donner par exemple des tablettes à tous les collégiens...
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Pour moi, rien n'est irrémédiable si chacun y met du sien.
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Oui kioups, c’est beau.
A vrai dire, tu as parfaitement raison.
Mais on n’a jamais eu « tout le monde y met du sien ». -
SchumiSutil a écrit:http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1893358,1894102#msg-1894102
En l'état actuel des choses (i.e. le niveau réel des élèves), il faut surtout interdire le lycée aux agrégés. Ou tout bonnement la supprimer et passer un concours uniquement d'enseignement supérieur.
D'ailleurs, moi, l'année prochaine, je retourne au collège. Je suis trop sidéré par la difficulté, voire l'incapacité des lycéens, y compris en 1ere et Terminale, à effectuer des opérations du style 4*(7/4) ou à résoudre des équations du type 2x+3=0, ou encore à comprendre une situation de proportionnalité toute bête...
Si on suit ta logique il faut réserver le collège aux agrégés ! -
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C’est marrant de ne jamais poser le problème de l’enfant roi et de la « bienveillance à court terme » (ce qui est de la malveillance sur le long terme) et de la disparition de l’autorité au collège (ça commence en primaire).
On peut mettre n’importe qui face à une classe, si c’est le bordel, on n’atteint pas la majorité de la classe dans les apprentissages.
Cela dit, en enlevant ces problèmes de disciplines, je pense que les agrégés ont leurs pleines places au collège. -
JLT a écrit:
J'ai une Terminale ES. J'avais posé (certes en Q.C.M.) le calcul de (2/3 + 3/4)/(5/6 +7/8). Aucune bonne réponse. Une élève a écrit 2/3 + 3/4 = 2/4 = 2...
D'autres écrivent 1/(-19) = 19 (!!!), ou ne voient pas l'erreur dans 1 - 8/9 = 7/9...
Leur niveau est désastreux, mais en obligatoire ils ont 9.3 de moyenne et sur les spécialistes cela monte à 10.2... moi même je monte mes notes pour qu'elles soient acceptables.
Beaucoup sont gênés pour multiplier un nombre entier avec une fraction. Au moins la moitié de la TES, et pour ce qui est des premières, je pense entre un quart et un tiers.
En 1ere, j'ai ordre de ne pas mettre "des notes humiliantes (0.5/20)" (rapport de la direction envoyé à l'IPR du coin et à la DPE) quand bien même l'élève n'écrit rien de juste (mais surtout que des inepties) et ne rend pas un devoir maison. Il faut préciser que cette élève avait 14 en seconde et 16/17 en 4ème/3ème... Et cela, c'est la responsabilité des collègues.
Mon collègue de physique de seconde s'en va en janvier (il a obtenu un détachement, il m'a dit "la réforme m'a définitivement donné envie de partir"). Il m'a dit que l'an dernier, plusieurs de ses 1S écrivaient des choses du style 0*4 = 4... il m'a dit aussi "je remontais les notes, mais que même comme ça, je me suis fait engueuler en conseil de classe". -
Schumi en conseil de classe, face au chef d'établissement :
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@aléa,Attention, il faut être prêt à ça:
1) essaye de répondre à chaque question posée tant bien que mal. C'est déjà une bonne chose. Parce qu'on peut voir où il a faux et pourquoi.
2) l'élève sait additionner et peut-être reconnaitre les unités/dizaines etc. En tout cas l'élève sait parfois positionner bien les nombres les uns sous les autres (sauf dans l'exo 4.).
A l'évidence l'élève, au mieux, sait additionner. Mais il est en début de 6ième et n'est pas encore irrécupérable.
Avant ce contrôle, combien de dizaines d'additions posées les élèves ont fait en classe sous la surveillance d'un professeur? Combien ils ont fait à la maison ? Mêmes questions pour la soustraction et la multiplication. Et la division dans tout ça? Après le contrôle, qu'envisage professeur pour faire progresser cet élève ?
Concernant le contrôle, je pense qu'il y a des choses à améliorer :
1) J'aurais préféré personnellement que les élèves écrivent sur les feuilles à petit carreaux au lieu de remplir la feuille préparée.
2) On est fin novembre, c'est un peu trop tôt pour l'exercice 3. Les élèves ne maitrisent pas encore les nombres et les 4 opérations. Et ils ont vu que les entiers naturels. L'approximation, c'est une étape suivante. Je dirais ... fin 5e.
3) Désolée, mais je suis une matheuse de 35 ans et je ne comprends pas la consigne "calcule astucieusement". J'ai déjà vu ce mot dans les manuels sesamaths et cela m'a fait rire. Astucieusement... Si je le fais dans une piscine sous l'eau avec une calculatrice enveloppé dans un paquet transparent et imperméable... est-ce que c'est assez astucieusement ? (:D Il faut remplacer cette consigne par "change l'ordre des opérations pour faciliter le calcul mental, puis effectuer les calculs (sans les poser)". On peut aussi demander de regrouper les termes additifs. Bref, il faut une consigne claire.
4) Il faut corriger l'orthographe.
P.S. la réponse de l'élève à l'exo 5 : (tu) :-D
@Dom,C’est marrant de ne jamais poser le problème de l’enfant roide la « bienveillance à court terme » (ce qui est de la malveillance sur le long terme) et de la disparition de l’autorité au collège (ça commence en primaire)
On peut parfaitement être bienveillant ET exigeant.On peut mettre n’importe qui face à une classe, si c’est le bordel, on n’atteint pas la majorité de la classe dans les apprentissages. -
vorobichek a écrit:> Après le contrôle, qu'envisage professeur pour faire progresser cet élève ?
Une grande part du problème tient dans cette remarque mais cachée pas forcément là où on le croit.
Face à cette évidence qu'un élève qui n'a pas acquis quelque chose qu'il devrait avoir acquis devrait l'acquérir, les pédagogues cachés du ministère et leurs lieutenants des IUFM/ESPE/INSPE ont inventé le terme de remédiation. C'est un anglicisme, il y avait un mot français disponible et l'usage de jargon n'est pas anodin. Comment opérer cette remédiation ? Par des discours des instructeurs de l'INSPE, par des dispositifs (mais lesquels ?? On ne sait toujours pas) et des réunions pour en parler, par du verbiage : ordonner au prof de faire de la différenciation (faire 30 cours différents en même temps à 30 adolescents).
Concrètement, le professeur dont tu parles, il a à peine le temps d'aller aux toilettes en courant dans la journée, il va peut-être se taper une réunion débile le soir, une heure de route ou deux de transport, deux heures de rapports d'incidents à taper. Quand est-ce qu'il va pouvoir prendre à part cet élève pour l'entraîner à faire des additions ? Et les autres élèves ?
On en revient donc au problème du bordel en classe. La dévalorisation du professeur dans l'opinion publique. L'incitation au bazar par les pratiques recommandées ou imposées par l'Inspection. La délégation au professeur de la responsabilité de ce bazar. -
@Sato, remédiation n'a pas été inventé dans les IUFM, c'est un terme de psychologie cognitive, et donc son usage rigoureux doit le limiter à ce domaine (et aux autres activités connexes comme l'orthophonie). C'est très intéressant - et ça en dit long - cependant de voir un terme d'usage pathologique employé dans un contexte qui a priori ne l'est pas.
D'ailleurs, entre eux, les orthophonistes à qui l'on adresse certains enfants massacrés à l'école parlent de "dyspédagogie"."J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert -
À lire Vorobichek, on dirait que cet élève est un génie en devenir.
Moi, je vois un élève de 11 ans qui ne connait que l'addition comme opération élémentaire et qui n'a aucune idée de la grammaire et de l'orthographe. Il y a 99 % de chances que cet élève soit définitivement perdu pour le système scolaire.
On peut supposer que ses parents ont refusé tout dispositif d'aide, genre ULIS, SEGPA.
Dans ce cas, ils devraient être condamnés par un tribunal pour maltraitante et manquements graves à l'éducation. -
Cher xax,
Le terme est accaparé par les IUFM.
J’avais lu également que les notations par compétences étaient autrefois utilisées pour des enfants diminués (SEGPA, autres ?). Et l’É.N. désire l’utiliser pour tous les enfants.
Hum...bref. -
Émile Littré a écrit:remédiement
(re-mé-di-man) s. m.
Action de remédier
HISTORIQUE
XVIe s. "Remediement", CotgraveMerriam-Webster a écrit:remediation
noun
re.me.di.a.tion \ l'API ne passe pas sur le forum \
Definition of remediation: the act or process of remedying
remediation of reading problems
First Known Use of remediation: 1818, in the meaning defined above -
dm974 a écrit:On peut supposer que ses parents ont refusé tout dispositif d'aide, genre ULIS, SEGPA.vorobichek a écrit:Désolée, mais je suis une matheuse de 35 ans et je ne comprends pas la consigne "calcule astucieusement".
Et le premier problème est bien la production écrite... -
Dom : « enfants diminués ». Tu veux sans doute parler des « élèves à réussite différée ».
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En fait on sait depuis un peu plus d'un demi-siècle "déplier" proprement la plupart des processus cognitifs pour en déterminer les "composants élémentaires" (1). Évidemment avec des tests adaptés et une personnes qui sait ce qu'elle fait, il est possible de reconstruire un processus défaillant dans une certaine mesure.
Un exemple qui va parler à tout le monde : la subitisation, qui permet d'attribuer un nombre à une petite collection d'objets et qui est à la base de l'apprentissage du calcul. Si ce processus est défaillant, il convient d'y remédier pour permettre à l'enfant d'apprendre à compter. Si le processus est irrémédiablement endommagé ou n'existe pas, l'apprentissage du calcul est impossible.
Paradoxalement cette notation par compétence n'est d'aucun secours aux enfants qui ont de fortes déficiences et qui pourraient bénéficier d'une remédiation. Dans le cas précis énoncé plus haut, un enfant de la classe de mon fils n'était pas parvenu à apprendre à compter ni a effectuer les opérations les plus élémentaires (style 3+1=4), et il a donc fallu que j'explique à l'instit l'origine du problème et comment y remédier.
Je pense que ce sont les bons à rien de l'école pédagogiste qui ont, comme d'habitude sur la base de leurs meilleurs sentiments affichés, enclenché un processus qui n'apporte rien car en pratique ils sont si nuls qu'ils seraient bien incapables de savoir quoi faire devant un enfant en grande difficulté.
(1) on savait en fait le faire depuis plus longtemps mais pas rigoureusement car les outils statistiques qui l'auraient permis n'existaient pas; cependant des travaux très profonds existaient au 19e siècle."J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert -
xax écrit :« Son sens de la répartie »
.
[small]« de la repartie », Xax, et non « de la répartie » ; du verbe « repartir », non du verbe « répartir ».
Un franc.[/small] -
xax a écrit:Un exemple qui va parler à tout le monde : la subitisation, qui permet d'attribuer un nombre à une petite collection d'objets et qui est à la base de l'apprentissage du calcul. Si ce processus est défaillant, il convient d'y remédier pour permettre à l'enfant d'apprendre à compter. Si le processus est irrémédiablement endommagé ou n'existe pas, l'apprentissage du calcul est impossible.
Disons que si une personne est capable dans une expression de substituer au sein d'une expression donnée, à n'importe quelle sous-expression de la forme K(a)(b) l'expression a et à n'importe quelle sous-expression de la forme S(c)(d)(e) l'expression c(e)(d(e)), alors cette personne est capable de faire la totalité des mathématiques faisables (*) (avec des temps d'exécution gigantesques certes).
(*) La logique combinatoire présentée ci-dessus est Turing-complète.Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$. -
@xax: sur le web on donne pour "subitizing" la définition suivante:perception d’une quantité sans avoir recours au comptage
Pour ce qui est de la réforme orthographique de 1990, celle-ci ne fait pas l'unanimité (pourquoi l'ensemble de la francophonie devrait se plier à la volonté d'une petite minorité de gens non élus qui prétendent décider de ce qu'est la langue française?)Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$. -
@Foys oui c'est ça. Après pour le parallèle entre les processus cognitifs et les opérations mathématiques c'est assez compliqué, l'article de Dehaene est intéressant à ce propos.
En tout cas les futurs profs devraient disposer d'un fascicule des principaux blocages susceptibles d'êtres rencontrés par un certain nombre d'élèves afin de bien les repérer et les distinguer de la fainéantise ou de leur propre incompétence pédagogique.
J'ai un avis mitigé sur la réforme, la citation était juste pour signifier à Sinusix que je n'avais pas fait une faute contrairement à ce qu'il pensait."J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert -
Il me semble que la dyscalculie véritable (comprise ici comme l'incapacité à la "subitisation") est un handicap très rare. Evidemment le pédagogue doit s'appuyer sur les aptitudes que l'élève possède. Cela dit l'apprentissage du calcul n'utilise pas nécessairement cette compétence.Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
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Oui c'est exact, c'est très rare, comme la dyslexie véritable. En fait ce qui parait en être est pratiquement toujours de la dyspédagogie."J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
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Bonsoir,
Merci Rescassol. Ce sujet sur la duplication du carré est pour des élèves de quatrième, même si la question relative aux agrandissements-réductions (question 3 partie 3) est de niveau troisième.
Oui celine_L, tout se joue en primaire. Mais tout est rattrapable au collège, pas au lycée. -
"Mais tout est rattrapable au collège" c'est possible oui, en théorie ....
Une étude a montré que la corrélation est très forte entre le niveau en sortie de primaire et la réussite de la licence dans de bonnes conditions et à temps. À noter que dans ce cas évidemment, la corrélation avec la CSP des parents disparaît, ce qui semble naturel, mais ce qui l'est moins justement c'est que l'avantage persiste sur le secondaire et les études universitaire malgré ce que tout le monde présente comme un handicap.
À méditer ..."J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert -
C'est pas vraiment surprenant, hélas. Plus les années passent, moins il y a d'élèves en tête de classe.
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@Sinusix
En conseil de classe, je peux aussi poster ce genre de calculs... et je sais que ce n'est pas une erreur d'étourderie. -
@Sato,Concrètement, le professeur dont tu parles, il a à peine le temps d'aller aux toilettes en courant dans la journée, il va peut-être se taper une réunion débile le soir, une heure de route ou deux de transport, deux heures de rapports d'incidents à taper. Quand est-ce qu'il va pouvoir prendre à part cet élève pour l'entraîner à faire des additions ?
1) Donner 5 opérations posées par jour ou 6-9 opérations (2-3 pour chaque type). Si les parents sont réceptifs, leurs demander de surveiller et de vérifier.
2) Faire 1) mais dans l'établissement.
3) Si le collège est dans une ville avec beaucoup d'habitants, voir s'il y a des associations d'aide aux devoirs pour les enfants et demander leur aide.
4) Demander aux parents de la classe ou au comité des parents d'élèves s'il y a des volontaires et/ou s'il est possible d'organiser le soutient (je connais 2 collège où cela se fait).
5) Demander à la mairie d'organiser un soutient le mercredi (encore une fois, cela se fait).
Il y a peut-être d'autres options, comme les cours particuliers.Et les autres élèves ?
Concernant la discipline en classe : je suis d'accord avec toi.
@dm974,À lire Vorobichek, on dirait que cet élève est un génie en devenir.Moi, je vois un élève de 11 ans qui ne connait que l'addition comme opération élémentaire et qui n'a aucune idée de la grammaire et de l'orthographe. Il y a 99 % de chances que cet élève soit définitivement perdu pour le système scolaire français.
J'ai ajouté en rouge le mot qui manquait. (:P)On peut supposer que ses parents ont refusé tout dispositif d'aide, genre ULIS, SEGPA.
@aléa,Tu as parfaitement deviné, malheureusement. Il y a eu auparavant un redoublement.L'énoncé de l'exercice n'est pas destiné à toi, il est destiné à des élèves qui ont suivi un cours, appris une leçon...
Et le premier problème est bien la production écrite... -
@vorobichek
"A part la proposition d'aller en ULIS/SEGPA, est-ce que l'enfant a été aidé ? " dans le système français, poser ce genre de question c'est y répondre. Outre l'absolu inutilité du redoublement évidemment (désolé pour ceux qui n'ont toujours pas pris la peine de prendre connaissance des études qui démontre ce fait).
Ta remarque sur la question qui contient trop d'implicite est très pertinente. Elle est de nature à exclure des élèves qui auraient pu y parvenir mais dont le rapport à l'école est dégradé par trop d'implicite justement.
Le malheureux ne pourra progresser que si un prof le sort de l'ornière. J'ai déjà vu ça mais c'est rare.
Cette dérive explicite -> implicite ne s'observe pas seulement à l'EN, j'ai constaté que c'était le cas aussi en solfège ou l'on est passé de manuels un peu rébarbatifs mais complets et explicites à des manuels pourris qui n'expliquent plus vraiment. Idem pour les cours, qui ne semblent s'adresser qu'à des enfants de musiciens. J'ai moins de témoignages directs sur la question, mais je suis prêt à parier sur la tendance."J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert -
Bonjour,Xax a écrit:Outre l'absolu inutilité du redoublement évidemment (désolé pour ceux qui n'ont toujours pas pris la peine de prendre connaissance des études qui démontre ce fait).
Il n'est pas besoin de lire je ne sais quelle étude quand on peut observer les choses sur le terrain.
Dans ma carrière, j'ai pu observer aussi bien des élèves pour qui le redoublement a été utile que des élèves pour qui ça n'a pas été le cas.
On ne peut pas être aussi catégorique.
Bien sûr, je n'ai fait aucune étude statistique sur ces élèves.
Et enfin, il est difficile de savoir à l'avance, sur un élève particulier, ce qu'il va en être.
Cordialement,
Rescassol -
@Rescassol, le problème du redoublement vient du fait qu'on répète une année d'étude avec les mêmes méthodes. Si le problème vient des méthodes, à quoi peut servir ce redoublement? Si les problèmes viennent du comportement, de la situation familiale et la non maturité de l'élève : oui pour le redoublement si les causes disparaissent et si cela ne mine pas le moral de l'élève.
P.S. dans les pays de l'est le redoublement est quasi inexistant (dans mon pays 1-2% niveau collège, inférieur à 1% au lycée). Quand je suis arrivée en France, le redoublement était encore à la mode. Et cela m'a beaucoup étonné le nombre d'élèves/étudiants qui ont redoublé une fois dans leur scolarité (école/collège/lycée). Presque la moitié au début 2000!!! -
En admettant que le redoublement soit inutile pour celui qui redouble, le fait de savoir que le passage dans la classe supérieure incite en général les élèves à fournir un minimum de travail.....
En l'état actuel des choses, l'enseignement secondaire ressemble quand même de plus en plus à l'école des fans....
A+
F. -
Je me demande d'où tu les sors tes statistiques vorobichek. Pour la Russie, je veux bien le croire, mais la moitié des élèves en L1 ? Faudrait que je regarde dans mes classes, mais on en est bien loin.
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@malavita, l’absence de redoublement ne signifie pas toujours l'école des fans ou passer dans la classe supérieur sans avoir les bases. En supprimant le redoublement, il aurait fallu créer un système qui assure que les élèves ont le niveau :
1) Déjà faut-il savoir quel est le minimum acceptable pour passer de $N$ à $N+1$ ? Il faut des consignes claire et obligatoire.
2) Un indicateur claire pour les élèves et les parents. Cela peut être la note planché. Plus de 10/20 = tout va bien. L'élève ne sait pas faire les exercices complexe, mais a des bases solides. Entre 8/20 et 10/20 - connaissances faibles et signal à l'élève et aux parents que l'enfant est proche de "décrochage" dans la matière. Moins de 8/20 - connaissances non acquis, obligation de rattrapage.
3) Méthodes de détection du retard : contrôles ? vérifier à la fin de l'année? après chaque chapitre ?
4) Même avec la meilleur des méthodes au monde, il va avoir des élèves en retard. Il faut donc un dispositif en cours d'année pour rattraper rapidement les autres. Il faut prévoir des heures pour cela et du personnel. Le service d'un professeur certifié c'est 18h. Ces 18h pourront être partagé p.ex. en 16h de cours normal + 2h de soutient et remise à niveau.
5) Pour les enfants en retard il faut un allégement des rythmes pour libérer le temps. Il ne sert à rien à apprendre la LV2 si en français, en maths et en LV1 c'est une catastrophe. La même chose pour les options facultatives : interdiction de prendre les options tant que l'élève est en retard.
6) Responsabiliser les parents. Il n'est pas normal qu'ils délaissent l'enfant, ou pire, l'empêche d'étudier. C'est de la maltraitance.
7) Que faire des professeurs incompétents et ceux qui ne respectent pas le programme ? C'est-à-dire dans les attendus nationaux il est marqué "Faire en 5e", alors que le professeur décide de "Faire en 4e-3e". Ce point est délicat. Ne pas faire Scratch et autres joujou - je peux comprendre. Mais reporter à plus tard l'étude des bases, n'est pas acceptable.
A ne pas prendre ceci comme la recette miracle et la seule bonne approche. Je donne juste des idées. Tout cela doit être étudié sérieusement. Et je pense que le point 4) est le point clé sans lequel il vaut mieux avoir du redoublement... au moins c'est honnête. -
@kioups, je parlais de 2000-2005. Ici : CNESCO page 7. En 2003, 40% des élèves de 15 ans ont redoublé au moins une fois. A cela s'ajoute les élèves qui ont redoublé au lycée. Je connais beaucoup de français qui ont redoublé. Pour comparer : je ne connais qu'un seul russe qui a redoublé! Un seul!!! Mon expérience est, certes, biaisé : bonne élève ami avec bons élèves et a fait les études supérieurs. Mais pas à ce point.
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Une bonne idée dans la réforme du Capes aurait été de proposer une option "pédagogie et remédiation" pour les cas difficiles en augmentant le nombre de postes dédiés pour l'option, afin d'aider les élèves en très grande difficulté. Et dans le même temps supprimer définitivement le redoublement ( "L’absence d’impact pédagogique du redoublement est désormais bien documentée dans la recherche internationale et nationale" ) pour dégager le pognon pour les nouveaux postes.
Mais, hélas, connaissant le faible nombre de candidats (qui ne viennent pas en touriste), ce n'est pas faisable."J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
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