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Choix des manuels (le retour)

Quelques tweets de Charles Torossian remettent le sujet au goût du jour :
#21MesuresMathématiques Mise en oeuvre de la Mesure 20 : Les manuels de mathématiques feront l’objet d’un positionnement sur une échelle, par un comité scientifique, en regard de chacun des critères d’une courte liste arrêtée par ce même comité.

La mission VT, en partenariat avec de nombreux acteurs, a travaillé sur la définition de 9 items de positionnement sur chacun des segments du Lycée. Nous avons testé, une méthodologie, sur 8 livres de spé maths 1ère. Ce test a été présenté à @AcadSciences et aux éditeurs le 9/12

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Réponses

  • En dehors de la série de tweet de Charles Torossian, il n'y a à ma connaissance aucune publication officielle des grilles de positionnement et du résultat des évaluations des manuels de Première tels que présentés à l'Académie des Sciences et aux éditeurs. Il faudra sans patienter encore un peu avant de juger plus précisément du travail accompli sur le sujet.
  • Merci pour la veille Benoît ! Ce sera intéressant de voir si tout cela conduira à dire quelque chose sur la qualité réelle des bouquins ...
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • @Benoit RIVET, concernant votre tweet sur le raisonnement... c'est le 10ième critère et il est pour toutes les classes. A mon avis, Torossian a juste mal pris l'image. Il y a des petits bouts qui manquent.

    Sinon pour la grille :
    1) Algo : cela n'a rien à faire en cours de maths!!!
    2) Automatisme - ok, mais cela dépend comment ils noteront.
    3) Calcul : idem que 2), mais j'ai les gros doutes.
    4) Compétences : j'imagine que c'était demandé par les pédago à gogo... Inutile.
    5) Cours : c'est le point le plus important. Pour le moment aucun manuel n'a le cours. Et d'après la description de ce point, il s'agit plus de l'enchainement des chapitres que du texte de cours. Dommage.
    6-7) Logiciels et numérique : inutiles. Comme dans le cas de 1), cela n'a rien à faire dans le cours de maths.
    8) Différenciation - ok
    9) Démonstrations/raisonnement - ok
    10) Modélisation - heu... en gros résolution des problèmes? J'ai du mal à voir à quoi cela peut correspondre.
  • Tout cela semble très en adéquation avec les programmes officiels (n'en déplaise à vorobichek, nous sommes fonctionnaires, on ne fait pas toujours ce qu'on veut...) donc pas forcément dans le sens que l'on voudrait que cela évolue...
  • Dis donc xax, ça t'a pris comme une envie de pisser cet intérêt pour l'enseignement des mathématiques, ainsi que tous les sujets qui gravitent autour ?
    Parce que j'ai l'impression que tu en agaces plus d'un sur ce forum....
  • Ne faudrait-il pas opter pour les manuels MACRON.... Bon, je sors... (:P)
  • @AdB évite de polluer les fils en faisant le morpion.

    Il y a longtemps que c'est un sujet d'intérêt pour moi, avec aussi les "fondements" et la géométrie, mais là je lis et j'interviens peu car je ne suis pas précisément au niveau.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Penser que l'algorithmique n'a rien à faire en cours de maths, c'est n'avoir rien compris aux maths.
  • Héhéhé,
    Les maths interviennent en algorithmique à un certain niveau, pas au collège.
    Il faut s’entendre sur le terme algorithmique. Par exemple je comprends ton message lorsque l’on s’intéresse aux problèmes de complexité d’un algorithme.
    Là, ce qui est vendu dans les programmes, c’est dessiner un carré et programmer un « programme de calculs ».
    N’exagères-tu pas un peu ?
  • Les programmes de calculs ou les constructions, ça peut être intéressant. Tester si un nombre est premier aussi. Après, faire de l'algo pour faire de l'algo...
  • En pratique, l'algorithmique de collège, c'est une page de baratin pour dire que $(x+6)(x-5)+30=x^2+x$ et pour résoudre $x^2+x=0$. Cf. le sujet du brevet 2019 ci-dessous.94368
  • Pas quand on ne sait rien calculer.
    Pas quand on n’a aucune idée de la différence entre le nombre 17 et le nombre 18.

    Oui les profs de maths l’adaptent à leurs fins, et c’est tant mieux.

    L’outil aurait pu être laissé à la Technologie.
    Les profs de Techno n’attendaient que cela.
    Comme la « maîtrise » des traitements de texte et des tableurs.

    Bref.

    Édit : JLT, et là tu es sur le tableur...
    Je crois qu’il désigne plutôt Scratch ici par « algorithmique » même si bien entendu le tableur offre aussi du contenu algorithmique.
  • L' "algorithmique" doit disparaître. Sous cette forme c'est d'une niaiserie...
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Je ne nie pas que l'algorithmique sous sa forme actuelle au collège/lycée est complètement nul, mais les algorithmes sont au coeur des maths. Pour citer quelques exemples célèbrissimes: pivot de Gauss, orthonormalisation de Gram-Schmidt, algorithme d'Euclide, etc. On peut même voir toutes les "procédures par récurrence" comme des algorithmes (suites définies par récurrence, méthodes numériques de résolution d'équations, de quadratures, de résolution d'EDO, d'EDP, etc.). Quand on y réfléchit bien, énormément de démonstrations peuvent s'interpréter comme des algorithmes.

    Donc oui cela à sa place dans un cours de maths, et oui en l'état actuel c'est fait de façon complètement merd****.
  • Les constructions géométriques de collège sont des algorithmes (médiatrice, bissectrices…)
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Il y a toujours moyen de construire un cours débile et une évaluation encore pire avec n'importe quelle thématique. Mais ne pas voir la différence entre l'algorithme d'Euclide et une machine à friser les salades!

    Cordialement, Pierre.
  • L'algorithmique devrait exister en tant que matière à part entière, independamment des mathematiques.
    Tres très utile pour les étudiants qui ne sont pas attirés par l'abstraction mais qui aiment l'informatique, et Dieu sait s'il y en a...
  • Ok.
    Depuis le primaire, des algorithmes sont utilisés.
    Poser une addition, poser une soustraction, poser une multiplication (cela contient l’algorithme de l’addition - une procédure), poser une division.

    Rappelons que les lycéens actuels ne savent plus faire cela, si, si, même les additions.
    Bien entendu, ça revient. C’est une histoire d’habitude.

    Pour la division, ça ne revient pas. Pour que ça revienne, il faut déjà que ce soit venu une fois, et ce n’est pas le cas.
  • Abdallah, si tu continues à ne pas mettre les accents quand tu écris en français, je vais venir te brûler ta barbe avec mon briquet, comme je faisais à l'ÉSPÉ ...
  • Exercice

    Partir de «Abdallah, fais-nous monter là-haut l'apéritif» (La Châtelaine du Liban, Pierre Benoît) et imaginer l'algorithme complet permettant cette répétition. On pourra par exemple imaginer une usine d'assemblage dans les sous-sols du château, permettant de disposer d'un monteur d'apéro chaque fois que de besoin. On pourra décrire le processus à travers les yeux du vautour chargé de maintenir --algorithmiquement-- l'aspect anodin des abords du château.

    Cordialement, Pierre.
  • Sinusix, tu ne pourras plus car j'enduis désormais mon corps (ainsi que ma barbe) d'ignifugeant qui semble en plus accroître mon capital séduction auprès de mes élèves....
  • Je ne pensais pas le dire un jour, mais je suis d'accord avec @Abdallah de Bourgogne . :-D Il faut un cours à part pour tout ce qui est numérique et algos. Cela permet de voir les choses sous un autre angle, sans être "bon" en maths. Alors qu'en cours de maths tout cela tourne au final autour des maths et c'est un point de blocage pour ceux que se sente "nul en maths". Alors que si on sépare les deux, les élèves peuvent se réconcilier avec les maths à travers le cours d'"informatique".

    @Héhéhé
    Penser que l'algorithmique n'a rien à faire en cours de maths, c'est n'avoir rien compris aux maths.
    Il y a les algos faits à la main (poser une addition/multiplication/soustraction/division... étudier une suite) et ceux qui ont un sens avec le calcul instrumenté (parce que trop complexes et nécessite trop d'itérations). Les premiers sont le cœur du cours de maths et sans eux il n'y a pas maths. Les deuxièmes n'ont rien à faire en cours de maths au collège/lycée. Et je ne parle pas des exos vide de sens où on fait l'algo pour l'algo. Comme ce que a posté @JLT ou encore exercice de BAC S de débilité absolue (je n'arrive plus à trouver l'exercice. C'est celui qui est repris dans le sujet zéro : déterminer combien de couche il faut superposer. )
  • vorobichek a écrit:
    Et je ne parle pas des exos vide de sens où on fait l'algo pour l'algo.

    Certains"profs de maths" semblent heureux d'enseigner ces inepties...
    Certains "prof de maths" au fond, semblent ne pas aimer les maths....

    SCRATCH,SCRATCH,SCRATCH,SCRATCH,
    SCRATCH,SCRATCH,SCRATCH,SCRATCH,
    ...

    [Ramon ne t'endors pas sur ton clavier ! Merci. AD]
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Il y a les algos faits à la main (poser une addition/multiplication/soustraction/division... étudier une suite) et ceux qui ont un sens avec le calcul instrumenté (parce que trop complexes et nécessite trop d'itérations). Les premiers sont le cœur du cours de maths et sans eux il n'y a pas maths. Les deuxièmes n'ont rien à faire en cours de maths au collège/lycée.

    L'algorithme du pivot fait parti des deux et on le faisait en première S à mon époque.
    C'est un peu le but de l'algorithmique de réaliser ce que l'approche brutale ne peut pas faire. En faite comme les maths!
    Un exemple clair c'est CORDIC que l'on ne faisait pas au lycée
  • Ramon
    Puisque tu sous-entends censure parce que je n'ai laissé que deux des trente-trois lignes identiques que tu avais assénées, j'ai donc censuré totalement ton dernier message.
    Sans présager de la suite en cas de prolongation de cette attitude.
    AD :-X
  • Héhéhé a écrit:
    Quand on y réfléchit bien, énormément de démonstrations peuvent s'interpréter comme des algorithmes.
    Toute démonstration est un cas particulier de programme informatique d'après la correspondance de Curry-Howard. Cependant
    Héhéhé a écrit:
    On peut même voir toutes les "procédures par récurrence" comme des algorithmes (suites définies par récurrence,
    Non (sauf à considérer qu'une procédure est l'autre nom d'un algorithme mais alors ceci est un peu une lapalissade).
    En fait soit $(G,+)$ un groupe abélien, $u:\N\to G$, une suite, $a:=u_0$ et $f:(x,n)\in \N \times G \mapsto x+u_{n+1}-u_n$. Alors l'unique suite $x$ satisfisant la relation $f(x_0)=a$ et $f(x_n,n)=x_{n+1}$ pour tout $n\in \N$, est égale à $u$.
    Ainsi toute suite à valeurs dans $G$ est un cas particulier de suite satisfaisant une relation de récurrence.
    Cela étant, soit $(\varphi_n)_{n \in \N}$ une énumération de toutes les fonctions récursivement énumérables et soit pour tout $n$, $u_n:= 1$ si $n$ est dans l'ensemble de définition de $\varphi_n$ et $\varphi_n(n)=0$, et $u_n:=0$ dans le cas contraire.
    En d'autres termes $u$ est le graphe fonctionnel (i.e. la fonction) $$\left \{(p,q) \in \N \times \N \big | \left [q=0 \text{ et } \neg \left ( (p,0) \in \varphi_p\right ) \right ] \text{ ou } \left [q=1 \text{ et } (p,0)\in \varphi_p \right ] \right\}$$
    Alors il n'existe pas $k$ tel que $u=\varphi_k(k)$ (sinon $1-\varphi_k(k) = \varphi_k(k)$)
    On voit donc qu'il (en assimilant $\N$ à l'ensemble des éléments positifs de $\Z$) existe une suite "définie par récurrence" mais non "algorithmique" (en considérant que "algorithmique" signifie "réalisable par un programme informatique").
    Héhéhé a écrit:
    les algorithmes sont au coeur des maths. Pour citer quelques exemples célèbrissimes: pivot de Gauss, orthonormalisation de Gram-Schmidt, algorithme d'Euclide, etc.
    Les réformes ayant amené les cérémonies délirantes à base de scratch au lycée collège (édité d'après le message de kioups)(ou les études de trinome en une page d'incantations solennelles "multiplier x par 3") ont été motivées par ce même prétexte quasiment mot pour mot.
    L'enfer est pavé de bonnes intentions.
    Quand j'ai été ado, on m'a fait faire au collège/lycée:
    -le pivot de Gauss
    -l'algorithme d'Euclide
    puis post bac: l'orthogonalisation de Gram-Schmidt

    et aussi, avant, à l'école primaire (avant que ce soit assimilé à des activités fascistes, rétrogrades et décérébrantes):
    -les quatres opérations posées à la main, dont la "division euclidienne".

    Par contre je n'ai jamais entendu parler "d'algorithmique".

    Au jour d'aujourd'hui tout le monde chante à tue-tête "algo algo" et les procédures ci-dessus, elles sont enseignées où et quand?

    Si c'est pas une imposture cette algorithmie...

    Il existe au sein des maths des véritables sous-sciences:
    -la récursivité
    -la complexité
    -la décidabilité (qui étudie tout ce qui est infaisable par des programmes dont le calcul de certaines suites)
    -le lambda-calcul

    Et du côté pratique il y a la programmation (je me demande quelle portion de son art la personne qui administre ce blog a apprise au lycée et s'il a fait du scratch: https://nanochess.org/index.html . La rubrique avec des logiciels d'échecs miniatures vaut le détour https://nanochess.org/chess.html)

    Mais l'algo c'est quoi au juste? Encore un mot dont les inspecteurs interdiront l'énonciation d'une définition formelle (pour faire dire la fausse phrase "une fonction est un algo" ?).
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • @Dom la division devrait être enseignée soigneusement dans le cas général au CM2 après avoir été enseignée en parallèle lors de la finalisation de l'apprentissage des tables de multiplication au CE2 dans le cas de la division euclidienne, puis dans des cas un peu plus variés au CM1. Ce n'est vraiment pas la mer à boire et tous les enfants pourraient arriver en 6e à peu près au point. De plus la relative richesse algorithmique de l'opération est en elle-même formatrice. Il faut le faire plus d'une fois, de plus même les enfants les mieux pourvus auront besoin d'un rappel parce qu'ils vont l'oublier après les grandes vacances etc.
    Donc évidemment tout cela n'existe plus, comme les opérations sur les fractions que l'on apprenait de façon progressive et efficace dans le même esprit.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • @kioups http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1909642,1909688#msg-1909688 peut-être, mais ça n'empêche pas de se demander si qualitativement les ouvrages sont au point.

    Or je ne peux que constater que Torossian ne donne aucune piste quant à la qualité réelle des ouvrages. Ce qu'il expose est une liste administrative.

    Pourtant ce n'est quand même pas compliqué à faire : par exemple pour chaque année prendre 5 ou 10 concepts jugés comme très importants et voir s'ils sont exposés sans erreurs.

    Je me rappelle d'un fil sur la définition des fonctions affines où le chapitre d'un livre était indiqué, il y avait tellement de conneries sur 2 pages que j'avais les yeux qui piquaient, et Christophe et Foys étaient proches de l'apoplexie.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Foys : scratch, c'est au collège, pas au lycée.

    xax : pour le chapitre sur les fonctions affines, les avis étaient loin d'être unanimes. Mais bon...
  • Héhéhé a écrit:
    Donc oui cela à sa place dans un cours de maths, et oui en l'état actuel c'est fait de façon complètement merd****.
    S'il semble y avoir un quasi-consensus sur la nécessité d'enseigner l'informatique à l'école (ou au moins rendre les élèves aptes à suivre un tel enseignement), on ne voit pas pourquoi cet enseignement remplacerait l'enseignement des mathématiques. Parce que dans la situation actuelle, on confisque des heures de maths pour mettre une autre chose (de qualité douteuse mais peu importe) à la place. Ça devrait être une matière indépendante.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Avec une ou deux en plus par semaine, ça serait tout de suite plus envisageable...
  • @kioups, @xax, ah... les fameuses "fonctions affines" qui n'existent qu'en France (et au Portugal d'après wiki). C'est un parfait exemple : privilégier les "jolies" maths par rapport aux maths tout court. Dans un groupe de profs de maths sur facebook, j'ai cité les définitions de 6e et 5e issues de Lebossé. On m'a dit que c'est "moche".

    Définition moche :
    1) On appelle fraction l'ensemble de deux nombres entiers écrits l'un au -dessous de l'autre et séparés par un trait horizontal. (Dans Lebossé on a vu avant que les entiers naturels et zéro n'en fait pas partie ou plutôt il est à part).

    Définitions jolies :
    1) Soit a et b deux entiers avec b non nul. La fraction de a par b est le nombre égal au quotient de a par b et se note a/b.
    2) Un nombre décimal est une somme finie de puissances de 10.
    3) Un nombre décimal est le quotient d'un entier par une puissance de 10.
    4) Les rationnels ayant un développement décimal fini s'appellent les nombres décimaux.

    À un moment il faut arrêter avec les zolidéfinitions et une terminologie embrouillante... si on veut que les choses s'améliorent.
  • @kioups pour les gens compétents, les avis bien argumentés me semblaient unanimes.

    Un autre critère de qualité est la gestion d'un erratum, facilement accessible, voire envoyé aux établissements acheteurs sous forme papier. Je ne vois pas non plus ce point apparaître dans les listes de Torossian.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • @vorobichek attention je ne faisais pas du tout allusion à l'esthétique :-) seulement à la justesse mathématique.

    Je vois des trucs qui me font sursauter, une fois j'ai ouvert un livre de 1ere ou terminale qui définissait la fonction continue comme "traçable à la main", et apparemment le genre plus qu'approximatif semble être devenu un style à part entière dans la rédaction des manuels.

    Il y a une trentaine d'années les manuels étaient plus ou moins bien conçus, mais je n'ai pas souvenir d'énormes énormités. Je ne vois plus aussi de collections phares "d'auteurs" où un prof endossait sérieusement la responsabilité éditoriale et la réputation des ouvrages (Terracher, Durrande etc.)
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  • vorobichek : je viens de vérifier dans le Lebossé 4ème et la définition de fraction n'est heureusement pas la version moche que tu donnes... c'est marrant d'ailleurs, la définition donnée est beaucoup plus proche des "zolies" définitions...

    xax : j'aime beaucoup ton auto-dérision.
  • J'ai trouvé une lettre de Pierre Terracher ( http://www.univ-irem.fr/IMG/pdf/Terracher-Manuels-091211.pdf ) qui exprime certains constats intéressants quant au choix des manuels :

    - "un ouvrage qui échoue lamentablement à transmettre ne serait-ce qu’un petit peu de mathématiques «justes» serait délaissé par le professeur lors du choix du manuel. Il n’en est rien."

    - "Il serait facile, voire salutaire, dans un travail d’analyse de manuels, de déboulonner de telles publications."

    - "Tu serais étonné de certains critères présidant le choix d’un manuel : la couleur, le poids et même–tiens toi bien-l’odeur du papier!"

    - "En tout état de cause, je m’interroge, d’une part sur la mise en place d’un groupe IREM travaillant sur les Manuels de Mathématiques et sur la finalité de ce travail (...) d’autant que la plupart des auteurs de manuels sont irémiens ou l’ont été"

    La lettre date d'une dizaine d'années mais les problématiques restent les mêmes : manuels pourris, choix irrationnels, facilité pour qualifier les livres mais impossibilité pratique en raison de l'endogamie.

    C'était aussi pour "répondre" utilement à kioups sur ma supposée auto-dérision :-)
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  • xax a écrit:
    Je vois des trucs qui me font sursauter, une fois j'ai ouvert un livre de 1ere ou terminale qui définissait la fonction continue comme "traçable à la main", et apparemment le genre plus qu'approximatif semble être devenu un style à part entière dans la rédaction des manuels.

    Si tu ajoutes « sans lever le crayon », sans les epsilon, je ne vois pas trop comment faire autrement. Avec les voisinages (ensemble qui contient un ouvert qui contient) ? Un collègue fait comme ça.
    vorobichek a écrit:
    Définition moche :
    1) On appelle fraction l'ensemble de deux nombres entiers écrits l'un au -dessous de l'autre et séparés par un trait horizontal. (Dans Lebossé on a vu avant que les entiers naturels et zéro n'en fait pas partie ou plutôt il est à part).

    Définitions jolies :
    1) Soit a et b deux entiers avec b non nul. La fraction de a par b est le nombre égal au quotient de a par b et se note a/b.

    Aucune de ces deux définitions n’explique ce que c’est, sauf si tu as défini ce qu’est un quotient avant.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • je ne sais pas de quel niveau on parle, mais dire que la représentation graphique d'une fonction continue est traçable à la main sans lever le crayon me paraît être une excellente illustration visuelle de ce qu'est une fonction continue....
  • Oh zut, j'ai été contaminé par l'enculomouchite aigüe...
  • @nicolas.patrois une fonction continue qui n'est pas dérivable ou qui comporte des particularités n'est pas traçable "à la main", ça me semble vraiment dommageable d'inculquer des trucs faux, alors qu'il suffirait de distinguer les cas où c'est possible des cas où ça ne l'est pas, même de façon simpliste voire grossière. Je sais bien que quantificateurs et autres $\epsilon$ ont disparu, mais quand même ...
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Je pense que dans le secondaire, on pourra vivre une belle vie avec l'illustration informelle qui permettra sans doute d'inculquer une intuition aux plus légers...
    Pour ce qui est du supérieur, c'est une autre paire de manches....
  • @Abdallah de Bourgogne je viens de regarder sur des bouquins de TC / TS, cette "innovation pédagogique" est contemporaine de la fin TC -> début TS, le début de la fin.

    Cela revient quasiment à confondre continuité et dérivation, ce n'est pas étonnant que d'après ce que j'ai pu lire on présente maintenant la dérivation avant la continuité.

    Edit : je comprends mieux que dans le supérieur ce soit une autre paire de manches comme tu dis, ce qui veut dire que la petite marche entre la TC et le premier cycle est devenu un obstacle. Après il ne faut pas s'étonner d'un déficit de candidats au point au Capes et à l'agreg.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Une fonction non dérivable peut être tracée à la main, par exemple la valeur absolue.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • @xax: cela permet de donner une intuition "avec les mains" aux élèves sur ce qu'est la continuité et on peut en faire de même pour la dérivation.
    Il est vrai qu'une fonction continue tracée à la main au tableau par un enseignant réaliste sera sans doute presque partout dérivable.....
    M'enfin... Il faudrait avoir le sentiment d'enseignants....
  • xax : mais tu prêches un converti ! J'admire ta compétence à lire ! Dommage que tu ne pratiques pas l'auto-dérision, ça fait du bien parfois !
  • Il faudrait demander son avis à SchumiSutil...(parce qu'il le vaut bien) (:D
  • Une fraction est un couple (avec un artifice de notation).

    ######################

    Soit $A$ un anneau intègre (donc commutatif dans la terminologie française).
    Soit $f:A^2 \to A$ une application telle que (*) pour tous $x,y\in A$ tels que $y\neq 0$, on a $yf(x,y)=x$.

    1°) Montrer que pour tous $x,y,p\in A$ tels que $y\neq 0$ et $p\neq 0$, on a $f(x,y)=f(xp,yp)$
    2°) Montrer que pour tous $x,y,p,q\in A$ tels que $p\neq 0$ et $q\neq 0$, on a $f(x,p)+f(y,q)=f(xq+yp,pq)$ et $f(x,p)f(y,q) = f(xy,pq)$.
    3°) Montrer que pour tous $x,y,p,q\in A$ tels que $p\neq 0$ et $q\neq 0$, $f(x,p)=f(y,q)$ si et seulement si $xq=yp$.

    ______________

    NB: une telle application existe si et seulement si $A$ est un corps. Par exemple dans $\R$ on peut poser $f(x,0):=42$ pour tout $x\in \R$, et $f(x,y):=y^{-1}x$ lorsque $y\neq 0$ ($y^{-1}$ désignant alors l'unique réel dont le produit avec $y$ vaut $1$). La vérification de l'axiome (*) découle alors de l'associativité du produit.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • @Abdallah de Bourgogne, @kioups j'ai bien compris les arguments pédagogiques, ça fait quand même drôle de voir que l'on enseigne les maths maintenant comme la physique, sans l'avantage de la physique qui permet de prévoir tous les cas pour un modèle donné.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • @nicolas.patrois c'est déjà un bon exemple pour montrer que l'on est obligé de lever la règle (la dérivée) mais qu'on laisse la mine sur la feuille. Après expliquer que lorsqu'il y a "trop" de points comme ça, la "notion" de "tracer la fonction sans lever le crayon" ne suffit pas parce que ce qui permet de tracer c'est la dérivée.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • @kioups, quelle édition? Sinon, je l'ai pris dans le manuel de 5e et non de 4e. Bien sur, plus on avance et plus les enfants sont grands, plus les définitions sont précises. Mais pour les 6e, on ne peut pas faire des jolies définitions, parce que les élèves ne connaissent pas encore le vocabulaire... et ils ont vue juste les ensembles et les entiers naturels (dans le manuel Lebossé).

    @nicolas.patrois,
    Aucune de ces deux définitions n’explique ce que c’est, sauf si tu as défini ce qu’est un quotient avant.
    Si, la première explique très bien et c'est accessible pour les 6e. "Un point est un point", pas besoin d'essayer de le définir comme le font les mathématiciens. La définition ne parle pas de quotient. D'ailleurs je ne comprends pas cette manie de vouloir en parler au collège/lycée et définir une fraction en se référant au quotient. Quelle est l'utilité pédagogique? On ne m'a jamais appris les définitions exactes au collège, même au lycée le langage était très accessible. Et pourtant, nous avons finalement un très bon niveau. Je n'ai eu aucune difficulté à apprendre les définitions exactes à l'université en France. Et j'ai un net souvenir, que pour moi c'était facile, alors que les camarades français galéraient.

    @Abdallah de Bourgogne
    je ne sais pas de quel niveau on parle, mais dire que la représentation graphique d'une fonction continue est traçable à la main sans lever le crayon me paraît être une excellente illustration visuelle de ce qu'est une fonction continue....
    +++

    @xax,
    Cela revient quasiment à confondre continuité et dérivation, ce n'est pas étonnant que d'après ce que j'ai pu lire on présente maintenant la dérivation avant la continuité.
    Pourquoi on confondrait cela?
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