Ils sont devenus fous

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Réponses

  • :-D Excellent! (:D Bravo à l'auteur de cette version $\beta$.
  • Il y a quelques pépites, c'est vraiment très drôle.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Bonjour,

    Je suis d'accord : un vrai talent d'insérer dans ce texte autant d'éléments de langage avec humour.

    Il faudrait un blog.
  • Ne riez pas, pour certaines propositions il ne s’agit aucunement de caricature dans la tête de certains.
  • Je n’ai rien compris au texte. :-D
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Le paragraphe 4, "déconstruire le benchmark" dit quelque chose de l'auteur de ce texte.
    (une ancienne "bête de concours" probablement)

    Par ailleurs, pour ce que j'ai compris de la réforme possible du CAPES: tester les gens sur leur aptitude à transmettre des connaissances et non plus seulement sur les connaissances eux-mêmes. Présenté comme ça cela ne me semble pas si choquant que cela.
    Il est vrai que l'Etat peine à recruter des prof' sur la simple évaluation de leur connaissances donc si on testait (mieux) en plus leur aptitude à transmettre des connaissances on ne voit pas bien ce que cela changerait à la crise des vocations et il y aurait le risque que cela soit un tour de passe-passe pour assouplir le contrôle des connaissances des candidats à ce concours possiblement.
    (Sur fond de: il est inconstitutionnel de graver dans la loi l'augmentation du traitement des enseignants si j'ai bien compris ce qui va encore plus faire fuir les candidats potentiels: travailler pour avoir une retraite misérable, il faut être vraiment motivé)
  • C’est rigolo parce que ne pas augmenter le point d’indice, ça fait dix ans que ça dure.
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            -- Schnoebelen, Philippe
  • Nicolas:
    L'indice n'augmente pas, mais un fonctionnaire gravit les échelons de la grille donc son salaire progresse tout de même en principe. (mais son traitement pourrait augmenter davantage si le gel du point cessait je suis bien d'accord).

    Savoir qu'on va avoir une retraite de m... ce n'est pas le meilleur moyen pour créer de la motivation me semble-t-il. :-D
  • Bonjour,

    @FDP : Parmi les pays de l'OCDE, le taux de remplacement en France est parmi les plus hauts. Parmi les retraités en France, le taux de remplacement dans la fonction publique est plus élevé que dans le privé. Parmi les fonctionnaires, les profs ont une retraite plus élevée.

    Donc, les retraités profs sont privilégiés (dans la fonction publique), parmi les privilégiés (retraités Français), parmi les privilégiés (dans l'OCDE).

    Qu'appelles-tu une retraite qui ne serait pas 'misérable ou de m...' pour un prof en France ?
  • Les profs n'ont pas une retraite plus élevée, ils ont juste un taux par rapport à leur salaire plus élevé.
    c'est du au fait qu'ils ont très peu de prime, primes qui ont souvent servi à revaloriser les salaires pour les autres.
    Donc taux plus élevé = salaire bloqué depuis des années.

    @ Fin de partie,
    on gravit des échelons, mais ceux-ci s'enfoncent progressivement avec l'inflation.
    c'est comme monter un escalier roulant à l'envers.
  • Fin de partie a écrit:
    L'indice n'augmente pas, mais un fonctionnaire gravit les échelons de la grille donc son salaire progresse tout de même en principe.

    Entre deux échelons (qui sont de plus en plus espacés en fin de carrière), le salaire rapporté à l’inflation baisse quand même. Par ailleurs, dans les échelons du milieu, le gain est faible quand on passe l’échelon.
    Donc non, il ne progresse pas des masses.
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            -- Schnoebelen, Philippe
  • Classique, l'idée du siècle : "tester les gens sur leur aptitude à transmettre des connaissances et non plus seulement sur les connaissances eux-mêmes".
    Sujet du mémoire de fin d'année : "Apprendre à l'apprenant à apprendre à apprendre".

    Demandons à Meirieu et ses copains qui ont obtenu des diplômes en "schiences de l'éducation".

    Normalement, là, on doit en trouver un qui demande un demi, des pistaches, et qui dit "faudrait payer les profs aux résultats". Magique, à partir de ce moment, il n'est plus utile d'ajouter une bûche pendant quatre heures, ça s'entretient tout seul.
  • L'image de gravir un escalier roulant qui tourne à reculons est bonne, ma foi.
    Tout dépend ensuite des vitesses du fonctionnaire et de l'escalator.
  • YvesM:
    Es-tu au courant qu'il y a une réforme des retraites qui va être votée au pas de charge à l'Assemblée nationale?
    Cette réforme va impacter les jeunes gens qui pourraient passer un concours pour devenir prof'*.
    Ce que tu décris est l'ancien monde, dans "le nouveau monde" les profs doivent capitaliser ou se payer une timbale à la fin de leur carrière pour faire la manche.:-D

    (je suggère aux nouveaux prof' d'apprendre à jouer d'un instrument pour doper le montant des dons quand ils seront dans la rue quand la retraite sera venue)

    *: la promesse d'augmenter les salaires ne peut pas être garantie par la loi sur la durée, semble-t-il.

    Dom:
    Je ne vois pas ce qu'il y a de choquant à vouloir tester certaines compétences, hors de la connaissance de la matière, d'un individu, qui veut devenir enseignant?
    Les diplômes ne sont pas nécessairement une garantie pour faire un bon prof'(ni de passer des concours qui ne testent que la connaissance de la matière à enseigner)

    Après, je me demande bien comment on peut tester ce qui ne relève pas des connaissances de la matière à enseigner.
    Mais ce n'est pas parce que je sèche sur la question que ce n'est pas du domaine du faisable.
  • Si, si, personne ne sait évaluer la capacité à être meilleur pour faire passer une notion. Sauf les enflures de ceux qui s’estiment légitimes pour le faire.

    L’idéologie dépasse les études, si pertinentes soient-elles, sur le sujet.

    La pensée unique (oui, oui, dans ce ministère, seuls les ministres valsent, pas les autres « travailleurs ») ou la bien-pensance prétend par exemple qu’il faut :
    -faire des groupes
    -éviter les classes de niveau
    -corriger en vert plutôt qu’en rouge
    -ne pas mettre un bonnet d’âne
    -ne pas mettre de note
    -demander l’avis des élèves
    -ne pas évaluer en temps limité
    J’ai encore dix mille items.

    C’est assez méchant mais on pourrait donner l’argument suivant : depuis qu’on parle de pédagogie et de « sa science », tous les indicateurs (qu'on peut juger légitimes ou illégitimes) sont à la baisse.
    Je dis « méchant » car il existe certainement d’autres paramètres. Nier ces derniers est un aveu de malhonnêteté intellectuel.

    ATTENTION : je ne prétends pas qu’il ne faut pas
    -faire des groupes
    -éviter les classes de niveau
    -corriger en vert plutôt qu’en rouge
    -ne pas mettre un bonnet d’âne
    -ne pas mettre de note
    -demander l’avis des élèves
    -ne pas évaluer en temps limité

    Par exemple : moi, Dom, je suis contre le bonnet d’âne.
    (Je le dis car on traduit très vite des propos sur ce forum....enfin certains intervenants davantage que d’autres...suivez mon regard...)

    Je dis que c’est tellement dépendant de la personne qui enseigne, des élèves (origines sociales, culturelles, etc.), du plan que le prof a choisi, de ce qu’il met en place en terme de « confiance disciplinaire ».

    Enfin : quand on évalue, on donne d’abord le même sujet à tout le monde.
    Là, les élèves ne sont pas les mêmes dans tous les bahuts, alors que vaut cette évaluation ?
    Et d’une promo à l’autre il peut exister de grands écarts.
    C’est comme juger un homme politique à son succès à une élection.
    Envoyons le « meilleur » homme de droite à Bagneux qu’on rigole.
    Envoyons la « meilleure » femme de gauche à Neuilly qu’on rigole.
    C’est quoi « être meilleur » ?

    Bref. C’est une connerie. Mieux encore, c’est absurde.
  • Dom:

    Mais en rejetant de facto, tester les gens sur leur aptitude à transmettre des connaissances et non plus seulement sur les connaissances eux-mêmes, ne fais-tu pas autre chose que de te réfugier dans une forme de bien-pensance toi aussi?
    (c'est ce que j'ai compris de ton précédent message)

    L'application d'une idée qui n'est pas absurde peut être catastrophique sans que cela remette en cause le fait que l'idée n'était pas si mauvaise que ça. :-D
  • Je croyais que l'oral du Capes servait à tester la capacité des candidats à faire passer des connaissances.
    On m'aurait menti ?

    Cordialement.
  • Gerard0:

    10 heures d'examens écrits, 2 heures devant jury. N'est-ce pas déséquilibré?
  • Fin de partie :
    Non, tu fais semblant...encore...
    Je dis que l’on sait tester les connaissances d’un candidat : on le fait.
    Le texte dit « ce n’est pas utile, si ça se trouve on peut très bien faire passer l’addition en n’y connaissant rien ».
    Là, si tu veux, il y a débat. On peut valider ou pas ce principe.

    Je dis qu’on ne sait pas tester si un candidat sait faire passer une notion ou pas.
    Mon argument :
    « Facile » tous ceux qui ont tenté de le faire ont proposé des choses qui ont échoué.
    « Plus pertinent » : il n’existe que des élèves différents, des profs différents et des interactions qui dépendent de davantage de paramètres que ce qu’en pensent les idiots qui en ont conclu « il faut arrêter de donner du travail écrit à l’école primaire, il faut arrêter de faire apprendre les tables de multiplications, il faut faire des groupes ».
    Allez, je veux changer mon propos en disant : pour l’instant personne n’a réussi à démontrer qu’il existe des personnes qui transmettent mieux que d’autres.
    Qui a la charge de la preuve ?

    Est-ce de la bien-pensance de dire « tout le monde peut enseigner différemment en fonction de ce qu’il est et en fonction de à qu’il il enseigne » ?

    Qu’on me définisse ce qu’est « un bon prof » d’abord avant de dire « il faut évaluer les profs ».


    Gérard :
    Je ne connais plus le format du CAPES de maths aujourd’hui.
    Dans les années 2000, non, il n’y avait pas d’épreuve pédagogique.
    Sauf à savoir coller le candidat sur les programmes (ce qui ne se faisait pas vraiment).
    Le candidat arrivait, présentait sa leçon ou bien ses exercices.
    S’il ne donnait que des exercices de 6e, il était recalé.

    Pour l’agrégation, aujourd’hui, rien de pédagogique non plus.
    Que ce soit l’interne ou l’externe.
    Le seul truc « nouveau » (mais ça commence à faire...) c’est l’épreuve (de l’externe) mascarade « agir en bon fonctionnaire » où il faut savoir répondre sur l’écologie, le féminisme, et d’autres choses assez convenues. Cette partie est sur très peu de point. Un zéro est-il éliminatoire d’ailleurs sur cette partie ?

    Dans d’autres matières ça semble un peu différent, même s’il faut « du niveau disciplinaire ».
  • FdP a écrit:
    10 heures d'examens écrits, 2 heures devant jury. N'est-ce pas déséquilibré?
    A toi de me le dire ...

    Mais pour avoir été jury d'oral (pas de capes), je peux te dire que pour 95% des candidats, on sait vite ce qu'ils vont faire professionnellement (c'était justement le but de l'oral que je jugeais).

    Et il est vrai qu'on a ensuite un an de stage pour conclure.

    Cordialement.
  • Gerard0 a écrit:
    Et il est vrai qu'on a ensuite un an de stage pour conclure.

    Un an de stage avec des vrais élèves qui servent de cobayes sans le savoir. B-)-
  • Dom a écrit:
    Le seul truc « nouveau » (mais ça commence à faire...) c’est l’épreuve (de l’externe) mascarade « agir en bon fonctionnaire » où il faut savoir répondre sur l’écologie, le féminisme, et d’autres choses assez convenues. Cette partie est sur très peu de point.
    Tu veux dire 0 point. L'épreuve n'existe plus depuis 2015.
  • Je suppose que ce site internet est à jour:

    http://capes-math.org/index.php?id=options

    Le format du concours ressemble assez à ce qu'il était quand je l'ai passé.
  • Ha ! Merci Guego.
    Bravo à ceux qui ont pris cette décision d’annuler cette mascarade.
  • Pour Yves M.
    Sais-tu que dans la fonction publique on ne cotise pas sur les heures supplémentaires, ni sur les primes. D'où le fait de prendre en compte, pour le calcul de la pension de retraite, les six derniers mois de salaire et d'établir le montant de la retraite.

    Concernant Meirieu. J'ai l'impression que la matière, science de l'éducation, a été crée pour lui et ses disciples. Rien de très scientifique mais avec un langage assez technique pour en donner de la consistance.
    Comment faisait-on pour apprendre, avant la didactique, la pédagogie différenciée.....etc??

    D'une part, mes parents n'ont pas fait d'études au dessus de la cinquième, pourtant ils ne font pas de fautes savent calculer un pourcentage, connaissent leur table etc....
    D'autre part, les instituteurs, professeurs sont plus diplômés qu'avant et les élèves moins instruits, c'est étrange!!!!
  • Géo a écrit:
    D'autre part, les instituteurs, professeurs sont plus diplômés qu'avant et les élèves moins instruits, c'est étrange!!!!

    Je ne vois pas ce qui a d'étrange vu qu'on ne tire pas au sort parmi la population pour décider qui sera instit/prof, ou pas.
  • FdP,

    pourquoi toujours dire le contraire d'autres, au lieu d'essayer de réfléchir à ce qu'ils disent ? Tu devrais arrêter ce comportement trollesque.

    Cordialement.

    NB : Si tu ne veux pas troller, évite de dire que je me trompe ;-)
  • Gerard0:

    Formellement je n'ai pas écrit le contraire de ce que tu as écrit. J'ai précisé ton propos qui me semblait incomplet. B-)-
  • Pourquoi interpréter le reproche de Gérard comme le concernant personnellement ? N'est-ce pas plutôt ta réaction à geo qu'il a en vue ?

    Bon dimanche.
  • Félix:

    Quand on commence par écrire le pseudo de quelqu'un dans un message on s'attend à ce que ce qui suit soit un message en direction de cette personne, non? B-)-
  • Oui, justement.
    Félix a écrit:
    ta réaction à geo

    Mais Gérard dira lui-même ce qu'il en est, s'il le souhaite.
  • Félix:

    Comme Gérard0 ne précise pas ce dont il parle j'ai cru qu'il faisait référence à ceci:

    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1929750,1930052#msg-1930052

    Pour le message de Geo: le procédé consistant à mettre en relation des constats et à laisser au lecteur le soin de faire des liens (de cause à effets ou autres) c'est un vieux truc qui est (aussi) utilisé par les conspi' et qui a le don de m'exaspérer.
    (je suis sûr que j'ai dû y avoir recours à l'insu de mon plein-gré à l'occasion mais j'évite ce procédé)
    En général, la phrase se finit par: comme c'est bizarre !
  • Non, non, FdP a bien interprété mon message. Simplement, sa précision dit qu'il ne faut pas lire ce qu'il écrit, mais autre chose ??? A ce niveau, je ne comprends plus ! D'autant que maintenant il parle d'autre chose.
    "... c'est étrange"
    "Je ne vois pas ce qui a (sic) d'étrange .."
    Si ce n'est pas dire le contraire, je suis le pape.

    FdP, tu te comportes vraiment comme un troll.
  • Gérard0:
    objectivement rajouter quelque chose à ton propos n'était pas le contredire.
    (le rajout avait un sens pour moi si tu peux le comprendre)

    Ici, on aime bien corriger les fautes d'orthographe mais quand quelqu'un utilise des grosses ficelles de sophistes c'est mal vu de le lui faire remarquer même gentiment et poliment.
    Il ne me semble pas que j'ai été agressif. Je n'ai pas commencé ma phrase par un "tu racontes n'importe quoi" tonitruant.
  • FDP
    Disons que j'attends peut être des réponses....
  • FDP
    Juste pour dire que la carte n'est pas le territoire.
    Ce n'est pas parce que je mets "c'est bizarre" que tu peux en déduire ce que tu veux.
  • Geo a écrit:
    Ce n'est pas parce que je mets "c'est bizarre" que tu peux en déduire ce que tu veux.

    Ce n'est pas ce que j'ai fait. J'ai pris en considération ce que tu avais écrit avant "c'est étrange".

    Puisque je parle de ça et que tu m'en fais grief, me semble-t-il:
    Geo a écrit:
    D'autre part, les instituteurs, professeurs sont plus diplômés qu'avant et les élèves moins instruits, c'est étrange!!!!
    Dis moi, si tu veux bien, le lien que tu établis entre "les instituteurs, professeurs sont plus diplômés" et "les élèves moins instruits".
    parce que je ne l'ai pas vu dans ton propos.

    Par ailleurs, tu écris:
    Geo a écrit:
    Concernant Meirieu. J'ai l'impression que la matière, science de l'éducation, a été crée pour lui et ses disciples.
    Wikipedia a écrit:
    La municipalité de Bordeaux crée le premier cours universitaire de pédagogie dans une Faculté de Lettres, en 1882. Il faudra attendre 1883, où Jules Ferry crée un cours de science de l'éducation à la Sorbonne. La première chaire de pédagogie est créée à la Sorbonne. Elle est notamment occupée par Henri Marion, Ferdinand Buisson ou encore Émile Durkheim. Elle est supprimée en 1917, à la mort de Durkheim

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Sciences_de_l'éducation#Naissance_d'une_discipline_universitaire

    Je ne suis pas diplômé en sciences de l'éducation mais je me doutais bien qu'on n'avait pas attendu les années 60/70 pour essayer de faire une science ce qui concerne l'enseignement.
  • Sept propositions pleines de bon sens. Et puis, il ne nous reste plus rien, alors tout est bon à prendre. Pour fêter cette ouverture je propose une petite chanson.
  • Par plus diplômé j'entends mieux préparer en pédagogie ou autres sciences qui font que l'on sait mieux enseigner.

    Avoue que c'est étrange quand même! Un instit dans les années 80 devait avoir un bac seulement pour passer le concours et maintenant un master, or dans les années 80 on formait mieux les élèves puisqu'ils savaient lire écrire et calculer que maintenant. Je n'ai pas de réponse, mais quand je vois mes enfants ce qu'ils font en primaire et moi ce que je faisais en primaire je me pose des questions. Il faut savoir que dans le collège où j'enseigne il y a des enfants de sixième qui ne savent pas lire.

    Je me pose des questions sur la façon dont on enseigne maintenant avec le développement de la pédagogie actuelle alors qu'il y a trente ans il n'y avait pas toutes ces théories, méthodologies et autres liées à la pédagogie.
  • Tu as un élément de réponse :
    En 6e t’en as qui ne savent pas lire (qui confondent encore le K et le Q, le C et le S, je ne parle pas de dys, bien entendu, mais des élèves diagnostiqués négatifs).
    Alors que peut faire le prof qui a ces 6e là, est-ce ça ne retarde pas un peu ?

    Mais en CP, qu’ont-ils foutu ?
    Et bien certains enfants n’étaient pas encore propre ou ne parlaient/comprenaient pas le français.
    Alors ça retarde « un peu » les autres.

    À tous les étages, il faut « différencier » personnellement, c’est chaud !
    Et surtout NE PAS faire des classes de niveau (bouhhhhhh....).
    Ajoutons une défaite de l’autorité aussi...(moi je mise là-dessus).

    Les profs des années 80 n’auraient pas fait mieux.
    C’est le jeu ma pauv’ Lucette.
    Tu ne te rends pas bien compte de la richesse de la mixité, du relèvement par le haut grâce aux meilleurs sur les moins bons.
    Haaaaa, qu’est-ce que c’est beau la théorie.
  • Geo:

    Tu énonces un tissu de trucs que tu présentes comme des faits et tu postules, me semble-t-il, qu'il y a un lien entre tous ces trucs.
    Peut-être que c'est le cas, mais ce que tu dis n'est qu'une interrogation pas une démonstration.
    Peut-être que si on avait continué à recruter les instits' au niveau bac cela n'aurait pas modifié ce que tu crois constater.
    (J'imagine qu'on n'a aucun moyen de le savoir puisque on a cessé de le faire depuis longtemps)

    (est-ce que tous ces satellites au dessus de nos têtes ne détraquent-ils pas le temps qu'il fait?
    c'est au moment où il y en a un grand nombre au dessus de nos têtes qu'on s'aperçoit que le climat fout le camp.
    Je pourrais ajouter la phrase: Que c'est bizarre ! B-)- )

    Pardon de me répéter ce n'est pas parce qu'on écrit une liste de faits, ou ce qu'on considère comme étant des faits, qu'on montre qu'il y a un lien (de causalité par exemple) entre eux.

    PS:
    Je n'ai rien à gagner dans ces querelles.
  • FDP il n'y a pas de querelle je ne démontre rien je fais un constat et je m'interroge et je n'ai pas de réponse ni de solution.

    Mais cela m'inquiète. Et je ne suis pas sûr que de nous demander des efforts de différentiation d'être de plus en plus pédagogue etc puisse permettre un changement.
  • geo a écrit:
    Un instit dans les années 80 devait avoir un bac seulement pour passer le concours

    Puis il avait trois ans de formation.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Bonjour,

    @Dom :
    > Tu ne te rends pas bien compte de la richesse de la mixité, du relèvement par le haut grâce aux meilleurs sur les moins bons.

    C’est la première fois que j’entends cette théorie du ruissellement dans ce contexte.

    Ton propos est-il purement sarcastique ou une telle théorie existe-t-elle ? Qui la défend ?
  • Je ne sais pas s'il existe une théorie de ruissellement intellectuel, mais je me souviens d'avoir lu il y a longtemps un article dans une revue de vulgarisation scientifique qui disait que lorsqu'on est en compétition contre des gens un peu meilleurs que soi, cela a un effet stimulant, mais cet effet stimulant disparaît lorsque les concurrents sont d'un niveau très supérieur.

    Autrement dit, on se motive lorsqu'on a un but pas trop lointain à atteindre, mais on se décourage si la tâche semble nécessiter trop d'efforts.
  • @Dom:

    on constate une vérité triviale que j'ai déjà exposé dans de longs pavés :-D : un cours avancé nécessite que ceux qui le suivent, en aient les prérequis, sinon ça ne marche pas. C'est un fait de la nature, si on veut.

    Si on admet des participants à un tel cours, sans qu'ils aient les prérequis, il peuvent se passer 2 choses:
    - on fait le cours comme prévu, et ils sont largués (et puis, frustrés, maltraités, malheureux, ... )
    - on refait le cours des prérequis, et on ne fait pas le cours prévu.

    Il ne faut donc pas admettre des personnes n'ayant pas les prérequis, à un cours qui en a besoin. C'est simple comme bonjour.

    Il faut donc bien des "examens sélectifs" à plusieurs étages. Ces examens donnent un but, motivent à travailler, et protègent le cours au-dessus. Il ne faut pas que ce soient des sélections élitaires, mais juste sur les prérequis. Quand on ne sait pas lire, on n'entre pas en 6ième. Il faut refaire l'apprentissage de la lecture jusqu'à ce que ça marche, ça ne sert à rien d'aller en 6ième.

    On ne peut pas travailler avec des échéances à 10 ans, c'est trop loin.

    On ne peut pas décréter qu'un fait de la nature soit "asocial", ça ne le fait pas disparaître.
  • YvesM,

    Tous « les » profs entendent ce discours dès que l’un d’entre eux osent proposer des classes de niveaux.

    Même en cherchant, je n’ai jamais trouvé d’études sérieuses sur ce sujet.
    J’ai surtout l’impression qu’on avait une idéologie et que si de telles études existent alors elles avaient été menées afin d’avoir la bonne conclusion.

    De mon point de vue, en excluant les problèmes de comportements.
    1) la classe des bons va avancer.
    2) la classe des très faibles va avancer.

    Pour chacune on trouvera des moins bons et des plus forts mais dans ce cadre la différence n’est plus telle que parler aux uns est excluant pour les autres. Et vice versa.
  • Patrick123 a écrit:
    Il ne faut donc pas admettre des personnes n'ayant pas les prérequis, à un cours qui en a besoin. C'est simple comme bonjour.

    J'avais bien compris dès le début après tout. :-D
  • @JLT: je crois que la compétition serrée est motivante et stimulante, c'est tout. Pour que ce soit le cas, il faut qu'il y ait des petites différences, pas des grosses. Si la différence est petite, et on est "un peu à la traîne" on peut croire qu'en augmentant ces efforts, on rattrape le peloton, et si on est "un peu à l'avance" on sent quand-même qu'il ne faut pas trop lâcher ou on va perdre sa place dans la tête du groupe. Donc oui, dans un groupe avec des petites différences, la pression du groupe garde les bons, bons, et stimule les un-peu-moins-bons.

    C'est l'inverse dans un groupe avec de grandes disparités. Si on est loin devant, on va se la couler douce ; et si on est loin à l'arrière, on abandonne, c'est sans espoir. Tout le monde y perd.

    Le fait d'avoir enlevé les "notes" car elles étaient trop "insultantes" quand elles étaient "mauvaises", est effectivement la "solution" pour essayer de limiter la casse quand le groupe est trop hétérogène, et pour espérer de casser justement, que le bon s'endorme, et le mauvais abandonne, en ne lui disant pas et en espérant qu'il ne le saura pas (ou dans 10 ans).

    La compétition dans un groupe trop hétérogène tue aussi bien les bons que les mauvais. La compétition dans un groupe relativement homogène stimule tout le monde.
  • @ FdP bien :-D

    "ne pas admettre dans un cours que tu ne pourras pas suivre" n'est pas nécessairement "exclure". C'est "exclure de ce cours-là" pour la bonne et simple raison que la personne ne va pas pouvoir suivre et/ou faire en sorte que le cours n'ait pas lieu comme prévu. Cela n'empêche pas de lui permettre de suivre, justement, un cours où elle apprend les prérequis en question. C'est donc une autre question.

    Comme je disais avant: si tu n'as pas ta deuxième étoile, tu ne peux pas suivre le cours de troisième étoile en ski. Tu n'es pas exclu: tu peux t'inscrire chez les flocons. Tu y apprendras mieux, tu ne gêneras pas, et le cours de troisième étoile peut avoir lieu, ainsi que celui des flocons.

    Si tu ne sais pas lire, il ne faut pas entrer en 6ième, il faut aller apprendre à lire. C'est mieux pour tout le monde.

    Si tu ne sais pas faire du vélo, il ne faut pas s'inscrire dans un cours de VTT. Il faut aller apprendre à faire du vélo. Si tu ne sais pas nager, il ne faut pas s'inscrire dans un cours de natation synchronisée, il faut aller apprendre à nager.

    Simple comme bonjour, donc.
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