Quel parcours conseiller

Bonjour,

Que conseiller à un élève avec un profil un peu particulier :

il est très indépendant en math:
- en cours il n'écoute pas le prof de math, il lit le cours dans le bouquin car cela lui permet d'aller beaucoup plus vite.
- quand il a fini de lire le cours, il sélectionne les exos lui-même dans le bouquin et les fait.
- quand la prof passe aux exos, il fait ceux de la prof, tout en continuant de faire des exos supplémentaires
- en perm, quand il a le temps, il prend un livre maths collection prépa sciences pour faire des exos plus durs.

Globalement il a de très bons résultats en math, phy et nsi (entre 17 et 18), mais il n'est qu'en 1ère donc pas forcément représentatif. Par contre moyen en Français. Assez-bon en Anglais

Ce qui l'intéresse c'est les mathématiques et l'informatique (pas du web, plutôt de l'algorithmique). C'est ce qu'il veut faire.
MAIS : je ne le vois pas du tout en cpge (à la rigueur dans la nouvelle MPI ?)

Que lui conseillerez-vous comme parcourt alternatif à la cpge ?

Merci !

Réponses

  • C'est le profil idéal pour une fac de maths, avec éventuellement un complément CUPGE.
    Il aura ainsi du temps pour approfondir les sujets qui lui plaisent le plus.
  • Je corrige : il y a une CUPGE à Grenoble à côté d'ici.

    Mais en CUPGE, il faut faire de la physique aussi. Du coup j'ai du mal à voir l'intérêt par rapport à une CPGE.
  • Finalement, ce n'est pas très clair, sur parcoursup pas de CUPGE à Grenoble.

    Mais une prépa intégrée pour polytech qui est une école qui dépend de la FAC.
    (cours de licence + cours supplémentaires dans les locaux de polytech).

    J'ai l'impression que la CUPGE de Grenoble est devenu la prépa intégrée de Polytech. Mais du coup, est-ce que c'est intéressant ?
  • Il faut peut-être aussi regarder ce qu'il veut faire comme métier plus tard...
  • Il sait déjà que cela doit toucher les maths ou l'info ou les deux.

    Du coup, on pourrait penser à du machine learning, de la modélisation...
    Mais il me semble que c'est un peu tôt pour en parler.
  • Je dis ça, parce que mon fils aîné qui avait un profil maths/physique plutôt prononcé, ne se voyait pas travailler "derrière un ordi dans un bureau, surtout pas comme salarié" et certainement pas enseignement/recherche et il fait médecine, car il se projetait plus dans ce genre de métier que dans la plupart des métiers ingé/matheux, alors qu'il aurait largement préféré des études matheuses que les études de médecine, pour le contenu même.
  • Si cet élève est vraiment fort (mais pourquoi a-t-il 17-18 et pas 19-20 ? pourquoi choisit-il ses exos au lieu de les faire tous ?), il a intérêt à intégrer une école normale (salaire + encadrement stimulant). Ça peut passer par une classe prépa, une préparation au concours prépa depuis l'université, ou bien les concours universitaires.

    Quoi qu'il arrive, qu'il fasse preuve d'autonomie en première suggère que la voie est moins décisive que pour d'autres, à condition de ne pas perdre la motivation en route.

    Au passage, faire de la physique, ce n'est pas du temps perdu pour comprendre les mathématiques, au contraire. On y voit plus de raisonnements qualitatifs (que dans les mathématiques de début de post-bac au moins), des concepts à l'œuvre immédiatement sans la carapace formelle qui les obscurcit (dérivation dans des situations rock'n'roll et changements de repère en mécanique, intégration en électrostatique, fonctions à plusieurs variables en thermodynamique...), des calculs (au moins à une époque). Il y a par ailleurs des domaines de recherches à l'interface des deux disciplines.
  • S'il est réellement autonome, la fac de math semble tout indiquée, après, il pourra passer les seconds concours des ENS s'il est toujours au niveau à ce moment là. Mais s'il a besoin encore de quelqu'un derrière pour le stimuler, la fac peut être le pire choix.

    Quoi qu'il arrive si effectivement il torche ce qui est fait en cours et a le temps d'aller faire des trucs plus durs, il faudrait lui faire faire le programme de terminale en avance, et commencer à lui passer des polys de maths plus avancées, pour qu'il voit à quoi ça ressemble (théorie des ensembles, structures algébriques, EV). Autant qu'il ne perde pas son temps à tourner sur les "exos types" du lycée qui sont tous les même.

    S'il aime l'informatique un peu théorique, il peut essayer d'apprendre un langage fonctionnel comme Haskell, ça lui fera une occasion de découvrir la théorie des catégories.
  • Pourquoi pas une double licence maths/info ?
  • Patrick123 écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1934500,1934654#msg-1934654
    [Inutile de recopier un message présent sur le forum. Un lien suffit. AD]

    Je fais tout pour lui ouvrir l'esprit. Entre autre je lui ai parlé des professions médicales et paramédicales (médecin, ergothérapeute, psychomotricien...)
    Mais bon, il sait ce qu'il veut faire...
  • Math Coss écrivait:
    > Si cet élève est vraiment fort (mais pourquoi a-t-il 17-18 et pas 19-20 ?

    Les notes sont tellement dépendantes des professeurs :)
    Dans ma terminale C à l'époque, personne n'avait plus de 15 à une interro et pourtant un élève a fait ENS ULM.
  • Bonjour,
    En effet. J'ai un ami qui a majoré le concours général de maths et qui avait environ 17 de moyenne en maths au lycée.
  • Chat-maths écrivait :
    > il faudrait lui faire faire le programme de terminale en avance, et commencer
    > à lui passer des polys de maths plus avancées, pour qu'il voit à quoi ça ressemble (théorie
    > des ensembles, structures algébriques, EV). Autant qu'il ne perde pas son temps à tourner sur
    > les "exos types" du lycée qui sont tous les même.

    Là on se prend le mur de la réforme du lycée... Un élève sérieux de 1ère qui prend des spécialités scientifiques et qui a des facilités pour cela va passer son temps à faire... de l'HG, du Français, de l'enseignement scientifique (ça prend plus de temps à apprendre que la spécialité physique car le cours ne présente aucune cohérence et est approximatif)...

    Par exemple, avant en HG, on travaillait sérieusement tout au long de la 1ère et Terminale. Puis on révisait les cours de l'année de Terminale dans les 3 dernières semaines libres avant le bac

    Maintenant, tu as 3 épreuves en HG (appelées E3C) dont deux en premières, donc tu passes ton temps à réviser l'HG alors qu'en même temps tu continues d'avoir cours.
  • Cet élève m’a l’air assez indépendant, est-ce qu’il a sollicité des conseils ?
  • C'est le genre de profil parfaitement adapté à l'Université, s'il veut faire une école après il aura le même rang que s'il s'était fait taupin, avec plus de liberté pour travailler ce qu'il aime et une vie sociale plus épanouie (surtout s'il à du mal à dormir sur le ventre ...).
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • J'arrive après la bataille.

    Pourquoi demander à un élève qui désire apprendre les math le métier auquel il se destine ?

    L'éducation nationale aurait-elle cédé le pas à l'orientation nationale ?

    A un élève qui ne sait pas quoi faire, on peut toujours demander à quel métier il se destine, mais si, à un élève qui veut apprendre, on demande quel métier il veut faire, il ne faut pas s'étonner que les élèves nous demandent à quoi va leur servir ce qu'on enseigne, laissant ainsi aux seuls héritiers la joie d'apprendre pour le plaisir d'apprendre, et renforçant tous les autres dans l'idée que la connaissance est inutile, voire contre productive. Relisons donc tous Bourdieu.

    Amicalement

    Volny DE PASCALE
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