Ginette ou EPFL ?

Bonjour à tous, mon professeur de mathématiques m’a recommandé ce site, peut-être qu’il me reconnaîtra :)
Je m’adresse à vous aujourd’hui, car je fais face à un choix qui s’avère d’une complexité absolue.
J’ai reçu une proposition d’admission à Ginette en MPSI l’année prochaine, bien que je sois sûr que c’est là ba que j’irais si je dois rester en France, j’hésite fortement avec l’EPFL.
Ce sont deux formations de très grande qualité et je suis persuadé qu’où que j’aille, je ne baisserai pas les bras et je donnerai tout.
D’un côté j’ai une prépa, je suis entouré de têtes, encadré, poussé au travail et j’obtiens en deux ans un énorme bagage théorique et éventuellement une excellente école d’ingé française.
D’un autre j’ai une université, avec une première année difficile mais pas insurmontable, où je choisis dès le début ce que je veux étudier (systèmes de communication/informatique) tout en continuant les maths et la physique (mes matières préférées) et en abandonnant le français, la philo et la chimie entre autres (ce qui m’arrangerait).
Ce qui m’embête c’est de dire non à Ginette, je me suis toujours dit « c’est cool si je suis admis » sans jamais m’autoriser à penser plus loin.
Je me projetais bien en Suisse, apprendre à vivre seul etc…
J’ai une envie d’entreprendre qui me pousse à toujours rester actif et mener des projets (que je devrais freiner si je choisis la prépa).
Je me demande aussi ce que vaut l’EPFL face à l’X ou Centrale, les classements internationaux placent l’EPFL bien devant…
Pour moi, travailler à l’étranger est presque une évidence donc je cherche à savoir ce qui sera le plus reconnu. Si je choisis Ginette et que par miracle (et surtout beaucoup de travail) j’atteins l’X je ne serais pas un peu obligé de travailler à Paris plus tard si c’est pour faire carrière ?
J’ai aussi peur de ne pas être à la hauteur des autres à Ginette, je ne suis pas surdoué, j’ai aucune avance sur le programme…
Et je sais que c’est idiot, mais j’ai peur d’en décevoir certains en refusant Ginette…
Je fais donc appel à vous, qu’en pensez-vous ? Il y a-t-il des (anciens) élèves des deux établissements qui pourraient me donner leurs avis ?
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Réponses

  • Bonjour,
    Je ne suis allé ni à Ginette ni à l'EPFL, mais je peux quand même donner quelques petites remarques.
    Si je choisis Ginette et que par miracle (et surtout beaucoup de travail) j’atteins l’X je ne serais pas un peu obligé de travailler à Paris plus tard si c’est pour faire carrière ?

    Je ne pense pas. Il me semble qu'il y a des polytechniciens qui travaillent partout dans le monde.
    J’ai aussi peur de ne pas être à la hauteur des autres à Ginette, je ne suis pas surdoué, j’ai aucune avance sur le programme…

    Ne t'inquiètes pas. Si tu as été admis, c'est que tu as le niveau. Et même si quelques élèves ont pris un peu d'avance sur le programme, au bout de quelques mois, cette avance ne sera plus visible (je parle de ce que j'ai vu à LLG).
    Et je sais que c’est idiot, mais j’ai peur d’en décevoir certains en refusant Ginette…

    Choisis en fonction de tes souhaits. Si la prépa ne te tente pas par exemple, mieux vaut ne pas y aller. Ça demande beaucoup de travail, donc si on y va à contrecœur, difficile de trouver la motivation.
    Ma prof de terminale m'avait parlé d'un de ces anciens élèves qui était allé à Ginette en MPSI et qui l'a quitté en deuxième année pour faire sa MP à Descartes (prépa à Tours) ! Il n'avait pas aimé l'ambiance je crois (même si à part ça j'ai toujours entendu du bien de l'ambiance à Ginette).
    Je me demande aussi ce que vaut l’EPFL face à l’X ou Centrale, les classements internationaux placent l’EPFL bien devant…

    Il faut prendre les classements internationaux avec des pincettes. Ils comparent des établissements difficilement comparables et choisissent des indicateurs dont la légitimité est controversée (ils favorisent notamment grandement les établissements qui suivent le modèle anglo-saxons). Par exemple, Princeton et l'ENS Ulm ont 30 places de différence dans le classement des universités en maths, alors qu'elles ont formé autant de médailles Fields, une dizaine chacune.
  • @LycéenLambda, si je comprends bien, tu aimerais bosser en informatique. Dans ce cas, il vaut mieux faire l'EPFL. La première année sera plus dure qu'à Ginette, parce que le programme est plus poussé. Et même si on n'est pas en informatique, les programmes de la section maths et la section physique d'EPFL sont beaucoup plus intéressants que les programme de MPSI + 2e année de prépa. Et en plus ce n'est pas une université française. Tu seras entouré par des meilleurs élèves et les profs ont en général un bon niveau pédagogie. En tout cas le frère d'une amie est à EPFL dans la section que tu envisages et il est super content.
    Je me demande aussi ce que vaut l’EPFL face à l’X ou Centrale, les classements internationaux placent l’EPFL bien devant…
    Parce que c'est meilleurs :-P Si tu ne vises pas les postes de PDG en France, tu n'as rien à perdre à faire l'EPFL. Si tu veux bosser à l'étranger, c'est mieux l'EPFL.
    J’ai aussi peur de ne pas être à la hauteur des autres à Ginette, je ne suis pas surdoué, j’ai aucune avance sur le programme…
    Les gens en avance sur le programme ne sont pas les surdoués, ils ont tout simplement eu la chance de faire plus. Les surdoués se compte sur les doigts. Et étant donné un certain laisser-aller du système français, pas mal de surdoués ne sont jamais détectés par le système.
  • @calli
    Choisis en fonction de tes souhaits. Si la prépa ne te tente pas par exemple, mieux vaut ne pas y aller. Ça demande beaucoup de travail, donc si on y va à contrecœur, difficile de trouver la motivation.
    Il n'y a pas que la prépa qui demande beaucoup de travail. L'université aussi, voire d'avantage puisque seule 1e année est facile et les 4 autres il faut beaucoup travailler et être autonome. En tout cas beaucoup beaucoup plus que dans les écoles. C'est cool que tu as été en prépa, mais évite les clichés sur les non-prépa.
    Il faut prendre les classements internationaux avec des pincettes. Ils comparent des établissements difficilement comparables et choisissent des indicateurs dont la légitimité est controversée (ils favorisent notamment grandement les établissements qui suivent le modèle anglo-saxons). Par exemple, Princeton et l'ENS Ulm ont 30 places de différence dans le classement des universités en maths, alors qu'elles ont formé autant de médailles Fields, une dizaine chacune.
    ENS Ulm est un petit cercle fermé, ultra petit. Pour les nombres des médailles Fields c'est "comparable", mais pour les nombres des mathématiciens brillants, Princeton a formé plus de monde. Et les élèves des ENS suivent les cours à la fac avec les étudiants de la fac... Alors comment comparer? Et il ne faut pas compter le nombre des médailles par l'établissement, mais regarder combien d'établissements contribuent. Par exemple les russes ont une médaille en moins. L'alma-mater est varié, il n'y a pas qu'une seule université. Si tu prends les olympiades de maths, tu verra aussi, que les élèves français viennent presque toujours de LLG, alors que les élèves russes, chinois, américains etc. ils viennent de partout.
  • Ce qui m’embête c’est de dire non à Ginette, je me suis toujours dit « c’est cool si je suis admis » sans jamais m’autoriser à penser plus loin.

    C'est plutôt rare quelqu'un qui fait une analyse posée comme tu l'as fait même sur ce forum.
    Je me projetais bien en Suisse, apprendre à vivre seul etc…
    J’ai une envie d’entreprendre qui me pousse à toujours rester actif et mener des projets (que je devrais freiner si je choisis la prépa).

    Après avoir lu cela, il est clair que tu n'as pas envi de la prépa...
  • vorobichek a écrit:
    Il n'y a pas que la prépa qui demande beaucoup de travail. L'université aussi, voire d'avantage [...]. En tout cas beaucoup beaucoup plus que dans les écoles. C'est cool que tu as étais en prépa, mais évite les clichés sur les non-prépa.

    Je n'ai pas mentionné les "non-prépa" :-S. Je dis juste qu'on bosse beaucoup en prépa. Puisque tu fais la comparaison, j'ai toujours entendu dire qu'on bosse en moyenne plus en prépa qu'à l'université. C'est ce que m'a dit un ami qui est allé en université aussi. Mais je n'ai pas vérifié par moi-même puisque je n'y ai pas étudié.

    Pour les classements d'établissements, je ne souhaite pas en parler plus dans la présente discussion car c'est fortement susceptible de la faire dévier de son sujet initial. Tu peux ouvrir une autre discussion, si tu veux.
  • Et parmi ces établissements, lesquels font leurs cours en présence à la rentrée ?
  • Bonjour,

    Il me semble que tes meilleures chances d'avoir une Grande Ecole puis de travailler à l'étranger - autrement dit une formation et un diplôme qui ouvrent des opportunités - sont avec Ginette. Tu vas en chier comme tout le monde mais tu auras une Grande Ecole comme tout le monde.

    Avec EPFL c'est plus aléatoire. Il est plus difficile de se motiver et de travailler comme un con pendant deux ans.

    Que gagnes-tu avec EPFL vs. Ginette ? Je ne vois pas.
    Que perds-tu avec EPFL vs. Ginette ? Un encadrement de travail qui a fait ses preuves.

    Le choix est important. Ne te trompe pas.


    * le classement international est hors sujet : c'est comme comparer la couleur des murs des couloirs.
  • Yves un diplôme de l'EPFL donne autant et même plus d'opportunités à l'étranger, surtout que l'EPFL est connu mondialement, alors que les écoles d'ingénieurs françaises sont très peu connues à l'étranger.
  • Bonjour LycéenLambda.

    Attention aux idées reçues : "... j’atteins l’X je ne serais pas un peu obligé de travailler à Paris plus tard si c’est pour faire carrière ?"
    Mon neveu, bon élève de lycée, a fait polytechnique, puis a travaillé pour Yahoo puis Google en Californie. Sa femme faisant une thèse à Lausanne (tiens !!) en biologie, il a quitté les USA et a trouvé du travail à Lausanne dans la foulée. Un de ses camarades de promo que je connais fait sa carrière chez Michelin (pour l'instant) et travaille à Tours.

    Il n'y a pas que Paris pour un bon professionnel.

    Autre chose :
    "je suis entouré de têtes, encadré, poussé au travail et j’obtiens en deux ans un énorme bagage théorique et éventuellement une excellente école d’ingé française. " Pas que des têtes, et "énorme bagage théorique" est à relativiser, car c'est essentiellement le programme des concours, pas des connaissances théoriques générales. Mais c'est sûr que si tu dois être "poussé au travail", c'est le bon endroit.
    Cependant, à l'EPFL, tu obtiendras aussi un énorme bagage théorique et tu seras déjà dans l'équivalent d'une grande école d'ingé française.

    Cordialement.
  • @aléa, les deux se feront à distance à mon avis. Reste à savoir comme est organiser le reste. L'EPFL a l'air de mieux gérer cela, en tout cas il font un travail d'équipe et il n'y a pas que la préparation des cours. Je peux demander les détails au frère de l'ami.

    @Calli
    Je dis juste qu'on bosse beaucoup en prépa.
    Pourquoi le préciser alors? On bosse beaucoup quand on fait des études supérieur. Il n'y a pas d'exception. Je ne connais pas des endroits où on peut ne pas bosser et avoir l'année. Mais je trouve que le rendement est plus optimal en prépa scientifique (si on compare à la Licence science en France) parce que le niveau de pédagogie et d'encadrement est meilleur. Pour les prépa ECE/ECS et fac gestion/économie, c'est une autre histoire.
    Puisque tu fais la comparaison, j'ai toujours entendu dire qu'on bosse en moyenne plus en prépa qu'à l'université. C'est ce que m'a dit un ami qui est allé en université aussi. Mais je n'ai pas vérifié par moi-même puisque je n'y ai pas étudié.
    J'ai aussi entendu dire.. par les gens qui ont fait la prépa. :-P En master 1 on a eu des gens qui ont réussi à rester la nuit dans le bâtiment... pour ne pas perdre le temps dans les transports. :-D Je n'ai pas fait la prépa science/fac science, j'ai fait l'université éco-gestion et Dauphine (qui est un peu comme la prépa). Je "bossais" plus à Dauphine si on compte le nombre d'heures, mais le rythme et la façon était imposé. Et cette façon n'était pas très efficace. En tout cas j'ai plus appris en m'organisant librement à la fac tout en gagnant une dizaine d'heures par semaine.
  • ...tu n'as pas envie de la prépa...
  • @Yves,
    Avec EPFL c'est plus aléatoire. Il est plus difficile de se motiver et de travailler comme un con pendant deux ans.
    L'encadrement n'est pas exactement comme en France. Ce n'est pas la fac française! Les profs ne sont pas embauché que pour faire la science. Et tu ne peux pas redoubler. Si tu ne te motives pas, tu es viré très rapidement sans la possibilité de refaire. Et tu oublies que @LycéenLambda veut faire l'informatique. Ces deux années à EPFL seront une grosse avancé par rapport à la prépa MPSI et dans la filière de computer science c'est important. Regarde les cours :
    1e année
    2e et 3e
    ;-)
  • Si tu choisis l'EPFL, tu commenceras tout de suite à étudier l'ingénierie. La vie en Suisse est chère.

    Si tu choisis la GPGE dans un grand lycée, tu apprendras à connaître tes limites en termes de capacités de travail. La vie à Paris est chère.

    Dans les deux cas, tu commenceras ta vie professionnelle à peu près en même temps.
  • Merci @Calli pour tes réponses. Elles me permettent d'y voir un peu plus clair. Ce qui est sûr c'est que ces deux formations sont exigeantes et je me sens prêt à faire l'effort demandé. Ce sont deux systèmes bien différents il faut "juste" que je trouve lequel est le mieux pour moi.
  • philou22 : Ginette est à Versailles, dans un internat. Mais le prix de la formation est cher, donc on en revient finalement à ce que tu dis.
    LycéenLambda a écrit:
    Ce sont deux systèmes bien différents il faut "juste" que je trouve lequel est le mieux pour moi.

    C'est ce que je pense aussi. :-)
  • C'est plutôt rare quelqu'un qui fait une analyse posée comme tu l'as fait même sur ce forum.
    Cela fait quelques jours que je passe toutes mes journées à y réfléchir, le message sur le forum m'a permis de mettre des choses au clair de mon côté aussi. Dans tous les cas, merci à vous tous.
    Après avoir lu cela, il est clair que tu n'as pas envie de la prépa...
    C'est ce qu'il me semble aussi, mais je ne sais pas si c'est une forme d'appréhension qui m'empêche d'en avoir envie. À côté de la prépa, l'EPFL m'attire en particulier pour la spécialisation très rapide (j'adore l'informatique et je suis capable de sacrifier des nuits jusqu'à ce que mon code marche).
  • Concernant la rentrée en présence j'ai pas vraiment d'info et l'avenir est très incertain...
    De ce que j'ai pu voir, les deux établissements ont très bien géré à ce niveau la (confinement avec des camarades à Ginette pour continuer à travailler ensemble par exemple), quoi qu'il arrive les étudiants n'ont pas été abandonnés.
  • Salut LycéenLambda,

    Je me connecte rarement sur ce forum mais je pense que ma contribution t'aidera beaucoup.

    J'espère pourvoir parler en connaissance de cause - j'ai fait une prépa maths (une parisienne, pas Ginette), puis une Grande Ecole de 1er rang et je travaille en Suisse depuis quelques années (après avoir bossé en France quelques années également).

    Avantages de choisir Ginette :
    - Qualité des étudiants : à Ginette, tu seras entouré d'étudians brillants. A l'EPFL, ce ne sera pas le cas ("tout le monde" peut y entrer, l'écrémage se faisant au fil de l'eau). Cela veut dire que ta vitesse d'apprentissage sera fortement diminuée les premières années, ce qui est très dommage
    - Une conséquence immédiate : la valeur d'avoir Ginette sur ton CV est largement supérieure à celle d'avoir l'EPFL pour tes deux premières années d'étude
    - A Ginette, tu auras un encadrement et de la discipline, ce qui t'aidera fortement à te canaliser (à ne pas sous-estimer, même pour des esprits indépendants et sérieux)
    - Si tu vas à Ginette, tu pourras faire une Grande Ecole. Si tu vas à l'EPFL, tu peux oublier les Grandes Ecoles... or le niveau de l'EPFL est assez nettement inférieur à celui des Grandes Ecoles de tiers 1. Leurs programmes sont plus "light" et le niveau de la population étudiante inférieur à celui de l'X. D'ailleurs, tu pourrais aisément faire une master ou un doctorat à l'EPFL après une Grande Ecole si tu y tiens absolument...
    - Tu optimiseras tes chances de trouver un bon job en France si besoin. La conjoncture économique suisse ne va pas s'améliorer... cela veut dire que tu n'auras aucune garantie de trouver un job à la sortie de l'EPFL. Or clairement je ne te recommande pas de chercher un job en dehors de la Suisse avec un diplôme de l'EPFL
    - La valeur ajoutée sur un CV d'une Grande Ecole du tiers 1 est nettement supérieure à celle de l'EPFL (j'ai recruté de nombreux candidats suisses et français et j'ai pu observer les pratiques de recrutement de mes collègues suisses...)
    - Tu te retrouveras en région parisienne, un endroit quand même plus sympa que Lausanne

    Désavantages de choisir Ginette :
    - Ta vie étudiante sera plus orientée vers les études, ce sera moins "fun" et plus studieux
    - Ton envie d'entreprendre sera réprimée pendant 2 ou 3 ans, car tu ne pourras pas tout faire en même temps
    - Ca diminuera peut-être la probabilité que tu décroches un emploi en Suisse, quoique c'est tout relatif (si tu décroches l'X voire Centrale Paris, pas de problème)
    - Ton égo en prendra peut-être un coup, car tu ne seras sans doute pas le meilleur

    S'agissant de la Suisse, je te confirme que les conditions salariales (et de vie en général) y sont nettement plus favorables qu'en France ; en revanche il s'agit d'un pays juste (et non pas égalitaire, comme la France) qui valorise le travail et la création de richesses.
    On n'y plume pas les riches (comme en France), tout en maintenant un système social (et notamment de santé) de qualité pour tous... C'est un pays où les gens sont CONTENTS et RECONNAISSANTS de payer leurs impôts (non confiscatoires).
    A titre personnel, si je ne m'étais pas exhilé en Suisse, je ne serais pas millionaire aujourd'hui et continuerais à bosser pour des cacahuètes en France où l'on me piquait 70% de la richesse que je créais (j'ai calculé, il ne s'agit pas d'un chiffre au hasard...) au nom de la "redistribution des richesses" qui ne m'offrait qu'insécurité physique et système de santé bringuebalant.

    Vas faire Ginette, bosse dur 2 ou trois ans, puis rejoins-nous de l'autre côté - là où tu seras payé pour ton travail et on te remerciera d'être riche !
    Si tu regrettes ce choix, tu pourras toujours changer d'avis et faire autre chose après.
  • YvesM écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,2013682,2013792#msg-2013792
    [Inutile de recopier un message présent sur le forum. Un lien suffit. AD]

    Merci Yves pour ta réponse. La difficulté de la motivation est certaine à l'EPFL tandis qu'elle n'existe pas à Ginette. Je pense cependant qu'il n'est pas impossible de se motiver à l'EPFL. J'ai récupéré les cours de mathématiques du bachelor en génie mécanique, des exercices sont donnés à chaque cours avec leurs corrigés, à chacun de prendre le temps qu'il faut pour les faire correctement et en tirer le maximum (personne ne vérifiera si les devoirs ont été faits), cependant rien d'impossible et faisable sans problème dans les temps impartis.. J'ai aussi récupéré les cours de mon frère en MPSI au lycée Kléber, je pense qu'en m'y intéressant d'avantage je verrais si cela me plaît.
    Ce que je gagnerai en choisissant l'EPFL je pense c'est surtout la conviction que ce j'étudie c'est ce que j'ai choisis, sans avoir besoin de me dire "bon, mets-toi au travail tu as les concours dans deux ans d'autres sont déjà devant toi" pour me mettre à faire des fiches de français.
    Je suis sûr que le cadre à Ginette me plairait et m’apporterait beaucoup, mais j'ai (je ne sais pas pourquoi) l'impression que de choisir la prépa reviendrait à faire des concessions.
  • Bonjour,

    @LycéenLambda lis le message de @juliengenf. Je suis d'accord avec tout son propos.

    Je passe en mode attaque :

    Et, non, à l'EPFL tu n'étudieras pas ce que tu veux. Tu étudieras le programme que tu l'aimes ou pas. Et ça veut dire pas mal des conneries et de matières débiles dont tu te fous avec raison.

    Aussi, sache que tu n'es pas le plus fort, ni en France, ni en Suisse. Il n'y a pas un mais des milliers d'élèves plus forts que toi dans chaque matière.

    Bon, une fois énoncé cette vérité, on fait quoi ?

    On étudie tout simplement. On passe les concours. On fait son école. On bosse.

    Quand tu dis qu'à l'EPFL tu as l'impression d'étudier ce que veux, c'est une plaisanterie ? parce qu'à Ginette, la matière 'algèbre linéaire' n'est pas celle que tu veux, tu veux celle de l'EPFL ?!

    A te lire, je crois que tu as peur des concours. De la competition. Et tu inventes des prétextes (que j'aime qualifier de débiles) comme : "bon, mets toi au travail tu as les concours dans deux ans d'autres sont déjà devant toi".

    C'est une connerie. Tu peux raisonner mieux que ça. Ne te laisse pas tomber. En travaillant à Ginette, tu travailles pour ton avenir, pour apprendre des compétences dans une Grande Ecole. Tu ne travailles pas pour passer le concours. Tu connais l'histoire du sage qui montre la Lune et du con qui regarde le doigt.

    Ginette ce sera.
  • Bonjour juliengenf,

    Merci beaucoup pour ton long message qui me chamboule un peu... tu as dit des choses que je ne savais pas et/ou que je ne voulais pas m'avouer.
    Je me suis alors renseigné, pourquoi ne pas essayer de conjuguer les deux ? L'EPFL propose aux meilleurs élèves de partir à l'étranger en fin de bachelor (l'X ou Centrale pour la France par exemple). Je pense avoir les capacités de sortir du lot à l'EPFL (un ami était dans la même situation que moi l'année passée, il a choisit l'EPFL et se trouve en haut du classement là bas). Dès lors que ma décision sera prise je commencerai à travailler le programme de ma futur école comme la fermeture de mon lycée me laisse du temps.
    Quelqu'un sait ce que valent les années à l'étranger à l'EPFL (à l'X cela serait le cycle bachelor pas le cycle ingénieur) ?
    Pourquoi ne pas ensuite enchaîner avec un master conjoint avec l'ETHZ ?
    Quoi qu'il en soit, félicitations pour ton parcours.
    Il ne faut pas que j'oublie qu'au bout de deux années de Ginette j'ai un concours où pour l'instant je n'ai pas de garantie d'intégrer une grande école du premier tiers...
  • Je ne partage pas pour 2 raisons :
    - Les doubles diplômes ne sont jamais vraiment reconnus comme des "vrais diplômes", surtout quand tu les fais dans le "mauvais" sens (de l'institution la moins exigente vers la plus exigente)
    - Rien ne te garantit d'obtenir pareille opportunité ; comme le dit Yves, parmi les milliers d'étudiants à l'EPFL, il y en aura toujours des particulièrement brilliants (en dépit du fait que la moyenne y est moins élevée)

    L'ETH est légèrement meilleure que l'EPFL (pour les matières scientifiques) si l'environnement germanique ne te déplaît pas (attention : pour avoir vécu et travaillé à Zürich, ce n'est pas facile du tout de s'adapter à la culture - bien plus dure que la culture allemande).

    Enfin, s'agissant de ton dernier commentaire : tu ne vas pas à Ginette pour passer un concours (comme le disait Yves). Tu y vas pour acquérir une structure de pensée solide et des enseignements. Si en fin de compte tu "échoues" et obtiens une tiers 2, ton niveau sera équivalent à un EPFL et tu pourras toujours bifurquer après. Même si tu obtenais une tiers 3 (aucune raison que ça arrive, si tu bosses sérieusement - les tiers 2 sont franchement assez simples à avoir sans être particulièrement intelligent !), tu pourrais toujours décider de te rediriger vers un parcours universitaire EPFL où tu aurais toutes tes chances de réussite.

    Et n'oublie pas : avec un socle fondamental sérieux en maths, tu pourras toujours faire de l'informatique après. En revanche, faire de l'informatique avant de passer par la case maths te péjore assez fortement (y'a qu'à comparer les programmes de l'EPFL et de l'X en data science pour s'en convaincre... ce qui revient à comparer un programme scolaire de 6ème avec un programme de Terminale).

    Bonne chance
    J.

    [Inutile de répéter le message précédent. AD]
  • Merci YvesM pour ta réponse.
    Je ne dispose malheureusement pas d'un mode défense... ma décision n'étant pas encore prise.
    J'ai regardé le programme de l'EPFL pour les trois années de bachelor, c'est pas tout le temps la grande éclate, mais je sais que j'aime les maths, la physique et l'info. Que ce soit à Lausanne ou à Versailles j'étudierais des matières qui m'intéressent, c'est déjà ça.
    Je suis bien conscient que je suis loin d'être le meilleur, c'est en ça que le concours me fait peur oui. Concernant la compétition, j'aime ça, je l'entretiens et j'ai pas particulièrement peur de me retrouver en bas du classement (surtout à Ginette).
    Quand je parle d'étudier ce que je veux, je pensais notamment à l'informatique, la physique orientée systèmes de com en deuxième année... sans parler des cours que je peux choisir en plus chaque semestre.
    Je comprends bien ta position concernant Ginette, je suis totalement d'accord et c'est bien pour cela que j'hésite.
  • Alors là je ne suis pas du tout d'accord avec les arguments de juliengenf (j'ai enseigné et fait de la recherche dans une grande école française et à l'EPFL).

    "à Ginette, tu seras entouré d'étudiants brillants" idem à l'EPFL

    "la valeur d'avoir Ginette sur ton CV est largement supérieure à celle d'avoir l'EPFL" heu non tout le monde s'en fout de la prépa, surtout à l'étranger où personne ne sait ce que c'est.

    "le niveau de l'EPFL est assez nettement inférieur à celui des Grandes Ecoles de tiers 1" N'importe quoi, un simple coup d’œil aux programmes de l'EPFL montre le contraire, et le niveau de recherche de l'EPFL est très supérieure à celui de n'importe quelle école d'ingénieurs française.

    "La valeur ajoutée sur un CV d'une Grande Ecole du tiers 1 est nettement supérieure à celle de l'EPFL" c'est peut-être vrai en France (et encore ça se discute), c'est complètement faux ailleurs (personne ne connait les écoles d"ingénieurs française, ce sont des petites structures obscures à l'étranger, demande à un américain s'il connait les mines ou centrale, il va rigoler).

    "Tu te retrouveras en région parisienne, un endroit quand même plus sympa que Lausanne" Versailles plus sympa que Lausanne ? Mouais chacun ses goûts...

    Au passage j'ai bien rigolé sur la tirade néo-libérale issue tout droit du manuel du parti LR :-D
  • > Alors là je ne suis pas du tout d'accord avec les arguments de juliengenf (j'ai enseigné et fait de
    > la recherche dans une grande école française et à l'EPFL).

    Comme vous le dites... vous avez "enseigné et fait de la recherche". J'ai travaillé dans les secteurs privés en France et en Suisse. J'ai recruté depuis des grands groupes qui vont chercher leurs candidats dans ces institutions...

    > "à Ginette, tu seras entouré d'étudiants brillants" idem à l'EPFL

    C'est de la moyenne dont je parlais, et surtout des premières années. Le niveau EPFL est absolument incomparable à celui de Ginette (qui filtre les candidatures à l'extrême).

    > "la valeur d'avoir Ginette sur ton CV est largement supérieure à celle d'avoir l'EPFL" heu
    > non tout le monde s'en fout de la prépa, surtout à l'étranger où personne ne sait ce que c'est.

    Faux...
    Quand je suis allé voir mon banquier privé sa 1ère remarque concernait non pas mon Ecole mais ma classe préparatoire :-D
    Trêve de plaisanterie (bien que ça n'en soit pas une) les travailleurs suisses (surtout dans les domaines scientifiques) sont en grande partie français : ils reconnaissent et valorisent leur propre parcours (après, aux USA, je dis pas !).

    > "le niveau de l'EPFL est assez nettement inférieur à celui des Grandes Ecoles de tiers 1"
    > N'importe quoi, un simple coup d’œil aux programmes de l'EPFL montre le contraire, et le
    > niveau de recherche de l'EPFL est très supérieure à celui de n'importe quelle école
    > d'ingénieurs française.

    Jetez un coup d'oeil aux programmes de Data Science par exemple, et comparez à ceux de l'X :-D

    > "La valeur ajoutée sur un CV d'une Grande Ecole du tiers 1 est nettement supérieure à celle de
    > l'EPFL" c'est peut-être vrai en France (et encore ça se discute), c'est complètement faux ailleurs
    > (personne ne connait les écoles d"ingénieurs française, ce sont des petites structures
    > obscures à l'étranger, demande à un américain s'il connait les mines ou centrale, il va rigoler).

    Les Grandes Ecoles ont des programmes d'échanges (double diplôme) pour pallier le manque relatif de reconnaissance à l'étranger.
    Il est aisé d'obtenir ces échanges (formalité).

    > "Tu te retrouveras en région parisienne, un endroit quand même plus sympa que Lausanne"
    > Versailles plus sympa que Lausanne ? Mouais chacun ses goûts...

    Vous marquez un point... quoique l'accès là la région parisienne est particulièrement agréable quand on est étudiant.

    > Au passage j'ai bien rigolé sur la tirade néo-libérale issue tout droit du manuel du parti LR :-D

    Je ne fais pas de politique... je me contente de constater que grâce à l'environnement suisse j'ai démultiplié, sereinement, ma valeur patrimoniale, par le fruit de mon travail et rien d'autre.
  • ça dépend de ton tempérament. L'état d'esprit suisse est particulier, ce qui a été dit sur Zurich est aussi vrai.
    Ayant fait une école après un DEUG, je ne pourrais te donner qu'un avis indirect. Quand on est travailleur et autonome, franchement passer 2 ou 3 années de sa jeune vie comme taupin je ne l'ai jamais compris. Si tu es très bon tu pourras intégrer une très bonne école, X compris, après un établissement à tendance universitaire, que ce soit Cambridge, Oxford, ETH ou EPFL. Ce sera toujours mieux que taupiner à Versailles. Mais il faut bien avoir en tête que ce choix n'est pertinent que si tu es dans les 10 % du haut de classement.
    De fait si tu majores un promo universitaire en France avec d'excellentes notes tu auras beaucoup de choix aussi.

    Par contre si tu as un doute sur ton aptitude à l'autonomie mais que tu as des ambitions, fais toi taupin sans hésiter, tu seras sur des rails dans un système bien huilé avec peu de surprises.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Merci à vous pour vos commentaires. Au delà du choix personnel que je vais devoir faire il me semble que le système d'enseignement Français perd progressivement de son prestige à l'international. Effectivement aucun de mes amis allemands, suisses ni anglais (je viens d'un lycée international) ne comprennent la sélectivité et l'intérêt de deux années de prépa plutôt qu'un cursus universitaire de renom à l'étranger. Certains élèves français partent étudier à l'étranger, mais est-ce que des étrangers viennent faire des prépa en France?
    Concernant le niveau de Computer Science à l'X je ne doute pas une seconde de sa qualité, mais pourquoi Google a-t-il installé son centre de recherche à Zurich? Pourquoi les GAFAM sont-ils plus intéressés par Munich, Hambourg ou Zurich que par Paris ? (je ne fais pas ici l'apologie des GAFAM, simple constat)
    Je pense aussi à l'avenir, la récente crise sanitaire nous a montré que les liens entre les pays pouvaient se défaire du jour au lendemain, je considère qu'il est donc important d'inclure une dimension internationale dans mon parcours.
  • C'est rigolo, on a eu la même discussion en juillet dernier, quelqu'un qui hésitait entre l'EPFL et une prépa parisienne dont on me pardonnera d'avoir oublié le nom.
    C'était un peu moins prosélyte quand même.
  • Pour moi, ce serait EPFL sans hésitations.

    Je suis complètement d'accord avec tout ce qu'a dit Héhéhé.

    L'EPFL a une notorité internationale que n'ont pas la majorité des écoles d'ingé française.

    Quant au banquier de juliengenf, c'est juste du grand n'imprte quoi de quelqu'un qui n'y connaît rien : si le mec est plus intéressé que tu aies fait Louis-le-Grand, Henri IV, ou Ginette puis une école peu connue plutôt qu'une prépa à petaouchnok puis l'X c'est vraiment un idiot !

    Si tu étais mon fils, je t'inciterais très fortement à aller à l'EPFL.

    Par ailleurs, entre Lausanne et Versailles, ou même entre Lausanne et Paris, je choisis Lausanne. Mais je reconnais que c'est subjectif (et pourtant j'aime beaucoup Paris ! Mais quand même, les montagnes... )

    Voici une discussion similaire lancée par quelqu'un qui posait à peu près les mêmes questions que toi (il hésitait entre l'EPFL et Louis le Grand). En ce qui me concerne, j'ai déjà donné la plupart de mes arguments dans cette discussion. Mais je me répète, je suis entièrement d'accord avec tout ce qu'a dit Héhéhé.

    EDIT : aléa : c'était Louis Le Grand, j'avais posté sans voir ton message :-)
  • C'est clair qu'il y a une tendance à pas mal de lycéens français à partir à l'EPFL plutôt qu'en prépa, c'est un bon calcul à mon avis: c'est aussi prestigieux voire plus qu'une école d'ingénieurs français, on se tape pas deux/trois ans de prépa, c'est moins aléatoire (pas de concours), la population étudiante est bien plus diversifiée que dans les grands lycées français, il y a plus d'opportunités surtout au niveau de la recherche, etc.
  • @juliengenf, excuse moi... mais ce que tu écris sur EPFL... on voit que tu y connais rien. Ce n’est pas une fac française, ils n’accepte que des meilleurs (mention TB au BAC est exigée pour les français). Les autres points que tu as écris sont aussi complètement ... heu... comment dire? Et ta remarque sur « data science »... je connais le programme, j’enseigne ces matières et je travaille dans le secteur. Je ne suis absolument pas d’accord. Il y a moins de buzzword a EPFL, c’est tout.

    @,lycéenlambda, je te conseille vivement de demander l’avis des informaticiens et des spécialistes en computer science. Le souci des prepas françaises dans ce domaine est qu’elles sont trop générales et inadaptées pour la poursuite en computer science. En faisant prepa+ensimag, tu obtiendras un très bon niveau dans le domaine, mais tu seras en retard comparé aux étrangers parce qu’ils ont étudié pendant 4-5 ans et non 2,5-3. Si tu feras prepa+X avec comme objectif de travailler en info, c’est pire parce que X n’est pas une école spécialisée en info.

    P.S. j’ai fais un master 2 avec X et une école d’été d’une semaine à EPFL. C’est dans mon profil linkedin. Les français ne me contactent pas parce que ... bah je suis passée par la fac et donc a priori je suis nulle. :-D Mais j’étais contactée plusieurs fois par les étrangers et les boites étrangères. Devine ce qui les a attiré dans mon CV... (:P)
  • LycéenLambda écrivait:
    > Merci à vous pour vos commentaires. Au delà du choix personnel que je vais devoir faire il me
    > semble que le système d'enseignement Français perd progressivement de son prestige à l'international.

    Au-delà des UK et des pays limitrophes, le système français n'a jamais été particulièrement "prestigieux" à l'international (sauf dans certains cercles financiers bien restreints).

    > Effectivement aucun de mes amis allemands, suisses ni anglais (je viens d'un
    > lycée international) ne comprennent la sélectivité et l'intérêt de deux années de
    > prépa plutôt qu'un cursus universitaire de renom à l'étranger.

    Quand on parle de cursus universitaire de renom, on parle de Cambridge, Oxford, Princeton, Harvard, MIT, à la limite Stanford... pas de l'EPFL !

    > Certains élèves français partent étudier à l'étranger, mais est-ce que
    > des étrangers viennent faire des prépa en France ?

    N'oublie pas l'obstacle artificiel de la langue...
    Je connais des suisses qui ont fait des prépas en France, mais ce n'est clairement pas la norme, pour la simple et bonne raison qu'il faut déjà avoir le niveau pour être accepté en prépa.
    Par ailleurs, la société suisse est beaucoup moins "compétitive" car la Suisse est (toujours) un pays bien plus prospère que la France.

    > Concernant le niveau de Computer Science à l'X je ne doute pas une seconde de sa qualité, mais
    > pourquoi Google a-t-il installé son centre de recherche à Zurich?

    Pour diverses raisons :
    - Linguistiques, sans doute (les zurichois parlent un anglais parfait)
    - Fiscales, peut-être (la fiscalité zurichoise est très avantageuse)
    - Géographiques, peut-être (Zurich est réellement au centre de l'Europe)
    - Économiques, peut-être (Zurich a un tissu économique diversifié et pas mal de startups)

    > Pourquoi les GAFAM sont-ils plus intéressés par Munich, Hambourg ou Zurich
    > que par Paris ? (je ne fais pas ici l'apologie des GAFAM, simple constat)

    Pas absolument clair pour moi que cela soit le cas...

    > Je pense aussi à l'avenir, la récente crise sanitaire nous a montré que les liens entre les
    > pays pouvaient se défaire du jour au lendemain,

    D'où l'importance de t'assurer qu'en cas de pépin tu pourras te "replier" sur ton pays d'origine quand les visas te seront refusés ailleurs (chose plus difficile si tu n'y as pas de qualification reconnue).

    > je considère qu'il est donc important d'inclure une dimension internationale dans mon parcours.

    C'est très vrai : l'important est de te questionner sur le bon moment pour faire cette internationalisation afin de maximiser tes opportunités.

    Enfin, n'oublie pas un biais important (parfois inconscient) : la jalousie. La plupart des détracteurs des Grandes Écoles françaises ne sont eux-mêmes pas passés par une Grande École, mais l'auraient fait s'ils avaient eu l'opportunité.
    Pour reprendre l'expression d'un post précédent, si tu étais mon fils, je te dirais qu'il serait fou de sacrifier une opportunité de faire une prépa à Ginette pour un cursus à l'étranger (à l'exception d'un Harvard / MIT / Princeton ou Cambridge).
  • juliengenf a écrit:
    à Ginette, tu seras entouré d'étudians brillants. A l'EPFL, ce ne sera pas le cas ("tout le monde" peut y entrer, l'écrémage se faisant au fil de l'eau).
    vorobichek a écrit:
    Ce [l'EPFL] n’est pas une fac française, ils n’accepte que des meilleurs (mention TB au BAC est exigée pour les français).

    Tout ça dépend de ce qu'on appelle les "meilleurs élèves". La sélection à Ginette est beaucoup plus sélective que la simple mention TB au bac.
  • vorobichek écrivait:
    > @juliengenf, excuse moi... mais ce que tu écris sur EPFL... on voit que tu y connais rien. Ce
    > n’est pas une fac française, ils n’acceptent que des meilleurs (mention TB au BAC est exigée
    > pour les français).

    On n'est plus dans les années 90/00... il est ridiculement simple d'avoir une mention TB au bac aujourd'hui.

    > Les autres points que tu as écrit sont aussi complètement ... heu... comment
    > dire ? Et ta remarque sur « data science »... je connais le programme, j’enseigne ces
    > matières et je travaille dans le secteur. Je ne suis absolument pas d’accord. Il y a moins de
    > buzzword a EPFL, c’est tout.

    Et surtout des fondamentaux beaucoup moins solides (pour une raison claire : les étudiants sont loin d'avoir les bases de l'X / ENS pour pouvoir les suivre). On se rabat donc se des enseignements plus pratiques (genre ingénierie informatique) pour compenser :-D

    > Si tu feras prepa+X avec comme objectif de travailler en info, c’est pire
    > parce que X n’est pas une école spécialisée en info.

    Avec un socle fondamental aussi solide qu'en X, tu rattrapes tes quelques années de "retard" en un rien de temps. Et tu t'assures de pouvoir suivre des "vrais" cours d'informatique (y compris théorique, si tu le souhaites) après.

    > P.S. j’ai fais un master 2 avec X et une école d’été d’une semaine à EPFL. C’est dans
    > mon profil linkedin. Les français ne me contactent pas parce que ... bah je suis passée
    > par la fac et donc a priori je suis nulle. :-D

    Tu es peut-être un cas d'exception (ça existe), mais entre un X pure souche et le gars qui fait un M2 avec X en "cours de route"...
    Dans les matières scientifiques, le niveau intellectuel compte beaucoup, et le fait de venir de l'X envoie un signal clair au marché.
  • Calli, TB au bac n’est pas un critère de sélection, c’est juste une condition pour être inscrit (comme avoir sa pièce d’identité par exemple).

    @juliengef, j’ai fait une grande école. C’était très relaxant après la fac. Non, je n’aurais jamais choisi la prepa scientifique en France. Je suis russe. Je trouve plus attirants MSU, université de Novosibirsk, MEPHI, université de Saint Petersburg, Université de Taras Chevchenko à Kiev etc que LLG et Ginette. Le niveau des étudiants plus élevé, les cours plus poussés. Les d’écoles d’ingénieurs c’est autre chose, mais il y a des accords directs entre les universités citées et les GE françaises (y compris X).
  • @juliengef
    On se rabat donc se des enseignements plus pratiques (genre ingénierie informatique) pour compenser
    :-D bravo. Troll niveau 1000. Il te reste à ajouter que les probas et stats ne sont pas les maths.
  • "La plupart des détracteurs des Grandes Ecoles françaises ne sont eux-mêmes pas passés par une Grande Ecole"

    Et la plupart des défenseurs des GE sont passés par une GE.

    "Quand on parle de cursus universitaire de renom, on parle de Cambridge, Oxford, Princeton, Harvard, MIT, à la limite Stanford... pas de l'EPFL !"

    Ben si, en tout cas en mathématiques et mathématiques appliqués, l'EPFL est facile dans le top 5 mondial de nos jours, en tout cas bien au dessus de l'X.
  • Je crois qu’il n’y a qu’en France (et dans une moindre mesure aux États-Unis et en Angleterre) dans le monde, que le parcours scolaire revêt un tel cachet. Partout ailleurs, on fait ses preuves en travaillant. Considère les meilleures écoles d’ingénieur françaises (X, CentraleSupelec, Mines, Ponts, si tu y accèdes après la prépa) comme la poussée initiale que tu aurais dans le dos si tu faisais du vélo. A partir d’un moment de ta carrière, il va falloir pédaler. Et la carrière des Polytechniciens et autres est ce qu’ils en font.

    Si tu te projettes dans une carrière internationale, et que tu es prêt à t’adapter à la Suisse le temps de tes études, l’EPFL t’offre à mon avis de meilleures possibilités. D’ailleurs sur le long terme, plus grand monde ne se souviendra de ton parcours scolaire.

    Tu as clairement le profil pour réussir dans les deux voies. En tant qu’ancien DRH, je t’encouragerais néanmoins à te libérer de ce chauvinisme qui te fait penser que « Ginette, ça ne se refuse pas » et à opter pour l’EPFL qui semble avoir non seulement ta préférence mais aussi de plus belles opportunités sur le long terme.

    Tout cela dit, sache que si tu es accepté à Ginette et à l’EPFL, et que tu démontres toujours autant de « sagesse » quand tu seras grand qu’à 17 ou 18 ans, je suis persuadé que tu auras un bel avenir et ce, quelle que soit la voie que tu choisiras au final. Ce serait sympa de revenir dans 2 ans nous dire quel aura été ton choix et comment ça s’est passé.

    Discussion similaire sur les mérites comparés des deux écoles ici : https://forum.prepas.org/viewtopic.php?f=21&t=62827
  • Bonjour
    Tu confirmes que le concours te fait peur.

    Peur de quoi ? De réussir l’X ou les Mines ? Ou de merder le jour J est d’avoir Centrale ?

    J’exagère un peu. Mais ta peur est irrationnelle. Ne regarde pas le doigt = le concours et regarde la Lune = la carrière et particulièrement les opportunités offertes à la sortie d’une Grande École.

    Si tu remplaces EPFL par faculté de Dijon (si elle existe), hésite-tu entre Ginette et Dijon ?

    La quasi totalité des écoles ont un cursus dont une partie est à l’étranger. Certaines le rendent obligatoire. Tu as raison d’inclure un séjour à l’étranger dans tes études : c’est une chance. Mais tu l’auras dans une Grande École et dans un pays qui compte pour ta carrière (États Unis, Angleterre, Singapour...).

    Depuis quand un séjour à Lausanne est-il un atout ?

    Pour que tu comprennes mon propos : je travaille dans un grand groupe international. On recrute de tout mais au meilleur niveau. Une Grande École et une formation en informatique est, pour une entreprise française, infiniment plus recherchée qu’une formation à l’EPFL. Et si tu es français tu auras une meilleure carrière sur le long terme dans une entreprise française. Et sache que tu peux travailler à l’étranger en étant employé d’une entreprise française.
  • "Si tu remplaces EPFL par faculté de Dijon (si elle existe), hésites-tu entre Ginette et Dijon ?"
    Quand je vois ce genre d'argument lamentable, je confirme mon plaisir de na pas avoir travaillé dans " un grand groupe international".

    Tu baisses, YvesM, tu baisses ...
  • Bonjour,

    C’est un argument qui force à réfléchir sur ce qui attire en l’EPFL. Est-ce le lieu ? l’expérience à l’international ? la qualité des conditions études ? Les études proprement dites ? L’absence de concours ?

    On peut remplacer Ginette par Henry IV ou LLG, ça ne me gêne pas.

    Je n’arrive pas à identifier ce qui fait qu’il préfère l’EPFL : la peur du concours, la volonté de choisir une partie des études/ matières, apporter une touche international à son parcours.

    Tout ceci n’est pas suffisant pour renoncer à Ginette si l’on compare les opportunités de carrières. Je sais bien qu’on parle de moyenne puisque un parcours individuel ne se résume pas à ces études. Mais de mon point de vue, avec mon expérience en entreprise, Ginette est le meilleur choix. Vraiment.

    PS : je ne suis pas un inconditionnel des classes prépas. Dans un autre fil, j’avais penché pour l’EPFL. Ça dépend entièrement de la personne qui demande et de son argumentation. Je suis en mode coaching. Tant que je n’entends pas d’argument valable pour l’EPFL dans les propos du demandeur, c’est Ginette.
  • C'est rigolo parce que je vois toujours les même choses chez les taupins 30 ans après :-) , par exemple YvesM :
    "Il est plus difficile de se motiver et de travailler comme un con pendant deux ans. "
    Me rappelle, pour les littéraires, les vers célèbres de Sartre :
    Nous allons en hypokhagne
    Travailler comme des cochons
    Cependant que – sans un pagne –
    Les copains sont au boxon (bis)
    https://books.openedition.org/septentrion/16460?lang=fr

    C'est le truc qui me parait philosophiquement profondément déplaisant dans le système CPGE : le taupin est de fait un cochon qu'on gave, le concours agricole étant remplacé par l'autre. On est entre nous, donc on va laisser de côté la blague de la "méritocratie" (surtout quand on sait d'où ça sort, cf. The Rise of the Meritocracy de M. Young). Par contre, comme tous les élevages intensifs, c'est d'une efficacité redoutable.
    Je nuancerais donc sur le fait que l'on acquiert une formation autre que celle du concours en prépa, Ginette ou pas; d'ailleurs c'est pas moi qui le dit, c'est Pierre Colmez qui connait son affaire. Les taupins aprennent bien à être efficace par forçage, c'est plus facile et plus efficace que s'ils s'étaient trouvés à l'université. De plus le système pousse seringue à fond donne mécaniquement des individus possédant d'excellentes dextérités que l'on place dans des milieux ad hoc (Ens notamment) et ça ne peut que produire de très bons résultats.

    Un truc qui échappe aux taupins : dans un système universitaire, il est très facile d'aller voir un prof, lui dire qu'on veut avancer un sujet et demander des indications et de la biblio pour le faire.

    Donc ce qui est vraiment déterminant, c'est la capacité de travail autonome dans un système universitaire; quelque part c'est ce qu'on apprend en prépa, ça marche, et ceux qui n'ont pas ça a priori s'en trouvent bien.

    Dire que l'on est pour ou contre ça n'a pas trop de sens, c'est différent et c'est sans doute là qu'il faut connaître son attitude quant à la nécessité d'être sérieux et efficace.

    En ce qui concerne la réputation internationale des écoles, la dernière fois que j'ai parlé d'un X de mes connaissances avec un amerloque, c'était pour le détromper - le yankee croyait que mon collègue avait travaillé dans le porno.

    YvesM, Dijon vaut bien une Ginette :-) https://www2.dijon.inrae.fr/csga/site_fr/institut_presentation.php
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • D'accord avec Yves.

    Je ne suis pas non plus un inconditionnel des prépas et grandes écoles par chauvinisme : la preuve, j'ai quitté la France pour la Suisse et ne reviendrai jamais me faire plumer en France (quitte à rendre mon passeport français).

    Mais quand je jette un regard froid et éclairé sur ce qu'apportent une classe prépa de 1er rang et une Grande Ecole correcte... Il faut avoir des raisons extrêmement solides et rationnelles pour les refuser.
  • @juliengenf "ce qu'apportent une classe prépa de 1er rang et une Grande Ecole correcte... Il faut avoir des raisons extrêmement solides et rationnelles pour les refuser."
    Oui tu as sans doute raison, l'EPFL ça dépend de ce qui se passe à la sortie qui devra être distinguée s'il y a un beau projet professionnel, ça doit se discuter sérieusement, et en fait c'est précisément la demande sur ce fil de notre jeune ami LycéenLambda.

    Par contre un parcours style Cambridge + MIT, ça se discute pas.

    Omega parlait de conseil à fils, personnellement je m'investis pas mal dans l'éducation du mien qui est très demandeur en plus, ce serait vraiment un crève cœur qu'il se fasse taupin ginettier et l'X, ou pire, l'Ens.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Yves et juliengenf vous semblez prendre pour argent comptant qu'aller à ginette = intégrer une grande école... Rien n'est moins sûr.
  • Bonjour,

    C’est plus probable d’intégrer une Grande École après Ginette qu'après l’EPFL.

    Encore une fois, on ne discute pas des goûts et des couleurs, mais de la probabilité d’avoir des opportunités de carrière plus ou moins belles.
  • Pourquoi diable est-ce qu'on voudrait intégrer une grande école alors qu'on est à l'EPFL...
  • LycéenLambda:
    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,2013682,2013682#msg-2013682
    Quel genre de débrouillard es-tu?
    Si tu es peu autonome, il vaut mieux aller en prépa.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Quel mépris pour les universités, au point qu'il s'étend aux universités étrangères ...

    L'auto-recrutement des "élites" françaises à partir des prépas et des "grandes écoles" (grandes parce qu'elles le disent) a bien montré depuis 30 ans ses effets. Le dernier : une tragique impréparation face à une épidémie prévue !!

    Cordialement.
  • À la modération : J'ai écrit un message pour demander à un intervenant de corriger une faute d'orthographe et je l'ai édité ensuite pour remercier AD qui a corrigé la faute, mais ce message a été supprimé. Pourquoi ? Drôle de façon de réagir à un remerciement que de le supprimer :-S. Et le message dans le même genre de Chaurien est toujours là, comme beaucoup d'autres messages de ce style (je ne reproche rien à Chaurien).
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