Pourquoi enseigner les mathématiques ?

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Réponses

  • Troiqua a écrit:
    Alors je vais répéter que pas mal d'étudiants que j'ai eus (souvent des boursiers), se sont émancipés à l'école. Et sur le plan de l'émancipation personnelle (développement d'un goût pour la culture par exemple),(...)


    Selon le dictionnaire Larousse:
    émanciper a écrit:
    Rendre quelque chose, un peuple libre, l'affranchir d'une domination, d'un état de dépendance, d'une tutelle

    Développer le goût de la culture, même si c'est souhaitable, n'est pas en soi de l'émancipation.

    L'émancipation dont on affuble "traditionnellement" l'école est, me semble-t-il, celle des femmes, et l'émancipation vis à vis de la famille: l'école étant censée fournir les diplômes qui permettent de ne pas être ouvrier de père en fils (par exemple) et pour une femme, de ne pas être obligée de se marier pour échapper à sa famille, et pour pouvoir survivre.

    Mais de nos jours, je pense que ce rôle n'a pas la même importance que dans le passé, voire qu'il est inexistant:
    de nombreuses femmes ont un emploi sans qualification et élèvent seules des enfants, l'"ascenseur social" est poussif il ne dessert plus tous les étages voire est en panne.

  • Pour dire un truc que tout le monde sait déjà, croire que la Révolution est l'aboutissement de quelconques "luttes pour la liberté" amorcées par le divin peuple fâché du vilain roi, c'est mal partir. Il n'y avait rien de vraiment émancipateur après la Révolution, et encore moins au niveau de la mise en place de la République.
    On parle tous en propagande républicaine mais on prétend tous avoir les clés pour s'émanciper. Il est là le drame.
  • Très prosaïquement: l'humanité a de gros problèmes d'énergie, que même un climatosceptique ne niera pas.

    Si on n'investit pas fortement dans les maths et la physique, l'humanité n'en a sans doute plus pour très longtemps.
    Or, investir, c'est d'abord former beaucoup de gens, et depuis vingt, trente ans, on stagne voire en recule, au moins en occident.
  • Je m’adresse à vous, mon Dieu
    Car vous donnez
    Ce qu’on ne peut obtenir que de soi.
    Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste,
    Donnez-moi ce qu’on ne vous demande jamais.
    Je ne vous demande pas des problemzouverts en zilobonifiés
    Ni du scratch,scratch,scratch,scratch
    Ni du DIST NORM NCD, ni de la narration de recherche.
    Je ne vous demande pas la orklasss,
    Ni des zintervalles alakhon, ni même des stages où l'on récite la pravda didactico-pédagogo,
    Ni un tableau blanc interactif, ni des zaktivités, ni des zalgorithmes,
    Tout ça, mon Dieu, on vous le demande tellement,
    Que vous ne devez plus en avoir !
    Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste,
    Donnez-moi, ce que l’on vous refuse.
    Je veux de la géométrie et des démonstrations,
    Du calcul algébrique, des développements et des factorisations,
    Des équations et des inéquations, des puissances et des racines carrées,
    Des dérivées et des primitives, des intégrales et des équations différentielles,
    Du calcul matriciel, des coniques, des courbes paramétrées, du produit vectoriel,
    De la trigonométrie et des nombres complexes,
    Je veux des cours magistraux, de la sélection et du mérite,
    Et que vous me les donniez, mon Dieu,
    Définitivement.
    Que je sois sûr de les avoir toujours
    Car je n’aurai pas toujours le courage
    De vous les demander.
    Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste,
    Donnez-moi ce dont les autres ne veulent pas,
    Mais donnez-moi aussi le courage,
    Et la force et la foi.
    Car vous êtes seul à donner
    Ce qu’on ne peut obtenir que de soi.
    Liberté, égalité, choucroute.
  • "Si on n'investit pas fortement dans les maths et la physique, l'humanité n'en a sans doute plus pour très longtemps."

    Cette affirmation s'appuie sur l'idée implicite qu'on n'a pas l'intention de changer nos modèles de comportement (consommation, déplacement, etc.).
    On pourrait tout aussi bien dire : "Si on ne change pas fortement nos comportements, l'humanité n'en a sans doute plus pour très longtemps." Et là, maths ou pas maths, physique ou pas physique, bah...

    Maintenant, on n'a pas besoin que 80% voire 90 % d'une classe d'âge sache calculer des intégrales pour former des ingénieurs et des chercheurs pour les années à venir. 10 % est amplement suffisant, non ? A la quantité, je préfèrerais la qualité.
  • curiosity ton point de vue est très intéressant car non seulement il expose d'une manière assez franche ce qui semble partagé d'une façon un peu plus honteuse, mais aussi il indique une inversion, une contraction en quelque sorte, de la volonté de diffusion des savoirs, à l'exact opposé de la grande période - un peu cintrée mais très généreuse dans ses intentions, les maths pour tous des "maths modernes. Bien évidemment ce type de point de vue est très lié à l'effondrement du niveau général en maths, mais je ne sais pas quel est le rapport de causalité.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Aléa pourrais-tu préciser ta pensée ?
    C'est sûr que le problème énergétique ... actuellement les projections réalistes tablent plutôt sur un gros réchauffement qui va rendre la vie impossible sur une bonne partie de la planète (chaleur + humidité), mais, pour le moment, un scénario tel que l'a connu Vénus (évaporation des océans) n'est pas jugé comme très probable.
    L'homme qui prédit tout (Jorion) indique un butoir d'ici 400 ans.

    Les premiers à avoir compris, de métier, que la catastrophe allait arriver, sont les pétroliers, qui logiquement, en bon capitalistes, ont mis les bouchés-doubles pour aller dans le mur en ramassant un max avant la fin.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • On a effectivement pas besoin que 80% d'une classe d'age sache calculer une intégrale.

    Mais si on arrivait à ce que 80% d'une classe d'age sache faire une règle de trois ( un calcul de proportion ) ce serait déjà un beau succès.
    Et si on arrivait à convaincre 99% de la population que $1+1+\dots+1$ est égale au nombre de termes de la somme, ce serait un triomphe.
  • @xax: je ne suis pas scientiste. Mais je pense que les changements comportementaux qu'on attend ne peuvent être séparés ni des problèmes politiques (inégalités) ni des problèmes techniques (existence de solutions alternatives).
    Très concrètement, dans le secteur des transports, on ne peut pas demander aux gens d'abandonner leur voiture à pétrole s'il n'y a pas d'alternative à proposer, or qu'il s'agisse de la voiture électrique (temps de charge, autonomie) ou de trouver comment faire passer un transport collectif à tel endroit malgré telle ou telle contrainte physique, on se retrouve souvent devant des problèmes où la science est nécessaire.
    S'il n'y a pas de solution vraiment convaincante à proposer, individus ou collectivités locales feront le choix d'attendre.
  • Alea a écrit:
    Si on n'investit pas fortement dans les maths et la physique, l'humanité n'en a sans doute plus pour très longtemps.

    C'est un discours scientiste , la croyance irraisonnée dans la science et les technologies.
    Une partie de nos problèmes vient de cette croyance aveugle.
    Est-ce qu'on a pensé aux conséquence de l'utilisation des produits pétroliers quand on a commencé à les utiliser?
    Quand on a compris ce que seraient ces conséquences on les a ignorées (et on continue de le faire dans une certaine mesure). Malgré toute cette belle instruction, belle culture, nous nous comportons comme des fanatiques qui ne veulent pas remettre en question un dogme.
  • Une condition nécessaire n'est pas forcément suffisante.

    Dire qu'il faut changer sans chercher les chemins du changement n'est pas raisonnable.
  • "il indique une inversion, une contraction en quelque sorte, de la volonté de diffusion des savoirs"

    Euh... il indique vraiment ça mon point de vue ?? Soit je comprends mal cette phrase, soit je dois indiquer clairement ce que mon point de vue indique (que je pensais pourtant clair, comme quoi 8-)...).

    Je ne suis absolument pas pour une "contraction de la volonté de diffusion des savoirs". Bien au contraire, qu'on libère tous les savoirs, toutes les sources où l'on peut y accéder : bibliothèques, médiathèques, musées, centres universitaires, conservatoires, etc. Il faut noter que certaines bibliothèques de grandes écoles ne sont pas accessibles au public comme Ulm (en maths), ou les bibliothèques "réservées aux chercheurs" par exemple...

    Je suis pour que chacun aille vers le savoir qui lui plaît, et si possible aussi qui lui convient. Certains voudraient faire des maths ou de la physique théorique mais auront des difficultés à en faire leur métier. Pourtant je ne découragerai jamais personne de faire autre chose sur son temps libre. S'il y trouve un peu son compte, c'est largement aussi bien que s'abêtir devant les séries (américaines ou françaises).

    Pour l'école, itou. Si un élève veut faire des maths, même s'il n'est pas doué, qu'on l'y aide, qu'on le soutienne, qu'on l'encourage. Mais s'il ne veut pas en faire, alors malheur à celui qui va le forcer !! Je refais le parallèle avec la nourriture. Il y a suffisamment de produits disponibles naturellement pour qu'on arrête d'obliger les enfants à manger ce qui les dégoûte. Le goût change avec le temps. Je mange aujourd'hui beaucoup d'aliments que je "n'aimais" pas dans ma jeunesse...

    Ce que je dis des maths vaut pour tout domaine. Je rejetais tout ce qui n'était ni maths ni physique jusqu'en prépa où j'ai découvert que finalement, il y avait autre chose dans la vie. J'ai pris beaucoup de plaisir à ouvrir des livres dans tous les domaines par la suite. Les conditions étaient différentes, plus propices à ce que je m'oriente vers autre chose. Si l'on m'avait forcé 10 ans auparavant, j'aurais simplement pu me braquer pour toujours.

    Pourquoi donc forcer ce qui se fait naturellement quand les conditions sont propices ? Ou en mode parabole chinoise : Est-ce que tirer sur la tige fait pousser la plante plus vite ?
  • "Mais si on arrivait à ce que 80% d'une classe d'age sache faire une règle de trois ( un calcul de proportion ) ce serait déjà un beau succès."

    Oui, mais cela ne sera que ça : un "succès". Une simple satisfaction intellectuelle, comme le plaisir d'avoir résolu un exercice ou joué une pièce de musique proprement. Mais qu'on arrête de dire que ça va changer le destin de la France et la face du monde par la même occasion.
    Je ne suis pas contre le fait d'y parvenir, même pour tout le monde, si cela peut se faire dans des conditions satisfaisantes, c'est-à-dire sans ajouter de stress à l'apprenant, sans le dégoûter ("ça rentrera peut-être avec douleur, mais ça va rentrer dans ta caboche !"). C'est peut-être l'ensemble du modèle qu'il faut changer pour y parvenir. Et n'en déplaise à certains, dans ce cas il peut être intéressant d'écouter ce que les "pédagos" modernes ont à dire... ;-)
  • Curiosity, quand j'étais enfant je ne voulais pas faire de sport. Avec le recul je suis heureux qu'on m'y ait forcé. Je ne voulais pas faire des maths, je voulais jouer. Je suis heureux qu'on m'y ait forcé. Je ne voulais pas apprendre le solfège, et aujourd'hui je suis heureux de l'avoir fait si jeune (je n'aurais pas eu ce temps plus tard). Ça s'appelle l'éducation. Celui qui apprend, au moment où il apprend, ne peut pas toujours savoir quel bénéfice potentiel il va en tirer.

    Je ne dis pas que les maths sauvent le monde, et encore moins la science. Je suis anti scientiste. Je dis qu'il est bon pour une société de permettre à tout le monde de recevoir des enseignements fondamentaux comme l'Histoire, le Français, les langues vivantes, les maths, l'EPS etc, et donc, de les y contraindre avant l'âge adulte.

    La question de la réussite, du "rendement" comme tu disais, est une question de volonté politique (combien l'état paye t-il pour attirer des profs compétents, motivés, à l'écoute, disponibles, non dépressifs ?)

    On peut déplorer que le "rendement" de notre système soit si mauvais (personne ici ne défend ce système), mais la réponse humaniste, n'est pas de sélectionner ceux qui auraient droit à l'enseignement, mais plutôt de sélectionner drastiquement ceux qui gagneraient 5000€ mois pour avoir le privilège d'enseigner. Là tu changes le paradigme et tu changes aussi la population enseignante. Attention, ça pourrait faire mal à certains ronchons adeptes du "c'était mieux avant" pour qui les fautifs sont toujours les "pédagogos", NVB, les syndicats de gauche etc.
  • Alea:
    En ce qui concerne le changement climatique tout est déjà sur la table, ce n'est plus une affaire de science, de technologie mais de décisions politiques.
  • C'est bien, nous progressons, maintenant on peut affiner ;-).

    Bien sûr qu'une contrainte peut être nécessaire, mais disons qu'il y a "contrainte", comme celle qu'on connaît actuellement, et "contrainte", qui consisterait par exemple à dire à l'enfant : "on te contraint chaque jour à passer x heure(s) dans une activité de type artistique, y heure(s) dans une activité de type physique, z heure(s) dans une activité de type scolaire... Tu choisis, tu testes, tu détermines ce qui te convient, avec quelques incontournables imposés (apprendre à compter, à lire, etc. qu'on ne bornera pas par des jalons du genre "il faut savoir ses tables de multiplication à tel âge, il faut savoir résoudre les équations à tel âge, etc." mais qu'on laissera libre de se construire avec le temps nécessaire, et blablabla)..."

    Il ne s'agit pas d'être ultra-permissif, baba-cool ou soixante-huitard, mais d'arrêter de faire aux autres, notamment aux enfants, ce que l'on déteste soi-même : être sous pression, sous contrainte, sans choix, etc. (Et que l'on fait uniquement parce qu'on nous l'a fait et qu'on ne connaît rien d'autre, croyant que ça marche alors que nous sommes la preuve vivante que ce n'est pas le cas !!)

    Bien sûr que je rêve ! Rien de tout cela ne se fera jamais. Comme pour l'écologie ainsi que cela vient d'être rappelé : tout est déjà là, mais rien ne se fera parce que le changement est trop difficile, encroûtés que nous sommes tous dans notre petit confort. Tout le monde est responsable collectivement, mais personne ne l'est individuellement...

    Heureusement qu'il y a des forums pour en rire :-D !
  • Curiosity a écrit:
    "il faut savoir ses tables de multiplication à tel âge, il faut savoir résoudre les équations à tel âge, etc." mais qu'on laissera libre de se construire avec le temps nécessaire

    L'école est conçue pour que l'avantage concurrentiel des enfants "bien nés" soit maximum en imposant à toute la population un agenda d'objectifs d'apprentissage à atteindre. (à tel âge tu dois savoir lire etc...)
  • Très bien, en gros, tu souhaites une école à la carte. Ça pose au moins cinq questions:

    1) comment créer des classes et des emplois du temps dans ces conditions pour permettre ce type d'organisation (pour avoir déjà réalisé des emplois du temps, je crains que ton logiciel ne te retourne rapidement "aucune solution")

    2) l'enfant décide sans avis de ses parents ou contraint par ses parents en dernier recours ?

    3) comment savoir si l'enfant a choisi de lui-même ou sous la contrainte familiale ?

    4) combien de profs tu vires ?

    5) comment tu les désignes ?

    Dans un autre post, tu parlais de ne conserver que 10% d'élèves en math je crois, c'est bien ça ?
  • C'était d'abord « réchauffement-climatique », maintenant « changement », « dérèglement » ou que sais-je encore. Autrefois c'étaient les vieux croûtons comme moi qui grommelaient « y'a pus d'saisons » et attribuaient ça aux expériences nucléaires...
    Effectivement au cours des siècles le climat a changé plusieurs fois, et nous sommes toujours là.
    Les scientifiques ne sont pas tous d'accord sur le phénomène et encore moins sur ses causes humaines, alors que la première cause des changements climatiques, c'est le Soleil.
    Comme les tenants de la thèse réchauffiste tiennent les rênes, si vous voulez faire carrière dans ce domaine il faut dire comme eux, et pas de crédits pour les dissidents. Le présentateur météo Philippe Verdier a été licencié juste pour avoir émis quelques doutes.
    Corollaire : les « réfugiés-climatiques », une autre vague promise venant s'ajouter à la submersion migratoire que subit l'Europe, et contre quoi il ne faudra rien dire. C'est peut-être le but de cette opération idéologique.
    Encore une fois Fin de Partie se fait le porte-parole de l'idéologie dominante, le pauvre, lui qui se veut contestataire : un mutin de Panurge.

    Bonne journée.
    Fr. Ch.

    [small]Je t'adore, Soleil ! ô toi dont la lumière,
    Pour bénir chaque front et mûrir chaque miel,
    Entrant dans chaque fleur et dans chaque chaumière,
    Se divise et demeure entière
    Ainsi que l'amour maternel !
    [/small]
  • "Comme les tenants de la thèse réchauffiste tiennent les rênes [...]"

    "[...]une autre vague promise venant s'ajouter à la submersion migratoire que subit l'Europe,"

    Ce champ lexical me rappelle vaguement quelque chose... Une bonne guerre qui'faudrait mon brave monsieur, une bonne guerre !
  • Chaurien a écrit:
    au cours des siècles le climat a changé plusieurs fois
    Jamais aussi violemment. https://xkcd.com/1732/
  • Chaurien:
    Je ne suis pas contestataire professionnel. Cela ne me rapporte pas un sou de contester.
    Je suis comme toi j'ai des convictions. J'ai la conviction que le réchauffement climatique va être une catastrophe pour l'humanité et qu'on pourrait encore atténuer l'intensité de cette catastrophe maintenant.
    Si beaucoup de gens pensent comme moi je dois me forcer à penser autre chose, ou à faire semblant de penser autre chose pour ne pas donner l'impression d'être dans un "troupeau"? Désolé mais je ne suis pas un dandy, je ne mets pas au dessus de tout mon apparence.
  • "Dans un autre post, tu parlais de ne conserver que 10% d'élèves en math je crois, c'est bien ça ?"

    Non, encore une (légère erreur) d'interprétation. J'ai dit que 10 % (et le chiffre proposé n'est pas fixé – encore une autre petite légère erreur –, bien malin qui pourra le fixer) devait être suffisant pour atteindre les objectifs de renouvellement des chercheurs et ingénieurs. Mais si 100 % de la population veut tout d'un coup se mettre à calculer des groupes de Galois, je ne vois pas ce qui pourrait s'y opposer, allons-y gaiement ;-) !

    Merci de bien lire ce qui est écrit et ne pas en tirer des conclusions (parfois délirantes).

    Sinon, les interrogations soulevées sont légitimes, mais il est évident pour moi que ce genre de changement ne peut pas se faire à "iso-société". C'est le sens de ce que j'ai répondu quand quelqu'un a évoqué qu'il fallait résoudre les problèmes énergétiques par des avancées technologiques. Cela suppose qu'on ne va rien changer à nos modes de vie. Bon courage !

    Pour l'éducation, il en va de même. Le modèle actuel ne permet pas un vrai projet d'éducation visant non pas à uniformiser les individus au niveau de leurs savoirs quantitatifs et qualitatifs comme c'est le cas actuellement, mais à développer ce qui les motive vraiment en libérant les contraintes scolaires. Bah oui, 40 élèves qui font la même chose en même temps : taylorisme et fordisme sont entrés jusque dans nos écoles... :-S

    PS : Je redis : c'est un doux rêve, hein ! Et je garde les pieds sur terre. Si demain on me propose d'enseigner dans une classe prépa de 40 élèves, je sauterai certainement sur l'occasion.
  • Chaurien comme d'habitude ressort le climatoscepticisme largement répandu dans les partis nationalistes. Je comprends bien que la climatologie n'est pas une science exacte, et que contrairement aux maths il y a une place au doute, mais je soupçonne fortement que le raisonnement sous-jacent des militants nationalistes est le suivant :

    1) Certes, un habitant d'Europe ou d'Amérique du Nord produit en moyenne plus de CO2 qu'un habitant d'Afrique.

    2) Cependant la consommation d'hydrocarbures fossiles est un facteur de développement économique. Pas question que mon pays ne ralentisse son développement pendant que d'autres pays passent devant.

    3) Et en plus il n'y a pas assez de blancs et trop de "colorés" (peur du grand remplacement). Or, la production de CO2 est un produit (production par habitant) * (nombre d'habitants) donc à la rigueur si on veut diminuer la production de CO2 on va agir sur le facteur (nombre d'habitants) et non sur le facteur (production par habitant). Et bien sûr on demande des efforts aux autres pays, pas au mien et on fait d'une pierre deux coups : moins de réchauffement climatique et moins d'immigration.

    4) Le raisonnement précédent n'est pas assez respectable pour être dévoilé au grand jour, donc on va plutôt attaquer les résultats scientifiques ou les personnes (Greta T...) qui diffusent les conclusions des scientifiques.

    Bon, peut-être que Chaurien va encore dire "non non je n'ai pas pensé ça, police de la pensée, etc." mais je ne changerai pas mon opinion.
  • @curiosity:

    Je fais tout ce que je peux pour comprendre ce que tu défends. Est-ce que tu peux faire une synthèse de ce que tu recommanderais précisément que l'on sache de quoi on discute ?

    Parce qu'en gros, tu regardes l'enseignement uniquement du côté qui va mal (mauvais rendement, élèves traumatisés, inefficacité sociale, etc), pourquoi pas, on peut donner son impression sur le fonctionnement d'un système.

    Puis tu en conclus un échec général, et donc qu'il faut tester la population pour élire celle qui peut recevoir des cours de maths, puis tu dis qu'en fait c'est à la carte, puis finalement tu dis qu'il faut un peu d'obligatoire quand même (mais tu ne précises pas en quoi ça différerait par exemple au primaire ni à quel âge on commencerait), quand on te demande comment tu testes, tu ne sais pas, l'impact sur le licenciement des profs tu ne l'as pas regardé non plus, le rôle des parents dans les choix (libres ?) de l'enfant tu n'en as pas fait mention et encore moins évoqué la faisabilité sur le plan de l'organisation.

    Étonnamment cependant dans tout ton discours que j'ai lu très attentivement (désolé pour mes contresens, j'ai fait ce que j'ai pu), jamais le rôle de l'enseignant n'est évoqué. Son dynamisme, sa clarté, son enthousiasme, son écoute, ça n'est jamais évoqué. Je me demande pourquoi ? Le rôle de l'enseignant a bien un impact quand même sur l'apprentissage d'un élève.

    Pourtant, au salaire où ils (les profs) sont recrutés, c'est miraculeux de tomber sur un superman qui a toutes ces qualités attendues pour bien enseigner. Et si de moins en moins d'enfants disent aimer les maths (??), n'y a t-il pas un lien avec l'état dépressif général du monde enseignant ?
  • @curiosity la diffusion des savoir n'est pas la diffusion du papier, des bibliothèque ni des sites internet. C'est l'initiation et l'apprentissage qui ne peut se passer d'une médiation, que ce soit celle d'un prof (à 99%), ou des autres élèves (enseignement mutuel sans prof, style école 42).
    Les "grandes écoles" sont, par nature, des lieux fermées physiquement et socialement, c'est normal que les bibliothèques ne soient pas accessibles au public. En général c'est l'inverse à l'Université qui se caractérise, depuis la première ($ \mu\alpha\gamma\nu\alpha\upsilon\rho\alpha $), par une très grande ouverture.

    @troisqua le salaire des enseignants est un peu raide en début de carrière seulement, mais après je connais peu de profession ayant dans l'ensemble un déroulement de carrière si favorable et une retraite qui est plus du double de la moyenne.
    De plus, contrairement à une idée reçue, il est dans la bonne moyenne de l'OCDE, le cas de l'Allemagne n'est pas un bon cas de comparaison : le personnel administratif allemand est très réduit et une partie des tâches incombe aux enseignants qui ont plus de boulot et moins de vacances.
    En France cela a été décidé en concertation : moins de vacance et plus de salaire ou l'inverse, le choix a été vite fait, contre l'intérêt des enfants (dernier épisode en date : la semaine de 4 jours pour les PE avec beaucoup de vacances, contraire à toutes les recommandations relatives à l'efficacité des enseignements mieux acquis sur des périodes sans cassure et des journées moins lourdes).
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • La diffusion des savoirs devient minime si l'éducation est bien faite, c'est-à-dire si l'on apprend à apprendre ("une tête bien faite etc."). Alors les élèves deviennent rapidement autonomes et le recours au "médiateur" s'avère ponctuel. Ce qui nécessite un accès sans limite aux sources du savoir.

    Pour les grandes écoles, le fait qu'elles soient fermées est bien le signe qu'on est loin de la reconnaissance de l'autonomie des individus, et qu'on vit dans un système fortement encadré (pour ne pas dire : contrôlé).
  • xax: je te crois sur parole, j'ai simplement relevé les réactions de quelques uns quand un helvète a parlé de son salaire. J'ai également noté qu'il disait que sa reconnaissance sociale devait beaucoup à son salaire. Je n'ai pas jugé si les profs étaient suffisamment ou insuffisamment payés en France, à titre personnel je ne me plains pas (bien que toutes mes heures ne soient pas payées mais c'est un autre problème). Bon maintenant on peut pondérer un peu : paupérisation enseignante

    J'ai dit ensuite qu'on aurait pas les mêmes enseignants du tout si le métier devenait tout à coup beaucoup plus attractif. Et j'ai dit aussi que l'enseignant avait un rôle majeur dans la qualité de l'enseignement reçu par un élève et donc par voie de conséquence sur l'efficacité et le souvenir que l'élève gardera de son éducation mathématique. Or, cet aspect est, étrangement, totalement absent des discussions de ce fil. L'as tu remarqué comme moi ?

    Comme si le fautif était seulement l'autre, ou les autres, ou le système, ou cette satanée décadence dont nous sommes victimes pauvres humains depuis les romains.

    Alors ce n'est pas l'enseignant que je vise directement, tu l'auras compris (j'en fais partie) mais cette habitude de toujours s'extraire de la grande chaîne des responsabilités. Bien évidemment que je sais que l'éducation est en crise car l'état est aux abois et le chômage massif et parce que les gens ont donc d'autres chats à fouetter que d'élire un politique qui leur promet des jolis cours de math pour leurs enfants (pourtant ça leur ferait du bien).

    Les pauvres voudraient bien consommer comme les riches et les riches consommer tranquillement sans payer trop d'impôt. Donc l'éducation nationale, cadet des soucis, attire peu le jeune compétent et bourré d'énergie, en payant peu. Elle (l'éducation) est laissée un peu à l'abandon, les enseignants y dépriment, les élèves avec, trimbalés dans ce marasme.

    En bref, le citoyen dans sa globalité ne souhaite pas suffisamment de changement politique, et ne propose pas d'alternative au pouvoir en place, pour prétendre à un meilleur service public dont l'éducation nationale n'est qu'un aspect parmi d'autres (santé, justice, police etc).
  • La réponse de JLT à Chaurien, montre la pauvreté du niveau politique des mathématiciens modernes, comme Villani par exemple.

    Il décide, que tous les nationalistes seraient des blancs (et/ou des "colorés" pro-blancs ?) , tout en décidant que nationaliste ne signifie que ce qu'il veut. Bref c'est un message vide de sens. D'ailleurs, au point où nous en sommes, l'écologie est une valeur de conservation, donc plutôt de droite que de gauche si bien sûr nationalistes équivaut à "plus à droite qu'à gauche". Si on veut faire de l'écologie sérieuse on s'attaque à la politique néolibéral, mondialiste.

    On voit encore la bassesse de JLT qui tente de rendre raciste une politique d'immagration contrôlée, en forçant un lien avec l'écologie.

    On aimerait savoir d'ailleurs quelles sont les conclusions scientifiques dont il parle ? Quels sont ces scientifiques ? Les mêmes que ceux du Lancet sur l'hydrochloroquine ? Ou alors les mêmes qui ont attaqué le docteur Raoult ? Ou peut-être Neil Ferguson ? Bon j'arrête ici.
  • @troisqua la reconnaissance dépend des valeurs que l'on reconnaît, pas de l'argent. Il y a encore quelques dizaines d'années, les instituteurs et les prêtres, deux catégories assez mal payées, jouissaient d'une certaine reconnaissance.

    Si la valeur est l'argent, évidemment c'est plus simple, le mieux considéré aura le plus : le PDG d'une entreprise de clopes ou de pétrole, le mafieux fiscal, le prédateur en affaire, le présentateur TV pourri, le pourvoyeur de temps de cerveau etc.

    Est-il plus sain de reconnaître l'argent comme valeur suprême plutôt que les "vieilleries" (connaissance comme "honneur de l'esprit humain" comme diraient certains grands anciens en maths, diverse spiritualités dépositaires d'élaborations historiques d'une grand profondeur anthropologique etc.) ? Je crois que poser la question c'est y répondre.

    Je note d'ailleurs un certain mépris pour l'argent des grands mathématiciens (parfois affiché, de Grothendieck à Perelman).

    Ce qui intéressant, c'est que les valeurs d'aujourd'hui s'éloignent de celles liées à la connaissance en général et aux maths en particulier, c'est pour ça que je n'avais pas compris la remarque assez fine d'Aléa, qui demande un détour.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • @O.J. Je pourrais discuter plus longtemps mais je ne veux pas faire dévier le fil donc je ne développerai pas plus ici. Je voulais dire que beaucoup de nationalistes (=sympathisants RN ou partis politiquement proches de RN) nient les résultats scientifiques qui le leur plaisent pas, non parce qu'ils ont vraiment étudié les travaux scientifiques, mais cachent sous le tapis leurs vraies raisons politiques. Pour en discuter plus longuement, veuillez ouvrir un autre fil.
  • O.J. tu me sembles un peu exagérer et faire du procès d'intention. En plus on est loin de la connaissance et des maths.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • O.J : le choix sémantique de monsieur Chaurien est une succession parfaitement consciente d'expressions et de slogans martelés quotidiennement par des politiciens à l'odeur nauséabonde.

    On la reconnaît (l'odeur de ces politiciens), sans confusion, possible car elle est diffusée avec des exhausteurs de saveurs issus de leurs fréquentations plus ou moins assumées avec des négationnistes (Faurisson), pétainistes (Zeimour), suprématistes blancs (Trump, Banonn, White Power et Cie) , et qui s'affichent, annuellement, au bal officiel des néo nazis européens en Autriche. Difficile d'avoir des doutes sur la nature de ces joyeux pitres.

    Alors on se dit que même s'il y avait un tant soi peu de clairvoyance dans leurs propos climatosceptiques, même si cette espèce de colère haineuse dont Chaurien nous a gentiment servi un bref aperçu, qu'ils vomissent sur CNews tous les jours, était un tant soit peu justifiée, et bien les derniers à qui on aimerait confier la police, l'armée et l'éducation c'est eux.

    Ça n'est que mon opinion bien évidemment. Je me doute qu'arrivé où vous en êtes dans votre construction intellectuelle vous plaçant politiquement au dessus de nous, pauvres moutons, il est inutile de chercher un dialogue. Je m'exprime simplement pour diluer ce que je pense être toxique, absolument pas pour débattre.
  • xax, dans notre société consumériste, tu n'attires pas les jeunes diplômés, compétents, et plein d'énergie avec du vinaigre.

    Regarde le nombre d'inscrits à l'agrégation depuis 20 ans et demande toi s'il augmenterait si on doublait les salaires. Je ne juge pas la moralité de quoi que ce soit, je ne dis pas que c'est bien ou mal, je dis que si tu veux avoir de meilleurs enseignants il faut arrêter de rebuter d'éventuels très bons candidats. Comme on ne peut pas améliorer instantanément la discipline de nos élèves, mais qu'on peut agir vite sur le corps enseignant, je propose ce levier.

    Je ne raisonne pas hors sol, dans un monde idéal, je ne me place pas sur le plan de la morale (laquelle d'ailleurs ?), je regarde le réel et je cherche des leviers pour modifier rapidement l'état du système. Si tu en as de meilleurs pour attirer de bons candidats ne te retiens pas :)
  • @troisqua non, ce qui tu dis n'est pas pertinent : le traitement des profs français est dans une bonne moyenne. D'autre part compte tenu de la baisse des effectifs en sciences, ainsi que du niveau, il n'y a absolument aucune évolution à attendre.

    Il s'agit d'un problème plus profond qui tient à la difficulté de recrutement dans les disciplines "qui demandent un effort", et qui ne sont pas forcément scientifiques. Il te suffira de regarder l'intégralité des stats, par exemple au Capes puisque c'est quand même l'effectif le plus important :
    - maths
    - physique
    - allemand
    - lettres classiques.

    Par contre le Capes de Philo ou le concours de lieutenant flic (c'est un peu la même chose, du moins dans le contexte EN pour la philo) sont plus sélectifs que l'ENA.

    Edit : en fait flic, après vérification, dans l'EN ça s'appelle CPE, mais ça ne change rien au constat préalable : c'est un concours extrêmement sélectif, alors que la fonction qui n'est pas liée à la connaissance n'inspire pas un respect exagéré (du moins pour moi et j'espère pour d'autres).
    CPE externe :
    Postes offerts : 270
    Candidats inscrits : 5 603
    Concours interne
    Postes offerts : 70
    Candidats inscrits : 3 521
    CQFD
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  • Personnellement j'ai de la considération pour Chaurien et JLT, qui ont sans doute des convictions tranchées, mais les propos tenus sur l'un et l'autre me paraissent vraiment excessifs, je ne crois pas que l'on puisse faire à l'un et l'autre des procès d'intention aussi horribles, je pense qu'il faudrait arrêter de prendre ce chemin et se limiter à du factuel.
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  • xax a écrit:
    @troisqua non, ce qui tu dis n'est pas pertinent : le traitement des profs français est dans une bonne moyenne.

    Comme je te l'ai dit dans mon précédent commentaire, je te confirme qu'il est certainement dans la bonne moyenne. (en fait ça n'a pas d'importance dans le raisonnement que je fais même si j'avais lu plusieurs fois le contraire; je veux bien te croire)

    Ce que je te dis c'est que si tu veux attirer des jeunes plus compétents, plus motivés, plus énergiques, tu dois hausser le niveau de sélection (en prenant en compte ces aspects dans l'évaluation) et pour cela il faudra augmenter les salaires pour attirer les profils que tu cherches et que tu ne peux avoir qu'au compte goutte aujourd'hui. C'est assez mécanique. Que ce soit moral ou pas, je te laisse en juger, ça n'a pas vraiment d'importance.

    Les disciplines qui demandent un effort comme tu dis, vont largement plus motiver les candidats si le métier derrière assure un salaire à la hauteur de ce qu'ils ont envie de concéder comme effort. Sinon ces candidats ne se présenteront pas en nombre.

    Évidemment, augmenter les salaires est une condition nécessaire et non suffisante pour garder les jeunes recrues en poste.


    Si tu avais voulu me démontrer que je me trompais, il aurait fallu que tu me parles en Euros et pas en rapport "postes offerts/inscrits".
  • OJ a écrit:
    . D'ailleurs, au point où nous en sommes, l'écologie est une valeur de conservation, donc plutôt de droite que de gauche si bien sûr nationalistes équivaut à "plus à droite qu'à gauche".

    Phrase en novlangue (la paix c'est la guerre, la dictature est la liberté etc)
    Beaucoup de gens marqués très à droite considèrent qu'il n'y a aucun problème dû au climat* ou que le problème est exagéré (en général cette affirmation est le début d'une longue tirade conspirationniste).
    Et donc, il n'y a pas lieu de changer quoi que ce soit à notre mode de vie, voire on devrait l'amplifier.

    Les gens qui se réclament sincèrement de l'écologie pensent que le problème est grave et que pour limiter les effets catastrophiques du réchauffement climatique il faut prendre des mesures maintenant voire qu'il faut changer profondément (radicalement) notre mode de vie.
    Avec cette présentation il devient évident de reconnaître qui sont les conservateurs et qui sont les progressistes.

    *: certains s'en rendent probablement compte et sont prêts à laisser mourir des millions de gens (migrants climatiques) voire à faire pire pour conserver le mode de vie actuellement ayant cours en France (consumérisme).

    Mais en cas de problèmes dans l'approvisionnement en ressources naturelles pour faire tourner l'économie française ce ne sont pas des pays en voie de développement qui seraient des concurrents mais d'autres pays de l'occident.
    On imagine ce qui se passera alors: des conflits armés entre grandes puissances pour obtenir des ressources naturelles, le retour de la guerre en Europe occidentale: un monde qui ne me fait pas rêver.
  • En fait ce que je voulais souligner dans le ratio c'est qu'il n'y a plus assez de gens formés pour passer les concours dans les disciplines que j'ai citées, alors que dans d'autres il y en a pléthore.

    On pourrait dévier un flux d'ingénieurs sur le Capes et l'Agreg, mais il faudrait rajouter au moins + 1000 / mois pour avoir qq chose de significatif, ce qui rend la chose strictement impossible puisque ça ne concernerait plus les maths uniquement.

    C'est différent pour les lettres classiques où là, il n'est plus possible d'espérer des effectifs : il n'y a plus assez de gens formés ab initio et les connaissances sont donc en extinction.
    L'allemand je ne sais pas.

    Donc voilà au passage une réponse :-) : enseigner les maths pour avoir des profs de maths.
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  • @FdP : il n'y a aucun problème de société ni d'approvisioinnement énégétique, le seul problème est l'utilisation des énergies fossiles plutôt que les autres (hydrolique, éolienne, nucléaire, solaire, géothermique etc.). Il y a aussi des trucs énormes, par exemple les pétroliers sont parvenus à faire croire aux journalistes qui le répètent en boucle que la construction d'une voiture électrique est aussi consommatrice d'énergie fossile qu'une voiture à pétrole tout le long de son utilisation.
    Là les maths de primaire seraient utiles pour en démontrer la fausseté.

    Les lobby sont très puissants, en France les associations qui s'opposent à l'éolien sont composés de retraités d'autres industries à qui ont donne la pièce pour continuer à pourrir le monde.
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  • XAX: Les problèmes d'approvisionnement en matières premières pourraient survenir dus au réchauffement climatique. Il faut beaucoup d'eau pour extraire les terres rares sauf erreur de ma part.
    Tu vas expliquer aux gens sur place qu'ils doivent se passer d'eau pour qu'on puisse obtenir nos précieuses matières premières? L'eau dans certaines régions du monde va devenir aussi précieuse que de l'or parce qu'elle va manquer dû au réchauffement climatique.
  • @xax : peux-tu nous faire les maths élémentaires concernant la voiture électrique ? Ce paraît évident qu'on cherche à remplacer de l'énergie fossile par de l'énergie nucléaire (ou tout autre énergie décarbonée qui produit de l'électricité), mais les avis de la télé et radio divergent. J'ai trouvé ça mais ce n'est pas forcément très complet.
  • @Mickaël oui c'est exactement cela à quoi je faisais référence. Les références sont d'ailleurs aussi prestigieuses que le Lancet : les Inrock, FranceCul etc.

    On remarque déjà l'arnaque qui consiste à supposer que l’efficacité énergétique est triple pour l'électrique mais les diagrammes sont de même longueur !

    Personnellement il faudra qu'on m'explique quelle est la part carbone d'une bagnole électrique fabriquée avec de l'énergie hydraulique et alimenté par des énergies non carbonées.

    De fait l'industrie pétrolière dont le projet est la destruction de toute vie sur terre finance tout ce qui peut faire croire qu'elle est indispensable alors que le progrès technique a déjà mis l'utilisation des énergies fossiles au rang de la curiosité de musée.
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  • L’éolien et le solaire ont comme énorme inconvénient de ne pas pouvoir fournir de l’énergie de manière stable, contrairement au nucléaire (qui a d’autres défauts).
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            -- Schnoebelen, Philippe
  • @nicolas.patrois tu as probablement du entendre parler du concept de moyenne ?

    Avec une répartition bien pensée nucléaire, hydraulique, éolien, solaire etc. je pense que la question ne se pose pas. Certes ce serait rinchant d'avoir un arrêt du vent sans soleil avec une sécheresse.
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  • Oui mais là je m’appuie sur un dossier publié dans SPS, la revue de l’AFIS.
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  • Bonjour,

    Pour comparer le bilan carbone entre voiture électrique et thermique, il faut considérer le cycle de vie de la fabrication au recyclage.

    Sans entrer dans les détails, voici les éléments clés :
    Fabrication : l’électrique émet beaucoup plus que le thermique. La batterie est faite de métaux rares à extraire et transformer puis à transporter.
    Utilisation : l’électrique émet moins. Beaucoup moins en France parce que l’électricité est nucléaire. Un peu moins quand l’électricité est produite à partir de gaz, fuel ou charbon.
    Recyclage : pas de différence notable.

    Au total, pour une voiture moyenne Européenne, la neutralité carbone entre électrique et thermique est obtenue vers 30 000 à 40 000 km. Comme en moyenne on circule 13 000 km par an, il faut donc 3 ans en France (à 4 voire 5 ans pour le charbon). Après l’électrique remporte la partie puisque la durée de vie des voitures est d’environ 10 ans.

    Trois ans ce n’est pas négligeable. Le gain n’est pas immédiat. Mais il ne faut pas inverser la conclusion : la voiture électrique est bel et bien moins productrice de carbone.
  • C'est là que tu comprends que la politique ça se fait au couteau. Il est assez illusoire de vouloir s'en prendre frontalement aux pétrolier, ils ont acté la disparition de l'humanité et ne pensent qu'à s'en foutre une dernière lampée. De plus ils sont aidés par la famille issue, selon les sources islamiques, du seul lieu de l'Arabie qui ne peut être sanctifié (je m'excuse de faire référence à mon ancienne religion, mais c'est ainsi).

    Tout cela me rappelle que Grothendieck que l'on prenait pour un gauchiste original avait une pensée très tournée vers l'écologie avec beaucoup d'avance. Je pense que c'était un demi-dieu au sens où ses qualités surhumaines (*) lui avaient fait entrevoir avant tout le monde la réalité du drame.

    (*) c'est très rigolo de lire la fine fleur d'Ulm de l'époque pleurer sur l'extrême difficulté des élaborations du susnommé et sa terrible puissance logico-déductive qui se passait d'exemples.
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  • @YvesM oui c'est ça j'ai lu qu'un tournant qualitatif se profilait vers 2024 où l'électrique serait le premier choix obligé.

    Bon, sans faire de pub, j'hésite actuellement entre une Tesla et une 2008, mais si j'avais plus ronds à y consacrer ce serait ça, et les progrès ...
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  • YvesM a écrit:
    La batterie est faite de métaux rares à extraire et transformer puis à transporter.

    Et il ne faut pas regarder de trop près comment on extrait ces métaux rares (coûts humain, social et écologique)
    Et le coût énergétique et environnemental pour se débarrasser des batteries électriques en fin de vie?
    Le coût énergétique et environnemental pour obtenir le "carburant" des centrales nucléaires?
    Le coût énergétique et environnemental pour se débarrasser des déchets nucléaires produits?
    Le coût énergétique et environnemental pour fermer une centrale nucléaire vétuste?

    Par ailleurs, je doute qu'on ait les moyens (en terme de disponibilités des matières premières) de remplacer tout le parc automobile existant par des voitures électriques.
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