Enseignement des fractions

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Réponses

  • Honnêtement, je ne serais pas surpris que beaucoup de profs de primaire ne comprennent pas assez les fractions pour bien les faire découvrir aux élèves.
  • Sur ce point je suis entièrement d'accord avec toi
  • Quand j'étais enfant les instits étaient toutes issues d'études classiques avec un bac+1 au plus, et une normalienne qui était la directrice de l'école, qui je crois n'avait même pas le bac.
    Pourtant l'enseignement des maths était parfait, c'était tellement bien que je me souviens encore des tableaux.

    L'argument qu'un enseignant au niveau bac+5 avec très souvent un master spécialisé enseignement soit incapable, au cas ou il n'aurait pas vu ça en Iufm, d'ouvrir un livre pédagogique, est une sinistre blague.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • L’appellation « master spécialisé enseignement » ne fait-elle pas partie de la blague ?
    Chacun de ces trois mots est déjà une blague, non ?

    J’observe que dans des bahuts où les profs bougent souvent le niveau chaque année est le même.
    On peut par exemple regarder les résultats obtenues aux épreuves du DNB. Ce n’est qu’un indicateur ridicule de plus mais c’en est un.
    Que les profs aient une méthode ou une autre, c’est la tenue de l’établissement qui fait changer ces résultats. Pas les méthodes. Je parle d’observer une cohorte de 6e à 3e.
  • @Dom : autant je trouve le début de ton message un peu suffisant (mais c'est l'usage de dézinguer à tout va apparemment), autant je te rejoins complètement sur la fin.
  • Dom, penses-tu qu'il faudrait qu'une classe "reste fixe" pendant tout le collège ? Les mêmes élèves et les mêmes profs pendant les 4 ans, à quelques exceptions près ?
  • Dom tu dis que le fait d'avoir une équipe pédagogique stable est un plus, c'est ça ?
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • troisqua,

    Tu as raison. C’est facile de tirer sur presque l’ambulance.
    Je ne le fais pas par facilité ni avec grand plaisir.
    Tous ces noms pompeux m’ont toujours agacé.
    En commençant par IUFM (vers 1990).
    Personne n’y connais rien en « science de l’éducation » sauf quant à considérer l’acception pour ceux qui se sont accaparés cette « discipline » et qui en ont choisi les axiomes.
    Évident, c’est un postulat bien trop grossier pour qu’il soit vrai. Il faut nuancer. Mais là je choisis de cliver et d’essentialiser.

    Homo Topo et xax,
    Non. Je dis que quand l’établissement n’est pas tenu, n’importe quelle méthode (on se comprend, pas n’importe quoi quand même, ok ?) ne change rien. Et si l’établissement est bien tenu alors n’importe quelle pédagogie fonctionne.
    Des nuances existent. Oui d’accord. Je force le trait là encore.

    Enfin :
    La piste « même classe, mêmes profs » n’est pas farfelue.
    Certains profs de maths par exemple aimeraient bien mener la danse pendant quatre ans sur un élève.
    Mais il faut faire attention. Chacun ses marottes et donc des points précis seraient accentués et d’autres sûrement un peu laissés de côté. Il faut aussi penser aux profs constamment « absents » aux yeux des élèves et familles pour diverses raisons (que je ne juge pas). Ce serait « compliqué ».

    La piste « équipe plus stable dans l’établissement » est liée, je pense, à la bonne tenue de l’établissement.
    Il est courant de voir plusieurs profs se barrer quand le bahut devient « le bronx » (mais aussi pour d’autres raisons, c’est vrai).
    Et parfois même juste après une Direction de main de fer (« je mute car après Madame Machin, ça va redevenir le bordel, c’est sûr »).
    Aussi les équipes stables sont souhaitées pour « les projets » (encore un mot pourri quand on sait ce qu’il contient comme fourre-tout, de bonnes choses et d’autres moins bonnes et démagogiques). Mais c’est accessoire.

    Enlevez les problèmes de discipline et les problèmes de travail non fait etc. (les utopies, ça existe) et vous obtenez des résultats bien meilleurs, dans toutes les matières.
  • Oui Dom.

    La "discipline" repose sur deux piliers: l'établissement (incluant une équipe solide et expérimentée ou à minima compétente et dynamique) et l'implication positive des parents d'élèves dans la réussite scolaire de leurs enfants (vérification des devoirs, modération des écrans (surtout du téléphone) etc).

    Quand on a ça, on peut appliquer le BO 1967, 1988, 2006,ou le 2015 et avec quasiment n'importe quel manuel, ça marchera comme sur des roulettes.

    L'école est un thermomètre de la société. Quand la société va mal, inutile de changer le mercure à l'intérieur du thermomètre.
  • Voilà.
    Ce n’est ni la méthode ni le programme ni le BO.
  • Je serais un peu plus nuancé Dom, c'est sûr que faire calmement un programme qui laisse à désirer c'est mieux que de ne pas le faire, mais il reste les carences du dit programme.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Le programme officiel du cours moyen en 1985 est disponible ici.

    @xax: c'est fou comme il n'a pas changé depuis 35 ans ! Le niveau lui, par contre a changé. CQFD non ?105144
  • troisqua j'ai démontré ta profonde malhonneteté intellectuelle, tu n'as pas ta place dans les discussions.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Non car tu n'as pas compris que je me suis amusé avec tes réactions : j'ai fourni un lien vers un ouvrage qui va au delà du BO de 1985. Tu l'as reconnu toi même que ce n'était pas le BO ! Le B.O, le texte officiel dont je te parle depuis plusieurs jours est juste au dessus. Regarde, je t'ai fait des captures et je t'ai donné le lien.

    Lis-le bien ce B.O, imprime-le et accroche le chez toi, ça t'évitera de raconter n'importe quoi et de me traiter de menteur. Tu vois, quand je te disais de sourcer précisément c'était pour te montrer que tu te trompes lourdement de cible.
  • Troisqua tu es une personne profondément malhonnête, tu as cité un livre pour tous les membres du forum en le faisant passer pour le B.O. et en précisant le contraire de ce qu'il contient vraiment, et tu essayes de te rattraper comme une m.de.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • C'est une facétie pour mieux te faire lire le vrai BO dans la foulée. Tu n'as jamais voulu le voir, alors j'ai trouvé un moyen de te le montrer en te piégeant un peu. Je suis désolé, c'était tellement tentant, j'espère que tu n'es pas vexé. Comme on dit, "tel est pris qui croyait prendre", c'est cela ?

    Allez je te redonne le lien vers le B.O de 1985, je ne m'en lasse pas :-)

    Sans rancune.
  • xax,

    « Il reste les carences ».
    Oui mais ce problème est devenu accessoire.
    Quand les élèves ne savent plus rien, on ne parle plus de carence.
  • Dom, je suis d'accord et j'ajoute que si les élèves maîtrisaient le programme en 2020, ils maîtriseraient le même programme qu'en 1985. Ces deux programmes sont parfaitement identiques sur les fractions !

    (Ci-dessous, des extraits en image (1985 pour la première image et puis 2019 pour les deux suivantes). Sinon chercher le mot "fraction" dans le lien précédent)

    La différence se situe au niveau de nos enseignants et des capacités d'écoute des enfants en face de ces enseignants.105180
    105182
    105184
  • Il faut tout de même reconnaître qu'il ne faut pas se déplacer beaucoup sur l'échelle temporelle pour avoir un programme très différent:

    programme 1980
  • En ce qui me concerne : je n'ai pas fait un Master pour l'enseignement (on ne fait pas de pédagogie, ni de didactique en préparant l'agreg) puis dans mon stage, on a effectivement des formations qui sont censées être sur la pédagogie, mais ce n'est que de la théorie... si c'est censé être applicable en pratique, on ne nous dit pas comment. J'essaie d'être pédagogue mais il faut être honnête, je ne sais pas exactement si ce que je fais est bien. J'ai des élèves qui réussissent bien, des élèves qui progressent, mais aussi des élèves qui chutent ou d'autres qui sont au fond. Je me sens dans la norme, en gros.

    En tout cas, j'ai un niveau en mathématiques suffisant pour enseigner ce que je dois enseigner, ça c'est certain. La pédagogie et la didactique, justement, je suis un peu dans l'inconnu pour l'instant puisque je débute.
    a
    La capacité d'écoute de mes élèves, par contre, elle est vraiment mauvaise. Ils ne sont pas concentrés, se fichent du cours, du contenu, d'apprendre quelque chose. En tout cas, c'est ce qu'on dirait. Et pas uniquement chez moi. Je pense que "le système" veut que les profs rendent leurs cours plus ludiques pour que les élèves réussissent mieux, mais pour moi ça fait office de pansement, ça. Le problème se situe ailleurs, hors de portée du système scolaire ou des enseignants.

    Le problème, c'est que les parents de beaucoup de mes élèves ne les éduquent pas, ou pas assez. Certains parents sont démissionnaires, ou juste irresponsables, mais d'autres bossent dur toute la journée pour pouvoir subvenir aux besoins de leur famille, et après n'ont plus la force de regarder si leurs enfants ont bien appris leur leçon et fait leurs devoirs... s'ils en auraient les compétences, parce que beaucoup d'adultes ne savent pas/plus faire les mathématiques de collège ou de lycée. Mais à côté de ça, les parents laissent les gamins regarder des dessins animés sur leur téléphone portable jusqu'à 2h du matin, et s'attendent à ce que leur gosse soit capable de se concentrer dès 8h du matin pendant 6h de cours. Pour cette partie-là, je ne leur trouve aucune excuse. Et c'est juste un exemple, des problèmes comme ça, il y en a plein d'autres. Et allez savoir comment résoudre ça, c'est un vrai problème de société, global.
  • @alea ... et que l'impact de ce changement est tellement peu significatif que personne ne l'a remarqué dans les mesures de performance issues des évaluations.

    En résumé depuis presque 40 ans le programme est constant mais le niveau chute depuis une vingtaine confirmant la décorrélation entre ces notions. Ce qui fait la différence c'est le niveau de formation des enseignants et la capacité d'écoute des enfants en face / implication de la famille.

    @homo topi : entièrement d'accord. Te concernant il faudrait que tu sois accompagné d'un guide, quelqu'un dans ton établissement qui s'en sort mieux que ses collègues (il y en a toujours) et qui fabrique régulièrement des séquences avec toi. Et qui te conseille sur tes postures (ce n'est absolument pas un détail), comment on se tient, on se place, quel rythme, comment on gère le temps, comment on place sa voix. Ceux qui s'en sortent à peu près en cours, sont ceux pour qui tout cela est naturel et ils sont rares. Mais voilà, pour disposer d'une telle personne ressource, il faut la payer ...
  • Oh, mais J'AI une personne qui me suit. Seulement, les conseils ne sont pas suffisants. Il y a une différence entre "il faut changer ça" et "il faut changer ça de cette manière" et souvent, je n'ai droit qu'au premier... alors on essaie, on essaie, mais d'ici à ce qu'on trouve, on a perdu des heures de cours (surtout, les élèves les ont perdues). Et on n'a pas le temps de TOUT voir ensemble, non plus.

    Bon, moi personnellement je suis dans une situation particulière (regarde mon dernier fil dans "Vie du forum") donc ça n'aide pas.
  • Oui je connais bien ça HomoTopi, j'ai été tuteur pendant des années. Mais tel que c'était mis en place ça ne pouvait pas avoir une grande efficacité. Il aurait fallu que le stagiaire soit sur une seule classe, que je dispose d'un emploi du temps qui me permette de le voir quand je le voulais etc. Ça c'est efficace. Là c'était plutôt de l'affichage.
  • On est d'accord.
  • Je vous invite à ne pas tenir compte des propos d'un intervenant qui raconte absolument n'importe (troisqua) et dont j'ai démontré la profonde malhonnêteté fondamentale.

    Bien entendu les programmes, les circulaires et textes d'application ont profondément délabré les enseignements à l'école primaire depuis une trentaine d'années. Parmi les enseignants il y a un certain consensus pour considérer qu'on avait touché le fond avec Vallaud-Belkacem.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • S'il y a un problème à l'école, ce n'est pas du aux écrans, aux parents, aux pesticides, à l'immigration etc. mais simplement au fait que suite aux directives politiques de ces 30 dernières années l'école française a tout simplement cessé d'éduquer correctement les enfants et de les instruire. Dans le système éducatif le niveau en fin d'école primaire est un prédicteur de ce qui va se passer après. Or, à l'école primaire française en particulier, on n'apprend absolument plus rien, ce qui fait que l'intégralité de l'instruction est à la charge de la famille.

    D'autres pays qui ont fait des choix politiques différents, bien qu'ayant des modes de vie très similaires, ont des résultats bien meilleurs.

    L'intervenant troisqua qui raconte absolument n'importe quoi en donnant des sources fausses qui plus est, se garde bien de le préciser.

    Source : Depp NOTE D’INFORMATION n° 33 – Novembre 2016105188
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Bonjour,
    pour revenir au thème du sujet et à toutes fins utiles, je joins la copie d'un manuel du primaire des années 60 sur les fractions: Collection Bodard ("le calcul quotidien", Fernand Nathan).
    Bien sûr les tables et les nombres décimaux étaient vus avant.
    On remarquera la très lente progression entre les années de CM1 et CM2.

    Cordialement
  • En complément, je joins le manuel des "classes de fins d'études", qui correspond après le CM2, aux élèves qui n'étaient pas admis en 6ème (et qui préparaient le certificat d'études). On remarquera encore la faible progression par rapport au CM2.

    NB: On notera la mention des "nombres fractionnaires" qui ont disparu de l'enseignement français depuis.
    Cordialement
  • Je suis d'accord mathurin, c'est très intéressant de lire ce qu'on essayait d'enseigner dans les années 60.

    D'ailleurs c'est intéressant aussi de regarder la structure de la société à l'époque, le taux de chômage, le pourcentage d'enfants francophones à l'entrée au CP, le nombre d'élèves en capacité de poursuivre les études après le primaire (par exemple ma mère n'a pas pu, mon père non plus), le respect naturel pour l'enseignant, l'efficacité de l'ascenseur social. Tout cela est très intéressant à comparer.

    Parce que regarder juste un programme ça ne nous dit pas grand chose. Par exemple, quand tu vois le BO du primaire en 2020, tu pourrais te dis que c'est pas mal, un enfant de 10 ans qui sait tout ça, a tout ce qu'il faut pour poursuivre, la route est longue ensuite comme on dit. Mais le programme c'est un juste un objectif, et tout le monde voit qu'il n'est clairement pas atteint aujourd'hui.

    Et puis on pourrait aussi regarder si les enfants qui ont eu le programme de 1960 ont mieux compris les maths que ceux de 1985 (qui n'a pas bougé en 35 ans) . Pas facile à vérifier, mais pas certain qu'on arrive à voir une différence à l'âge de 40 ans sur toute une population.

    PS @xax : quand t'auras lu le BO de 1985 et que tu arrêteras les attaques personnelles infantiles hors sol, ça fera du bien au forum. Là c'est un peu obsessionnel et ça fait juste mauvais joueur vexé. Bof.
  • troisqua a écrit:

    D'ailleurs c'est intéressant aussi de regarder la structure de la société à l'époque, le taux de chômage, le pourcentage d'enfants francophones à l'entrée au CP, le nombre d'élèves en capacité de poursuivre les études après le primaire (par exemple ma mère n'a pas pu, mon père non plus), le respect naturel pour l'enseignant, l'efficacité de l'ascenseur social. Tout cela est très intéressant à comparer.
    Le pourcentage d'élèves francophones à l'entrée du CP à l'époque où l'école Jules Ferry a été mise en place était moins élevé qu'aujourd'hui. D'aileurs l'un des buts avoué de cette réforme était d'imposer le français comme langue nationale unique. Les résultats obtenus ont été spectaculaires (en quelques années à peine une proportion non négligeable d'élèves atteignait un niveau de français oral et surtout écrit largement supérieur à celui de nombreux bacheliers).
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Je ne sais pas Foys, si tu le dis. Tu as des sources ? (contenu des programmes, évaluations ?)
  • troisqua, il n'y a aucune attaque personnelle dans ce que j'écris : je me contente de rappeler que c'est toi qui as fait la démonstration que tu es un menteur et que tes infos ne sont pas fiables. C'est d'ailleurs la première fois que je vois ça sur ce forum.

    Inutile de suivre l'argumentaire programmatique de troisqua qui ne vaut absolument rien, comme à chaque époque le programme était précisé plus en détail et il n'y a aucun doute que, contrairement à ce qu'il raconte, les enseignements ont fortement évolué à la baisse depuis 30 ans. Les manuels scolaires et les cahiers parascolaires du début des années 90 font tous mention des opérations sur les fractions.
    Puis ça se dégrade peu à peu suivant le mouvement d'ensemble du délabrement général de l'enseignement des maths jusqu'au niveau actuel.

    Quand on regarde crayon à la main les documents actuels, il n'y a absolument plus rien comparativement à ce qui était enseigné il y a 30 ans. En maths plus rien ça veut dire :
    - les 4 opérations ne sont vues que dans un nombre très restreint de cas,
    - les choses plus élaborées (fractions, géométrie, problèmes etc.) font vraiment peine à voire.

    troiqua est totalement hors sujet car sa problématique est "comment ne pas enseigner les maths" en faisant croire qu'elles n'étaient pas enseignées "avant" et que la raison fondamentale c'est le salaire (dans la bonne moyenne de l'OCDE sauf les premières années où c'est vrai c'est un peu raide), le faible niveau de formation des instits (bac 3 pour les plus anciens à bac + 5 / iufm/Espe/inspe), et tout un tas de causes qui, hélas, existent dans tous les pays qui font mieux que nous.

    Foys effectivement, il y a eu des comparatifs basés sur des épreuves du certificat d'étude qui ne sont pas reluisantspour le système éducatif actuel. Ce serait intéressant de les retrouver. En maths la baisse est bien mesurée depuis 33 ans
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • xax a écrit:
    troisqua, il n'y a aucune attaque personnelle

    (:P) T'inquiète pas, tout le monde sait lire ici.

    Mes infos sont là. Elles sont officielles et démontrent que depuis 1985, le programme (sur les fractions) n'a pas changé. Que ça contredise toute une construction psychologique de combat chez toi, j'en suis désolé mais encore une fois, tu peux parler autant que tu veux, tout le monde sait cliquer un lien et y chercher le mot "fraction".

    Maintenant tu fais une fixette là dessus. Chacun son truc. Moi je passe à autre chose, parce que ce n'est franchement pas intéressant de résumer la complexité du problème de l'enseignement des maths en France à ce qu'auraient commis Darcos et NVB et qu'ils n'ont pas commis (une soi-disant réforme catastrophique des programmes si je t'ai bien lu): c'est juste faux et vérifiable par tout le monde. Donc, à un moment donné, ta position de mauvais joueur, n'a plus aucun sens. Si tu ne veux pas le reconnaître et bien c'est dommage, mais c'est surtout dommage pour toi. Si j'avais su, je ne t'aurais pas piégé de la sorte et ça t'aurait permis d'avancer plus vite.
  • J'étais en CM vers 1980 et je n'ai aucun souvenir d'avoir appris les fractions à l'école primaire. Il me semble les avoir vues pour la première fois en classe de quatrième.
  • Tu t’es peut-être contenté de colorier des tablettes de chocolat ou des parts de pizza.
  • @xax: maintenant sur le fond

    1) Le problème de formation français est rappelé par le rapport TIMSS 2015 (j'en ai donné
    un extrait signifiant ici )

    2) Le bac+3 dont tu parles est un bac+3 issu d'une école en crise sur le plan de l'enseignement des maths. Beaucoup de professeurs des écoles reconnaissent qu'ils sont en difficulté (cf le même rapport) et qu'ils sont en peine à aider les enfants en difficulté en math (rien d'étonnant). Donc "bac+3" ne veut absolument rien dire. Il faut relever le niveau ce qui nécessite d'attirer de meilleurs profils. Cela n'a rien à voir avec le résumé que tu fais de mes propos.

    3)
    xax a écrit:
    Quand on regarde crayon à la main les documents actuels, il n'y a absolument plus rien comparativement à ce qui était enseigné il y a 30 ans.
    C'est une affirmation qui est une opinion et qui est manifestement fausse comme chacun peut le vérifier dans les programmes. Dois-je rappeler le lien vers le BO de 1985 ou bien tu as enfin cliqué dessus ?

    4)
    xax a écrit:
    les enseignements ont fortement évolué à la baisse depuis 30 ans

    Tiens, les "enseignements" maintenant ! Tu ne nous parlais pas des programmes plutôt ? Parce que les enseignements, on pourrait être d'accord vu que ça rejoint un problème de formation dont les premiers à se plaindre sont les profs des écoles eux-mêmes. Fais attention, tu vas finir par dire la même chose que moi :-)

    5)
    xax a écrit:
    le salaire [des profs est] dans la bonne moyenne de l'OCDE

    Brut ? Net ? On paye tous les mêmes impôts dans l'OCDE ? C'est nouveau ça. Tu as calculé la corrélation salaire / rang dans le classement TIMSS ou bien tu me laisses la calculer ?

    Tu compares juste le salaire ou le pouvoir d'achat ? Parce que balancer un salaire comme ça n'a pas trop de sens dans la discussion qu'on a. Quand j'ai parlé d'attractivité du métier de prof en Finlande c'est parce que le métier est TRES bien perçu socialement là bas, il est TRES attractif. En France beaucoup moins, on est d'accord j'imagine.

    6)
    xax a écrit:
    Quand on regarde crayon à la main les documents actuels, il n'y a absolument plus rien comparativement à ce qui était enseigné il y a 30 ans

    Bah non, pas trop. Si le problème c'était ça on n'aurait pas de problème ! Le souci c'est qu'il y a beaucoup de profs des écoles trop en difficulté en math pour voir ce qu'il y a vraiment à retenir / comprendre dans un exo de math. Ils le disent unanimement quasiment.

    Et en fait c'est normal (je cite un article du Monde) "la grande majorité des enseignants du primaire n’a pas suivi un cursus scientifique (environ 80 %, selon un rapport de 2006) et que seulement 2 % ont fait des études supérieures en mathématiques. En 2014, 72 % des reçus au concours sont titulaires d’un master « métiers de l’enseignement »"

    ... et de poursuivre "la part des mathématiques en seconde année de master (environ 40 heures) est très insuffisante. Trois problèmes majeurs existent : la place du concours et le master, qui amènent à découper artificiellement des connaissances « académiques » et « professionnelles » ; la cohabitation de formateurs (universitaires, formateurs, enseignants) ayant a priori des habitus très différents ; et la difficulté de coordonner les formations générales et disciplinaires. Quant à la formation continue, il y a une véritable réflexion à mener sur son évolution."

    Ça c'est un tableau plus juste, plus complet, moins caricatural, moins idéologique de l'état de notre enseignement des maths en France.

    Certes, c'est moins "clashy" comme tu l'aimes xax, c'est moins idéologique pour dézinguer tel ou tel politique, c'est plus nuancé, désolé, mais on ne règle pas ce genre de problèmes en n'abordant qu'une question sur 1000 surtout si c'est la moins significative de toutes.
  • J'étais en CM1-CM2 à la même époque que @JLT et j'ai appris dans ces classes les fractions ainsi que leurs opérations.
    Le câblage de cerveau pour calculer à la main ou mentalement $\frac{5}{7}-\frac{2}{9}$ et $\frac{5}{7} \times \frac{2}{9}$ a bien eu lieu....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Haha.
    Ramon tu devrais rappeler de temps en temps ton allusion au « câblage du cerveau ».
  • JLT a écrit:
    J'étais en CM vers 1980 et je n'ai aucun souvenir d'avoir appris les fractions à l'école primaire. Il me semble les avoir vues pour la première fois en classe de quatrième
    Au collège je crois que c'était plutôt la 5ème où on commençait à bien bosser ça.

    Et sinon, normalement au primaire, t'as vu rapidement l'addition avec des dénominateurs identiques (souvent 2,4, 5 ou 10) et le lien avec les décimaux. Tu n'as pas du voir beaucoup plus. On doit avoir à peu près le même âge et c'est ce que mon maître m'a montré et qu'on trouve dans les BO de l'époque. On faisait assez peu d'exos là dessus. Je me souviens davantage des "problèmes" où il fallait acheter du carrelage, calcul d'une surface et multiplication par un décimal (la monnaie toujours !) pour en déduire combien ça coûte de refaire la salle de bains.

    Et aujourd'hui ça n'a pas changé. Ce qui a changé, c'est la probabilité que tu tombes sur un enseignant qui ne sache pas résoudre un exo qu'il n'a pas déjà préparé et qui ne sache pas valider une stratégie qui n'est pas rigoureusement la sienne. C'est triste mais c'est quand même beaucoup ça qui se passe (et c'est du vécu).
  • Ce n'est pas parce qu'on a le même âge qu'on a suivi exactement les mêmes cours.

    En cinquième on a vu la décomposition en facteurs premiers et on a fait des calculs de PGCD et de PPCM à partir de décompositions en facteurs premiers. Ce travail a aidé par la suite pour calculer des sommes de fractions, mais selon mes souvenirs c'était en quatrième qu'on additionnait des fractions. Je me souviens d'avoir été intrigué parce que le manuel utilisait des notations du genre $\dfrac{3}{7}\equiv \dfrac{6}{14}$ et je ne comprenais pas pourquoi on utilisait le signe $\equiv$ au lieu de $=$.

    Mais tout ça remonte à loin, je ne garantis pas non plus l'exactitude de mes souvenirs.
  • Au CM2 ce dont j'ai souvenir c'était la généralité du calcul pour les 4 opérations, le calcul élémentaire sur les fractions, une géométrie élémentaire assez riche.
    Le calcul général sur les fractions avec PGCD PPCM 5e 4e aussi.
    Cela a continué comme ça en primaire jusqu'au début des années 90 j'en ai un bon souvenir car j'aidais ma filleule qui était un peu juste en maths.

    Il semble qu'il y ait eu une coupure assez franche vers 1992-93 au collège, je m'en souviens bien j'étais alors en école et j'étais venu voir mon prof de maths de DEUG qui était assez stupéfait que l'on ait supprimé les démonstrations au collège où son épouse enseignait.
    C'était le début de la fin et en moins d'une vingtaine d'années les enseignements se sont ratatinés et le niveau a vraiment plongé sur toutes les classes.

    Ouais ...
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • On va mettre de côté ton obsession un peu lourdingue et s'attacher au fond.
    xax a écrit:
    Il semble qu'il y ait eu une coupure assez franche vers 1992-93 au collège, je m'en souviens bien [...] on a[] supprimé les démonstrations[...].

    Les démonstrations ont été supprimées au collège ? Je les enseignais pourtant à cette époque au collège. Surprenant.
  • troisqua, c'est toi qui a l'obsession lourdingue de vouloir justifier le fait que l'on enseigne plus les maths par le fait que ne les enseignait pas avant. Ce qui est intéressant c'est que tu te présentes comme "tuteur" (probablement en éthique scientifique :-) )
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • xax, peux-tu citer exactement quels items des programmes de 1985 http://www.formapex.com/telechargementpublic/textesofficiels/1985_1.pdf ont disparu ?
  • Et les démonstrations supprimées au collège en 1992/1993 aussi, ça m'intéresserait de savoir, vu que j'enseignais à l'époque, j'aimerais bien comprendre si on parle bien de la France.
  • Alors, pour les démonstrations, je n'étais pas au collège en 1992/1993 mais je me suis fait récemment engueuler, j'exagère, soupirer avec froncement de sourcils et grommeler dessus avec interrogations désaprobatrices par l'inspecteur pour avoir présenté une mini-démonstration sur des fractions à des 5e. Démonstration proposée dans les documents d'accompagnement des programmes, mais il n'était pas au courant.

    Or, le principe d'un inspecteur, c'est que c'est quelqu'un qui te dit : C'est moi le chef, faut m'obéir.

    Il ne suffit pas de regarder les programmes mais il faut bien voir ce qui est effectivement fait. Quand tu dis qu'il n'y avait presque rien avant sur les fractions en CM dans le BO, c'est sans doute vrai, ou je veux bien le croire. Mais quand Ramon dit qu'il avait tout fait en CM2, c'est sans doute vrai aussi. Et également quand JLT dit qu'il ne l'a fait qu'en 4e, sauf qu'on peut supposer qu'il l'a fait à fond avec des élèves ayant des bases, sachant lire et écrire et dans des conditions de discipline qui n'existent plus.

    Aujourd'hui, on lit du contenu sur les fractions dans le programme officiel de 6e mais c'est une vraie bouillie.

  • Sato, je suis entièrement d'accord avec toi.

    En fait la discussion est partie d'une affirmation comme quoi "les programmes de math au primaire ont été modifiés de façon catastrophique par X.Darcos et NVB" et que cette modification est, je cite, "seule responsable" de l'état de l'enseignement des maths actuellement.

    Je trouve ce constat caricatural, simpliste et inutilement accusateur et je trouve qu'il cache une réalité bien plus inquiétante avec un problème plus profondément ancré dans notre société.

    De plus, il s'avère, c'est factuel, qu'il n'y a pas eu de modification des programmes depuis 35 ans.

    Par contre, il y a bien eu un décrochage irrémédiable à la fois chez les élèves et chez les profs de primaire. Ce décrochage fait que le nombre de classes où le programme est vraiment fait devient négligeable et que les classes où on va un peu au delà existent bel et bien mais à mon avis sont réservées à une élite.

    Concernant l'inspecteur qui râle parce que tu as fait une démo à des 5ème bon c'est classique. Ça n'empêche en rien de continuer à le faire. Tu as une certaine liberté pédagogique, si tu sais ce que tu fais, il ne faut pas s'arrêter sur un commentaire d'un inspecteur mal luné. Il y a de tout chez les inspecteurs.

    Je partage tout à fait ce que tu dis dans la fin de ton message sur les classes anciennement calmes (relativisons quand même !) et dans lesquelles on pouvait apprendre convenablement.
  • J'ai le même souvenir que JLT.
    On devait d'abord se coltiner les relations d'équivalence en 4ème avant d'aborder la fameuse relation d'équipollence pour définir les vecteurs puis la relation d'équivalence sur $\Z\times\Z^*$ qui permet de définir $(\Q,+,\times)$.
    Et le pompon en TC : groupes, anneaux, corps, relation d'ordre avant d'en arriver à $\C$ (on construisait $\R$ en sup à l'époque) !
    J'avais peut-être des profs formés aux maths modernes qui n'en démordaient pas, même si on était à l'époque de la contre-réforme. Tout cela me convenait plutôt bien, mais ce n'était pas le cas de tous mes camarades.
  • gai requin: beaucoup de profs râlaient pour revenir en arrière :-). Certains n'avaient pas eu la formation mathématique nécessaire et devaient se faire expliquer par les plus jeunes. C'était pas triste !
  • Sato, de fait les programmes ont profondément évolué depuis 30 ans que ce soit à l'école primaire et au collège.

    Quand je regarde la littérature scolaire du début des années 90 et celle d'aujourd'hui ainsi que les attendus actuels, en ce que concerne les fractions il n'y a plus rien de comparable.

    Il y a une certaine difficulté à retrouver les textes exacts de la fin des années 80 et début des années 90 car à l'époque le programme ne détaillaient pas grand chose et il est difficile de trouver les circulaires d'application, mais j'ai plusieurs pistes.

    Quand on regarde les têtes de chapitre, les titres sont les mêmes mais le contenu a été délabré.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
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