Sur l'option math complémentaires

[Discussion scindée à partir de celle-ci]

Je ne connais pas l'option "maths complémentaires", mais j'avoue ne pas très bien voir l'intérêt de cet enseignement "par thèmes" (comme en langues vivantes ?).

Une nouvelle mode ?

Pourquoi ne pas lui préférer l'enseignement par chapitre classique ?

Réponses

  • noix de totos a écrit:
    Pourquoi ne pas lui préférer l'enseignement par chapitre classique ?

    Parce que chez EDNAT, on adore les usines à gaz....et cette étude par thèmes est une belle occasion d'en créer une nouvelle....

    Il faut bien évidemment refuser cet absurde enseignement par thèmes et considérer une fois de plus les injonctions des pédagogos comme une boussole qui indique le pôle sud....

    On prépare les élèves de terminale à l'enseignement supérieur avec un cours magistral bien structuré suivi d'exercices et non avec des "thèmes" abordés par "travaux de groupes" en zilobonifiés....
    Les profs de maths ne doivent pas accepter de se transformer en moniteurs de centres aérés....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Haha.
    Ce sont les « IDD terminaux ». Dommage qu’on n’exige pas « une production » en carton. Ou mieux : les affiches A2 où on y voit des choses mal écrites, des documents mal découpés et mal collés. Et où dans la liste des quatre élèves qui « signent » cette œuvre, seul le copain de service a bossé.

    Voici un lien qui « explique » cette option.

    https://lyc-koeberle.monbureaunumerique.fr/enseignement-general/mathematiques-complementaires-en-terminales-6484.htm
  • Merci pour les explications de Ramon Mercader et de Dom
  • @Ramon et Dom : c'est fou d'être à ce point aveuglé par votre idéologie et de ne même pas réussir à lire "objectivement" ce qui est écrit, d'autant que visiblement vous ne connaissez rien du profil des élèves qui prendront cette option.


    @Noix de totos : Ce sont des élèves qui n'ont pas le niveau pour prendre l'enseignement de spécialité Maths en Terminale qui prennent cette option (dans mon lycée en tout cas) : aucun futur matheux à l'horizon, ni même futur "scientifique", plutôt des élèves se destinant à des sciences humaines / sociales. En gros : des élèves moyens de l'ancienne ES.
    Il se peut qu'il y ait des élèves, meilleurs en maths, tentés par médecine et/ou bcpst qui choisissent cette option, mais ils sont epsilonesques dans mon lycée (un prof de svt en prépa bcpst m'a dit texto "je conseille à un élève voulant faire bcpst de prendre spé Maths et Physique en Terminale)
    Le découpage par thèmes est cosmétique : le cours est classique avec quelques exercices d'application en rapport avec les enseignements de spécialité choisi par l'élève en fin de chapitre.

    @cecile1000 : je compte commencer par des rappels sur la dérivation / lien entre monotonie et signe de la dérivée, qui sont des rappels de 1ère (a priori). Suivant ce que ça donne, j'ajusterai la progression. Je crains que le niveau soit très faible...
  • JJ64 : je suis d'accord avec la première partie de ce que tu écris.

    Ceci dit, on a l'impression que, depuis des années et des années, certains "pédagogues des maths" tentent d'obliger les professeurs à essayer par tous les moyens de s'adapter à un public que l'on suppose avoir telle ou telle caractéristique : cela donne l'impression d'un manque de cohérence dans l'enseignement des maths en secondaire, caractérisé par le fait que, si telle population $A$ est censée posséder telle caractéristique $C_A$, alors on lui applique un procédé ; alors que, pour telle autre population $B$, censée avoir la caractéristique $C_B$, on lui applique tel autre procédé...procédé qui d'ailleurs change au gré des diverses idéologies qui gouvernent les différentes réformes depuis au moins $20$ ans et le tristement célèbre ministre C. Allègre.
  • Effectivement, ne surtout pas s'embêter avec cet enseignement par thèmes....Ce sera perdre du temps pour rien...!
  • JJ64,

    Mon passage sur les IDD était une boutade bien sûr.
    Par contre l’enseignement par thème peut être un choix de professeur mais j’estime quand même que l’imposer est débile.
    Oui c’est idéologique.

    On pourrait même, au lieu de parler de thèmes (ce qui exclut d’empiéter l’un sur l’autre), proposer une étude d’un problème « concret » (mais surtout pas artificiel !) où les notions et outils mathématiques arriveraient et seraient présentées au fur et à mesure.
    Ça fait un sacré boulot en amont... et ça demande des idées.
    Aussi, dans ce que j’imagine, les notions seraient imbriquées les unes dans les autres.
    J’ai bien peur que seul le prof s’y retrouve.

    Si, si, l’option est prévue pour un profil d’élèves présenté dans le lien que j’ai mis.
    On sait cependant que dans certains lycées on va combler les trous ou en décharger d’autres pour des raisons d’effectif (mais ça c’est la routine, à la limite c’est « normal », vu le modèle actuel). On sait aussi qu’une part des élèves hésitent encore sur la suite de leurs études, bien sûr.
  • Je ne comprends pas comment on peut étudier en Terminale les variables aléatoires discrètes infinies sans l'étude des séries. Et encore moins les variables aléatoires continues à densité sans les intégrales généralisées.

    Le programme de Maths-Sup-Spé de 2013 a introduit le calcul des probabilités, mais il se borne sagement aux variables finies en première année et aux variables discrètes en seconde année. Il ne s'aventure pas dans les variables à densité alors qu'il le pourrait, puisqu'il dispose des intégrales généralisées. Mais avec les élèves tels qu'ils viennent du Secondaire, les professeurs de prépas ont déjà du mal à boucler le programme comme il est, dans la plupart des lycées, même moyens-bons.

    Il est complètement idiot de faire ça en Terminale. Le plus raisonnable serait de traiter en Terminale les variables aléatoires finies en relation avec la Combinatoire, car là on peut avoir tout le matériel mathématique nécessaire pour faire ça proprement. C'était comme ça dans les années 1970. On se demande ce que fument les concepteurs des programmes
  • Chaurien, je ne sais pas si tu as regardé le dernier programme de terminale S. Mais on avait dans le programme, ce genre de catapultage...106170
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Hihi. Mais d’où peut bien venir ce $0$ dans $\mathcal N(0,1)$ ?

    Bon, cela dit, les profs vont s’approprier ce bordel et vont en faire quelque chose d’un peu plus digne. J’en suis sûr. C’est toujours comme ça que ça fonctionne.
  • @Dom : J'ai l'impression que ce que tu imagines est ce que préconise le programme en fait. Je suis d'accord avec toi, ce serait utopique et contre-productif, surtout avec des élèves qui auront un niveau très moyen dans cette option.
    C'est pour ça que je compte partir sur une notion = un thème : la distinction entre les deux devient artificielle, mais ça simplifie la vie (la mienne et celle de l'élève).
    L'inconnue de cette option, c'est le profil des élèves. Je crains un niveau assez faible.

    @Chanig : je suis pas fan de beaucoup découper, je trouve que c'est très chronophage
  • Je comprends tout à fait.
    Il va falloir « hacher » pour espérer contrôler les acquis.

    Oups : on croirait que ça sort de l’INSPE.

    Tu as raison, ça va être faible, mais il faut craindre aussi l’hétérogénéité aiguë.
  • L'hétérogénéité oui, et la motivation aussi : c'est une option, et elle a très peu de poids pour la note de bac...
  • C’est ça...
    Pas de pression. Est-ce que ça peut « détendre pour mieux apprendre » ?
    En début d’année, je pense que ce ne sera pas délaissé.
    Vers les échéances, par contre, tu entendras certainement « oui mais ça sert à rien pour le BAC ».

    C’est assez normal.
  • C'est quand même un peu dommage que ces options comme "maths experts" ou "maths complémentaires" ne comptent pour rien pour le baccalauréat. Même si on explique que ça peu être important pour l'orientation, à 17 ans beaucoup de jeunes ont une vision à très court terme. Et nombreux voient surtout 3 h de cours en plus et donc 3 h en moins pour travailler le reste.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Le programme fait un effort pour remettre un peu de formalisme mathématique, ce qui est louable, mais il va mettre l'enseignement des maths dans les filières bio post-bac en position critique.

    Si les contenus étaient maîtrisés, pourquoi pas, mais on sait bien qu'ils ne le seront pas.
    On ne pourra donc pas s'appuyer dessus, et on devra réenseigner aux bacheliers des choses qu'ils penseront - à tort - connaître. C'est déjà le cas, mais ça ne va pas s'arranger.
  • C'est fort bien vu....
    J'espère que le Pr @Aléa en parle aux zigés lorsqu'il les rencontre....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • @Aléa : c'est bien pour cela les BCPST de certains lycées vont privilégier les profils Maths - Physique en enseignement de spécialité...ce qui risque de rendre l'enseignement de SVT au lycée assez marginal (à titre d'exemple : on passe de 5 Terminales S-svt cette année à 2 groupes de spé SVT dans mon lycée l'an prochain...)
  • Vous oubliez aussi un autre point. D'après facebook et neoprof, dans certains lycées le cours de cet option durera... 1.5h-2h au lieu de 3h!

    P.S. oui, les variables continues n'ont rien à faire dans le programme de lycée.
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