Entiers relatifs 4ème

Bonsoir,

Pourquoi dans tous les cours que je lis, on met des parenthèses partout ?

Exemple : $(-6)+(-2)=-8$

A quoi sert la parenthèse sur le $(-6)$ ?

Réponses

  • Pour dire qu’on parle du nombre négatif (-6) ?
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Première chose, l’idée :
    On a de nouveaux nombres.
    Ce sont ceux d’avant auxquels on ajoute un symbole (le signe).
    Puis on n’a pas trouvé mieux que de mettre des symboles qui se confondent étrangement avec deux autres connus (celui de l’addition et celui de la soustraction) et on leur donne le même nom (« plus » et « moins »).
    Mais comment donc va-t-on pouvoir distinguer l’opération d’un signe ?
    Et l’écriture $2- - 3$ que veut-elle dire ?
    Alors on choisit d’écrire lisiblement les opérations et lisiblement tous les signes, en mettant une parenthèse autour de chaque nombre.
    Enfin, tu as raison, comme on en a marre, on cherche des conventions d’écritures afin d’alléger cette dernière.
    On ne confondra pas « conventions d’écritures » et « théorèmes ».

    Deuxièmes chose :
    Les derniers documents officiels (programmes officiels ou documents d’accompagnement des programmes) stipulaient, si je ne dis pas de bêtise, de faire sauter rapidement ces parenthèses, voire de ne même pas les écrire. Aussi de ne pas écrire le $+$ des nombres positifs.

    Troisième chose :
    Mais es-tu aller lire ces programmes ?
    J’ai déjà posé la question sur un autre thème (écriture en français des nombres) mais tu n’avais pas répondu.
    Lire les programmes, même si on n’a pas envie et que c’est parfois flippant, reste une des premières choses à faire.

    Édit : dans ton exemple, on pourrait même pousser le bouchon

    $(-6)+(-2)=(-8)$
  • Ok merci.

    Le programme officiel j'ai été voir il n'y a pas grand chose.
    C'est pour tout le cycle 4 et franchement ce n'est pas détaillé du tout.
  • Les signes - et + ont (au moins) deux sens :
    • un opérateur unaire qui indique le signe d’un nombre ou qui modifie le signe d’une expression,
    • un opérateur binaire (une opération classique).
    Tu rencontres le premier cas dans (-4) ou dans -a et le deuxième dans 4-7 ou dans a+b
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Ah d'accord merci.
  • "Deuxièmes chose :
    Les derniers documents officiels (programmes officiels ou documents d’accompagnement des programmes) stipulaient, si je ne dis pas de bêtise, de faire sauter rapidement ces parenthèses, voire de ne même pas les écrire. Aussi de ne pas écrire le + des nombres positifs."

    Effectivement. Je fais comme ça depuis 4 ans et ça marche plutôt bien. J'introduis les relatifs comme de nouveaux nombres permettant de calculer toutes les soustractions. On voit des expressions du type (-7) - (+9) + (+2) - (-4), mais à la fin du chapitre, histoire qu'ils les rencontrent au moins une fois.

    Je me suis inspirée du document suivant pour construire ma séquence : http://www.univ-irem.fr/exemple/reperes/articles/73_article_497.pdf
  • Ne pas oublier d’écrire quelque part :

    1) Quel que soit le nombre $u$, $u+(-u)=0$.
    2) De rappeler (étendre) la commutativité et l’associativité de $+$.

    De rappeler : $(+5)=(+1)+(+1)+(+1)+(+1)+(+1)$.
    Idem : $(-3)=(-1)+(-1)+(-1)$.


    De procéder ainsi dans un premier temps :

    $(-4)+(+3)=\big( (-1)+(-1)+(-1)+(-1) \big) +\big( (+1)+(+1)+(+1) \big) $

    Puis en appliquant 1) et 2), sans calcul, on parvient à $(-1)$.

    Avec les entiers, on peut s’en sortir comme ça « tout le temps » (si on a le temps car avec $(+29)+(-134)$, c’est long...).
    Bien entendu, ça s’étend aux décimaux qui ne sont que des entiers de centièmes ou millièmes, etc.
  • Bonjour,
    le document présenté par AnneF n'est pas mal du tout.
    On peut, pour introduire le produit des relatifs, utiliser l'exemple concret suivant (un peu complexe il est vrai):

    [small]Une voiture se déplace sur une route à vitesse constante.
    Les distances sont comptées positivement vers la droite et négativement vers la gauche.
    La vitesse est comptée négativement si on se déplace de la droite vers la gauche.
    Les durées sont comptées positivement vers l'avenir et négativement vers le passé.
    On a la formule qui donne la distance parcourue algébriquement :
    Distance = Vitesse X Durée.

    On a ainsi un produit de nombres négatifs en calculant la distance atteinte, de la droite vers la gauche, un certain temps avant le présent. On constate que le résultat est une distance positive (plus à droite); D'où Moins par Moins fait Plus.[/small]
    Cordialement
  • Oui un peu complexe, comme tu dis.

    « Une voiture se déplace sur une route à vitesse constante » engendre des regards inquiets et la retraite par la plupart.
    Ceux qui jouent à « je fais semblant d’écouter » ont déjà lâché l’affaire.

    J’y vois une illustration à la place d’une introduction.

    Bon, c’est un avis, rien de plus.
  • On utilise des bâtons rouges pour les négatifs et des bleus pour les positifs.
    Mais je faisais ça en cinquième.
    C'est vrai que ces histoires de parenthèses c'est ambigu pour certains élèves.
  • Ça enlève les ambiguïtés plutôt, non ?

    Par contre je ne sais pas si un dyslexique n’est pas envahi de symboles avec tout ça.

    La méthode des bâtons rouge et bleus (verts ?) n’est pas mal.
    On peut aussi avoir des petits carrés en papier avec un + et des petits carrés en papier avec un - avec l’autre règle « un + et un - s’annulent et on les enlève ».
    Pour info : cet artifice n’est pas idiot et fonctionne pour remettre un gamin perdu (qui n’a rien pigé, voire qui a compris ces choses là de travers).
    En gros en « remédiation ».
    Par contre, en introduction c’est mitigé. Ce n’est pas nécessaire et ça peut même compliquer les choses (je pense au gamin qui imagine toujours ces petits bidules avant d’écrire et ça le handicape énormément par la suite. Il faut arriver à lui faire quitter les objets pour les abstraire)
  • Pour la multiplication, j’aime bien la table de Pythagore étendue.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • En effet.
    Par contre ça demande un discours du genre « bon, vous voyez la $suite \ logique$ du truc ? » et même si c’est parlant, c’est dérangeant à certains égards.
  • À noter que sur les calculatrices TI il y a deux touches moins, une pour la soustraction et l’autre pour l’opposé. J’aime assez.
  • @Dom
    Oui en remédiation c'est bien.
    Mais le passage de l'écriture avec parenthèses à sans parenthèses est toujours difficile même pour les bons élèves.
    Sinon pour la soustraction, j'utilise des petits jetons qui vont de -6 à 8 et je leur demande de tout additionner. Ensuite je retire un nombre etc...
    et on arrive à la règle " soustraire un nombre revient à additionner son opposé".
  • Il fut un temps où on introduisait les entiers relatifs avec des notations comme (p5) (en rouge, c'est plus chaud)ou (m3) (en bleu, c'est plus froid).
    Puis beaucoup d'exercices avec ces notations avant d'utiliser les écritures simplifiées où il est convenu de "confondre" Z+ et N.
    Je crois que cette "confusion", mal comprise car trop rapide, est en partie liée aux confusions souvent signalées dans les calculs littéraux, la résolution des premières équations par exemple.
    Pour introduire l'addition et la soustraction dans Z, j'ai le plus souvent utilisé des histoires d'ascenseur.
    Comme dans mon premier programme en BASIC 1.0 pour nanoréseau qui m'a convaincu de l'intérêt pédagogique de ces maths interactives.
    Refait en FLASH vers 2005.
    Une autre introduction en FLASH, où les + et - se détruisent, a été faite en suivant l'idée du canadien Gilles Jobin
    http://www.gilles-jobin.org/jobineries/index.php?2008/05/16/753-d-ici-a-la-france
  • @OShine,
    Pourquoi dans tous les cours que je lis, on met des parenthèses partout ?
    Pour faire bien comprendre aux élèves, que la soustraction est en réalité une addition. Dans les vieux manuels on écrivait même : $(+3)+(-5)+(-10)+(+1)$. ;-)
  • Ok je ferai comme ça alors.
  • Bonjour

    Rappel :
    3 - 5 n'a pas de solution dans $\N$, ensemble auquel appartiennent pourtant 3 et 5.
    Mais (+3) + (-5) a des solutions dans $\Z$, ensemble auquel appartiennent (+3) et (-5).
    (+3) - (+5) a des solutions dans $\Z$, également.
    Ce site est fatigant. Les gens modifient sans cesse leurs messages passés, et on ne comprend plus rien à la discussion. Je suis nostalgique du temps où, si on postait une bêtise, on devait l'assumer. Et si on cite le passage pour l'ancrer, l'administrateur supprime en disant qu'on n'a pas besoin de recopier le message passé.
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