Mon cours de 5e

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Réponses

  • En raison des échanges qui ont duré un an, j’interprète « être » comme une acception intrinsèque comme « j’aurais voulu être grand » (et ce n’est plus possible).

    Cela n’empêche pas de répondre à la question « pourquoi ? ».
  • J'aimais bien être enseignant. C'est quand même plus sympa de voir les élèves, que d'être dans un bureau.
    Après je peux toujours postuler sur un emploi de contractuel. Je vais postuler dans l'académie où j'aurais du être affecté.
  • Tu dis que c'est sympa d'être au contact des élèves, mais je crois qu'il y a quelques mois, tu l'as vécu en vrai, et tu disais que c'était l'enfer.
    Alors que tu étais dans un collège a-priori ''facile''.

    Les enfants sont sans filtre, sans pitié. Tout est multiplié par 10 quand on est au contact des enfants. Les bons moments, et les galères.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Quand un enseignant montre un signe de faiblesse, les élèves s'engouffrent dans la brèche.
    L'inspection m'a dit pour ma classe de 6e " les élèves ont pris le pouvoir" et d'un autre côté, les élèves montraient des signes d'anxiété.

    Une élève a fait une crise d'asthme, juste parce que je mets un mot dans son carnet, alors même qu'elle multipliait les provocations. Et après une surveillante vient me demander : "Qu'est-ce que se passe dans vos cours ?"

    Il faut être persistant, j'ai eu une première année laborieuse, il faut s'améliorer, avoir cette fameuse perspective réflexive.
  • Bonjour
    mais ce qui a été dit ici

    peut quand même interpeller ...qu'est ce qui est visé en étant enseignant ?
  • - Je préfère le rythme de vie d'un enseignant, avec les vacances scolaires durant l'année, les vacances d'été.
    Même durant les semaines de cours, il y a 7 demi-journées de cours, on ne travaille pas non plus 5 jours pleins.

    - Je préfère aussi voir les élèves, plutôt que travailler sur des dossiers.

    Certes, il y a un temps de travail en dehors des cours, et il est restreint. En tout cas, il faut le restreindre. A mon arrivée, je pensais qu'il fallait travailler beaucoup d'heures, pour préparer une séance. J'avais l'impression que pour tenir une heure, il fallait avoir réfléchi en amont, préparer le déroulement dans tous les détails. ma tutrice me disait qu'en tant que stagiaire, je devais travailler deux fois plus qu'elle.
    Alors qu'en fait, je rédige des activités, mon cours ,ma feuille d 'exercices prise de manuels divers. Ensuite, j'alterne propriétés de cours, et exercices d'application. J'ai gagné en rapidité pour concevoir mes séquences.


    Mais quand même, certifié, cela reste beaucoup d'heures. Il faut vraiment viser l'agrégation.
  • Pour les « jours pleins » c’était peut-être là un des problèmes.
    Même si on peut s’en sortir sans en ramer une en [décors] dehors des heures de présence, il faut quand même signaler qu’avec un peu plus de travail hors établissement, ça doit mieux se passer.
  • Même si on peut s’en sortir sans en ramer une en décors des heures de présence

    Ce lapsus calami est merveilleux. B-)
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Ha oui. Ha ha.
  • Joli, Dom, merci de l'avoir laissé !
  • On m'a reproché mon manque de préparation des séances.
    Je doute que cela aurait changé grand chose, de peaufiner des séquences dont les élèves n'avaient que faire.

    Je pourrais essayer d'être contractuel, pour avoir une activité professionnelle.
    Est-ce qu'une académie me prendrait alors que j'ai échoué comme stagiaire ?
  • Possible mais pas toutes.
  • Je viens de déposer ma candidature dans l'académie où j'avais été affecté à l'issue des mutations. J'espère que je serai retenu.
    Je ne pourrai prendre un poste que lorsque que mon arrêté de radiation des cadres sera rédigé.

    Je vais attendre une réponse, avant de postuler dans d'autres académies.
  • Je suis stagiaire avec deux classes de 5ème dans un collège assez difficile, j'aimerais bien échanger là-dessus avec toi Zestiria. Il semble y avoir un décalage entre le discours de l'inspection et de l'INSPÉ (« exclure seulement s'il y a danger physique », « ne punir qu'en dernier recours », « la punition est un échec pour le professeur », etc.) et la réalité du terrain.
  • Salut,

    Félicitations pour ta réussite au concours.Je peux témoigner de ce que j'avais vécu, et je me garderai bien donner des conseils.
    Si tu veux réussir ton année, il faut que tu fasses tout le contraire de ce que j'ai fait.

    La consigne qui est donnée est de ne pas exclure les élèves, sauf danger imminent. Cela doit rester exceptionnel. L'autre règle est d'exclure les élèves qui refusent d'obtempérer. Si un élève refuse de donner son carnet, tu l'exclus. J'étais réticent à exclure les élèves, et c'est une erreur.
    C'est souvent la seule solution pour calmer la classe. Comme disait Oshine, il faut être sans pitié et exclure les élèves qui font le cirque, au lieu de se dire "ils ont besoin de suivre le cours eux aussi". Et il fut les exclure en début d'année. cela ne sert à rien de faire preuve d'empathie, et de se dire : "même eux ont le droit d'avoir cours".
  • Merci. J'ai peu de scrupules envers les élèves insolents. Je ne suis pas d'un tempérament laxiste. Je fais asseoir mes élèves selon un plan de classe alphabétique fille - garçon (pas très efficace car mes classes sont composées de deux fois plus de garçons) avec carnet sur le bord de la table, etc.

    En revanche je crains de manquer de sens de la proportion en ce qui concerne les punitions (des petites phrases désobligeantes, dites par un seul et même élève dans le dos de son prof, méritent-elles une exclusion ?) et aussi de risquer de passer pour quelqu'un d'incompétent en étant le premier à punir dès le début du mois de septembre.

    J'ai déjà pris le carnet de cinq élèves hier. Trois pour des bavardages persistants, un parce qu'il se lève et va chercher (ou feint d'aller chercher) des trucs sans demander l'autorisation et un dernier à cause de ses petites phrases désobligeantes. C'est le cas qui me préoccupe car je ne suis pas sûr de la façon dont « escalader la situation » : soit mot puis appel aux parents puis colle en espérant qu'il s'arrête avant, soit directement l'exclusion, soit je subis comme le font certains enseignants toute leur vie, ce qui rend peut-être la titularisation plus probable.
  • zestiria a écrit:
    On m'a reproché mon manque de préparation des séances. Je doute que cela aurait changé grand chose, de peaufiner des séquences dont les élèves n'avaient que faire.
    Permets moi de penser qu'au contraire cela aurait changé beaucoup de choses. Il faut préparer ses séances avec soin, travailler les différents temps de la séance, les transitions, surtout lorsque l'on manque d'expérience ! Pour tutorer des stagiaires depuis quelques années déjà, je peux t'assurer que l'on voit la différence entre une séance convenablement préparée et une séance à l'arrache !
    Mais encore une fois, tu n'as pas voulu, semble-t-il, tenir compte des remarques qui t'ont été adressées...
    Si jamais tu es retenu comme contractuel, ce que je te souhaite si c'est ce que tu souhaites, prends le temps de réfléchir à tes séances puis prépare les avec soin, tu te rendras service, ainsi qu'à tes élèves, et ils te le rendront !
  • zestiria je confirme ce qu'écrit Zgrb, le déroulé est très important, quelque soit le public, et je dirais peut-être plus à peaufiner que le cours; tu devrais investir dans un ou deux bouquins de formation professionnelle adulte, c'est probablement mieux que la merdasse qu'on t'a servi à l'inspé, parce que les bons bouquins sont écrits par de vrais pros.
    Il n'y a pas de recette ultime, mais pas mal de choses à savoir, à tester selon son tempérament si tu veux rester dans le métier.

    Je suis de plus en plus surpris de l’isolement des profs stagiaires, je me suis renseigné localement aussi ... Je savais que c'était pas top pour les PE déjà.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Bon, là, en l'occurrence, c'est quand même ce qu'a conseillé l'INSPE ou autres à zestiria... C'est du bon sens, il n'a pas voulu l'écouter...
  • Vélocipède, les fautes que tu décris (remarque dans ton dos, se lever par provocation, etc) nécessitent absolument une "punition", ou si l'on veut une "sanction" au vrai sens du mot (pour dire : "c'est noté, c'est acté" et non au sens des footeux) même et surtout en début d'année. Pour éviter l'escalade trop rapide, une punition peut ne consister qu'à faire les gros yeux, faire une remarque orale ou simplement rappeler : « Tu n'as pas le droit. » (sans t'engager à donner d'autres punitions en cas de récidive, car tu pourrais alors te prendre toi-même en défaut).

    Sur le fond, tu as bien saisi le gros problème qui sévit dans 75 % des bahuts : l'inspe et le protal interdisent (quasiment) l'exclusion alors que tes collègues l'utilisent comme une nécessité, tu passes donc pour un céhoènne auprès des élèves. Le talent du fonctionnaire stagiaire à l'affectation malchanceuse est alors de passer entre les gouttes. Bon courage et ne te prends pas trop la tête.

  • En plus c’est assez sain de notifier quand ça ne va pas.
    C’est cela, la vraie bienveillance !
  • @Zgrb

    En fin d’année, j'ai discuté avec l’auxiliaire qui suivait ma classe de 6e. Elle a assisté aussi aux cours de remplacement faits par les collègues.
    Elle avait l'impression que les autres enseignants savaient où ils allaient, ce qu'ils voulaient faire, et donc les élèves n'avaient pas le temps de discuter. Elle m'a même suggéré que mes cours manquaient de structure.
    Si je deviens contractuel, j'essaierai de réfléchir à comment faire ressortir davantage la structure du cours.

    @xax

    Tous les cours se ressemblent, il n'y a guère d'originalité entre cours.Plutôt que réfléchir des heures au contenu, et à la formulation du théorème,
    il vaut sans doute mieux travailler le déroulement de la séance. J’avais une structure robuste pourtant :
    - des activités
    - une alternance entre cours et exercices.
  • Zestiria, quand je lis ta prose sur ce fil et malheureusement encore tes derniers messages, je n'ai pas du tout l'impression de lire les propos d'un adulte qui a bien réfléchi sur son année.
    Tu étais selon tes dires dans un collège tout à fait convenable, si les élèves n'ont pas un adulte en face d'eux avec une colonne vertébrale solide, ça ne peut pas fonctionner même dans un cadre satisfaisant. On pourra toujours se tripoter sur le déroulé du truc, ça ne peut que foirer.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • @Zeitnot, je suis d'accord qu'il faut avoir une posture d'adulte.
    Trop souvent, je suis rentré dans les provocations des élèves, et je les ai laissés avoir le dernier mot.

    Qu'est-ce qui ne va pas dans mon analyse de la situation ?
  • @zestria
    Qu'est-ce qui ne va pas dans mon analyse de la situation ?
    Tout. A commencer par cause-conséquence entre le contenu de tes cours + ta pédagogie et le bordel en classe.

    Quand on te lit, on a toujours l'impression de lire @zestria du mois de septembre 2020. Tu as ignoré tous les conseils. Et tu ne te rends toujours pas compte de pourquoi cette année a été aussi catastrophique.
  • Zestiria par exemple quand tu dis : "j'aurais du être impitoyable" et que tu l'opposes à l'empathie, et bien je trouve cela très inquiétant.
    La relation adulte/enfants pour moi (on a le droit de ne pas être d'accord) ne se pose pas en ces termes ? Si ?

    Il n'y a aucune méchanceté dans ce que je dis, mais quand tu parles de ta classe, je vois un ado qui essaie de s'imposer dans un groupe d'ados, pour devenir le chef du groupe. Et ça c'est hyper dur...
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • @zeitnot
    Moi j'ai fait preuve de faiblesse durant l'année. J'ai tardé à les punir, et ce sont les élèves qui ont pris le pouvoir. Même en 6e, les élèves contestaient les punitions, les élèves ne voulaient pas donner leur carnet. La bienveillance est possible quand les élèves suivent les consignes.

    En 6e, le jour de l'inspection, certains élèves se sont amusées à saboter l'inspection. Quand j'ai mis une punition, ils sont venus assiéger le bureau, devant l'inspection. Oshine a raison, il faut rien laisser passer.

    @vorobichek
    Le conseil qu'on m'a donné, c'est mettre en activité les élèves. Sauf que la plupart restent inertes. En AP, le sujet est rédigé par les collègues,
    il est censé être clair, et dans mon groupe, on fait rien, parce que les élèves s'amusent. Les mêmes élèves se plaignent , il est déjà [ 40 minutes sont passée], sous-entendu c'est la faute du prof.

    Ma tutrice a écrit que je ne voulais pas me remettre en cause, et que je rejetais toujours la faute sur les élèves. J’ai fait le même chapitre en 6e et en 5e sur la géométrie dans l'espace. les élèves de 6e ont mieux compris, parce qu'ils sont plus calmes.
  • @velocipede21,
    ce n'est pas non plus en étant ultra-rigide que ça marchera.
    Le plan de classe tel que tu le décris est trop rigide, tu les punis tous à priori, même les sympas.
    Tu risque de te mettre tout le monde à dos.
    Quand j'étais au collège, je les laissais s'installer où ils voulaient, mais celui qui déconnait se retrouvait vite devant mon bureau.
    Celui qui se permet des phrases désobligeantes est effectivement le plus dangereux. Il faut en parler à ton(ta) tuteur(trice), voire au CPE s'il tient la route.
    Un principe: ne règle pas les comptes pendant les cours devant les autres, garde-le à la fin de l'heure pour lui demander de s'expliquer.
  • Il y a quand même des choses anormales dans cette histoire.
    Si tu exiges d'un élève qu'il te donne son carnet et qu'il refuse ... normalement tu quittes la classe et tu vas chercher un éducateur.
    Je ne comprends même pas les chipoteries face à un comportement pareil.
  • Et oui Cyrano.
    C’est à peu près ce que « les gens » ne s’imaginent pas.
    Ça arrive tous les jours et tu auras même le son avec « J’ai pas envie de vous donner mon carnet ! ».
    Et d’autres arrivent avec leurs gros sabots et parlent de méthode Singapour ou encore d’un problème de programme.
  • Ce qui m’interpelle personnellement c’est par exemple ce ’’même’’ dans des phrases comme: ’’Lors des derniers cours, un élève m'a même dit :
    "On ne vous respecte pas parce que vous expliquez mal" .’’
    Que veut dire ce ’’même’’? J’ai l’impression que l’on pourrait traduire par ’’un élève a osé me dire que’’. Il est possible que cet élève sorte cette phrase par simple provocation mais j’ai un doute et surtout je ne vois pas de réponse style ’’qu’est-ce que vous ne comprenez pas?’’.
  • Je pense que l’élève reformule un truc qu’il a entendu, par exemple chez lui.
    Ces familles (disons quelques unes) ont contribué au maintien du bordel.
    La Direction a bousillé les chances qui restaient de reprendre la main en organisant des cours en parallèle.
    Ça franchement, c’est impardonnable ! Sauf si on souhaite dézinguer le prof, cela dit. Si c’est à dessein, c’est un choix…
  • @Dom
    La Direction a bousillé les chances qui restaient de reprendre la main en organisant des cours en parallèle.
    Il n'y avait plus de chance à mon avis. Ces cours en parallèle ont été organisés après les vacances d'hivers! Mets toi à leur place: ils ont un stagiaire qui refuse de changer sa méthode, n'écoute pas les conseils. Par quel miracle les choses auraient pu s'améliorer? Ils ne peuvent pas le licencier, ni embaucher un contractuel, ni appeler le TZR. Il y a deux fautifs dans cet histoire triste: @zestria et le rectorat.
    Ces familles (disons quelques unes) ont contribué au maintien du bordel.
    Ah bon? Ils ont bon dos les parents... Les maths c'est la matière où les lacunes ont des effets néfastes et irréparables (en France). Les élèves n’apprennent rien pendant des mois. Tu veux qu'ils fassent quoi? C'est admirable que tu es de côté des profs... mais tu ne rends pas services à @zestria en parlant ainsi. Il t'écoute et puis croit que ces sont des méchants enfants, parents, collègues, moi et autre user de ce forum.
  • Peut-être qu'il faut chercher du côté du juste milieu...
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • Non, non, je ne suis pas corporatiste d'une part, et je suis d'accord pour dire que zestiria a merdé assez vite, d'autre part.

    C'est juste inadmissible et c'est une faute professionnelle. Sauf, encore une fois, si c'était pour lui nuire sciemment.

    Quant aux parents (une petite poignée), cela n'a rien à voir avec les mathématiques.
    C'est l'état d'esprit et la pression envers le chef qui est permise dans ces établissements où les parents ont le pouvoir. Juste des établissements "prout-prout".
    Quand ce sont les parents qui mettent le nez dans le travail d'un professeur (ou boulanger ou autre...), c'est compliqué... Eux n'accepteraient pas qu'on s'immisce dans leur travail. Cela arrive dans tous les établissements.
    Mais là, on a une arme très puissante.
    On voit bien avec les tirades des élèves que les parents n'ont même pas caché leurs discours aux enfants : c'est le B.A.BA de l'éducation pourtant. "Normalement" (allez, je reconnais que c'est un avis...) on dit au gamin de la fermer et on peut aller voir les profs et leur dire les choses sans que les gamins connaissent le contenu de la conversation.

    Tu plantes ton analyse complètement.
    Ne pas rendre service à zestiria ? ll faut lire le contenu des discussions, tu devrais changer ton jugement très hâtif et erroné.
    Je n'ai jamais cautionné sa non réactivité. Je parle d'autre chose qui est à la charge de l'institution.
    Et j'irais même jusqu'à me demander qui sont ces profs qui ont accepté d'assurer ces cours en parallèles.
    Evidemment, si j'apprenais que zestiria était une personne malsaine et nuisible, je comprendrais que l'institution prenne une décision.
    Mais faute d'en être certain, je trouve que le chef et les profs de la discipline ont mal agi.
  • @Sato, merci, c’est dur de se détacher émotionnellement de tout ça.

    @ronan, je suis pas vraiment ultra-rigide, j’aimerais ne pas donner de punition en septembre mais je ne souhaite pas que se développe une situation « à la Zestiria. » J’hésitais à adopter ce plan de classe et un collègue qui m’a fièrement montré ses plans le jour de la pré-rentrée en affirmant que ça aidait à juguler les « vacheries » (ses mots) que lui faisaient dans son dos les élèves m’a décidé en sa faveur. Collégien, je n’ai jamais ressenti ces plans de classe comme une punition personnelle. L’avenir dira si ça valait le coup ou pas.

    L’élève irrespectueux l’était déjà dès la première heure de cours à laquelle assistait ma tutrice. Ça n’a pas semblé l’alerter tant que ça, ses points de critique / conseil portaient sur des aspects didactiques. Je suis dans un collège où le taux de réussite au DNB était cette année de 10 points en dessous de la moyenne départementale et où - d’après ma tutrice - il faut toujours faire cours « de trois-quarts. »

    Certains propos des élèves de Zestiria constitueraient du harcèlement moral caractérisé s’ils étaient prononcés par des adultes.
  • @vorobichek : j'ai eu des témoignages où un TZR venait faire cours à la place du stagiaire. Bien sûr qu'on peut faire de meilleures explications, donner des consignes plus claires. Et l'effet de ces cours bis a été désastreux.

    Ils sont donnés par des enseignants expérimentés, qui bien sûr expliquent beaucoup mieux, et en plus maintiennent une discipline. Les élèves ne vont pas travailler deux fois. Dans mon cours, ils s'amusent, ils le sabotent volontairement, et ils travaillent avec les collègues.

    J'ai fait des cours en co-enseignement en 5e. Quand ils y avait l'autre collègues, les élèves qui étaient insupportables avaient à cœur de participer, de travailler. Et quand je suis tout seul, ils empêchent le cours d'avoir lieu. En 6e, je soupçonne une autre enseignante de la classe d'avoir fait collusion avec les fédérations de parents d’élèves.

    Ma méthode est banale au possible :
    i) je fais des activités tirées des manuels
    ii) J'alterne entre :
    - j'explique une ou deux propriétés de cours
    - je fais des exercices en commençant par des exercices d'applications

    Pourquoi est-ce que ces cours bis n'apparaissent nulle part dans les avis ? On me reproche tout et n'importe quoi, et curieusement personne n'en parle pas. Parce que comme dit @Dom, à partir du moment où les cours bis avaient lieu, le collège actait définitivement l'échec de mon année.
  • Bonjour,
    Personnellement, en tant que parent d'élève, j'aurai demandé à mon enfant de se tenir tranquille et de travailler en classe car il DOIT le respect au professeur en toutes circonstances.
    En revanche, je peux te dire que si le collège n'avait rien tenté pour rattraper les choses, j'aurais fait un siège dans le bureau du proviseur, prévenu toutes les fédérations de parents d'élèves, envoyé des courriers au rectorat pour que les choses changent au plus vite.
    Je ne dis pas que leur solution est la bonne mais hors de question de perdre une année d'études en maths pour mon enfant car le prof ne peut/veut pas être à la hauteur de sa mission. Pourtant je suis passée par là (et je n'ai pas fait beaucoup mieux à l'époque même si je suis partie de moi-même constatant que je ne faisais pas l'affaire)
    Entièrement d'accord avec vorobichek sur les fautifs de cette triste histoire, il devrait y avoir une solution proposée par l'éducation nationale si on s'aperçoit au bout de quelques mois que ça ne va pas le faire.
    In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
  • Vassillia quel parent sérieux laisse encore ses enfants exposés exclusivement aux programmes EN et à l'aléa de l'effet prof ? Aucun. Mais tout cela est minimisé, les parents qui suppléent pleinement aux carences de l'EN ne s'exprimant pas en fait, il y a un jeu tacite de faux culs.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • @Vélocipède :

    Maintenant que tu as fixé un plan de classe, tu dois le fixer. C'est un conseil qui m'a été donné ailleurs. j'ai fait l'erreur de le changer trop souvent, pour arranger tel ou tel élève, pour l'améliorer. Comme disait ma tutrice, le changer est un aveu d'échec, "quoique je fasse, il y a du bavardage".
    Il n'y a pas de plan de classe idéal. le bon plan de classe, c'est celui que tu tiens; certains enseignants le changent à chaque vacance, mais après les élèves le voient comme un droit.
    Il ne faut pas laisser pourrir la situation, j'ai laissé un élève faire ce qu'il voulait et après tous les élèves se sont mis à faire ce qu'ils voulaient, parce qu'ils ont vu qu'il n' y avait aucune conséquence.

    Les parents ont tout fait pour me déstabiliser. Les élèves disaient à haute voix :
    " ma mère l'a vu et dit qu'il est con"
    " ma mère dit qu'il est bizarre"
    "ma mère a appris qu'il était stagiaire"
    " les parents pensent qu'il est schizophrène".

    Les parents se sont agités quand j'ai rendu les notes, et effectivement, la plupart n'avaient rien suivi.


    Ma tutrice et le chef d'établissement ont fait état dans leurs avis, de nombreux mails de parents, mais ma tutrice a refusé de montrer les mails.
    Ce sont des éléments qui devraient figurer dans mon dossier, s'ils sont évoqués dans les avis.
  • J'avoue que ce que dit xax est assez vrai me concernant mais j'ai un minimum d'attente envers le service public de l'éducation nationale. Je trouve que la comparaison avec le boulanger est hasardeuse, si je ne suis pas contente de mon boulanger, j'en change. Comme l'école est obligatoire et qu'on ne peut pas la choisir sauf à passer dans le privé, il me semble normale d'avoir un droit de regard.
    Je ne critique pas les profs, la plupart font de leur mieux et je sais qu'ils n'ont pas forcément les moyens, la formation pour faire les choses bien. Je sais aussi que le métier est difficile, qu'ils doivent eux aussi compenser les manquements de certains parents... Mais ça me choque un peu de lire ce que j'interprète comme "laissez-nous vos enfants et ne vous occupez pas de ce qui passe en classe"
    In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
  • @Vélocipède2021

    Les élèves doivent rester à leur place, ils ne doivent pas se promener dans la salle par exemple, pour vider leur taille-crayon.
    C'est un conseil qui m'a été donné par les formateurs académiques.

    Des élèves de 6e faisaient semblant de se rendre des affaires et en profitaient pour discuter.
    Un élève de 5e faisait des tours dans la salle. Les élèves qui se promènent ont un effet déstabilisant sur le cours, tu dois régler cela au plus vite.
  • @zestria,
    Ma méthode est banale au possible :
    i) je fais des activités tirées des manuels
    ii) J'alterne entre :
    - j'explique une ou deux propriétés de cours
    - je fais des exercices en commençant par des exercices d'applications

    Pourquoi est-ce que ces cours bis n'apparaissent nulle part dans les avis ?
    Si, cela a apparu. Plusieurs fois. Même ta tutrice en a parlé et tu l'as mentionné ici. Mais tu ne comprends pas:
    1) même en prenant l'excellent manuel, exercices toutes faites... sans préparation cela ne marche pas. Tu ne peux pas improviser. Il faut donc préparer le cours presque minute par minute. Tu as refusé de le faire.
    2) on t'a plusieurs fois reproché le niveau des exercices. C'est toi qui a écrit ici que tu as essayé d'adapter l'exercice de 2nd pour les 6e/5e. C'est toi qui as dit que tu voulais des exercices intéressants (pour toi).
    3) les explications n'étaient pas au RDV.
    4) en corrigeant les contrôles, tu ne mettais pas les commentaires et explications (c'est toi qui l'as dit!)
    5) tu ne faisais pas les exercices à l'avance en mode "élève" pour tester.
    6) l'activité du manuel... tu en parles pour la première fois. Comment tu preparais la chose? (c'est une question à toi, pas besoin de nous répondre)
    La liste est longue. Il y a eu une tonne de conseils ici et tu en tires que:
    Le conseil qu'on m'a donné, c'est mettre en activité les élèves.
    Sauf que cela signifie de bien planifier le cours (voir 1.) et alterner les tâches chaque 10-15 minutes. @Thierry Poma a donné des supers conseils

    Pourquoi veux tu continuer dans ce métier? A l'évidence tu tiens à tes pratiques et tu ne veux pas changer les choses (sauf la discipline). Tu ne pourras pas les tenir assis si le reste ne fonctionne pas.
  • @zestria,
    Les élèves doivent rester à leur place, ils ne doivent pas se promener dans la salle par exemple, pour vider leur taille-crayon.
    C'est un peu trop psychorigide. Si l'élève est calme, le fait dans le silence, le fait très rarement, ne distrait pas les autres... je ne fais pas le gendarme. Mais quand tu es débutant, il vaut mieux faire du zèle. Les enfants sentent rapidement les faiblisses des débutants.
  • Personnellement, j'ai retenu 3 infos :
    - J'ai choisi prof pour les vacances scolaires.
    - Je n'ai pas fait d'effort particulier pour préparer mes cours.
    - Je n'ai pas écouté les conseils.

    Et la chute de l'histoire, suspense ... : j'ai été viré.

    En fait, c'est un non-événement.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Vassilia,

    Pour le boulanger, je voulais juste dire que quand ce n'est pas notre métier, on ne peut pas donner de leçons.
    J'ai pris un métier au hasard.
    Éventuellement, si le parent est prof ... et encore, il vient en tant que parent et non en tant que prof, bref.

    Le "droit de regard" ne veut rien dire... sauf qu'un parent à JUSTE le "droite de regarder".

    Tu m'auras mal lu : ce n'est pas "laissez-nous", c'est "si vous avez quelque chose à reprocher à un prof, ne le faites pas devant votre enfant".
    Et j'ajoute : "dans la mesure du possible, donnez raison aux profs devant votre enfant"... évidemment... dans la mesure du possible...

    Vorobichek,

    Tu trouves ça psychorigide d'exiger que les élèves ne se baladent pas en classe ?
    Tu exagères.

    Lourrran,

    J'avais fait ce constat en effet, en gommant tous les échanges, c'est ce qu'il reste, disons du squelette.
  • lourrran a écrit:
    Personnellement, j'ai retenu 3 infos :
    - J'ai choisi prof pour les vacances scolaires.
    - Je n'ai pas fait d'effort particulier pour préparer mes cours.
    - Je n'ai pas écouté les conseils.

    Et la chute de l'histoire, suspense ... : j'ai été viré.

    En fait, c'est un non-événement.
    Oui... Ce qui est inquiétant c'est la quantité de conseils qu' il donne désormais aux stagiaires, alors qu'il n'a presque pas pris de recul et qui n'a pas daigné écouter les conseils qu'il a reçu.
  • @lourran
    Pareil pour moi.
    Zestiria, les mêmes causes produisant les mêmes effets, et la sensation que tu n'en a pas tiré les leçons, je ne peux que te conseiller de changer de metier.
    Tu ne t'en es pas sorti avec un emploi du temps de stagiaire, imagine avec un temps plein !
  • Effectivement, j'avais mal compris Dom, je suis d'accord que le parent doit toujours soutenir le prof devant l'enfant sauf faute grave ce qui n'a pas l'air d'être le cas.

    En général, lorsque les choses se passent raisonnablement bien, je pense d'ailleurs que les échanges parents-profs sont très productifs, chacun restant à sa place, on est quand même supposé vouloir la même chose. Aucun parent n'a intérêt à ce que les conditions de travail du prof ne se dégradent puisque cela se fera aussi au détriment de son enfant.
    In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
  • @Vassilia : c'est ce qui s'est passé pour moi.
    Les parents d'élèves ont fait pression, et les élèves se sont sentis confortés, à faire encore plus de désordre.
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