Document PPCR

Bonjour à tous,

Je dois, hélas, remplir le document pour le PPCR ... Celui-ci n'a pas été annulé malgré ma réussite à l'agrégation ....
Bref, je sèche pour remplir ce truc qui m'ennuie profondément, dans le fond comme sur la forme. Est-ce qu'il y aurait des bonnes âmes pour partager ce qu'ils ont écrit dans le leur (éventuellement en message privé bien sûr) et ainsi m'aider à trouver l'inspiration ?
Merci beaucoup,
Dido

[Est-ce du "protocole Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations" dont tu parles ? AD]

Réponses

  • C'est quoi ce document à remplir ?
  • Oui, je peux partager. Désemparé devant la nullité administrative et managériale, pris par le temps,
    je ne savais qu’écrire sur ce document. Un(e) collègue vint a ma rescousse en me faisant part de son expérience : il avait passé des heures et des jours à le remplir pour qu’il ne soit pas lu. J’ai suivi son conseil et n’ai rien écrit. J’ai bien fait car à aucun moment l’inspecteur n’a fait mention de ce document.

  • Il suffit de compléter ce que l’on sait compléter.
    En fait l’inspecteur peut le regarder mais si ce n’est pas complété, ce n’est pas grave.

    On peut se dire que si l’on veut communiquer quelque chose de particulier, alors c’est utile.
  • Je ne l'avais pas rempli non plus, de un parce que je n'avais rien à raconter, de deux parce que j'ai passé l'âge des rédactions de vacances.
  • Sinon, tu peux contacter un des chefs de l'armée mexicaine des RH de ton rectorat ...

    Quoique ... J'essaie de contacter les RH du rectorat de Paris et après quatre messages de demande de rendez-vous, toujours aucune réponse ... :-X
  • Je précise ce que je dis plus haut.
    Il y a un passage sur « les perspectives, les envies de devenir formateur ou autres reconversions » de mémoire. L’inspecteur peut parfois préparer un peu et proposer des pistes, voire des postes à « candidater ».
  • J'ai moi aussi passé des heures à remplir ce document... que personne ensuite n'a lu. L'inspecteur et le chef d'établissement ont déjà leur avis et tout cela n'est que de la comédie.

    ps : je ne te dis pas de ne pas le remplir. J'imagine que s'ils ont dans l'idée de te faire des reproches, ils pourraient arguer de ce non remplissage pour te "descendre" dans leur rapport.
  • Il y a 3 ans, l'inspecteur m'avait explicitement dit de ne pas le remplir avant l'inspection. Je ne l'ai donc pas rempli. Par contre, l'année d'après, ce même inspecteur est venu inspecter un collègue et lui a dit qu'il était important qu'il le remplisse bien. 8-)
  • Je ne l'ai pas rempli non plus parce que je ne comprenais vraiment pas ce que ce document pouvait apporter.
    L'inspecteur m'a dit pendant l'entretien que ce document pouvait être utile pour me réorienter, si je souhaitais changer de carrière.
    Il m'a dit également que c'est une occasion offerte de montrer son investissement, si par hasard on est froid avec sa hiérarchie et que celle-ci fait montre d'un excès de zèle pour refuser de reconnaître tout le travail supplémentaire effectué.

    Résultat : il a utilisé l'argument que je ne l'avais pas rempli pour appuyer le fait que je ne faisais rien de plus que ce qui m'était demandé (erreur de logique flagrante, mais passons...). Bien sûr, je lui ai rétorqué que ce n'était pas vrai puisque j'avais des responsabilités au sein de l'établissement et que j'avais pris sur moi de me former à plusieurs reprises et dans plusieurs domaines, en dehors de mes heures de cours... sans que l'établissement accepte de le prendre en charge !
    Tout cela a finalement été ignoré, à la fois par l'inspecteur et par le chef d'établissement.

    Je conclurai malheureusement un peu comme mes prédécesseurs : en gros, inspecteur et chef d'établissement ont déjà une idée préconçue de ce qu'ils vont mettre dans le rapport et ce papier comme les entretiens n'y changent pas grand chose.
    Mais de toute façon, le rapport ne change pas grand chose non plus...
  • C’est ce que je m’étais dit : que je serais probablement vilainement et injustement saqué mais que je m’en foutais complètement puisque, même avec des rapports (tout aussi injustement dans 90 % des cas) dithyrambiques, on n’en tire absolument aucun bénéfice. Alors allons donc le cœur léger au PPCR !

  • Ce rendez-vous de carrière est quand même plus sain que l’inspection.
    C’est le seul point positif que j’ai trouvé et je ne trouve non négligeable.

    Dans les faits, il n’y a que très peu de places pour une promotion donc c’est comme avant.
    Il faut faire des projets, mettre son nom partout pour espérer rentrer dans la case « avancement plus rapide ».
  • Ce rendez vous de carrière m'a minée mon moral et continue encore depuis 3 ans .

    Lors de ma dernière Inspection, on me reprochait le fait qu'un élève avait bougé 2 fois de sa chaise et cela a été noté sur le rapport au niveau de la gestion de classe.
    Lors du rdv de carrière, on me reproche une classe trop calme!
    Il aurait fallu que je fasse des travaux de groupes (nouvelle mode dont on voit les ravages tous les ans chez nos élèves de Seconde) .

    J'enseigne depuis 22 ans et le rectorat a mis comme avis "satisfaisant" (je n'avais pas assez de croix dans les bonnes cases).Je n'ai malheureusement pas porté réclamation.

    A côté, j'ai des collègues qui ont de super inspections, avec beaucoup d'éloges sur leur travail, investissement.
    Mon IPR , lui était pressé et froid.


    Alors, quand j'ai comme cette année des classes difficiles, j'ai envie de démissionner.Mais pour aller où? Faire quoi?

    Mais je m'attache à avoir l'agreg pour prouver quand ma valeur à l'Education Nationale en me disant que j'ai surement plus de chance d'être agrégée que de passer hors classe.
    Mais je me demande parfois si je ne me donne pas du mal pour rien.

    Voilà, mon petit coup de déprime en cette fin de novembre.
  • Chanig a écrit:
    Mais je me demande parfois si je ne me donne pas du mal pour rien.

    Voilà, mon petit coup de déprime en cette fin de novembre.

    Ohh ma p'tite Chanig, cela m'attriste profondément de lire cela, et je vous souhaite beaucoup de courage en cette période difficile.

    C'est tout à fait compréhensible d'être triste lorsqu'on ne voit pas arriver les fruits d'un travail acharné sur lequel on passe beaucoup de temps, mais ne dites pas que "vous vous donnez du mal pour rien", je vous assure, et je suis certaine que sans le savoir vous avez aidé plein d'élèves et de personnes, ce n'est juste pas visible là toute de suite, et vous le savez peut-être pas encore, mais vous avez peut-être changé sans le savoir la manière de penser de certains, fait découvrir de nouvelles choses en mathématiques à d'autres etc...

    Et l'amour pour votre travail, ne doit pas s'arrêter juste à cause d'une " mention" sur un papier, si vous vous êtes convaincue et satisfaite par ce que vous faites, c'est le plus important, le reste, les inspecteurs etc on s'en fiche, car chacun a une vision différente, une manière de travailler différente, une humeur du jour variable etc... Et en aucun cas le jugement d'une personne X, peut être un indicateur solide.

    C'est le conseil que je donne toujours à mes camarades de classes lorsqu'ils dépriment à cause des notes, j'ai un prof de marketing comme ça à l'école de co qui me met toujours 20/20, peu importe ce que je fais, même quand c'est nul, alors qu'eux ils s'en prennent plein la figure et se ramassent des 9, ils sont souvent tristes de leurs innovations, et je leur dit toujours qu'à partir du moment où eux ils sont satisfaits et contents de leur travail, c'est le plus important, le reste on s'en fiche.
  • Personnellement, j’ai vu suffisamment d’inspections injustes voire parfois grossièrement truquées pour changer ma façon de voir les choses. Je fais mon truc en mon âme et conscience et je n’attends plus RIEN comme reconnaissance professionnelle de ma hiérarchie. Absolument RIEN. J’ai commencé tard et je pars du principe que je n’irai jamais plus loin que la classe normale, avancement à l’ancienneté.
    Au moins, je ne serai pas déçu.

  • C’est même une partie de ma personne : je n’attends jamais rien des autres.
    C’est une chance d’être comme ça.

    Quant aux « satisfaisant » et autres, j’ai cru comprendre que l’inspecteur ne peut pas mettre très satisfaisant à tout le monde.
    C’est une promotion alors...
    Bref.

    Tel est le « contrat » aujourd’hui : t’es nouveau, t’es pas bon. T’es ancien, t’es meilleur.
    Un gars de 25 ans certifié depuis 5 ans n’a pas le droit d’être meilleur (en tant qu’enseignant) qu’un agrégé de 40 ans depuis 3 ans.
    C’est comme ça.
    Parfois tu fais du bon boulot que personne ne voit et l’année de la promo de m....de, on va voir ce que tu fais biiiiiim.
    C’est comme ça.
  • C'est vrai que je devrais prendre de la distance par rapport aux injonctions des IPR et des CDE et ne pas me remettre en cause à chaque fois que des élèves bougent, bavardent ou ne bossent pas .
    Mais c'est ma personnalité qui est ainsi : anxieuse et manquant de confiance en moi.C'est à cause de tous ces pédagogues de l'IUFM lors de ma formation initiale lointaine et celles plus récentes par des formateurs loin de la réalité du terrain.
  • Ok.
    Par contre moi je ne supporterais pas qu’un élève bouge, ni même se retourne.
    Ça se gère ça, ce n’est pas facile mais c’est possible.
    Ne rien laisser passer, donner un cadre très restreint permet que ça ne déborde pas trop.
    L’idée étant qu’il existe toujours élève qui souhaite consciemment ou inconsciemment se rapprocher du cadre...
    Ainsi, le rendre tout petit permet que ça ne déborde pas.

    Attention, il faut une sacrée énergie pour tenir ça.
    En général, le prof qui tient fermement tout ça de septembre à la Toussaint, parvient à le garder ensuite.
  • Après 3 mois sans enseigner, j'avais perdu la main en septembre et je me suis laissée déborder par mes deux classes de seconde .
    Pourtant, je les remets à leur place constamment à chaque cours mais je dois toutes les 5 minutes les reprendre et c'est usant.
    Alors parfois, j'abandonne.
    On est quand même en décembre déjà et je crains que ce ne soit fichu.
    Il faut dire que je n'ai que 10 élèves en seconde sur 32 qui ont le niveau. Les autres c'est plutôt niveau 6ème et ils s'ennuient .Donc, ils bavardent.
  • Comme mes BTS, :-)
    Il est difficile de s'extraire de l'influence de la hiérarchie. j'ai eu pendant 8 ans un pro qui m'a pourri la vie, je l'ai très mal vécu (pour ne pas dire plus).
  • Je le vis mal en ce moment sans doute parce que les conditions de travail et de vie sont difficiles cette année.
    Mes élèves bossent quand même en classe et sont relativement motivés .
    Mais je ne me focalise que sur le négatif.
  • Allez, c’est bientôt les vacances !!

    (On va avoir le temps de bosser. )

  • Rien à voir dans ce fil, les modérateurs pourront le retirer si ils le veulent.
    J'ai remarqué qu'au moins 4 inspecteurs de mon académie ont obtenu l'agreg sur dossier et que l'année suivante ils étaient stagiaires chez les IPRs. J'ai l'impression que le concours d'IPR est en fait une cooptation. Je me trompe??

    En fait, d'après vos témoignages d'inspection et mes observations je cerne un peu mieux ce système...

    Les entretiens devraient peut être êtres filmés comme ça cela éviterait pour certains une distorsion entre ce qui a été dit à l'oral et ce qui a été écrit sur papier.
  • Je ne sais plus s'il faut être agrégé pour devenir IPR ou si devenir IPR fait passer agrégé de fait. Il y a des IPR très bien, d'autres moins bien. Et beaucoup assez lunatiques...
  • chanig,
    Il y a toujours des années merdiques.
    C’est lié à la promo d’élèves qui par une alchimie insoupçonnable est insupportable. Mais aussi à des changements dans l’équipe.
    Et surtout, à d’autres facteurs qui nous échappent.
    Sans compter des pépins personnels qui peuvent s’ajouter à la conjoncture professionnelle pourrie.

    Et donc ?
    Une année merdique ça passe quand même.
    Certains ici pourront témoigner que ces années merdiques existent bel et bien.
    Évidemment si tu nous dis que c’est la cinquième année consécutive que tu en as marre, alors c’est autre chose.

    Courage.
  • Merci Dom.
    c'est surtout avec les classes de Seconde que j'ai du mal ,en général (ça passe bien avec les Terminale).
    Mais ces deux dernière années, mes classes de Seconde étaient vraiment bien et l'année s'était bien passée.
  • Geo ; ce n’est pas normal (entre guillemets), ce qui est normal (entre guillemets) c’est qu’ils soient reçus au concours d’inspecteur et qu’ils soient le même jour agrégés d’office car tout inspecteur doit être agrégé. Tu m’apprends que l’Administration Dysfonctionnante n’a rien trouvé de mieux que d’agréger d’office ceux qu’elle envisage de faire réussir le concours d’inspecteur l’année suivante, pour faire semblant de respecter scrupuleusement les règles débiles qu’elle invente au fur et à mesure. Bon, en fait, ça ne nous étonne pas.

  • J'ai encore mieux : une année j'ai passé l'écrit de l'agrégation et ma voisine était celle qui allait devenir l'année d'après mon inspecteur. Deux trois coups d’œil m'avaient permis de me rendre compte qu'elle était totalement à la ramasse (il suffit de lire le numéro de la question), ce qui a été confirmé par le fait qu'elle ne soit pas admissible (je me souviens parfaitement de la liste des admissibles, il n'y en avait tout simplement pas). Quelle ne fut pas ma surprise quand j'ai vu son nom dans les lauréats de l'année...Bon après tout c'était dans un territoire d'outre-mer alors ça passe...
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