Reconversion - M2 - thèse
Bonsoir le forum
J'ai besoin de vos avis et expériences quant à la faisabilité de mon projet.
Je suis titulaire d'un DESS (Master 2) de Maths appliquées, je travaille depuis une quinzaine d'années dans l'informatique (sans aucune mathématique) et je n'y prends absolument aucun plaisir, je vais arrêter de travailler pour revenir à ma première passion : les mathématiques !
Je pense refaire une dernière année de Master 2 orienté recherche, ensuite l'idéal serait de poursuivre en thèse de mathématiques, mais ayant passé 40 ans je sais que cela va être difficile alors voilà les 3 scénarios que je vois :
Scénario 1 (très difficile)
Un bon M2 --> une thèse --> enseigner à l'université ou en école d'ingénieur,
Scénario 2 (difficile)
Un bon M2 --> une thèse --> travailler dans le privé en mathématiques,
Scénario 3 (plus facile)
Un M2 maths appliquées (par exemple en statistiques) --> travailler dans le privé en mathématiques.
Voilà, alors est-ce qu'une thèse après 40 ans est envisageable ? Suis-je un doux rêveur ?
Ai-je oublié un scénario qui pourrait être intéressant ?
Merci de vos avis.
Je dois préciser que mon but avec ce M2 est de trouver une activité liée aux mathématiques et peu importe si je dois faire quelques sacrifices, voire même retourner quelques années dans la précarité.
Bonne soirée.
J'ai besoin de vos avis et expériences quant à la faisabilité de mon projet.
Je suis titulaire d'un DESS (Master 2) de Maths appliquées, je travaille depuis une quinzaine d'années dans l'informatique (sans aucune mathématique) et je n'y prends absolument aucun plaisir, je vais arrêter de travailler pour revenir à ma première passion : les mathématiques !
Je pense refaire une dernière année de Master 2 orienté recherche, ensuite l'idéal serait de poursuivre en thèse de mathématiques, mais ayant passé 40 ans je sais que cela va être difficile alors voilà les 3 scénarios que je vois :
Scénario 1 (très difficile)
Un bon M2 --> une thèse --> enseigner à l'université ou en école d'ingénieur,
Scénario 2 (difficile)
Un bon M2 --> une thèse --> travailler dans le privé en mathématiques,
Scénario 3 (plus facile)
Un M2 maths appliquées (par exemple en statistiques) --> travailler dans le privé en mathématiques.
Voilà, alors est-ce qu'une thèse après 40 ans est envisageable ? Suis-je un doux rêveur ?
Ai-je oublié un scénario qui pourrait être intéressant ?
Merci de vos avis.
Je dois préciser que mon but avec ce M2 est de trouver une activité liée aux mathématiques et peu importe si je dois faire quelques sacrifices, voire même retourner quelques années dans la précarité.
Bonne soirée.
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Réponses
Les scénario 2 et 3 me paraissent presque aussi difficiles que le scénario 1, pour travailler en mathématiques dans le privé on n'embauche rarement quelqu'un qui n'a fait que du code depuis 15 ans, après ça dépend de ton CV dans sa globalité.
Par ailleurs, les masters réputés sont par nature assez sélectifs, et je ne vois pas ce qui te permettrait d'être qualifié vu ce que tu nous dis de ton parcours. Et si tu fais un master pas très réputé, ce sera encore plus dur d'être embauché pour faire vraiment des mathématiques appliquées.
Je suis désolé d'être pessimiste, je ne cherche pas à dire que c'est impossible ou qu'il ne faut pas essayer. Et puis tout dépend de ce que tu appelles travailler en mathématiques. Par ordre de difficulté, s'agit-il d'utiliser des outils mathématiques déjà existants ? S'agit-il d'en implémenter des nouveaux ? Ou s'agit-il de faire de la recherche dans le privé ?
Si tu veux travailler en mathématiques, passer le CAPES ou même l'agreg me paraît beaucoup plus abordable, mais bien sûr on sera de loin de la recherche en mathématiques appliquées.
Peut-être d'autres seront plus optimistes, mais comme tu demandes un avis, je te donne mon ressenti.
Solution 4 : N'y a-t-il pas des métiers de l'info qui font appel aux mathématiques ou à des algorithmes qu'il te revient d'inventer ? Le jeu vidéo (aussi faisable en indé), me semble ainsi faire les deux.
Si tu as de grosses compétences professionnelles, tu peux chercher un poste de professeur associé : C'est un professionnel (il a un travail rémunéré, au pire il est conseil en entreprise) qui est rémunéré pour enseigner ses compétences dans une école d'ingénieurs ou une université. S'il existe un labo intéressant (et intéressé) à proximité, tu peux développer des travaux de recherches avec des chercheurs de ce labo.
Cordialement.
j'ai un autre scénario à te proposer. Tu pourrais t'inscrire à un M2 de moyenne réputation, très bien réussir, et ensuite solliciter une inscription dans un M2 réputé. Les universités ne veulent que les meilleurs étudiants, peu importe ton âge. Si lors de ton premier M2, tu fournis la preuve que tu en es un, les meilleurs M2 te seront ouverts.
ignatus.
Merci pour vos réponses et votre honnêteté,
Effectivement je n'ai quasiment fait que du code pendant 15 ans, mais chez moi dans mon temps libre j'étudie les maths (pas l'informatique) et je pense avoir encore un bon niveau de maths (je veux dire par là qu'étant titulaire d'un M2 j'ai toujours un bon niveau M2).
@Chalk et @Superkarl
Dans certaines de mes sociétés j'ai espéré faire des mathématiques mais NON jamais, les sociétés qui faisaient des mathématiques appliquées alors de 1 c'était "un petit peu de maths et ensuite des mois de code", de 2 ce n'était pas vraiment des maths c'était plutôt adapter des méthodes connues aux problèmes rencontrés et de 3 ces projets étaient toujours confiés à des docteurs ou à des doctorants.
Pour moi travailler dans les mathématiques serait de quotidiennement manipuler des maths d'un bon niveau et de continuer à apprendre des maths, donc l'idéal bien sûr la recherche, sinon des maths appliquées en entreprises mais là je sais que ça peut être un piège et on peut se retrouver à ne faire que de l'informatique, et après sinon l'enseignement dans dans le supérieur.
J'ai déjà pensé à l'agrégation, j'ai eu les écrits il y a quelques années, je n'étais pas mécontent de moi vu le travail fourni mais je pense honnêtement qu'il me serait très difficile d'obtenir un bon très rang et alors j'ai une question pour tout le monde :
- Est-ce qu'un bon rang à l'agrégation (ainsi qu'un bon M2) augmenterait fortement les chances de pouvoir faire une thèse ?
@Gerard0
Je suis développeur, je n'ai pas de "grosses" compétences (malgré mon métier je pense que mes plus grosses compétences sont en maths) et franchement je ne vois pas bien ce que je pourrais enseigner actuellement hormis de la programmation mais ça ne m'intéresse vraiment pas, je suis tombé dans le développement par hasard mais ce n'est vraiment pas mon truc.
@Ignatus
Faire un premier M2 pour accéder à un bon M2 ? J'ai quelques doutes mais pourquoi pas.
A mon âge faire plusieurs M2 pour accéder à un bon M2 ne serait pas mal vu ?
J'ai encore 1 question, il me semblait avoir lu plusieurs fois sur ce forum qu'il n'est pas toujours facile de trouver des doctorants ? Est-ce vrai ?
Dans tous les cas je vais changer d'activité dès l'été prochain -- je ne vais pas continuer à travailler dans quelque chose que je n'aime pas, surtout en ayant un domaine que j'adore à côté -- je veux juste être sûr de faire les bons choix pour l'avenir.
Merci pour votre aide.
Il vient (rapidement) un niveau (allez, licence ?) de maths où on entre dans de la théorie avec des applications professionnelles assez limitées. Alors, après il y a des maths de niveau master qui réussissent à servir dans le monde pro, mais justement ce sont des masters de math appliquées, et si je ne me trompe, ce n'est pas ce que tu vises. Par ailleurs, il me semble qu'ils sont plus sélectifs que les masters de maths pures (je généralise sur une fac, certes, mais le master maths fonda de la mienne n'avait aucune sélection et avait l'inscription qui restait ouverte le plus longtemps).
Enfin, je pense qu'il y a de fortes chances que même en stats ou en finance ou en quoi que ce soit de maths appliquées, ce sont des logiciels qui font le gros du travail.
En gros, pour moi, en métier qui puisse faire rêver de par son contenu mathématique, je ne vois que prof ou chercheur (chercheur pas qu'en maths d'ailleurs).
Pour le reste, je te renvoie à mon lien, il semble que ce n'est pas la réputation du master qui entre en jeu, mais l'appréciation que se feront de toi tes profs, et l'agrégation est parfois/souvent exigée pour faire une thèse, et effectivement un très bon (et non un bon, c'est dans le fil donné) classement commence à être intéressant pour la prise en compte de ta candidature.
En plus, prenons un jeu de plateforme, même à supposer que l'on se serve d'un moteur physique déjà existant, on code quand même les déplacements dans un espace 2D ou 3D et des tas d'autres trucs, rien que (au hasard) l'utilisation d'un grappin implique des réflexions algorithmiques selon ce que l'on veut en faire : un bon jeu vidéo, c'est pas mal de réflexion algorithmique, pas mal de géométrie dans le plan ou dans l'espace, d'utilisation de concepts physiques comme la gravité, etc.
Après si même là ton expérience t'indique l'inverse, je m'incline, mais je voulais juste appuyer l'hypothèse selon laquelle on peut parfois trouver des maths dans de l'info.
- La recherche universitaire (domaine que je ne connais pas, que j'idéalise certainement et que je pense être la meilleure façon pour continuer d'apprendre des maths),
- L'enseignement supérieur,
- La recherche industrielle, je l'ai cotoyée sans jamais y goûter comme j'ai écrit plus haut, alors par exemple mon M2 (d'il y a un peu plus de 15 ans) était spécialisé en analyse numérique, modélisation de problèmes physiques (par exemple mécanique des fluides) et dans ce M2 il y avait des approfondissements informatiques comme réseaux de neurones (dont en parle tant maintenant ...), programmation parallèle etc ... et à la fin de mon diplôme ce sont ces spécialisations d'informatique qui ont intéressé les sociétés et j'ai été embauché pour ça (toujours avec la promesse que des projets mathématiques me seraient confiés et qu'une double casquette maths-infos était très appréciée ...), j'ai travaillé en R&D avec des docteurs en maths, eux faisaient la recherche (comme j'ai dit ils adaptaient des méthodes déjà existantes, bon après je ne travaillais pas au CEA, à l'IFP ou chez Airbus, j'était dans une société bien plus modeste) et moi je faisais le code lien entre le noyau de calculs et l'interface utilisateur (pour faire simple).
Si je dois refaire un M2 appliquées je ne me ferai plus avoir c'est clair je m'assurerais d'avoir une "vraie mission en maths" avant de m'engager.
Je sais qu'il y a aussi ce qui tourne autour de la "cryptographie" mais je crois qu'il est encore plus difficile qu'en analyse numérique de trouver des métiers où l'on fait toujours de la crypto, on se contente d'utiliser les outils mathématiques existants comme des boites noires sans jamais toucher aux maths qui sont à l'intérieur.
Ensuite il y a les statistiques, je mets cela un peu à part, j'avoue que je n'y connais rien mais il me semble que c'est peut-être le domaine où il y a le plus d'opportunités de continuer à faire des statistiques après (je dis ça par rapport aux offres d'emplois que je vois régulièrement depuis des années),
- L'enseignement secondaire (qui ne m'attire pas).
*----*
Concernant l'industrie des jeux vidéos je n'y connais rien mais je ne pense pas qu'on y fasse beaucoup de maths, je pense qu'il y a là-aussi une poignée de chercheurs qui vont travailler sur des moteurs de calculs (par exemple un moteur 3D) et que derrière les développeurs utilisent cela pour concevoir un jeu, ils utilisent les mathématiques mais sans "faire des mathématiques". Un autre problème dans ce domaine est que c'est maintenant très professionnalisé, il y a des écoles pour jeux vidéos, une formation complète sur plusieurs années, je ne pense pas qu'on embauche quelqu'un avec une formation différente (c'était peut-être vrai il y a 20 ans).