Programmes des grands lycées

Bonsoir,

N’ayant qu’une vague idée de ce qui se fait actuellement en CPGE ou même dans le supérieur(je n’y interviens que de manière sporadique), je me demandais si le niveau des étudiants dans les grands lycées(LLG, Henri IV,...) reste comparable à celui de ceux qui les fréquentaient, disons il y 20 ans. Les programmes ayant subi des modifications substantielles, il s’agit bien entendu de faire la comparaison sur les thèmes maintenus et sur la faculté des étudiants à savoir faire des mathématiques d’une manière générale. Bref, la rigueur du raisonnement a-t-elle survécu à l’hécatombe dans les grands lycées?
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Réponses

  • Tu insinues qu'il existe des établissements dérogatoires qui ne respectent pas l'égalité républicaine, qui pourraient choisir leurs élèves et adapter leurs programmes selon ceux des grandes prépas !!!! Je ne peux pas le croire !!! :-) :-) :-)
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Ces établissements dérogatoires existent-ils vraiment ? C'est à dire qu'ils ne sont soumis à aucune carte scolaire et acceptent les élèves uniquement sur dossier ?
  • Les lycées Henri IV et Louis le Grand à Paris font partis des lycées publics en France qui ne sont pas concernés par la carte scolaire.

    Je vous laisse en tirer les conclusions que vous voulez.

    EDIT: je pensais à tord qu'il y en avait pas d'autres
  • Héhéhé.
    Théoriquement et sur le papier. Mais, et il y a un TRES GROS MAIS, ils n'acceptent que des élèves logés à Paris ou pas loin en IDF. L’internat est réservé uniquement aux élèves de prépas. Bref, ces deux établissements acceptent soit les parisiens, soit ceux dont les parents ont les capacités à payer un logement à Paris.

    [Inutile de reproduire le message précédent. AD]
  • Il est heureux que ces établissements puissent continuer à sélectionner. Sinon, des lycées hors contrat rempliraient le vide.

    Du reste, il y a plusieurs lycées dits internationaux, qui peuvent s'y substituer.


    Nota : serait-ce à force de lire les copies des élèves que j'ai fait une telle faute ?
  • xax,

    Je crois ne jamais avoir laissé entendre que je niais l'existence de ces inégalités...D'ailleurs, j'espère bien que ces établissements maintiennent une pédagogie d'exception, sinon qu'est-ce qu'on pourrait proposer aux très bons élèves d'établissements en difficulté en guise de rétribution et donc de promotion sociale? C'est mathématique, l'inégalité permet l'ascension tandis que l'uniformité entraîne la stagnation! C'est très honorable de se demander ce qu'on va faire des élèves en difficulté et en marge de la société(et je suis pour!) mais que fait-on des élèves qui sont "perdus" dans des établissements en-zone-difficile qui ont un très bon niveau? Il faut bien pouvoir progresser!
  • Heureusement qu'il y a l'école alsacienne, Stanislas, st Jean de Passy et tout plein d'établissements mimis comme ça pour rétablir un peu d'équité républicaine.
    Les résultats à certaines épreuves (concours général etc.) permettent de voir du premier coup d'œil si les classes suivent bien avec ferveur la doxa pédagogique. Je pense que ça répondra à ta question Ibni.

    Quand j'étais en 1ereS il y a quelques décennies le gros bourge de la classe était parti faire sa terminale dans un de ces lycées méritocratiques parce qu'il n'était pas sûr d'être dans La TC top du bahut. Ça a bien marché pour lui : déjà en ces temps la méritocratie assurait l'égalité parfaite de tous, sur la base des seuls talents.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Je n' epiloguerais pas sur les inégalités, il y a des mesures assez précises là dessus qui montrent que la situation s'est dramatiquement dégradée en France, et je ne suis pas sûr que le sauve qui peut pour quelques élèves par bahut soit un politique valable même si actuellement c'est la seule à l'oeuvre.

    La question du fil est intéressante car elle permet de voir où de bons programmes sont développés. Un élève intelligent ne peut briller au CG s'il n'a pas suivi un bon enseignement et s'il n'a pas été bien préparé.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • xax a écrit:
    Ça a bien marché pour lui : déjà en ces temps la miritocratie assurait l'égalité parfaite de tous, sur la base des seuls talents.
    Je ne sais pas quel est le ton de cette phrase, mais je trouve que c'est important. Je suis d'accord avec ta première phrase.
    Pour les résultats aux épreuves, cela donne un aperçu en effet, mais ce serait intéressant d'avoir un témoignage "direct" de collègues enseignants dans ces bahuts :-D. Je sais par exemple que Denis Monasse se plaignait de la chute vertigineuse du niveau à LLG il y a déjà 4 ou 5 ans et ceci même avant sa retraite.
  • Il y a un article du Monde.
  • Héhéhé a écrit:
    Les lycées Henri IV et Louis le Grand à Paris sont les deux seuls lycées publics en France qui ne sont pas concernés par la carte scolaire.

    C'est archi-faux.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Bon, si quelqu’un pouvait être précis et énoncer au scalpel les particularités de ces établissements ?
    Du recrutement à ce qui s’y fait.
    Histoire qu’on ne nie plus rien et qu’on ne fantasme pas non plus.
  • http://www.fcpellg.fr/entrer-en-seconde-a-louis-le-grand/

    Vorobichek dit vrai. Il faut ajouter que la sélection se fait bien sur dossier.
  • @Ibni,
    Je ne sais pas quel est le ton de cette phrase, mais je trouve que c'est important. Je suis d'accord avec ta première phrase.
    Pour les résultats aux épreuves, cela donne un aperçu en effet, mais ce serait intéressant d'avoir un témoignage "direct" de collègues enseignants dans ces bahuts grinning smiley. Je sais par exemple que Denis Monasse se plaignait de la chute vertigineuse du niveau à LLG il y a déjà 4 ou 5 ans et ceci même avant sa retraite.
    D'après ce que m'a dit une mère dont le fils a étudié à LLG dans la classe des matheux, il n'y a qu'une seule classe qui fait du hors programme, où on enseigne les maths différemment et où vont les meilleurs. Dans les autres classes c'est un bon niveau sans plus. Je ne sais pas à quel point c'est vrai.
    Quant à HIV, il y a 1h de plus pour le cours de maths plus la sélection.

    Je viens de vérifier, il y a bien une seule classe :
    Y a-t-il des classes de niveau ?
    Dans les divisions Première et Terminale scientifiques, les élèves les plus à l’aise peuvent être affectés dans la classe S1 s’ils le souhaitent ; dans cette classe, les élèves vont plus vite et plus loin dans le programme de mathématiques principalement. Les autres élèves sont répartis au gré des filières (S-SVT ou S-SI), des langues, des options et des spécialités. Toutes les classes ont 100% de réussite au bac, avec une forte proportion de mentions Très Bien dans chacune.

    Par ailleurs:
    Est-il exact que certaines classes de Terminale ont déjà traité le programme de Maths Sup. avant le Bac ?
    Non, et heureusement pour les élèves qui s’ennuieraient après ! En réalité le programme traité est surtout particulièrement approfondi, avec des exercices privilégiant la réflexion et la prise d’initiatives. Si la classe le permet, certains professeurs font effectivement des incursions "hors programme" mais plutôt dans les chapitres jetés par-dessus bord au fil des allégements successifs des programmes que dans le cours de l’année suivante.
    Les menteurs. Les élèves de S1 font bien du hors programme et l'année de Tale correspond à la première année de MPSI.
  • ev: peux-tu nous donner des exemples d'autres lycées qui ne sont pas concernés par la carte scolaire, preuve à l'appui ? Majax a déjà posté un lien qui montre que ces deux lycées ne le sont pas.
  • @Ibni c'est un poil ironique. Je crois que plus que les autres, le système éducatif français relève de la farce sociale, au sens défini par Jacques Rancière. La plupart des profs de prépas ou les adeptes de la croyance méritocratique contestent ce point de vue, je suppose que la peur de passer pour des complices d'un truc pas très reluisant y est pour quelque chose : je les rassure, on peut très bien émettre une critique sociale - plus motivée par des mesures qu'une réelle idéologie - et considérer qu'enseigner est une activité très honorable.

    Donc pour poursuivre sur ton intéressante question j'ai trouvé un site qui référence les lycées susceptibles de faire des cours plus exigeants https://www.freemaths.fr/annales-composition-mathematiques-concours-general/serie-s/sujets-et-corriges-maths-toutes-les-annees
    Sans surprise, à 90% une liste de "grands" lycées parisiens, régionaux ou à dénomination "internationale", avec, plus rarement, des résultats très provinciaux plus inattendus (Lunel, Tréguier etc.) ainsi que des lycées mal classés de grandes villes etc.. J'ai peu de doutes sur la nature des cours dans les "grands" lycées, par contre ce serait intéressant de savoir ce qui s'est passé pour les lauréats des établissements peu cotés (normalien ou cador universitaire agrégé en première affection - ça m'est arrivé en TC avant qu'il aille enseigner en prépa - parents enseignants etc.),
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • @Héhéhé il me vient en tête le lycée franco-allemand Buc - nous avons d'ailleurs sur ce forum un enseignant distingué de cet établissement ;-). Je suppose que tous les lycées plus ou moins "internationaux" recrutent hors zone. Donc avec les bons établissements privés et les grands lycées régionaux, je pense qu'il y a en France une centaine de lycées susceptible de faire des cours "à la TC" avec un recrutement partiellement dé-zoné.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • @ Héhéhé

    Mes deux fils sont dans un lycée hors carte scolaire.

    Pour y avoir enseigné, il n'y a pas de tri de dossiers (sauf pour la section fonderie et la section arts appliqués pour lesquelles il faut tuer).

    Pour trouver ces lycées, il faut prendre la liste des lycée et rayer ceux qui sont dans la carte scolaire. Ceux (peu nombreux) qui restent sont ceux que tu cherches. Bonne pêche !

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Je pense que d'autres établissements de qualité arrivent à recruter de bons élèves hors de leur zone. J'ai une anecdote à ce sujet. Une voisine, à Clichy-la-Garenne, divorcée d'un Nord-Africain, a un fils très doué, et elle souhaitait qu'il entre en Seconde au lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine. Le proviseur de Pasteur de l'époque n'a pas même daigné regarder son dossier ni même répondre à la famille. Comme je lui signalais le problème, elle me rétorqua qu'elle était « républicaine » et ne saurait donc accueillir cet élève. Ce « républicanisme » consistait donc à laisser végéter ce jeune doué (cas social de surcroît) dans des conditions médiocres et à réserver le bon enseignement aux enfants de Neuilly ! Par bonheur, la famille a fait sa demande à Janson-de-Sailly, où le jeune a été admis immédiatement. Par la suite il est entré en Maths-Sup à Louis-le-Grand.
    Je présume que les lycées d'excellence des grandes villes font de même : Le Parc, Thiers, Faidherbe, Kléber, Fabert, etc, et il faut s'en féliciter. C'est l'intérêt des jeunes doués et c'est l'intérêt de notre pays.
    Il me semble me souvenir que le président Sarkozy avait promis d'en finir avec la sectorisation. Mais j'ai peut-être rêvé...
    Bonne après-midi.
    Fr. Ch.
  • @Vorobichek D. Monasse est extrêmement explicite dans l'article du monde indiqué par zestiria : "« Les professeurs des lycées élitistes essaient de maintenir un enseignement parallèle en se raccrochant aux anciens programmes de maths, explique Denis Monasse. A Louis-Le-Grand, par exemple, de septembre à avril, nous préparions les élèves aux études supérieures, puis on les préparait au bac. »"
    On lit encore : "Ceux qui n’ont pas la chance de bénéficier d’un tel soutien le paient cher et l’écart se creuse entre les élèves de « lycée normaux » et ceux des « grands lycées », aggravant l’impact du déterminisme social sur les performances scolaires."

    Je trouve que les acteurs de ce système à plusieurs vitesses sont très honnêtes. En fait les profs des grandes prépas ont la liberté de parole des gens intouchables : c'est bien qu'ils en profitent !

    Sur ce problème des programmes j'avais aussi apprécié l’honnêteté de Martin Andler (ancien pdt d'Animaths) qui avait avoué ne pas avoir compris ce qui s'était passé lors de la transition C,D,E - > S et que ce n'est que tardivement qu'il avait pris la mesure du désastre.

    Edit "elle était « républicaine » et ne saurait donc accueillir cet élève" c'est triste effectivement.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • xax a écrit:
    Daniel Andler (ancien pdt d'Animaths)

    Sous un pseudo, alors.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • M. Andler, non pas du tout, c'était une vidéo que j'ai du poster sur ce forum. Il y avait aussi des débats autour des clubs pour savoir si ça devait être des voies parallèles d'apprentissage des maths - là je n'ai pas creusé mais ces débats ont bien existé et, d'après ce que j'en sais, la participation effective à un club est prise en compte sur parcoursup.

    p.s. Merci Zeitnot
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • xax a écrit:
    Daniel Andler (ancien pdt d'Animaths)
    ev a écrit:

    Sous un pseudo, alors

    Une recherche internet me fait dire que c'est Martin Andler qui a été président d'Animath. D'où le remarque d'ev j'imagine.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Chaurien a écrit:
    me rétorqua qu'elle était « républicaine » et ne saurait donc accueillir cet élève

    puis (après avoir déploré cette attitude et en parlant de la possibilité aux démunis doués d'accéder à ces écoles):
    Chaurien a écrit:
    C'est l'intérêt des jeunes doués et c'est l'intérêt de notre pays.

    Voilà Chaurien, tout est dit. Parfaitement d'accord. Aujourd'hui, la France n'a plus de "stratégie politique" (c'est quand même le comble!), la politique éducative actuelle n'est devenue qu'une question d'idéologies. On pourrait l'accepter( sous couvert de "valeurs républicaines" comme dans l'exemple cité), mais au moins penser intelligemment comme le font les Américains. Ce même "républicanisme" fait justement que de tels cerveaux préféreront faire prospérer les Etats-Unis, qui les accueilleront à bras ouverts!
  • L’article du monde cité par Zestiria commence à dater (2016) et le ’’A Louis-Le-Grand, par exemple, de septembre à avril, nous préparions les élèves aux études supérieures, puis on les préparait au bac. »" va devenir difficile à tenir avec la réforme du bac. J’imagine que à LLG on se débrouille pour maintenir le niveau mais je vois certains lycées et collèges publics de province ’’côtés’’ qui baissent franchement depuis plusieurs années (avec parfois des sectorisations modifiées ou ’’forcées’’ dans le sens de la fameuse ’’égalité’’...)
    Un exemple:https://actu.fr/occitanie/toulouse_31555/le-conseil-departemental-veut-ameliorer-la-mixite-sociale-dans-les-colleges_3705468.html
    ’’Le département de Haute-Garonne a un plan pour améliorer la mixité sociale
    « Des dérives extrémistes nous engagent à renforcer sans tarder la mixité sociale dans les collèges », a récemment déclaré Georges Méric, président du Conseil départemental de Haute-Garonne.
    Utopie ou politique volontariste ? À en croire les élus du conseil départemental, des solutions existent pour améliorer la mixité sociale dans les collèges.
    En matière de mixité sociale, « le privé fait plutôt mieux que le public, indique l’étude. Ces collèges sont ceux dont la composition se rapproche le plus de la répartition moyenne des élèves français entre les différents groupes sociaux ».
    Dans les collèges toulousains Il est vrai que la comparaison entre le très prestigieux collège Pierre de Fermat, public, et les collèges situés dans le quartier du Mirail mérite d’être soulevée. Tant la mixité sociale d’un côté comme de l’autre fait défaut…
    Parmi les 24 établissements publics sur Toulouse, l’inspection académique rappelle que neuf sont classés en « REP » (réseau d’éducation prioritaire) dont cinq en « REP plus ». Ces derniers, principalement situés dans les quartiers nord de Toulouse et au Mirail, « concentrent entre 68 et 82 % de familles défavorisées », selon les chiffres de l’inspection académique.
    À l’inverse, le collège public Pierre de Fermat comptabilise à peine 11 % de familles appartenant aux catégories socioprofessionnelles défavorisées. Fermat fait donc moins bien qu’un autre collège du centre-ville, le collège privé Sainte-Marie de Nevers qui accueille 25 % de familles défavorisées.
    Un plan pour améliorer la mixité sociale.
    Retenu par le ministère de l’Éducation nationale parmi les 20 départements pilotes, le Conseil départemental est chargé d’expérimenter de nouveaux dispositifs en faveur de la mixité sociale. Une mise en œuvre pourrait alors intervenir dès la rentrée 2017.
    La sectorisation classique ne permettant pas une mixité satisfaisante, ce nouveau dispositif ambitieux et réaliste propose de rééquilibrer la mixité dans les collèges du département en partageant un même secteur par deux collèges, sous forme de binômes associant un collège public très favorisé avec un collège public très défavorisé, explique le Conseil départemental de Haute-Garonne.
    Les élèves du regroupement pourraient demander leur affectation dans chacun des deux collèges, permettant ainsi aux familles aux revenus les plus modestes d’accéder à un collège très favorisé. L’objectif est en tout cas vertueux, à savoir lutter contre le déterminisme social.’’
  • Après ces constats il serait intéressant de voir des supports de ces lycées. Je crois que c'est Ramon qui avait montré celui ci : https://lewebpedagogique.com/h4mathsts1/files/2014/08/COTE-Cours-TS-2014-2015.pdf
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • zeitnot a écrit:
    Une recherche internet me fait dire que c'est Martin Andler qui a été président d'Animath. D'où le remarque d'ev j'imagine.

    Daniel Andler est aussi matheux, biclassé philosophe.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • @biely ça peut marcher selon les proportions de CSP différentes et si la direction et les enseignants vont bien dans la même direction. Je crois que Piketty avait fait des constats positifs sur des expériences bien gérées.
    Sur le Bac actuel oui évidemment ... mais bon, il suffit de changer la chronologie.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Pour le plaisir, je vous joins le corrigé des exercices de rentrée en Seconde à LLG.
  • Merci Gilles, très instructif, cela montre que les fédérations de parents d'élèves PEEP et FCPE interviennent largement dans les établissements dérogatoires, y compris sur le côté pédagogique. Je ne l'avais jamais vu ailleurs (d'habitude c'est "les parents ne doivent pas intervenir " sous entendu : ils ne connaissent rien, ne savent pas lire et sont ch..nts et patati et patata).
    Pour résumer : on visera la virtuosité en s'autorisant un max de hors programme, id. en piochant dans ceux "d'avant" :-)

    Bon j'en étais arrivé aux mêmes conclusions, cet intéressant fil les confirme.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Bonjour,
    Un exemple de cours de 1ère à HIV de 2020 disponible sur :

    J'ai eu en cours particulier 2 élèves de HIV habitant le secteur.
    Les contrôles, en collège, sont en général de bonne facture mais rien de hors programme avec des exigences plus ou moins grandes en fonction de l'enseignant.
    Le passage en seconde exige un niveau de 15 de moyenne en maths plus un comportement irréprochable.
    Ils gardent environ 40% des élèves issus du collège.
    L'un d'entre eux est passé de justesse en seconde où il faut savoir qu'ils ont 2h00 de maths de plus que le programme officiel. Le programme de seconde n'est rien d'autre que l'ancien programme de seconde C que j'ai connu, il y a bien longtemps, il aborde donc des parties du programme de première actuelle. La dextérité calculatoire est largement évaluée.
  • J'ai eu en cours particulier 2 élèves de HIV habitant le secteur.

    Ils avaient le virus des maths ?
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Oups ! J'avais lu Programmes d'écrans lissés.
    Désolé, je retourne regarder la télé.
  • @lepto "Ils gardent environ 40% des élèves issus du collège. " et les autres ils en font quoi ? Ça c'est du service public ! Bienveillance, un brin de laxisme (sinon ils n'auraient gardé que 10%), une humanité qui se révèle dans le Grand Établissement. L'Excellence. La Méritocratie. Bravo.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Ceux qui partent peuvent aller au lycée Lavoisier et au lycée Montaigne. Le collège HIV est un collège de quartier, donc c'est normal de se séparer d'une partie des élèves, ,faute de quoi HIV aurait le niveau standard d'un lycée ordinaire, dans un quartier aisé de Paris.
  • Lepto, mon contrôle de 6e ici est-il au niveau du collège H4 ?
  • @zestria, c’est au niveau de rien du tout. :-( Tu semble toujours pas comprendre que tu as un gros problème de pédagogie. Plus l'établissement est élitiste, plus il font attention à la pédagogie.
  • Oh là là xax, tu nous fais du FdP ? Tu vaux mieux que ça...
  • Non, vorobichek, là tu pousses un peu.
    Quand les élèves ont le bagage qu’il faut avoir et même un peu plus, il n’y a pas besoin de pédagogie (mielleuse).
    Justement, toutes les techniques pour « faire comprendre » à des élèves qui se découragent n’ont plus lieu d’être.

    Je ne nie pas la pédagogie de tous les profs mais raconter que l’élitisme exige une attention particulière sur la pédagogie, je ne suis pas du tout d’accord.
    Ou alors le mot « pédagogie » n’est pas le même et c’est une toute autre acception que le mot « pédagogie » de l’enseignement en REP+ dans le 93 (pardon, stigmatiser n’est pas bien...).
  • @Chaurien FdP aurait dit : "c'est scandaleux la parité LGBTQetc." n'a pas été respectée parmi les virés.
    Ça me rappelle la blague syndicale du Patron qui va licencier 100 ouvriers et qui négocie avec la CGT, la CFDT et FO, tu la connais ?

    Le reste c'est de l'ironie, je te le concède un peu lourde, sur un système qui a l'avantage d'un corps enseignant exigeant, qui objectivement est capable de rattraper en partie au moins des enseignements et des programmes délabrés, mais qui aussi, pour des raisons évidentes de disjonction avec le reste, ne fait plus partie de la solution.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Le système d'affectation des lycéens dans Paris est particulier et est je pense très surprenant pour un provincial (en tout cas ça l'a été pour moi!).
    Les collèges (publics) sont de secteurs donc il n'y a pas de choix (à moins d'acheter un studio, un garage, voire une boîte aux lettres! bien qu'il semble que cela ne marche plus), pour les lycées, plusieurs lycées se partagent le même secteur. Il y a donc au sein de chaque secteur une hiérarchie des lycées. Ceci peut entraîner des situations absurdes : dans le 12ème le collège Paul Valéry est un bon collège, par contre le lycée Paul Valéry (mêmes locaux, mêmes enseignants) est fui, très peu d'élèves du collège y restent au lycée, ils préfèrent aller à Hélène Boucher, le bon lycée du secteur. Le lycée a des résultats bien en dessous de la moyenne nationale au bac et le collège bien au dessus au brevet...
    Ces affectations ont lieu avec Affelnet, une sorte de Parcoursup pour intégrer un lycée en région parisienne.
  • Chaurien a peut être aussi été choqué par
    xax a écrit:
    Bon j'en été arrivé aux même conclusions, cet intéressant fil les confirme.

    Laurent Lafforgue a dit qu'il fallait maîtriser le français!
  • Julien Grenet est un des économistes de référence sur les procédures d'affectation.

    Affelnet s'applique ailleurs qu'à Paris.
  • @Etienne merci pour tes explications. Et ta correction. La grammaire surtout pour Lafforgue, plus que l'orthographe.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Héhéhé a écrit:
    Les lycées Henri IV et Louis le Grand à Paris font partis des lycées publics en France qui ne sont pas concernés par la carte scolaire.
    A quand l'abolition de ce monument d'hypocrisie et de bêtise crasse qu'est la carte scolaire?
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Certes. On peut aussi légitimement se poser la question : que se passerait-il sans carte scolaire ? Sans faire partie d'une grande réforme, on peut parier que sa suppression ferait encore chuter mécaniquement le niveau des candidats au CAPES et à l'agreg, achevant définitivement quasi toute vocation.
  • Majax, je n'ai pas compris le lien que tu faisais entre une potentielle abolition de la carte de scolaire qui concerne l'affectation des élèves selon leur zone géographique et la chute du niveau au CAPES et à l'agrégation. Je n'ai pas saisi le rapport.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • @majax pourquoi je n'ai pas saisi ?

    @Foys, notre ami lepto qui est attentif aux bons contenus avait remarqué la disparition de quelques uns http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1250717,1274091#msg-1274091
    Il convient de s'en réjouir puisqu'ils sont maintenant inclus dans le "lycée numérique" qui permet pour la modique de 790€ par an de se croire à LLG pour seulement le prix qu'aurait coûté un mois une chambre de bonne à côté du vénérable établissement. Plus besoin de carte scolaire ! En plus on note la collaboration désintéressée d'enseignants du public et du privée. Ça fait chaud au cœur. Une alternative à des précepteurs dévoués comme Tim ?
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Je fais la supposition, peut-être erronée, que la suppression de la carte scolaire entraînera l'apparition d'un nombre conséquent d'établissements "poubelle", ce qui refroidira une grande partie des candidats potentiels aux concours. Je fais également la supposition que moins il y a de candidats, moins la "tête de classe" sera conséquente à l'agrégation (et même au CAPES, qui irait se faire suer dans l'EN en ayant un bon niveau ?).
    Il me semble que la seule disparition de la carte scolaire serait contre-productive si elle ne fait pas partie d'une réforme plus vaste.
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