QI-fication des exos
Je trouve des exos de maths qui sont plus ou moins directement pompés de tests de QI (par exemple celui ci-bas ressemble au test des cubes de Koh https://fr.wikipedia.org/wiki/Test_des_cubes_de_Kohs). J'ai le sentiment que les programmes étant vidés de contenu on cherche à évaluer directement le QI sans apprendre les maths. J'ai vu aussi des DS de collège ou manifestement il n'y avait plus de maths (style labyrinthe, déplacement etc.).
Est-ce que certains ont déjà perçu cette dérive ?
Est-ce que certains ont déjà perçu cette dérive ?
"J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
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Réponses
Ça m’évoque « compléter la suite logique 1/2/3/... » et l’auteur en général croit qu’il fait de maths.
Là cela dit, pour le cube, c’est un travail modéré sur la vision dans l’espace.
Je ne trouve pas cela inutile.
Pour les questions de labyrinthe etc. j’observe que parfois c’est pour initier à scratch (« tourner à droite » n’est pas forcément regarder le côté droit de l’écran...).
’’J'ai le sentiment que les programmes étant vidés de contenu on cherche à évaluer directement le QI sans apprendre le maths’’
Tiens c’est marrant car justement je me faisais exactement la même réflexion que toi depuis quelques temps!
Les enseignants de techno ont toutefois davantage été mis à contribution.
Je me pose la question des bénéfices et déficits que pourrait apporter une énième refonte de cette matière techno (parfois une sacrée usine à gaz niveau programme) qui consisterait à prendre entièrement en charge la programmation informatique et son travail de préparation, et qui serait pourvue en enseignants ayant passés la certification informatique.
Ainsi, qu’évaluer ?
Ça va dans votre sens, là.
Sur « faire des maths » ou « ne pas en faire », en effet, ça freine des quatre fers.
Mais c’est le sujet « du coup on en fait un test de QI » que je trouve tiré par les cheveux.
Enfin, ça ne me saute pas aux yeux, disons.
De plus, pour quoi un exercice type QI (je ne sais même pas ce que c'est) serait en opposition avec l'apprentissage des mathématiques ?
En fait l'informatique stricto sensu ce n'est pas trop grave puisque la demande économique est telle qu'il y a de vraies formations soit dans le supérieur soit dans les écoles privées (dont quelques unes sont gratuites cf la 42 de Niels et un ou deux trucs du même acabit, les mooc les bons tutos etc).
Par contre la géométrie, quel dommage ...
@ majax : avec GGB pas d'adieu papier-crayon, sûrement pas.
Edit : l'ensemble des exos QI et l'ensemble des exercices de mathématiques sont d'intersection non vide.
Bien entendu c’est en complément de formation. C’est en complément des outils feuille blanche et rapporteur/crayon.
Surtout pas à la place.
@beagle et bien par exemple la première figure (a) tu peux :
- mettre les deux triangles de gauche en haut et tu auras le coin triangle blanc qui formera l'arête avec la bande,
- ou mettre les 2 triangles en bas auquel cas on aura les 2 carrés en haut.
ça suppose que la couleur soit des 2 côtés, mais bon ... l'idée c'est qu'on a pas vraiment de faire tourner le cube si on visualise seulement la construction des arêtes.
oui, cela suppose que l'on voit derriere,
c'est osé,
il n' y a aucune raison de penser que le motif soit transfixiant.
Sinon l'exo est sympa, il s'git bien de prendre des repères
qu'il appartienne à des exos de QI ne change rien au coté ludique je trouve
Sur le plan pédagogique je ne me prononce pas ...
les tests de "QI" servent à déterminer des aptitudes ou des difficultés
Il semble logique de tester des enfants en difficultés d'apprentissage pour voir quelle ou quelles facultés sont en difficultés.
Et il ne me semble pas idiot que le meme problème serve d'éducation, ou rééducation de cette meme faculté.
Ensuite que cela remplace d'autres types de programme, là le pédagogue peut avoir à y redire.
Ta remarque est intéressante, effectivement aux débuts de la psychométrie on pensait qu'exercer à partir d'exos tirés de tests de QI pourrait marcher : "devenir intelligent" en s'exerçant aux tests. Mais ça ne marche pas bien, on s'est rendu compte dans les années 50 que c'était plus compliqué.
Historiquement on avait tenté cela pour remédier aux carences éducatives des malheureux enfants qui avaient survécu aux camps et différents "internements" nazis (PEI de Feurstein).
Aujourd'hui on connaît mieux tout cela et l'on sait dans la plupart des cas "débloquer" avec des techniques variées et parfois sophistiquées. Mais évidemment, tout cela a un coût, et à part les séances d'orthophoniste pour apprendre à lire et à écrire à cause de la dyspédagogie, on fait peu en France.
-on contourne la difficulté= on fait autrement
-on affronte la difficulté et on bosse ce qui fait mal comme élément de remédiation
Donc cet exo est à la fois un test d'aptitude.
Un exo de géométrie dans l'espace et sont intérèt peut-être réel pour certains enfants ou avec peu d'intérèt pour junior.
Mais il en est de meme de tout exo "vraiment mathématique " qui serait d'un niveau faible pour junior.
Un dyslexique "pur", dyslexique "phono" "pur" lors des tests WISC aura de mauvais résultats en aptitude de tests intelligence verbale,
alors qu'il aura de très bon résultat en tests d'aptitude spatiale comme celui présenté.
Et les dyslexiques qui ont une excellente vision 3D, ils peuvent voir comme s'ils étaient derriere un objet,
ont fait de bons architectes
ont travaillé dans l'imprimerie pour placer les lettres à l'envers
Un dys comme dyspraxique ou un déficit visio-attentionnel auront des difficultés avec ce test spatial, ...
Mais bon ...
Depuis l'introduction de l'anglais en primaire, le niveau général a baissé. Évidemment.
Pour l’enseignement des langues, j’ai le sentiment (erroné peut-être, vous me direz) que La France (son École) n’a jamais été très efficace.
J’y ajoute une hypothèse peut-être simpliste (vous me direz aussi, je balance ça à l’emporte pièce) : c’est un pays de littérature qui est chauvin et ne souhaite pas perdre sa langue.
Il y va de l’identité je pense, même si je ne souhaite pas que l’on dérive sur une « discussion identitaire ».
Je le dis à nouveau : j’ai peut-être tout faux.
On peut très bien faire preuve de chauvinisme linguistique et parler d'autres langues.
Mais pour ce qui nous concerne l'enseignement et le cas échéant l'abord des sciences et des maths en langue anglaise, il y a malheureusement un problème.
Au mieux on grappille un peu de vocabulaire mais rien de comparable avec les listes de 200 mots tous les quinze jours en prépa (où j'ai sans doute le mieux progressé). On doit développer des avis bateau sur des questions bateau, et ce sans avoir les moyens linguistiques de dire des choses élaborées, à propos de problèmes de société face auxquels il serait inconvenant d'être insolent et donc on se cantonne à dire "I love Gretta because nowadays global warning is dangerous". Il en résulte que le cours d'anglais n'est qu'un échange de platitudes dont profitent les gens qui ont passé deux ans à l'étranger pour afficher leur accent.
J'aurais bien aimé qu'un enseignement grammatical et phonétique de m'aient été dispensés après avoir eu les bases. Je ne vois pas pourquoi on inflige ce non cours aux élèves.
Aussi, on manque beaucoup de structures idiomatiques. Le problème qu'on évoque souvent est "le manque d'oral" mais je pense plutôt que c'est le manque de consistance.
On enseigne les langues sans les parler autant faire de la musique sans instrument!
La langue française devient simpliste (le on est remplacé par le nous...), l'usage du tutoiement au lieu du vouvoiement sans parler des anglicismes comme entertainment qui remplace divertissement et les marques au nom anglais...
Il n'y a plus guère de chauvinisme en France sauf tout les quatre ans pour le mondial de foot.
Où est le problème tu vas sur youtube par exemple pour regarder ton sujet préféré : les chats par exemple, et tu regardes qu'en anglais!
Il ne faut pas exagérer, Scratch, peut-être, je le connais mal, mais GéoGébra est un excellent logiciel.
C'est comme tout outil, tout dépend de ce qu'on fait avec, et il ne sert pas que dans l'enseignement.
Je l'utilisais quand j'enseignais, maintenant, je suis retraité et je l'utilise toujours.
Cordialement,
Rescassol
Comme Scratch est un logiciel très correct pour faire des trucs amusants, mais pour apprendre correctement l'informatique c'est autre chose ...
Une formulation plus correcte serait de dire que Géogebra et Scratch sont d'un intérêt négatif ou nul pour l'apprentissage de la géométrie et de l'informatique, un peu comme la calculatrice n'est d'aucune utilité pour apprendre à calculer.
Ça permet d’initier cette notation (trois lettres) sans trop d’efforts avec en prime la notion d’orientation.
Notamment quand on demande de construire un angle de mesure donnée, il faut cocher entre « sens horaire » ou « sens antihoraire ».
Ce n’est pas grand chose mais très utile aux élèves et à l’enseignement (s’il sait comment faire).
Mais il y a certainement consensus : c’est la manière de l’utiliser qui rend le logiciel pertinent.