Contraposée 6ème

Bonsoir,

Cet exercice suppose que les élèves de 6ème maitrisent la notion de contraposée ?116466
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Réponses

  • Non.
    Mais des notions de logique naturelle. Pas d’inquiétude. Enfin...

    Tout va être dans « comment démontrer » dans cet exercice.
    Certains vont saigner des oreilles s’il assiste à ce cours car une erreur de langage est rapide en général, même par les Pro s’ils ne sont pas au mieux de leurs formes.
    Aussi, je suis certain que ça se réglera pour certains élèves à coups de tragiques « bon, c’est moi qui ai raison, je suis le prof ».
  • C'est quand même un exercice intéressant pour des collégiens.

    On peut ancrer la notion de contraposée dès la 6ème.
  • Sur ce sujet précis : théorème, contraposée du théorème, réciproque du théorème, je suis d’accord.
    On pourrait introduire ces notions très tôt.
    Je propose même qu’on l’impose en 4e (Pythagore est parfait pour ça).
    Franchement ça ne coûte pas cher. Quitte à formater l’utilisation en fonction de la situation.
    Des profs le font, sans scrupule et sans embêtement.

    Je dis « on pourrait (en 6e) » et j’ai déjà vu des collègues le faire, dès que l’objet d’étude est opportun.

    On pourrait aussi en faire une séquence : attention, ça c’est se créer des embêtements si ça remonte « en haut ».
  • @OS et Dom : sauf que le concept de contraposée ne doit pas être enseigné en Collège, y compris pour le théorème de Pythagore (équivalent à sa contraposée). Il faut lire les textes officiels au lieu de se faire plaisir.
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • Quel est le texte qui l'interdit ?

  • En effet, je ne vois même pas le terme « contraposée ». (Programmes 2015 pour le moment...)

    Par contre j’avais cru lire jadis un passage comme « pas de cours sur la logique mais donner des rudiments au compte goutte quand c’est pertinent ».
  • Thierry Poma
    Et dans les textes officiels, à quel niveau la contraposée doit être enseignée?
    Ne pas expliquer ce qu’est la contraposée au moment du théorème de Pythagore est d’une absurdité...
  • Dom
    Compe goutte, rudiments, pertinent, tout cela est assez subjectif donc rien ne l’interdit et heureusement. On peut parfaitement considérer la contraposée comme un rudiments essentiel :-D.
  • Par contre Thierry a raison quand il parle « d’arrêter de se faire plaisir ».

    Bilan d’échanges avec des inspecteurs depuis les années 2000 jusqu’à aujourd’hui :
    1) ne surtout pas sanctionner un élève qui écrit « réciproque » alors que l’égalité n’est pas vérifiée.
    2) rectifier à chaque fois mais ne pas retirer de points quand il y a confusion entre « théorème » et « réciproque »
    3) le théorème de Pythagore est désormais une équivalence (on parlait d’égalité de Pythagore). C’était comme ça pendant un moment dans les programmes (autour de 2010 je crois, il faudrait confirmer...). Dans ce cas « théorème de Pythagore » suffit dans tous les cas.
    4) pendant cette période : vous n’avez pas écrit réciproque, ha si, si, il faut l’écrire (incompréhension du prof puisque ce sont les programmes qui parlaient de l’équivalence qui s’appelait théorème de Pythagore - toujours à vérifier !!!).
    5) retour à « 1) et 2) » qui sont, disons, la même chose.

    Par contre je n’ai jamais rien entendu sur « pas le droit de parler de contraposée ».

    Question subsidiaire :
    a) La contraposée, pour moi, ça s’applique à une (seule) implication et pas à une équivalence.
    Ai-je tort ?
    b) si j’ai raison, est-il licite de parler de contraposée d’un théorème qui est une équivalence ?
    j’entends bien qu’il s’agirait de l’abus de langage : « contraposée de A<=> B » = (nonA) <=> (nonB)
    mais tout de même ?

    J’irais peut-être dans « Logique » si ça se bataille fort.
  • Ok merci du coup je ne parlerais pas de "contraposée" au collège mais je pourrai leur montrer comment ça fonctionne sur des exemples.
  • Voici un texte officiel dans lequel il n'y a pas d'injonction, mais seulement une forte recommandation à employer une forme de raisonnement reductio ad absurdum, nettement plus accessible et naturelle pour des élèves de collèges.

    Ce choix, vous l'aurez compris, est essentiellement motivé didactiquement, pas mathématiquement, car ...

    NB : en logique classique, faire un raisonnement reductio ad absurdum revient au même que faire un raisonnement par contraposition. En logique intuitionniste, c'est une autre affaire.
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • Le mot contraposée est un mot compliqué pour décrire le concept. Introduire ce mot en 6ème, c'est certainement une grosse erreur.
    Je pense que personnellement, j'ai entendu ce mot pour la première fois au lycée.

    Mais n'importe quel enfant qui n'a jamais suivi un cours de maths est capable de raisonner par contraposée.
    A chaque fois que la météo annonce de la pluie, Pierre prend son parapluie. Aujourd'hui, Pierre n'a pas son parapluie.
    Spontanément, l'enfant devine que la météo n'a pas annoncé de la pluie pour aujourd'hui.


    Si Alex ne porte pas de chapeau, alors Bob en porte un.
    Si on demande de reformuler cette phrase, un enfant est capable de dire cette 'inférence' : Si Bob ne porte pas de chapeau, alors Alex en porte un.
    Il faut éventuellement le pousser un peu, en lui disant : "Si Bob ne porte pas de chapeau, alors ???"

    Peut-être qu'après 2 ou 3 cours de maths, il n'est plus capable de faire ce raisonnement, c'est possible.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Il me semble qu'il ne faut pas se cantonner à cette 'inférence' (qui pour beaucoup d'humains tient plus de la gymnastique de la langue française que de la logique elle-même), mais l'étayer systématiquement d'un "car si Alex n'en portait pas, alors...".
  • Le mot contraposée n’est pas un mot compliqué, c’est un mot comme un autre qui contient 11 lettres...Le concept est assez facile à comprendre avec des exemples en français et en général cela ne pose pas plus de problème que cela , en tout cas pas plus que le ’’raisonnement par l’absurde’’ contrairement à ce que les textes officiels racontent et c’est quand-même mieux de mon point de vue des ’’on a... ’’ ’’d’après...’’ ’’donc...’’
    que ’’on a...’’’ ’’si...alors...’’ ’’mais...’’ ’’donc...’’.
  • Thierry,

    D'une part c'est un document officiel mais qui n'est pas "le programme officiel" donc on peut le foutre en l'air.
    J'entends : on s'en sert pour se justifier mais ça ne peut pas servir de "directive".

    Ensuite, je ne vois pas vraiment la forte recommandation, encore moins l'interdiction.

    Enfin, ça date de 2009 et on ne trouve plus cela (sauf erreur). C'est simple, on enlève beaucoup de mots du dictionnaires de maths donc les documents "officiels" ne peuvent plus interdire ce dont "il ne faut pas prononcer le nom".

    lourrran,

    Je n'aime pas l'exemple "pluie => parapluie" .
    [small]Plaisanterie : J'en connais même qui prennent le parapluie pour qu'il ne pleuve pas, par supersticion.[/small]
    Je préfère : "pluie => sol mouillé" (en étant dehors, pas de toit, pas de tente, patati et patata).
  • @Dom : toi qui semble si douée, indique la manière dont tu enseignerais le raisonnement par contraposition à des élèves de sixièmes.
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • Heu... douée non. Ni doué d’ailleurs. Mais je ne parle pas du tout de l’enseigner.

    J’ai dû mal m’exprimer.
    OShine disait « ancrer la notion » et moi « introduire ».

    Je ne dis pas de faire un cours là-dessus.

    Cela dit ça ne m’effraie pas pour chaque théorème d’énoncer aussitôt la contraposée en le mentionnant explicitement afin de dire qu’on peut l’utiliser car c’est parfois pratique. Bon, en 6e, difficile de trouver des théorèmes pertinents (quelle horreur ces théorèmes sur les droites perpendiculaires/parallèles - il faut nier des et/ou-, et qu’existe-t-il d’autres en géométrie ?).
    Avec la notion de diviseur par contre c’est pas mal : (multiple de 10 => multiple de 2, par exemple).
    Mais c’est artificiel.

    Bref introduire pour introduire, bof. Mais en parler dans des cas opportuns, oui je n’y vois aucun problème.

    Édit :
    En 4e, écrire les énoncés suivants
    THÉORÈME DE PYTHAGORE : ...
    CONTRAPOSÉE DU THÉORÈME DE PYTHAGORE : ...
    RÉCIPROQUE DU THÉORÈME DE PYTHAGORE : ...

    C’est bien plus efficace que de zapper la contraposée volontairement et de dire « écrivez que c’est le théorème quand ça ne marche pas ».
  • @Dom : je suis vraiment désolé, j'ai commis une erreur que je viens de corriger. J'écris vite et ne fais quasiment plus attention.

    C'est difficile d'enseigner ce concept en sixième. En quatrième, certains théorèmes, comme celui de Pythagore, peuvent laisser entrevoir une telle possibilité. Mais là encore, c'est parfois difficile. C'est juste un compromis qu'il est peut-être judicieux d’accepter.
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • Le théorème de Pythagore est vraiment adapté. Je l'ai fait assez récemment dans l'ordre donné par Dom ci-dessus.
    Bilan :
    - une parenthèse agréable à faire participer les élèves oralement sur des questions de logique ;
    - peu semblent avoir bien compris, mais je me dis que de l'avoir vu, ça peut les aider à comprendre plus vite la prochaine fois qu'on leur en parlera.

  • Ma tutrice m'a dit de bien leur dire "contraposée" et non "réciproque" dans le chapitre sur Pythagore lorsqu'on montre qu'un triangle n'est pas rectangle.
  • Et bien voilà quelque chose qui est agréable à lire, OShine.

    Bon, c’est sûr que la manière dont tu le dis étonne quand même.
    Le « et non réciproque » peut faire penser que tu écrivais « réciproque » dans le cas non égal...
  • On peut quand meme se demander si ce n'est pas le degré zero de la compréhension du si A alors B,
    que d'ètre obligé de passer par la contraposée pour déduire du si pas B.

    si chien alors 4 pattes
    si chat alors 4 pattes
    si poule alors deux pattes

    Je vois un animal avec deux pattes, cela peut-il ètre un chien?

    S'il faut la contraposée pour comprendre et répondre, alors là ...
  • Là où tu as raison, c’est que les gamins réussissent mieux que les adultes, en proportion. (Je n’ai pas de preuve, c’est rhétorique mais j’en suis convaincu).

    Ça se gâte après... quand ? pourquoi ?
    Une des raisons est par exemple le document de 2009 posté par Thierry (que je n’incrimine pas !) où l’on dit « il vaut mieux utiliser une réduction par l’absurde à la place de la contraposée ».
    Pour « ne pas embrouiller » on complique.
    Et ce que l’on appelle « embrouiller » ici, c’est juste l’utilisation d’un mot. Sans ce mot, beagle, tu as raison, beaucoup savent faire s’en s’embarrasser car ils pensent d’abord avec leurs têtes, plutôt « bien faites » quand elles ne sont pas perturbées par toutes ces dérives.
  • C’est même assez dégueulasse d’ailleurs.

    Rappel :
    A => B est un théorème
    nonB => nonA est un théorème

    CE NE SONT PAS LES MÊMES THÉORÈMES !

    Mais ils sont équivalents**, c’est autre chose que « être égal ».
    C’est méchant quand même de dire « on applique l’un à la place de l’autre » et on ne dit pas que c’est l’autre, surtout pas.


    **D’ailleurs dans d’autres logiques que la logique classique, ils ne sont pas équivalents.
  • Autant je vois une différence entre le si A alors B et le si B alors A (c'est heureux d'ailleurs)

    autant je ne vois pas de différence entre le si A alors B et sa contraposée.

    Pour mois c'est la meme chose, un truc existe et se définit par ce qu'il est,
    et par ce qu'il n'est pas.
    Si l'ensemble A est la réunion sans intersection de B et de C,
    ben je peux appeler soit directement B soit je le nomme ou je le cherche en tant que A qui n'est pas C.
    B est à la fois ce qu'il est, et ce qu'il n'est pas.

    et cela doit bien suffire pour les raisonnements de base.

    Il y avait aussi le nécessaire et suffisant,
    ben le nécessaire tu l'as ou tu l'as pas
  • @OS : tu n'avais pas besoin de ta tutrice pour ceci. Voici la liste des types de tâches en fonction du théorème utilisé.

    Théorème de Pythagore :
    • Calculer la longueur d'un côté dans un triangle rectangle, connaissant les longueurs de deux autres côtés. [Il s'agit d'un sous type de tâches du type de tâches "Calculer la longueur d'un segment" pour laquelle il existe plusieurs techniques enseignées en Collèges. Le genre de tâches est "[b]calculer[/b]".].
    • Monter qu'un triangle n'est pas rectangle. [Type de tâches associé au genre de tâches "[b][dé]montrer[/b]"]

    Théorème réciproque de Pythagore :
    • Monter qu'un triangle est rectangle en l'un de ses sommets.

    D'autre part, leur dire est une chose, l'expliquer en est une autre qui est loin d'être simple.
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • Thierry merci pour les précisions.
  • Aucune réponse ne va.
  • Merci Julian,
    tu as bien fait de nous prévenir!
  • @Julian : bonjour. De quoi parles-tu ?
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • Une digression très courte (dans un message très long) :
    On voit parfois des énoncés :
    « Un bidule est [...] et un machin est [...]. C’est en menuiserie qu’on a besoin de ça. Voir la figure 1.
    Voici la formule qui permet de calculer le bidule du machin $f(a,b,c)$ où $a$ est le truc, $b$ la chose et $c$ le reste.
    La formule est à utiliser quand toutes les valeurs sont données avec les unités [...].
    Calculer le bidule du machin lorsque la chose vaut 7 m, le truc 9 dm et le reste 11,5 km. »

    L’exercice contient du texte et ne demande QUE de remplacer des lettres par des valeurs explicites.


    Il est très facile de faire de même, non pas avec une formule mais avec un théorème.

    « Le théorème suivant a pour nom la relation d’Euler [relation avec les sommets, arêtes et face des polyèdres valables]. On admet que le cube est un polyèdre valable. Vérifier la relation d’Euler pour le cube.  »

    Ou encore :
    « Voici un théorème à connaître en 4e.
    Quel que soit le triangle, si le carré de la longueur du plus grand côté est égal à la somme des carrés des longueurs des deux autres côtés, alors le triangle est rectangle.
    Le triangle ABC suivant [mesures des côtés données] est-il rectangle ? ».

    Je suggère de faire essayer cela à des 5e ou bien à des débuts de 4e ou bien même d’autres théorèmes. Au programme ou pas, on s’en fiche. Et même des petites choses de ce genre à des 6e.
    C’est exactement la même chose qu’appliquer une formule. Certes l’énoncé en français peut gêner, dans ce cas on peut énoncer le théorème avec des lettres (sommets des triangles).
    On peut même se passer du « $^2$ », et écrire si $UV\times UV= ... $.

    Si quelqu’un du forum le propose, qu’il nous dise ce que cela a donné.

    Remarque : ça peut ne pas marcher, mais avec un coup de pouce, c'est souvent un succès.
    L’intérêt : on lit le truc sans émotion, et il n’y a pas besoin « d’activités » souvent plus difficiles que d’appliquer le théorème lui-même. L’élève travaille avec sa tête. Et il est souvent en réussite. Et on lui dit après « tu devras savoir faire ça l’année prochaine ». Attention, il ne faut pas brider la rédaction mais la vérifier et la valider ou non.
    J’affirme que, collège défavorisé ou pas, ça fonctionne très très souvent. Le reste étant les classes « hostiles » (travail, comportement, etc.).

    Tout ça pour dire que l’on peut distinguer fortement théorème et contraposée en écrivant explicitement les énoncés.
    Éventuellement faire une « synthèse » ensuite.
  • Dom
    ’’« Voici un théorème à connaître en 4e.
    Quel que soit le triangle, si le carré de la longueur du plus grand côté est égal à la somme des carrés des longueurs des deux autres côtés, alors le triangle est rectangle.
    Le triangle ABC suivant [mesures des côtés données] est-il rectangle ? ».’’
    Je ne comprends pas trop le sens de ton message. Ici ce n’est pas théorème et contraposée mais théorème et contraposée de la réciproque.
  • Ha ? Non, non, c’est juste l’énoncé de la réciproque du théorème de Pythagore (si c’est égal alors c’est rectangle) et une application à un triangle genre 3/4/5.
  • Dom
    Oui je le sais bien que ton théorème cité est la réciproque du théorème de Pythagore. Je pensais que dans ton message tu voulais juste faire sentir aux élèves la distinction entre un théorème et sa contraposée et je ne voyais pas le rapport avec ton exercice. Quand tu écris ’’« Voici un théorème à connaître en 4e.
    Quel que soit le triangle, si le carré de la longueur du plus grand côté est égal à la somme des carrés des longueurs des deux autres côtés, alors le triangle est rectangle.’’ il s’agit donc du théorème ’’de référence ’’, peut importe le nom de ce théorème et qu’ensuite ’’Le triangle ABC suivant [mesures des côtés données] est-il rectangle ? ».’’ alors on est bien d’accord qu’ici pour répondre on doit utiliser ton théorème (qui est bien la réciproque du théorème de Pythagore mais ce n’est pas la question ici) ou la contraposée de la réciproque de ton théorème mais pas théorème et sa contraposée.
  • Oui, oui pardon.
    En fait je prenais des exemples.
    Il faut un moment présenter la contraposée.
    C’est super important d’ailleurs de proposer plein de triangles et de voir qui va appliquer le mauvais théorème.
    En logique il faut être scrupuleux !

    Mais, oui, je comprends ton intervention.
    Ça manquait de cohérence vis à vis des échanges précédents.
  • Mouais, il n'empèche que "de mon temps" on utilisait l'implication qui est idem au si A alors B
    Et que l'on enseignait A implique B puis B implique A pour avoir équivalence,
    et on se contrefoutait de la contraposée qui était dans la signification du A implique B.

    Et il n' y avait aucun bug de raisonnement lié à cet usage.

    Mais on utilisait A implique B uniquement pour A vrai
    si A vrai alors …

    Donc on a supprimé l'usage jusqu'au lycée de l'implication,
    et on le reserve aux théorèmes avec 4 sens (les deux contraposées) !!!!!! génial!
  • En effet j’ai découvert le mot contraposée en DEUG 1 (L1 actuel).
    Moi je trouve sain de mettre des noms sur des choses.
    Et je trouve malsain de dire « bon, vous écrivez ça... » (et dans la tête « parce que c’est trop compliqué pour vous d’écrire le vrai truc »).


    Au fait, je n’ai pas compris ce passage :
    « Donc on a supprimé l'usage jusqu'au lycée de l'implication, et on le réserve aux théorèmes avec 4 sens (les deux contraposées) »
  • Non il n' ya pas obligation à donner deux noms différents à un truc qui porte UNE signification la signification du A implique B

    Sur la suppression de l'implication c'est ce qui m'a été dit sur maths forum,
    interdiction de l'utiliser dans une démonstration
    interdiction d'utiliser du si A alors B dans une démonstration
    puisqu''on ne considère plus travailler avec du A vrai sans avoir à le dire comme "de mon temps".
    C'est ce qui m' été dit sur maths forum.

    Par contre, quasi risible on m'a dit que l'équivalence ne posait pas de problèmes , puisque le a vrai ou B vrai ne jouait plus.

    et il était dit aussi que l'on pouvait garder l'implication pour les théorèmes.
    Donc génial:
    si un triangle est rectangle, alors truc des carrés des longueurs
    c'est ok
    Mais si le triangle de l'exo est rectangle alors truc des carrés des longueurs de ce rectangle
    ce n'est pas une bonne écriture
    car il faudrait rajouter or le triangle est rectangle d'après l énoncé (si je ne me suis pas gourré d'exos)
    La bonne écriture devenant
    Le triangle est rectangle , donc ..

    Bon je n'ai pas bien compris la plus-value!
  • Si l'élève n'est pas gentil, il doit poser son carnet sur la table. S'il est contre à poser son carnet sur la table, est-il gentil ? Une contra-diction ?

  • et le pourquoi si A alors B, n'a besoin que d'une signification
    c'est comme je l'ai dit lorsque l'on parle de conditions nécessaires et suffisantes.

    Si chien alors 4 pattes
    c'est 4 pattes condition nécessaire pour chien,

    cela raconte A LA FOIS que:

    -j'ai un chien alors j'ai 4 pattes
    -J'ai pas 4 pattes c'est pas un chien

    aucun besoin de dédoubler et surcharger ce truc ...
  • Beagle fait honneur à son pseudonyme.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • beagle,

    Il se trouve que ce n'est pas exactement pareil puisque selon ce que l'on accepte, un théorème et sa contraposée ne sont pas équivalentes. Par exemple en logique intuitionniste (que l'on a le droit de mettre à la poubelle, cela ne me gêne pas) ce n'est pas équivalent.
    D'ailleurs, il faut avoir été confronté à celui (adulte ou élève) qui n'est pas convaincu... comme par hasard, pour le convaincre on livre un raisonnement dont le plus courant est "bah voyons, je n'ai pas 4 pattes or si j'étais un chien alors j'aurais 4 pattes, donc y a un problème".
    Ainsi, cette évidence qui demande un raisonnement... c'est étrange, non ?

    Au sujet du "implique" je suis étonné.
    N'est-ce pas plutôt que l'on interdisait le symbole "=>" plutôt ? (et on peut dire un peu vite "non tu n'as pas le droit d'utiliser l'implication" ce qui peut se comprendre de plusieurs manières différentes comme "non tu n'as pas le droit d'utiliser le symbole de l'implication" ou "non tu n'as pas le droit de parler d'implication" - c'est flou ...).
  • "Il se trouve que ce n'est pas exactement pareil puisque selon ce que l'on accepte, un théorème et sa contraposée ne sont pas équivalentes"

    Bah oui, mais les apprentissages se construisent, et des trucs vrais, plus tard sont a moitié vrai car il existe d'autres situations etc...
    On reste sur un enseignement collège voire lycée.
    Et toi tu enseignes que si on a le si A alors B, alors l'élève a le droit d'utiliser la contraposée si nonB alors nonA.
    La seule différence avec ce que je dis,
    c'est que pour moi dédoubler ce truc revient à ne pas comprendre ce qui est derrière le si A alors B.
    C'est juste cela que je dis.

    Prenons un autre exemple:
    si k multiple de 6 alors K divisible par 2

    admettons que je bosse un truc exprimé en k, je le trouve sous forme 2k'+1

    je dis mon truc en k est impair.
    Je peux trouver un multiple de 6 dedans?
    non car pas divisible par 2

    reprenons la différence entre prendre juste le si A alors B
    ou utiliser la contraposée.

    Si j'ai un k impair multiple de 6, comme c'est un multiple de 6 il est divisble par 2
    Si k impair multiple de 6 alors il est pair
    juste en le remettant dans son si a lors B

    je vois un animal avec deux pattes.C'est peut-être un chien.
    Donc j'ai un chien avec deux pattes
    mais comme c'est un chien il a 4 pattes
    Donc le chien a deux pattes il a aussi 4 pattes
    juste en remettant dans le si A lors B de chien alors 4 pattes.

    On voit bien que la nécessité d'en invoquer à la contraposée n'est pas necessaire c'est déjà dans la compréhension du si A alors B.

    Or dédoubler le si A alors B et le si non B alors non a
    on peut se demander si c'est une aide à la compréhension,
    ou si cela ne va pas finir en recettes pour certains élèves.
    je ne comprends pas le si a alors B dans ses consequenses mais j'ai une formule …

    La différence entre les deux positions n'est pas une négation de la contraposée.
    c'est de demander pourquoi on est obligé de l'invoquer,
    car cela aide , ce que tu penses
    car cela masque une incompréhension réelle, ce que je pense
  • Si $A\Rightarrow B$ alors $non B\Rightarrow non A$ et si $non A\Rightarrow non B$ alors $B\Rightarrow A$ : cela veut bien dire que les théorèmes $A\Rightarrow B$ et $non B\Rightarrow non A$ sont équivalents. Pourquoi-donc est-il interdit de parler de logique? Dans une classe de mathématiques c'est un comble! (après correction)
    Les mathématiques ne sont pas vraies, elles sont commodes.
    Henri Poincaré
  • AlainLyon a écrit:
    Si $A\Rightarrow B$ alors $non A\Rightarrow non B$ et si $non A\Rightarrow non B$ alors $A\Rightarrow B$ : cela veut bien dire que les théorèmes $A\Rightarrow B$ et $non A\Rightarrow non B$ sont équivalents. Pourquoi-donc est-il interdit de parler de logique? Dans une classe de mathématiques c'est un comble!
    J'ai copié le message avant qu'il soit modifié, car parler de logique en faisant une énorme erreur de logique ("si c'est un chat, c'est un animal" et "si c'est un animal c'est un chat" y sont dits équivalents !!!) est un comble.
  • Quand on est gamin, on fait de la prose en permanence, sans le savoir. On ne connaît pas le mot prose, ce n'est pas le 1er mot qu'on apprend à un gamin.
    Et ça n'empêche pas le gamin de faire de la prose.
    Pour la contraposée, c'est pareil. Le gamin n'a pas besoin du moindre cours pour 'contraposer' une règle. C'est un raisonnement que n'importe quel gamin sait faire, tout seul.
    Un jour (au lycée ou même au delà... ), on a besoin d'introduire ce mot de contraposée. Ok.Mais l'introduire trop tôt me semble vraiment problématique.
    Surtout que la construction du mot lui-même est vraiment peu intuitive.
    La contraposée d'une phrase, c'est un synonyme de cette phrase, c'est une autre phrase qui est bâtie de façon contraire, mais qui au final a la même signification que la phrase originale.
    Comme la signification des 2 phrases est la même, on aimerait un préfixe équi ou quelque chose comme ça dans le mot.

    Equirenversée ... ça définirait mieux cette notion.
    Contraposée, ça fait penser à contraire... alors qu'on parle de 2 phrases qui sont synonymes. C'est quand même troublant pour des gamins de collège.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Contraposée : On appose les contraires.

    Cordialement.
  • Des élèves qui ne savent pas que montrer $A\Rightarrow B$ c'est aussi montrer que $non B\Rightarrow non A$ j'en ai rencontré.
    Les mathématiques ne sont pas vraies, elles sont commodes.
    Henri Poincaré
  • Oui, on est d'accord. La construction du mot n'est pas sortie de nulle part. Et j'aime ce mot, je ne refuse pas de l'employer. Je n'ai aucune envie de réformer la langue française pour imposer equirenversée plutot que contraposée.
    J'aime ce mot, mais je pense qu'introduire ce mot au collège serait contreproductif.
    Les collégiens savent raisonner par contraposée. Il savent reformuler une implication, en écrivant la contraposée. Mais ils n'ont pas besoin de connaître le mot contraposée.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • AlainLyon a écrit:
    Des élèves qui ne savent pas que montrer $A\Rightarrow B$ c'est aussi montrer que $non B\Rightarrow non A$ j'en ai rencontré.

    Bonjour Alain, je ne comprends pas ce que tu veux dire.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
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