Arc de cercle matérialisant l'angle

Bonsoir,

Ma tutrice me dit de le rajouter, vous pensez que c'est vraiment nécessaire ?116838

Réponses

  • J’appelle cela « la marque de l’angle » et j’aime bien la consigne « marquer l’angle bidule ».

    Je pense aussi que c’est bien de le faire.

    D’ailleurs, dire à l’oral « l’angle A B C » est ambigu car pour moi il peut s’agir du saillant (chapeau à l’endroit) ou du rentrant (chapeau à l’envers).
    Ainsi, le marquer permet aussi de lever beaucoup de quiproquos.

    Il est même commode dans certaines figures d’évaluer la compréhension de la notion sans fausser l’évaluation par une mauvaise compréhension de la notation (trois lettres, chapeau...). Par exemple avec « comment qualifier les angles vert et rouge, mesurer l’angle marque en bleu, etc. ».

    Bien entendu, l’argument que j’enverrais serait : si l’angle a pour définition « la réunion des deux demi-droites » alors il n’est pas pertinent de faire cette marque d’angle. Est-ce la définition que tu donnes ?

    Enfin, c’est ici parce que l’on parle de mesurer que la tutrice va insister. Ça matérialise l’endroit où doivent se trouver les graduations du rapporteur.
    Mais je persiste à dire que si l’angle n’est que « deux demi-droites de même origine », il y a de quoi ferrailler tout de même...
    Et d’ailleurs comment va-t-on d’écrire ce qu’il faut mesurer avec cette notion d’angles confondante.
  • Tu me fais penser à la signature d'un des forumeurs :
    If you can't do, you can teach.
    If you can't teach, you can teach how to teach.

    Tu n'es vraiment pas en position de remettre en cause une représentation qui est utilisée par tous les profs.

    Question : quand tu étais élève, en 6ème ou 5ème, tes profs dessinaient ce petit arc de cercle, ou pas ?
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Deux arguments :

    1) ça matérialise le secteur angulaire qui m’est cher dans le début du secondaire

    2) ça fait sens et un lien fort avec « l’angle du supérieur » : en effet, avec le compas, qu’on plante au sommet, on doit tourner en partant d’un côté jusqu’à l’autre côté.
    C’est exactement l’idée de la rotation.
    Et la définition propre des angles (enfin, celle que je connais) passe par le groupe spécial orthogonal (celui des rotations en dimension 2).

    Suggestion pour le collégien : avant de mesurer des angles, on peut déjà lui faire planter le compas (on a choisi un rayon fixé une fois pour toutes !) et tracer ces arcs de cercle. La longueur de cet arc est sa mesure (certes dans une unité arbitraire).
  • Sauf que l’angle de collège n’est pas orienté en général (sauf quand on aborde les rotations).
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Bien entendu.
    Ce qui me plaît c’est le fait de tourner le compas sans d’ailleurs imposer le sens de rotation.
    En ce sens, la longueur de l’arc n’est pas affectée par le sens dans lequel on le trace (comme le segment d’ailleurs).

    Mon cher secteur angulaire n’a pas d’orientation non plus.
  • Ma tutrice me dit de le rajouter, vous pensez que c'est vraiment nécessaire ?

    A ce niveau je dirai que oui. Qu'est-ce que une mesure d'un angle OShine ?
    C'est une fraction de l'angle rond pris comme unité. Par exemple un angle droit intercepte le quart du cercle en prenant comme centre du cercle le sommet de l'angle ergo sa mesure est 1/4 * mesure de l'angle rond = 1/4 * 360 = 90 degrés. Le point crucial ici c'est que la mesure ne dépend pas du rayon du cercle donc on peut en choisir un quelconque.

    Au collège :

    Angle = secteur angulaire
    Mesure d'un angle = fraction de l'angle rond intercepté par l'angle.
  • Au-delà de l'absence du marquage de l'angle, ce qui m'interpelle est l'absence de marquages délimitant les extrémités C et A des segments [BA] et [BC].
  • C’est exact.
    Si on a le nom d’un point, alors ce point doit être représenté.
    Ici, problème avec les noms C et A.
  • D'autant que les mettre en bout de représentation de demi-droites est très malheureux.
  • Bonsoir tout le monde

    D'où sortez-vous que les lettres $A$ et $C$ servent à nommer des points des demi-droites concernés ? L'on peut nommer la demi-droite $[BA)$ au même titre que l'on pourrait la nommer également $[Bx)$, voire $[By)$.

    Cordialement,

    Thierry
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • Au collège, les lettres majuscules d'imprimerie sont réservées aux noms des points dans le contexte de la géométrie.

    Est-ce une injonction obligatoirement imposée ?
    non je ne crois pas...

    Là, par contre, je mets une pièce : je suis certain que l'auteur aura voulu nommer des points avec ces lettres.
  • D'accord merci. Vous avez raison.

    Oui je me rend compte qu'il faudrait peut être ajouter des points en A et B sinon c'est ambigu pour les élèves ils vont confondre avec les notations de demi-droite. Merci pour la remarque.
  • $\widehat{ABC}=\arccos\left(\dfrac{\overrightarrow{BA}}{BA}\cdot\dfrac{\overrightarrow{BC}}{BC}\right)\in [0,\pi]$.
    Pas besoin d'orientation pour les angles camembert et un rapporteur $180°$ suffit pour les mesurer.
  • Thierry je ne savais pas qu'on pouvait nommer une demi-droite [BA) ...

    Gai Requin première fois que je vois cette formule ::o
  • @OS : par précaution, même si je suis certain de mes propos, je te conseille de suivre les autres propositions, car tu n'es pas encore titulaire (étant soumis à l'approbation de ta tutrice, tout comme à celle de l'inspecteur).
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • Il n’y a aucun problème Thierry pour la suite de ton message.

    Il est très courant de voir ce que tu dis : « L'on peut nommer la demi-droite $[BA)$ au même titre que l'on pourrait la nommer également $[Bx)$, voire $[By)$.»
    On a parfois des difficultés à savoir ce que désigne les « petites lettres » que, pour ma part, je qualifie de « sens » même s’il n’est pas utile d’épiloguer là-dessus.

    On voit aussi « la droite $(AB)$, la droite $(Ax)$, la droite $(xB)$, la droite $(xy)$ ».

    Enfin, pour les demi-droites, certains profs bannissent le crochet à droite et l’imposent toujours à gauche.
    Pour ma part on peut désigner par $[AB)$ ou par $(BA]$ la demi-droite d’origine $A$ qui passe par le point $B$.
  • La tutrice n'a pas fait de remarque sur cette notation Thierry.

    Elle m'a juste dit de rajouter l'arc de cercle.
  • @OS : Si, si tu connais, c'est le théorème du cosinus qu'on voit en classe de 1ère.
    Il permet, in fine, de se passer d'orientation du plan.
    De manière générale, la notion d'angle est subtile si bien qu'elle a quasiment disparu des programmes du lycée où les angles orientés ne sont abordés qu'en maths expertes...
  • En parlant de cela, ne trouvez-vous pas curieux que le cercle trigonométrique soit au programme de première mais pas les angles orientés?
  • Moi j'écrirais "Rajoutez un arc de cercle matérialisant l'angle"
    Les mathématiques ne sont pas vraies, elles sont commodes.
    Henri Poincaré
  • @Biely : Le cercle-unité permet une définition géométrique simple et rigoureuse des fonctions $\cos$ et $\sin$.
    C'est plus compliqué pour les angles orientés qui nécessitent au préalable de connaître les rotations vectorielles.
    Seuls les élèves en maths expertes ont désormais un aperçu de ces angles.
  • gai requin
    Je veux bien mais dans le programme de première il est bien indiqué:

    "Capacités attendues:
    Placer un point sur le cercle trigonométrique.
    Lier la représentation graphique des fonctions cosinus et sinus et le cercle
    trigonométrique.
    Traduire graphiquement la parité et la périodicité des fonctions trigonométriques.
    Par lecture du cercle trigonométrique, déterminer, pour des valeurs remarquables
    de x, les cosinus et sinus d’angles associés à x."

    Je vois mal comment on peut se passer des angles orientés honnêtement.
  • Pour moi ce n’est pas une histoire d’angles orientés mais on a quand même une orientation. :-D

    On regarde un réel, et on tourne en partant de la demi-droite positive des abscisses.
    Si c’est négatif, on tourne « horaire » sinon dans l’autre sens.

    Le cercle trigo c’est ça.
    On le faisait en 2nde. Sans angle orienté.
    Et ça allait très bien.

    La notion est sous-jacent car on impose un « protocole » pour s’en servir et y lire des choses.
  • Bonjour Biely.

    Pour donner la mesure des angles orientés, on utilisait le cercle trigonométrique. Si tu ne parles pas d'angles ni de sinus et cosinus d'angles, il n'y a pas de problème. (*)

    Cordialement.

    (*) enfin si : la définition de l'abscisse curviligne. Mais c'est un problème pour le prof, pas pour les élèves, qui ne se posent aucune question à mesurer des longueurs sur des courbes.
  • Il faut équiper les salles de classes avec des pendules à aiguilles et donner des cours de musique aux aveugles
    Les mathématiques ne sont pas vraies, elles sont commodes.
    Henri Poincaré
  • @ Biely :

    On a pas besoin de la notion d'angle orienté pour définir les fonction cos : R->R et sin : R->R.
    Le point de départ de la construction c'est l'enroulement de R sur le cercle de rayon 1 ie le cercle trigonométrique (démontrer ceci revient à démontrer l'existence d'un homomorphisme topologique de R->O(2,R)). On définit ensuit cos (x) = projection orthogonale sur l'axe des abscisses du point du cercle trigonométrique image de x par la fonction enroulement. Et de la même manière on définit le sin (x) comme la projection orthogonale sur l'axe des ordonnées du point du cercle trigonométrique image de x par la fonction enroulement.

    L'existence de la mesure ne peut être donnée ni en première ni en terminale donc on ne perd pas grand chose en l'admettant directement.
  • Programme de 2001: en seconde: pas de cercle trigonométrique mais angles orientés dès la première S

    Programme de 2009: en seconde on parlait d'enroulement de la droite réelle sur le cercle trigonométrique mais les radians n'étaient pas au programme (c'était le début du grand n'importe quoi et de la non compréhension des élèves sur ce chapitre de mon point de vue). Bien souvent ce chapitre était d'ailleurs vite expédié et contrairement à Dom je n'avais pas du tout l'impression que "ça allait bien pour les élèves". En première S les angles orientés étaient bien au programme.

    je ne comprends pas que l'on s'interdise les angles orientés quand on commence à voir le cercle trigonométrique, cosinus et sinus. A mon avis cela ne simplifie pas les choses, bien au contraire, cela complique inutilement pour les élèves avec une impression de slalom géant sur une piste verte alors que la descente tout schuss est faisable:-D. Quand je lis des "On regarde un réel, et on tourne en partant de la demi-droite positive des abscisses.
    Si c’est négatif, on tourne « horaire » sinon dans l’autre sens. " ou des "On définit ensuit cos (x) = projection orthogonale sur l'axe des abscisses du point du cercle trigonométrique image de x par la fonction enroulement" je me mets à la place de l'élève et je ne suis pas étonné qu'il fasse les yeux ronds...D'ailleurs, c'est quoi vraiment ce "x"?
    Quand je regarde les manuels et que je vois des $\widehat{IOA}$=$\frac{\pi}{6}+2k\pi$ j'en déduis que la notation $\widehat{IOA}$=$\frac{-13\pi}{6}$ ne pose aucun problème par exemple.(exemple page 85 ) https://www.calameo.com/read/0048229530af01c91999b ou encore ce "x" indiqué sur le cercle trigonométrique orienté dans un sens ou dans l'autre (page 88) .
  • Haha.
    Mon « avant » c’était dans les années 90...
  • Dom
    Ah, d'accord . Je n'ai malheureusement pas retrouvé sur le net le programme de maths de seconde des années 90 (même problème que mathieuB visiblement).
  • C’est vrai que je vois comme un paradoxe avec Internet.

    D’une part on trouve des pages ou des articles sur des sujets « d’actualités » mais datant parfois largement et donc très obsolètes.
    On a aussi des dates de spectacles complètement fausses « lundi 4 janvier » etc.

    D’autre part on ne parvient pas à trouver ces archives dont j’ose dire qu’elles ont un intérêt (relatif, évidemment).

    Cela m’étonne.
  • Gai Requin d'accord merci.
  • Dom
    Grâce à Ramon Mercader qui a retrouvé le programme de seconde des années 90 il s'avère que les angles orientés étaient bien au programme;-)
    http://www.les-mathematiques.net/phorum/file.php?18,file=117040,filename=PROGRAMME_1990.pdf
  • SERGE_S a écrit:
    On a pas besoin de la notion d'angle orienté pour définir les fonction cos : R->R et sin : R->R.
    Le point de départ de la construction c'est l'enroulement de R sur le cercle de rayon 1 ie le cercle trigonométrique (démontrer ceci revient à démontrer l'existence d'un homomorphisme topologique de R->O(2,R)). On définit ensuit cos (x) = projection orthogonale sur l'axe des abscisses du point du cercle trigonométrique image de x par la fonction enroulement. Et de la même manière on définit le sin (x) comme la projection orthogonale sur l'axe des ordonnées du point du cercle trigonométrique image de x par la fonction enroulement.
    Définir l'enroulement de R sur le cercle trigonométrique revient précisément à définir la notion d'orientation.
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