Recherche programme maths seconde 1990

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Réponses

  • Je me lance dans la bataille :)

    Je pense qu'il est inutile d'être aussi agressif même si je comprends le fond de cet énervement.
    Tout cela empêche un dialogue sain.

    Pour ma part, j'ai toujours été très "étonné" par les sciences de l'éducation (je ne connais rien en didactique) et je me souviens avoir lu un cours de Meirieu et avoir été dépité par celui-ci.

    Cependant, si je fais appel à mes souvenirs d'élèves, tout n'était pas non plus rose avant avec des méthodes pédagogiques parfois discutables. Voilà deux exemples qui étaient fréquents:

    - avant les élèves dyslexiques perdaient beaucoup de points pour quelques fautes dans l'ensemble des matières, ils avaient de grandes difficultés à accéder aux études supérieures.

    - professeurs de prépa qui écrivaient tellement vite que la plupart des élèves avaient au minimum un tableau de retard, quand ce n'était pas deux ou trois tableaux. Les élèves écrivaient donc à toute vitesse sans pouvoir écouter les explications.
    (je pense que ce phénomène a diminué mais est loin d'avoir disparu)

    A côté de cela, de nouveaux outils pédagogiques sont peu utilisés :
    - flash card avec algorithme de répétition (très bien pour apprendre rapidement du vocabulaire en LV)
    - cartes mentales (très bien pour l'apprentissage de l'HG)
    ...
  • Pour ma part, j'ai toujours été très "étonné" par les sciences de l'éducation (je ne connais rien en didactique) et je me souviens avoir lu un cours de Meirieu et avoir été dépité par celui-ci

    Si vous n'avez pas l'habitude des SHS, c'est étonnant au début. Lisez de la sociologie ou de la psychologie cela fait la même chose...c'est une autre approche que les sciences "dures". Mais si on s'accroche pour rentrer dedans, c'est super fin et intéressant.
    Philippe Meirieu, n'est pas un didacticien, c'est un "pédagogue", il se fiche des savoirs, seule la relation prof-élève l'intéresse.
    A côté de cela, de nouveaux outils pédagogiques sont peu utilisés :

    Concernant les TICE, les résultats de la recherche montrent que ce n'est pas une baquette magique, c'est à dire qu'il ne sont pas forcément efficaces en eux-mêmes, tout dépend des activités que l'on propose aux élèves et là on en revient à la didactique....Par contre cela permet à des entreprises privés de faire beaucoup d'argent...
  • Bon aller go au dodo, je ne désespère pas que quelqu'un me trouve ce fameux programme de 1990! X:-(
  • "Philippe Meirieu, n'est pas un didacticien, c'est un "pédagogue"

    Le cours que ai de Mérieu était pour les débutants. Il utilisait à foison des mots que je ne connaissais pas. Je passais donc mon temps à chercher dans le dictionnaire le sens de ces mots pour me rendre compte qu'il aurait pu exprimer beaucoup plus simplement les mêmes idées. (presque tous les mots avaient un synonyme simple, j'ai eu l'impression que le vocabulaire utilisé n'avait pour seul but de se placer du côté des sachants)

    En fait, il expliquait des choses simples en utilisant un vocabulaire complexe. Tout le contraire de la définition que je me fais de la pédagogie: "la pédagogie c'est l'art d'expliquer simplement des choses complexes".
  • "Concernant les TICE, les résultats de la recherche montrent que ce n'est pas une baquette magique, c'est à dire qu'il ne sont pas forcément efficaces en eux-mêmes"

    Concernant l'apprentissage du vocabulaire en Anglais. La majorité des profs donnent au collège des listes de vocabulaires sans traduction. Les élèves passent plus de temps à chercher la traduction qu'à apprendre la liste. Puis ils ne revoient jamais cette liste de vocabulaire. Il n'y a aucun rabâchage. Enfin, les élèves apprennent ces listes sans pouvoir écouter la prononciation Anglaise/Américaine.

    Je peux vous certifier pour avoir préparé des flash card pour mon gamin que c'est drôlement plus efficace et je ne suis pas le seul à le dire. Je rêve que l'EN se bouge et propose clef en main aux profs et aux élèves un outil de ce style avec des milliers de flash card enregistrées par thème et par niveau.
  • Merci pour le service après vente, cela montre bien toute la passion pour la problématique, vue comme simple action commerciale, c'est l'époque qui veut cela.

    En fait, je ne demandais pas une explication de la situation, mais plutôt une prise de conscience par rapport aux enjeux liés aux grandes décisions dans l'enseignement, le choix d'un référentiel me semblant important, ce n'est peut-être pas le cas, après tout.
    Y a-t-il consensus scientifique là-dessus ?

    Finalement, à part vous plaindre de ne pas avoir obtenu ce que vous demandiez et vouloir contester tout ce qui se dit de contraire à vos idées sur l'enseignement en général, et sur la didactique en particulier,, je ne vois rien d'autre que des remarques très passionnelles, renvoyées avec véhémence.
    Certes, vous avez le droit de faire ce que vous voulez et d'expliquer votre situation, par contre dénigrer point par point toute intervention contraire à votre point de vue n'est pas la meilleure façon de donner votre point de vue sur vos idées.
    Cela sert juste à cliver.

    Je reste donc avec un parcours très particulier, difficilement transposable à un grand groupe "d'unités d'apprentissage", et un aveu d'ignorance, malgré une expérience de dix ans "sur le terrain", un enseignement en fin de parcours ainsi que l'appui sur un "consensus scientifique" et des considérations triangulaires sur la didactique et la pédagogie pour toute réponse concernant un problème qui me semble majeur sur un phénomène de société récent.
    Encore merci.

    À bientôt.

    Cherche livres et objets du domaine mathématique :

    Intégraphes, règles log et calculateurs électromécaniques.

  • Je pense que les "sciences de l'éducation" peuvent être utiles et bénéfiques, mais malheureusement, matthieuB, tu es tombé au mauvais endroit, beaucoup ici restent sur leurs préjugés...
  • @kioups "les "sciences de l'éducation" peuvent être utiles et bénéfiques" : ces "sciences" sont à l'éducation et l'instruction ce que l'astrologie est à la physique. Elles sont séduisantes car elles manipulent des objets connus, expriment de belles choses, mais, compte tenu de leur absence de fondements sérieux, elles ont conduit à la catastrophe bien des élèves, et souvent les moins susceptibles d'avoir des parents qui auraient pu remédier à la dyspédagogie induite. Ces types se sont fait plaisir en soumettant les élèves à de la vivisection cognitive à grande échelle avec le résultat mesuré que l'on sait.

    D'un point de vue historique le "fondateur" n'est pas Meirieu mais Foucambert qui est parvenu à dévier à son profit une association nationale de la lecture, fondée elle par un vrai scientifique oublié depuis, André Inizan, puis à diffuser ses fouthèses (lecture globale idéographique). Prenant ensuite d'assaut l'INRP il a contribué à un état d'esprit dont les générations ultérieures de "scientifiques" ont bien profité et ont pu raconter et faire n'importe quoi pendant des décennies. C'est lui qui est à l'origine de la destruction de l'apprentissage du français.

    Tu remarqueras aussi, c'est une constante dans cette "profession", le "c'est pas moi c'est lui" alors que tous ces types bouffent à la même gamelle sans couverts.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • xax : je te parle d'expérience, pas de prédictions. Mais tu ne peux pas savoir de quoi je parle, tu n'enseignes pas.
  • Oui Xax a raison de nous remettre en mémoire un des précurseurs de ces escrocs pédagogistes, Foucambert, contre qui Jean-Pierre Despin et Marie-Claude Bartholy avaient écrit en 1983 un ouvrage incisif, Le Poisson rouge dans le Perrier, Critérion. C'était déjà l'apprenant-qui-construit-ses-savoirs en immergeant ce pauvre poisson rouge dans le Perrier mortel pour lui, au lieu de croire son professeur sur parole, parce que le cours magistral c'est très mal.
    Il est tout à fait injustifié de prétendre priver xax de son droit à s’exprimer sur ces questions au motif qu'il ne serait pas enseignant. Il n'y a pas que les patrons de restaurant qui soient autorisés à juger de la qualité de leur cuisine. Les premiers qui aient leur mot à dire, ce sont les clients qui payent.
    Bonne journée.
    Fr. Ch.116934
  • Dreamer a écrit:
    Du reste, si vous n'avez jamais été enseigné avant M2 sur les traitements de données et les probabilités, je me demande comment vous avez pu reprendre tout ce corpus from scratch.
    Pas "from Scrach", logiciel que je n'ai jamais pratiqué, mais en lisant les bons auteurs et en réfléchissant sérieusement à leurs raisons. Comme s'il fallait un prof pour reproduire ce qui est dans des livres.
    Tu me fais penser à ce collègue, en prépa agreg interne (donc déjà prof depuis des années) me disant "moi, si je n'ai pas un corrigé, je ne sais pas si j'ai juste".
  • Quel simplisme de la part des contempteurs des sciences de l'éducation sur ce forum. Que de raccourcis, de raisonnements motivés, d'ad populum, d'hommes de paille et d'arrogance, en particulier chez ceux qui taxent les chercheurs concernés... d'arrogance.
    Comment s'étonner des réactions épidermiques de son seul représentant ici, et comment lui en vouloir.
    Si vous n'en avez rien à foutre de convaincre avec vos frasques réactionnaires fondées sur on ne sait trop quoi, en accusant l'autre de ce que vous faites (cliver, parler avec passion, discréditer etc.) et sans lire les réponses (parfois en l'avouant éhontément), ne gagneriez vous pas à simplement vous taire ? C'est vrai que ça flatterait moins votre ego.
  • MatthieuB a écrit:
    La particularité de la didactique est le sommet "savoir" du triangle. Pour la pédagogie, c'est juste la relation enseignant-élève qui compte, un segment quoi....On ne regarde pas des contenus. Attention, la pédagogie n'est pas une discipline universitaire, on pourrait dire, de ce point vue que ce n'est pas une science.
    Attention, tu parles ici de l'enseignement à 1 élève (cours particulier), ou de la relation personnelle pendant un temps très court entre le prof et un seul élève de la classe, pendant que les autres font autre chose (*).
    Mais pour des profs, la pédagogie, ce n'est pas ça (ou seulement très rarement), c'est le travail avec une classe sur du temps long; ce n'est plus un triangle car il y a 1 prof, 25 ou 30 élèves (voire plus) et 150 notions entremêlées et connues de travers voire pas du tout par les élèves.

    Et ce n'est pas non plus ce que certains subissent dans de ESPE, n'ayant jamais enseigné, même pas en cours particuliers, et stressés par le rapport avec 3 ou 4 fois 25 élèves qui réagissent à ce qu'il sont (ce qu'ils renvoient) et pas à ce qu'ils disent. Sans parler de ces ex-ingénieurs traités comme des gamins par des gens qui n'ont ni leur compétence, ni la capacité de tenir une classe.

    Mais si tu finis dans un INSPE, essaie de te souvenir de cette discussion.

    Cordialement.

    (*) quand j'enseignais en secondaire, j'essayais d'avoir ce temps avec chacun des élèves pendant le premier trimestre. Très important.
  • @Yirm résultats de 30 ans de "sciences de l'éducation" en France (probablement un des pays en phase terminale) relarguées à plein tube en Iufm/espe: https://www.education.gouv.fr/timss-2019-mathematiques-au-niveau-de-la-classe-de-quatrieme-des-resultats-inquietants-en-france-307819
    https://www.education.gouv.fr/l-evolution-des-performances-en-calcul-des-eleves-de-cm2-trente-ans-d-intervalle-1987-2017-11978

    Je me limite aux maths, c'est pire, français, et l'introduction "préconisée" de l'anglais en primaire a précipité la chute du niveau.

    Donc on peut légitimement se permettre d'éviter les nuances.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Attention, tu parles ici de l'enseignement à 1 élève (cours particulier), ou de la relation personnelle pendant un temps très court entre le prof et un seul élève de la classe, pendant que les autres font autre chose (*).
    Mais pour des profs, la pédagogie, ce n'est pas ça (ou seulement très rarement), c'est le travail avec une classe sur du temps long; ce n'est plus un triangle car il y a 1 prof, 25 ou 30 élèves (voire plus) et 150 notions entremêlées et connues de travers voire pas du tout par les élèves.

    Le triangle didactique ne représente pas le fait d'être seul avec un élève, c'est juste une façon de modéliser une situation d'apprentissage, ou d'une façon ou d'une autre, un élève se retrouve face à un "problème", et qu'il a des interactions éventuelles avec l'enseignant, comme une consigne passée à la classe par exemple.

    Bon je vous abandonne lâchement, mon but n'a jamais été de convaincre qui que ce soit que telle ou telle manière d'enseigner serait supérieure à une autre dans tous les cas. J'ai juste essayé de rétablir quelques vérités sur l'activité fantasmée du didacticien et ceci pour avoir été agressé frontalement par quelques-uns. J'ai bien compris que j'aurais dû me présenter comme un bon prof de maths nostalgique des maths modernes et de l'exposé magistral en silence qui cherche les anciens programmes pour pouvoir dire que c'était quand même vachement mieux avant!

    Avant de vous quitter, je résume les faits: le didacticienne est un chercheur, qui est classé administrativement à l'université dans la discipline des sciences de l'éducation (section 70), son objet d'étude est le phénomène d'enseignement-apprentissage (pas seulement à l'école d'ailleurs). A ce titre, il a une activité scientifique de recherche et il donne des cours à l'université. Il n'intervient pas, a priori, dans les choix politiques sur l'organisation de l'école ou la modification des programmes. Il peut être consulté mais dans les faits, en tout cas en maths, il n'y a pas (ou vraiment à la marge) de didacticiens dans les sphères de décision.

    Maintenant mon avis perso sur la situation de l'école (je parle en tant qu'enseignant) : le public a beaucoup changé en 50 ans, objectivement, les méthodes classiques descendantes et directes, de type bourrage de crâne, ne fonctionnent plus pour tous les élèves (la majorité?).
    Face à ce qui est pour moi un constat, deux options :
    1) la vision de certains ici : dire que c'est la faute des "sciences de l'éducation", entendu comme une sorte de nébuleuse profiteuse du système qui tirerait les ficelles en coulisse (au passage, on retrouve des similitudes avec les théories du complot à la mode actuellement). Sans doute qu'en les anéantissant, on pourrait enfin être tranquille pour revenir aux bonnes vieilles méthodes des années 50 et tout ira mieux. J'ai quand même l'impression que dans les faits, en dehors d'une heure tous les cinq ans quand l'inspecteur est là, actuellement la majorité des enseignants pratique une pédagogie descendante (moi le premier) et que le système ne tourne pas rond pour autant...
    2) essayer de réfléchir et de proposer des alternatives pour s'adapter à ce nouveau public. Une voie possible, parmi d'autres, est de passer par la forme recherche, mais les enseignants essayent des choses tous les jours dans les classes et c'est très bien aussi. Ce n'est pas les uns contre les autres...

    Pour finir, si quelqu'un fini par mettre la main sur le programme que je cherche (oui, j'insiste lourdement mais c'est quand même le sujet du thread) => vous m'envoyez un petit MP merci! ;-)

    On est tous dans le même bateau, c'est dommage d'accumuler une telle haine envers un groupe de personne. Mais c'est sur que c'est plus confortable que de remettre sa pratique en cause...

    Chao et bonne rumination !
  • Rendez-vous dans 10 ans pour voir les merveilleux effets des méthodes ’’ascendantes’’...:-D
  • biely: il faudrait pour cela que tous les enseignants suivent ces méthodes (ou directives). Ce qui est très très loin d'être le cas (et ce n'est pas forcément une mauvaise chose).
    Rejeter la faute sur les didacticiens que personne n'écoute, je trouve ça absolument génial...
  • Bonjour

    Le programme de mathématiques est défini par l'arrêté du 25 avril 1990 BO no 20 du 7 mai 1990.
    C'est ce qui figure dans le no hors-série du 24 septembre 1992

    J'ai une photocopie de l'analyse critique de l'avant-projet de programme de seconde du 29/9/1989 fait par l'APMEP

    Est-ce que cela vous intéresse ?


    Cordialement
  • @mathieubb il y a aucune agressivité ni "haine" dans ce que nous disons : comme l'indique biely nous savons tous ici que ce que tu racontes ne vaut pas grand chose. Il y a 10 ans d'autres que toi ont fait des "thèses" et dans 10 ans d'autres en feront aussi avec un résultat au final connu d'avance.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • 1)
    les méthodes classiques descendantes et directes, de type bourrage de crâne, ne fonctionnent plus pour tous les élèves (la majorité?).

    Comment le savoir ? Quel est le laboratoire qui peut prouver cela puisque ce n’est plus proposé ?

    2)
    les méthodes nouvelles (lesquelles ?) fonctionnent-elles ?
    À part entendre « maintenant j’enseigne autrement et j’obtiens des résultats », je ne vois pas non plus d’études qui montreraient que des innovations auraient obtenu une quelconque plus-value.
    On peut même retourner l’argument (il y a évidemment un biais que je ne nie pas) : depuis qu’on a ces « sciences » de l’éducation, a-t-on observé une remontée du niveau ? une lutte réelle contre l’échec scolaire ? (qui ne tient pas qu’à la didactique et la pédagogie, je le sais bien)

    Attention : dès que je dis ça, le déclinophobe habituel va me coller l’étiquette de déclinologue...

    En fait peut-être n’est-on pas non plus d’accord sur le sujet suivant :
    L’École fonctionne-t-elle mieux aujourd’hui ? Avec tous les préambules de ce que signifie « en 2020 », « fonctionner mieux ».
  • Il se contredit, matthieuB.

    D'abord il dit que le didacticien « n'intervient pas, a priori, dans les choix politiques sur l'organisation de l'école ou la modification des programmes », et qu'affirmer le contraire c'est du complotisme, ce qui est très vilain-vilain. Pas encore sur la liste des opinions-qui ne-sont-pas-des-opinions-mais-des-délits, mais en passe d'y figurer.

    Et ensuite, il affirme qu'il faut « essayer de réfléchir et de proposer des alternatives pour s'adapter à ce nouveau public ». Alors, nos « chercheurs » dans ces magiques « sciences-de-l'éducation », ça les titille vraiment de nous imposer leurs vues, ce qui est en bonne voie par les cours obligatoires de ce formatage qu'on impose aux malheureux apprentis professeurs, et qui en témoignent sur ce forum.

    Et pour ce merveilleux « nouveau public » auquel il faudrait s'adapter, en voici une image :
    https://www.lepoint.fr/societe/violences-contre-les-enseignants-les-chiffres-sont-alarmants-31-03-2019-2304876_23.php#
    Regretter le temps où les élèves n'entraient pas armés à l’école, c'est peut-être rétrograde, réactionnaire, passéiste, et tout et tout, tant pis, j'assume.

    Bonne journée.
    Fr. Ch.
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    Traduire en français le texte suivant.

    "Les apprenants de ce groupe classe s'ennuyaient lors de cette action de formation. Leur médiateur des apprentissages persistait à pratiquer une pédagogie frontale dans une classe autobus. Il privilégiait encore l'évaluation sommative au détriment des évaluations pronostique, diagnostique et formative. Le manager de la communauté éducative s'en était pourtant ému suite à des plaintes émanant des partenaires- parents mais rien n'y fit. Ces méthodes d'un autre âge ne tenaient pas compte des "nouveaux publics" qui attendaient davantage de centration sur l'apprenant. Ces derniers n'avaient pas d'autre choix qu'utiliser leur outil scripteur pour gratter frénétiquement ce qu'il y avait au tableau et lasssés, finirent par faire de l'évasion cognitive extra-spatiale.
    Fort heureusement, tout a une fin et bientôt sonna l'heure de l'espace interstitiel de détente où les apprenants purent enfin se défouler en jouant avec leur référentiel bondissant.
    L' heure suivante s'annonçait plus intéressante puisque le médiateur des apprentissages d'éducation physique avait prévu une séance de déplacement en milieu aquatique profond standardisé."
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Chaurien : il n'y a pas que ce "nouveau public". Encore faut-il être capable d'enlever les œillères...
  • Quant-a moi, je me permet de rappeler la situation que j'ai présentée :

    Un groupe de didacticiens (les "hommes de métier" n'étant que la caution d'une prétendue concertation) se permet de faire un nouveau référentiel de maths qui atomise, pour une part importante, un corpus de savoirs nécessaires au plus grand nombre de citoyens, sous prétexte que "parce que" (excusez, mais quand il n'y a pas de justification valable, je ne vais pas en inventer une), ce qui a de grandes chances de passer au niveau politique (mais qui a pris la décision, le politique ?) et sera donc un manque supplémentaire dans le corpus d'une génération de citoyens qui, si j'ai bien compris, doivent pouvoir continuer leur cursus jusqu'en M2 pour recevoir correctement, par un travail personnel non négligeable, ce corpus de la bonne façon.

    Et tout cela avec un tampon "travail scientifique" pour faire passer la pilule.

    Je n'interviendrais plus sur ce sujet non plus.
    Du reste, ce qui se faisait en 1990 est peu approprié au contexte de 2021, a quoi bon chercher ?

    Au revoir.

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  • En effet.
    D’ailleurs pour décrédibiliser on entend « retour en arrière » voire « troisième république (si, si, je l’ai lu sur le forum !) » mais il ne s’agit pas seulement de revenir aux années 60.
    Là, par exemple, on parlerait de revenir aux enseignements (programme, systeme) des années 90 et d’ailleurs on en cherche les programmes dans ce fil.
    En effet des réformes ont eu lieu à cette « époque » là (« ère » diront les déclinophobes qui ont le secret de transformer tous les maux de la langue française).

    Ça aussi c’est être « réac » ?
    Quelle bêtise. Qui met le œillères ?
  • ramon (tu)
    Il n'avait pas de référentiel bondissant, le médiateur des apprentissages d'éducation physique ?

    Voilà l'escroquerie intellectuelle, ils singent l'activité intellectuelle normale par l'usage d'un jargon abscons et creux, et tout ça donne des articles qui se citent - passe-moi la rhubarbe - comme dans un secteur normal de l'Université, Sciences, Lettres, Droit ou autres. Et comme le dit fièrement matthieuB, c'est classé administrativement à l'université, ça fait des postes, de gens qui vont prétendre inculquer à nos apprentis-professeurs leurs vues sur la manière d'enseigner, et là bien sûr ex cathedra, alors qu'ils n'ont jamais vu un élève, sinon les apprentis-perroquets qui suivent leurs cours universitaires, eux aussi pour échapper aux vraies classes des vrais collèges et lycées.

    Plus généralement, dans certains secteurs comme la sociologie, il y a un vrai problème de distinction entre expression d'une opinion politico-idéologique et publication universitaire. Ceci semble être aussi le cas dans les dites « Sciences-de-l'Éducation », comme les interventions de matthieubB nous le laissent craindre.

    Allez, pour rigoler, lisez donc cet article scientifique de Georges Perec, tout aussi scientifique que les productions de nos didacticiens :
    http://www.bevernage.com/humour/tomatotopic.htm

    Bonne journée.
    Fr. Ch.
  • Encore sur ce magnifique « nouveau public », auquel de vilains réactionnaires sont fermés, et auquel nous ouvriront les mirifiques « Sciences-de-l'Éducation » :
    https://www.lepoint.fr/societe/trappes-un-professeur-cible-de-menaces-place-sous-protection-05-02-2021-2412806_23.php
    Avec ses excellents principes et sa compréhension en profondeur de cette réalité nouvelle, il devrait aller enseigner à Trappes, matthieuB.
  • Il y a tellement d'amalgames, c'est hallucinant...
  • Des clivages exacerbés, des exagérations, des caricatures...

    Des amalgames, je ne sais pas.
  • Maintenant mon avis perso sur la situation de l'école (je parle en tant qu'enseignant) : le public a beaucoup changé en 50 ans, objectivement, les méthodes classiques descendantes et directes, de type bourrage de crâne, ne fonctionnent plus pour tous les élèves (la majorité?).

    Oui certainement, le public a beaucoup changé. Je suis convaincu que les enfants et adolescents d'aujourd'hui ont, en moyenne, nettement moins de capacité d'attention et de concentration (surement pour plusieurs raisons, pas que le temps passé devant les écrans). Rares (dans certaines zones, dites "sensibles", c'est "très rare", mais cela touche toutes les catégories sociales) sont ceux capables d'être attentifs pendant une majorité de la séance (c'est-à-dire plus de 25 minutes), je ne compte pas les toutes premières minutes.

    Mais à mon avis, le problème principal "quel est l'intérêt d'avoir un bon niveau en maths* ?" *plus généralement "bon niveau scolaire". Plus le temps passe, plus un message posté par Alea il y a quelques temps me semble être le plus juste. En gros, qu'aux yeux des familles (et donc des enfants) la "débrouille" dans la vie sera plus utile que la "connaissance".

    J'ai eu la vague impression pendant ma courte pige en prépa que, face à 36 élèves tous motivés pour apprendre, n'importe quel moyen de faire cours ferait l'affaire du moment que le prof est compétent et fait son travail sérieusement.
  • Exactement SchumiSutil !

    C’est le « qu’est-ce qui faut savoir ? » qui a changé.
    Moi, je reproche de dire « non, non, on a les mêmes exigences sur les mathématiques et le français qu’avant » alors que c’est factuellement faux. Même là-dessus on trouve un tas de menteurs, donc le déclinophobe habituel.
    C’est cette hypocrisie qui me dérange.

    Je souhaite entendre : « aujourd’hui en 2020, c’est autre chose qu’on veut apprendre aux élèves ».
    Ça d’accord (enfin, je suis contre mais au moins on parle à visage découvert !). Mais juste qu’on le dise.

    Ça mettrai presque tout le monde d’accord : le niveau baisse puisqu’en 1960 on avait des exigences sur l’écriture et la lecture ainsi que les calculs, mais le niveau « monte » car aujourd’hui on souhaite changer les codes sociaux et on regarde d’un bel œil celui qui a de la tchatche et qui est débrouillard.
    Le débrouillard étant un « marginal d’hier ».
  • La qualité pédagogique :

    Dans les "très bons lycées" (*) quand l'élève ne réussit pas, c'est sa faute, il faut qu'il apprenne, qu'il réfléchisse, qu'il écoute en classe, etc.
    Dans les autres, quand l'élève ne réussit pas, c'est la faute du prof, qui n'a pas su mettre en œuvre une situation de transposition didactique efficace.

    En didactique, on apprend le rôle fondamental du "contrat didactique". En classe, on se débrouille avec celui qui préexiste, et on peine à le modifier dans le sens de la réussite effective des élèves. D'après les profs qui viennent actuellement sur ce forum, un élément essentiel est "donner des bonnes notes" : La réussite n'est pas évaluée, mais il faut des bonnes notes.

    Cordialement.


    (*) généralement dans les centres de très grandes villes.
  • A cause des didacticiens et des scientologistes pédagogistes, l'enseignante de primaire de ma fille avait donné comme définition : un segment est une portion de droite délimitée par deux points et constitué d'un nombre fini de points.

    :)
  • A cause des didacticiens mon plombier a monté l'eau chaude et l'eau froide à l'envers sur l'évier de ma cuisine.

    A cause des scientologistes pédagogistes, le chien de ma voisine a essayé de me mordre, sale bête.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,2178220,2178844#msg-2178844

    Cela ne prouve aucune causalité entre les deux phénomènes (sciences de l'éducation et niveau blabla). C'est pourtant extrêmement basique comme distinction. Sinon on en chie des coupables de tout et n'importe quoi.
    Dire qu'on est sur un faux rhum de math...
  • C'est sûr que quand il pleut ce n'est pas la faute aux nuages.

    Je plaisantais évidemment, tout le monde connait les coupables : les écrans, l'immigration, les perturbateurs endocriniens, les pédophiles, mais 68, la "société" quand on n'a pas d'idée précise etc. Comment pourrait-on penser sérieusement une seconde qu'il puisse y avoir un lien de causalité entre les fouthèses en "sciences de l'éducation" dont sont abreuvés les futurs profs et instits pendant des temps de plus en plus long (bac + 5 ...) et l'effondrement du niveau ? Où avais-je la tête :-) ? ....
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Nan ! C'est la faute à François Hollande.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • xax : j'aime ton ultracrépidarianisme.
  • Ultracrépidarianisme je crois bien.
  • Ultracrépidarianisme, c'est rigolo d'exhiber des mots compliqués quand on n'a pas d'arguments, c'est vraiment typiquement EN ce genre d'attitude ;-)

    Ultracrétinisme c'est plus adapté pour décrire les remarquables performances du système éducatif français, ça sent moins le f.on EN qu'ultracrépidarianisme, et d'ailleurs ça me rappelle le titre d'un livre sur les IUFM "la fabrique du crétin" plus que jamais d'actualité semble-t-il ...
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Argumenter quoi ? Les autres intervenants le font très bien à ma place ! On voit bien que les « sciences de l’éducation » ont du mal à se faire entendre. Alors leur influence...
  • http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,2178220,2179294#msg-2179294

    C'est savoureux de voir un complotiste (donnant beaucoup de pouvoir à des scientifiques qui n'en ont quasiment aucun et que le pouvoir instrumentalise) se moquer du complotisme.

    Je dois reconnaître que xax est divertissant à défaut d'autre chose.
  • @Yirm quels scientifiques ? Ta compréhension de la question de l'effondrement scolaire est bouleversante, enfin quelqu'un d'intelligent :-)
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Bon, tout de même, « l’élève au centre de ses apprentissages », c’est bien une connerie ça, non ?

    Ça n’existe pas ?
    N’est-ce pas venu tout droit de ces « sciences » qui n’en sont pas ?
  • Selon certaines interventions, pour ne pas risquer d'être taxé de « complotisme » il faut gober sans esprit critique les explications du gouvernement ou de la gauche ?
    Xax n'a jamais évoqué on ne sait quel « complot », il cherche à comprendre la réalité cachée par les discours fallacieux. J'essaie aussi de mon côté.
    Bonne journée.
    Fr. Ch.
  • Lu dans le magnifique rapport dont matthieuB parlait:

    ’’Les pays qui investissent davantage dans les compétences socio-comportementales, telles que la coopération, avec des pratiques pédagogiques adaptées, à l’instar du travail en groupe, développent bien davantage le bien-être et la confiance des élèves, tout comme leurs résultats académiques.’’

    Vous allez voir ce que vous allez voir: dans 10 ans , non seulement les gamins seront ravis d’aller à l’école , auront le plein de confiance mais en plus les résultats académiques seront fabuleux!!! :-D C’est certain qu’avec le surnotage massif c’est très facile de faire monter les résultats académiques à défaut de faire monter le niveau...
    Ils feraient mieux d’aller faire un stage en Russie ces gugusses... D’ailleurs matthieuB disaient que l’on n’écoutait plus les experts? Mais de quels experts on parle et qui ne les écoute plus? Des profs qui ont 30 ou 40 années d’expérience sur le terrain?A mon avis Il ne doit pas y avoir beaucoup de Ramon dans les commissions d’experts...:-D
    Par contre les ’’experts’’ lèche-bottes totalement hors-sol qui forment une nébuleuse de plus en plus important sont écoutés religieusement il me semble depuis pas mal d’années.
    Liste des ’’experts’’ qui ont participé au rapport:
    ’’Il a été rédigé sous la direction de :
    Yann Algan, professeur d’économie, doyen de l’École d’affaires publiques de Sciences Po et co-responsable scientifique du colloque avec la collaboration de :
    Stanislas Dehaene, professeur de psychologie cognitive expérimentale au Collège de France, président du Conseil scientifique de l’éducation nationale et co-responsable scientifique du colloque
    Élise Huillery, professeure d’économie à l’université Paris Dauphine-PSL
    Elena Pasquinelli, coordinatrice de projets à la Fondation la main à la pâte associée à l’Institut Jean Nicod
    Franck Ramus, professeur de sciences cognitives à l’École normale supérieure.
    ’’Il s’inspire des interventions au colloque de :
    Céline Darnon, professeure de psychologie sociale à l’université Clermont Auvergne
    Stanislas Dehaene, professeur de psychologie cognitive expérimentale au Collège de France
    Alain Frugière, professeur des universités et président du Réseau des INSPÉ
    Béatrice Gille, présidente du Conseil d’évaluation de l’École
    Serge Guimond, professeur de psychologie sociale à l’université Clermont Auvergne
    François Héran, sociologue et démographe au Collège de France
    Andy Hargreaves, professeur de sciences de l’éducation à l’université d'Ottawa (Canada)
    Élise Huillery, professeure d’économie à l’université Paris Dauphine-PSL
    Maryse Lassonde, présidente du Conseil supérieur de l’éducation (Gouvernement du Québec, Canada)
    Elena Pasquinelli, coordinatrice de projets à la Fondation la main à la pâte associée à l’Institut Jean Nicod
    Franck Ramus, professeur de sciences cognitives à l’École normale supérieure
    Andreas Schleicher, directeur de l’Éducation et des Compétences de l’OCDE.

    Lu encore dans ce rapport :

    ’’Les élèves français figurent parmi ceux qui ont le moins confiance en leurs propres capacités, sont les plus anxieux et présentent une forte défiance dans le système scolaire en général : moins de la moitié d’entre eux déclarent « se sentir chez eux à l’école », le plus mauvais résultat de l’OCDE.’’

    Les pauvres choux, ils sont martyrisés ces pauvres élèves...je ne me sentais pas chez moi aussi à l’école...:-D
    De plus en plus ne se sentent d’ailleurs plus chez eux en France tout court et ne reconnaissent même plus les lois de la République...

    Encore un extrait:
    ’’Mais d’autres compétences, longtemps négligées, apparaissent cruciales pour acquérir ces compétences académiques, augmenter la réussite scolaire, et plus généralement construire une société de confiance : il s’agit des aptitudes comportementales et des compétences sociales, incluant l’estime de soi, le sentiment d’efficacité personnelle, la coopération et la citoyenneté.’’
    Voilà voilà on y est: une petite séance de coworking pour tenter de résoudre la difficile équation du premier degré proposée à l’oral du baccalauréat en option maths experts (hypothèse farfelue car dans 10 ans il est fort probable qu’il n’y ait plus du tout de mathématiques au lycée...). Cela démontrera toute l’efficacité de l’intelligence collective : tous ensemble les gars!:-D
  • Amusant :
    Quand un gamin dit « je me sens chez moi à l’école », certains sont convaincus que c’est positif.
    Tout est dans l’acception du « chez moi ».
    Il faut aller voir dans les bahuts sinistrés ce que veut dire que « les élèves se sentent chez eux ».

    Pour que l’école soit réellement bienveillante, je dis qu’il faut qu’elle soit un sanctuaire et pas un centre de vacances.
  • Vous donnez bien du pouvoir aux « sciences » de l’éducation alors que vous-mêmes ne pratiquez pas leurs recommandations...
  • Je ne sais pas qui est ce « vous » kioups.
    On peut aussi s’aveugler.
    Les articles que je pointe sont des articles de détracteurs de l’idéologie qui a gagné.

    Ça n’existe pas ?

    Ok pour dire que ce n’est pas que ça le problème.
    Mais le nier, c’est assez sidérant...
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