Pandémie, bilan, 1 an après

Hola les amis !

J'espère que vous allez bien et tout se passe bien de votre côté ! Je vous écris aujourd'hui car j'ai un petit projet de groupe en marketing et management concernant l'impact de la pandémie sur le quotidien des gens, et je me suis dit que se serait cool de voir aussi du côté des enseignants, car je n'ai que l'avis des étudiants, personnels hospitaliers etc...

Donc je voulais savoir, 1 an après, comment vous vous débrouillez ?
Arrivez-vous toujours à maintenir le contact avec vos élèves ? Au niveau de la technologie, êtes-vous devenus des As de Teams et Zoom ?
Aimez-vous parfois travailler en distanciel ? Car après tout, ça laisse quand même la chance de passer plus de temps avec ses enfants ou sa famille !
Quelles sont les difficultés majeures que vous repérez chez vos élèves en présentiel et/ou en distanciel ? ( Accès à Internet ? Ne savent pas utiliser les plateformes ? Timidité à poser des questions ? Assiduité ? Décrochage ? )

Et enfin toute remarque supplémentaire est la bienvenue, à une condition, pas de débat sur la gestion de la crise par le gouvernement ! Flûte alors, je sais que vous aimez trop faire des débats sur ce forum, donc vaut mieux prévenir que guérir !

Si vous pouviez répondre à mes petites questions se serait gentil de votre part, si vous n'avez pas envie, je comprendrai, je sais que c'est un sujet difficile et beaucoup sont tristes ces derniers temps.

Belle soirée à tous !
A bientôt,
F.

Réponses

  • Je me lance dans une réponse. Le métier d'enseignant-chercheur, et probablement d'enseignant également, se faisait déjà en partie à distance, nous n'étions pas soumis aux horaires de bureau. Donc en fait de mon point de vue cela ne permet pas de passer tellement plus de temps avec la famille (j'économise sur le temps de transport, c'est non négligeable mais pas non plus gigantesque, je n'allais pas tous les jours à la fac non plus et je n'habite pas très loin).

    La nouveauté est plutôt l'adaptation aux nouvelles technologies, parfois en plus mal paramétrées. Pour avoir connu viatique, l'interface de correction moodle est absolument épouvantable pour noter des maths (peut-être moins des disserts), enfin en tout cas elle est mal paramétrée chez nous. Le temps de correction de copie, activité la moins sexy du métier, est multiplié par 1,5. C'est sans doute moins vrai sur une dissertation par exemple, enfin c'est ce que me rapporte mon amie qui enseigne à la fois de l'économie formalisée et de l'économie littéraire.

    J'ai en tête quelques situations très spécifiques où l'apparition des outils distanciels sera un réel plus même pour l'avenir lorsque la covid sera terminée, mais je souhaite qu'en situation normale cela reste une exception. Et je commence à me poser la question : lors du retour possible partiel en présentiel sur volontariat, la plupart des collègues chez nous ont curieusement préféré rester en distanciel, parfois avec des "bonnes" raisons (par exemple les outils peu performants dont on dispose en salle de td chez nous), parfois pour de moins bonnes (on a des "profs turbos" qui ont maintenant une "vraie" excuse pour ne pas s'être approché de leur lieu de travail à moins de 400 km depuis plus d'un an, j'ai deux exemples en tête).

    Chez nos étudiants, le décrochage est un peu difficile à évaluer. Nous les suivions régulièrement avec possibilité de nous rencontrer, en vrai ou en visio, nous n'avons eu quasiment aucune demande sur tout le second semestre, mais à l'approche des examens nous avons pas mal de demandes. L'interface moodle de mon cours de troisième année m'a permis de voir que 25% des étudiants se sont connectés au maximum 2 fois sur tout le semestre, ce qui m'inquiète.

    Les étudiants nous reprochent parfois de leur faire prendre des risques en les convoquant pour des interrogations (avec des conditions bien plus strictes que le protocole sanitaire en vigueur), mais en même temps j'ai entendu mes étudiants de L2 l'autre jour s'organiser une soirée en grand nombre. Ils seront plus les uns sur les autres -et sans masques- qu'à mon interrogation où je les ai mis à 28 dans un amphi de 390 places. Quand je pense que moi depuis le début de la pandémie je n'ai jamais qu'une seule fois un couple chez moi le soir (avec distanciation sociale) et suis allé (avec distanciation très stricte fêter Noël en famille très restreinte), et que nous n'avons pas pris de vacances du tout, je trouve qu'ils se moquent un peu de nous par moments.

    Nous avons tenté l'enseignement hybride, et le retour que j'ai est que pour ceux qui sont absents, l'enseignement hybride, tel que nous arrivons à le faire via les outils dont nous disposons, est de moins bonne qualité la semaine où l'on est à distance par rapport à un enseignement 100% distanciel. Et donc la question s'est parfois posée entre faire de l'hybride, avec une semaine sur deux de qualité et l'autre dégradée (du point de vue de l'étudiant), ou bien du 100% distanciel où la qualité semble intermédiaire et est au moins constante.
  • Oh merci beaucoup @math2 pour vos réponses, c'est très gentil de votre part ! (tu)

    Nous aussi, dans mon établissement d'échange universitaire nous avons moddle, après c'est plus sympa pour corriger les disserts j'imagine, car il suffit de rentrer les notes directement.

    Je vous souhaite une très belle soirée,
    Flora
  • Bonjour Flora,
    je suis enseignant au lycée. L'enseignement à distance, je déteste. Ce qui me plaît dans mon métier de prof, c'est justement d'être physiquement debout dans une salle de cours devant la classe, l'interaction avec les élèves, les envoyer aux tableaux, les échanges, répondre aux questions, me déplacer, regarder ce qu'ils font sur leur cahier, les corriger etc.

    A distance, tout ce qui me plaît dans mon métier n'existe pour ainsi dire plus, en tout cas il n'en reste vraiment pas grand chose. Donc, oui ça me pèse beaucoup de voir qu'on repart là-dessus. Je n'ai strictement aucun plaisir à faire mon travail en distanciel, je n'y vois aucun avantage et ça m'ennuie profondément.

    edit : merci Flora pour ta réponse. ;-)
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Bonjour Zeitnot,

    merci beaucoup pour votre témoignage, on sent la passion dans votre métier, et ça c'est beau ! Vous êtes un des membres du forum qui m'aidait tout le temps dans mes exos, avec @dom et @marsup. J'espère de tout coeur que la situation ira mieux, et que dès la rentrée de septembre prochain un possible retour à la normal sera possible. Courage à vous ! :-)

    Pour ma part, je suis d'accord avec vous, l'interaction physique ne peut être remplacée par du "virtuel" mais je dois admettre que je commence à y prendre goût de mon côté, durant ces derniers années j'ai tellement bossé, des heures et des heures, j'avais une vie trop pleine de rebondissements, de projets, de travail etc.. Et j'avais tellement envie de revenir à l'essentiel et cette pandémie m'a permise de passer du temps avec ma petite soeur, les gens que j'aime, profiter davantage du beau temps tout en continuant mes projets évidemment.

    Je vous souhaite une très belle journée ensoleillée,
    Cordialement,
    F.
  • Bonjour Flora, bonjour à tous.

    Juste un mot pour dire que faire/suivre les cours à distance sur ordinateur à longueur de journée ce n'est pas tip-top pour les épileptiques. Ce n'est pas confortable non plus pour leur entourage si on va par là.

    Mais bon, c'est la vie.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Bonjour ev,

    mes sincères voeux de courage à toutes les personnes qui sont dans cette situation, effectivement ça ne doit pas être facile au quotidien pour elles.

    Ce que je dirais, à toutes les personnes qui sont tristes en ce moment à cause du confinement ou de la pandémie, ce serait peut-être de dévier votre énergie vers quelque chose de nouveau ou une activité. Faire du sport ça occupe, ça fatigue, on a faim et on a envie de dormir, ou encore essayez de tester avec vos enfants de nouvelles recettes pour le dîner, au lieu de faire des pâtes à la carbo, tentez des raviolis 100% maison etc... Mais ne restez pas à rien faire, car ce n'est que comme cela que l'on commence à sombrer... C'est un enseignement que j'ai pu tirer d'un ouvrage de Blaise Pascal que j'aime beaucoup ( Les pensées) et je suis totalement d'accord avec avec lui sur ce point.

    Courage à tous !!
  • En tant qu'étudiant, je trouve le distanciel catastrophique. Pertes de concentration faciles(c'est pas juste de la faute de l'étudiant quand il y a les travaux à 20cm), impossibilité de demander à son voisin si on a raté un truc, manque de contact avec le prof, difficulté à poser des questions (les profs ne voient pas le chat). En plus, les profs ne peuvent pas voir les réactions des étudiants et font des choses simples très lentement et des choses plus compliquées trop vite.

    Pour être honnête, je sèche la plupart des cours en distanciel pour étudier seul ou voir des vidéos(au moins je peux mettre pause et réfléchir si je n'ai pas compris quelque chose ou chercher si j'aurais voulu poser une question), c'est beaucoup plus productif.

    En tant que prof particulier, la plupart de mes étudiants ont le même ressenti, et certains sont/ont été en décrochage total, même en prépa.
  • Comment fonctionnent les classes préparatoires ? Elles ont basculé en enseignement à distance puisque qu'elles sont dans des lycées.
    Étaient-elles déjà à distance les semaines précédentes ? L'année dernière était perturbée, et les concours se sont tenus convenablement.
    Il ne me semble pas que la sélection ait été faussée, malgré l'absence d'oraux pour la plupart des écoles.
  • Oui @zestiria elles sont en lignes, enfin oui et non, car ma petite soeur a pu faire toute sa ECE2 en présentiel sauf vers la fin il y a eu quelques cas je crois dans sa classe donc ils ont dû fermer. Mais en soit le programme était fini, ils ne faisaient que des révisions car les concours sont dans quelques jours. Après elle me pose pleins de question comme : " Si quelqu'un a le covid, tu penses qu'il va venir aux concours ? " " Tu penses qu'ils vont prendre notre température ? " " Tu penses qu'il y aura des oraux, mais c'est trop risqué de faire déplacer autant de gens d'une région à une autre ?"
    A mon avis, les oraux se feront en visio, car j'ai reçu une invitation de mon école pour faire partie du jury et ils laissaient supposer à du visio.

    Et je suis d'accord avec @Enzo42, c'est vrai que ça doit être compliqué de s'accrocher surtout en prépa, ma petite soeur a fait ses 2 ans de prépa dans l'environnement covid-19/confinement, l'an dernier les chapitres de Maths les plus difficiles qui se font en fin d'ECE1, étaient en visio, quelle horreur ! Et je la respecte énormément , car son prof me disait qu'elle était à fond, elle faisait des devoirs supplémentaires, participait aux cours, je ne sais si j'aurais été capable de faire comme elle. Reste plus qu'à croiser les doigts, il y a une école qui l'intéresse particulièrement, j'espère vraiment de tout coeur qu'elle l'aura et adieu la prépa !
  • Bonjour Flora

    Comme beaucoup ici, je déteste l'enseignement à distance. Faire cours devant son écran sans voir les étudiants, c'est vraiment pénible : on ne sait pas s'ils suivent, si on va trop vite et etc... Quand on est face à eux dans une salle, on voit à leurs attitudes et/ou à leurs regard s'ils sont perdus, s'ils s'ennuient ou que sais-je encore. Quand j'en vois un au regard perplexe, je m'interromps pour lui demander ce qu'il n'a pas compris (et souvent, il n'est pas le seul à ne pas avoir compris). Bref, là, on n'a aucun retour. Les étudiants posent aussi moins spontanément de questions à distance qu'en salle.

    Pour ce qui est des TD, à distance c'est tout simplement une horreur. En TD, j'ai l'habitude, comme beaucoup de mes collègues je pense, de passer dans les rangs pour débloquer individuellement ceux qui sont bloqués, et faire un peu de cas par cas (je peux donner une indication à l'étudiant vif quand il bloque sur l'exo 4 alors que la majorité en est encore à l'exo 2, je peux réexpliquer l'exo 1 à celui qui ne l'a toujours pas compris...). Là, on les laisse réfléchir quelques minutes, puis on prie pour qu'il y en ait un qui prenne la parole pour donner un début de solution... Ce sont toujours les mêmes qui participent, et les autres, on ne sait pas ce qu'ils font...

    Pour ce qui est du travail de recherche, moi j'avais l'habitude d'aller tous les jours à mon bureau, j'ai la chance d'habiter tout près de ma fac, donc d'une part, pas vraiment le sentiment de profiter plus de la famille : quand on travaille à domicile on n'est pas en train de partager un moment avec ses enfants ou son conjoint, on est à son bureau et on essaye de ne pas être dérangé. De plus le gain en trajet était pour moi assez minime. Ce que j'ai ressenti, c'est surtout la frustration de ne plus voir mes collègues, de rester chez moi en permanence...

    Enfin comme math2 l'a déjà signalé, la correction des copies est encore plus galère que dans le système normal.

    Bref, pour moi il n'y a essentiellement que du négatif. Certes j'ai appris à utiliser Zoom et je trouve que c'est un outil pratique, mais pas pour faire cours, pour éventuellement travailler avec un collègue qui est géographiquement éloigné. Le partage d'écran relié avec la tablette permet d'écrire comme si on était sur tableau et ça c'est vraiment pas mal. Mais je le répète : super pour travailler avec un collègue qu'on pourrait difficilement rencontrer physiquement, mais pour faire cours rien ne remplace le face à face avec les étudiants.
  • Je suis enseignant en classe prépa, en seconde année.
    Même si j'ai eu la chance de pouvoir enseigner en présence de mes élèves tout au long de cette année scolaire, j'ai pu constater les dégâts de l'enseignement à distance subi par mes élèves l'an dernier : les progrès sont bien moins spectaculaires qu'habituellement.
    Je ne blâme pas du tout les professeurs, qui ont parfois déployé des moyens gigantesques pour permettre à leurs élèves d'étudier dans les meilleures conditions possibles. Certains de mes collègues de première année ont ainsi tapé l'intégralité de leur cours, filmé des vidéos d'expériences faites chez eux, corrigé des centaines de copies scannées, etc. Bref, ils ont travaillé 2 à 3 fois plus qu'habituellement, au détriment entre autres de leur vie de famille !

    J'ai eu la chance que le premier confinement coïncide avec le départ en révisions de mes élèves de 2ème année. Nous avons pu adopter un rythme de révision qui n'était pas trop contraignant, ni pour moi, ni pour mes élèves... mais l'attente des concours pendant plusieurs mois au lieu de deux semaines en a démoralisé une bonne partie.
    Cette année, là encore, mes élèves sont partis en révision vendredi soir dernier. Ils vont passer "normalement" leurs écrits de concours, commençant le 12 avril, dans les conditions sanitaires actuelles. J'espère pour eux qu'il n'y aura aucune modification de dernière minute.

    Quant aux oraux, pour l'instant, rien ne laisse présager qu'ils aient lieu autrement qu'en présentiel. La quasi-totalité des grandes écoles a déploré le fait de ne pas avoir pu faire passer d'oraux l'an dernier, et, à ma connaissance, rien n'a été fait pour qu'ils puissent être effectués d'une autre façon. Je vois en particulier des problèmes de tricherie (usurpation d'identité, aide d'un tiers, utilisation de tout support contenant le cours, etc.) mais aussi des problèmes techniques (comment faire écrire des maths ou de la physique en direct par ordinateur interposé ?).

    Je ne crois pas vraiment qu'il y ait de grands risques à faire déplacer des élèves pour des oraux : la plupart d'entre eux sont tellement inquiets de ne pas pouvoir passer leurs concours qu'ils se confinaient déjà "naturellement", même chez eux, pour éviter d'être malades. Par ailleurs, ils seront moins nombreux à venir de la province vers la région parisienne qu'il n'y a eu de fuites depuis la région parisienne vers la province à l'annonce du passage en confinement de l'Ile de France.
  • Bonjour Flora.

    J'ai des lycéens. Je peux les partager en deux catégories bien tranchées. Il n'y a quasiment personne au milieu.

    Les uns sont très bons. Il faut revoir beaucoup de choses que certains appelleraient méthodologiques, mais je ne suis pas sûr que ce soit le meilleur terme pour les décrire. Par exemple, si on annonce solennellement un devoir d'une heure et qu'on leur donne un énoncé, ils griffonnent des éléments de réponses abrégés directement sur celui-ci ; cela ne leur vient pas à l'idée de sortir une copie. Bref. Après beaucoup de travail, ils ont largement rattrapé leur retard. Je dirais même que, après quelques mois, le confinement leur a été profitable en termes d'apprentissages vu qu'ils ont moins perdu leur temps en établissement. C'est la catégorie : les parents derrière. Sur leur développement psychologique, je pense qu'ils ont souffert. Pas du tout d'avoir évité l'univers concentrationnaire de l'Éducation Nationale mais simplement du manque de vie normale. Il en est aussi resté à certains des exigences et des familiarités un peu déplacées envers les profs.

    Les autres, très majoritaires, n'avait pas les parents derrière toute la journée. Ils n'ont rien fait et n'ont, pour la plupart, aucune notion ce que signifie travailler. Beaucoup sont gentils, d'autres moins, de ce point de vue le confinement n'a pas eu d'impact. Par contre, un paquet qui auraient dû aller en lycée pro voire en apprentissage ont été envoyés au lycée. Pas d'évaluations sérieuses en 3e, pas de suivi, six mois de vacances. Et là, c'est une catastrophe. Je ne vois pas ce qu'on peut faire, ce qu'ils vont devenir et je doute que l'Inspection, qui ne sait que taper sur les profs, puisse nous aider.

  • Je rejoins omega, c'est le TD qui est le plus difficile à organiser à distance.
    Pour ma part, je mets l'enonce de l'exercice en fonds du tableau multi-utilisateurs de big blue button (bbb) et j'organise des phases de recherche en creant des reunions privees ou les etudiants peuvent chercher en petits groupes (mais c'est difficile de prevoir a l'avance quel temps donner pour une phase de recherche optimale). Il faut alors se connecter a toutes les reunions privees puis passer d'une reunion privee a l'autre pour simuler le passage dans les rangs en presentiel et bbb n'est pas super pratique pour ca, il faut a chaque fois debrancher le son dans la salle que l'on quitte puis brancher le micro dans la salle que l'on rejoint. Ca marche bien avec certains etudiants : quelques uns cherchent bien ensemble avec le tableau multi-utilisateurs (en utilisant une tablette pour les mieux equipes ou en se debrouillant avec la souris), mais d'autres restent passifs. Et puis certains ne branchent pas leur micro (ce qui est tout a fait normal s'ils sont dans un environnement bruyant), l'interaction par le tchat est alors laborieuse.
    Cela demande beaucoup plus de concentration qu'en presentiel et egalement plus de preparation (il faut minuter beaucoup plus, et puis il faut chercher les exos avant, alors qu'en presentiel ce n'est que rarement necessaire en L1-L2). Et puis, on est a la merci de la technique (par exemple le micro qui se debranche tout seul, ou on oublie de brancher en rejoignant une salle...)

    Pour le cours, je trouve que ce n'est pas trop mal avec le partage d'ecran de mon appli de tableau noir, je jette un coup d'oeil toutes les quelques minutes au chat pour voir s'il y a des questions, et il arrive meme que certains etudiants posent une question par oral, j'ai meme l'impression que les etudiants sont moins timides pour poser des questions et d'autres doivent surement trouver pratique de retrouver la video du cours ou les notes de cours.
    Par contre, cela demande aussi nettement plus de concentration qu'en presentiel, il faut faire consciemment tout un tas de choses qui sont inconscientes en presentiel (par exemple faire cmd-tab ou ctrl-tab pour passer de l'appli de tableau noir vers le chat de bbb).
    Ce qui est vrai pour les enseignants l'est certainement aussi pour les etudiants. Personnellement, apres 1h30 de cours et 1h30 de TD a distance, je suis lessive pour la journee, ca doit etre moins intense pour les etudiants mais eux ont 6h voire plus par jour...
  • Moi c'est l'inverse je trouve qu'une heure en présentiel est 100 fois plus épuisante qu'une heure à distance.

    Mais je suis au collège pas en université. La gestion de classe est plus difficile.
  • Bonjour à tous,

    j'espère que vous allez bien ! Je voulais vous dire un GRAND merci à tous pour votre participation à ce petit " questionnaire". Et je suis désolée pour ma réponse tardive, j'ai eu une excellente nouvelle cette semaine, une opportunité incroyable et innatendue, c'est le plus beau projet (pro) de toute ma vie donc j'étais un peu bouleversée de joie et d'euphorie et je n'ai pas eu le temps de vous répondre.

    Je vous souhaite une très belle journée !
    Bien à vous,
    F.
  • Je n'utilise pas zoom.

    Les collègues et la direction nous ont dit de rester sur l'ent et le cned qui sont des plate-formes professionnelles.
    Ils nous ont déconseillé d'aller sur d'autres plate-formes.

    Flora cool bonne chance pour ton projet
  • Merci pour vos encouragements ! Et dommage pour les outils, car Teams est une bonne alternative.
  • J'ai dépensé 55 euros de ma prime informatique dans une tablette graphique (:P)
    Cela m'a changé la vie pour corriger les travaux envoyés par mail ou expliquer une correction d'exercice en visio.

    L'avantage des cours à distance : je me lève plus tard, je suis moins stressé par le temps, je peux faire de la cuisine pendant que les élèves cherchent des exercices, ouvrir la porte au facteur, ...

    L'inconvénient majeur : les élèves, il faut vraiment ruser d'imagination pour essayer de provoquer des réactions. Je ne suis pas animateur radio, alors c'est difficile d'être captivant pour mon audience.
    Certains disent parfois que cela va vite, mais ils ne parlent pas :| En plus, il y a un chat ... et ils ne l'utilisent pas beaucoup ... je pense qu'ils se la coulent douce en attendant la fin de l'année.
  • Bonjour,

    J'observe, au collège et au lycée, que la situation d'enseignement à distance amplifie les différences entre les élèves motivés et ce qui le sont beaucoup moins. Ceux qui travaillent spontanément progressent davantage que s'ils étaient en classe. La majorité des autres ne progressent presque pas. À l'échelle nationale, cette situation aura des conséquences négatives à long terme qu'il est difficile d'anticiper aujourd'hui. Il est vrai qu'en contre partie, une amélioration significative des compétences en matière d'usages informatiques est observée, notamment chez les enseignants les moins jeunes. Heureusement, cette année scolaire 2020-2021, contrairement à la précédente, a été relativement peu affectée par la situation dans le collège lycée où je travaille.
  • C’est ça.
    On observe que ceux qui sont disponibles (catégorie 1) pour le travail, travaillent dans de meilleures conditions.
    Et ceux qui ne sont pas disponibles (catégorie 2), n’ont même pas le pouvoir d’emmerder les autres.

    Petit bémol : dans certains bahuts, c’est très mal géré et des classes virtuelles ont été annulées car il y avait des insultes ou autres perturbations.

    Cependant : il existe une frustration du professeur qui ne parvient pas à aider l’élève discret disponible mais en difficulté.
    Cette dernière catégorie d’élèves (1bis) que j’appelle « les invisibles » ne s’en sort pas ni en classe ni à la maison.
    Il existe tout de même un petite plus-value en classe quand le prof parvient à enfin le « voir ».
    Mais cette catégorie n’a pas l’intelligence de perturber le cours afin qu’on s’occupe d’elle.
    Il arrive parfois qu’on mette trois adultes sur le dos d’un perturbateur. Coaching, aide sociale, professeur de l’établissement pour lui tout seul, médiatrice pour la remise en confiance, et ça peut être comme ça toute une journée (un adulte pour un seul élève à chaque heure).
    Jamais pour les invisibles. Eux, non, rien. Le « système » les oublie ou bien n’a pas les capacités de s’en occuper.
  • Bonjour à tous,

    pour ma part étant enseignant et ayant un fils étudiant, je trouve le bilan de l'enseignement à distance calamiteux notamment en mathématiques.

    Pour commencer il me semble que les mathématiques se prêtent assez peu à l'enseignement à distance. Les quelques "visios" auquel j'ai assisté était assez déprimante: une voix off, commente ce qu'elle écrit sur une tablette graphique et cela durant 6h...super !!! J'ai même vu des visios s'arrêter sur un $p(X=$ ! Ajouter à cela l'organisation un peu bancale de l'université ou Pierre s'occupe du cours, Paul de la moitié du TD et Antoine de la seconde moitié...Vous avez là le kit idéal pour décrocher une grande majorité d'étudiants ! Enfin, le président de la convention des universités ayant dit que tout allait comme sur des roulettes et les enseignants chercheurs semblant fort bien s'accommoder de cette situation, pourquoi s'inquiéter...

    Pour la partie "enseignant", le système le plus efficace que j'ai trouvé est de discuter avec les élèves via une messagerie instantanée. Comme en classe seule un petit groupe d'élèves participe activement, par contre les élèves "suiveurs" qui sont en classe obligés de fournir un minimum de travail vu que je les ai sous les yeux, sont à distance totalement passifs...Bref, les seuls élèves qui profitent de ce système d'enseignement s'en sortirait tout aussi bien avec un bon vieux "mooc".... Après bien évidemment, d'un point du vue purement personnel c'est reposant de faire cours sur son canapé un café à la main.

    A+

    F.
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