TeSciA 2022 : un test de maths en terminale

189101214

Réponses

  • Je pense en revanche qu'il peut y avoir un biais par rapport à l'établissement d'origine. Un élève issu d'un mauvais établissement a eu moins l'occasion de se développer qu'un élève issu d'un bon établissement, donc à résultats égaux au TéMA, a plus de marge de progression.
  • Bonjour Parisse,
    tu répondais ici à ce message (message Mathurin), celui-ci (autre message) et celui-là (dernier message).

    Il n'y a pas de condescendance vis-à-vis du calcul numérique dans mon propos, simplement il s'agissait à mon époque de quelque chose d'ancien qui avait été abandonné. Je n'ai rien contre l'idée de le remettre à l'honneur dans le cadre des techniques actuelles.
    Ce que ma comparaison avec la natation et le bateau à moteur montrait, c'est qu'autoriser les calculatrices dans une épreuve où la capacité à calculer est mesurée n'avait aucun sens. On ne peut les autoriser que dans une épreuve (peut-être souhaitable) où on mesure la capacité à utiliser ces calculatrices (et à condition qu'on se donne les moyens d'éviter le biais financier en "normant" les modèles utilisés).

    Après se pose la véritable question : "a-t-on besoin que les élèves (ingénieurs, scientifiques) sachent calculer ?" Tu sembles répondre "non" (ce serait archaïque, c'est à dire dépassé). Moi, je réponds "oui".

    Je m'appuie pour cela sur les trois raisons qui justifient qu'on enseigne encore à nager plus de 10 000 ans après l'invention du premier bateau:
    - c'est utile (on n'a pas toujours un bateau en état de marche sous la main)
    - c'est sain (cela développe le corps de façon athlétique)
    - c'est agréable (c'est une source de plaisir)
    Ces trois raisons s'appliquent, mutatis mutandis, selon moi à l'enseignement du calcul.

    De plus, un mathématicien qui ne saurait pas calculer serait assez peu performant et manquerait certainement d'intuition (mais je conçois que l'on discute ce point-ci en arguant d'une "autre intuition").
    Cordialement
  • Foys les biais sociologiques posent des problèmes parfois très délicats dans l'étalonnage de tests, même pour des choses plus simples à mesurer. Je suppose que c'est ce qui pose problème à l'Aores puisque leur test est quasiment un test de discrimination sociale en l'état de la stratification et des très fortes inégalités éducatives en France. Pour ce que j'en connais, ça me parait insurmontable, c'est pour ça que les tests type SAT sont beaucoup plus progressifs, d'ailleurs JLT qui a un regard avisé sur ces choses avait déjà donné cette solution.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • xax a écrit:
    Foys les biais sociologiques posent des problèmes parfois très délicats dans l'étalonnage de tests,

    Il y n'a littéralement aucun problème à part ceux que l'on veut bien se créer.

    Quand on veut mesurer la taille des gens on ne met pas des unités de mesures spéciales pour nain afin de dire par la suite "qu' après rééquilibrage équitable de l'étalon de mesure, cette personne mesure en réalité 1.83 m".

    Un tel test a pour vocation à mesurer une capacité absolue, un étudiant qui passerait un diplôme adapté pour pauvre serait de toute façon privé du bénéfice de la réussite de l'épreuve (qui est la crédibilité consécutive à un succès dans une épreuve difficile).
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • "Un tel test a pour vocation à mesurer une capacité absolue" j'entends bien, mais dans ce cas là, compte tenu du système éducatif français, c'est une épreuve de tri de discrimination sociale, c'est ce qui pose explicitement problème à l'Aores.

    En soit un test consiste à établir la maîtrise de certaines choses relativement à une population donnée, et c'est pour ça que l’étalonnage est important - sinon ce n'est pas un test et l'épreuve qui peut être intéressante pour d'autres raisons ne peut pas être présenté comme un test justement (en particulier elle n'est pas présentable comme tel d'un point de vue déontologique). Or l'essai sur des panels de l'Aores montrent qu'ils cherchent à s'inscrire dans une démarche de test mais qu'ils butent sur des difficultés relatives à la réalité sociale on va dire ...
    L'emmerdant c'est que je crois qu'il existe des arguments pour dire que c'est impossible quand on a de trop d'hétérogénéités. C'est pour ça que les amerloques ont opté, avec un succès très mitigé, pour la discrimination positive de type racial.

    La solution c'est de rendre l'enseignement secondaire plus homogène, plus juste (choix d'option accessible partout, maths expertes par exemple ..) et de bonne qualité sur le territoire. Or ce n'est vraiment pas à l'ordre du jour et ce n'est pas la faute à l'Aorès.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • JLT écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,2215624,2235424#msg-2235424
    [Inutile de recopier un message présent sur le forum. Un lien suffit. AD]

    C'est exactement cette hypothèse que l'on cherche à tester. Pour le moment, dans l'expérimentation que l'on a faite, les élèves provenant des lycées les plus prestigieux ont démontré une marge de progression essentiellement identique aux autres (voire légèrement plus importante). C'est à confirmer, mais cela semble indiquer qu'il est possible de tester un potentiel de progression en contrecarrant la légère avance que certains pourraient avoir pris au lycée (mais qui n'est finalement pas grand-chose face à 17 ou 18 ans de développement des capacités cognitives et de la personnalité).
  • @Mathurin: je pense clairement qu'il n'est plus necessaire de savoir calculer comme il y a 40 ans, et en particulier que tous les exercices dits taupinaux (a mon epoque) n'ont plus d'interet. Ca n'empeche pas ceux que cela amuse d'en faire une competition sportive, genre marathon mais je pense que c'est stupide de faire porter une part importante de l'evaluation la-dessus et d'obliger tous les etudiants en sciences a s'entrainer a faire des calculs que les machines font bien mieux que nous, au detriment de la comprehension des notions.

    Cela ne veut pas dire que je refuse complement le calcul sans technologie. Je pense qu'il faut encore un peu calculer sans technologie pour deux raisons : quand on apprend un nouveau concept, il faut le manipuler un peu soi-meme, et egalement pour faire un peu travailler son cerveau (mais ce dernier point peut tres bien se faire en resolvant un sudoku ou tout autre activite de calcul mental mettant en jeu des notions mathematiques simples).

    Ce qui me desole, c'est que beaucoup de collegues du superieur et de prepas ignorent completement l'evolution de la technologie, et se refusent a enseigner le bon usage des outils de calcul, sous pretexte des mauvais usages (qui existent, j'en suis bien conscient). Il faut trouver un juste milieu, et c'est pour cela que je pense que si on dispose par exemple de plusieurs epreuves on peut en faire certaines avec et d'autres sans outil de calcul.

    Cela ne veut pas non plus dire reintroduire une epreuve de calcul numerique actualisee ou il s'agirait par exemple de calculer des integrales a la chaine sans finalite, mais bien une epreuve standard ou on delegue les calculs a la machine, et ou les etudiants sont autonomes (donc c'est tres different d'une epreuve sans outil de calcul ou on donnerait les resultats des calculs). C'est aussi une epreuve ou on valoriserait la verification, j'estime qu'un etudiant qui fait une petite erreur, mais s'en apercoit en verifiant a la machine (par exemple avec un calcul approche ou une representation graphique) merite beaucoup plus a une question qu'un etudiant qui passe a la question suivante sans se preoccuper de verifier.
  • Parisse,
    pour les raisons que j'ai dites, je reste convaincu de la nécessité de la maitrise du calcul (non-instrumenté) pour les ingénieurs et les scientifiques.
    Je pense que tu t'illusionnes en le qualifiant de dépassé. Je ne te convaincrai pas, mais tu as peut-être une vision un peu "biaisée" du problème.

    Cependant je conçois qu'il serait tout à fait opportun de proposer, en sus, une épreuve de "calcul instrumenté" dans les concours, par exemple dans la filière MP2I. Les considérations que tu développes à ce sujet me paraissent pertinentes.
    Reste alors à proposer un modèle "standard" de machine-type pour garantir l'équité.
    Cordialement
  • Savoir calculer, savoir trouver une intégrale, connaître ses formules trigonométriques, faire de l'algèbre, c'est inutile pour 95% des ingénieurs.
    Mais on considère qu'un type qui sait utiliser son cerveau de manière à savoir faire ces choses là, c'est un type qui va savoir résoudre des problèmes.

    Si le type a su formuler correctement dans quelles hypothèses tel théorème s'applique dans le cadre mathématique, il devrait également savoir dans quel cadre une certaine technique marche bien dans la vraie vie.

    Et si on a répété à un gamin des dizaines de fois que 8x9, ça donne 72, et si le gamin n'a toujours pas mémorisé que 8x9=72, ça cache un problème quelque part.

    Ca ne sert à peu près à rien de savoir que 8x9=72, mais ne pas le savoir, c'est a priori révélateur d'un autre problème.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • [small]Cela ne veut pas dire que je refuse complement le calcul sans technologie. Je pense qu'il faut encore un peu calculer sans technologie pour deux raisons : quand on apprend un nouveau concept, il faut le manipuler un peu soi-meme, et egalement pour faire un peu travailler son cerveau (mais ce dernier point peut tres bien se faire en resolvant un sudoku ou tout autre activite de calcul mental mettant en jeu des notions mathematiques simples).[/small]

    Justement si, pour comprendre il faut pratiquer beaucoup, ton un peu est problématique.
    On devrait revenir à la pratique des dessins en géométrie aussi.

    Évidemment le seul intérêt est d'affermir les notions de bases, il n'y a pas d'intérêt pratique sur le long terme.
    [small]Cependant je conçois qu'il serait tout à fait opportun de proposer, en sus, une épreuve de "calcul instrumenté" dans les concours, par exemple dans la filière MP2I.[/small]

    Au contraire il faut s'adresser à tout le monde et en particulier à ceux qui veulent faire du théorique et qui n'auront plus d'autres opportunités de s'y frotter.
    [small]Reste alors à proposer un modèle "standard" de machine-type pour garantir l'équité.[/small]

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  • AORESpres si j'ai bien compris tu penses qu'à la fin du lycée il est valide de tester proprement comme vous essayez de le faire parce que ça donne une mesure fiable du potentiel taupinal ?
    En tout cas ça correspond à 2 témoignages le confirmant, et incitant les élèves à s'y mettre vraiment dès la seconde au lycée (le précepteur spécialisé es taupins Tim et le profil "Alix" de l'article que j'avais indiqué sur le fil profils cognitifs).

    Je connais mieux médecine, et là il y a une corrélation très nette entre le niveau en fin de terminale (et la mention TB) et la réussite en première année.

    En d'autres termes pour les formations débouchant sur une sélection importante, les jeux seraient faits en fin de lycée.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Bonjour.

    Pour soleil_vert : les modèles que tu cites peuvent accueillir des apps (les apps sont juste plus difficiles à trouver qu'il y a 15 ans).

    Au final, il vaut peut-être mieux revenir au bon vieux calcul mental.

    À bientôt.

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  • Xax, je ne sais pas à partir de quel niveau de corrélation je me permettrais de parler de fiabilité dans l'absolu, mais on a observé sur de très nombreuses générations qu'un test bien ficelé effectué le jour de l'arrivée en maths sup a une corrélation très nettement supérieure avec les résultats obtenus 10 mois plus tard que ne l'a le classement d'entrée issu de la lecture des dossiers de candidature.

    Cela ne veut pas dire en revanche que les jeux soient faits dès la fin de la Terminale, il y a de la place pour de très belles progressions (et des régresssions très spectaculaires aussi) mais elles sont plus rares qu'on ne le croit.
  • Merci beaucoup pour ces précisions. Tout cela est aussi en accord avec les travaux récents de la sociologie "active" américaine (dont le niveau m'a absolument scotché tant par la qualité des observations, les analyses et les propositions) qui sous-tend le volontarisme de Biden.
    J'en profite pour la digression du soir :-) je pense que le programme "No Child Left Behind", bien que très critiqué, a empêché un écroulement "à la française". J'ai noté dans son discours que Biden inscrit son action dans la perspective historique de la secondarisation précoce des USA, avec des références explicites à la recherche récente, et sa volonté de prolonger l'éducation à la fois avec la maternelle à partir de 3 ans et le supérieur gratuit sur 2 ans, de réduire les inégalités (qui sont déjà moindres qu'en France) et de dé-ségréguer.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Info : le nom du test sera en fait TeSciA (prononcer Té-Si-A), pour Test Scientifique Avancé.

    Problème de droit des marques...
  • @AORESpres : Sauf peut-être dans quelques très bons établissements, on n'aura pas terminé le programme au mois de mars, et encore moins en maths expertes qui ne donnent lieu à aucune épreuve du bac.
    Comment allez-vous gérer cette difficulté ?
  • gai requin la réponse est dans ta question :-)
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Bonjour :

    (1) Hors Maths Expertes, c'est le même programme que pour l'épreuve de spécialité du bac.
    (2) Les parties du programme de Maths Expertes retenues couvrent environ 60% du programme et seront normalement toutes étudiées à cette date. Il y aura toutefois possibilité de rebasculer vers la 2e option de l'épreuve (celle où il n'y a pas d'exercice sur Maths Expertes) quelques semaines à peine avant le jour J, pour le cas où il resterait des angles morts.
  • Merci.
    Nombres complexes et arithmétique à l'option 1 ?
  • Oui, je posterai le programme précis cette semaine.
  • Alors ce programme ? ;-)
  • Je ne suis pas du tout doué au Math, je passe juste mon temps à lire vos commentaires tout en espérant de trouver des bons conseils pour reussir à ce sujet
  • Le voilà.

    Je rappelle qu'il y a deux épreuves :

    Epreuve 1. Mathématiques Générales

    Epreuve 2 Option A : Mathématiques Expertes
    Epreuve 2 Option B : Mathématiques Générales Avancées

    Le programme de l'épreuve 1 et de l'épreuve 2 option B est rigoureusement le même que celui de l'épreuve terminale de spécialité du bac : tous les programme des classes antérieures + tout le programme de Terminale à l'exception des points suivants :
    calcul intégral ; fonctions trigonométriques ; inégalité de concentration et loi des grands nombres.

    Pour l'épreuve 2 option A s'ajoute au programme de l'épreuve 1 les paragraphes suivant du programme de l'option Mathématiques Expertes :
    - arithmétique ;
    - nombres complexes et trigonométrie ;
    - résolution des équations polynomiales de degré 2 à coefficients réels, et des équations polynomiales de degré 2 à coefficients complexes (par la forme canonique, lorsqu'il est facile d'extraire une racine carrée du discriminant sous forme algébrique ou trigonométrique) ;
    - graphes : principales définitions, mais rien sur les matrices et en particulier les matrices d'adjacence.
  • Merci.

    Cette année, l'inspection générale préconisait effectivement ce programme en vue des épreuves écrites, mais avec la possibilité de ne pas aborder soit le chapitre primitives-équations différentielles, soit le chapitre sur la fonction $\ln$.
    En conséquence, l'épreuve de spécialité aurait dû laisser le choix au candidat entre un sujet sans primitives-équations différentielles et un sujet sans $\ln$.
    Même dans le cas où les cours se font exclusivement en présentiel, je ne vois pas comment boucler ton programme au mois de mars dans un lycée moyen.
    Concernant l'option maths expertes, la résolution des équations du second degré à coefficients complexes non tous réels peut faire partie des problèmes abordés mais n'est pas un attendu du programme.
  • J’attendais ce programme.
    Donc pour moi, en maths expertes, ce serait envisageable avec la même progression que cette année, à l’exception des graphes, que j’ai faits à la fin, comme « outil » en même temps que les matrices, puisque dans le programme je ne leur ai pas trouvé d’autre objectif que les suites de Markov, où on utilise les deux.
    Pour dire les choses clairement, je ne vois pas trop ce qu’on peut demander aux élèves de maths expertes sur les graphes, si on n’utilise pas aussi les matrices, à part peut-être utiliser l’algorithme de DJIKSTRA ? (Sur lequel je n’ai pas dit grand chose de plus en maths expertes qu’en SNT avec les 2ndes).
  • Laurette : il y a beaucoup de petits raisonnements intéressants à faire sur les graphes tout de même. Disons que cela peut être utile d'avoir au moins les définitions. On adaptera le programme pour l'année suivante si on s'aperçoit que l'inclusion de ces définitions est moins fructueuse qu'on ne le pensait.
  • Pour les graphes on peut faire effectivement des problèmes mimis tout plein sans arsenal technique mais qui demandent une dextérité sûre pour les démos par récurrence ou par l'absurde, du moins pour ce qui me vient à l'esprit. Apparemment d'après ce que je me rappelle du premier essai ce n'était pas gagné même pour de très bons élèves ce genre de choses.

    Question subsidiaire : est-ce que vous allez traiter de façon statistique la composante sociale en demandant la CSP ? Si ce n'est pas le cas [small]je suis prêt à payer (même cher) le surcoût qu'engendrerait la récolte de cette information[/small]
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • La « composante sociale », encore !? Et pourquoi pas la couleur de cheveux, les goûts alimentaires, l'orientation sexuelle, les opinions politiques, etc. ? Un test peut être conçu pour évaluer les acquisitions, sans qu'il soit nécessaire, ni utile, ni intéressant, d'établir une fiche de police sur les autres caractéristiques des personnes qui se prêtent à cette évaluation.
    Le rôle du système d'enseignement est la transmission des connaissances, point barre. C'est la qualité de cette transmission qui constitue la question fondamentale. Il y en a plus que marre que toute discussion concernant le système d'enseignement dérive immanquablement sur les questions sociales.
  • Bonsoir,

    Tout à fait Chaurien. Un prof de maths est payé pour enseigner les maths, et rien d'autre, point barre.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Rescassol, Chaurien, ce test n'est en rien un enseignement de mathématiques. Il s'agit de sélectionner des élèves, et il est d'usage d'exposer les résultats en exposant la réalité sociale en France qui est, c'est écrit dans la Constitution, précisément une république sociale.
    Chaurien tu fais du FdP de l'autre bout du fer à cheval en supposant qu'il y aura une fiche de police sur les personnes qui passent ce test ...
    Bien évidemment, comme tous les concours qui relèvent la composition sociale - je pense d'ailleurs que cela devrait être obligatoire - ce serait anonyme et il n'y aurait qu'un traitement statistique.

    Sur le fond du test de l'Aores, si je comprends bien les motivations (difficulté de sélectionner les taupins en raison du tassement vers le haut des notes), le risque est également de constituer un test de discrimination sociale quasi pur avec les habituelles exceptions. Dans ce cas là il n'aurait pas de légitimité, ni même d'utilité.
    On ne peut pas le savoir à l'avance : on peut aussi bien avoir de bonnes surprises (une part plus importante d'élèves issus de CSP- révélés comme bons par ce test) qu'un accroissement de la tendance actuelle (recrutement censitaire).
    Or il se trouve que les auteurs et promoteurs du TeSciA tablent sur la première hypothèse (ils l'ont écrit et dit dans des exposés) : dans ce cas ils doivent pouvoir prouver la pertinence de ce point de vue en rajoutant deux cases : professions ou CSP des parents.
    Si ce n'est pas fait il n'y aurait pas de légitimité à écrire ou à dire que l'on escompte un effet positif dans une meilleure prise en compte des élèves issus de CSP- pour le recrutement en taupe de luxe puisque la conception ne permettrait pas de le vérifier.

    Il se trouve que j'avais envisagé un test de ce type, et j'en avais parlé sur le forum, en raison de la perte de signification des notes en terminale et au bac qui n'ont plus qu'un caractère vaguement indicatif. Mais aux USA où ça existe (SAT et ACT), la dépendance sociale est élevée - https://journals.openedition.org/sdt/32278 par exemple.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Étudier le social dévoile des vérités que les gens ne veulent pas voir, pas étonnant que certain.e.s soient contre.
  • Bonjour,

    > certain.e.s

    Contre également ce genre de co...ries.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Bonjour,

    Je n'ai rien contre le social, ce n'est simplement pas le boulot des enseignants.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Rescassol a écrit:
    Un prof de maths est payé pour enseigner les maths, et rien d'autre, point barre.

    La plupart des profs de mathématiques sont avant tout des fonctionnaires de l'Etat, donc ils sont soumis, avant tout, aux règles institutionnelles s'appliquant aux fonctionnaires.

    Par ailleurs, un enseignement donné n'est pas indépendant du public auquel il est destiné. Normalement un enseignant ne choisit pas ses élèves et la plupart des gens considèrent que c'est une bonne chose, me semble-t-il, même si d'aucuns voudraient remettre ça en cause.
  • Bonjour,

    Bon, FdP est arrivé, on va pouvoir fermer, je sors.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Facile, après avoir provoqué !!
  • Il y a des gens qui vous assènent leur vérités et leur conception du monde badinement mais prennent rapidement ombrage lorsqu'on leur porte la contradiction. Ils n'aiment pas qu'on les contredisent, ils aiment qu'on les écoute religieusement en opinant du chef régulièrement, comme les ânes remuent la queue, pour marquer l'adhésion à leur propos.

    PS:
    Cela me fait penser à cette petite conférence, Sur l’argumentation sur les questions socioscientifiques.
  • Bonjour,

    Bon, pour une fois, exceptionnellement, je vais répondre, bien que ça n'ait aucun intérêt.
    - Gérard, la facilité est hors sujet, ce n'est pas un critère utile.
    - Je n'ai pas cherché à provoquer qui que ce soit, je n'ai donné que mon avis, et ça ne me gêne pas qu'il y en ait d'autres. Convaincre ne m'intéresse pas.
    - L'expérience montre que la polémique avec FdP est vaine et mène le plus souvent à la fermeture du fil, Inutile alors de rentrer dedans.
    - J'ai été prof de maths, je suis retraité aujourd'hui. Chaque fois qu'il y avait un problème d'ordre social, la psychologue ou l'assistance sociale du lycée s'en chargeait. Je n'ai pas été formé pour ça et je suis incompétent en la matière, un prof n'est pas un éducateur. Mon boulot, c'était les maths.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Rescassol, je ne sais pas à quel niveau tu enseignais.

    Mais dans le secondaire, même si le boulot premier est de transmettre un enseignement mathématique, [small](Je suis d'ailleurs pour conserver des exigences mathématiques au CAPES)[/small], dans la façon d'assurer cette transmission,. ne serait-ce que par une attitude, l'exemplarité dont on fait preuve (ponctualité, écoute, respect ...), ce que tu exigeais de tes élèves. etc ; Consciemment ou pas, on transmet "normalement" (en tout cas je le pense) bien plus qu'un cours de mathématique.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Je questionne le bienfondé du changement de nom d' "instruction publique" en "éducation nationale" !
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • Rescassol a écrit:
    J'ai été prof de maths, je suis retraité aujourd'hui. Chaque fois qu'il y avait un problème d'ordre social, la psychologue ou l'assistance sociale du lycée s'en chargeait. Je n'ai pas été formé pour ça et je suis incompétent en la matière, un prof n'est pas un éducateur. Mon boulot, c'était les maths.

    Je pense qu'aucun enseignant sur ce forum ne se substitue à un(e) psychologue ou à un(e) assistant(e) social(e).
    Ce que je voulais dire, pour ma part, est que les élèves sont ce qu'ils sont, ils ne laissent pas leur problèmes (mal-être, difficultés sociales etc) dehors en entrant dans une salle de classe. Je ne vois pas comment l'ignorer car ce mal-être* se traduit souvent par un comportement en classe qui ne facilite pas la tenue d'un cours.


    *: Il impacte certainement aussi les résultats des élèves mais c'est moins gênant pour un enseignant car il peut commodément mettre ça sur le compte de la fainéantise, de l'absence de capacité, de don même.
  • fdp, je pense justement que la salle de cours devrait être le bon endroit pour laisser un certain nombre de choses de côté, comme le mal-être, difficultés sociales que tu évoques, en autre), même si ce n'est pas entièrement possible, c'est de mon point de vue souhaitable et parfois salutaire. On devrait faire au mieux pour que ça le soit.
    A titre personnel, c'est comme cela que j'ai vécu l'école dans mon enfance.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Zeinot:
    Un gosse identifie un prof' à ses parents, ou tout du moins il le met dans le même sac.
    Toute relation dégradée entre un gosse et ses parents impactent très probablement la confiance qu'un gosse a envers les autres adultes et impactent plus généralement les relations qu'il a avec ces derniers (transfert du conflit avec ses parents vers les autres adultes?). En tout cas, c'est l'impression que j'ai eue pendant mon bref passage à l'EN.
  • Les enfants sont tous différents, mais pour raconter une anecdote qui va dans le sens de Zeinot: Une élève de lycée avait en classe des comportements exhibitionnistes. Après lui avoir dit une fois que l'on avait conscience de ses problèmes familiaux mais que cela ne nous concernait pas, sa fin d'année scolaire s'est bien passée.
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • Soc:
    Si c'était toujours aussi simple que ça cela se saurait.
  • Rescassol, tu as raison, le boulot du prof est d'enseigner.
    MAIS,
    ici, le prof sort délibérément de son rôle, et se substitue à l'administration, en s'intéressant à la sélection des élèves.

    Cette sélection doit-elle se faire sur des critères purement de compétence. Mon avis est que ça devrait être ainsi, mais je sais que tout le monde n'est pas d'accord.
    Regarder a posteriori si il y a un lien entre les résultats à ces tests et les CSP, pourquoi pas.

    L'intérêt est ridiculement faible, mais il ne faut pas s'interdire de regarder.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Lourrran a écrit:
    Regarder a posteriori si il y a un lien entre les résultats à ces tests et les CSP, pourquoi pas.
    L'intérêt est ridiculement faible, mais il ne faut pas s'interdire de regarder.

    Parce que cela ne ferait que confirmer ce qu'on sait déjà?
  • L'ascenseur social est cassé c'est un fait acté depuis bien longtemps. Il n'est peut-être plus besoin de le mesurer mais plutôt d'y remédier!

    A mon avis ce n'est pas en servant des "ah... mon pauvre petit!" aux élèves qu'on y parviendra mais plutôt en exigeant de tous un niveau minimum, par exemple en réinstaurant ce sur quoi toute la profession a craché sans trop réfléchir aux implications: le redoublement.
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • Soc a écrit:
    A mon avis ce n'est pas en servant des "ah... mon pauvre petit!"

    Mais en améliorant les conditions de vie des gens? Ne crois tu pas que cela aurait un impact positif sur le bien-être des gens et donc sur les élèves?
    Mais c'est plus facile de fustiger les gens sur le refrain méritocratique habituel car cela évite de parler du partage des richesses produites et plus généralement de la question sociale: dès qu'elle refait surface et hop, on parle des sujets habituels clivant qui permettent de faire diversion.
  • Rescassol "Je n'ai rien contre le social, ce n'est simplement pas le boulot des enseignants. " encore une fois le sujet n'a rien à voir avec l'enseignement ...
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
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