Second concours ENS et statut normalien

Bonjour,

Je suis actuellement en 1A à Mines Nancy et je voulais savoir comment entrer en ENS? Et quel statut obtient-on? Sachant que j'ai fait 2 ans de prépa et j'aimerais devenir professeur en classe préparatoire.

Merci d'avance.


Bien cordialement.

Réponses

  • Second concours de l'ENS de LYON

    Disposition particulières :
    Les candidats doivent :
    - avoir effectué leur cursus post-secondaire exclusivement en université pendant une durée n'excédant pas trois ans, sauf dérogation accordée par le président de l'École sur demande motivée ;
    [...]

    Ça me semble compromis pour toi. L'ayant passé je n'ai pas souvenir avoir vu d'anciens taupins, mais je peux me tromper.
    Pour Saclay je ne sais pas, ça doit être le même régime je pense. C'est un concours qui vise les cursus à l'université, pas un rattrapage.

    Sinon, je ne pense pas que tu aies besoin de passer par là pour devenir professeur en classe préparatoire. Il faut plutôt viser l'agrégation et un bon (très bon ?) classement.
    Il parait qu'une thèse est un gros plus (d'autres disent que c'est nécessaire, je connais des contre-exemples récents).
  • Vu le règlement, tu n'auras peut-être pas le droit de passer le second concours, mais rien ne t'empêche (plus facile à dire qu'à faire !) de passer le concours d'entrée en première année. Il me semble que la seule restriction est l'âge ? En tout cas je connais quelqu'un qui a obtenu l'ENS de Lyon en l'ayant préparé en première année à Centrale. :-D

    Si tu es reçu à l'un de ces deux concours, tu auras le statut de normalien, c'est-à-dire d'élève fonctionnaire stagiaire, en particulier tu seras rémunéré, ce qui est un gros plus pour faire ses études il faut bien le dire. Le "prix à payer" est un engagement de travail dans la fonction publique pour une certaine durée (en pratique il me semble que les ENS ne sont pas toujours très regardantes là-dessus).

    Les ENS font aussi des recrutements sur dossier. C'est bien sûr très sélectif, mais c'est probablement moins difficile à obtenir que le concours. ;-) En intégrant une ENS sur dossier, tu ne seras pas rémunéré par contre, le statut n'est pas le même. Chaque ENS doit avoir toutes les informations concernant tout ça sur son site, bonne recherche !
  • Bonjour,

    @Poirot : Les ENS ont changé et sont devenues très regardantes sur l'engagement décennal. Mais engagement décennal n'est pas synonyme de fonction publique.
  • En maths pas vraiment, j'en sais quelque chose de source sûre. À quoi est-ce que l'engagement décennal correspond alors, si ce n'est pas la fonction publique ?
  • C'est rigolo un article du Canard m'avait donné l'occasion d'ouvrir un fil sur le sujet. Effectivement, vu le nombre ahurissant de départs avant les 10 ans, 23 % - après je vous en parle même pas.
    Chiffres pantoufle
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Bonjour,

    C'est par exemple travailler dans un laboratoire de recherche privé ou mixte privé/public (mais du côté privé) du moment que l'ENS considère que ce n'est pas du foutage de gueule. Par exemple dans un laboratoire pharmaceutique de Sanofi, c'est sûrement oui.

    Un poste chez Microsoft pour faire de l'IA sera accepté. Un poste dans un hedge fund pour faire trader/ fund manager, c'est non ; pour faire de la recherche financière un peu sérieuse dans une grande banque, c'est sûrement oui.

    Bref, le privé est OK si le poste est dans la recherche (digne de ce nom).
  • "Un poste dans un hedge fund pour faire trader/ fund manager, c'est non" mais d'un autre côté une pantoufle de 50k€ c'est la prime cacahuète dans ce genre de boxon. Elle est pas belle la vie ?! Vive la méritocratie :-D
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Bonjour
    Je suis un ancien élève en classe préparatoire, et j'aimerais préparer le second concours aux ENS, mais je n'ai pas trouvé beaucoup d'informations à ce sujet. Pour ceux qui l'ont passé, comment vous êtes-vous organisés ? Avez-vous suivi des cours spécifiques ?
    Merci d'avance.
    Bien cordialement.

    [Restons dans la discussion que tu as ouverte sur le sujet. AD]
  • J'ai du mal à comprendre la différence entre travailler pour une grande banque en faisant de la recherche financière et travailler pour une grande banque en faisant du trading.

    L'algorithme de décision devrait être : fonction publique pas de reboursement, pas fonction publique remboursement.

    Je trouve ça assez scandaleux que l'état paye un salaire (qui compte également pour la retraite) à un étudiant normalien pour qu'il aille ensuite aider la société générale à faire du pognon.
  • Il ne faut pas confondre le second concours de Lyon et le second concours Rennes-Saclay.

    Le concours de Lyon se passe en L2, celui de Rennes-Saclay en L3.
    Le concours de L3 a lieu, je crois, pour la première fois cette année (en tout cas on ne trouve pas de trace d'un concours l'année dernière avec le covid).
    Cette année on avait un étudiant de M1 qui souhaitait passer le concours, mais il s'est fait virer à la pré-admissibilité. Pas cool.
    Donc si l'élève des mines de Nancy qui a initié le fil n'est pas en train de passer le concours, je crois que c'est mal parti pour lui.

    Sinon, le concours n'est pas orthogonal au programme d'une licence de maths, et c'est heureux.
    Ici, en Lorraine, le programme du second concours est compatible avec le programme de la licence (accessible aux élèves de l'école des mines). Je suppose qu'il en est de même dans pas mal d'universités.

    Pour le reste, ce n'est pas très grave de ne pas être normalien. Régulièrement, des élèves de l'école des mines de Nancy font des thèses,et je crois qu'Antoine Henrot, qui est responsable des maths pour l'école, fait pas mal de publicité là-dessus.
  • purple a écrit:
    L'ayant passé je n'ai pas souvenir avoir vu d'anciens taupins, mais je peux me tromper.

    Lorsque j'ai passé le second concours de l'ENS de Lyon (bon, il y a maintenant une dizaine d'années, les choses ont peut-être chan depuis), il y a avait moyen d'obtenir une dérogation. En ce qui me concerne, j'avais fait une année en classe préparatoire.
  • Rentrer dans la fonction publique, c'est facile. Rentrer où on veut dans la fonction publique, c'est déjà plus compliqué.
  • On n'oblige personne à rentrer dans une ENS ...
  • YvesM : je ne sais pas. Je suis d'accord avec toi...
  • YvesM "deuxième alinéa de l'article 23 du décret nº 72-581 du 4 juillet 1972" pour répondre à ta question, quant aux pratiques évoquées dont tu sembles coutumier, merci de les garder pour ta vie privée.
    Les ens sont des écoles destinées à former avant tout des profs agrégés, qu'elles soient devenues en pratique au fil du temps partiellement des business schools c'est un fait tout comme l'agreg soit passée de mode, mais il faut arrêter de faire croire au public que ces pauvres petits génies se retrouvent sans boulot, c’est profondément malhonnête d'une part, et obscène de l'autre.

    Agrégation de musique
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Bof :
    (...) peut dispenser, sur leur demande, les élèves des écoles normales supérieures, titulaires de l'un des titres ou diplômes requis des candidats à la section du concours externe du certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré (...), des épreuves d'admissibilité du concours correspondant. Ces candidats doivent subir les épreuves d'admission.

    Autrement dit le seul passe-droit par rapport aux parents de trois enfants et autres sportifs de haut niveau, c'est d'avoir le droit de se pointer aux oraux avec la note du dernier admissible.

    Tu parles d'un cadeau. Je ne suis pas sûr que ça compense l'injonction à se promener avec un pot de chambre sur la tête.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • [La mission actuelle est de] préparer des élèves se destinant à la recherche scientifique fondamentale ou appliquée, à l’enseignement universitaire et dans les classes préparatoires aux grandes écoles ainsi qu’à l’enseignement secondaire et, plus généralement, au service des administrations de l’État et des collectivités territoriales, de leurs établissements publics ou des entreprises
    Pas vraiment des écoles destinées "avant tout" à former des professeurs agrégés.

    Des normaliens qui enchaînent post-doc ou ATER en espérant un jour avoir un poste fixe j'en connais pas mal.
    Aussi, on peut souhaiter faire de la recherche sans vouloir enseigner et il n'est pas incohérent d'aller dans une ENS lorsque l'on a ce projet. Néanmoins, étant donné le peu de poste dans la recherche publique, il y a le risque de végéter plusieurs années avec des emplois précaires (voire devoir faire autre chose).

    Juste pour l'auteur du fil, il faut faire attention à plusieurs points :
    -il est de plus en plus demandé de passer une année au moins dans le secondaire avant d'enseigner en prépa. De plus il y a toujours de la possibilité de ne pas avoir de poste en prépa et rester dans le secondaire, il faut y réfléchir.
    -il ne faut pas idéaliser le métier. Lorsque l'on souhaite enseigner en prépa, on a souvent fait une prépa scientifique, parfois dans un bon lycée or ce type de postes (en prépa scientifiques) sont très peu donnés en début de carrière et certains enseignants n'auront jamais de classes scientifiques (parfois par choix). Si tu es passionné par les maths, tu risques être déçu en enseignant en ECT. Je pense qu'il vaut mieux être intéressé par l'enseignement, la transmission que par les maths.
  • Au plus je lis des sujets comme ça au plus je me demande à quoi servent les ens maintenant. "Avant" il y a sans doute eu une bonne cohérence d'ensembles Ens/En qui a été très bénéfique pour le décollage éducatif français, mais de fait la fin des En primaire a cassé cela et on n'a plus au mieux qu'un doublon coûteux de l'université, et de l'autre la dérive en business school, comme les débouchés très symptomatiques évoqués dans le fil ("Microsoft pour faire de l'IA", "laboratoire pharmaceutique de Sanofi", "recherche financière un peu sérieuse dans une grande banque", prépas commerciales etc.).

    Bon après le storytelling maintiendra sans doute cela indéfiniment ("excellence scientifique", "méritocratie", etc. etc.)
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Bonjour,

    @xax : Pour le "passe droit" @e.v. a répondu. D'ailleurs, connais-tu des normaliens qui usent de ce droit ? Moi pas. Mais là n'est pas la question.

    Tu as le droit de vouloir des ENS pour agrégés. Et d'appeler business schools tout autre cursus. C'est assez drôle, d'ailleurs. (tu)

    Mais depuis au moins 25 ans les ENS sont en désaccord avec toi : elles forment par et pour la recherche et l'enseignement en université/ classe prépa et pour les services de l'Etat. Elles savent que des normaliens, pas plus cons que d'autres, ne peuvent entrer dans la fonction publique par manque de places. Elles ne demandent pas de rembourser si le normalien va travailler dans la recherche (privée). C'est leur prérogative.
  • YvesM ce n'est pas ça dont je parle, et le lien Ens-hec qui dénote la gangrène du commercialisme sur ce qui fut quand même pendant longtemps un établissement exceptionnel n'est pas de mon invention.

    Par contre j'apprends avec plaisir d'aléa qu'un ingé d'une école de province - hors Ensimag etc. - peut faire une thèse fondamentale. De mon temps à part une perte d'ancienneté la thèse n'apportait pas grand chose dans le privé.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Etienne ce qui est absolument génial, c'est que malgré le manque critique de profs de maths dans le secondaire, les écoles privées à "diplôme" payant sont parvenues à imposer en 1995 2 ans de "prépa" c'est à dire à faire payer essentiellement par la collectivité une partie significative du cursus des écoles de commerce.

    Comme ça tout le monde est content :
    - encore plus de postes à 80 000 € / an avec un public sympa, à ce tarif on peut effectivement ne pas faire la fine bouche et "'il vaut mieux être intéressé par l'enseignement, la transmission que par les maths ",
    - une partie du cursus commercial gratos payé par le contribuable et la dette,

    En fait c'est encore plus pourri que je ne le pensais : alors qu'il y aurait suffisamment de profs de maths, la pénurie a été organisée au profit entre autres des écoles de commerce et des débouchés professionnels en recherche "bourse et placements" !

    Donc entre les pantouflards, la "recherche" "bourse et placements" et les défections en prépa commerce, depuis 1995 pour fixer les idées il doit y avoir une perte en ligne d'au moins 50 agrégés de maths par an soit 1250 profs !

    Après on s'étonne que, pour pallier à ces désertions, on doive recruter sur le Boncoin ...
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • -Le nombre de profs de maths de prépa EC qui gagnent 80 000€ annuels et plus se compte sur les doigts d'une main, et encore la main d'un Simpson doit suffire.

    -La part de postes d'enseignants de mathématiques non pourvus aux concours du CAPES et de l'Agreg est sans commune mesure avec tes soi-disant 1500 profs (calcul exagérément gonflé).

    On peut s'interroger sur le bien fondé de l'existence des prépas EC, sur la surprenante possibilité que des normaliens ne respectent pas leur engagement décennal (je n'étais pas au courant de ce que dit YvesM, le contrôle de l'engagement décennal n'est devenu véritable que vers 2010, depuis, chaque année il faut justifier sa situation), il est inutile de perdre tout crédit en étant dans la caricature grossière et mensongère.

    Lorsque l'on signe l'engagement décennal, on ne s'engage pas à devenir enseignant dans le secondaire. Dans certaines sections il y a moins de postes à l'agrégation que de normaliens, en informatique il n'y avait pas d'agrégation. Compter ceux qui partent dans le privé comme des enseignants en moins, c'est idiot.
  • Dans mon souvenir, un type qui enseigne les maths en prepa hec (ECS ou ECE ou etc maintenant) a simplement une décharge horaire et l'augmentation de salaire vient des colles qu'il assurera ou pas. Quand on ne sait pas de quoi on parle, on évite d'en parler à moins de vouloir parler pour ne rien dire (celà ressemble à du Pierre Dac); en revanche dans les prépas scientifiques, les avantages sont plus conséquents (au minimum au niveau horaire).
    A demon  wind propelled me east of the sun
  • Etienne c'est la conception politique de cette horreur qui est fautive avant tout, que les profs n'aient pas protesté c'est humain, mais c'est un autre problème.

    L'ordre de grandeur de 50 agrégés de maths normaliens manquants par promo me semble un bon ordre de grandeur : en partant des chiffres actuels, 23 % pantouflards direct en prenant mp/info Ulm ça fait 11 à 12, donc toutes les Ens (4 en tout) 50 est plausible. Peut-être plus avec une évaporation ultérieure. Donc sur 25 ans 1250 agrégés de maths potentiels perdus au minimum : ça commence à faire ...

    J'entends bien que l'obligation d'agreg n'est plus à l'ordre du jour, et que la profanation commercialiste des Ens a sans doute changé beaucoup de choses, hélas, dans l'état d'esprit. Vous imaginez Jaurès, Cartan, Sartre ou Serre discuter le bout de gras avec HEC ?

    Après le salaire c'est la fin de carrière des chaires sup bien loties, très petite minorité, mais peu importe en fait, ce n'est pas un problème non plus.

    Le problème fondamental c'est qu'il y a une déplétion importante en agrégés normaliens d'une part c'est formellement vérifié quand on regarde le faible nombre moyen de présentés à l'agreg, 85/an à vue de nez https://fr.wikipedia.org/wiki/Agrégation_de_mathématiques ces 10 dernières années et d'autre part que les prépas universitaires ne semblent pas prises d'assaut non plus.
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  • Xax,
    le problème c'est qu'"on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre".
    De plus un normalien qui fait de la recherche (publique ou privée) est-il utile au pays ? Trahit-il la mission de l'Ecole ?
    Cordialement

    PS: je pense que les agrégés ne sont pas assez payés. C'est pourquoi je suis favorable à une augmentation (sur la base du volontariat):
    - de 40% de leur charge de service au collège et lycée (21h)
    - de 40% de leur traitement indiciaire
  • Mathurin je pense qu'il faut regarder le pilotage politique qui est nul, et le commercialisme qui souille tout ce qu'il touche; l'attitude des normaliens n'est pas le problème. Ensuite par définition école normale = école de profs, éventuellement de chercheurs pour la recherche publique, point barre.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • C'est ce point qui est discutable Xax : faire de l'ENS une école purement de profs! L'école forme des érudits, elle peut légitimement essaimer dans la recherche privée.

    Il ne faut pas voir le commerce comme intrinsèquement mauvais, sinon quel type de société préconises-tu ? Est-elle encore libérale ?
    Cordialement
  • Mathurin : 21 h au collège ? Ah ah !
  • Mathurin les Ens et les En étaient des écoles exclusivement destinées au secteur public via l'enseignement ou la recherche, et pour ce qu'on appelait avant "l'intérêt général". Le changement récent est contemporain de la fermeture de En et de l'explosion du commercialisme à partir de 1995 qui a été un facteur important de la détérioration des enseignements en général et en maths en particulier comme je crois l'avoir montré avec la déplétion en agrégés.

    Je n'ai jamais dit que le commerce était intrinsèquement mauvais; c'est comme les cochons, ils ont une utilité alimentaire, c'est le fait de vivre avec qui va poser problème. Le commercialisme c'est pareil, et la colonisation des Ens les a profondément transformées. Le commercialisme trouve des critiques même parmi les enseignants ayant partie prise (cf. "School business" ou Agnès Van Zanten qui se lâche complètement quand elle parle sa langue maternelle

    Quand à la recherche privée tu me fais rire, elle est en France "financée" sans contrôle, c'est à dire pour les salaires des cadres dirigeants et les dividendes. Si bien qu'en valeur absolue on n'arrive même pas à la moitié des allemands, avec des secteurs entiers sinistrés (comme on l'a vu avec Sanofi ...).
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Xax,
    tu peux critiquer la recherche privée ou son financement, elle reste nécessaire.
    C'est en effet une évolution du statut des ENS qui l'a rendu admissible en dispense de pantoufle.
    Je ne crois pas que ce soit une mauvaise chose.

    De toute façon pour citer un nouveau proverbe :"on ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif."
    D'où mon souci de revaloriser significativement le salaire des agrégés.

    Je ne vois pas en quoi une obligation de 21h en collège serait inatteignable. Cela permettrait une réelle revalorisation au prix d'un travail supplémentaire certes, mais qui pourrait être allégé si les horaires disciplinaires étaient plus importants (les profs n'auraient qu'une classe de plus en général).
    Les certifiés font déjà 18h.
    Cela permettrait de résoudre définitivement le manque de profs de maths dans le secondaire.
    (Je suis peut-être trop idéaliste.)
    Cordialement
  • Mathurin : je les ai faites les 21 h en collège, à une époque où je n'avais pas d'enfants, pas de vie sociale non plus.
  • Kioups,
    Il me semble que la charge de travail dépend pas mal de nombre de classes. En augmentant le volume horaire par classe, cela limitera l'impact. C'est le seul moyen d'obtenir une revalorisation significative.
    Cordialement
  • Tout est relatif. Si on a plus de classes, on fait plusieurs fois la même chose. Les profs d'arts plastique ou d'éducation musicale n'ont que 4 h à préparer par semaine...
    Et au collège, on a par définition affaire à des collégiens... 21 h... ça me paraît plus facile avec des lycéens. Mais la charge de travail n'est pas la même. En collège, on aura souvent une plus grosse réunionite.... ce n'est pas négligeable...

    Bon, sinon, pour revaloriser, on peut peut-être dégeler le point d'indice (et rattraper les 10 ans de gel). Mais je ne suis pas persuadé que le salaire soit la réelle motivation des enseignants en collège-lycée...
  • Non le salaire n'est pas la principale motivation du prof, mais cela empêche pas mal de candidats de se manifester. Il est illusoire d'espérer une revalo globale du point.
    Cordialement
  • xax a écrit:
    L'ordre de grandeur de 50 agrégés de maths normaliens manquants par promo me semble un bon ordre de grandeur : en partant des chiffres actuels, 23 % pantouflards direct en prenant mp/info Ulm ça fait 11 à 12, donc toutes les Ens (4 en tout) 50 est plausible. Peut-être plus avec une évaporation ultérieure. Donc sur 25 ans 1250 agrégés de maths potentiels perdus au minimum : ça commence à faire ...

    Regarde ça, tu auras une meilleure idée du nombre de normaliens en maths. En plus il y en a un certains nombres qui intègrent sur le concours MP qui partent faire de la physique. 40+18+21+11=90, 23% de 90 fait 20.7, allez 21, on est loin des 50.

    Je n'arrive pas à retrouver les chiffres du Canard Enchaîné de 154 départs pour 676 normaliens J'ai trouvé 102 ruptures en 2018 et 73 en 2019, page 112 (les ruptures sur une année ne concernant pas forcément que des élèves de la même promo, il faudrait avoir plus que deux années pour l'analyser).

    Bref je me répète, tu pointes du doigt des faits intéressants, qui ont de quoi indigner, mais tu les noies dans des mensonges grossiers et inutiles.
  • Etienne quels mensonges ? J'ai seulement fait une estimation avec le taux de défection indiqué par le Canard; qu'elle ne soit pas exacte c'est fort possible, je veux bien croire tes réserves, mais l'ordre de grandeur doit y être.

    À vrai dire ça m'attriste plus qu'autre chose, il y a une addition de défauts qui font que l'enseignement des maths s'est détérioré, et ce manque dans les effectifs, assez conséquent quoiqu'il en soit, en est un de plus.

    J'ai connu une époque ou certainement dans chaque lycée il y avait le normalien ou un prof agrégé sélectionné en TC nommé par l'IG et c'était bien comme ça. Comme dans les école primaire les normaliens donnaient certainement une cohérence d'ensemble au système. Évidemment enfant ou lycéen on ne connaissait pas ce genre de chose - je l'ai appris en fin de TC quand on parlait de l'enseignement supérieur, et ce n'est qu'en regardant derrière que l'on voit ce que l'on a perdu.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • @xax Je fais partie des "pantouflards" qui ont passé le concours info en venant de MP et qui ont intégré une ENS. J'ai beaucoup travaillé durant mes années où j'étais normalien au département info et j'ai passé l'agrég de maths l'an dernier (oui, ça s'appelle l'option D) pour devenir prof de maths après ma thèse (dans un labo public). Je fais donc sûrement partie des gens qui, selon toi, nuisent à la société, et j'en suis désolé.

    En ce qui concerne mes collègues de promo, et les gens que je connais à l'ENS en général, la plupart comptent faire une thèse ou de l'enseignement et n'ont clairement pas envie de partir dans le privé, encore moins dans les formations en commercialisme comme tu l'insinue. Je veux bien que tu pointes du doigt les points de notre cursus (ENS Cachan en maths ou en info) qui portent sur une formation au management ou à la gestion car, personnellement, je n'ai quasiment vu que des maths... Après, peut-être que les fonctions récursives cachent des processus économiques ou que le cours d'algèbre contenait des messages subliminaux nous incitant à partir dans la finance...

    Je peux comprendre ton agacement devant les cas de rupture d'engagements décénaux ou que tu t'exaspères devant les normaliens qui partent dans le privé, c'est tout à fait compréhensible. J'aimerais toutefois te faire remarquer qu'il ne s'agit pas de la majorité (la plupart des normaliens deviennent enseignants ou chercheurs, métiers auxquels forme l'école).

    De plus, j'avoue qu'il m'est assez désagréable de lire dans tes posts des propos insinuant que nous serions des fainéants ou des pantouflards, que notre formation serait celle d'une école de commerce, ou encore que la majorité des normaliens seraient des profiteurs qui n'auraient en tête que la manière de se débarrasser de l'engagement décennal pour gagner un maximum d'argent dans le privé.
    Si nous voulions gagner de l'argent, mieux valait partir à Centrale ou à l'X quand on en avait l'occasion (car oui, on a passé plusieurs concours, et on avait souvent le choix) pour palper un maximum en sortie, plutôt que de choisir le salaire d'un chercheur dans le public (qui n'atteint généralement pas celui des cadres d'une grosse boîte). Si on voulait faire de l'économie ou du management, je pense qu'on aurait choisi d'autres écoles aussi. Et pour ce qui est de notre travail, tu connais sûrement (il y en a) des normaliens glandeurs ou casaniers, mais nous sommes beaucoup à travailler sérieusement pendant toutes nos études (comme plein d'étudiants en dehors des ENS).

    Les ENS ne sont pas parfaites, loin de là, mais si tu veux vraiment taper dessus, essaie au moins d'utiliser des bons arguments, au lieu d'inventer un cursus illusoire ou de critiquer le parcours de gens que tu ne connais pas : en cherchant un peu, tu trouveras sans trop de mal des problèmes dans les ENS et tu pourras te défouler autant que tu veux, les normaliens t'aideront même à taper là où ça fait mal.

    Bref, la question initiale du fil portait sur le second concours et cela pourrait être une bonne idée d'y revenir, ou d'ouvrir un nouveau fil pour cracher ailleurs sur les normaliens.
  • Heuristique tu racontes exactement l'inverse de ce que j'ai écrit. Par exemple : "De plus, j'avoue qu'il m'est assez désagréable de lire dans tes posts des propos insinuant que nous serions des fainéants ou des pantouflards, que notre formation serait celle d'une école de commerce" j'ai indiqué que j'avais découvert que les écoles de commerce ont gangrené l'Ens et l'X et la plupart des autres écoles d'ingé en proposant à leurs élèves de se faire X, normalien ou autres.
    Outre que je n'ai jamais écrit que les normaliens sont des fainéants, tu sembles méconnaître la définition même du terme de pantoufle que tu associes manifestement à la glandouille, ce qui n'est pas exact.

    J'ai par ailleurs souvent écris que j'avais beaucoup de considération pour le système normalien qui a été un facteur important dans l'édification éducative du pays, système détruit au début des années 90.

    Quant aux seconds concours je trouve que c'est un très bon dispositif.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • @xax

    Franchement, l'article que tu as cité n'éclaire que très faiblement sur le sens des mots « pantoufle » et « pantouflage » :
    • premier paragraphe : le pantouflage serait un « sport prisé par les fonctionnaires sortis des grandes écoles consistant à se reconvertir dans le secteur privé » ;
    • deuxième paragraphe : on parle maintenant d'« anciens élèves de l'ENA passés dans le privé sans s'être acquittés des dix ans dus à l'état » pour dire qu'ils « ne sont pas les rois du pantouflage » ;
    • troisième paragraphe : la « pantoufle » est définie comme « les frais d'entretien et de formation ».
    C'est la deuxième fois que je lis cet article et je ne sais toujours pas si « la pantoufle » désigne un montant pécunier ou une pratique (peut-être les deux), ni si le « pantouflage » consiste, pour un « fonctionnaire sorti des grandes écoles », à :
    • partir travailler dans le privé ;
    • partir travailler dans le privé avant les dix ans dus à l'état ;
    • partir travailler dans le privé avant les dix ans dus à l'état et sans rembourser « la pantoufle » ;
    • partir travailler dans le privé avant les dix ans dus à l'état et en remboursant « la pantoufle » ;
    • etc.
  • C'est une somme forfaitaire à rembourser correspondant à - une partie au moins - des frais de scolarité lors du rupture de l'engagement décennal .. il suffit de faire une petite recherche sur un moteur de recherche...
    L'X note le terme avec une majuscule : la Pantoufle https://portail.polytechnique.edu/etudes/reforme-de-la-pantoufle
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Merci, je sais utiliser un moteur de recherche lorsque cela en vaut la peine. Je signalais simplement que l'article susmentionné ne convient pas pour expliquer ces termes à quelqu'un qui les ignore.
  • Oui c'est vrai tu as raison d'autant plus qu'il y a une dissonance sémantique. Je comprends qh'Heuristique se soit senti vexé sur ce malentendu !
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Pour répondre à l’auteur du fil, si tu veux intégrer l’ENS, tu dois passer par le concours de la voie CPGE parce que tu es issu de prépa. Comme si tu étais en 5/2. Tu auras alors le statut d’élève (fonctionnaire et rémunéré).

    Si tu es en 1ere année d’école d’ingénieur, je suppose que tu as passé les concours l’an dernier. As-tu présenté celui de l’ENS et que s’est-il passé ?

    A priori, tu n’es pas eligible au concours normalien étudiant réservé aux étudiants en L2 où L3. Mais les sites des ENS te donneront des informations plus précises.
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