Classe virtuelle élèves qui s'amusent

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Réponses

  • De mon côté je devais faire une matinée de classe virtuelle jeudi dernier, mais notre Principale ayant programmé la veille une visio pour organiser la rentrée en présentiel, j'ai dû annuler. Mince !
    Quant au port du masque j'ai réalisé ce week-end, moi qui n'ai pas la télé, qu'il y a actuellement une pandémie mondiale ! J'avais commencé à porter le masque car tous ceux autour de moi en portaient un, bon ben voilà c'est comme ça me suis-je dit, faut s'adapter. Je ne suis pas le genre de personne à créer des problèmes.
  • Lourran dans les pays plus exigeants, ils sont plus exigeants sur l'investissement dans l'établissement et la pédagogie mais pas sur le niveau mathématiques.

    Ils ne sont pas plus exigeants sur le niveau mathématique des profs. L'agreg n'existe qu'en France.

    Et même si je n'avais pas eu mon capes ça n'aurait rien changé car j'aurais continué en tant que contractuel.

    Perso je m'en fous un peu d'être certifié, je l'ai passé uniquement pour pouvoir aller enseigner à l'étranger.
  • Zestiria a écrit:
    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,2232792,2238206#msg-2238206
    L'après-midi, j'ai repensé à ce qu'avait dit Flora ici
    J'ai mis des mots dans les carnets, les élèves se sont plaints, et sont même allé en parler au collègue de français. C'est le signe que cela a eu une répercussion.

    Chère Zestiria
    Sauf erreur de ma part, Flora est une jeune étudiante et elle n'est pas encore enseignante. J'ai beaucoup de respect pour cette jeune femme mais prendre en compte sa remarque n'est pas sans péril.

    Amicalement,
    Roger
  • Flora n'est pas encore enseignante et ne le sera probablement jamais, ce n'est pas la voie qu'elle a choisi.

    Ecouter l'avis d'un non-enseignant, ce serait une erreur, alors qu'écouter un avis d'un autre enseignant, ce serait sans-péril ???
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Cher Lourrran

    Je donnais simplement mon avis, il ne faut pas s'énerver mon grand. Je ne comprends pas ta réaction... Tu devrais te détendre.

    Cordialement,
    Roger
  • Flora donnait un conseil suffisamment général : arrêter de se victimiser et de se laisser faire.

    J'ai eu, exceptionnellement, classe entière avec une classe qui n'est pas la mienne. Dès qu'ils m'ont vu, ils se sont mis à crier et à faire n'importe quoi. En fait, tout le collège sait qu'avec moi, on peut faire n'importe quoi.

    Ce jour là, j'ai enfin réalisé ce que ma tutrice me dit depuis des mois : "c'est pas la faute des élèves". C'est moi qui n'ait aucune autorité.


    Juste après j'ai cours avec ma classe de 5e, j'étais maussade. Même eux ont dit "c'est une victime".
  • Zestiria a écrit:
    Ce jour là, j'ai enfin réalisé ce que ma tutrice me dit depuis des mois : "c'est pas la faute des élèves". C'est moi qui n'ait aucune autorité.

    Si je puis me permettre: ta '"tutrice" se moque de toi, d'une certaine façon, SI elle veut te dire que tout* repose sur toi. Si tu te mets à adhérer complètement à ce discours tu risques la dépression à mon humble avis.
    C'est la façon de faire de l'EN: Pour savoir si tu sais nager on te balance au milieu de l'océan dans l'eau: si tu parviens à rentrer au port, ce sera la preuve que tu sais nager. :-D

    *: je ne suis pas en train de dire que rien ne repose sur toi.
  • Chère Zestiria

    Merci pour ta précision et pardon pour la méprise.

    Amicalement,
    Roger
  • Il n'y a pas de méprise. Il est quand même préférable de se fier aux conseils de ses collègues au collège qui sont expérimentés.

    J'ai été dans le déni, et en fait j'en suis là parce que :
    - j'ai été trop souple en début d'année, et aujourd’hui les élèves font ce qu'ils veulent
    - en fait les élèves ont pris le pouvoir
    - et comme ils font n'importe quoi, ils n'apprennent rien.

    Mes explications sont aussi perfectibles, mais bon, cela s'améliore avec le temps.

    Ma tutrice me dit toujours que je dois travailler mes explications, mais encore faut-il arriver à les tenir.
  • Zestiria:

    Et à part te culpabiliser* quel(s) conseil(s) pratique(s) et concret(s) te donne-t-elle pour améliorer les choses?8-)


    *: c'est l'impression que cela me donne.
  • @zestiria : bonsoir. Et concernant le deuxième rapport remis à l'inspection, mais aussi au chef d'établissement, l'as-tu lu ? Tu as le droit de le lire. Quand vas-tu être inspecté ? Et ton oral supposé remplacer l'oral de 2020 qui n'a pas eu lieu ?
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • J'ai eu une discussion sur ma manière d'organiser mes contrôles :
    1 contrôle d'une heure par semaine, pendant 5 semaines d'affilée.

    Au début je voulais faire 2 contrôles avant les vacances, puis 3 contrôles après.
    J'ai tardé, et après il y a eu le confinement.

    Il paraît que c'est injuste d'interroger les élèves sur des chapitres anciens. En plus, il faudrait faire des évaluations de 20 minutes dites formatives.
    C'est vrai que mon organisation est perfectible, et je fais avec le calendrier, je fais deux chapitres par évaluation.

    Il y a aussi mes contrôles qui posent problème : je fais des contrôles qui me plaisent pas des contrôles pour évaluer les acquis.
    C'est vrai, j'ai simplifié mes contrôles, je les ai raccourci.
  • Zestiria:

    Ma question portait plus sur des conseils de gestion de classe car pour le reste, quand on va à Rome on fait comme les Romains.
  • Ce que j'ai retenu, c'est pour la gestion de classe, il fallait structurer le cours, penser tous ses détails et avoir de explications travaillées, et que cela irait mieux.

    Un autre conseil que j'ai eu, c'est de mettre des heures de retenues, jusqu'à ce que les élèves se calment. Cela calme certains élèves.
    Je n'ai aps encore lu les rapports, ils sotn en cours de rédaction.

    Si je passe en commission de repêchage, ce qui est acquis, je dois pouvoir les lire. Les rapports vont être accablants.
  • Salut,
    Ta tutrice à part te dire que tu es nul et que fais tout mal et que c'est de ta faute , elle t'a donné à un moment des conseils concrets pour rattraper le coup ?
  • @Blueberry : bonsoir. Cela fait depuis septembre 2020 que je fais cette remarque à l'égard de sa tutrice, qui n'en est pas une. Bien entendu, zestiria n'a pas ou très peu tenu compte de nos conseils sur ce forum. A mon avis, il n'y aura pas de miracle. Sa tutrice va lâchement transférer son pouvoir de décision au chef d'établissement qui se prononcera peut-être pour un refus de titularisation. C'est comme cela que ça se passe dans la Dés-éducation Nationale.

    @zestiria : contrairement à une idée reçue, ta tutrice doit t'envoyer une copie de son rapport. Si tel n'est pas le cas, tu es tenu de le lui demander.
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • Zestiria: Tu peux aussi virer des gens d'un cours si nécessaire? Je ne sais pas si cela existe toujours mais au temps (relativement) lointain où j'étais apprenti-enseignant il y avait une salle de permanence. Je n'en ai pas abusé mais peut-être que j'aurais dû. 8-)
  • @FdP : bonsoir. Tu te trompes. Si sa tutrice en a pleinement et toujours le droit (elle le prend), zestiria n'a le droit de le faire (qu'une seule fois) que s'il y a danger. C'est la raison pour laquelle sa tutrice était dans l'incapacité de lui donner des conseils sir la gestion de classe : elle ne le sais pas. C'est ce qui s'est passé avec ma dernière tutrice.
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • Concernant la tutrice de zestiria, on n'a que le son de cloche de zestiria.

    Et Thierry, c'est quoi cette histoire de droit pour les titulaires et pas pour les stagiaires ?? On peut renvoyer des élèves quand bon nous semble, à ma connaissance...
  • @kioups : pas du tout. Tu as le droit de les isoler soit dans ta classe si elle te le permet, soit en accord avec un véritable collègue dans sa classe. Renvoyer un élève, c'est quasi-impossible et mal vu par l'institution (tuteur, administration, inspecteur, ...).
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • Je dois vivre dans un monde parallèle alors... Il existe des chefs tout à fait compréhensifs. Et même des inspecteurs...
  • Thierry:
    Je ne parlais pas de renvoyer chez lui un élève, je n'ai jamais fait ça bien évidemment. Comme déjà indiqué au milieu des années 90 (mais cela existait avant) il y avait une salle dite "salle de permanence" si je me souviens bien.
  • @FdP : quand je parle de "renvoyer", c'est le sortir de la classe pour l'envoyer en perm... Non seulement j'ai vécu la situation où l'on m'a refusé la sortie, mais lors d'un stage de gestion de classe, que zestiria aurait dû suivre si sa tutrice avait fait correctement son boulot, stage placé en fin d'année scolaire (trop tard), les consignes étaient très claires.
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • Thierry:

    Je le faisais à l'occasion quand la situation menaçait de devenir incontrôlable. Je demandais à la déléguée de classe d'accompagner l'élève en permanence. Mais probablement pour des questions de fierté mal placée je n'ai pas abusé de ce dispositif malgré que j'étais trop souvent dans des situations impossibles.
  • Bon, Thierry a raison sur le principe disons du « code de l’éducation ».

    Et il a raison dans les faits sauf dans des établissements (tout de même assez nombreux, ouf !) où la politique éducative permet d’exclure de la classe des élèves sans s’exposer à trop de problèmes...

    En étant stagiaire, ou en pleine inspection, c’est très peu recommandé.
    Évidemment, une exclusion en raison d’une bagarre entre deux élèves ne poserait aucun problème (si toutefois on ne trouve pas le moyen de dire au professeur que c’est lui qui aurait « organisé » cette ambiance délétère...).
    Par contre, pour insolence, c’est embêtant d’exclure. En gros le motif est un peu « pauvre » pour une exclusion, en 2021...
    Idem pour « perturbations ».
    Ces situations sont des matchs que le prof doit gagner depuis le début de l’année.
    Le mois de mai n’est pas propice à amélioration de la situation... mais il ne reste que mai, puis juin...
  • Que mai en lycée...
  • Thierry Poma écrivait :

    Je précise que les rapports du tuteur académique comme du chef d'établissement (Bilan d'étape et Bilan final) sont consultables sur MUSES/COMPAS (accessible via ARENA) par le stagiaire. Il peut également confirmer sur MUSES avoir pris connaissance de ces dépôts. En tout cas c'est le cas pour le stagiaire que j'accompagne cette année.
  • Moi aussi, à de nombreuses reprises, on m’a interdit d’exclure les élèves. Si les élèves le savent, le prof est foutu.

    Zestiria, parmi tes élèves il y en a qui sont de sales cons. Je suis navré d’écrire cette vulgarité ici mais c’est la vérité. Je renvois les offusqués à la chanson de Brassens. Nous le savons avec le mot que tu as écrit : « c’est une victime. » J’ai pris une fois en auto-stop deux belges, dont une jeune fille qui était peu auparavant au lycée belge et qui nous a expliqué que chaque année, les élèves choisissaient, je cite, un « prof-victime ».

    Certes, tu as commis beaucoup d’erreurs de débutant. Mais est-ce vraiment TA faute si les élèves t’ont choisi comme victime ? Vraiment ? C’est entièrement TA responsabilité ? Et toute la machine institutionnelle qui laisse faire quelques petits c. n’y est pour rien ? Sérieusement ? Sais-tu qu’il y a des gens que ta situation arrange ? Qui peuvent tirer la couverture à eux ? Qui sont contents d’avoir quelqu’un à critiquer ? L’Inspe, l’inspection, tout un tas de personnes ont intérêt à présenter de vilains petits canards.

  • Quel intérêt ?
  • De faire croire que tu fais bien ton boulot en exhibant quelqu’un à ajourner. Je l’ai vu. Certains savent qu’ils ajourneront quelqu’un avant même d’avoir vu les stagiaires. De même qu’un inspecteur ou un faisant fonction te saque dans un rapport pour se faire mousser.

  • Sato,
    Tu dis que dans la classe de Zestiria, il y en a qui sont de sales cons.
    Et tu donnes ensuite une illustration .... qui tend à prouver que de toutes façons, dans toute classe, il y a de sales cons.

    Quelle que soit la classe, même avec 20 élèves modèles, si les circonstances s'y prètent, cette classe peut parfaitement prendre l'ascendant sur le prof.
    Et le résultat du match ne se joue pas en mai, il se joue pendant les 2 ou 3 premières semaines.

    J'ai même peur que ce soit pire que ça. Le prof qui a été 'victime' la première année repartira comme 'victime idéale' l'année suivante, s'il est toujours dans le même collège. Le bouche à oreille marche très bien parmi les élèves au sein d'un collège, et les élèves savent à l'avance, avant la rentrée de septembre, si tel prof pourra être leur victime ou pas.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Eh oui, dans ce cas il n'y a plus qu'à demander sa mut' ! :)o

    Quand j'étais élève, jamais, jamais je n'aurais fait ce qu'ils font, même si tous les autres me l'avaient demandé. Ce n'est pas seulement moi, c'est aussi une question d'éducation. Ce qu'ils font consiste à déshumaniser l'autre pour pouvoir le maltraiter en groupe sans empathie. Un procédé très ancien. C'est comme ça qu'on fait pour envoyer les gens à la guerre. L'éducation des parents est, certes, primordiale, mais l'Institution ne doit pas le tolérer. Or, elle est souvent complice et, il me semble, porte une lourde responsabilité en abîmant les jeunes qu'elle laisse ainsi aller à de tels débordements.

  • Ça peut paraître agressif envers les n’enfants.
    Mais en fait, l’humain est à un moment donné un « p’tit con d’ado » et la loi le déclare dès 18 ans (depuis VGE) comme étant un « adulte responsable ».

    Ces « sales cons » (c’est vrai que c’est dur à dire quand même... oui bon... ) sont partout en effet et selon l’adulte la réaction est différente.

    Par contre, même l’année d’après, le prof bordélisé peut s’en sortir.
    Il n’a plus l’étiquette « étranger », « inconnu », « Cékilui ? », #bizutage
  • Une petite remarque en passant, quand un élève ne réussit pas, on se demande toujours à quel moment le prof a raté quelque chose mais quand c'est un élève professeur qui peine ? Personnellement je plains les professeurs qui débutent aujourd'hui avec des injonctions incompréhensibles, des programmes en cycle sur des centaines de pages, des évaluations par compétences ... sans parler de la covid.

    Le rôle d'un tuteur est d'épauler son élève, l'aider à construire ses cours, le seconder en classe pour le quotidien ... Il n'est malheureusement souvent qu'une courroie de transmission des directives de l'inspection et ses conseils tombent souvent à plat.

    Désolé pour le coup de gueule mais je suis (enfin) retraité et je peux dire librement ce que je pense des dérives du mammouth.
    Domi

    [En typographie, on ne met jamais d'espace avant un point ou une virgule, mais toujours après. ;-) AD]
  • Je rejoins Dom, rien n'est foutu Zestria. L'an prochain tout recommence. Ça va dans les deux sens d'ailleurs, même pour un prof expérimenté, une nouvelle promo, une nouvelle rentrée, tout est à conquérir. Il ne faut surtout jamais penser que c'est gagné.
    Je rejoins également Sato sur la part de responsabilité de l'Institution, en commençant par la formation.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Pas la peine de chercher des excuses. La première année, les collègues qui se loupent sont nombreux. Il suffit de quelques séances pour voir que les yakafokons ne sont pas si simples à mettre en place, ou qu'ils sont inefficaces. Ce n'est certainement pas pour rien que l'on n'est pas supposé rester dans l'établissement où l'on fait notre stage.
    Pour redresser la barre, il y a un gros travail de préparation à fournir. D'une manière ou d'une autre, les élèves sentent quand l'enseignant n'a pas préparé grand-chose. Et quand le tuteur ou un collègue te dit que ça ne va pas, ce n'est pas pour t'enfoncer. La moindre des choses pour un enseignant, c'est d'être capable de recevoir les critiques et de se remettre en question. Et malheureusement, venir chercher un soutien psychologique ici : "ta tutrice est nulle, tes collègues sont contents que tu sois nul...", ça fait peut-être du bien, mais qu'est-ce que tu fais ensuite ?
    En ce qui concerne OShine, il est clair qu'il passe beaucoup de temps à bosser l'agreg, et que ses cours passent au second plan. Comme le dit FDP, il peut progresser, mais s'il fait travailler les élèves comme il prépare son agreg, il va en casser quelques-uns.
    Pour Zestiria, qui se plaît à défendre OShine en invoquant son rang à l'agreg et parce qu'il se sent dans le même bateau, je vois quelqu'un qui s'investit dans la préparation de ses cours. Ça, c'est très bien et ça devrait alléger cette partie du travail l'an prochain. Préparer ses cours, c'est déjà un très gros bloc, et d'un certain point de vue, c'est le plus simple. L'autre gros bloc, c' est la gestion de classe. Et ça, c'est le plus difficile car il n'y a pas de cours pour ça. Il faut aller voir les collègues qui veulent bien te recevoir dans leurs cours, voir ce que tu peux piquer ou éviter, appliquer dans ta classe, des fois ça marche, des fois non. Surtout il ne faut pas baisser les bras. Et année par année, même séance après séance, on progresse, on se détend...

    Un collègue qui s'est bien vautré durant sa première année.
  • @Sato : bonsoir. Je suis heureux de te lire.
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • Je me permets aussi de demander conseils même après 20 ans d'enseignement.

    Cette année, j'ai 2 classes de seconde très bavardes et au faible niveau. Je suis consciente qu'en septembre, je n'ai pas "tapé" assez fort (6 mois sans enseigner, conditions sanitaires...) et j'en ai souffert toute l'année.

    J'ai toujours eu des problèmes de gestion de classe (bavardages essentiellement). Je ne suis pas méchante, mais j'aimerais ne plus avoir ces soucis et être comme certains profs qui ont le silence dès qu'ils entrent en classe.
    J'aimerais savoir si le système de mettre des punitions fonctionne en Seconde (je n'arrive pas à m'y tenir).
    Il n'y a pas de carnet dans mon lycée, seulement la possibilité de coller les élèves.
    Merci.
  • Bonjour,

    @chanig : je ne suis pas prof.

    voici ce que je te propose :
    La prochaine fois que tu as cette classe, tu leur dis : "J'entends des bavardages lors de mes cours. Ceci nous empêche de nous concentrer et d'avancer. Je n'accepte plus les bavardages. Tout celui qui bavarde sera collé."

    Et puis tu demandes, à chacun des élèves, un par un, s'il a compris. "Je vais vérifier que vous avez bien compris que je n'accepte aucun bavardage. Nathalie, as-tu compris ? Pierre, as-tu compris ? Nora, as-tu compris ?"

    Si un élève ne répond pas par oui... tu répètes : "Ceci nous empêche de nous concentrer et d'avancer. As-tu compris ?"

    Tu prends 20 minutes.

    Et tu colles au premier bavardage.
    Et tu n'es plus emmerdée pour l'année, pour un investissement de 20 minutes.
  • Bonjour, au bout de 20 ans ou trente...tu n'es à l'abri de rien; vois les parents en étant soutenu (e) par le prof principal et l'administration est la meilleure solution;de toute façon , de la manière dont tu décris les choses, ta réputation est faite; en plus tu ne peux pas changer de discours d'un jour à l'autre; au pire le plan de classe; tu peux toutefois poser gentiment la question des bavardages en cours et discuter de sanctions possibles; après je ne suis pas sur que jouer les fachistes en classe rende plus heureux; la question est simplement leur perception de ta personne et parfois quelques smileys sur les copies peuvent tout changer...
    A demon  wind propelled me east of the sun
  • YvesM: si c'était aussi facile que ça cela se saurait je pense. Il faut se rappeler tout de même que contrairement à ce qu'on lit ici, un enseignant ne fait pas que de la garderie: il attend quelque chose de ses élèves (je ne parle pas de silence).
  • j'ajouterai que contrairement à ce qu'on lit souvent, les élèves attendent quelque chose de leur professeur.
    A demon  wind propelled me east of the sun
  • Pour cette année, je ne vais pas essayer de rattraper les choses:il ne reste plus que moins de 8 cours avec mes classes et il n'y a plus de colles.
    C'est pour la rentrée prochaine.Même si j'ai une "réputation, les élèves de Seconde ne me connaitront pas.
    Donc je voulais savoir comment vous procédiez en septembre.
  • Ils te connaîtrons à cause du bouche à oreille, ne te fais pas d'illusion à ce sujet.
    A demon  wind propelled me east of the sun
  • C’est difficile pour plusieurs raisons.
    L’une d’entre elles est qu’il s’agit aussi d’une appréciation personnelle, d’une manière d’être.
    Ne pas vouloir « être méchante », ne pas vouloir contrarier, etc.

    C’est un rôle, être prof. C’est de la comédie.
    Il faut incarner le personnage. Même si évidemment, le personnage est lié à la personnalité du prof.

    Mais il est possible en effet, à la rentrée de commencer les répétitions.
    Il faut les tenir [ses propres engagements] jusqu’à la Toussaint pour que des automatismes viennent chez les élèves.

    Pour le cours en général, c’est l’entrée en classe qu’il ne faut pas rater. Le début d’heure.
    Il faut réfléchir à cela.

    Ensuite, les carnets, les appels aux familles, les travaux, les retenues, tout cela dépend de soi, de la vie scolaire et de l’établissement et sa politique. C’est encore plus difficile de donner des recettes. En effet, les outils changent d’un bahut à un autre.
  • YvesM, j'ai essayé de suivre ton conseil, mais ça n'a pas marché. Crois-tu que c'est parce qu'il n'y a pas de Nathalie dans ma classe ?
  • Bonjour Chanig.

    N'étant pas exigeant sur le comportement ( j'ai connu quelques problèmes à la fin de la première année) et dans des classes facilement bruyantes, j'ai obtenu des élèves plutôt assidus par les exigences mathématiques. En seconde, par exemple, je notais très sévèrement les calculs "de type brevet" faux, je donnais des interrogations de cours rapides (*), du style 5 formules en 2 mn, 4 points par formule juste (au début la moyenne était presque 0, rapidement, les élèves avaient compris le truc pour avoir 20), je demandais aux élèves de venir corriger les exercices, avec note 0 s'ils ne savaient pas faire (exercices d'application directe du cours), et bien sûr, je me faisais descendre en flammes à la réunion parents-professeurs et au premier conseil de classe. Sans me démonter, j'expliquais, et tout le monde était content au milieu de l'année : Les élèves, parce que leurs notes avaient monté et qu'il savaient des choses en maths, les parents parce que la classe marchait, et plus tard parce que les élèves s'en sortaient en classe suivante.
    J'ai commencé seul (mais mes collègues faisaient un peu la même chose), puis on a fait nos cours de seconde et nos DS ensemble, ce qui a unifié les pratiques.

    Je n'ai pas eu les élèves de cette génération, mais il doit être possible d'adapter : la rigueur est dans la discipline, pas dans l'allure du prof (J'avais un collègue de dess-duss petit, voix criarde, qui en imposait par la même méthode.

    Cordialement;

    (*) j'ai repris ça ensuite en première année d'IUT; adapté : 10 formules en 4 mn, 20 points moins 2 points pour chaque formule fausse ou oubliée. En 2 ou 3 fois, la moyenne était 18 ou 19.
  • Plutôt d'accord avec gerard0 sur ce coup. J'ai essayé plein de recettes toutes faites sur les postures, les dialogues, les systèmes compliqués de sanctions, puis finalement j'ai simplement relevé le niveau en maths et depuis ça va beaucoup mieux. Il me reste des progrès à faire sur l'augmentation du rythme des évaluations et la rapidité des corrections.
    L'idée est de revenir aux fondamentaux du métier : enseigner. C'est encore difficile, mais je pense que si tu arrives à faire bosser les élèves sans leur taper dessus, ils te respecteront nécessairement. D'autre part, avec cette façon de faire, débarrassé du fatras, du fardeau inspéiste, tu es beaucoup plus dans ton rôle "du prof de maths", tu te sens légitime dans ta posture et les élèves le ressentent.
    D'autre part, une classe bavarde, c'est certes pénible, mais quand tu te retrouves après avec une classe silencieuse pendant deux heures (par mollesse ou hostilité sourde), tu finis par regretter les premiers...
    Et puis, chacun sa personnalité.

  • Merci pour vos conseils.
    Gérard : je sais que je ne suis pas stricte sur la vérification du travail, la tenue du cahier...Je suis responsable en partie de leur attitude.je suis trop laxiste.
    Ma tutrice m'avait dit en effet, de plutôt miser sur la pédagogie pas sur "sanctionner "à tout prix.Elle avait le calme avec sa petite voix mais ne donnait pas de punitions.


    Gilles : j'espère pouvoir changer ma réputation sinon autant démissionner (ce que j'ai eu maintes fois envie de faire cette année et par le passé).
    Mais j'aurai du mal à changer ma personnalité.

    J'ai deux classes de terminale. Avec l'une d'elles, j'ai eu un silence de mort jusqu'en mars. Depuis, ils sont un peu plus bavards mais il y a zéro participation. Avec eux, j'ai l'impression de les terroriser.
  • Chanig,

    mes classes étaient bruyantes (sauf quand je demandais le silence pour présenter une nouvelle notion), et tout le monde le savait, d'autant que dès qu'il faisait chaud je laissais les portes ouvertes pour aérer (plutôt que d'ouvrir les fenêtres en plein soleil !). Mais ceux qui passaient pouvaient voir que le bruit était des discussions de maths. Les élèves adorent s'expliquer entre eux les corrections. Je passais aussi beaucoup dans les rangs pour les aider quand ils étaient en activité. ce qui fait que j'avais fait le point avec chacun, individuellement, dans les deux premiers mois.
    Il n'est pas difficile d'être strict en maths : C'est le fonctionnement même des maths. Par exemple, considère comme faux tout calcul à partir de la première erreur (même si la fin retombe juste). C'est la base de tout calcul. mais il faut alors constamment rappeler les règles, et demander "quelle règle est appliquée" (par exemple quand on "passe dans l'autre membre" dans une équation).
    Tu verras (l'an prochain) comme c'est reposant : On ne fait plus que des maths.

    Cordialement.

    NB : Je ne suis pas un modèle, j'ai "raté" certains élèves, comme tout le monde.
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