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Classe virtuelle élèves qui s'amusent

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Réponses

  • Merci Gérard.
    Bien sur, je suis stricte en maths ... quoique on est maintenant obligé de noter "large".C'est un autre débat.

    Si j'autorise en début d'année la discussion de maths avec le voisin, cela risque au bout de quelques semaines de dégénérer en discussion sur la prochaine soirée.
    J'ai encore du mal à croire que si on ne laisse rien passer au début d'année, cela roule après.
    Car j'ai souvent le sentiment de ne rien laisser passer le premier jour,mais cela déborde vite.
    Mon regard ne doit pas être assez noir, ma voix pas assez ferme...
  • gerard0 a écrit:
    En seconde, par exemple, je notais très sévèrement les calculs "de type brevet" faux, je donnais des interrogations de cours rapides (*), du style 5 formules en 2 mn, 4 points par formule juste (au début la moyenne était presque 0, rapidement, les élèves avaient compris le truc pour avoir 20), je demandais aux élèves de venir corriger les exercices, avec note 0 s'ils ne savaient pas faire (exercices d'application directe du cours)
    Aurais-tu des exemples de telles évaluations ? À quelle fréquence les donnais-tu ?
    Merci.
  • Je n'ai rien conservé, mais les interrogations écrites étaient de la forme
    $(a+b)^2 = $
    $(a-b)^2 =$
    $(a+b)(a-b) = $
    $a^na^m =$
    Toutes ces formules ayant été revues en cours dès le début de l'année. A adapter à une époque moins exigeante (le niveau des troisièmes, même les plus mauvais - puisque c'était un lycée technique, y venaient des élèves "incapables de faire une seconde"- était bien au dessus des secondes actuelles d'un lycée courant.

    Cordialement.
  • Merci, je testerai, notamment en STMG, car plus l'année avance, moins ils en savent.
  • Le but est :
    * rapide à faire
    * rapide à corriger
    * payant pour les élèves qui apprennent leurs leçons (vite rejoints par les autres)
    * une demi page suffit, donc peu coûteux.
  • Merci pour les conseils. Cela me prendra tout de même un peu de temps, ne serait-ce que pour prévoir des sujets A et B (voire C et D). Tu en donnais à chaque séance ?
  • Pour les sujets A, B, C, D :
    Passer du temps sur une feuille excel qui génère aléatoirement les sujets ET les corrigés peut être payant pour la suite.
    En calcul littéral, pour les équations, pour Pythagore simple, Thalès simple, et tout et tout.
    Rien que de changer le nom des lettres ou les nombres, ça crée des sujets distincts aux yeux des élèves.
    On peut aussi générer aléatoirement l’ordre de questions ou exercices sur chaque sujet.

    De nos jours avec le manque de régularité des apprentissages, c’est conseillé de proposer plusieurs petites interros.
    Ça rassure les élèves qui ne se foutent pas de tout, ça se corrige rapidement, ça motive les fragiles, ça permet au prof de viser les carences quasiment comme une grille de compétence (utile cette fois !), de jauger la classe sur une notion ciblée etc.
  • Ca se fait bien aussi avec Latex.
  • Ha tiens, justement, qui « crée le hasard », c’est dans le code latex lui-même ?
  • Oui, enfin, c'est avec du Python, je maitrise pas bien...
  • Je n'ai rien compris à ce que vous racontez. Il y avait 4 ou 5 questions de cours, la même pour tous, et juste le temps de répondre (pas de temps de réflexion, on sait ou on sait pas). Celui qui copie sur son voisin a du retard et perd des points. Avec le ramassage des feuilles de réponse (*), c'est fait en 4 mn, puis on passe à autre chose. En début d'année, à peu près chaque semaine. Ça fait des notes, et ça permet de voir qui est "à la ramasse", et de les prendre à part.

    (*) celui qui traine à rendre sa feuille la garde, mais la note est 0. Je me permettais même de leur demander de faire passer les feuilles pour les ramasser en bout de rang. Bizarrement, dès la deuxième fois, tout allait très vite.
  • Je m’interroge sur les propos de Zestiria: ’’Il paraît que c'est injuste d'interroger les élèves sur des chapitres anciens".
    Pourquoi injuste? Qui dit cela? Donner à chaque contrôle par exemple un petit exercice de calculs serait considéré comme injuste?
  • Je crains que zestiria interprète mal certains propos...
  • Je fais mes interrogations avec un décalage, et ma tutrice m'a dit que c'était "injuste d'interroger sur un chapitre fait il y a un mois".
    Selon elle, une interrogation faite avec un tel décalage mesure uniquement le travail de répétition fait par le professeur particulier ou les parents.

    Les élèves qui ne seraient pas suivis seraient pénalisés, parce qu’apparemment, ils ne peuvent pas réviser par eux-mêmes.

    Dans la progression, nous faisons un chapitre de géométrie puis un de calcul. Pour limiter les interrogations, je fais une interrogation avec deux chapitres de géométrie [ou de calculs ] à la fois, qui crée le décalage.

    En réalité, les élèves ont une révision, car le cours de soutien reprend les chapitres que j'ai fini.
  • En effet rien n’est injuste.
    Le prof étant professionnel de l’éducation (on ne rit pas !), tous ses choix sont pertinents.

    Je dis ça d’une manière qui semble ironique ?
    Et bien non ! Je suis très sérieux.
    En gros je rappelle « la législation » notamment avec ce que contient la liberté pédagogique.

    C’est vrai que quand on demande « dites-donc, pourquoi avez-vous agi ainsi ? » et que le prof s’emmêle les pinceaux ou répond « je n’sais pas » ou pire « il bavardait alors... » (genre « j’ai voulu me venger ») c’est moyen...
    Au contraire il doit savoir pourquoi il prend telle ou telle décision.

    Rappel d’une brève de comptoir mais entendable : reprocher à un prof ses choix pédagogiques devant l’élève c’est porter atteinte aux apprentissages de l’élève.

    Enfin, la seule personne qui peut remettre en cause des choix pédagogiques, c’est l’inspecteur pédagogique.
    Éventuellement le chef d’établissement quand ça ne touche pas le disciplinaire.

    Ne riez pas ! Vous dis-je.
  • Zestiria,

    Tu as tout à fait le droit de proposer une Interro à chaque heure.
    Bon, en « écoutant la tutrice », ...
  • Je fais une interrogation par semaine pendant 5 semaines consécutives.
    Initialement, j'aurais du en faire 2 avant les vacances, puis 3 après.

    Les élèves ont eu le temps d'assimiler les thèmes. Par exemple, j'ai fait une séquence sur les angles, puis (après du calcul), une séquence sur les triangles. Après avoir construit 15 triangles, l'usage du rapporteur est acquis, donc les questions sur les angles sont une formalité.

    Sur la symétrie axiale, certains élèves ont eu du mal, c'est curieux, j'ai mis des liens vers des animations pour la construction de symétrie.
    Bon il va falloir trouver une solution, remonter les notes. Je n'ai pas envie de refaire encore le contrôle, il y en a déjà beaucoup. Pour les élèves c'est déjà chargé.
  • Avec un décalage d'un mois ? Effectivement, c'est original.
  • Gérard : tes interros étaient donc "surprise"?
    Les élèves savaient que chaque semaine ils pouvaient en avoir une, le lundi ou le mardi... ?

    Je vais y réfléchir .

    En début d'heure , je fais des questions flashs (ou questions rituels non notées)
    Bon cette année, j'ai assez vite laissé tomber mais les deux dernières années, je faisais ça à presque tous les cours toute l'année(moins après février).
    Je ne souhaite pas noter le travail du soir en envoyant un élève au tableau car il a le droit de ne pas avoir compris le cours précédent ou avoir besoin de temps pour assimiler le cours.

    Pour ce qui est de l'entrée en cours : les élèves ont leur propre salle , donc c'est moi qui entre.
  • A mon avis, noter les élèves sur les exercices à faire pour le lendemain peut être une solution mais en privilégiant l’investissement sur la recherche, plutôt que sur la performance elle-même. Très vite tu connais tes élèves et tu sauras qui peut faire telle ou telle question. Il s’agit évidemment de coefficienter la note en conséquence (très petit coeff).

    Pour la gestion de la classe, pour le lycée, l’important est d’installer un climat de confiance. Il faut bien entendu être rigoureux avec soi-même et montrer aux élèves qu’on ne les laissera pas décrocher. Je pense qu’il vaut mieux privilégier le dialogue (parents, cpe), plutôt que l’heure de colle ou l’exclusion de cours. Être strict dans le travail mais pas psycho-rigide dans la relation humaine (ils aiment bien les plaisanteries et voir que je prof peut être cool leur plaît aussi) Perso je discute bcp aussi avec les élèves (voire les anciens) dans les couloirs. Les élèves sont sensibles aux injustices. Si le bordel s’installe on le devient inévitablement et c’est déjà presque trop tard. Le but est donc de tout faire pour qu’il ne s’installe pas.

    Comme dit précédemment, la réputation est très importante (les parents, frères et sœurs ont aussi leur rôle), a fortiori aujourd’hui avec les réseaux sociaux. C’est plus facile pour moi d’être comme ça à partir du moment où ça tourne comme ça depuis des années. Je terminerai en disant qu’il faut aussi être honnête avec eux. Je fais la SNT en Seconde, dès le premier cours j’insiste sur le fait que je suis prof de maths et ne maîtrise pas tout en leur expliquant pourquoi d’ailleurs. Ça ne pose absolument aucun problème. Il faut être sûr de soi mais savoir rester humble quand c’est nécessaire (évidemment il ne faut pas sécher constamment, la préparation de cours sert à cela...) Ne pas faire preuve de mauvaise foi (sous prétexte qu’on est le chef et quand le chef a tort il a raison quand même) et admettre ses erreurs (là encore il faut les minimiser) mais sans rien lâcher quand on sait qu’on a raison (tricherie manifeste en devoirs par exemple, généralement je les coince avec les CPE, ma dernière victime datant de lundi avec un candidat libre de BTS surpris avec son portable en pleine épreuve...)
  • Il n'y a pas de recette miracle, chacun à sa façon de faire et sa personnalité.
    En ce qui me concerne, je suis intransigeant sur l'attitude des élèves en cours. Par contre, je ne colle quasiment jamais, mais je reprends immédiatement et fermement tout débordement. (Un élève qui se tient mal sur sa chaise exemple. ) Ça demande de l'énergie, mais ça demande encore plus d'énergie de ne pas le faire à mon avis, car on est vite débordé. Pour répondre à Chanig, oui les premières heures de cours sont très importantes, ça joue beaucoup sur la suite, mais rien n'est jamais totalement gagné, il faut toujours, toujours être vigilant.
    Je n'interdis pas aux élèves de parler entre eux bien au contraire, l'échange est plutôt intéressant quand on fait des exercices. Par contre, le chuchotement est de rigueur. Il est inacceptable que j'entende ce que dit un élève quand il parle à son voisin. Ils doivent parler suffisamment bas pour ne pas gêner la classe et l'enseignant. Je trouve vraiment dommage qu'une attitude compatible avec l'apprentissage des mathématiques ne soit pas acquise arrivée en seconde.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Bonjour

    Badiste75 : j'apprécie beaucoup ton point de vue.
    Être strict dans le travail mais pas psycho-rigide dans la relation humaine.
    Il faut être sûr de soi mais savoir rester humble quand c’est nécessaire.

    Ces deux phrases résument l'essentiel.

    Cordialement. Bonne journée à tous.
  • Zeitnot a écrit:
    Ça demande de l'énergie, mais ça demande encore plus d'énergie de ne pas le faire à mon avis, car on est vite débordé. Pour répondre à Chanig, oui les premières heures de cours sont très importantes, ça joue beaucoup sur la suite, mais rien n'est jamais totalement gagné, il faut toujours, toujours être vigilant.
    Oui , 10 fois oui.
    Rien n'est jamais totalement gagné, et en plus, quand quelque chose est perdu, il faut beaucoup ramer pour le rattraper.

    Je sais que tu joues aux échecs. Y a-t-il un club d'échecs dans ton établissement, ou des activités 'échecs' dans les activités para-scolaires. Est-ce que tu es investi dedans, est-ce que ce n'est pas un bon moyen pour avoir des contacts 'assainis' avec les élèves ?
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • En cinquième j'avais un prof style gerard0 dans ses pratiques. J'étais plutôt gros fainéant et les rapports étaient souvent tendus entre nous (surtout après des zéros pour des devoirs non rendus 8-) ). C'était entièrement de ma faute, je le reconnais bien volontiers. Ce prof avait ouvert une section "échecs" entre midi et deux et à partir du moment où je lui mettais la pâtée tout de suite les rapports se sont adoucis des deux côtés!:-D
    C'est d'ailleurs grâce à lui qu'ensuite je me suis vraiment passionné pour ce jeux et que je me suis inscrit dans un "vrai" club.
  • @Badiste75 : Merci pour tes conseils. Moi aussi, je reprends les élèves sur leur attitude(bavardage, tenue...) mais le ton ne doit pas être assez ferme car cela ne suffit pas: ils recommencent après.
    Je vais les autoriser à chuchoter lors de la recherche d'exercices car imposer le silence total est impossible pour moi.Mais il faudra qu'ils chuchotent , ce qu'ils ne font pas.
    Si le travail du soir n'est pas fait? Punitions? Colle? Appel aux parents?
  • Si tu as la possibilité, regarde si dans Pronote tu as des petites cases à droite de la fiche d’appel. Sinon, regarde l’engrenage en haut à droite.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Lourran pour répondre à ta question, malheureusement non. Je suis au lycée, j'avais tenté une approche il y a quelques années en ce sens. Mon enthousiasme a vite été douché... (On m'a fait comprendre que j'étais bien sympa mais que bon, on n'allait pas acheter des jeux au lycée.)
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • zeitnot: tu devrais essayer à nouveau, faute de quoi tu resteras échec et math.
    A demon  wind propelled me east of the sun
  • J'adore le témoignage de Biely... C'est tellement révélateur de l'utilité de ces activités péri-scolaires.

    Ce prof qui aurait été un repoussoir sans le jeu d'échecs... c'est devenu un complice.

    Zeitnot,
    Au lycée, c'est moins utile. Je pense vraiment que cette activité est utile au collège, pour que l'enfant se rende compte par lui-même que le silence et la concentration, ça apporte quelque chose. Et il apprend ça dans un cadre qui n'est pas hostile, puisqu'il apprend ça en jouant.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Ce genre d'apprentissage, c'est l'éducation de la famille.
    Après, si tu as envie de jouer aux échecs avec des collégiens ... Ça devrait quand-même être des heures rémunérées.
  • En effet c’est du bricolage « bienveillant-ÉN » (donc très hypocrite).
    Certains y trouvent leur compte cela dit. C’est à ne pas négliger si l’on a du temps à investir (pour moi, la pause midi c’est sacré).

    En gros « c’est comme ça » même si ça ne devrait pas l’être.

    Dans certains établissements c’est rémunéré avec des HSE.
    Au passage, ça se négocie avec le chef d’établissement.
  • @BlueBerry, oui, dans un monde idéal, la famille apprend à l'enfant à bien se comporter dans la vie, et l'école transmet les connaissances.

    Pour entrer en maternelle, l'enfant doit être 'propre' , et on aimerait que pour entrer au collège, il y ait les mêmes exigences : l'enfant ne peut entrer au collège que s'il a acquis les règles de savoir-vivre, de discipline, de concentration etc .

    Mais on n'est pas dans ce monde idéal. Et il faut composer avec.

    Bien entendu, ce sont des initiatives personnelles. Un prof qui est passionné par telle ou telle activité (les échecs, le modélisme ... ...) va être un excellent ambassadeur, et pourra utiliser cette activité péri-scolaire pour intéresser ses élèves.
    Un prof qui n'aimerait pas le jeu d'échecs, et qui se mettrait à animer une activité 'échecs', c'est condamné à échouer très vite.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Ca y est , les cours sont finis!
    Il était temps car la dernière semaine, ma classe de seconde zoo a été infecte !!!!
    Même si le CDE et la prof principale sont intervenus, ils ont continué à être pénibles.
    Bon, il faut dire, que depuis la réouverture des lycées, j'ai baissé les bras car plus rien, n'aurait pu améliorer une situation qui s'est dégradée au fil de l'année.

    Je vais essayer d'oublier cette année même si elle m'a profondément abîmée.

    L'an prochain, je vais partir sur de bonnes bases grâce à vos conseils et ceux glanées autour de moi.
    Hors de question de revivre une année comme celle là.

    Je sais que je ne pourrais que sur moi-même. Le CDE est laxiste et les élèves ne savent pas qui est CPE. Si je vais la voir pour un souci, je sens que je la dérange et elle me coupe la parole pour aller rire avec les élèves !
  • Les 4ème sont intenables en cette fin d'année, leur conseil n'est pas encore passé, ils ont cours jusqu'au 25 Juin.

    Ils ne veulent rien faire et passent leur temps à parler à voix haute, j'ai dû exclure plusieurs élèves aujourd'hui.

    C'est fatiguant l'indiscipline en France, il faudrait faire quelque chose, comme des travaux d'intérêt général.

    La fin d'année va être interminable.

    Il y a que les 6èmes qui bossent encore.
  • Il faut éviter que les situations dégénèrent. Le cours rigoureux aide mais ne suffit pas. Il faut appeler les parents très vite dès le début de l’année si souci et ne pas se décharger sur vie sco ou pp. Quand les parents se plaignent c’est déjà trop tard. Tout ça ne suffit pas forcément mais ça aide bcp. Ce sont des enfants, ils sont dans l’individualité, pas le collectif.
  • Badiste75 a écrit:
    Ce sont des enfants, ils sont dans l’individualité, pas le collectif.

    Au contraire : ils suivent le troupeau quand il y a un chef.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Disons que par exemple pour engueuler un gamin, il ne faut pas le faire devant le groupe.
    Il se sent souvent obligé de faire le malin, de ne pas s’écraser devant les autres.
    Par contre en tête à tête (fin d’heure, par exemple) là il devient plus doux (en général...).

    Bon, tout cela dépend des situations...

    Au sujet de l’exclusion : là normalement la Vie Sco doit prévenir les parents, au moment de l’exclusion mais il lui faut des billes, donc un rapport. Difficile à donner sur le champs... ça complique la gestion de la situation car le temps passe...
    Quelques jours et c’est fichu... il faut de l’immédiateté.
    Si la Vie Sco ne réagit pas, là il faut décrocher le téléphone le jour même. Et oui, c’est un métier chiant...

    Bien entendu, je comprends (sans les cautionner !) les « exclusions de complaisance » du mois de juin. Chacun sait qu’il ne s’agit pas de pédagogie. C’est juste une manière de ne pas vouloir se faire ch... et de garder de l’énergie. Parfois aussi de « se faire plaisir » même si ça n’a aucun effet sauf d’avoir un élève en moins dans la classe... et c’est déjà important mine de rien.
  • OShine a écrit:
    Ils ne veulent rien faire et passent leur temps à parler à voix haute

    Ils sont déjà prêts pour le grand oral et la réforme Blanquer ! ;-)
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • J'appellerai moi même les parents en début d'année si besoin ou je leur enverrai un mail.
    Je ne passerai par la vie scolaire que si je dois mettre une colle ou en cas de situation grave nécessitant avertissement ou exclusion d'un élève.
    Dans ladite classe de Seconde, il y avait depuis le premier jour, un groupe de 5-6 gars meneurs qui ont pourri l'ambiance et empêché les autres de bosser .
  • Une bonne méthode est en effet d’essayer de tout gérer tout seul à la rentrée.
    Travail supplémentaire, mots, appels familles, etc.
    Les gros incidents doivent faire l’objet d’un rapport évidemment.

    Et tenir tout ça jusqu’à La Toussaint.
    Parfois je conseille de ne pas du tout se dérider avant La Toussaint.
    C’est difficile... le naturel revient au galop... et selon les personnalités, ça n’a rien à voir.

    Ensuite si ça devient difficile, ce n’est pas un échec de passer par la Vie Scolaire.

    À la rentrée, les profs ont de l’énergie et ne sont pas encore désabusés par la routine.
    C’est pour ça qu’il faut tenir au début.
  • Merci Dom ;-)
    J'espère que j'arriverai à changer ma réputation de prof "laxiste" (que j'ai sûrement construite cette année avec mes zozos) et que ma sévérité sera crédible même si je retrouve certains élèves qui m'ont fait la vie dure.
  • C’est toujours possible.
    Et si t’en as au niveau n+1 que t’as déjà eu tu peux dire « avec les n je laisse un peu mais là en n+1 c’est une année différente alors ce ne sont pas les mêmes exigences » et dégommer tout de suite ceux que tu connais (ton ferme, sec, pas de concession).

    En plus c’est bien plus agréable pour travailler. Et pour tout le monde.
  • En fait faut surtout pas s’énerver et rester calme. Par contre, faut agir tout en gardant son sang froid. Être juste aussi. Je suis plutôt cool d’ailleurs et ça marche très bien comme ça. En revanche, les règles c’est moi qui les donne, pas eux. Dans ces règles il peut toutefois y avoir de la souplesse quand j’estime que c’est nécessaire et qu’ils l’ont mérité. Par contre sur le travail on ne lâche rien. À mon avis les élèves apprécient le côté « exigeant dans le boulot, assez cool dans la relation ».
  • C'est inutile d'appeler les parents perso je me fatiguerai jamais à faire ça.

    Une prof de français à appelé tous les parents de 4ème que j'ai et le lendemain à mon cours ils ont été odieux.
    Elle a appelé car elle les trouvait ingerable

    Les enfants d'aujourd'hui s'en foutent et n'ont pas peur de leur parents. La seule solution c'est de couper les allocations.
  • Les conditions du métier de prof se dégradent.

    Les élèves rigolent quand on leur donne une sanction. Il n'y a plus aucune autorité.

    La vie scolaire est débordée. Il faudrait donner de vraies sanctions comme nettoyer les toilettes du collège ou balayer les salles en cas d'insolence.
  • Et au lieu d’avoir des parents juste « dépassés », tu auras des parents « dépassés » ET dans la misère, super idée ! Mais on peut supposer que dans certains cas, ça fonctionne…
  • Bonjour OS

    La plupart des enfants de notre époque (insupportable) se montrent déjà irrespectueux, voire ingrats ou violents à l'égard de leurs responsables. Comment donc espérer qu'il y ait du respect à l'égard d'un prof, surtout s'il enseigne une matière qui n'intéresse pas la masse ?

    Les conditions du métier de prof se sont dégradées rapidement. Les psychologues, pour leur majorité, sont responsables de cette dégradation.

    Bien cordialement,

    Thierry
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • Attention :
    Beaucoup d’élèves (pas enfants !) peuvent changer après un coup de fil aux parents.
    Il en reste qui s’en fichent, oui : toutes les mesures servent à conquérir une majorité.

    Mais là, même les parents ont dû recevoir des infos « bon, le prof c’est pas un vrai... ».
    Donc c’est cuit.
    Il ne va rester que des parents dignes de ce nom.
    « Quoi qu’il arrive, même si le prof a tort, je lui donne raison devant mon enfant (et je vais quand même lui dire qu’il est naze mais mon enfant ne le saura pas) »

    Chacun ses valeurs éducatives.
  • Complètement d’accord avec Dom.

    Je ne dis pas que ça marche pour tout le monde mais comme le dit Dom il y a le bouche à oreille et l’effet de masse. Moins il y a de récalcitrants plus il y a des élèves qui suivent à effectif constant. C’est un ensemble de choses qu’il faut mettre en place pour que la balance penche du bon côté.

    Plus l’établissement est difficile, plus il y a de choses à mettre en place. Mais avec des discours tels que le tien où tu dis que tu ne le feras jamais alors ne t’étonne pas.
  • Bonjour Dom

    Mes parents soutenaient sans réserve les instituteurs et les professeurs, à l'exception d'une seule fois (mais je ne l'ai su que bien plus tard). Au CM2, mon instituteur avait la coutume
    • de me mettre le bonnet d'âne ;
    • de me mettre au piquet ;
    • de me taper sur les doigts avec une longue règle en fer ;
    • de me faire venir devant toute la classe pour me frapper les fesses à l'aide d'un objet en bois ;
    • de me mettre des punitions consistant à écrire des lignes 100 fois, voire plus.
    J'étais au fond de la classe et j'avais deux petits cons devant moi qui s'amusaient régulièrement à faire des pitreries lorsque l'instit avait le dos tourné. Lorsque l'instit se retournait, il me voyait sourire et disait : voilà Monsieur Poma qui s'amuse encore. Nous allons (...).

    C'est la raison principale pour laquelle je me sens, encore aujourd'hui, si nul.

    J'ai eu beaucoup de mal à en parler à mes parents. Mais un jour, tardivement dans l'année scolaire, je me suis confié à ma mère. Mes parents ont pris RDV avec l'instit pour le remettre à sa juste place et lui faire part de la leur dans mon éducation. Même si je ne savais pas ce qui s'était réellement passé, je sais que je suis parvenu à mieux travailler par la suite, mon père aidant. Mon père était doué en français (contrairement à moi) et en mathématique. Il ne se servait jamais de calculatrice. Souvent, il utilisait les tables de logarithme, les tables trigonométriques et savait extraire les racines carrées d'un nombre à la main. Il m'avait appris tout cela, et plus... C'est seulement en quatrième que j'ai décollé en Mathématique, avec une prof excellente dans son domaine.

    Amicalement,

    Thierry
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
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