Nombre premier

Bonsoir,

Voici la définition donnée de nombre premier par Jean-Marie Monier (Algèbre MPSI).

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Je ne vois pas pourquoi il exclut 0 pour a. Car de toute façon 0 ne divise jamais un entier supérieur ou égal à 2 et donc l'implication reste vraie.

Réponses

  • Si on va par là, de même $\sqrt{2}$ ne divise jamais un entier supérieur ou égal à 2. Pourquoi se restreindre aux entiers naturels alors ?

    L'implication reste vraie sur l'intervalle $[ 0 ; +\infty[$. Et pourtant tel que c'est écrit dans le Monier, ça me va bien. ;-)
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Et s'il n'avait pas exclu 0, tu aurais posé la question : Je ne vois pas pourquoi il n'a pas exclu 0...
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • En fait je comprends la question.
    Ça ne coûtait rien de laisser le zéro. On laisse $\mathbb N$.
    D’ailleurs, à ce compte là, on pouvait enlever le zéro dans la première phrase aussi puisqu’après on rend l’entier plus grand que deux.

    L’arithmétique a besoin du zéro mais $en \ même \ temps$ on le vire souvent de plusieurs propriétés.

    Enfin, parfois on croit passer à coté d’une subtilité, c’est en ce sens que je comprends la question.
    Là, il n’y en a pas.
  • C'est parfait Dom, merci ! (tu)

    PS : j'apprécie la qualité de tes réponses sur ce forum.
  • Personnellement, je suis plus embêté par le fait que la définition est un peu trop lourde pour un bénéfice de compréhension quasi-nul.
    Même au niveau bac+1 (et même largement avant), je préfère largement des définitions du genre :

    "Un entier naturel est dit premier lorsqu'il a $\textbf{exactement}$ 2 diviseurs."

    J'ai fait ça en seconde avec les élèves, et avec des exemples, ça passait bien. Ça exclut 1 et 0 sans coup férir.

    Après, je suppose que la définition de ce livre colle mieux avec la définition plus générale des éléments premiers dans un anneau commutatif... mais est-ce vraiment important à ce niveau ?
  • "Un entier naturel est dit premier lorsqu'il a exactement 2 diviseurs."
    J'ai fait ça en seconde avec les élèves, et avec des exemples, ça passait bien. Ça exclut 1 et 0 sans coup férir.

    Le problème de cette définition est que l'on peut considérer qu'elle est incomplète ou bien qu'il y a un implicite. C'est un peut embêtant.

    En effet, en arithmétique, 1 admet exactement deux diviseurs, qui sont 1 et $-1$.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Bonjour.

    Dans ce cas, les autres nombres premiers ont aussi des diviseurs négatifs (et ils en ont donc 4).

    À bientôt.

    Cherche livres et objets du domaine mathématique :

    Intégraphes, règles log et calculateurs électromécaniques.

  • En effet, d'où l'intérêt de compléter la définition en rajoutant : "exactement deux diviseurs positifs". Ou Yirm, considère implicitement que lorsqu'il parle de diviseurs, ils sont nécessairement positifs.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Il y a d'autres conséquences qu'un simple problème de comptage de diviseurs quand on fait intervenir les négatifs.

    Par exemple, est-ce que $-2$ est un nombre premier ?

    En ce qui me concerne, dès qu'il est question de nombre premier, il est forcément positif et le compte de ses diviseurs ne prend que les positifs.

    À bientôt.

    Cherche livres et objets du domaine mathématique :

    Intégraphes, règles log et calculateurs électromécaniques.

  • ”La” définition de « diviseur » ne prend pas en compte les signes.
    Sauf au collège peut-être où toute l’arithmétique n’est faite que dans $\mathbb N$ (encore plus depuis qu’on n’y fait plus de PGCD).
  • J'aurais encore appris quelque chose.

    Merci Dom et Zeitnot.

    À bientôt.

    Cherche livres et objets du domaine mathématique :

    Intégraphes, règles log et calculateurs électromécaniques.

  • Une remarque :
    En DEUG-MIAS, (L1) la définition écrire au tableau était « … possédant exactement quatre diviseurs. ».
    On travaillait bien dans $\mathbb Z$.
  • http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,2281644,2281858#msg-2281858

    En fait, pour généraliser cette remarque, je comptais de façon (il me semble) classique les diviseurs à inversible près, i.e. les classes d'équivalence de diviseurs pour la relation dont je crois me souvenir qu'elle se nomme "association".
    C'est important de le faire car dans d'autres contextes arithmétiques, comme les polynômes à coefficients dans un corps de caractéristique 0, les éléments ont une infinité de diviseurs à cause de l'infinité d'inversibles. Dans $\mathbb{Z}$, il n'y en a que deux qui sont $1$ et $-1$, d'où le fait qu'on puisse compter les diviseurs, d'où les objections j'imagine.

    Il me semble que, même sans savoir tout ça, il est étrange de ne pas compter les entiers au signe près dans ce contexte puisque le signe n'a aucune incidence sur leur "structure de divisibilité".
  • Au collège je définis les nombres premiers comme étant ceux que l'on ne peut décomposer en produit d'entiers sans utiliser 1. Ca passe très bien dès la 6e et en 1h ils ont compris le principe.
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
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