vecteur (définition)

Bonjour.
L'autre jour je démarre le chapitre "Vecteurs" avec mes 1S. Pour commencer je pose la question "c'est quoi pour vous un vecteur ?" Grand silence ... Je les encourage ... "Dites moi tout ce que le mot "vecteur" évoque pour vous". Quelques propositions fusent, très timidement ... "flèches" (d'indiens !), "segment", "direction", "colinéaire" (mais que veut dire ce mot ?, ...
Remarque : je n'ai eu aucun des mots suivants : "translation", "parallélogramme", Chasles".
Après discussion et précisions, je leur ai dit qu'un vecteur était "ce qui définit une translation". Bof ...
Auriez vous mieux ?
Que diriez (dites) vous à vos élèves.
Merci.

Réponses

  • Bonjour Steph.

    Je commencerais par faire du latin.

    Je demanderais donc des mots de la même famille (morphologique) jusqu'à obtenir véhicule et voiture. Je leur ferais grâce de vexillaire qui n'est que rarement dans leur lexique.
    Je demanderais ensuite les sens usuels de vecteurs.

    Ensuite la même leçon assommante qu'on trouve dans tous les bouquins.

    amicalement,

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • - un triplet (direction, sens, module).
    - un triplet de réels (x,y,z)

    Ils ont du voir les vecteurs vitesse, force, E, B etc en physique en 1 ère
  • Bonjour.

    Je trouve que c'est pas mal ! Si tu faisais la même chose avec "fraction" ou "racine carrée", tu serais surpris.
    En fait, la bonne question n'est pas ce qu'est un vecteur, mais ce qu'on en fait. Et, pour certains élèves seulement se pose la question "c'est quoi". Pour eux, on peut donner une définition. Plutôt du style "ce qui est commun à des bipoints équipollents" pour ne pas parler de classe d'équivalence, ou bien le triplet direction/sens/longueur qui s'illustre par une flèche qu'on peut déplacer parallèlement à elle même sur le plan ou dans l'espace.
    Mais ce qui compte à ce niveau, c'est les calculs qu'on peut faire avec, donc lien avec longueur, parallélisme et sens sur une droite, relation de Chasles, proportionnalité, ...

    Par contre ta définition ne dit pas grand chose, elle induit une confusion entre vecteur et translation. D'ailleurs si on leur donne un jour la règle "un couple de points définit une unique translation", devront-ils penser que ce couple de points est un vecteur ?

    Pour ma part, j'utilisais souvent l'image d'un parallélogramme ABCD, sur lequel je marquais la flèche de D vers C notée $\overrightarrow {AB}$.

    Cordialement.
  • Bonjour,
    Je me permettrai de plussoyer (ou plussoir ?) la sagesse de notre ami ev.
    Relisons le grand Duduche de Cabu, quand on parle de vecteur on entend "vecteur atomique", "vecteur du sida" ou autres joyeusetés.
    Le vecteur transporte, déplace et le premier modèle de déplacement est, bon an mal an, la translation.
    Par contre je suis beaucoup plus réticent quant à l'introduction trop tôt des coordonnées cartésiennes, j'en reste au temps ou on fait d'abord de la géométrie avant de faire de l'analytique.
  • gerard0 a écrit:
    Si tu faisais la même chose avec "fraction" ou "racine carrée", tu serais surpris.
    Oh, mais je le fais, j'adore poser ce genre de questions ! plutôt en Seconde pour les mots "fraction" et "racine carrée" il est vrai. A tester en 1S effectivement !
    gerard0 a écrit:
    "ce qui est commun à des bipoints équipollents"
    Je ne suis pas sûr que ce soit très parlant pour mes élèves ...
    gerard0 a écrit:
    En fait, la bonne question n'est pas ce qu'est un vecteur, mais ce qu'on en fait.
    Oui, mais personnellement j'ai du mal à parler de quelque chose qu je n'ai pas défini ...

    On a effectivement parlé de "vecteur d'une maladie". J'ai eu l'impression que cerains ignoraient ce vocabulaire ...
  • Personnellement j'ai toujours detesté cette manie d'essayer de faire deviner aux élèves
    ce que peut vouloir dire un mot qu'ils n'ont probablement jamais entendu avant (ou au mieux juste entendu
    sans y rattacher aucune signification). Ca me rappelle les manuels de langues vivantes dans
    lesquels on prétend t'apprendre une langue en ne mettant aucun mot de francais dedans ...

    J'irais plutôt dans le sens de Gerard. Les notions de mathématiques ont été introduites parce qu'on
    a senti qu'on en avait besoin pour résoudre des problèmes. Pourquoi ne pas proposer des exercices
    qui mettent en avant l'utilité de cette nouvelle notion? Par exemple je veux tracer la dalle
    d'une maison que je veux construire, carrée de côté 10m (ou $10\sqrt{2}~m$...)
    avec une face orientée précisément dans la direction sud-ouest.
    En partant de l'angle le plus à l'ouest, écrire la procédure pour tracer à partir de ce point de départ
    les 3 autres angles de la maison en faisant le tour de celle ci (ouest-> sud->est->nord par exemple),
    puis une autre en allant dans le sens ouest->est->nord->sud. Idéal pour faire faire en petits groupes.
    Bon c'est juste la première idée qui me vient à l'esprit et on peut sûrement trouver beaucoup mieux...

    Eric
  • Mon idée est - modestement - d'essayer de faire comprendre l'ubiquité du vecteur. En tant que moteur de la translation, il est partout dans le plan, prêt à bondir pour transformer un point en un autre.
    Contrairement au vecteur en physique qui n'est souvent qu'un torseur mal déguisé.

    Pour faire comprendre la puissance des vecteurs j'aime beaucoup cet exercice infaisable sans les vecteurs (ne le donnez pas aux élèves c'est des coups à cramer deux heures) :

    Soit $ABCD$ et $ABEF$ deux parallélogrammes, démontrer que $CDEF$ est aussi un parallélogramme (peut-être aplati).

    amicalement,

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Bonjour

    Je pose la meme question pour un Tenseur ? et je parie que la plupart des professeurs sont dans la meme situation .

    Cordialement
  • @Joseph,

    oui enfin sauf que les tenseurs tu ne les enseignes pas à des lycéens, ceux
    à qui tu les enseignes ont déjà un bagage mathématique plus important, et en plus
    ce n'est pas une notion fondamentalement nouvelle car les étudiants savent déjà
    ce qu'est une application multilinéaire quand on introduit cette notion.
    La nouveauté dans l'introduction des tenseurs est plus dans la facon de les utiliser.

    Eric
  • Eric Chopin a écrit:
    Personnellement j'ai toujours detesté cette manie d'essayer de faire deviner aux élèves
    ce que peut vouloir dire un mot qu'ils n'ont probablement jamais entendu avant
    Oh quand même. En Seconde y a un chapitre intitulé "Vecteurs".
  • Eric,

    dans ce cas, c'était en première S, donc pour des élèves qui ont déjà eu une présentation de la notion de vecteur (vue en seconde, maintenant). Mais je suis d'accord que l'idée de "faire réinventer les notions" par les élèves est fantaisiste, ces notions ayant souvent mis des centaines d'années à s'éclaircir (celle de vecteur, entre autres, cristallisée très tardivement).

    Ev,

    j'aime bien ton exercice !

    Cordialement.
  • Il ne s'agissait pas de demander aux élèves d'inventer une notion mais de partir de ce qu'ils avaient retenu du cours sur les vecteurs de seconde. Et aussi d'essayer de tordre le cou tout de suite à des idées fausses ...
  • En seconde, on nous demande maintenant de "définir" les vecteurs à partir de la translation, alors que lorsque j'étais petit on définissait les translations après avoir défini les vecteurs.

    On commence donc par définir la translation, et la définition qu'on donne à partir de points milieux ou de parallélogramme ça passe très très mal.

    Ensuite, à un moment ou à un autre, on est donc amenés à écrire quelque chose du genre : la translation qui envoie le point A sur le point B est appelée la translation de vecteur $\overrightarrow{AB}$.

    Et là, si on va chercher les élèves, il y en a forcément un qui dit : "Mais Monsieur, c'est quoi au juste un vecteur ?". A ce stade, on a envie de lui répondre : si tu n'as rien compris, c'est normal...

    Et donc un peu plus tard on écrit quelque part qu'un vecteur est caractérisé par 3 informations : norme, direction, sens (enfin, il faut faire attention avec le mot caractérisation parce qu'ils ne le comprennent pas). Mais si on donne ça en définition, on se fait descendre par les inspecteurs...

    Autre grand moment : définir la somme de deux vecteurs à partir de la composée de deux translations : on perd les deux tiers de la classe...
  • Et donc un peu plus tard on écrit quelque part qu'un vecteur est caractérisé par 3 informations : norme, direction, sens (enfin, il faut faire attention avec le mot caractérisation parce qu'ils ne le comprennent pas). Mais si on donne ça en définition, on se fait descendre par les inspecteurs...

    Alors qu'il y a trois ans, c'était la définition officielle du programme et donc celle qu'ils défendaient...

    En première S, la difficulté est de jongler avec les élèves qui auront eu en seconde un collègue appliquant la nouvelle définition et ceux qui auront eu un collègue qui a conservé l'ancienne, heureusement ils n'en ont généralement rien retenu et on peut souvent repartir de zéro ; de toute manière la définition rigoureuse de ce qu'est un vecteur n'a pas une si grande importance que ça compte tenu de ce qu'on doit en faire en pratique.
  • L'autre jour je démarre le chapitre "Vecteurs" avec mes 1S. Pour commencer je pose la question "c'est quoi pour vous un vecteur ?"

    Oui oui, c'est l'introduction qu'on choisit lorsque l'on en a pas. Dans l'école d'ingénieurs où j'enseigne, j'ai longtemps commencé mon cours par "Qu'est-ce qu'une base de données, pour vous~?" La différence était que je m'attendais à un certain nombre de réponses~:
    -- "grande quantité de données" (non pertinente)
    -- "multi-utilisateurs"
    -- "utilisateur lambda" sans compétence informatique
    -- et une dernière, que j'ai oubliée, mais qui complétait l'idée qu'en bases de données, les données priment sur les traitements, ce qui me permettait (enfin~!) d'entamer le cours.
    J'ai renoncé à cette introduction, qui était surtout une grosse perte de temps (mis à part peut-être -- et j'ai des doutes sur ce point -- l'incitation à poser des questions en cours).

    Au fait, que répondrais-tu à ta propre question~?

    Si tu ne sais répondre que par le formalisme, comment veux-tu que les étudiants y répondent~?
    Et si tu sais répondre autrement, pourquoi ne pas employer cette réponse comme introduction~?
  • Au fait, que répondrais-tu à ta propre question~?
    C'est justement parce que je n'étais pas satisfait de ma réponse :
    steph321 a écrit:
    un vecteur était "ce qui définit une translation".
    que j'ai lancé cette discussion !

    Je ne pense pas avoir perdu du temps avec mes élèves.
    Si nous n'avons pas défini précisément ce qu'est un vecteur, nous avons dit ce qu'il n'est pas ! Et nous avons précisé un vocabulaire très flou : "direction", "sens", "vecteurs colinéaires", "vecteurs égaux" ...
    On peut partir de zéro lorsque les élèves n'ont jamais entendu parler d'une notion. Lorsqu'ils ont en tête des idées fausses, il faut commencer par "démolir" avant de "battir".
    J'ai constaté sur ce chapitre un réel décallage entre le ressenti des élèves (dans l'ensemble ils ont gardé un bon souvenir du chapitre sur les vecteurs fait en Seconde. Ils m'ont dit "les vecteurs c'est facile !") et ce qu'ils en ont compris et retenu ...
  • "exercice infaisable sans les vecteurs " mais avec les complexes...
  • Je ne vois pas trop ce que les complexes apportent aux vectaurs dans cet exemple ?
  • Cela fait maintenant 3 ans que j'enseigne le nouveau programme de 2nde. Je crois que les élèves ont à peu près compris cette année la notion de vecteur. J'ai fait ainsi :
    1. Longueur d'un segment et milieu d'un segment (cours et exercices, pour commencer la géométrie analytique en douceur)
    2. Rappels sur les parallélogrammes (définition, caractérisation avec les milieux, exercices de maniement, notamment un ex où l'on prouve que si ABDC est un parallélogramme et CDFE aussi, alors ABFE aussi -- sauf si je me trompe dans l'ordre des lettres) -- je ne me casse pas la tête avec les parallélogrammes aplatis !
    3. Définition d'un vecteur en disant que c'est un couple de points du plan, en définissant l'égalité de vecteurs en terme de parallélogramme et en prouvant la transitivité grâce à l'exercice fait à la fin du point 2 + exercices (au départ, il faut juste dire des vecteurs égaux sur une figure, ensuite en construire, ensuite les meilleurs ont à faire une ou deux petites démo)
    Le vecteur AB se représente dans le plan par une flèche qui part de A et va vers B (c'est juste un dessin)
    4. Coordonnées d'un vecteur (avec la preuve vecteurs égaux <--> coordonnées égales (+exercices, notamment où l'on construit un point défini par une égalité vectorielle et où on demande le calcul de ses coordonnées)
    5. Translations (avec définition rigoureuse)

    Voilà grosso modo. J'ai l'impression, ainsi, de faire un truc à peu près rigoureux.
    Dans une deuxième leçon je parle de ku et de vecteurs colinéaires ; dans une 3ème de la relation de Chasles (mais là, mon cours est mauvais, je crois qu'ils n'ont pas bien compris les deux premières années)

    Bref : vecteur = couple du points du plan
  • Bonsoir,

    L'exercice d'ev me semble au contraire être un exercice pour lequel les vecteurs n'apportent qu'un raccourci (non négligeable néanmoins) dans la démonstration d'un résultat qui est "visuel", et qui se fait aussi en deux étapes en caractérisant le parallégramme comme étant un quadrilatère possédant un centre de symétrie.

    Parmi les bons exercices, je mettrais plutôt ceux qui utilisent la colinéarité de vecteurs et la relation de Chasles pour démontrer des choses que l'on ne voit pas à priori, et pour résoudre un problème sans même avoir à faire de figure.

    Pour ma part, je me risque à admettre que le plan est un ensemble de points, et que les vecteurs "apparaissent" lorsque l'on fixe un point du plan... Je ne rentre pas dans le détail en 1S, je passe très vite à des exercices, l'intérêt des vecteurs pour résoudre des problèmes me semble devenir alors une évidence.

    Je rejoins tous les avis lorsque vous dites que définir la notion de vecteur n'a rien d'évident, et que c'est un casse-tête pour le prof, comme pour l'élève.

    Bien cordialement.
  • Bonsoir maeloumalo.

    Ah, j'oubliais qu'il suffisait de dire "je vois que..." pour que la démonstration soit correcte.
    Exemple: "Je vois que les zéros non triviaux de $\zeta$ sont sur la droite $\Re(z) = \frac12$ et je joins mes coordonnées bancaires."

    Si le but des vecteurs est de résoudre des exercices de géométrie sans faire de figure, je les classerais plutôt parmi les animaux nuisibles.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Bonsoir.

    "Bref : vecteur = couple du points du plan " (Prof de 2nde)
    "je me risque à admettre que le plan est un ensemble de points, et que les vecteurs "apparaissent" lorsque l'on fixe un point du plan"

    Je commence à comprendre pourquoi la notion est si floue en première S.
    Les élèves sont-ils devenus si bêtes en 30 ans pour qu'on passe d'une définition formelle (classe d'équivalence de bipoints) en quatrième à de fausses définitions en seconde ? Au pire, autrefois, l'égalité de vecteurs n'était pas comprise comme "c'est le même objet" (mais encore actuellement, l'égalité n'est vraiment conçue ainsi qu'en post-bac pour la plupart des élèves), mais au moins comme l’appartenance des bipoints à une même classe par l'intermédiaire d'une relation "avoir les mêmes longueur-direction-sens".
    A la décharge des profs actuels de seconde, le programme liant apprentissage des vecteurs et translation n'est pas utilisable avec des élèves ayant fait si peu de géométrie des figures en collège.

    Cordialement.
  • Oui mais alors si un vecteur est un couple de points, par exemple (A,B), le couple (C,D) (C différent de A) est un autre vecteur ...
    Ce que je veux dire, c'est la difficulté pour les élèves de voir vraiment la différence de nature entre un segment (ensemble de points) et un vecteur. Je constate que, même si ils écrivent vec(AB) = vec(CD), ils ne réalisent pas toujours que c'est le même vecteur (mais que par contre on ne peut pas écrire [AB]=[CD]). En fait la signification exacte du "=" en mathématiques n'est pas toujours évidente pour eux ....
  • Tu sais, Steph321,

    même pour 2+2=4, la plupart des lycéens ne voient pas qu'il n'y a qu'un seul nombre !
    En fait, même avec une définition, le vecteur on le "comprend" en l'utilisant. Ce n'est qu'avec une forte formation en mathématiques que l'existence d'objets définis par des classes d'équivalence devient évidente.
    Si tu as des résistances dues au fait que ce n'est pas concret, rappelle-leur que "3" non plus n'est pas concret : dans la réalité, on ne le voit jamais, on le rencontre seulement par un élément de sa classe d'équivalence : trois voitures, trois personnes, ...

    Cordialement.
  • Bonjour ev,

    Je pensais que lorsque tu ironisais lorsque tu disais que ton exercice n'est pas faisable sans les vecteurs.
    Comme les programmes de seconde exigent que l'on utilise la symétrie centrale pour définir les vecteurs, je me disais que l'on pouvait supposer connues les propriétés de la symétrie centrale.
    Dans ce contexte, on peut envisager ton exercice, en proposant de le résoudre en utilisant les propriétés de la symétrie centrale, puis avec les vecteurs. On voit alors que les vecteurs permettent d'écrire une démonstration plus courte, et sans doute plus élégante.

    Je ne compare pas la géométrie du lycée à la conjecture de Riemann, loin s'en faut. Je pense au contraire que nous sommes contraints d'apporter la preuve de l'intérêt d'aller au delà des observations, même en TS. Je reste convaincu que l'enchainement logique de plusieurs notions abstraites dans le but de construire une preuve est sans doute ce qui fait une des forces de l'enseignement des mathématiques. (En plus des applications directes aux autres sciences.)


    Pour Gerard0,
    Notre difficulté aujourd'hui lycée est d'accepter de s'écarter momentanément de la rigueur bourbakiste. C'est loin d'être évident.
    Néanmoins, on peut bien fixer un point pour définir un représentant de chaque élément de la classe d'équivalence dont tu parles ? Je ne vois pas où est le problème ?


    Cordialement.
  • Maeloumalo,

    vu mon âge, je n'ai rencontré la "rigueur bourbakiste" qu'en université, tout en faisant en lycée des programmes bien plus difficiles que ce qu'on fait aujourd'hui : par exemple la division harmonique en seconde, ou la définition de la dérivée par les limites (avec la preuve des formules) en première. Tout ça dans des classes généralistes (ce n'est qu'en terminale qu'on séparait les filières). Mais j'ai appris la rigueur avec mes profs : Justifier les affirmations, ramener les preuves à l'application de règles et théorèmes connus, ...

    Comme je ne vois pas ce que tu peux bien faire (sauf imiter la construction de l'espace vectoriel sous-jacent à un espace affine), je ne saisis pas où tu as placé le vecteur. Mais tel que tu le dis, le vecteur est un point. Alors, je préfère utiliser l'idée qu'un vecteur est une différence de points (formulation classique du calcul vectoriel, très adaptée au calcul barycentrique), bien qu’une fois encore, on ne sache pas ce qu'est vraiment un vecteur. Car confondre vecteur et point, surtout à cet âge, c'est interdire de comprendre l'idée qui est derrière : Un point n'a pas de direction (donc pas de sens), ni de longueur (norme).
    Bien plus tard, quand les étudiants étudient les espaces affines, le mélange point/vecteur fait encore des ravages dans la compréhension.

    Cordialement.
  • Bonsoir Gerard0,

    Je voulais parler en effet de la construction de l'espace affine sous-jacent à l'espace vectoriel en essayant d'utiliser un vocabulaire adapté aux élèves, mais ce n'est pas simple. Je n'insiste pas, pour ne pas embrouiller davantage les choses et je me dis que je ferais sans doute mieux d ene plus en parler du tout...

    J'essaye aussi de parler des points comme étant "matériels" et des vecteurs comme étant la traduction d'une translation (je dis déplacement en classe, en associant le geste au mot), donc je parle des vecteurs comme étant plus "immatériels". Mais c'est déjà vu, et sans doute plus clair, en physique. Que peut-on dire de plus du point de vue des maths, je ne sais pas ?

    Je suis de ton avis lorsque tu dis que la définition la plus simple est la différence entre l'extrémité et l'origine, et c'est sans doute la plus parlante.

    Pour ce qui est du calcul barycentrique, je crains qu'il prenne la voie des oubliettes, et sans doute à court, terme, toute la géométrie du triangle.

    J'ai des classes de seconde cette année, et 62 à 63% de leur classe d'âge est arrivée au lycée. Par ailleurs, en faisant ma progression, je dois accorder 12 heures aux vecteurs en seconde.
    Agissant bêtement pour essayer de respecter le programme, en 1èreS, ça se corse, j'ai prévu 8 heures sur généralités sur les vecteurs, puis 8 heures sur le produit scalaire, et enfin 12 heures sur les applications du produit scalaire. (temps d'évaluation inclus). On ne va pas bien loin dans les exercices...Le moindre exercice un peu fin sur les vecteurs demandant pas mal de temps de réflexion. Les élèves maîtrisant mal les techniques de cacul, on est vite bloqué.
    Je suis assez pessimiste pour les cuvées des bacs 2012 et 2012, la récolte n'est pas prometteuse...
    Je plains les profs de fac qui vont devoir enseigner l'intégration par parties (entre autres)...

    Cordialement
  • On peut montrer que CDFE est un parallélogramme en utilisant les propriétés vues en 5ème.
  • Bonsoir Bugs.

    Ta solution m'interesse. De même que celle de maeloumalo utilisant les symétries.

    amicalement,

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Bonsoir ,
    La démonstration peut effectivement être faite en quatrième . Soit I le point d'intersection des diagonales de ABCD et J le point d'intersection des diagonales de CDEF . En utilisant la droite des milieux dans le triangle DBF , on obtient (IJ) parallèle à (BF) . En utilisant la droite des milieux dans le triangle AEC , on obtient (AE) parallèle à (IJ) . Par transitivité du parallélisme , on obtient (AE) parallèle à (BF) .Comme ABCD est un parallélogramme (AB) et (DC) sont parallèles , comme CDEF est un parallélogramme (CD) et (EF) sont parallèles . Par transitivité (AB) et (EF) sont parallèles . Donc ABFE est un parallélogramme . Il faut faire attention à la démonstration fausse consistant à utiliser la propriété : deux segments parallèles et de même longueur déterminent un parallélogramme (il faut voir sur la figure que le quadrilatère est non croisé. On retrouve encore la convéxité ). Cette propriété, de plus, renforce alors le sentiment d'inutilité des grandeurs orientés comme les vecteurs .
    Cordialement.
    Ps : avec les vecteurs la démonstration est grandement simplifiée et peut-être faite sans figure .
  • Je n'ai pas très bien compris le message de Gerard0 concernant mon message précédent. Était-ce une attaque sur la rigueur de mon cours ?
    J'ai l'impression de faire une leçon tout à fait rigoureuse du point de vue mathématique, en m'appuyant uniquement sur les propriétés déjà connues des élèves (propriétés des parallélogrammes, théorème des milieux, coordonnées du milieu d'un segment).

    Par ex, pour "la transitivité" AB=CD et CD=EF entraîne AB=EF, la démonstration (que je fais dans le cours) est immédiate à partir de l'exercice suivant :
    ABDC est un parallélogramme de centre I. CDFE est un parallélogramme de centre J.
    1. Faire une figure (attention à l’ordre des lettres !)
    2. Prouver que la droite (IJ) est parallèle à chacune des droites (BF) et (AE).
    3. Démontrer que le quadrilatère ABFE est un parallélogramme.

    Pour la propriété vecteurs égaux équivaut à coordonnées égales, c'est immédiat avec les coordonnées du milieu d'un segment.

    Etc.
  • Bonsoir,

    Personnellement je pense qu'il est illusoire d'être parfaitement cohérent entre la définition de parallélogramme actuellement vue en cinquième (quadrilatère ayant ses côtés opposés parallèles) et la définitition d'un "parallélogramme" avec les translations.
    Le centre de symétrie pourrait-être posée comme définition d'un parallélogramme dès la cinquième mais mais le centre de symétrie de quoi ?, d'un quadrilatère éventuellement aplati ?, mais pas croisé !, mais on peut avoir un truc-latère $AMBM$ qui aurait bien un centre de symétrie et une égalité $\vec{AM}=\vec{MB}$ dans le monde des translations, sauf à considérer que $[MM]$ est un segment (en tant que diagonale), mais alors comment on définit le milieu d'un segment ? ... , enfin bref ...

    S
  • Bonsoir Prof de 2nde.

    je n'ai pas attaqué "la rigueur de mton cours", vu que je ne le connais pas. Simplement la phrase que j'ai citée. Un vecteur n'est pas un couple de points (un bipoint comme on disait dans mon jeune temps).
    Pour moi la qualité essentielle d'un prof (de lycée, mais aussi ailleurs) n'est pas "la rigueur de mson cours", mais ce qu'il fait comprendre à ses élèves. En évitant ce genre d'approximation, bien évidemment, quitte à bien distinguer entre ce qui est "rigoureux" (usage des règles et définitions) et ce qui est "sens" (signification, compréhension).
    Maintenant, si ta phrase est maladroite, je peux avoir eu tort de la relever.

    Cordialement.
  • Avant de commencer le cours, j'ai placé deux points A et B dans un repère. J'ai tracé une flèche et j'ai dit que c'était le vecteur AB. J'ai aussi donné ses coordonnées, en expliquant de combien il fallait avancer en abscisse et en ordonnée. J'ai placé deux autres points C et D, de telle sorte que les vecteurs AB et CD soient les mêmes.
    Etc.
    J'ai expliqué que c'était une notion utile, en prenant notamment un petit exemple tiré de la physique (sûrement mauvais, puisqu'ils ne parlent plus de vecteurs en physique) avec la somme de deux vecteurs.
    Ensuite, j'ai fait le cours. Je m'efforce que ce dernier soit le plus rigoureux possible (il devrait être un simple jeu de logique).
    L'essentiel est, à mes yeux, que les élèves comprennent les idées / les notions. Mais ce n'est pas incompatible avec la rigueur.
  • Une question que je me pose.

    Pensez-vous qu'il soit pertinent d'introduire les vecteurs par l'étude des vecteurs de la droite ?

    amicalement,

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Bonsoir ev,

    si je suis l'idée :
    - cela amène à voir que pour caractériser un déplacement au sens usuel qui serait une translation, il faut et il suffit de se donner deux points dans un certain ordre, avec un déplacement particulier, rester sur place
    - ensuite pour des droites parallèles non confondues l'égalité de vecteurs non nuls donne de jolis vrais parallélogramme (parallélogramme de 5eme)
    - et quand les droites ne sont pas parallèles, et ben c'est pas pareil (en mettant le vecteur nul de côté encore) en illustrant avec ce qui se passe avec un point particulier selon les deux déplacements de directions distinctes

    Je ne répondrai pas sur la pertinence, mais je note ça pour une autre fois et merci de rectifier/compléter mon interprétation, cela m'intéresse.

    S
  • Bonjour ev,

    Jmb2009 a fait en détails la solution à laquelle je pensais.

    Concernant l'étude des vecteurs de la droite, on fait pas mal de choses en seconde sur la colinéarité, mais on ne caractérise la droite par un point un vecteur qu'en 1ereS.
    Effectivement, lorsque je parlais de ce que l'on ne voit pas sur la figure, je pensais aux vecteurs pour étudier les faux alignements. (C'est tout de même plus pratique que d'avoir à déterminer une équation de droite.)

    Tout ce que l'on fait avec les vecteurs en géométrie plane doit pouvoir être fait en utlisant les propriétés du parallélogramme, ou les calculs avec les coordonnées (selon que l'on utilise des coordonnées ou non).Je me demande d'ailleurs si ce n'était pas un des arguments de Jacques Moisan losqu'il a proposé la suppression des vecteurs en seconde. Il me semble qu'il disait que c'était un outil qui n'était utile qu'aux scientifiques. C'est à confirmer...

    Cordialement.
  • Bonjour maeloumalo.
    maeloumalo a écrit:
    Tout ce que l'on fait avec les vecteurs en géométrie plane doit pouvoir être fait en utlisant les propriétés du parallélogramme,

    Mouais. On peut aussi tricoter en faisant les pieds au mur. C'est toutes les mathématiques. Eviter de réinventer 4000 ans de maths tous les quarts d'heure. Mais bon, si j'ai bien compris la Parole de l'Inspection Générale, il ne faut enseigner que les maths qui serviront plus tard à ceux qui ne feront plus jamais de maths.
    Bref, je ne suis plus dans le coup si tant est que j'ai pu l'être un jour.

    @ Samok.
    Je pensais surtout à la droite réelle. Les vecteurs étant des réels que l'on ajoute et les translations ces additions.
    L'idée étant de faire travailler les élèves avec des objets qu'ils connaissent bien.
    L'inconvénient étant la motivation (Bah, on connait tout ça, quel intérêt de ces vecteurs pour additionner des nombres, etc.) ou d'embrouiller ces jeunes esprits (pas trop dur).

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • La propriété "si un quadrilatère non croisé a deux côtés opposés parallèles et de même longueur alors c'est un parallélogramme" est de niveau 5ème.
    (Tu peux par exemple la trouver dans le manuel Sesamath : http://manuel.sesamath.net -> manuel de 5ème, Propriété P25 dans le lexique).

    Elle devrait faire l'affaire.

    Amicalement
  • Bonjour Bugs.

    Le problème étant de démontrer qu'un quadrilatère est non croisé. Voir le message de jmb2009.
    J'attends donc toujours la démonstration avec intérêt.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Bonjour Ev.

    "J'attends donc toujours la démonstration avec intérêt." Je ne vois pas laquelle. Celle de Jmb2009 n'utilise pas l'idée de "non croisé". mais j'ai sans doute raté une marche.

    "Pensez-vous qu'il soit pertinent d'introduire les vecteurs par l'étude des vecteurs de la droite ? "
    Il me semble que c'est malsain, car trop simple, trop proche de ce qui est déjà connu pour faire apparaître ce qu'est le vecteur (c'est déjà difficile dans le plan et l'espace). On a le même problème avec l'introduction des fonctions en troisième par fonction linéaire et fonction affine : La notion de fonction est cachée dans la linéarité déjà étudiée. Alors qu'avec une étude rapide de la notion de fonction, avec des exemples simples, les fonctions linéaires et affines apparaissent comme des cas particuliers simples (donc du "facile")
    Pour ma part, je n'avais rien compris à ce chapitre de troisième, bien qu'ayant eu la meilleure note à la composition qui a suivi (j'avais écrit sans comprendre).

    Cordialement.
  • Gérard.

    La démonstration de jmb utilise la droite des milieux de 4e (mais pas de symétrie).
    Je suis donc en attente d'une démonstration de 5e qui va au-delà du "on constate que le quadrilatère n'est pas croisé donc...".
    Gérard a écrit:
    Pour ma part, je n'avais rien compris à ce chapitre de troisième, bien qu'ayant eu la meilleure note à la composition qui a suivi (j'avais écrit sans comprendre).

    Il est bon de rappeler qu'on peut apprendre sans comprendre et avoir de bonnes notes par dessus le marché. De plus ça n'empèche pas de comprendre par la suite...

    amicalement,

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Désolé Ev,

    je pensais que la droite des milieux était vue en cinquième.

    D'accord avec ta remarque, mais ce n'est pas sain. D'ailleurs, les deux fois que je l'ai vécu, j'étais très mal à l'aise. Si ça avait duré, je n'aurais pas aimé les maths (et j'aurais été prof de français !).

    Cordialement.
  • Bonsoir ,
    pour introduire la translation dans le plan, on peut utiliser le fait qu'une translation est un élément du groupe des isométries planes et que le groupe des isométries planes est engendré par les symétries axiales . En faisant deux symétries axiales successives d'axes parallèles , on obtient une translation .
    La propriété : "un quadrilatère non croisé ayant deux côtés opposés de même longueur est un parallélogramme" pour être appliquée demande de voir sur la figure que le quadrilatère est non croisé . On fait un va et vient entre la géométrie déductive et la géométrie perceptive qui risque de perturber ceux qui disent (et ils ont raison dans ce cas) : pourquoi faire une démonstration puisque cela se voit ?Pourquoi accepter que non croisé se voit et pas le fait que ce soit un parallélogramme ?
    Pour finir , il me semble dangereux de traiter les coordonnées d'un vecteur dans un repère cartésien puisque l'origine est fixé . Un simple grille sans référence à l'origine me semble plus appropriée aux vecteurs .
    Cordialement .
  • ev écrivait:
    > Bonjour Bugs.
    >
    > Le problème étant de démontrer qu'un quadrilatère
    > est non croisé. Voir le message de jmb2009.
    > J'attends donc toujours la démonstration avec
    > intérêt.
    >
    > e.v.


    Enseignant moi-même en 4ème, et ayant été plusieurs fois confronté à cet exercice et...
    il me semble qu'on admet implicitement que le quadrilatère est non-croisé. (en tout cas les exercices corrigés des livres ne mentionnent pas cette possibilité)

    Du coup, pour les élèves, cet exercice est effectivement "résolu" avec les propriétés de 5ème :
    ABCD et ABEF parallélogrammes donc AB = DC = FE et (AB)//(DC)//(FE)
    donc CDFE parallélogramme :

    cela me titille car j'ai l'impression qu'on pourrait trouver une justification niveau collège comme quoi CDFE n'est pas croisé !

    Une idée quelqu'un ?
  • Cela n'a rien à voir avec le problème d'ev qui vous occupe, simplement au sujet des vecteurs :
    dernièrement, je me suis attaquée à nouveau au chapitre sur les vecteurs (dans le cadre de mon projet utopiste "je me remets aux maths", ou plutôt je m'y mets, vu le peu que j'ai compris la première fois).
    J'y ai passé pas mal de temps, mais j'ai encore dû lâcher l'affaire trop tôt, avant d'avoir pu m'y habituer. (en fait, je me suis demandée s'il ne valait pas mieux que je reprenne carrément la géométrie du collège 8-)).
    Ce qui me frappe, c'est que la seule chose qui me soit vraiment restée au sujet des vecteurs, c'est l'addition des forces.

    Quand j'essaye de me souvenir ce que c'est qu'un vecteur, je dessine ce genre de schéma, avec des forces de différentes intensités qui vont dans des directions différentes, et alors je retrouve comment on additionne les vecteurs pour trouver la force résultante.
    C'est tellement parlant, ça paraît tellement efficace...

    Mais bon, ça n'aide probablement pas vraiment à comprendre l'utilisation qu'on fait des vecteurs en mathématiques...
    Je suppose que c'est en physique qu'on apprenait ces histoires de forces, je n'ai pas beaucoup de souvenirs des cours de physique (si c'est le cas, c'est sûrement une des rares choses que j'en ai retenu).

  • A mon humble avis, je dirais que pour un mathématicien, un vecteur est (en général) un élément d'un espace vectoriel, et ce qui l'intéresse, ce sont les propriétés (de stabilité entre autres) de ces vecteurs.
    Par la suite, le mathématicien a l'habitude de représenter par des vecteurs "de type collège" des objets mathématiques très compliqués !

    Pour le physicien, en effet, le vecteur représente agréablement une force. Après, peut-être aime-t-il davantage des champs de vecteurs ? (ou pire, mais je vais pas entrer dans les détails n'étant pas du tout calé)

    Pour l'ingénieur, l'architecte, je vois bien l'utilisation des vecteurs pour représenter des forces.

    Voilà comment je vois l'utilisation des vecteurs par différents types de professionnels.

    Amicalement.
  • Ok, je n'avais pas lu le jmb2009.
    Cela dit, définir le point d'intersection des diagonales dans ce cas précis suppose qu'on travaille dans un quadrilatère non croisé (si par diagonale on entend bien une droite qui relie deux sommets non consécutifs).
  • Bonsoir,

    J'ai relu le programme de seconde et il me semble que le programme ne donne pas de définition d'un vecteur.
    Il est écrit que l'on doit définir la translation qui transforme un point A en un point B et le vecteur $\overrightarrow{AB}$ associé.

    "A tout point C du plan, on associe, par la translation qui transforme A en B, l'unique point D tel que [AC] et [BD] ont le même milieu."

    Au collège, lorsque l'on utilise la réciproque du théorème de Thalès, on s'en sort en parlant de point alignés dans le même ordre, mais je ne vois pas comment éviter une "observation".
    Je crois bien qu'il y a un manque de cohérence, on définit des vecteurs et la notion de sens est alors définie par une observation.
    L'argument des concepteurs des programmes doit sans doute être que le formalisme viendra plus tard ?
  • Je n'ai pas vraiment saisi la passe d'armes sur les quadrilatères non croisés. Pour montrer que CDEF est un parallélogramme si ABCD et ABEF le sont, l'utilisation du parallélisme suffit, inutile de s'encombrer avec les longueurs.

    Edit : tiens, j'avais un autre exercice en tête et j'ai confondu avec celui-ci qui n'a rien à voir. La prochaine fois, je ferais un petit dessin pour la peine.

    Nouvel essai sans les longueurs (sauf les doubles pour utiliser le théorème de la droite des milieux, ce qui revient à tricher un peu mais pas trop).
    On se donne ABCD et ABEF deux parallélogrammes.
    On construit I le milieu du segment [BC], J le milieu du segment [BE] et K le point tel que B soit le milieu du segment [AK].
    Les droites (CD) et (EF) sont parallèles puisqu'elles ont une parallèle commune, la droite (AB).
    Pour montrer que (CE) et (DF) sont parallèles, on va montrer qu'elles ont également une parallèle commune, la droite (IJ).
    I milieu de [BC] et J milieu de [BE], donc les droites (IJ) et (CE) sont parallèles d'après le théorème de la droite des milieux dans le triangle BCE. Il reste à montrer que les droites (IJ) et (DF) sont parallèles.
    Dans le triangle AKD, comme ABCD est un parallélogramme, les droites (AD) et (BI)=(BC) sont parallèles et B est le milieu du segment [AK] donc I est le milieu du segment [KD].
    Dans le triangle AKF, comme ABEF est un parallélogramme, les droites (BJ)=(BE) et (AF) sont parallèles et B est le milieu du segment [AK], donc J est le milieu du segment [KF].
    Enfin, dans le triangle KFD, J est le milieu du segment [KF] et I est le milieu du segment [KD], donc les droites (IJ) et (DF) sont parallèles. Ouf !
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