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Réponses

  • @RC, oui, je pourraiS effacer tous les coms exstramaths comme tu dis (je viens de lire ton pdf d'une page). Bon, ça changerait bcp (à part économiser du papier et imprimer plus gros)?
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @samo,, je n'ai pas compris ta dernière phrase (évaluation du chapitre)? Tu parlais de quoi? (évaluation de l'avantage d'avoir autorisé le doc en controle?)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • re bonsoir Christophe,

    voici ce que j'ai fait gratouiller à mes élèves de première STL cette année, inspiré d'un cours de première ES de l'an passé, lui même inspiré d'un livre.
    Peux-tu me dire en quoi c'est de la crotte (je n'ai pas d'orgueil non plus et la remise en question facile).
  • Bravo, j'adore tes couleurs!!! Sinon, oui, j'aime bien, si tu m'y autorises, je le mets en téléchargement interne à mon lycée pour mes élèves???

    J'ai pourcouru en diagonale, ça m'a l'air correct (il manque quelque quantificateurs dans des exemples, mais la def des fonctions du second degré me semble parfaite*** (je n'ai jamais vu un livre la faire correctement, tu es le premier doc que je croise)

    *** attention: tu "affirmes" (ce n'est pas une définition en principe) que les coefficients sont uniques.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Tu peux en faire ce que tu en veux, je suis surpris que cela te plaise.

    S
  • Jolis, Samok,

    tes documents. J'imagine que l'intervention du prof en classe est au même niveau. Chapeau !
  • J'ai parcouru rapidement, mais j'ai beaucoup aimé l'aération, les couleurs et l'économie. Je connais la débilité du programme, donc je sais que ce n'est pas ton initiaive d'écrire "tend vers" sans le définir. Je n'ai lu en détails pour relever les manques de quantificateurs. Sinon, je t'ai signalé une incohérence "grave"** peut-être y en-t-il d'autres (?), mais globalement, c'est quand-même aéré et propre, sans pour autant tomber dans les délires qu'on trouve dans les manuels scolaires. Après, ce que je ne sais pas, c'est son efficacitéet son exhaustivité, car ça, je n'ai pas "évalué" (ça a l'air tellement court et écrit tellement gros, qu'il doit manquer pas mal de choses, mais je ne sais pas)

    ** Quand tu fais suivre une définition où des a,b,c sont liés par le quantificateur "il existe" en disant "on les appellera les coefficients de..", là, bon, tu t'es loupé, mais à côté des livres, t'inquiète

    Sinon, suivant les conseils de RC, je viens d'effacer les coms extramaths du pdf du fil, bin ça l'a pas bcp raccourci :D

    voici ce que ça donne:
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  • Bonsoir

    J'aime beaucoup les petits documents de Samok , ça me rappelle les petites fiches que je me faisais quand j'étais au lycée ( les illustrations en plus ) .
    Un conseil aux lycéens faites vos propres fiches ! Je suis toujours surpris quand je ressors les miennes à l'occasion de constater qu'elles n'ont pratiquement pas vieillies ( moi si ! ) .

    Faut-il rappeler que les meilleurs résumés de cours sont ceux que l'on fait soi même ? Je trouve d'ailleurs étrange qu'à tous les examens ( même dans les plus prestigieux ) on autorise parfois livres et policop ( non annotés) en refusant systématiquement les documents personnels .

    Domi
  • Tu peux en faire ce que tu en veux, je suis surpris que cela te plaise

    Je suis surpris que tu sois surpris :)-D Bin, c'est promis, je le distribue (et pour ce qui est de la dérivation, je vais même le tester en live et te dirai les retours).

    De toute façon, t'inquiète, on n'en est plus en 2012 à regarder "éthiquement" si tel truc est assez prouvé ou non, etc (je le déplore mais c'est ainsi!!!)... Au moins ta calibration, et ton art subtil de fournir un truc mémorisable plutôt complet (j'ai vérifié pour le second degré en comparant au programme, il semble que seule la forme canonique ne soit pas ultra écrite en gros dans ton doc) avec économie d'en dire trop donne un doc qui inspire confiance aux élèves (je ne pense pas que ça ait un sens de l'autoriser sur des interros par exemple, il est trop "visualo-guidant", mais pas assez "dico" (tout est admis par contre, comme un dico) ) et donc ensuite ils ne peuvent pleurer et dire qu'ils n'ont pas eu un tel doc (tout est là).

    Je fais régulièrement des "audit" (fichier anonyme où ils peuvent dire tout ce qu'ils pensent). La demande hyperarchiultramajoritaire n'est jamais relative aux cours: ils demandent d'être "prévenus" des questions qui tomberont au contrôle, etc (ils trouvent parfois des tournures genre "être préparés au contrôle" :D (et ajoutent... "comme ça nous a toujours été offert on est surpris que ça s'arrête") ). Par contre, certaines demandes concernent les plans de cours "on veut du petit1, grand A, etc" et je pense que de ce point de vue ton doc est parfait
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @Domi: moi je serais partisan qu'à tout exam tout doc quelqu'il soit soit autorisé
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  • Je ne suis pas du même avis.

    Certains établissent un trait d'égalité entre interdire les documents et favoriser le par cœur bête et méchant.

    Personnellement il me semble qu'il n'existe pas ou très peu de par cœur qui soit bête et méchant mais efficace. Soit on a appris son cours par coeur (extremely old fashioned), soit on a compris la définition ou l'énoncé du théorème et on est capable de le reconstruire ou au moins de le retrouver en confrontant son souvenir à ce qu'on a compris.
  • Christophe,

    je l'ai eu fait. Et ça ne change pas le résultat : Pour utiliser les documents, il faut les connaître, y avoir réfléchi, s'en être servi pour faire les exercices. Les élèves "à l'aise" y gagnent une sécurité (éviter comme Poincaré au bac de planter pour une formule fausse), les autres copient au hasard des exercices qui ressemblent.
    En IUT, j'autorisais une feuille de "pompe" écrite à la main par l'étudiant et ramassée avec la copie. C'était plus efficace, car la sécurité pour les bons était préservée et les autres avaient au moins écrit une fois un certain nombre de formules dont je reparlerai dans les cours ultérieurs (enfin, pas tous, certains venaient sans feuille de pompe).

    Cordialement.

    Cordialement.
  • @Gérard, moi le toute première fois que j'ai interdit des documents (pour des raisons purement matérielles) ça devait être en 2006 (soit après 11ans de pratique enseignante). Je suis d'accord que ça ne change rien.

    En 2012, si je suis pour, c'est d'ailleurs pour de toutes autres raisons qu'avant la concrétisation complète du crash du secondaire. Avant c'était pour faire réaliser aux plancheurs que "ça ne change rien" (il n'y a ni question de parcoeur ou quoi ou qu'est-ce la dedans), aujourd'hui, ce serait purement politique car utilisé (si ça devenait une loi absolue dans les matières scientifiques) à des fins d'empécher la pratique de tricherie systématique, que bien malgré eux et contraints et forcés les enseignants ont dû (presque tous, disons les 9/10) accepter finalement de pratiquer (donner le corrigé avant l'épreuve qui ne devient plus qu'une vérification que le corrigé est bien récité, dans toutes les classes de lycées, et même les grandes classes de collège).

    En effet, en autorisant all doc, il deviendrait normalement (quoiqu'il ne faille jurer de rien :D ) "absurde" pour l'institution de continuer de réduire interros et contrôle à récitation de corrigés puisque sinon ça deviendrait, au pire un test encore plus ridicule consistant à vérifier qui a pensé à amener le corrigé le jour de l'interro pour pouvoir le recopier (bref un bête test matériel de contenu de cartable)

    @afk, Gérard: je rappelle qu'en maths, à peu de choses près il n'y a strictement à apprendre (nous avons plusieurs cerveaux, le nombre "d'octets" dans le gauche nécessaire aux maths est négligeable). Il n'y a même pas de notion "de par coeur bête et méchant" vs "du par coeur intelligent". On peut certes être gêné de ne pas connaitre une def ou un théorème à tel moment, mais c'est négligeable à côté de toute ce qu'un cerveau, même de limite triso brasse à longueur de journée. Ce ne sont pas "les apprentissages de cours" qui construisent les quelques réflexes conditionnés (calculs CP-5ième) qui sont atttendus des élèves sortant du système scolaire (attendus, mais jamais vus sauf 2/100 de matheux peut-être :D ). Quant à l'état d'esprit scientifique qui à lui seul différencie un matheux qui sans rien faire a tjs 18/20 et un galérien qui "en travaillant bcp" mais tourne à 7/20 (au lieu de 2 sans rien faire), il n'est pas non plus mémorisé (il fait 3 lignes max: prouver irréfutablement ce qu'on dit en sciences, et n'écrire que ce dont on est sûr ) mais plutôt quelque chose comme accepté et éventuellement vécu ou refusé et éventuellement "dégoutant" . Retenir son digicode prend plus d'octets. La volonté de "contourner", ie d'essayer de réussir des exos sans état d'esprit scientifique est vouée à l'échec, mais à la rigueur pour les "fous" ou "traumatisés" qui veulent s'y essayer, oui peut-être devront-ils plus ou moins apprendre des milliards de données (in some sense tous les corrigés potentiels), mais bon, c'est une telle pathologie qu'il n'y a pas besoin de l'évoquer ou de l'encourager.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Christophe,

    tu pars de ta propre expérience. la mienne est différente. Je n'ai pas les mêmes capacités de mémorisation (confusions quand ça se ressemble). De plus, comme tu es incapable de calculer, tu oublies l'essentiel de la part calculatoire des maths, celle que tu ne pratiques pas.

    Tu es comme un coureur de 100 m qui dit aux jeunes : "courir vite, ça ne s'apprend pas". C'est un peu grossier.

    Du coup, tu mets sur le compte du "système" toutes les difficultés des élèves, en oubliant que nombre d'entre eux s'en foutent (ils n'ont pas envie de courir), d'autres ne comprennent rien à rien (si tu fréquentais des handicapés cérébraux, tu comprendrais peut-être), et que des positions extrêmistes comme "rien à apprendre" sont le meilleur moyen de proroger les divisions sociales. A l'époque de ma jeunesse, avec pas mal de par coeur pour rattraper ceux qui (familialement aidés) "comprenaient tout de suite", on a pu promouvoir des enfants de milieux très populaires. Ce n'est plus le cas autrement que par des opérations genre sciences po.

    Cordialement.
  • Tu extrapoles énormément ce que j'ai dit.

    1) Il faut rajouter quelques "presque" à ce que je dis, ce ne sont pas des positions que je veux extrémistes

    2) J'utilise le mot "apprendre" dans un sens très précis (que tu peux connaitre car ce n'est pas la première fois que je dis tout ça): stockage en gros dans l'hémisphère gauche de "données". Rien à voir avec un coureur de 100m

    3) Je ne mets pas sur le compte du système "les difficultés des élèves" comme tu dis, je pense, avec tous mes anciens posts avoir pourtant été précis, je ne mets même sur le dos du système aucune difficulté réelle des élèves. Le crash du système est une toute autre affaire et n'a rien à voir "avec les difficultés des élèves". Je suis explicite depuis longtemps sur la forme que prend le crash depuis plusieurs années pour se camoufler et on n'est ni dans un contexte pédagogique ou de "difficultés des élèves" mais juste d'une escroquerie (le fait de ne plus faire ni cours ni rien, de faire semblant en distribuant le corrigé avant, etc) que tout le monde (de la maison) ne connait que trop bien, même si bien évidemment, cette escroquerie incidemment "provoque" et "génère" de nouvelles difficultés, mais ces dernières sont évidentes et triviales [size=x-small](quand un escroc vend une maison qui n'existe pas sur la côté d'azur à un parisien, pas besoin de "faire de grosses études" pour comprendre pourquoi le parisien sera dépité quand il posera ses valises à l'adresse indiquée et trouvera... une fabrique industrielle de ratatouille)[/size]

    4) Je ne parlais ni de pédagogie, ni de choses fines, ni de sempiternelles débats sur les deux cerveaux, etc, mais de la raison prosaique et triviale pour laquelle en 2012, il y avait une raison supplémentaire de rendre obligatoire la possession de docs à tout exam, interro, etc (le fait d'empécher l'escroquerie de continuer de s'épanouir en toute impunité)

    5) Maintenant, l'autre débat (sur le rôle de l'hémisphère gauche et sur les malentendus "comprendre = percuter comment bien retenir" vs "comprendre = avoir compris et accepté RDJ" qui s'opposent), même s'il a pu m'échapper dans mes tournures quelques indices de mes positions de fond, je peux en tout cas te dire que ce n'est pas ce matin, que je mettrais à en débattre :)-D , car j'ai déjà amplement étalé mes opinions sur le forum.

    Je réagis quand-même à deux de tes propos:

    si tu fréquentais des handicapés cérébraux, tu comprendrais peut-être .

    Sache (pour info) que j'ai enseigné pendant 1an à temps plein à des handicapés mentaux (et de vrais de vrais!!!!)

    sont le meilleur moyen de proroger les divisions sociales. A l'époque de ma jeunesse, avec pas mal de par coeur pour rattraper ceux qui (familialement aidés) "comprenaient tout de suite", on a pu promouvoir des enfants de milieux très populaires. Ce n'est plus le cas autrement que par des opérations genre sciences po

    Je trouve cette idée ou bien mystérieuse et ambigue (et tu pourrais alors peut-être préciser) ou bien dangereuse!!! Elle sous-entend (est-ce le cas?) que le résultat à une évaluation pourrait légitimement être truqué (par exemple, en trafiquant matériellement la copie après ou en trafiquant un barème, ou, plus grave, en trafiquant la copie AVANT c'est à dire en disant (je caricature à peine?) à ce que tu appelles le "issu de milieu populaire", "bon bon, je te dis quoi répondre pour avoir une bonne note, tu dis ceci et cela, (autrement dit tu récites le corrigé ou pseudo corrigé que je te donne, comme ça tu vas marquer la même chose que "les riches qui comprennent" et tu récupères une note promotionnelle et is quelqu'un vérifie il ne verra pas la triche car tout se sera passé avant")

    Soit j'ai mal compris, soit ça fait froid dans le dos (c'est comme le coup de l'interdiction des devoirs à la maison, parce que certains enfants défavorisés n'ont pas de domicile, donc, pour rétablir l'égalité, on "prive de domicile" tout le monde au regard du TP): sauf que là c'est pire, car ça trafique non pas les ressources, tu attaques directement le thermomètre.

    En conclusion: ou bien on pense que la mémoire (la hémisphère-gauche j'entends, l'hémisphère droit peut in some sense être qualifié de doté d'une mémoire, mais c'est très spécial) joue un rôle dans les progrès de l'état d'esprit scientifique et du niveau scientifique et auquel cas riches et pauvres peuvent être invités à utiliser la mémoire pour progresser, ou bien on pense que non (ce qui est mon cas*****) et auquel cas il n'y a pas de raison de détruire les pauvres en leur faisant apprendre avec l'hémisphère gauche ce que les riches abordent avec le droit, puis en "compensant" dans la notation en trafiquant les évaluations de façons à privilégier la récitation ou bien d'un corrigé ou bien l'exécution d'un algorithme.

    ***** en notant au passage que c'est le cas de tous les matheux qui le savent très bien au fond d'eux, mais font semblant de ne pas le penser en public car ce serait trop chiant ensuite de gérer les demandes de témoignages que ça génèrerait (c'est ce que j'ai souvent appelé la conifscation du déclic, mais ce n'est pas une affaire de bourgeoisie)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • S'il faut ajouter des "presque" dans tes dires, ils seront sacrément édulcorés. Tu es presque président de la république, l'école est presque parfaite et tes messages sont presque courts.

    Encore une fois, soit tu écris n'importe quoi, soit tu est persuadé de ce que tu écris. Si on doit imaginer des modulations à tes phrases, tu ne communiques pas !

    Je t'ai donné mon expérience, fais en ce que tu veux. Je n'ai jamais réussi à persuader ceux qui apprennent facilement les maths que tout le monde n'est pas comme eux. Pourtant, ils pourraient apprendre ça aussi facilement que les maths. A moins que la facilité en maths soit liée à une incompétence à comprendre ce qui se passe dans la tête des autres. Parfois je le crois.

    Cordialement.

    NB : Je n'ai pas lu ton message au delà de quelques lignes car tu déqualifies tout ce que tu avais dit dans ton message auquel je réagissais (il faut le moduler, et apprendre n'est pas apprendre). Si tes mots n'ont pas le sens habituel change-les pour parler comme tout le monde (tiens, Bruno ne t'a pas fait une remarque analogue en géométrie ?). Et tant que tu emploies les mots à ta façon, tu ne communiques pas, tu remplis les pages du forum pour rien. Evite 100 lignes de plus à ce propos, personne ne les lira.
  • @cc: L'impression qui me vient en lisant ton document, c'est qu'il est destiné à un élève infiniment intelligent qui n'aurait assisté à aucun cours ou aurait, pour quelque raison, développé une allergie à la matière scolaire, mais à qui tu voudrais donner les trucs pour réussir.

    Sans faire de mauvaise psychanalyse (prétérition), j'ai l'impression que tu t'adresses à un autre toi-même.
  • [size=x-large]@Gérard[/size]

    Je ne vois pas l'intérêt d'être cassant comme ça, surtout que tu fais semblant de ne pas connaitre mon opinion, que je redécris précisément (mais je trouve dommage de devoir réexprimer dans ce "fil corrompu" où je fais l'effort justement de "m"adapter au système" en proposant un doc idiot, mais adapté au système. Quant à Bruno, il était ironique, je te signale, je ne revendique rien quant à mes geogebra, le vocabulaire qui me manque résulte simplement de mon ignorance et je ne revendique pas qu'il soit compris, mais Bruno avait "bien compris", étant expert en projective de ce que je voulais dire par "milieu subjectif" (ce n'est pas non plus insurmontable, mais faut être allé en haut d'une montagne, cela dit j'avais posté cet été une photo de l'aéroport de Clermont prise en haut du puy de Dôme :D ) )

    Mon opinion (36000 fois exprimées):

    1) Le "matheux" (on l'imagine boutonneux, mal habillé, sentant de l'aisselle et passant sa (nouvelle) vie à hacquer dans les cybers :D ) n'est pas quelqu'un qui a des facilités (j'en sais quelque chose, bien que je m'asperge les aisselles d'"angel femme" de Thierry Mugler)

    2) Le matheux est quelqu'un qui a accepté la définition des maths et de la science

    3) Cette définition est simple (je l'ai mille fois donnée)

    4) Les autres essaient de "faire de la science à rebrousse-poil", et d'une manière plus qu'ultra manifeste, ça ne marche pas. Mais certains s'obstinent et des discours comme le tien peuvent parfois les y encourager

    5) J'ai "testé" de nombreuses fois mon propos précédent à l'épreuve du réel et de la foule: ça marche. (Ce qui ne veut pas dire que j'ai raison, mais ça veut dire que si j'avais été falsifié dans mon opinion j'en aurais changé***)

    6) Je m'oppose donc aux "diseurs (ou diseuses) de bonne aventure" qui désinforment le public en essayant de lui faire croire qu'il doit travailler ses maths, comme ils travaillerait son anglais. Pauvre public qui d'ailleurs constate à toutes les époques et tous les jours, pour sa plus grande contrariété que manifestement, je ne lui mens pas (**qui n'a pas un cousin, un ami, une connaissance, etc, qui ne fait strictement rien et réussit très bien, sans cahier, ni livre, ni "QI", ni entrainement, ni "mémorisation", ni quoique ce soit d'autre de subtil qui "expliquerait la différence")

    7) Maintenant, tu me reproches mes "presque" à propos d'un échange sur la mémoire. Je suis d'ac avec toi "presque" est trop vague. Bon tu corrigeras cependant de toi-même. A la place de zéro, tu mets 2 semaines: ie, 12ans de maths, en termes de données, c'est 2 semaines d'anglais (vocabulaire, théorèmes classiques, vitesse de calcul, réflexes conditionnés inclus). J'espère que c'est plus précis, et je l'ai déjà affirmé

    *** d'autant plus dans la bonne humeur que mon intérêt vaniteux me le commanderait puisqu'alors changer d'opinion consisterait pour moi à me dire que "j'ai un don" et je ne vois pas en quoi ça m'emmerderait de penser que "j'ai un don", bien au contraire, ça me ferait bien plaisir de le penser



    Il va sans dire qu'on a le droit de faire semblant de ne pas être d'accord, voire même, comble de la cécité de ne sincèrement pas être d'accord. Mais en tout cas, j'ai déjà mille fois défendu ma position, (avec ou sans succès). Par ailleurs, le [6.**] est tellement en permanence constaté ***** que de toutes façons... Je pense vain de mentir au public: il "sait" car "constate".

    Je rappelle l'image que je fais souvent (parce qu'évidemment, si tu pars du prérequis de "y a des facilités en maths chez certains et pas d'autre" (qui est une escroquerie assez méchante et prétentieuse je pense, d'autant plus grave si elle est émise par quelqu'un qui a cotoyé bcp d'élèves): dans un labyrinthe dessiné en encre blanche sur papier blanc, il n'y a pas moyen de trouver son chemin. S'il est dessiné en noir, "ça va" (on peut chercher et parfois trouver). L'arnaque consistant à vouloir "se garder le labyrinthe pour soi (le laisser en blanc) et ne dessiner que quelques (une infime) proportion) chemins valides est celle qui me débecte le plus mais qui est hélas en vigueur. Dans cette métaphore, le matheux est "l'accidenté" involontaire qui a "redessiné les murs en noir" et les autres sont ceux qui têtent le sein de leurs profs, à savoir qui attendent de lui quelques chemins dessinés en rouge car ce dernier ne veut pas montrer les murs et se sent plus important de distribuer "généreusement" avec un air humaniste "quelques chemin rouges" à apprendre par coeur.
    Remarque: le "matheux n'a pas de mérite du genre "facilité" ou autre à deviner les murs noirs: leur définition fait 5 lignes à tout casser. C'est juste "accidentel" cette devinette et surtout probablement faite tôt dans l'enfance.

    [size=large]Bon, mais tout ceci n'a pas grand chose à voir avec le fil. Je ne comprends pas pourquoi tu t'es énervé, je te posais juste quelques questions sur tes dernières phrase (peu importe mes presque, tu connais mes opinions) à propos de prolétaires ou de promotion sociale ou quoi ou qu'est-ce, et je trouve que tu as surtout éludé en disant que tu n'avais lu mes questions.[/size]
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonjour Christophe,

    Je ne comprends pas ce que tu dis. D'un côté, tu dis qu'aujourd'hui les évaluations des lycéens reviennent à leur faire réciter un corrigé donné à l'avance et de l'autre côté tu écris :
    Christophe a écrit:
    "Quant à l'état d'esprit scientifique qui à lui seul différencie un matheux qui sans rien faire a tjs 18/20 et un galérien qui "en travaillant bcp" mais tourne à 7/20 (au lieu de 2 sans rien faire), il n'est pas non plus mémorisé (il fait 3 lignes max: prouver irréfutablement ce qu'on dit en sciences, et n'écrire que ce dont on est sûr ) mais plutôt quelque chose comme accepté et éventuellement vécu ou refusé et éventuellement "dégoutant" ."

    Puisqu'il semble que l'acceptation de ce que tu appelles "l'état d'esprit scientifique" ("prouver irréfutablement ce qu'on dit en sciences, et n'écrire que ce dont on est sûr") soit pour toi la chose la plus importante pour faire des maths, que ceux qui y parviennent obtiennent des 18/20, tandis que les autres ont des notes entre 2 et 7, tu devrais en déduire que l'évaluation fonctionne bien, mais ce n'est pas ce que tu fais. Je suis d'ailleurs étonné que s'il suffit de réciter un corrigé, ceux qui n'ont pas "accepté l'état d'esprit scientifique" mais qui travaillent beaucoup n'obtiennent pas de meilleures notes que des 7/20. Je suis aussi étonné que ceux qui ont "accepté l'état d'esprit scientifique" mais qui n'ont pas fait l'effort d'apprendre un minimum de définitions comme "médiatrice", "médiane", "bissectrice", etc... s'en sortent avec des 18/20.
  • Merci alea, mon post précédent était à Gérard.

    @alea:

    Est-ce que tu as lu la place de ce document? (Un fascicule autorisé en contrôle c'est tout!!!!!!!!!!!!!!!)

    Je n'y trouve pas ce que tu dis à savoir ce que tu appelles les trucs pour réussir bien au contraire. On me le distribuerait que je ne le lirai pas. Il n'y a ni preuve ni "histoire", ni "chaleur humaine" ni couleur (autre que pour différencier rappels de seconde de programme de 1ES), ni exemples.

    Accessoirement, ce document me sert presque... "juridiquement" de plan, mais c'est tout. (ie il me permet de "combler" d'éventuels oublis "fastidieux" (genre les choses dont on ne parle pas en cours, et qui n'ont aucune "saveur"))

    Mon objectif était de savoir si j'avais oublié quelque chose dans cette liste de 8pages ou pas, ou si j'avais commis des erreurs ou mal tourné un énoncé.

    J'ai l'impression que pas mal d'intervenants commentent ce doc comme si c'était "le cours que je fais" ou quelque chose comme ça. Or c'est justement parce que je ne parler de ça en cours que j'ai tapé un dico-liste annexe froid qui compense les présentations qu'on peut faire en live à des classes ie les exposés du genre de ceux que samok a posté (en rajoutant quelques preuves ou quelques animations si on est outillé)

    A la rigueur oui tu as raison quelqu'un qui aurait été absent n'aurait que ce doc à bouffer, mais bon, personne n'oblige les gens à être absents.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • gérard0 a écrit:
    Evite 100 lignes de plus à ce propos, personne ne les lira.
    Finalement je me suis trompé : Il n'y a que 51 lignes et Db les a lues (lui).
  • @db, tu as raison de souligner le caractère presque contradictoire, j'avais même pensé à préciser, mais je m'étais dit que ça rallongerait. Ca rejoint d'ailleurs la remarque de Gérard à propos de "promotion sociale".

    Comme je crois savoir que tu n'es pas en France, je te résume.

    A partir des années 1982-1990 environ, le système français a commencé à se crasher. (Je ne parle pas d'une baisse de niveau mais d'un crash, c'est très différent). Comme toujours ça s'est fait sentir en différé (c'est à dire que c'est devenu manifeste fin des années 90 début des années 2000.

    Depuis 2000 environ, les enseignants français et les institutions ont donc décidé (pour les uns involontairement pour les autres probablement volontairement) de cacher ce crash en trichant (au sens propre par un camouflage pur et simple, le mot camouflage étant au sens propre et basique, comme un comptable mettrait du blanco sur ses pièces officiels)

    J'ai souvent décrit le procédé (et de toute façon il est de notoriété publique maintenant), je ne recommence pas (distribuer le corrigé avant, demander à des élèves de le recopier mot à mot, etc***)

    Ceci ne concerne que les examens officiels (bac, brevet, etc) et les contrôles et interros donnés dans les bahuts français (9/10 d'entre eux disons). Ca ne concerne pas "les cours". Les gens font semblant d'exposer des théories "difficiles" ou "subtiles" (par exemple, la dérivation, etc), prennent des airs de pédago, etc. De toute façon ils savent bien que lors des interros ils donneront des exos corrigés avant

    Par contre, comme tu dis, quand je parle avec Gérard ou d'autre, je ne me situe pas dans l'époque actuelle (ça ne servirait à rien puisque comme je te l'ai dit depuis 95-2000 la science a été retiré du secondaire, il n'y a donc rien à débatrre) mais dans l'hypothèse qu'un jour on recommencera peut-être à enseigner les sciences avant 20abns en France, et je me réfère aux échanges et faits qui ont jalonné les périodes où on enseignant encore les sciences à l'école. tu as donc raison de pointer l'apparent contradiction qui vient juste du fait qu'on peut changer d'époque dans un post sans le préciser.

    (Le rapport avec la "promotion sociale" dont parlait Gérard (mais je ne veux pas lui faire dire ce qu'il n'a pas dit :D ) est qu'effectivement aujourd'hui "paradoxalement" n'importe qui a "la gentillesse" de réciter un corrigé (donc c'est socialement peu discriminant) reçoit une bonne note et donc "in some sense" la notion de "matheux" vs "non matheux" a été très gommée dans le secondaire (au grand désarroi des écoles post bac qui sont obligées de galérer et redoubler d'ingéniosité pour trier leur dossiers de candidatures puisqu'un 18 de moyenne peut très bien émaner d'un gentil élève qui a récité un corrigé mot à mot et typographiquement (ou appliqué une technique de mémoire) et un 12 venir d'un élève inspiré)

    Désolé de sauter d'une époque à l'autre sans le préciser à chaque fois, mais c'est galère :D . En gros, algorithme: dès qu'on parle "de fond", ie de "comment transmettre ou acquérir de la science", le truc est simple: on ne parle pas d'aujourd'hui puisqu'il n'y a plus en France d'enseignement de science dans le secondaire.

    - pour te donner un idée, en moyenne en France, dans un 1ES, 1S ou une TES,TS si tu dis "je lance un débat, combien vaut 60+1?" tu assisteras à la chose suivante: les élèves se disputeront une quinzaine de minutes, une majorité défendra peut-être le 70, les autres le 61, puis au bout d'un moment, dans la douleur, ils se mettront d'accord sur 61, non sans rebondissements divers. A aucun moment ils n'auront l'impression que vu de l'extéirieur ça pourrait éventuellement choquer le spectateur. Ca te donne une idée de où on en est. Si par contre tu le demandes hors cours de maths, ils ne se trompent pas.

    *** de cette manière les journalistes ont du mal à dénoncer le truquage car quand ils voient le sujet, ils n'ont pas de "raison" (à la vue du sujet) de penser que "c'est un sujet facile". Ils n'ont pas accès au truquage (qui est que les élèves connaissent d'avance la correction). Par exemple, en 2009 on a senti que Luc Chatel (le ministre de l'EN d'alors) a tremblé quand il y a eu l'affaire de dite de "Chaldeen". C'est un blagueur qui avait mis en ligne un exo du bac. A ce moment, toute l'institution a retenu son souffle car il se serait fallu de peu de choses près pour que l'escroquerie soit coming-outée, et donc il fallait à la fois "faire semblant de sanctionner "Chaldeen" (pour faire croire qu'il avait réellement changé quelque chose à la nature de l'examen, mais pas trop non plus pour etouffer l'affaire (immanquablement, s'il avait été trop durement tapé, lui ou X ou Y aurait dit "eh, mais ça change quoi?????" et là on ne sait jamais jusqu'à où le truc est démasqué)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @Gérard, non mais plutôt que compter mes lignes :D , tu as quand-même dit deux trucs sur la promotion sociale ce matin dont je ne suis peut-être pas le seul à attendre que tu précises ta pensée. Le reste (ce que je dis, je l'ai déjà dit 500 fois) est peu important ici, mais ta sortie sur "la mémoire qui aide à gommer les inégalités", peut-être certains s'intéresseront grandement à ce que tu as voulu dire
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Je vais te raconter une petite histoire: il y a douze ans, j'ai aidé quelques après-midi le fils de copains qui repiquait son année de médecine et avait eu zéro à l'épreuve de stats.
    Je regarde ses cours; l'idée globale que j'en ai c'est que c'est de la foutaise. Je ne sais pas si les cours que les mêmes profs donnaient le soir dans des cours privés étaient meilleurs, mais passons.
    Je reprends from scratch, je donne quelques idées simples, ce qui amène à diviser par deux la liste des résultats à retenir.
    Comme le garçon est intelligent, ça marche: il obtient 13 au concours.

    Quel rapport ? Eh bien en lisant ta prose, j'ai eu l'impression de retrouver, mutatis mutandis, l'état d'esprit qui était le mien à l'époque: celui qui pense qu'on a donné de mauvaises bases à l'élève, mais qu'en reprenant sur des bases saines, on ne peut qu'y arriver car au fond ce n'est pas si dur.

    Bon, et ton document, ce n'est assurément pas un cours, mais ce n'est pas non plus un formulaire.
    Tu aurais pu l'appeler "tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les maths sans jamais avoir osé le demander".
  • @alea,

    merci pour ta description entre guillemets, mais elle est sincèrement trop gentille.

    Certes, j'ai fait quelques effort pour décrire d'une manière disons honnête et de mon mieux sur le moment le mode d'emploi***** d'expression comme la parabole d'équation crochet ouvrant icsse... igrec... crochet fermant ou comme icsse barreverticalecolléeàflèche expression, ce qui n'est jamais fait nulle part (où j'ai quantifié), mais il ne faut pas oublier, que je n'ai pris aucun plaisir à l'écrire, n'ai pas "donné" tant que ça d'effort à son écriture et ça a été pour moi une hooooorrriiiible corvée. Si j'avais voulu écrire pour te citer un "tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les maths sans jamais avoir osé le demander".

    1) Je ne me serais pas entravé par une tentative de respecter au mm des programmes astrologiques et incohérent que je désapprouve (cette contrainte à elle seule est énoooorme)

    2) J'y aurais passé plus de temps

    3) J'aurais écrit plus gros et de manière plus aérée

    4) J'aurais mis plein d'exemples

    5) J'aurais mis un kit réfléchi de langage mathématique le plus complet possible

    Merci en tout cas d'être si indulgent. Je vois ce doc comme une liste "améliorée", mais une liste quand-même.

    Par exemple un élève banal (mais un peu autonome) se dit "merde je me rappelle plus comment on calcule la pente d'une droite quand on en connait deux points", bon bin il le trouve dans le doc (bon pour l'instant c'est une liste).

    un élève se dit Mince, visuellement la dérivée c'est quoi. Bon bin il clique sur le lien présent dans le document et va bouger des points sur un geogebra qui contient tout en une seule figure assez simple

    un élève se dit mais ca veut dire quoi $x\mapsto x^x-1/x$. Bon bin, il trouve dans le doc une tentative non elliptique et prosaique qui dit ce que ça veut dire

    un élève devant une courbe se demande si elle est croissante ou non. Bon bin, il sait où aller voir dans le doc pour comprendre matériellement la question (et éventuellement y répondre, s'il n'y a pas de preuve à donner)

    Mais c'est tout. Et encore, il faut pour ça, qu'il ait une sorte d'immunisation contre le blocage inhérent au fait de ne pas parler le LM. ie le doc ne le définit pas, mais les titres de sections et le format liste peut permettre de retrouver assez vite une base même sans parler le LM. Seul ensuite l'info pourra paraitre "chinoise" mais pas sa localisation

    ***** dont il faut reconnaitre que ce n'est jamais fait (on arrive même à une époque où les enseignants eux-même ne savent pas)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • CC a écrit:
    @Gérard, non mais plutôt que compter mes lignes grinning smiley , tu as quand-même dit deux trucs sur la promotion sociale ce matin dont je ne suis peut-être pas le seul à attendre que tu précises ta pensée.
    Je ne sais pas trop sur quoi ? Tu est parti comme d'habitude dans un grand discours. Si c'est sur le rôle de la mémorisation, il est évident que quelqu'un qui a des parents formés en maths et sciences et est aidé tous les jours en école primaire apprend à apprendre. Si on ne forme pas les jeunes enfants à se souvenir, ils ne réussissent pas. Et j'ai déjà dit le rôle malsain de l'opposition à "apprendre par cœur". Comme si les grecs ne l'avaient pas fait : Euclide, Archimède savaient par cœur de nombreux résultats (pas de livres, à l'époque !!).
    Je ne prône pas l'apprentissage bête, et toi-même as du en apprendre pas mal pour traiter de certains domaines qui t'intéressaient (sur les modules, à une époque, il me semble- sur les catégories) et tu sais par cœur de nombreuses parties de la logique et de la présentation ensembliste des maths. Ne me dis pas non, je ne dis pas que tu l'as répété bêtement jusqu'à ce que ça rentre, mais ça sort trop facilement.

    Mais je ne renie rien de ce que je t'ai dit. et j'arrêterai toujours de lire tes messages lorsqu'il deviennent incohérents (avec les précédents généralement) ou que tu recommences une de tes diatribes habituelles (dommage, il y a peut-être des choses intéressantes après, mais j'ai mieux à faire). (16 lignes. J'ai été long)

    Cordialement.
  • ok, tu as été plus précis, mais, c'est un peu discret dans ton texte, tu fais de nombreux postulats de départ: "apprendre à apprendre, mais "apprendre quand-même in some sense", etc avec lesquels je ne suis pas d'accord tout en reconnaissant que ce n'est pas forcément intéressant ni le moment d'en débattre.

    Je dis juste une chose, que j'ai souvent dite: je suis intimement convaincu que pour ce qui est de certains réflexes conditionnés, ou autre, même l'hémisphère droit a à sa façon une sorte de "mémorisation". Mais attention: elle n'est pas du tout de même nature que celle du gauche et l'injonction d'apprendre même un apprentissage intelligent comme tu dis, invite toujours l'hamisphère gauche.

    Non tu te trompes sur mon parcours. Par contre, mes progrès en "anneaux" (plus qu'en modules :D:D ) etc (y compris topologie) , je les ai faits en live sur le forum en trollant (ou pas) avec autrui. Je t'assure (tu m'aurais fait passer un exam d'algèbre en 2006 époque de mon arrivée sur le forum, on aurait bien rigolé). Eventuellement (ça ne doit pas être très marrant, mais why not), pour voir "comment je fonctionne", il suffirait par exemple de suivre comment je suis passé de 0 à niveau ?X? sur le thème anneaux en triant les items concernés du forum. Mais je doute que ça puisse faire école car je suis gaucher (donc naturellement avec un hémisphère gauche en berne: ça n'a pas que des avantage, on peut être complètement buté puisqu'on ne retient presque rien de manière HGauchiste :D )
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • C'est justement pourquoi tu ne dois pas raisonner par induction : le fait que toi tu apprennes ainsi ne veut pas dire que tout le monde apprenne ainsi. Toutes les françaises ne sont pas rousses. Il y a de nombreuses formes d'apprentissage (moi, je suis très visuel, les petits dessins m'aident beaucoup; du coup, je ne suis jamais à l'aise en algèbre sauf linéaire - et encore). Certains apprennent facilement dans l'abstrait (JP Serre, Cartan), d'autres ont du mal (L. Schwartz, à ses dire), d'autres encore ont besoin de passer progressivement de leur concret actuel à une nouvelle abstraction (au sens originel du mot : sortir de); ils ont besoin de beaucoup d'exemples. D'autres encore ont besoin de manipuler longtemps les notations, quitte à ne rien comprendre, pour s'y habituer et commencer à comprendre. Certains ...


    Cordialement.
  • @Gérard, oui je suis d'accord avec toi.... un fois qu'on est devenu matheux

    Mais avant, je mets en truc en amont: devenir matheux afin que puisse s'appliquer les palettes de stratégies d'acquisition que tu listes.

    autrement dit, je l'ai souvent dit, je prétends qu'il y a une existence au préalable d'un état d'esprit qui, décrit, tient en quelques octets, qui n'est pas quantitatif, et qui est une condition nécessaire (je pèse chaque mot) pour que la suite, quelle qu'elle soit serve à quelque chose, et permettre d'arriver à une solde positif de maitrise de maths

    Je sais que tu ne crois pas l'existence de cet état (enfin je crois que tu l'as souvent répété).

    Cet état je l'appelle "état matheux" (ou prématheux), il se caractérise non par ce qu'on connait (on peut ne rien connaitre du tout en science), mais par ce qu'on "est" (ou est devenu). Il s'évalue d'une manière simple: un matheux ne commet pas d'erreur** (il peut éventuellement ne rien répondre, dire je ne sais pas, etc)

    ** cet état n'est pas un état d'arrivée (qu'on a à 25ans par exemple), c'est un état de départ (qu'on pourrait peut-être évalué à 4-5ans, peut-être un peu plus)

    Il n'est pas exclusif (ie on ne nait pas avec)

    On peut l'acquérir (en quelques minutes si c'est fait tôt)

    Il n'est pas diffusé (ie le public n'est pas informé de ce qu'est cet état). Il arrive accidentellement que des gens aient le déclic (ce sont ceux qui deviendront mathématiciens ensuite) pour des raisons probablement très contingentes (ennui, solitude, silence, mocheté isolante, handicap, etc)

    Ces constats que je fais ne sont pas très engagés. Mon seul engagement est que:

    1) je prétends définir cet état (je viens de le faire ci-dessus, principe d'abstention quand on n'est pas sûr)
    2) il n'y a rien à la naissance qui prédestine à basculer dans l'état matheux
    (en particulier ce n'est ni une question de QI, ni de "capacités")

    Ces deux points n'ont rien de consensuels. J'ai testé et n'ai pas été falsfifié dans ce pari que je fais (précisément, chaque fois que j'ai convaincu quelqu'un d'acquérir l'état matheux et qu'li l'a fait, oil est devenu mathématicien, même s'il était réputé archi nul et déjà vieux juste avant)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Christophe a écrit:
    Il arrive accidentellement que des gens aient le déclic (ce sont ceux qui deviendront mathématiciens ensuite) pour des raisons probablement très contingentes (ennui, solitude, silence, mocheté isolante, handicap, etc)
    Mince alors ! J'avais toutes les conditions réunies pour devenir matheuse. :D Et pourtant, le déclic tarde toujours à venir...
  • :)-D nunuche

    Mais "le déclic" comme je et tu l'appelles n'est pas mystérieux. Dis-moi tes conditions "de vie" (je veux dire dans quelle mesure tu fais des maths, pour toi?, les autres?, comment t'auto-évalues-tu?)

    Puis prends une décision: chaque fois que tu écriras officiellement** (** d'où ma question en italique) un texte de maths, ne te trompe plus (tu as le droit dire je ne sais pas). Si tu passes 6 mois disons sans te tromper (quitte à avoir écrit 100 fois je ne sais pas), tu auras eu le déclic, point barre (tu seras une matheuse). A condition que :

    1) tu ne te dépèches pas au 6mois + 1 ième jour d'écrire tout plein de conneries pour fêter ça
    2) que ce soit devenu naturel chez toi quand tu écris des maths (ie si tu passe 6 mois à souffir au dela de l'imaginable et que ta main est en feu rien qu'à l'idée de s'abstenir d'écrire une connerie, bon bin, pas la peine de te rendre malade, abandonne :D )

    Je ne vois pas trop quoi te dire de plus. Le déclic ce n'est pas la potion magique d'Astérix, tu vas pas sentir tout plein de chaleur monter en toi et voir des éclairs d'orage annoncer ta prochaine invincibilité. Tu vas juste t'apercevoir un beau jour que "tu sais de quoi tu parles, tu sais ce que tu cherches quand tu demandes un truc, et t'es "là" quand on te prouve un truc (ie tu dis pas "oui" juste pour faire de la musique, et encore moins "non")

    Bon franchement, c'est plus sensible en milieu scolaire (à cause de la pression, du contexte de l'horloge qui indique l'avancement des gens, etc. eux qui ont le déclic deviennent tous subitement très forts parce qu'il participent à des interros, posent des questions, peuvent se comparer aux autres,etc. De chez toi comme ça, sans pression ni "horloge sociale", tu peux très bien te retrouver déclicquée sans le savoir je pense
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Christophe a écrit:
    chaque fois que tu écriras officiellement** (** d'où ma question en italique) un texte de maths, ne te trompe plus (tu as le droit dire je ne sais pas). Si tu passes 6 mois disons sans te tromper (quitte à avoir écrit 100 fois je ne sais pas), tu auras eu le déclic, point barre (tu seras une matheuse).
    Merci de me réexpliquer encore ta méthode.
    Elle me plaît bien, même si j'ai du mal à l'appliquer... 8-)

    Le problème, c'est que quand je me trouve devant un texte de maths, je ne comprends pas grand-chose, du coup ton truc de n'écrire que ce dont on est sûr, ce serait un peu paralysant, tu vois. Il vaut mieux que j'essaye quelques trucs en ne comprenant pas vraiment pour éclaircir le bazar...

    Je cite ce que dit Gérard sur la page d'avant :
    Gérard0 a écrit:
    Il y a de nombreuses formes d'apprentissage (...). Certains apprennent facilement dans l'abstrait (...) d'autres ont du mal, d'autres encore ont besoin de passer progressivement de leur concret actuel à une nouvelle abstraction (au sens originel du mot : sortir de); ils ont besoin de beaucoup d'exemples. D'autres encore ont besoin de manipuler longtemps les notations, quitte à ne rien comprendre, pour s'y habituer et commencer à comprendre. Certains ...

    En fait j'ai peur que ta méthode me bloque complètement (-- tu vas me dire, comment ça pourrait être pire que mes blocages actuels, en même temps ? :?).
    Je vais passer mon temps à écrire "je ne sais pas", cela paraît peu constructif.

    Et puis comme je te l'ai déjà dit, j'étais déjà assez proche de "n'écrire que ce dont on est sûre" quand j'allais à l'école. J'avais tendance à refuser d'exécuter des trucs de maths que je ne comprenais pas (un principe moral un peu rigide qui ne m'a pas beaucoup avancé...)

    D'ailleurs, par rapport à ce que tu dis dans ton message d'avant, moi j'aurais plutôt pensé que les enfants naissaient naturellement avec des aptitudes pour les maths (comme on pourrait dire qu'ils naissent naturellement avec des aptitudes à la musique), mais qu'on perd facilement ces aptitudes parce que l'éducation ne les cultive pas vraiment , qu'elle insiste plus particulièrement sur l'apprentissage de la lecture, par exemple, qui mobilise le cerveau d'une façon assez différente.

    Cela m'avait paru particulièrement net quand je m'étais mise à la musique : il m'a fallu un temps énorme pour être à l'aise avec, et j'avais plus l'impression de retrouver des aptitudes oubliées et perdues, plutôt que des aptitudes nouvellement acquises...
  • N.B. Lorsqu'on est en phase de recherche d'une solution, un mathématicien n'est pas toujours sûr que ce qu'il pense est juste. Ce n'est que lorsque sa preuve est rédigée qu'il est sûr qu'elle est correcte.
  • @JLT, je savais que tu allais intervenir (je suis même surpris de comme c'est court)

    @nunuche, je maintiens ce que j'ai dit, et je confirme que ce que j'affirme ne va pas de soi. Un excellente raison de ne pas appliquer "ma formule magique" :D est [b)qu'il n'est pas évident qu'elle marche[/b]. L'aspect surpenant est qu'elle a toujours marché (sans que l'explication de pourquoi ne soit simple). Tout ce que tu dis montre que tu l'appliquerais bien, mais comme t'as peur qu'elle te bloque, tu le fais pas vriament non plus, etc, et puis écrire des "je ne sais pas tout le temps", tu vois pas en quoi ça produit un truc en toi, etc etc et finalement tu ne le fais pas (je le prends très bien, libre à toi, j'ai l'habitude :D )

    @JLT un mathématicien n'est pas toujours sûr que ce qu'il pense est juste. Ce n'est que lorsque sa preuve est rédigée qu'il est sûr qu'elle est correcte.. Faux. Il utilise des modalités : il est sûr qu'il fait cette hypothèse, il est sûr qu'il ne l'a pas encore prouvée mais qu'il la suppose, etc, etc. Autrement dit, il est parfaitement** sûr du statut (on appelle ça des modalités) qu'il applique à chacune de ses constructions langagières. N'écrire que ce dont on n'est sûr (il est vrai que je n'ai pas détaillé), ce n'est pas s'interdire d'écrire la phrase hier, j'ai écrit 2=33 pour voir combien ça consomme d'encre sous le prétexte qu'elle contient une sous-suite de signes, la suite 2=33 dont on n'est pas sûr.

    ** aux étourderies superficielles près comme toujours.
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  • @cc: je pense que JLT fait la distinction entre penser et démontrer.

    On peut très bien "penser" qu'un truc est vrai et que ce sera de la routine, et en fait à la fin c'est plus dur ou c'est faux.
    Le bouquin de Villani montre ça.

    Par contre, je suis tout à fait d'accord avec toi sur le côté "déclic". Cette (quasi-)certitude de ne pas dire de bêtises, je crois qu'elle s'acquiert à partir du moment où on n'a plus le poids d'une pression sociale qui interdit de s'avouer son ignorance. Cette pression est délétère, car elle amène à remplir son cerveau avec des croyances, et pas avec des certitudes.
  • Je vais donner un exemple pour expliquer ce que je veux dire (désolé, je n'ai pas d'exemple élémentaire de niveau lycée en tête).

    Considérons l'exercice suivant : soit $f$ une fonction continue strictement positive sur $[0,1]$. Donner un équivalent de $\int_0^1 f(x)x^n\,dx$ lorsque $n$ tend vers l'infini.

    Premières réflexions sur le brouillon : quand $x<1$, le terme $x^n$ est vraiment très petit. La valeur de l'intégrale se concentre autour de $x=1$. Or, quand $x=1$, $f(x)$ est proche de $f(1)$, donc l'intégrale doit être proche de $\int_0^1 f(1)x^n\,dx=\dfrac{f(1)}{n+1}$.

    Evidemment ceci n'est pas une preuve. Pour être sûr du résultat, il faut transformer cet embryon de démonstration en preuve en bonne et due forme.

    Bref, pour avancer dans un exercice, on doit s'autoriser des tentatives non rigoureuses et approximatives, à condition d'être conscient de ce qui est prouvé et de ce qui ne l'est pas.
  • JLT a écrit:
    à condition d'être conscient de ce qui est prouvé et de ce qui ne l'est pas.

    Je crois que ce qu'il y a d'intéressant dans la méthode de Christophe, c'est que justement c'est dur de rester conscient et éveillé quand on accepte d'exécuter des exercices sans être sûr, sans tout comprendre, en s'accommodant des zones d'ombres...

    Si on cherche à voir le côté positif de cette façon d'apprendre, exécuter des trucs sans être sûr et sans tout comprendre devrait permettre de se familiariser avec les objets mathématiques. ("On ne comprend pas les maths, on s'y habitue.")

    Mais ça peut aussi donner ce genre de résultat :

    comme on ne comprend pas toujours tout comme il faudrait, on commence à se dire que ce n'est pas si grave si quelques points sont obscurs, que ça va probablement s'éclaircir à l'usage.

    Puis on oublie qu'on avait l'intention de faire ce qu'il faut pour éclaircir ces points incompris, ou alors on manque de temps pour le faire. (et on continue cependant à empiler d'autres connaissances par dessus ces points obscurs)

    Puis on s'habitue de plus en plus à appliquer des trucs sans les comprendre, de façon de plus en plus automatique et de moins en moins éveillée car les choses semblent de plus en plus floues, et à la fin on ne comprend plus rien à ce qu'on fait, parce qu'on n'a plus rien de solide sur quoi s'appuyer...
  • Je pars manger, je réponds après, je sais exactement quoi dire à vous 3 car je me doutais que tu avais après ce genre d'exemple en tête. Ma réponse à Gérard (sur la notion de préalable) peut permettre de deviner ce que je vais répondre ainsi que ce que je t'ai dit JLT quand j'ai parlé de modalités.

    Je répondrai de manière détaillé. En résume: contrairement à ce que tu crois JLT rien de ce que tu viens de dire n'est incertain ou contre-exemple à ce que je dis, (modalités) et []bien au contraire[/b] tu appliques à fond ma méthode (sans t'en rendre compte, c'est en toi)
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  • Bon, je pense que nunuche a en partie dit pas mal des choses présentes dans ce que je pourrais moi-même dire. J'ajoute un truc absent (et qui fonde ma conviction-expérience) du discours de nunuche (qui propose une description qu'on pourrait appeler "continue" et non "discrête"):

    Il y a un "niveau" où se situe la reflexion mathématique. Ce niveau est très spécial pour le citoyen lambda voire insouçonnable. Pour faire une métaphore, je dirais que les mathématiciens oeuvrent au niveau -4000 du monde là où les gens ordinaires oeuvrent au niveau +3000.

    Ce la ne va absoluement pas de soi qu'il faille penser à se rendre en ascenseur automatique et évident au niveau -4000 avant de commencer à travailler.

    Autrement dit, il y a simplement une erreur d'adresse, toute bête, mais qui explique tout.

    La différence entre le matheux et le non matheux, je l'ai déjà décrite, mais d'un point de vue du sujet lui-même seul sur son île. Je recommence en complêtant: il ne viendrait pas à l'idée du non matheux lambda qu'un enchainement d'évidences plates et parfaitement tautologiques soit exactement ce qu'attendait le "matheux son voisin de palier". Pourquoi? Parce qu'il ne sait pas que le matheux vit au niveau -4000 (cherche des certitudes, donc des enchainement d'évidences parfaitement plates et parfaitement évidentes et donc "s'étonne" que ce dernier soit satiafait devant des "x=x donc..."

    Autrement dit: la différence entre le non matheux et le matheux se voit quand on compare leur réaction devant UN TEXTE ECRIT PAR UN TIERS et pas seulement quand on compare leur activité personnelle. L'un dira "c'est de la merde, du snobisme, dui délire, de la littérature" ou je ne sais quoi d'autre (le matheux) devant un texte "intelligent" ou "qui ne prouve rien", quand l'autre dira "ah ouaaaiiiis ça a l'air pas mal" (le non matheux)

    En résumé, quand j'hyperrésume "priorité ne pas se tromper, mort dans s'atroaces souffrances si tu te trompes, droit de dire "je ne sais pas"", il faut en voir toutes les subtilités et les modalités et pas le prendre au raz des paquerrettes, c'est à dire que tu as mille et une modalités personnelles (chacun a les siennes) pour te faire tes petits brouillons, tes petites hypothèses provisoires avec déchargement éventuel futur, etc, mais dès lors que tu as accepté le principe tu ne te tromperas plus jamais, car tu accompagneras toutes tes démarches de modalités précises (et éventuellement personnelles) "label spéculation de type1, spéculation de type2, etc) de manière consciente et toute ça ce sera rien (de la sphère privée et libre) mais à l'arrivée ce que tu diras vivra à l'étage -4000, parce que TOI tu sais de quoi il est question (de parier à 10^50 contre 1 et c'est tout, donc ça implique un paradigme précis)

    Ton exemple est typique: malgré que tu prétendes "imiter quelqu'un qui n'est pas sûr" tout est parfaitement calibré et modalisé pour fournir la parfaite information gestationnaire à n'importe qui d'autre qui aurait envie de "t'entendre" tout en étant d'accord sur le principe (à la fin on veut du sûr, donc quitte à y aller à la louche on rejettera sous le statut "hypothèse" des trucs trop fort et c'est tout). en revanche un non matheux ne fera aucune distinction entre ton texte, une production random de caractères ascii ou un poème post moderne.

    Je l'ai observé très précisément sur des centaines d'élèves que j'ai mis sur un logiciel de mon cru (prouveur-sceptique). Ce logiciel était conçu de toute façon pour ne brider personne mais pour automatiquement écrire de le fichier "axiomes recensés" toute les inférences des gens de sorte qu'il leur était matériellement impossible de commettre une erreur de raisonnement. au pire il prouvait avec ce logiciel des choses comme "(3=50 et 5 =0 et 1+1 = x et 40= 90+a² )=> un truc vrai et même bêtement évident"

    Ce que j'ai observé était très typique. tous ceux qui avaient eu le déclic (soit sur mon invitation + leur acceptation (dur en général l'acceptation faut accepter de descendre quelques temps à 1/20 avant de remonter à 18 6 mois plus tard) soit naturellement parce matheux d'avance) produisaient des théorèmes un peu triviaux, mais normaux (aucun entrainement ne les différenciait des autres pour les injonctés au déclic). Les autres prouvaient des trucs dont les conclusions étaient hallucinantes, mais dont les hypothèses étaient des listes entières de choses parfaitement évideimment fausses pour quiconque mais étaient forts contents de leur conlusion (ils n'avaient pas du tout capté à quoi on joue)

    La solution (mon slogan de 5lignes) est je le reconnais difficile à comprendre tel quel car c'est un processus que j'ai étudié longuement et c'est un résultat concentré "à l'arrivée". Mais après avoir élagué, etc, je peux le proposer "brut de pomme" disons.

    En résumé, c'est juste un malentendu. @JLT, j'ai essayé de te le faire remarquer plein de fois depuis des mois voire des années quand je te dis par exemple (et te donne des exemples**) , qu'à niveau égal le non matheux répondra n'importe quoi et le matheux s'abstiendra ou proposera prudemment une fadaise tautologique, mais je pense, que quelquechose en toi occulte cette possibilité que tu en prennes conscience, je ne sais pourquoi mais tu n'es pas le premier (au fond de toi tu as surement envie de penser que l'entraienement a joué un rôle alors que pas du tout 'enfin si il permet à un matheux X de devenir meilleur qu'un matheux Y, mais c'est tout (aucun effet sur le non déclické).

    **

    1) face à deux élève de sixième ou de CM2:

    vrai ou faux? (2/7) + (5/11) = 7/18.

    Le non matheux répond vrai
    Le matheux "je ne sais pas" (pas beosin d'entrainement pour dire ça, juste avoir compris à quel jeu on joue)

    2) face à une classe de seconde cru moyen années 2000-2010:

    on suppose a+b = 10, combien vaut a?
    Le non matheux répond 5, le matheux répond je ne sais pas.

    etc etc

    Autre exemple: tu fais calculer une dérivée à un non matheux (il répond correctement car récite). Puis juste en dessous tu lui demandes vrai ou faux en proposant deux fonctions (uv)' = u' v' (tu as mis des exemples concrets à la place de u,v LES MEMES QU A LA QUESTION JUSTE AU DESSUS QU IL VIENT DE RESOUDRE CORRECTEMENT!!!!!). Il te répondra .....vrai

    etc, etc
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Pour être plus précis, je vais te prouver à quel point tu es atteint par le virus "matheux" (tu n'écris que ce dont tu es sûr).
    Evidemment ceci n'est pas une preuve. Pour être sûr du résultat, il faut transformer cet embryon de démonstration en preuve en bonne et due forme.

    Bref, pour avancer dans un exercice, on doit s'autoriser des tentatives non rigoureuses et approximatives, à condition d'être conscient de ce qui est prouvé et de ce qui ne l'est pas.

    Ce que j'ai barré à savoir Evidemment ceci n'est pas une preuve. Pour être sûr du résultat, il faut transformer cet embryon de démonstration en preuve en bonne et due forme

    est faux.

    Ce que tu as écrit est une parfaite preuve de maths (est-ce que je te fais l'offense*** de faire des copiés-collé sans rien modifier de manière que tu le vois, je pense que non tu peux le faire seul).

    Simplement, tes hypothèses seront des énoncés contenant des adkectifs comme "très proches", etc, mais ça n'a aucune importance. En effet, ils n'ont strictement rien à voir avec des hypothèses de non matheux (qui serait en toute décontraction des hypothèses du genre 55=33, a²=-15; etc). La tienne est juste "mystérieuse" et non "évidemment fausse"





    Les raisons qui te font refuser une formalisation informatique purement "suite de ascii" avec "très proches", etc comme adjectif sont tout à fait autres que le sujet qu'on aborde ici (ça a trait aux fondements, au sens, etc, toute chose n'ayant strictement aucun lien avec la certitude (qui par essence ne peut être que formelle) car tout "sens" insère de toute façon un doute (s'il n'a pas été éliminé par la forme tautologique de la construction)

    *** non, je vais plutôt te mettre un lien à l'edit et j'y pense tu devrais peut-être un peu étudier de la logique, tu ne serais pas forcément desservi, tu as peut-être des préjugés qui t'aveuglent et croit que la science s'appuie sur du sens. edit: va voir les deux posts qui suivent le lien http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?7,773875,774115#msg-774115 et ... exercice: :D sans rien changer à ton exemple, juste par des copiés-collés d'exstraits redispose ton post en preuve au sens du lien (tu vas voir tu vas pas peiner)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bon en gros tu dis que le matheux peut se tromper sur son brouillon mais

    1. Il n'écrit quand même pas n'importe comment des choses au hasard
    2. Il a conscience de ce qui est prouvé et de ce qui ne l'est pas

    alors que le non-matheux écrit des choses sans comprendre ce qu'il écrit. Le remède que tu proposes, qui consiste à n'écrire que des choses dont on est sûr à 99.99%, permettrait de donner un esprit matheux à quelqu'un qui ne l'est pas au départ, mais cette démarche ne me semble praticable que si on ne s'attaque qu'à des exercices assez simples, sinon on risque de rester bloqué sans pouvoir écrire quoi que ce soit.

    D'autre part, je crois qu'il faut ajouter que le fait de n'écrire que des choses dont on est sûr ne doit pas empêcher d'écrire des choses comme

    "Essayons de voir si telle propriété est vraie".

    "On veut montrer que P est vraie. On sait que Q est vraie, essayons de voir si on peut déduire Q à partir de P".
  • @JLT, je crois que les exemples que tu donnes sont quand même très loin de la façon dont la plupart des élèves du secondaire font des maths aujourd'hui.

    Par exemple, en maths on peut aussi apprendre de ses erreurs.
    Mais si l'on répond un peu au hasard, ou en prenant pour modèle un exercice qui ne convient pas à la question, on n'apprend pas vraiment de ses erreurs : pour réaliser son erreur, il faut justement avoir été à peu près sûr que ce qu'on avait fait était juste. Les essais faits au hasard laissent peu de traces dans la mémoire, et on n'en apprend pas grand-chose.

    Les exemples que tu donnes, ce sont des démarches conscientes et réfléchies, venant d'élèves qui savent ce qu'il font, même quand ils avancent à tâtons il se rendent compte qu'ils avancent à tâtons, il savent ce qui est prouvé et ce qui ne l'est pas, effectivement ce sont déjà des matheux.
    JLT a écrit:
    cette démarche ne me semble praticable que si on ne s'attaque qu'à des exercices assez simples, sinon on risque de rester bloqué sans pouvoir écrire quoi que ce soit.

    Elle serait probablement efficace si le niveau des exercices s'élevait très progressivement, au lieu de toujours vouloir courir avant d'avoir appris à marcher.
    C'est toujours le problème d'apprendre aux élèves à faire des singeries, leur faire résoudre des trucs auxquels ils ne comprennent pas grand-chose, alors qu'ils pourraient aussi bien résoudre des exercices à leur portée en comprenant ce qu'ils font.
    Il ne s'agit pas de réduire les ambitions, plutôt d'arrêter de leur enseigner du vide.
  • Bonjour,

    Très interessant fil sur la définition d'un matheux. Cependant, je trouve la logique un peu "binaire", il y a matheux et non matheux. Ne pourrait on pas y mettre un peu de flou ?

    On peut définir un matheux comme une personne ayant la capacité de résoudre des problèmes plus ou moins complexes rapidement et correctement.

    Au niveau d'un lycée, L'élève qui a les plus mauvaises notes se verrait attribué le coefficient 0, et le prof de math spé le coefficient 1. L'élève en math spé ayant les meilleures notes serait à 0,99. Tous les autres élèves se situeraient entre 0 et 0,99 en fonction de leur note et de leur filière. A partir de quand est on un matheux ?

    On peut le voir également au niveau d'une classe. Mais si en seconde par exemple, un élève ayant de très bonnes notes choisi de ne pas aller en filière scientifique pour une raison x ou y, il ne sera plus considéré comme un matheux par la suite car n'ayant pas eu l'enseignement pour.

    On peut aussi avoir le cas d'un élève très bon en math jusqu'en seconde et n'y arrive plus par la suite en première et terminale, ou a de moins bonne notes (je parle d'un élève qui travaille sérieusement). Peut on dire qu'il a atteind son seuil de compétence ? Est il toujours un matheux ?Peut être a t il besoin de plus de temps ou autre chose que le système scolaire n'est pas dans la capacité de lui donner.

    Si cet élève de seconde n'est plus considéré comme un matheux en première, terminale, on pourrait utiliser ce seuil de compétence au niveau mondial. Un prof ayant le CAPES serait il capable de résoudre les problèmes traités par les plus grands mathémaciens actuels ? Si non, est il toujours considéré comme un matheux dans ce cas ? Vous pouvez trouver cela extrême, mais c'est le système appliqué dans les lycées en france. Je regrette ce principe d'élitisme installé dans le système scolaire francais. Pourquoi un très bon élève en math en filière STG vaut il moins qu'un très bon élève en terminal scientifique ?

    Il y aurait peut être une autre définition d'un matheux. Une personne qui aime les maths ! Quelques soient ses capacités, quelque soit la filière qu'il a choisi. elle mets peut être plus de temps à comprendre, mais est ce vraiment important ?

    Bonne réception
  • Merci pour cette participation, mais évidemment, "une" définition de matheux doit bien sûr être indépendante de ce qu'on lui a appris: on mesure l'état d'esprit scientifique à ce que tu peux faire une fois qu'on a retiré tout ce que tu as mémorisé (enfin je parle dans ce paradigme là en tout cas). Réciter ou recopier un petit papier collé sous sa chaussure sont parfaitement équivalents, même si juridiquement ils ne sont pas traités de la même manière au bac
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Petit service à vous demander: j'ai mis un "défi" dans un contrôle (c'est une marotte, je le fais souvent), je suis exténué de fatigue, je veux juste m'assurer d'ici demain matin, avant impression des sujets qu'il est à la fois correct et un peu difficile (si c'est faux, ce serait dommage, si c'est évident à cause d'un truc que je verrais pas idem (un peu moins)):

    C'est à la fin du doc d'une page ci-joint. (Je le retirerai assez vite au cas peu probable où mes élèves passeraient par là :D , le ct n'ayant pas encore été donné)


    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Salut Christophe.

    Ou je n'ai pas les yeux en face des trous ou il faut résoudre $xy'=y$ ce qui n'est pas facile en 1ES (ou inclusif). On fait le changement de fonction inconnue $zx = y$ ce qui donne $x^2z' = 0$. De là on en déduit que $z$ est constante sur chacun des intervalles $]-\infty,0[$ et $]0,+\infty[$. Reste à recoller par continuité et dérivabilité en zéro. Tu peux alors jeter le coefficient $b$.

    amicalement,

    e.v.

    [Si AD tombe sur ton sujet il va te rajouter une majuscule en rouge à Pythagore]
    [Non non, la majuscule en rouge, c'est pour la récidive au deuxième message. ;) AD]
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Du coup j'ai un gros doute. J'utilise le théorème : Si $f$ est dérivable sur un intervalle et de dérivée nulle alors $f$ est constante.
    Faudrait voir si le théorème est au programme. Mouais si tu l'as énoncé comme tel dans Lien entre signe de la dérivée et sens de variation. Parce que sinon, c'est du théorème des accroissements finis, non ? Un peu dûr à improviser pour un 1ES même salement motivé.

    amicalement,

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Merci infiniment ev. J'ai mis le th de Rolle en résultat admis et le corollaire dérivée constante nulle=>fonction cste. Bon, apparemment c'est effectivement trop dur (donc je peux le laisser :D ce sera purement décoratif). Je retire le document le temps de la matinée, je le remettrai après avoir donné le ct. Merci aussi pour Pythagore.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @CC J'ai fait beaucoup plus simple en TS:

    Exercice 1: soit $f:x\mapsto x^3+2x^2-x+1$. Déterminer l'abscisse des points en lesquels la tangente à la courbe représentative de $f$ est parallèle à la droite d'équation $y=-x-1$.

    Beaucoup sont restés scotchés.

    Exercice 2: soit $f:[0;1] \to \R$ une fonction continue telle que $f(1) = 0$ et $f(0) = 1$. Montrer que l'équation $f(x) = x$ admet au moins une solution dans $[0;1]$.

    Sur 30 élèves, j'ai eu 0 réponse correcte. L'immense majorité à appliqué le théorème des valeurs intermédiaires à $f$ et a conclu sans se soucier des quantificateurs. Un seul a fait le lien entre intersection de la courbe et de la droite d'équation $y=x$ mais a été incapable de le traduire en langage algébrique.

    Je trouve ton exo très intéressant. La première partie demande juste de comprendre le sens de l'équation de la tangente. Mais il est largement hors de portée de 1ES. Tu peux le donner en TS et tu auras moins d'$1\%$ de réponses correctes.
  • Je parie que personne n'aura 15 de moyenne garantie au 2e trimestre.

    Ma solution :

    1) Montrer que $f'(x)=f(x)/x$.

    2) En déduire que $f'$ est dérivable sur $\R^*$.

    3) $f''(x)=(f'(x)x-f(x))/x^2=0$ sur $\R^*$ donc $f'$ est constante sur $\R_+^*$ et sur $\R_-^*$.

    4) En revenant à 1), on obtient qu'il existe $a$ et $b$ tels que $f(x)=ax$ pour tout $x>0$ et $f(x)=bx$ pour tout $x<0$.

    5) Comme $f$ est dérivable en 0 on a $f(0)=0$ et $a=b$.

    Ca fait quand même beaucoup...
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