1971 vs 2013

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Réponses

  • Gérard0 a écrit:
    Et qu'il n'a pas valeur de test pour prévoir la réussite ultérieure en université
    ça, c'est OK pour moi.
    Gérard0 a écrit:
    on sait que le bac n'est pas vraiment un bilan de connaissances
    Là, je ne suis pas d'accord. C'est à nous de faire en sorte qu'il en soit un quand même un peu, de bilan. Sinon, je ne vois pas l'intérêt d'un tel examen.

    Car, si on te suis bien, il sert à quoi, ce pauvre bac ? Ni à faire un bilan, ni à prévoir une éventuelle réussite. Au prix où il coûte, autant le virer...
  • Discret a écrit:
    C'est à nous de faire en sorte qu'il en soit un quand même un peu ...
    Délicat ! Ce n'est pas toi qui choisis les sujets (je ne suis plus actif, je m'exclus un peu), tu ne peux pas t'éloigner de la tendance générale des correcteurs, et si les correcteurs de maths notent trop sévèrement, les notes seront remontées.

    Que penses-tu d'un élève qui a le bac avec 3 en maths ? Il s'agissait du bac C vers 1990. Cas vécu. Elève devenu prof de français.
    Au prix où il coûte, autant le virer...
    Je le pense depuis longtemps ... mais ça fait plaisir aux parents.
    La création des baccalauréats professionnels a été un leurre, qui fait toujours perdre des années aux pauvres bacs pro perdus en fac.
    Mais ils ont le bac !!

    Cordialement.
  • Gérard0 a écrit:
    Délicat ! Ce n'est pas toi qui choisis les sujets [...] les notes seront remontées.
    Tu es bien sûr de toi : on a pourtant toujours une (petite) marge de manoeuvre en tant que jury, notamment au second groupe. L'oral peut permettre de détecter rapidement les fumistes.
    Gérard0 a écrit:
    Que penses-tu d'un élève qui a le bac avec 3 en maths ?
    J'en ai chaque année. Ce qui était, me semble-t-il, une exception (tolérable) autrefois, est presque devenu banal aujourd'hui. Et c'est bien là que ça ne va pas...Mais ce n'est assurément pas la faute des mathématiques, qui font en général bien leur boulot. En revanche, la SVT...non, j'arrête !
    Gérard0 a écrit:
    La création des baccalauréats professionnels a été un leurre, qui fait toujours perdre des années aux pauvres bacs pro perdus en fac.
    Mais ils ont le bac !!
    Comme souvent, l'idée théorique me semblait séduisante sur le papier, mais ce que l'on en fait en pratique casse en général l'idée de départ.

    Quant au bac, jusqu'à il n'y a pas si longtemps (plus précisément : jusqu'à l'avènement de cette réforme), j'étais un vrai pro-bac, car il ne faut pas négliger l'aspect important de "rite d'initiation d'entrée dans une autre vie" qu'il procure. Le service militaire ayant été supprimé par Chirac, il n'y a plus vraiment de tels rites (du moins pour les garçons) sauf lui.

    Mais, comme pour le service, je serais pour une refondation du bac plutôt que sa suppression. Malheureusement, le chemin qu'il prend actuellement ne va pas dans ce sens.
  • D'accord pour l'oral !
  • @discret,
    Tu oublierai peut-être que le bac S N'est PAS le bac Maths. Du coup, avoir le bac que avec la SVT et/ou la Physique-Chimie avec 3 en maths ne me choque pas le moins du monde.

    De plus, j'irai même plus loin avec la fausse idée de la revalorisation des bac pro et du bac L, on a même fait évoluer le Bac S comme le véritable Bac général en fait et il n'y a donc quasiment plus de sélection à l'entrée de cette filière comme se fut le cas. Donc aujourd'hui avoir des élèves ayant le bac S QUE avec les options et les matières littéraires n'est plus choquant de par cette évolution et ceci qu'on soit d'accord ou que le regrette c'est un fait.

    Je le regrette mais bon le "S" aujourd'hui n'est qu'un "G" déguisé tout simplement comme général (ou possibilité maximal de débouché ne bout de chaîne).

    Cordialement,
  • Rémi a écrit:
    Tu oublierai peut-être que le bac S N'est PAS le bac Maths. Du coup, avoir le bac que avec la SVT et/ou la Physique-Chimie avec 3 en maths ne me choque pas le moins du monde.
    Même si je suis d'accord avec quelques points que tu soulèves ensuite, cette partie de message me dérange assez sérieusement.

    Je m'explique : que les autres, non professionnels des maths, le disent, OK ! Que des profs de SVT le disent (et j'en ai entendu le dire), OK, même si je pense qu'ils ont tort. Mais qu'un professeur de mathématiques (comme toi) le dise, non, désolé, ça ne passe pas !

    Si la terminale S n'est plus rien d'autre qu'une banale terminale, c'est à nous de le signaler, c'est à nous, dans nos enseignements, d'utiliser les moyens (humains et horaires) qu'on nous donne pour continuer à avoir des exigences dignes de cette section, et non pas être de simples agents exécutants d'un programme sans réfléchir.

    Plus généralement, on s'accorde tous à constater (enfin j'espère) que les mathématiques ont été dépouillées depuis un certain nombre d'années, les points développés dans les messages précédents à ce sujet sont clairs.

    A partir de là, à mon sens, il y a deux attitudes possibles : ou bien on crie notre désapprobation d'une manière ou d'une autre (et je pense que le faire sur un forum n'est pas si inoffensif que certains le croient) avec des arguments bien placés, ou bien on se contente d'expliquer pourquoi les gens ont dépouillé notre discipline avec des arguments plus ou moins justes.

    En ce qui me concerne, je crois avoir montré quel camp j'ai choisi.
  • D'autant plus que l'enseignement des maths ne sont pas en France (en tout cas bien moins que dans la plupart des pays), uniquement des savoirs faire de calculs. Nous sommes encore supposés enseigner une matière où les élèves doivent apprendre à raisonner, à être rigoureux, à ne jamais rien affirmer sans démontrer, etc..... Tout ceci est quand même la base d'un esprit scientifique non ? Et faire de la physique en étant nullissime en maths (parceque pour avoir 3, il ne faut même pas savoir calculer une dérivée classique) me parait quand même impossible, c'est en tout cas les souvenirs que j'en ai de la prépa.
  • Désolé pour tes illusions discret, mais le bac S est UN bac général parmi les TROIS bacs généraux disponibles.
    Je ne suis pas sûr que l'on puisse encore parler de bac scientifique. On peut le signaler (voir les lettres de scientifiques renommés, de l'APMEP, etc...) on est sur une dynamique de baisse d'exigence mathématique.

    De toute façon, les raisonnements mathématiques sont au-dessus de la compréhension de la plupart des élèves de 1èreS donc on leur apprend des méthodes de résolution, mais heureusement que le formatage des sujets de Term leur permet de réussir l'examen.
    Je suis convaincu que ce n'est même pas dû à un manque de travail des élèves : ils font dans la droite ligne de ce qu'ils ont appris à faire durant le collège (du moins j'imagine et je plains le collègue de collège)

    La Physique ne nécessite plus beaucoup de capacités mathématiques : d'après un collègue, le calcul algébrique est ce qui bloque les élèves donc on l'enlève petit à petit. Toujours d'après ce collègue, la moitié de l'année est passée à faire du "c'est pas sorcier" .

    La SVT je ne sais pas, mais ça ressemble à de l'histoire-géo de ma fenêtre : dissertation et synthèse de documents.

    La somme des coeff scientifiques étant à peu près égale à celle des matières non scientifiques, on peut parfaitement avoir son bac avec une note catastrophique en Maths. Ce n'est plus qu'un bac GENERAL
  • Il me semble important de marteler que la baisse du niveau n'est pas une conséquence inévitable de la politique de massification, puisque depuis la fin des filières A,B,C,D,E etc.., qui marque à mon avis le début de la dégradation, le taux d'accès au bac stagne.
    L'alternative n'est donc nullement entre un bac dévalorisé et un bac réservé à 30% de la population.
  • Je suis d'accord avec ce que dit JeroM, à part l'utilisation des maths dans d'autres disciplines : en effet, pas plus tard qu'hier, un collègue de physique appliquée était effaré de voir "ce que ne savent plus faire les élèves aujourd'hui en termes de calcul algébrique simple" (sic).

    Pour un peu, il m'en aurait attribué la responsabilité.
    Aléa a écrit:
    Il me semble important de marteler que la baisse du niveau n'est pas une conséquence inévitable de la politique de massification
    Je dirais plutôt que la massification, belle idée sur le papier, a été mal réalisée dans la pratique.
    Aléa a écrit:
    le taux d'accès au bac stagne
    Là, j'avoue que je ne vois pas en quoi ceci montre que la politique de massification n'est pas en cause. On pourrait prendre d'autres indicateurs (taux de réussite en L1/L2, effectif en baisse dans ces classes, etc) qui pourraient laisser penser le contraire. De plus, le fait qu'un taux stagne pourrait aussi indiquer que l'on fait tout pour qu'il ne baisse pas, quitte à dénaturer l'examen.

    En bref, ma modeste contribution sur ce fil voulait souligner deux points :

    1. Une attaque systématique des mathématiques depuis 30 ans (et peut-être aussi de la physique, mais ce n'était pas mon propos), dont la vraie raison m'échappe encore.

    Après tout, le latin, constamment mis sur la brèche lui aussi, a su conserver sinon ses effectifs, au moins son âme en ne baissant pas drastiquement le niveau de ses programmes. S'ils ont besoin de grammaire, ils font de la grammaire sans se poser de questions.

    2. En tant qu'enseignant de mathématiques, on peut, et on doit, dénoncer cet état de fait, rappeler que les mathématiques sont le langage universel de toute science en ce sens que les chercheurs puissent tous se comprendre via les maths est considéré comme l'un des fondements scientifiques de leur travail, que, culturellement, il n'est pas pensable qu'un jeune ignore tout des bases des mathématiques, etc.

    C'est tout !
  • Pour info :

    Le bac C avec 3 en maths était accompagné d'un 8 en physique et d'un 12 en biologie. Mais 18 en philo, la même chose ou à peu près en français et langue, etc. Il était déjà possible d'obtenir le bac C avec 3 en maths; puis Bayrou a renforcé la part des coefficients non scientifiques dans le bac S ( en 95, juste après la tentative de Lang de mettre des coefficients scientifiques dominants, mais pas expérimentée par changement de gouvernement).

    D'accord avec Discret sur la nécessité d'intervenir (et de recommencer) mais sans illusion, et une première chose serait de ne plus parler de bas scientifique, puisqu'il ne l'est plus, scientifique.

    Cordialement.
  • Le fait que mes dires te choquent car je dois soi-disant prôner pour ma "paroisse" est un fait mais cela ne me gêne pas. En effet, je n'ai pas de paroisse à favoriser plus que d'autre de mon point de vu. Je ne vois pas pourquoi dans un bac scientifique, les maths aurait plus de point que la SVT ou que la Physique-chimie qui sont des sciences tout comme les SES par exemple. après, on peut le reprocher autant que faire se peut mais c'est un fait il s'agit de science (expérimentale certes mais de sciences tout de même).

    Donc oui même si cela ne te plaît pas, un élève de terminale S n'est pas là forcément pour faire des maths mais simplement pour avoir plus de possibilité post-bac. D'ailleurs, on le constate dans le supérieur où les S on supplanter les ES en fac de droit, un comble !!!
    De même, certains élèves font des prépa littéraire après un bac S (cela reste rare mais bon c'est tout de même quelque chose qui tend à évoluer positivement).
    Tout comme la série S permet d'accéder à la fac de médecine où il aura simplement besoin de proba et de stat (et un brin de fonction mais light).

    Donc oui, c'est triste. Oui, ce n'est pas normal. Oui, c'est peut-être débile. Mais c'est ainsi, que tu puisses le déplorer, je le conçoit (et je ne suis pas le dernier à m'en plaindre ne te fait pas d'illusion sur mes intentions) que tu puisses te battre contre les autres matières scientifiques pour essayer de valoriser notre propre matière, cela revient à mon sens (et la comparaison va faire bondir) à dire qu'une religion est mieux qu'une autre en tapant sans cesse sur les points faibles de celle-ci. N'étant qu'un simple prof de maths, je n'ai pas à prêcher pour ma matière plus qu'une autre mais simplement à faire ne sorte que mes notes soit cohérente par rapport aux attentes du supérieur et donc par rapport à un objectif finale pour l'élève même si cela n'est pas notre boulot à la base. Aujourd'hui, c'est aussi (voire totalement, hélas et je continuerai à le combattre à ma manière d'ailleurs) l'orientation et la cohérence de celle-ci en jonglant avec les quota, les attentes et la revalorisation du bahut (gestion comptable des élèves car sans élèves pas de postes...).
    Discret a écrit:
    on crie notre désapprobation d'une manière ou d'une autre

    soit comme dit plus haut, la communauté mathématique s'indigne à chaque changement de programme. Est-ce que cela change quelque chose dans les fait ? Les grandes instances écoutent les revendication mais ne les prend pas en compte. Tu crois qu'on attend ce genre de discussion pour gueuler ??? Je gueule depuis que je suis prof pour avoir des heures, mettre en place des projets et autre et ceci pour quoi ? Pour rien, car les horaires sont planchées même en ZEP/APV !!!! Cherche l'erreur mais le système souhaite casser totalement notre matière comme elle a cassé la physique il y a 10 ans de cela et la SVT comme il y a 15 ans de cela.
  • Finalement, on dit tous peu ou prou la même chose, et ça me rassure.

    Ensuite, il y a notre façon de réagir qui diffère un peu.
    Rémi a écrit:
    Donc oui même si cela ne te plaît pas, un élève de terminale S n'est pas là forcément pour faire des maths mais simplement pour avoir plus de possibilité post-bac.
    D'accord, mais quelle(s) est (sont) la (les) raison(s) pour la(es)quelle(s) cette série offre justement plus de possibilités post-bac ?

    Si tu as un âge suffisamment avancé, tu dois te rappeler que le changement des lettres des séries (passer de C,D,E à S en 1995) nous a été vendu comme une (re)spécialisation des sections : en clair, les L (resp. ES, S) allaient se recentrer sur les matières à dominante littéraire (resp. économique, scientifique).

    Près de 20 ans plus tard, on s'aperçoit que l'on s'est fait empapaouter une nouvelle fois.
  • Il me semble qu'en 1971 il y avait beaucoup moins de bacheliers ...

    J'ai moi-même passé le bac en 1990, avec un programme largement restreint par rapport à celui des 70' ou même début 80' mais plus conséquent que l'actuel ...

    J'ai aussi le souvenir de la rareté des mentions TB ou même bien : pas de mention TB et seulement deux mentions bien dans ma terminale, où pourtant on a eu après 2 normaliens (physique, lettres classiques), un X, une HEC, un ENSAE et deux centraliens de Paris (sans compter le reste, je ne connais pas le devenir de toute la promo). Je pense qu'il s'agit d'écoles où actuellement rentrent surtout des anciennes mentions B ou TB au bac ...

    On peut trouver bien ou regrettable la place que prennent les sciences du numériques ou les probas-stat faites avec les mains (un collègue statisticien de ma fac me soutient qu'on devrait supprimer la dérivation du lycée car maple sait calculer des dérivées pour augmenter encore la place des probas-stat qui selon lui donnent 98% des emplois aux matheux) , mais c'est sûr qu'à volume constant il faut faire des choix.

    Ce qui m'amuse, c'est l'apparition de la notion d'intervalle de fluctuation dont absolument aucun statisticien professionnel que j'ai sondé (une bonne trentaine) ne connaissait l'existence.
  • zz a écrit:
    un collègue statisticien de ma fac me soutient qu'on devrait supprimer la dérivation du lycée car maple sait calculer des dérivées pour augmenter encore la place des probas-stat qui selon lui donnent 98\% des emplois aux matheux.
    Les avis, c'est comme les trous de balle, tout le monde en a un.

    Le mien : l'école n'est pas une annexe de Pôle Emploi, son objectif n'est pas de fournir un emploi pour tout le monde (en particulier pour les élèves de l'enseignement général).
    zz a écrit:
    On peut trouver bien ou regrettable...
    Personnellement, je trouve cela regrettable, c'est mon opinion et je la partage !
    zz a écrit:
    Ce qui m'amuse, c'est l'apparition de la notion d'intervalle de fluctuation dont absolument aucun statisticien professionnel que j'ai sondé (une bonne trentaine) ne connaissait l'existence.
    Tu m'étonnes...Mais attention : il s'agit d'intervalles de fluctuation {\bf asymptotiques}...ça change tout !
  • Dans mon bahut on a une attaque de plus : suppression de spécialité maths en Première L !
  • Est-ce que cette spécialité a été supprimée malgré une demande importante, ou bien à cause de la faiblesse de la demande ? Combien y avait-il d'inscrits juste avant la fermeture de la spécialité ?
  • Cette année il y avait 6 inscrits en Première L, et 2 en Terminale. Pas de chiffres précis sur la demande pour la rentrée 2013-2014, les conseils de classe n'ont pas encore eu lieu.
    J'ai la classe de Première, il y a eu 2 démissions durant l'année, on termine donc à 4. Sous prétexte que j'ai très peu d'élève,s on m'a généreusement attribué 2h au lieu des 3h prévues dans le programme.
    Au collègue de Terminale, on avait attribué 2h au lieu de 4h !! Il a fini par obtenir une troisième heure.
    Il me semble que dans la plupart des lycées, les élèves de L option maths suivent les cours de maths avec les ES, ce qui implique de mettre 3h en barrette. L'administration nous répond que c'est infaisable niveau emploi du temps... 8-)

    A cela il faut ajouter que l'horaire prof en Seconde passe de 5h à 4h30. Pour 7h prof gagnées sur l'ensemble des 14 secondes, on va faire chier près de 500 élèves en les privant d'un dédoublement hebdomadaire. Tout ça pour refiler les heures à des projets qui concernent une poignée d'élèves.
  • L'administration nous répond que c'est infaisable niveau emploi du temps...
    Il s'agit là d'une administration qui ne souhaite pas faire de vague avec les professeurs et donc qui accorde les demi-journée ou les journées aux professeurs.

    Avec une administration rigide, le problème ne serait plus là car fini les emploi du temps à la carte et bonjour les emploi du temps qui sont construit seulement en fonction de l'élève et non plus en fonction des professeurs.

    Mais bon, après tout, nous aimons bien nos privilèges aussi, il faut donc faire des choix et par conséquent, on ne peut pas se plaindre sur tous les tableaux au risque de tout perdre tout simplement.

    Sinon, si tu lis les textes nous sommes totalement dans un "politique de projets" (qu'on y adhère ou non, là n'est plus la question aujourd'hui). Par conséquent, il est plus facile d'avoir des dédoublement si tu motives ceux-ci non plus en terme de pédagogie (on n'en a plus à cirer aujourd'hui de la pédagogie et à la rigueur ce n'est pas réellement plus mal de mon point de vu au vu des dérive pédagogiste que nous avons eu ces 10-20 dernière année). Du coup, si tu fais un projet informatique par exemple, un projet histoire des maths, un projet méthodologie en mathématiques, un projet approfondissement ou revalorisation des compétences, un projet problème ouvert (en lien avec un chercheur d'une fac par exemple), ..... et bien là, tu motiveras tes groupes réduit. C'est ainsi que ça marche aujourd'hui et ceci je le répète qu'on y adhère ou non. Du coup, si tu te refuses à te mettre dans un politique du projet (surtout depuis qu'il n'existe plus de budget matière par matière mais un budget globale à répartir en fonction des projets dans chaque matière, il faut aussi en avoir conscience de ce changement de politique ne terme de gestion budgétaire qui se répercute donc sur la répartition des heures....) et bien tu n'auras pas d'heures pour tes élèves et tu seras aux horaires planchées. Et ceci sans pouvoir te plaindre car il s'agit d'une application de la loi brute (on doit tant d'heure pour un niveau dans tel matière point barre).

    C'est idiot, c'est tout ce que tu veux mais en tout cas c'est comme cela que ça fonctionne aujourd'hui et que ça fonctionnera durant les 4 prochaines années (voire plus car le budget ainsi géré crée des tension entre matière via la revalorisation des projets qui arrange bien un chef d'établissement lors du vote d'une DHG par exemple).
  • Tu as raison concernant les emplois du temps, ils sont nettement plus corrects que les bahuts que j'ai faits jusqu'à aujourd'hui.

    Cette course aux projets pour récupérer des heures m'épuise, mais c'est ainsi que cela fonctionne en effet. On sort d'ailleurs de de 2 journées banalisées pour définir le nouveau (?) projet d'établissement 2013-2016.
  • Le projet d'établissement c'est aussi une bonne blague ça, en effet ;). Chez nous c'est la dyslexie (le mal du siècle comme l'appellent certains) qui est à l'honneur du projet global.
    Bientôt, il faudra faire un projet contre la fainéantise des élèves et là, je pense qu'on aura un paquet d'heures!
  • Rémi,

    tu baptise "motivation des élèves" ce que tu appelais fainéantise, et c'est gagné : 1 h de maths de plus par classe, car c'est la matière qui les démotive le plus !
    :)-D
  • « Il n'y a pas d'élèves paresseux, il n'y a que des professeurs incapables de les intéresser. »

    Aphorisme populaire du XXIe siècle.
  • @HAL : On ne peut plus vrai.
    Anecdote personnelle : entretien post-inspection entre un IPR et moi (il y a quelques années déjà) :
    IPR : Pourquoi avez-vous fait un cours à vos élèves ? (sic)
    Moi : C'est une classe assez difficile. Leur faire un cours propre et rigoureux est le meilleur moyen de leur faire retenir quelque chose. Lorsque j'organise des activités, ils ne les cherchent pas, ça dégénère, et au final, ils n'ont rien appris.
    IPR : S'ils ne sont pas intéressés par vos activités, c'est peut-être parce que vous n'êtes pas assez intéressant.
  • La moitié des élèves étant dyslexique, l'autre étant précoce (certains cumulent même les deux), il y a effectivement matière à faire des projets motivants .....
  • Ce qui est arrivé à Guego est proprement scandaleux !
  • dido écrivait:
    > La moitié des élèves étant dyslexique, l'autre
    > étant précoce (certains cumulent même les deux),
    > il y a effectivement matière à faire des projets
    > motivants .....

    Je vois qu'il y a plus cynique que moi, ouf !
  • dido écrivait:
    > La moitié des élèves étant dyslexique, l'autre
    > étant précoce (certains cumulent même les deux),
    > il y a effectivement matière à faire des projets
    > motivants .....

    Ne pas confondre les vrais dyslexiques, très peu nombreux, avec les faux dyslexiques, qui sont seulement des mal lisants : un peu de méthode Boscher et ils cessent d'être "dyslexiques".

    JYD
  • Attention aux inexactitudes : les élèves de seconde qui décrochent ne sont PAS prioritaire pour les CAP. Ils passent en dernier, et la plupart du temps ils viennent en cours d'année pour boucher les trous des démissionnaires et décrocheurs. De plus ils vont plutôt en bac pro qu'en CAP.

    Un élève en fin de troisième qui demande un CAP avec un bon dossier passera avant pas mal des troisièmes DP6, malgré les bonus dont bénéficient les élèves de troisiéme DP6.

    Vous confondez CAP et "CAP reservés" qui eux même n'en sont plus vraiment. Et si segpa suffisaient à remplir les lycée pro, ça se saurait : sur notre bahut : 900 élèves, 60 au grand maximum venant de segpa, ça fait pas 8%.

    La seule chose qui empèche de bons élève d'aller en lycée professionnel, ce sont les prof de collège.

    Et en effet les CAP ne sont plus ce qu'ils étaient mon bon monsieur, à mon époque en seconde BEP on voyait les algèbres de boole, aujourd'hui les élève voient des films ( ah ah ah)

    Plus sérieusement, le passage de trois à deux ans a fait mal aux CAP, comme le passage de quatre à trois ans a fait mal aux BAC Pros.

    Et pour les heures j'avais 9 heures de math dont 2 en demi-groupes à 16 (et le reste à 35) en tant qu'élève en terminale C. Un agrégé qui avait une TC, avec l'heure de première chaire, se retrouvait avec 12 heures assurées.

    Un certifié qui prenait une seconde C et une terminale C avait son service assuré et même une ou deux heures sup. Ca fait quand même plus qu'une heure de moins, non ?

    Et l'idée du BAC Pro, à sa création, était de donner un diplôme professionnel qui ouvrait l'accès aux STS, et qui était entre le BEP/CAP et le BTS. Un peu comme un BT.

    Ce diplôme a été une grande réussite.

    Amicalement
    Volny
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