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prof en détresse

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Réponses


  • Mais on apprend à être en cours à 8 heures du matin, été comme hiver au Collège. Et si tu n'arrives pas à l'heure, on t'apprend que cela vaut punition. On apprend aussi à obéir à toute une hiérarchie.
    On t'apprend aussi à trouver normal qu'on donne systématiquement une mesure à ton travail. :-D

    N'est-ce pas plus important tout ceci que d'apprendre à taper à la machine? B-)

    PS:
    On ne t'apprend pas nécessairement la concurrence mais on ne te décourage pas d'y céder.
  • Romain28:
    Je n'avais pas vu ton message.
    J'ai étudié jusqu'au niveau m1 actuel (anciennement maîtrise que j'ai validée) à l'université de Paris Sud. Deug de sciences, licence puis maîtrise de mathématiques et à la suite/ en même temps présentation au concours du Capes obtenu au bout de la 3ème ou 4ème tentative (je me faisais coller systématiquement à l'oral). Deux années de stage pour être finalement licencié (exit). J'ai passé une fois l'agrégation, mais sans aucun succès.

    Ce qui est cocasse ,je trouve, est qu'actuellement s'il me venait l'envie folle de repasser l'un et/ou l'autre de ces concours, je ne le peux plus, je ne suis pas assez diplômé. :-D (L'envie m'a passé depuis longtemps je n'ai pas le projet de finir dans un HP)
    Intéressant B-)
  • merci pour ta réponse.
    T'as été viré parce que tu n'avais pas "assez" pas d'autorité c'est ça ?

    En effet tu as raison, moins on en demande aux élèves, plus on augmente le niveau de recrutement aux concours d'enseignement...et plus on baisse le niveau du concours !! allez comprendre...

    Cette anée au capes de physique y avait quand même une perle : "à l'issue de l'exercice, quel débat susciteriez-vous en classe ?"...
  • tu n'avais pas "assez" pas d'autorité

    Trop d'autorité en somme...
  • Bonjour,

    juste un souvenir de mes chères études :

    premier coup de sifflet, on se rapprochait;
    deuxième coup de sifflet, on se mettait en rang;
    troisième coup de sifflet; on se dirigeait vers nos salles de classe accompagné du professeur.

    Tout retard ou agitation ou bavardage lors de ces manoeuvres quasi militaires était sévèrement réprimandé.

    C'était il y a presque un demi-siècle.

    bien cordialement

    kolotoko
  • kolotoko:

    J'ai connu la même chose que j'ai retrouvé pendant mon se(r)vice militaire.

    Je me demande si on ne tendait pas le bras pour former le rang quand j'étais en primaire. (c'est surement incompréhensible pour des moins de 40 ans) :-D

    Essentiellement.
    Dès la fin du premier trimestre de ma seconde année de stage je savais que j'allais être viré.
    (mon erreur a été de ne pas claquer la porte. Trop bien éduqué on ne m'a pas appris à déserter même si c'est pour sauver ma vie)
    Je voyais bien que mes problèmes étaient les mêmes (voire pires) que lors de ma première année de stage.
    Et le moral n'a pas cessé de baisser et le manque d'intérêt aussi.

    PS:
    Je crois que mes problèmes trouvaient leur source en partie de mon refus inconscient d'être rigoureux dans la gestion "policière" du groupe (pourtant j'ai passé du temps à faire ce que je croyais nécessaire mais c'était insuffisant semble-t-il)
    J'avais l'impression de devoir choisir entre deux injonctions contradictoires. Etre "productif", c'est à dire avancer dans le cours de mathématique, et maintenir "l'ordre" ce qui faisait s'écrouler la productivité. Il fallait réussir les deux et j'imagine que j'ai échoué sur les deux tableaux.
    Pourtant j'avais peu d'heures de cours devant les élèves. :-D
    Il doit y avoir des drames humains qui se jouent actuellement chez des stagiaires j'en suis malheureusement convaincu.
    (on ne devrait jamais avoir à faire subir un tel cauchemar à des êtres humains)
  • Bonjour

    Je n'ai pas lu toutes les interventions, seulement le premier message donc c'est à lui que je réponds.

    Ce que tu écris me rappelle énormément mon année de stage ; à temps complet dans un lycée, totalement déprimé, au bord de la démission à partir de la toussaint, à ne pas dormir pendant plusieurs mois, chahuté et moqué de tous côtés par (quelques) élèves, plein de question pour savoir ce qui n'allait pas...

    J'ai même posté ici pour demander des conseils ; la seule réponse dont je me souvienne était (en gros) : "c'est de ta faute" ce qui était on ne peut plus vrai. Je ne faisais pas bien mon travail (et ça ne pardonne pas). En même temps l'année de stage est faite pour ça.

    Au final j'ai terminé l'année ravi d'aller au travail et je finis ma 3ème année de titulaire ! Quand tu seras 2 mois en vacances payé sans avoir à penser à des élèves tu verras un autre aspect du métier !

    J'ai en plus découvert depuis des joies nouvelles ! Le collège ! Plusieurs collèges ! Plusieurs collèges à 70km de chez moi ! Merci l'éducation nationale !

    Et bonne continuation cher collègue !
  • > déserter même si c'est pour sauver ma vie)
    > Je voyais bien que mes problèmes étaient les
    > mêmes (voire pires) que lors de ma première
    > année de stage.
    > Et le moral n'a pas cessé de baisser et le manque
    > d'intérêt aussi.
    >
    moi je n'ai même pas redoublé mon année de stage, l'inspectrice m'a descendu en flammes, impressionnant ...ça ne s'est pas amélioré du tout entre les 2 années ?
    moi on m' a carrément dit que j'avais fait trop d'études...(bac + 5 école d'ingénieur j'ai du m'égarer !)
    fallait que je m'excuse en plus...pardon du peu !


    > Il doit y avoir des drames humains qui se jouent
    > actuellement chez des stagiaires j'en suis
    > malheureusement convaincu.
    > (on ne devrait jamais avoir à faire subir un tel
    > cauchemar à des êtres humains)

    je n'ose même pas y penser. J'ai peur qu'il y ait même des suicides.
  • @Eligh C'est du 2nd degré /ironie ou j'ai rien compris ?
  • Je ne comprends pas non plus le post de Eligh. Soit c'est de l'ironie, soit tu penses vraiment que c'était de ta faute.
    Si tu le penses, c'est assez grave, car tu as intériorisé le fait qu'il est normal que tes élèves te pourrissent les cours.
    En aucun cas, je dis bien en aucun cas,ce type de comportement chez les élèves devrait exister, quand bien même tu serais le pire des profs.
    Et ceci d'autant plus que le bordel n'a rien à voir avec la qualité des cours, c'est même souvent inversement proportionnel. Un cours structuré, avec un contenu riche n'est désormais plus accepté par les élèves car il demande des efforts pour le maîtriser. Or, la notion d'effort se perd.
    Je peux témoigner que les profs les plus populaires sont généralement ceux qui proposent les cours le plus creux possible et qui ont une forte tendance à la surnotation pour acheter la paix sociale.
  • @fdp, pour ma part je n'ai jamais choisi l'aspect gestion de classe militaire car c'est contre ma nature tout simplement. Je sanctionné sans élever la voix maintenant mais les élèves finissent par te respecter autrement que par ton autorité (qui pour moi n'est pas du respect mes de la crainte mais c'est autre debat). Il y a toujours des collègues qui me demandent d'être plus sévère mais cela ne change en rien ma ligne de conduite qui reste la transmission de savoir scientifiques et mathématiques.

    J'ai la réputation au sein du collège et pour les élèves d'être un prof gentil (insulté pour certains collègues d'ailleurs) mais cela n'engendre pas le fait d'être débordé par les élèves pour autant. Je suis au collège et le recul que j'ai acquis est le suivant : "il faut accepter que certains élèves ne puissent pas écouter durant 1h un cours de maths" pour des raisons diverses et variées.

    Bon courage à tous les stagiaires et ne lâchez pas tout de suite car avec le temps on trouve les moyens d'enseigner sans y laisser son âme ni sa santé mentale.
  • Que certains élèves n'écoutent pas ne m'a jamais posé de problèmes. Même si j'avais été capable de faire baisser le niveau sonore à un niveau faible ce n'est pas pour cela que je me serais imaginé que tous les élèves écoutent. B-)-

    Mais en général, ceux qui n'écoutent pas ne dessinent pas tranquillement sans faire de bruit.

    Ce que j'ai pu constater est que certains élèves transfèrent les problèmes qu'ils ont avec leur parents sur toi.
    D'autres (ou parfois les mêmes) n'ont pas d'autre moyen d'exister, à leur yeux, que dans la confrontation directe avec un prof'.
    J'ai vu tout ceci, j'ai essayé de passer outre, mais on ne peut pas l'ignorer, il faut faire quelque chose, rien de ce que j'ai pu faire (et j'y ai pensé longtemps vous pouvez me croire) n' a changé les choses (certaines les ont surement aggravées)

    Pendant que tu es aux prises avec un ou deux élèves (l'exemple d'un peut créer des "vocations'" comme je l'ai découvert à mes dépens) les autres comptent les points.

    Je crois qu'instinctivement j'ai toujours considéré qu'entrer seul dans une salle de classe c'était comme entrer dans la cage des fauves. Les enfants comme les fauves, s'ils sentent ta peur ou ton hésitation, ils te bouffent tout cru. :-D
    Tant que les stagiaires (ou autres profs) ne s'immolent pas au milieu de la cour de récréation tout va bien.
    Et si l'un(e) craque et/ou se suicide on lui trouvera un remplaçant. C'est la sélection naturelle t'affirmeront certains cyniquement. ::o
  • J'enseigne en ZEP/APV et je ne peux pas dire en effet que la vie privé des élèves ne déborde pas au sein de la vie de l'établissement mais après tout, dans la vie courante la vie privé déborde aussi sur la concentration au sein de notre travail et de notre rapport au gens, non ? J'étais comme toi lorsque j'ai débuté à savoir que je ne ferai jamais de social et je n'en fait toujours pas mais pour autant je n'ignore pas les difficulté personnelle de mes élèves même si rien dans ma façon de faire cours ou sur mes exigences ne changent en fonction de cela bien au contraire. Mon discours est celui-ci: et est assumé lors de mon premier cours de l'année: "Certes vous n'êtes pas né du bon côté pour certains d'entre-vous mais vous avez cette chance de connapitre la mixité sociale, d'apprendre réellement le respect d'autrui et surtout de prouver qu'en partant de cette ville vous pouvez autant réussir que d'autre". Mon objectif et de casser la culture "JE suis né ici et je mourrai ici car le système est mal fait et patati et patata" qui n'engendre que violence et haine qui n'a pas lieu d'être car à force de ne plus s’apitoyer sur son sort on finit par voir un peu de positif puis de remonter la pente au fur et à mesure pour être dans un flux productif puis dans une spirale de réussite. C'est en cela que les élèves me respectent et c'estp our cela que je n'ai pas besoin de faire la police au sein de mon cours et que je m'y refuse en fait tout simplement car pour certains, ils sont déjà battu chez eux pourquoi ajouter de la violence à la violence sous prétexte que certains gamins ne comprennent que cela ? Aucun intérêt et j'ai 5 de moyenne assumé et mes élèves finissent pas comprendre que ce n'est qu'en mettant la barre haute qu'ils arriveront à s'en sortir et surtout qu'en arrêtant de leur mentir en gonflant les notes qu'on les respectera bien plus et qu'on fera ne sorte que le système puissent avoir une véritable force dans la transmision de savoir.
    C'est un point de vu qui n'est pas tout à fait celui qu'il faudrait avoir au sein de l'éducation nationale sans doute et pourtant c'est une vision que j'ai partagé avec mon inspectrice lors de ma titularisation pour ma part.

    Après, je fais des tp en cours de maths, je cherche à faire des maths différemment et surtout en faisant les démonstration lorsque cela est possible et en faisant des liens avec d'autre matières et depuis quelques années maintenant on représente des élèves aux olympiades de maths. Certes, ce ne sont pas des champions mais ils ont retrouvé pour beaucoup l'envie d'apprendre et de comprendre ce qui les entoure à défaut de comprendre les mathématiques, ils sortent de mon cours en aillant vu quelques choses qui sort des sentier battu (sketch sur Pi pour faire comprendre la découverte et l'utilité de créer ce nombre, légende sur Euclide avec une réflexion sur le point et la droite, une réflexion sur l'astronomie pour comprendre l'intérêt des mathématiques appliquées à la physique, la notion de pic d'épidémie pour comprendre l'intérêt des probabiltié et des statistiques appliqué à la santé, la notion de risque financié pour comprendre comment fonctionne une banque et les risques de ce genre de boite si elles sont mal géré, l'intérêt de comprendre les probabilité pour les jeux d'argent et l'intérêt de ne pas dépenser son argent bêtement, l'intérêt de la trigonométrie pour la navigation, ....). Bref, je suis un comédien plus qu'un professeur mais dans tous les cas, ils font des maths et à défaut de tout comprendre, ils avancent à leur rythme.
    J'ai jamais eu autant de dialogue avec les élèves en difficultés que lorsque j'ai fait une réflexion sur la notion de point et de droite à partir du livre "....Donc, après..." par exemple et pourtant c'est des maths pour des maths.

    De mon point de vu, si le respect d'un prof ne s'obtient que part le fait qu'il s'est géré sa classe, je ne suis pas persuadé que cela sous-entend que ses élèves travaillent mais simplement qu'ils craignent leur prof. J'ai un collègue comme cela et la seule chose que les élèves me disent s'est qu'ils ont tellement peur qu'il ne comprenne rien, ils attendent avec hâte la fin du cours en espérant qu'il n'y ait pas d'imprévu durant le cours pour que le professeur ne crie pas sur eux. Arrivé à ce point là, il n'y a plus de transmission de savoir mais simplement un apprentissage de la règle du type militaire mais si c'est le seul but de l'école d'apprendre à un enfant à rester sagement sur une chaise durant 8h quatre fois par semaine, je ne vois pas trop l'intérêt. Autant remettre le service militaire, le résultat sera le même.
  • Rémi:

    C'est très bien tout ce que tu dis, je pense que j'y souscris des deux mains.

    Je n'enseignais pas en ZEP mais pas dans des villes où les gens sont privilégiés.
    Les problèmes que j'évoquais plus haut ne sont pas forcément liés à la situation sociale.
    J'avais plutôt l'impression qu'il y avait une sorte de transfert: certains élèves me prenaient pour leur père d'une certaine façon et je récoltais tout ce passif bien que je faisais tout pour le refuser.

    Je n'ai aucune qualité pour être dictateur, à part peut être une voix forte (qui dérangeait les collègues pendant leur propres cours, les murs étaient peu épais dans le dernier collège où j'ai enseigné. Faire hurler le prof' était surement devenu un jeu pour certains de mes élèves j'imagine). Le bruit ne me gêne pas à priori, bien qu'il s'avère rapidement que si tu ne poses pas des limites strictes (tu demandes beaucoup pour obtenir un peu) il est impossible de faire cours.
    Comme je n'arrivais pas à avoir un niveau constant de bruit satisfaisant, je travaillais peu ou pour rien probablement.

    Et puis, à l'époque la salle de cours d'un prof' stagiaire pouvait être un véritable hall de gare, un tas de gens venaient voir ce que tu faisais (ce qui ne me gênait pas à priori. Je regrettais que les salles de cours aient des murs parfois), surtout pour écrire le rapport final qui justifiait leur complément de salaire pour certains tout en prétendant t'aider.
    Ces gens n'avaient pas une appréciation, me semble-t-il, pour la plupart très libérale du niveau de bruit tolérable.
    J'avais l'impression que je me récoltait en accéléré tous les problèmes que les autres prof' n'avaient pas.
    Je me voyais comme une sorte d'aimant à problèmes. Il y avait des jours où j'avais honte de moi. Le système est "bien" fait, on te jetait au milieu de l'océan pour t'apprendre à nager et j'avais honte de me noyer. ::o
  • je n'ose même pas y penser. J'ai peur qu'il y ait même des suicides.
    Des statistiques sur les suicides de profs.

    Quelques données extraites de l'article :
    • En 2008, le taux de suicide sur l'ensemble de la population (tout âge) était de 16,2 pour 100 000 habitants
    • Selon Le Figaro, le taux de suicide des policiers s’élève à 35 pour 100 000
    • celui des agriculteurs s'élève à 32 pour 100 000,
    • contre 28 pour 100 000 chez les ouvriers
    • et 8 pour 100 000 pour les professions intellectuelles supérieures.
    • Le taux de mortalité est particulièrement élevé (58,1/100000) lorsqu’il n’existe pas d’activité salariée connue (chômage).
    • Les enseignants, eux, se démarquent par un taux de 39 pour 100 000
  • @Rémi _pas_logué : tu es peut être un bon prof de maths, mais en orthographe y a du boulot par contre...!!

    @Fin de Partie : merci pour ton témoignage. C'est vraiment un boulot où faut avoir la vocation , voire la foi, sinon t'es foutu...mais tu ne peux t'en rendre compte qu'en essayant c'est ça le problème !
    de toutes façons quoiqu'en disent les IPR et autres gens sympathiques on change pas un tempérament...

    quand je pense qu'on envoie des agrégés en ZEP, quel gâchis, ils vont presque tous au casse-pipe...bien sûr ce n'est pas politiquement correct de parler de ça voyons !!
  • @ Prof Rectangle: merci pour ces infos. Les chiffres parlent d'eux-mêmes...no comment !
  • Pas étonnant ce chiffre élevé sur le nombre de suicides de profs en France.
    Cependant, je ne pensais pas que le taux de suicides était aussi élevé dans la population globale, surtout dans un pays où il fait soit-disant bon vivre...
    16.2 sur 100 000, c'est beaucoup quand même, sans compter les comportements destructeurs volontaires (prise de drogue compulsif, goût du risque inconsidéré...)
    J'ai regardé les statistiques et j'ai été surpris de voir que les femmes se suicident beaucoup mois que les hommes, et ce quel que soit le pays concerné. Une explication?
  • Yanus a écrit:
    les femmes se suicident beaucoup mois que les hommes...

    C'est en partie dû aux moyens utilisés qui sont moins performants en moyenne (médicaments etc.) Les hommes n'hésitent pas à se bousiller radicalement. Les femmes savent très bien qu'il faudra faire le ménage derrière et que ça va encore leur retomber dessus.

    Euh ? pour ma pomme, prof puis chômeur, qu'est-ce que je fais ? J'additionne ?

    Bon, on pourrait pas parler d'autre chose, ou alors à la fin des vacances ?

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • @Fin de Partie: quand tu as été viré, quel a été le motif "officiel" ? tu as contesté (enfin si toutefois c'est contestable...) ?

    C'était pour l'exemple ou alors il y a eu d'autres stagiaires dans ton cas ?

    @ev: non on ne peut pas parler d'autre chose maintenant. Il y a un temps pour diagonaliser les matrices, et un temps pour parler de ce métier noble qui est devenu épouvantable...dans le silence total
  • Dans ce métier, il n'y a pas que le taux de suicides qui est élevé, il y a le nombre de maladies mentales.
    Il y a énormément de profs dépressifs voire schizophrènes.
    Ce n'est pas pour rien que c'est le seul corps de métier qui a son propre établissement psychiatrique à la Verrière (énorme comme établissement, il est très bien entretenu et bénéficie de beaucoup de subventions.)
    C'était un classique à mon époque de dire aux jeunes profs en IUFM: "Si tu ne tiens pas tes classes, tu finiras à la Verrière!" Maxime qui s'est malheureusement vérifié pour quelques uns de mes collègues.
  • Bonjour

    Je ne comprends pas ce qui n'a pas été compris (!) dans mon post précédent...

    Si c'est juste le point sur "c'était ma faute" je renouvelle ce que je disais : mes cours étaient trop ambitieux (trop à écrire trop détaillé) je voulais aller trop vite et passer direct sur les exos intéressants, partais du principe que les programmes des classes précédentes étaient acquis écrivais rapidement au tableau et effaçais trop vite à leur goût ; bref toutes les erreurs qu'on fait forcément en début de carrière. Et ça c'était clairement ma faute.

    Ce qui avait comme conséquence un décrochage des élèves moyens (d'où bavardages, découragements...) et même les très bons (j'avais d'excellents élèves, je n'ai jamais retrouvé aussi bien d'ailleurs) étaient un peu submergés.

    Par ailleurs je n'ai jamais dis que j'étais bordélisé, seulement le bruit ambiant qu'il pouvait y avoir me paraissait déjà trop et je ne savais pas comment répondre aux loustics qui me testaient voyant que j'étais jeune (avec eux c'était le gros bordel à mon goût, mais rien d'extrême en fait, comparable à ce qui se passait chez les collègues). C'est cela qui me plombait le moral !

    Si l'ironie vient du fait que après l'année de stage c'est encore plus dur je renouvelle également. En stage t'es quand même dans un établissement sympa choisi justement pour que les stagiaires ne dépriment pas direct. Après quand t'es TZR dans la brousse ou en ZEP sur 2-3 établissements tu regrettes tes élèves de stage.... Mais tu as grandi et tu t'es amélioré dans ton métier ce qui fait que ça passe mieux (certain se retrouve quand même en arrêt et sous médoc, le nier serait se voiler la face)

    Enfin c'est mon avis et mon expérience. Peut-être que vous étiez parfait dès le stage sans un bruit avec des cours adapté à votre public, sachant gérer l'hétérogénéité des classes, connaissant parfaitement les rythmes de travail des élèves et leur gestion psychologique, avec des DS qui tenaient pile dans l'heure (55mn) des activités d'introduction qui faisaient mouche (ne tombaient jamais à l'eau), un cours complet mais court à écrire, des activités de groupes sans bruit, des séances en salle info où tous le monde s'implique, des devoirs corrigés du soir pour le lendemain et des élèves qui vous font des cadeaux à noël (ça j'en ai eu...) mais le commun des stagiaires est un peu moins doué et se forme pendant cette année. Je comprends donc parfaitement l'état d'esprit de notre collègue en détresse.
  • Romain28:

    J'avais intégré l'idée que tout était de ma faute. Au dernier entretien avec l'IPR (une femme) j'étais comme un enfant qui a mal agi et qui attend sa punition. Cette femme m'a dit que je ne serai même pas capable de faire de la garderie (aveu que c'est ce qu'on attendait de moi au pire). Une humiliation de plus qui s'ajoutait à une déjà longue liste.
    Ces deux ans m'ont laissé en ruines psychologiquement. Je crois que je ne me suis jamais vraiment remis de cet échec même si je suis heureux d'une certaine façon de n'avoir pas continué car autrement je finissais dans un HP. Je n'ai pas le profil pour être dompteur, je me fais bouffer par les fauves.
    Je me souviens d'un truc ubuesque.
    Quand ils m'ont licencié ils ont continué à me payer (un ou deux mois je ne sais plus). Ils m'ont écrit pour le remboursement, j'ai demandé à rembourser le plus rapidement possible et on m'a répondu qu'il fallait attendre qu'on me donne le détail des modalités. ::o
    Je me rappelle (c'était en 1996 si je me souviens bien) quand je suis allé cherché mon dossier de chômage au rectorat celui-ci avait une armée de vigiles qui filtrait les entrées/sorties (nombreuses). J'en ai déduit que c'était la "grande lessive'', personnes comme moi, profs' embauchés pour une année et "remerciés" à la fin de l'année scolaire.
  • Ton proviseur il t'avait déjà fait la leçon avant ? et ton conseiller pédagogique ?
    Moi oui et oui :) (bon j'étais en lycée pro mais ça ne doit pas être plus dur que le collège)

    Et sinon t'étais dans quelle académie ?

    Je me suis toujours demandé pourquoi les IPR ne sont plus profs (l'ont-ils jamais été ?) puisqu'ils savent toujours mieux que les autres et qu'ils passent leur temps à donner des leçons...

  • Lors de ma deuxième année de stage, j'avais peu de contact avec la principale du collège où je "sévissais".
    La première année, un peu trop. Mais dans le genre conflictuel: dès que je commettais un impair qui déclenchait la "révolution" et de l'agitation (c'est arrivé quelques fois) je me faisais passer un savon. Dans ma notation administrative, il (le principal) ne m'a pas assassiné, on ne tire pas sur une ambulance. :-D
    Conseiller pédagogique transparent et d'aucune utilité lors de la deuxième année. J'ai eu la malchance que lors de mes deux années de stage aucun des deux conseillers pédagogiques dont on m'a affublé n'était prof' dans le même Collège que moi.
    J'étais dans l'académie de Versailles, on m'avait réservé une place à Mantes la jolie, à moins que cela soit à Trappes en cas de titularisation. B-)

    PS:
    J'avais l'impression parfois d'être la proie de deux meutes de bêtes sauvages. :-D
    D'un côté les élèves et de l'autre les gens chargés de m'évaluer, de juger mon travail (et dont certains étaient aussi des conseillers, j'avais cru bêtement à l'époque qu'ils avaient pour fonction de m'aider au moins un peu, un peu comme si les avocats chargés de te défendre étaient aussi les juges qui te condamnent. Un truc de pervers)
  • Ouais t'étais donc dans des banlieues sympa quoi...
    Mais chut on pourrait m'entendre...(forte proportion d'immigrés ??)
    Remarque les collèges de pleine campagne sont parfois du même acabi ...des français de souche complètement dégénérés, genre les films "Délivrance" ou "Les chiens de paille" pour ceux qui connaissent...!

    PS et tu fais quoi depuis que t'es tricard à l'EN, si c'est pas indiscret ?
  • Ce ne sont pas les élèves dont les parents sont immigrés ou dont les parents sont en difficulté sociale qui sont forcément les plus difficiles. Les petits bourgeois méprisant peuvent être pires.
  • Je souscris à ce que Blueberry a écrit.

    Je n'étais pas dans des collèges en ZEP.

    Il y avait un mélange culturel et social dans les deux classes que j'ai eues en responsabilité.
    A cette époque, on n'avait pas un service plein j'avais 4 heures de cours par semaine. Mais ces 4 heures me semblaient une éternité bien souvent. Le reste du temps on recevait une formation, on était reçu aussi dans d'autres établissements: Sous la responsabilité d'un autre prof' on faisait des séquences de cours. J'ai visité pas loin de 10 classes en deux ans, incluant ceux des "tuteurs".

    Au premier trimestre de ma première année de stage, un de mes élèves, un gosse particulièrement insolent et pas sympathique du tout, s'en est pris à moi physiquement un jour que je lui ai demandé de se ranger avant l'entrée en classe.
    J'ai eu le malheur de lui mettre la main sur l'épaule. Il avait deux ou trois têtes de moins que moi. J'ai bien réagi mais cela m'a plombé tout de même.
    Ce gosse n'était pas issu de l'immigration du tout mais j'ai compris plus tard que c'était pas la joie chez lui quand le conseil de discipline s'est tenu, le principal m'avait demandé explicitement de ne pas venir. J'ai trouvé cela très curieux mais j'étais très obéissant à l'époque.
    Il s'est fait exclure. Quelques mois plus tard, j'ai reçu en échange une jeune fille qui était son double au féminin. Aussi insolente que lui et insupportable que lui pourtant le principal n'ignorait pas que j'avais des diffcultés non résolues. :-D
    Elle s'était fait exclure à ce que j'ai cru comprendre, tout se sait sans que tu ne demandes rien, pour avoir crevé les pneus de la voiture d'un enseignant. :-D
    L'autre élève qui me pourrissait quasiment tout mes cours, n'était pas non plus d'origine immigrée.
    J'avais assez peu d'élèves d'origine immigrée en fait.
    Lui, je n'ai jamais su ce qui l'animait vraiment. Je crois cependant qu'il aimait jouer et comme c'était un cancre, il devait penser qu'il ne pouvait exister, à ses yeux et aux yeux de ses camarades que dans ce jeu avec moi. Il était très soutenu par sa mère que j'ai du voir plusieurs fois sans résultat.

    La deuxième année je devais avoir encore moins de gosses issus de l'immigration.

    Je n'ai rien fait pendant quelques temps. J'avais pris une bonne grosse claque et j'avais d'autres problèmes par ailleurs. J'ai essayé de devenir développeur dans l'industrie, je suis rentré par la mauvaise porte (je ne sais pas s'il y en a une bonne) , échec à nouveau et bonne grosse claque qui te laisse KO pendant quelques temps.

    Depuis quelques années, je fais "les corvées de chiottes" de l'Education nationale (dans une université), d'une certaine façon (je ne bosse pas dans le nettoyage, c'était une image).
    Payé au SMIC, quand ils ont envie, pour une heure, pour une semaine et plus rarement pour un mois. Flexibilité totale qu'envirait n'importe quel margoulin sévissant dans le privé. :-D
    J'ai compris grâce à ce petit boulot ce que voulait dire M2: maternelle 2ème année. B-)-

    PS:
    J'imagine qu'avec les restrictions budgétaires, ce petit boulot va devenir encore plus flexible ou inexistant.
    J'en vois déjà les effets.
  • OK j'en prends bonne note...il t'a blessé le petit con ? t'as eu un arrêt ?
  • Fin de partie écrivait:
    >
    > bien) quand je suis allé cherché mon dossier de
    > chômage au rectorat celui-ci avait une armée de
    >

    ah tiens le rectorat joue au Pôle Emploi à l'occasion ?
    ils auraient du demander aux vigiles eux-mêmes de s'occuper des classes...au moins ils auraient servi à quelque chose !
  • Romain a écrit:
    ah tiens le rectorat joue au Pôle Emploi à l'occasion ?

    C'est le rectorat, au travers de sa cellule chômage, qui indemnise les enseignants-chômeurs. Si les chômeurs de droit commun étaient traités de la même façon, les pôle-emplois du territoire seraient autant de ruines fumantes, vigiles ou pas vigiles.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • @ev: tu veux dire que les enseignants virés ne sont pas bien traités par le rectorat c'est ça ?
  • Romain28:

    Non, il me m'avait pas blessé (mais il en avait l'intention sans doute) car j'avais au moins "deux têtes" de plus que lui. Il vaut mieux être, au moins aussi grand que celui que tu vises quand tu te lances dans le "coup de boule". :-D

    Tu l'ignores peut-être mais quand tu travailles pour l'Etat, une collectivité territoriale et autre administration (hospitalière?) si tu as le droit à une indemnité chômage c'est l'établissement (au sens large) pour lequel tu travaillais qui te la verse et non pas Pôle-emploi.
    Mais le contrôle (reprise d'emploi etc) est exercé par Pôle-emploi.
    En général, les dossiers de chômage sont plus compliqués à établir, ils doivent passer d'abord par Pôle-emploi qui doit rejeter ta demande d'indemnisation pour que l'établissement public pour lequel tu travaillais t'indemnise.
    Cela peut prendre du temps avant que le dossier ait fini son parcours obligatoire. :-D

    Ev:
    Je ne me souviens pas qu'on m'ait fait des problèmes particuliers pour me verser des indemnités chômage à l'époque.
    Le seul truc qui m'avait choqué est ce va-et-vient continu de gens qui entraient et sortaient du rectorat sous la surveillance d'un groupe de vigiles. La plupart j'imagine étaient des enseignants contractuels dont le contrat n'était pas renouvelé l'année suivante.
    Il n'y a pas si longtemps un type s'est immolé (il est mort brûlé) devant un Pôle emploi pour des différences d'appréciations de sa situation, sur son indemnisation chômage entre lui et cette institution.
    Il y a des vigiles devant certains Pôle emploi. :-D
  • J'imagine que si j'avais voulu m'immoler devant le rectorat, ils m'auraient fourni le bidon d'essence et les allumettes.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.



  • Le mode de suicide le plus répandu (quelque soit le sexe) est la pendaison. Tu ne gènes pas les voisins comme ça, c'est plus acceptable socialement. Eviter de vous balancer sur une voie de train ou de métro, des gens arrivent en retard à leur boulot à cause de votre geste égoïste :-D
  • Blueberry écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,900679,921639#msg-921639
    [Inutile de recopier un message précédent. Un lien suffit. AD]

    Je suis désolé je ne suis pas expert en sociologie, c'est quoi ce qu'on appelle communément un "petit bourgeois" ?
    celui qui a sa voiture à 18 ans ?

    De toutes façons je vois pas pourquoi on force des ados qui manifestement détestent aller en cours et en plus en ont rien à faire, et qui souffrent probablement de rester des heures sur une chaise...
  • @romain,
    Par principe du minimum d'efforts, un humain normalement constitué ne travaillerait tout simplement pas surtout à l'heure actuelle où tout arrive dans le bac via grande surface pour le vital "manger".

    Tes principes sous jaser so t sans doute intéressant mais tu poses un constat sans alternative. Donc à te que faire à la place de l'école vu que celle-ci t'a traumatisé première vue. Des cours à domicile gratuit ? Pas très formateur socialement parlant et en plus déjà fait cela s'appelle le CNED. Ne rien faire du tout ? Cela est déjà au vu du taux d'absentéisme dans certains établissement et dans certaines filieres et hélas ce qui en découle n'est pas joyeux humainement parlant sur le plus ou moins long terme. Enfin, les collègues d'EPS qui enseignent donc en salle ou à l'air libre constatent le même phénomène du moindre efforts au collège. Donc le lien entre assis durant des heures est un calcaire et apprentissage negatif n'est pas aussi simple que tu sembles le croire. Même avec un e comparaison avec les pays scandinave ne semble pas engendrer une alternative à l'école telle qu'on la connais c'est à dire avec un prof et des élèves en face. Même au Canada qui est à la pointe du e-learning avec balade diffusion et classe inversée n'a pas trouvé mieux que la salle de cours avec des ados assis sur une chaise pour transmettre un savoir.

    Enfin l'argument ne tient pas longtemps lorsqu'on sait le nombre d'heures passées devant un écran d'ordinateur pour un ados ce qui revient bien à être assis devant un bureau à interagir avec ce qui se passe à l'écran.

  • C'est une assertion très discutable.

    Tu as des gens qui perdent de l'argent à travailler mais ils travaillent tout de même.
    D'autres ne demandent pas le revenu de remplacement auquel ils auraient le droit (et ils sont très nombreux dans ce cas).
    L'être humain est complexe et il y a même des gens qui font l'effort de t'aider sans que cela leur rapporte un centime voire ils paient pour t'aider. B-)-

    Par ailleurs, un tas d'autres gens aimeraient ne pas dépendre des supermarchés (produire leur alimentation par exemple) pour vivre mais c'est une gageure. :-D

    Mais en ce moment est-ce que c'est pas mieux de rester sur une chaise que de "tenir les murs" de son immeuble en sachant que ton avenir est derrière toi?
    Je n'ai pas la réponse à cette question. On vit dans une société extrêmement normative. Si tu ne rentres pas dans le moule tu as un haut risque de mourir socialement.
  • Je précise que je parlais de la base FDP. Je fais moi même beaucoup de chose gratuitement et même certaines heures supplémentaires (ce qui me vaut quelque critique mais bon).
    Mais je pense que par nature, comme tout être vivant ou non on minimise les forces pour arriver au résultat. Après une fois, que tu as une composition morale de faite, il y a une évolution de ce qu'on fait ou non.
    Mais, je reste convaincu et malgré ma vocation pour l'enseignement qu'un ados est la caricature du principe du moindre effort (minimiser les forces pour arriver aux résultats) pour une énorme majorité. Et le pire c'est que ça marche vu qu'on adapte au fur et à mesure le système pour qu'une énorme majorité passe les classes les unes derrières les autres et que les diplôme de bases soient de plus en plus accessibles avec des une baisse des exigences et non une Réflexion pour mettre au travail les élèves et les faire réussir sans changer les programmes ou le niveau d'exigences.

  • Le système a une certaine cohérence que tu ne perçois peut-être pas.
    Pour une heure de transmission de connaissance, c'est peut-être 100 heures d'abétissement par tous les médias connus: tv, internet, affiches de publicité, journaux "gratuits" (qui sont plus lus en France, cela se trouve, que la Pravda avant la chute du mur et dont on ne parle jamais du surcoût pour le nettoyage des transports en commun)... auxquelles il est très difficile d'échapper.
    Dès lors, quand la société passe plus de temps à transformer les gens en consommateurs décomplexés, dépolitisés, abêtis qu'à leur transmettre des connaissances la conclusion s'impose d'elle-même si on veut rester juste. B-)

    PS:
    Quand il y a un seuil d'abétissement franchi, il y a un effet boule de neige.
  • Fin de partie écrivait:
    >
    >
    > Je n'ai pas la réponse à cette question. On vit
    > dans une société extrêmement normative. Si tu
    > ne rentres pas dans le moule tu as un haut risque
    > de mourir socialement.


    Entièrement d'accord. Ah mourir socaiement, se replier chez soi pour faire que des maths...*soupir*
    J'aurais du faire de la recherche en fait, mais le monde de la recherche s'apparente à un système mafieux j'ai trouvé...
    copinage et flatteries règnent en maître !
    Sans parler du nombre de chercheurs qui sont dans leur monde est assez "autistes" pour tout dire !

  • Je ne connais pas très bien le monde de la recherche mais je lis le témoignagne de certains intervenants ici et je vois le nombre impressionnants de publication de date de colloques, conférences, séminaires à travers le monde.
    Je n'ai pas l'impression que l'adjectif autiste soit approprié et que dans ce milieu-là on voyage beaucoup aux frais de la princesse. B-)-
  • Oui je voulais dire qu'il y en a qui ne s'intéressent à rien sauf à leur domaine hyper pointu de recherche, mais bon je crois que tout le monde en est là finalement...
    (j'en ai même vu un pleurer une fois parce qu'il avait enfin fitté sa courbe de régression de points expérimentaux correctement...ça m' a fait bizarre)
  • Bonjour,

    L'année de stage est toujours dure et l'a été davantage pour les jeunes profs ces dernières années.

    Beaucoup d'idées ont été donnée dans toutes les réponses que j'ai parcourues rapidement, pour gérer la situation sur place (en classe, au bahut).

    Les quelques conseils que j'essaie de donner ci-dessous ne s'en occupent donc pas.

    En cas de souhait persistant d'aller voir ailleurs :
    - avoir un projet qui soit une envie, pas un simple échappatoire (sinon dans le boulot d'accueil, ça risque de ne pas très bien se passer, et après un an difficile, on a des ressources psychiques un peu basses pour revivre une autre situation difficile),
    - ne pas démissionner tout de suite. Il existe d'autres solutions pour ne pas enseigner dans l'année à venir (par exemple une mise en disponibilité ou un détachement). Démissioner de l'éducation nationale est irréversible et dans le privé, il faudra peut-être l'expliquer au recruteur (ce n'est pas positif !)
    - penser aussi que prendre un peu de temps pour suivre une formation (en parallèle de son enseignement ou lors d'une dispo) peut être source de bien être (parce qu'on peut être curieux et s'enthousiasmer, ce qui n'est pas vraiment possible dans une classe trop difficile).

    Ca fait dix ans que j'enseigne dans un lycée non ZEP mais pas facile et à mauvaise réputation.
    L'éducation nationale est pleine de silence (c'est mauvais signe) face au mal-être des personnels, qui ne doivent pas être tenus pour responsables de l'échec de l'institution.
    Un stagiaire devrait se voir attribuer les classes les plus faciles, pour commencer en douceur.
    Donc, convainc toi que ce n'est pas ta faute. Et ce n'est pas le prof qui met le bazar dans la classe, tout de même.

    Bonne continuation, malgré la difficulté.
  • Je remonte ce post car celui sur la gestion de classe a été fermé.
    Je venais avoir des nouvelles de profendetresse en espérant que l'année se termine un peu plus sereinement qu'elle n'a commencé.;-)

    Mon année se termine difficilement avec mes Seconde et une maman m'a dit que l'ambiance était devenue désagréable et que sa fille avait du mal à se concentrer car bavardages, bazar...
    Je le sais : cela s'est dégradé considérablement depuis fin avril.Et je n'ai rien fait pour arranger les choses
    Donc,mon moral est bas.

    Au début j'ai été ferme dans la classe. Comme tout roulait en novembre , j'ai cru que s'était acquis et j'ai du trop relâcher la bride et les élèves en ont profité et je n'ai pas su recadrer.
    De plus, mon coté gentille et cool ressort vite car je n'arrive pas à tenir mon rôle longtemps.

    Je ne comprends pas pourquoi j'ai du mal à m'imposer : je sais comment le faire mais n'y arrive pas malgré les dizaines de stages faits et de bouquins lu à ce sujet.

  • Parce que tu es surement une personne entière comme on dit: chasser le naturel et il revient au galop !
    Pour s'imposer il ne faut pas douter de ce qu'on fait, au moment où on le fait.
    Il faut suivre la ligne de conduite qu'on s'est fixé comme un petit robot sans dévier d'un pouce de la ligne prévue. Il faut être sans surprise.
    C'est très facile à dire, beaucoup plus dur à faire pour certains et je crois que j'ai toujours été un mauvais acteur. :-D
  • En début d'année en effet, je sais comment je veux être en imposant quelques regles avec telles sanctions si tels écarts commis .Et puis, je n'arrive pas à les tenir car je mets peut etre la barre trop haute tout d'un coup .
    Et dans mon établissement, je n'ai pas l'impression que mes collègues imposent une discipline stricte avec des régles bien définies. Ils s'imposent comme ça! Du coup, je suis vite un peu perdue.

    Je suis piètre actrice et pourtant je pratique depuis 1 an le théatre :-D

    Bon, je viens de relire mon rapport d'inspection pour me remonter le moral: impression satisfaisante, prof qui saura progresser en didactique, sérieuse , mais ...j'ai du mal à gérer les échanges oraux .
  • Bonjour Chanig.

    Ne mets pas tout sur ton propre compte. D'une part, les élèves se relachent avec la fin de l'année; d'autre part, s'ils ont su que tu es stagiaire, il craignent moins de te retrouver l'an prochain.

    Cordialement.
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