triangle équilatéral

Bonjour,
Ca parait tout bête, mais je ne sais pas comment montrer qu'un triangle équilatéral est le seul triangle qui pour un périmètre donné maximise l'aire.
Si quelqu'un peut m'aider.
Merci
Caroline
«13

Réponses

  • Utilise pour cela la formule de Heron :
    Aire = $\sqrt{p(p-a)(p-b)(p-c)}$ où p désigne le demi-périmètre et (a,b,c) les longueurs des trois côtés.
    En rajoutant des contraintes et en faisant tu calcul diff sur un compact de $\R^3$ (la fonction est continue) tu dois pouvoir montrer que le max est atteint pour $a=b=c=2/3p$.
  • soit $ABC$ un triangle de périmètre fixé. Si on fixe $A$ et $B$ et que l'on fait bouger $C$ en gardant la contrainte alors $C$ reste sur une ellipse de foyer $A$ et $B$. Ainsi on voit que si le maximum est atteint , $C$ est forcément sur la médiatrice de $AB$. Par symétrie on doit arriver au résultat .
  • soit $ABC$ un triangle de périmètre fixé. Si on fixe $A$ et $B$ et que l'on fait bouger $C$ en gardant la contrainte alors $C$ reste sur une ellipse de foyer $A$ et $B$. Ainsi on voit que si le maximum est atteint, $C$ est forcément sur la médiatrice de $AB$. Par symétrie on doit arriver au résultat.
  • Bien joué Alekk, mais ne t'arrête pas en si bon chemin et démontre nous de la même façon la proposition suivante, qui est équivalente à la précédente :

    Un triangle équilatéral est le seul triangle qui pour une aire donnée minimise le périmètre.

    Sans vouloir t'obliger, j'attends ta réponse :-)

    Rudy
  • Bonjour,

    indication:

    utiliser, pour A,B,C positifs ou nuls

    ABC<=[(A+B+C)/3]³
    avec egalite ssi A=B=C

    ( consequence en seconde de
    u³+v³+w³-3uvw=(1/2)(u+v+w)[(u-v)²+(v-w)²+(w-u)²] )

    et on regle les deux pbs.

    Oump.
  • le meme raisonnement. On fixe $A$ et $B$. En gardant la contrainte, $C$ bouge sur une droite parallèle à $(AB)$. Il est pas bien dur de voir que si le minimum est atteint alors $C$ est sur la médiatrice de $AB$. On conclut par symétrie.
  • Ok Aleek. Toutefois, tu conclus deux fois "par symétrie" et là j'aimerais que tu t'expliques.

    Au fond, pour revenir à la première préposition, tu montres joliment que :

    Un triangle isocèle, à périmètre égal (!), a une plus grande surface qu'un triangle quelconque construit sur sa base (et rien d'autre).

    Et selon toi, de là, il vient simplement "par symétrie" que :

    Un triangle équilatéral, à périmètre égal, a une plus grande surface qu'un triangle quelconque.

    Evidemment, vu qu'un équilatéral est trois fois isocèle, il vient bien

    "qu'un triangle équilatéral, à périmètre égal (!), a une plus grande surface qu'un triangle quelconque (mais il suit...) construit sur sa base.

    Bref, tant que tu n'auras pas dit explicitement ce que tu entends par "symétrie", tu n'auras pas démontrer notre proposition.

    A+

    Rudy
  • Bonsoir

    Alekk a raison..

    Oump.
  • je pensais que si on a un triangle $ABC$ tel que chaque sommet soit sur la médiatrice du coté opposé alors ce triangle est equilatéral. Ca semble marcher non ?(la géométrie c'est vraiment pas mon truc, et j'ai l'oral des mines dans qq jours ... arghh ...)
  • Bonjour.

    Je suis persuadé de la justesse du résultat, mais j'ai un petit problème avec le raisonnement d'Alekk.
    Le coup de la symétrie est clair, s'il y a UN maximum sur la demi ellipse délimitée par le grand axe, il est sur le petit axe.
    Mais quel argument employer pour éliminer le cas de deux maxima égaux et situés de façon symétrique par rapport au petit axe ?
    Un argument de monotonie de toute évidence, mais peut-on le faire sans analyse (car si on évoque la dérivée pour parler de monotonie, autant aller jusqu'au bout pour trouver le maximum, non ?)

    Amicalement
    Volny
  • Pour Volny DE PASCAL,

    Je me trompe, ou l'aire d'un triangle étant le produit de la hauteur par la base (à un facteur près) la hauteur optimale est obtenue pour un sommet secondaire de l'ellipse ?

    Bruno
  • Je ne me souviens plus de la définition d'un foyer secondaire, à ma grande honte.

    Mon interrogation portait plus sur le côté minimaliste de la démonstration d'Alekk. Moins "on sait que..." et plus j'aime.

    Et donc, il est évident que le ou les maxima de la fonction qui à un point C parcourant une ellipse associe l'aire du triangle ABC où A et B sont les foyers de l'ellipse, doit être symétrique en A,B (et même avoir les symétries de l'ellipse).

    Le groupe de l'ellipse est celui du rectangle : une symétrie centrale, deux axiales et l'identité.

    Il y a donc une, deux ou quatre solutions :
    - s'il y en a une c'est l'intersection de l'ellipse avec son centre, vide sauf cas très particulier, qui n'est pas le notre si A et B sont distincts.
    - s'il y en a deux ce sont les intersections de l'ellipse avec l'un ou l'autre de ses axes (on peut éliminer le cas du grand axe puisque la surface est nulle)
    - s'il y en a quatre, tout rectangle inscrit dans l'ellipse (*) convient.
    Comment éliminer ce cas ? Comment être sur qu'il n'y a pas deux points... (vois mon premier message)

    Merci d'avance
    Volny

    P.S. Est-il si évident que tout rectangle inscrit dans l'ellipse ait les mêmes axes de symétrie qu'elle ?
  • Mais bien sûr qu’Alekk a raison, mais je ne partage pas votre optimisme quant a dire qu'il ait entièrement démontré la proposition.

    Alekk, tu me dis,

    je pensais que si on a un triangle ABC tel que chaque sommet soit sur la médiatrice du coté opposé alors ce triangle est équilatéral.

    Bien entendu, mais toi tu démontres juste que :

    Un triangle ABC, tel qu'un de ses sommets soit sur la médiatrice du côté opposé, a une plus grande surface, à périmètre égal, qu'un triangle quelconque construit sur ledit côté opposé.

    Ou encore, en me répétant, tu démontres seulement que :

    Un triangle isocèle, à périmètre égal, a une plus grande surface qu'un triangle quelconque construit sur sa base.

    A quoi tu ajoutes, "par symétrie nous obtenons que :
    Un triangle équilatéral, à périmètre égal, a une plus grande surface qu'un triangle quelconque" C'est ce dernier raccourci qui me laisse perplexe.

    Autrement dit, ta démonstration pourrait être poursuivie comme suit...

    De deux choses l'une :

    1° Partant d’un triangle quelconque, on peut le transformer en un triangle isocèle qui gardera le même périmètre mais qui verra son aire augmenter, ensuite on peut reproduire cette opération sur ce dernier triangle pour obtenir à nouveau un isocèle (en jouant sur un autre côté) qui gardera toujours le même périmètre et verra encore son aire augmenter. Ainsi généralement on pourra répéter cette opération une infinité de fois. On devra alors montrer que les côtés des triangles obtenus tendent chacun vers le tiers du périmètre, c-à-d qu’à la limite nous obtenons un triangle équilatéral qui a bien gardé le même périmètre mais qui aura vu son aire porté au maximum.

    2° Partant d’un triangle équilatéral, nous devrons montrer que tout triangle quelconque donné de même périmètre a une aire plus petite. Ce qui n’est pas si évident puisqu'avec Alekk nous savons juste que partant d’un triangle équilatéral, tout triangle quelconque de même périmètre ET construit sur une de ses bases a une aire plus petite.

    Bref, tout ça n’est pas impossible à démontrer mais il ne suffit pas d'écrire simplement « par symétrie nous aurons que … ».

    Et bonne chance pour l'oral des mines ;-)

    Amicalement

    Rudy
  • "Est-il si évident que tout rectangle inscrit dans l'ellipse ait les mêmes axes de symétrie qu'elle ?"

    Quelle vacherie, si tu permets ! Si on se souvient du cours de math élem des années 60, oui ! Sinon...

    Trêve de plaisanterie ; démo :

    Considérons un parallélogramme $ABCD$ inscrit dans une conique à centre, les côtés $AB$ et $AC$ sont deux sécantes parallèles de la conique, donc leurs milieux $I$ et $K$ appartiennent au \emph{diamètre de direction conjuguée} de celle des côtés du parallélogramme ou, autrement dit $I,\ O$, centre de la conique et $K$ sont alignés. Comme les côtés $AD$ et $BC$ sont parallèles à $(IK)$, il s'ensuit que les directions des côtés du parallélogramme sont conjuguées par rapport à la conique et que les droites qui joignent les milieux des côtés opposés sont des diamètres conjuguées par à la conique. Finalement, la conique et le parallélogramme ont le même centre de symétrie.

    Venons-en au cas du rectangle, les directions de ses côtés sont donc des directions conjuguées orthogonales par rapport à la conique, donc ce sont les \emph{directions principales} de celle-ci soit les axes de symétrie de la conique.

    Une petite remarque, j'ai parlé de sommet secondaire, c'est-à-dire les points où l'ellipse coupe son axe \emph{non focal}. Mais puisque tu en cause... Toute conique à centre a quatre foyers : deux réels et deux imaginaires conjugués situés sur l'axe non focal (le bien nommé)... Mais il me semble que je m'éloigne du sujet.

    Bruno
  • Pourquoi ne pas utiliser le raisonnement d'Alekk en supposant le problème résolu ?

    Soit ABC un triangle d'aire maximale pour un périmètre donné p. A doit être sur la médiatrice de BC, B sur celle de AC, etc.

    Aldo
  • Bonjour,

    finalement quoi de mieux que (avec A,B,C positifs ou nuls)

    (ABC)^1/3 <=(A+B+B)/3

    avec egalite ssi A=B=C...

    Oump
  • Bien sûr Oumpapah, elle est très bien cette démonstration.

    Si on veut s'en tenir à une démonstration plus géométrique, de prime abord, la réflexion d'Aldo paraît lumineuse, à savoir :

    Pourquoi ne pas utiliser le raisonnement d'Alekk en supposant le problème résolu ?

    Soit ABC un triangle d'aire maximale pour un périmètre donné p.
    A doit être sur la médiatrice de BC, B sur celle de AC, etc.

    Donc nous devons considérer un triangle a priori quelconque de périmètre donné, nous dire qu’il est de plus grande surface par rapport à n’importe quel autre triangle de même périmètre, et de là tirer comme conséquence qu’il est forcément équilatère. Or Aleek nous apprend qu’un triangle voit son aire augmenter quand, à périmètre égal, on déplace un de ses sommets sur la médiatrice du côté opposé. Donc notre triangle ne pourra pas voir un de ses sommets or de la médiatrice du côté opposé (puisqu’alors il ne serait pas de plus grande surface pour un même périmètre). Ainsi, il n'y a guère que le triangle équilatèral qui puisse convenir.
    Et puisque le triangle équilatéral ayant un périmètre donné est unique, le problème est résolu et aujourd'hui je n'y vois plus rien à redire.

    Bonne journée.

    Rudy
  • A propos, comment fait-on pour démontrer que :

    Parmi tous les polygones à un nombre donné de côtés et d'un périmètre donné, c'est le polygone régulier qui a la plus grande surface.

    Merci

    Rudy
  • déjà on sait que le maximum est atteint pour un polygone tel que si $A,B,C$ sont des sommets consécutifs alors $B$ est sur la médiatrice de $AC$. (on suppose que le polygone est convexe). De là on dirait que la conclusion n'est pas bien loin ..
  • Tu as tort Aleek,

    Certes, chaque sommet doit être nécessairement sur la médiatrice du segment joignant les deux sommets qui lui sont consécutifs. Mais ce n'est pas suffisant.

    Autrement dit, tu ne peux pas dire : "on sait que le maximum est atteint pour un polygone si A,B,C étant des sommets consécutifs alors B est sur la médiatrice de AC". Puisque cette proposition est vraie pour tous les polygones dont les côtés sont de même longueur. Tu devais plutôt dire : on sait que SI le maximum est atteint alors nous avons que ...

    Bref, notre polygone doit être nécessairement équi-latéral mais il nous manque quelque chose. Quelque chose dont nous n'avons pas eu besoin dans le cas du triangle puisque dans ce cas il n'y a qu'un seul polygone équilatéral pour un périmètre donné (comme quoi il s'agissait bien d'une condition nécessaire mais pas suffisante, mais qui suffisait tout de même puisqu'elle ne débouchait que sur une seule solution).

    Autre chose, il faudra éviter de dire "vous conclurez vous-même" lors de ton oral des mines. Ca risque de te porter préjudice :-))

    A+

    Rudy
  • Si j'ai bien suivi, en supposant le problème résolu pour le polygone à n côtés, on sait que les côtés sont tous égaux et il reste à montrer que les angles le sont aussi.

    Soit A,B,C,D, 4 sommets consécutifs du polygone à n côtés d'aire maximale pour un périmètre p fixé.

    Soit H le milieu de BC

    De B, H et C, on trace les perpendiculaires à AD qui coupent AD en K, M et L.

    Il nous faut montrer que l'aire maximale du quadrilatère ABCD est obtenue lorsque BC est parrallèle à AD.

    Aire de ABCD = Aire ABK + Aire BCLK + Aire CDL

    Or les triangles rectangles ABK et CDL ont même hypothénuses et ont tous deux la plus grande aire lorsqu'ils sont isocèles (voir post sur les olympiades :

    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?f=2&i=182396&t=175624

    Le quadrilatère BCLK a pour aire KL.HM

    Or, KL, projeté du segment constant BC a sa plus grande valeur pour BC parallèle à AD.

    Il ne reste plus qu'à montrer qu'il en est de même pour HM.

    Sur la figure, la courbe bizarre sur laquelle se trouve H est en fait le lieu du point H tracé par géoplan. On voit que HM passe par un maximum pour BC parallèle à AD mais il faudrait encore le démontrer.

    Si quelqu'un peut poursuivre ...

    Aldo
  • Si j'ai bien suivi, en supposant le problème résolu pour le polygone à n côtés, on sait que les côtés sont tous égaux et il reste à montrer que les angles le sont aussi.

    Soit A,B,C,D, 4 sommets consécutifs du polygone à n côtés d'aire maximale pour un périmètre p fixé.

    Soit H le milieu de BC

    De B, H et C, on trace les perpendiculaires à AD qui coupent AD en K, M et L.

    Il nous faut montrer que l'aire maximale du quadrilatère ABCD est obtenue lorsque BC est parrallèle à AD.

    Aire de ABCD = Aire ABK + Aire BCLK + Aire CDL

    Or les triangles rectangles ABK et CDL ont des hypothénuses égales et fixes et ont donc tous deux la plus grande aire lorsqu'ils sont isocèles.

    voir par exemple post sur les olympiades :

    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?f=2&i=182396&t=175624

    Le quadrilatère BCLK a pour aire KL.HM

    Or, KL, projeté du segment constant BC a sa plus grande valeur pour BC parallèle à AD.

    Il ne reste plus qu'à montrer qu'il en est de même pour HM.

    Sur la figure, la courbe bizarre sur laquelle se trouve H est en fait le lieu du point H tracé par géoplan. On voit que HM passe par un maximum pour BC parallèle à AD mais il faudrait encore le démontrer.

    Si quelqu'un peut poursuivre ...

    Aldo2689
  • Joli Aldo. Personnellement, j’ai préféré suivre une autre voie, mais je ne pourrai y revenir que ce soir.
    Je voudrais néanmoins faire une rapide récapitulation.

    Nous cherchons à montrer que :

    Parmi tous les polygones à un nombre donné de côtés et d'un périmètre donné, c'est le polygone régulier qui a la plus grande surface.

    Or par Aleek nous savons que parmi tous les triangles d’un périmètre donné, chacun des sommets du triangle de plus grande aire sera sur la médiatrice du côté opposé (audit sommet). Ainsi, à périmètre donné, le triangle de plus grande aire ne peut qu’être équilatéral.

    Sachant cela, il vient que : parmi tous les polygones à un nombre donné de côtés et d'un périmètre donné, le polygone de plus grande aire est nécessairement lui aussi équilatéral.

    Finalement, il nous reste donc à démontrer que :

    Parmi tous les polygones équilatéraux à un nombre donné de côtés et d'un périmètre donné, c'est le polygone régulier qui a la plus grande surface. (voir Aldo ci-dessus pour une première démonstration)

    Bonne journée.

    Rudy
  • Bonjour à tous,

    La démo d'Aldo est effectivement jolie. Sans vouloir jouer le trouble-fête, il me semble cependant qu'il suppose implicitement le polygone convexe (en écrivant aire(BCLK)=KL.HM) ; cela dit ce petit détail technique doit se résoudre aisément.

    En outre il ne me paraît pas si clair que ça que le résultat obtenu pour un triangle "passe" aussi facilement aux polygones. Quelqu'un pourrait-il détailler le raisonnement ?
  • Méa Culpa, Rien ne va plus !

    Je crois bien m'être fourvoyé : lorsque BC est parralèle à AD, il n'y a aucune raison pour que les triangles ABK et CDL soient isocèles. Donc, la démo ne tient pas la rouite !

    >> Pitou

    C'est vrai que je suppose le polygone convexe. Il me semble que s'il y a une "zone concave", on doit pouvoir avec les mêmes côtés les placer symétriquement de "manière convexe" sans changer donc le périmètre mais en gagnant beaucoup de surface. Bon, c'est vrai qu'il faudrait le vérifier un peu plus proprement.

    Aldo
  • Bonjour Pitou,

    Pour le passage triangle > polygone.

    Aleek a montrer qu'à périmètre égal on augmente toujours l'aire d'un triangle en déplaçant un de ses sommets pour le rendre isocèle (en ce sommet). Par voie de conséquence à périmètre égale c'est le triangle équilatéral qui a la plus grande surface.

    Si donc on considère trois sommets consécutifs d'un polygone convexe, qui aurait la plus grande surface à périmètre égal, il est certain que ces trois sommets doivent former un triangle isocèle (isocèle au sommet du milieu), si non on pourrait augmenter la surface du polygone. Or cela revient à dire que deux côtés adjacents du polygone sont toujours de même longueur, donc que tous les côtés sont de même longueur, autrement dit que notre polygone est nécessairement équilatéral.

    A ce soir

    Rudy
  • Voilà une autre piste :

    On se place dans le cas où n (=le nombre de côtés) est pair. n=2k.

    On appelle S1, S2, .... Sn les sommets.

    La grande diagonale S1S(k+1) relie deux sommets opposés et divise le polygone en deux parties.

    Ces deux parties ont même aire. En effet, si l'une avait une aire plus petite que l'autre, il suffirait de la modifier par symétrie pour augmenter l'aire totale sans toucher au périmètre.

    On considère ensuite les diagonales partant de S1 les plus proches : S1Sk et S1S(k+2). Le raisonnement précédent montre que les aires S1S2.....Sk et S(k+2)S(k+3)......SnS1 sont égales.

    Par soustraction, les triangles S1SkS(k+1) et S1S(k+1)S(k+2) ont même aire. Comme ils ont deux côtés égaux, ils sont égaux et les angles S1SkS(k+1) et S1S(k+2)S(k+1) sont égaux. Idem pour les diagonales S1Sk et S1S(k+2).

    Poursuivons la construction avec les diagonales S1S(k-1) et S1S(k+3).
    Le même raisonnement conclut à l'égalité des triangles S1S(k-2)S(k-1) et S1S(k+2)S(k+3), donc des angles S1SkS(-1) et S1S(k+2)S(k+3).

    Les angles du polygone de sommets Sk et S(k+2) sont donc égaux.

    Comme la même construction peut être faite à partir de n'importe quel sommet, tous les angles sont égaux et le polygone est régulier.

    Sauf erreur et si je ne me suis pas trop emmêlé dans les notations, il ne reste plus que le cas n impair.

    Aldo2691
  • Bon, je crois m'être encore planté : contrairement à ce que j'affirme, rien ne prouve que :

    les aires S1S2.....Sk et S(k+2)S(k+3)......SnS1 sont égales.

    Aldo.
  • Avec à peu près la même figure, je change mon fusil d'épaule !

    1er cas : n est pair

    On relie les milieux de deux côtés opposés, ce qui partage le polygone en deux demi-polygones de même périmètre, mais aussi de même surface : si l'un d'eux était plus petit, on pourrait le remplacer par le symétrique de l'autre et obtenir un polygone de même périmètre que le polygone initial mais d'aire supérieure.

    A présent, supposons que l'angle a soit plus petit que b. En remplaçant le demi-polygone supérieur (celui qui contient l'angle a) par le symétrique de l'autre, on obtient un polygone de mêmes périmètres et aires que le polygone initial mais qui a une fâcheuse tendance à la concavité ce qui est impossible.

    Pour la même raison b ne peut pas être plus petit que a.

    On a donc le résultat :

    si n est pair, deux côtés opposés sont toujours parallèles et ont la même médiatrice (les 4 sommets forment un rectangle).

    2ème cas : n est impair

    Cette fois, on relie un sommet au milieu du côté opposé et le même raisonnement donne le résultat suivant :

    Tout sommet se trouve sur la médiatrice du côté opposé.

    Pour le cas n pair, je vois comment conclure :

    ABCD est un rectangle donc les diagonales AC et BD se coupent en leur milieu. En poursuivant de proche en proche sur les côtés suivants, il apparaît que toutes les grandes diagonales du polygone sont concourantes, ce qui me semble bien caractériser un polyfone régulier.

    Pour le cas n impair, je pense qu'il ne manque pas grand chose...

    Aldo
  • Avec à peu près la même figure, j'améliore mon idée :

    1er cas : n est pair

    On relie les milieux de deux côtés opposés, ce qui partage le polygone en deux demi-polygones de même périmètre, mais aussi de même surface : si l'un d'eux était plus petit, on pourrait le remplacer par le symétrique de l'autre et obtenir un polygone de même périmètre que le polygone initial mais d'aire supérieure.

    A présent, supposons que l'angle a soit plus petit que b. En remplaçant le demi-polygone supérieur (celui qui contient l'angle a) par le symétrique de l'autre, on obtient un polygone de mêmes périmètres et aires que le polygone initial mais qui a une fâcheuse tendance à la concavité ce qui est impossible.

    Pour la même raison b ne peut pas être plus petit que a.

    On a donc le résultat :

    si n est pair, deux côtés opposés sont toujours parallèles et ont la même médiatrice (les 4 sommets forment un rectangle).

    2ème cas : n est impair

    Cette fois, on relie un sommet au milieu du côté opposé et le même raisonnement donne le résultat suivant :

    Tout sommet se trouve sur la médiatrice du côté opposé.

    Pour le cas n pair, je vois comment conclure :

    ABCD est un rectangle donc les diagonales AC et BD se coupent en leur milieu. En poursuivant de proche en proche sur les côtés suivants, il apparaît que toutes les grandes diagonales du polygone sont concourantes, ce qui me semble bien caractériser un polyfone régulier.

    Pour le cas n impair, je pense qu'il ne manque pas grand chose...

    Aldo
  • Avec à peu près la même figure, j'améliore mon idée :

    1er cas : n est pair

    On relie les milieux de deux côtés opposés, ce qui partage le polygone en deux demi-polygones de même périmètre, mais aussi de même surface : si l'un d'eux était plus petit, on pourrait le remplacer par le symétrique de l'autre et obtenir un polygone de même périmètre que le polygone initial mais d'aire supérieure.

    A présent, supposons que l'angle a soit plus petit que b. En remplaçant le demi-polygone supérieur (celui qui contient l'angle a) par le symétrique de l'autre, on obtient un polygone de mêmes périmètres et aires que le polygone initial mais qui a une fâcheuse tendance à la concavité ce qui est impossible.

    Pour la même raison b ne peut pas être plus petit que a.

    On a donc le résultat :

    si n est pair, deux côtés opposés sont toujours parallèles et ont la même médiatrice (les 4 sommets forment un rectangle).

    2ème cas : n est impair

    Cette fois, on relie un sommet au milieu du côté opposé et le même raisonnement donne le résultat suivant :

    Tout sommet se trouve sur la médiatrice du côté opposé.

    Pour le cas n pair, je vois comment conclure :

    ABCD est un rectangle donc les diagonales AC et BD se coupent en leur milieu. En poursuivant de proche en proche sur les côtés suivants, il apparaît que toutes les grandes diagonales du polygone sont concourantes, ce qui me semble bien caractériser un polyfone régulier.

    Pour le cas n impair, je pense qu'il ne manque pas grand chose...

    Aldo2700
  • Bonjour Aldo

    Je ne peut pas te suivre dans ton raisonnement autant pour n pair que pour n impair .Si tu considère le symétrique de ton demi-polygone tu obtiens un nouveau polygone à n+2 côtés ( si la diagonale n'est pas perpendiculaire au côté ) et je ne vois pas alors ce que tu peux conclure .

    Pour ma part , j'en suis à considérer quatre sommets consécutifs A , B , C , D de notre polygone . Il faut alors montrer que ABCD est un trapèze isocèle . J'ai une démontration utilisant les aires et la trigonométrie mais comme l'idée ici me semble d'imposer aux démonstrations un cadre purement géométrique , je ne la donne pas ici . Je vais chercher encore .

    Amicalement

    Domi
  • Bonjour Domi,

    Bien vu, ma démo est encore fausse !

    Mais je pense que tu peux donner la tienne. Utiliser des relations trigonométriques pour démontrer des égalités d'angles, c'est tout à fait naturel.

    Aldo.
  • Bonjour Aldo

    Voilà ma ’démonstration’ . Elle ne me satisfait guère .

    Notons A,B,C,D quatre sommets consécutifs du polygone avec AB = BC = CD = R et AD = X , a l’angle BAD et c l’angle BCD .

    En considérant les triangles ABD et BCD :

    BD^2 = X^2 + R^2 - 2XR cos a = 2R^2 - 2 R^2 cos c .

    Alors 2 R^2 cos c = R^2 – X^2 + 2XR cos a .

    C'est-à-dire que localement c est fonction de a ( théorème d’inversion locale ) .

    En dérivant l’égalité précédente : R sin c(a) . c’(a) = X sin a

    Soit A(a) l’aire de ABCD :

    2.A(a) = RX sin a + R^2 sin c(a) = R ( X sin a + R sin c(a) ) .

    2 sin c(a) . A’(a) = sin ( a + c(a) ) .

    Le polygone étant convexe , sin c(a) > 0 :

    A’(a) > 0 ssi a + c(a ) < pi
    A’(a) < 0 ssi a + c(a) > pi
    A’(a) = 0 ssi a + c(a) = pi

    A est maximum quand A’ = 0 c’est à dire c = pi – a et ABCD est un trapèze isocèle .

    Bien sûr tout cela manque un peu de rigueur , il faudrait préciser les domaines de variation des fonctions c(a) et A(a) en fonction des contraintes mais l’idée doit marcher . Le moins que l’on puisse dire c’est que mis à part les premières lignes la solution n’est pas purement géométrique donc moyennement satisfaisante vu le contexte de l’exercice .

    Amicalement

    Domi
  • Bon, cette fois devrait être la bonne ! Au moins pour le cas où le nombre de côtés n est pair.

    Soit P un polygone d'aire maximale Amax pour un périmètre p et un nombre de côtés n fixés, avec n pair.

    Soit A, B et C trois sommets consécutifs et W, V, U les sommets opposés respectifs.

    Traçons BV et CU qui se coupent en K. Soit A1 l'aire supérieure délimitée par ABKU... , A2 l'aire inférieure délimitée par CKVW..., T1 l'aire du triangle BKC et T2 l'aire du triangle UKV.

    Comme nous l'avons vu toute grande diagonale coupe P en deux parties d'aires égales.

    Donc A1+T1=Amax/2=A1+T2. Donc T1=T2.

    Il est aisé de vérifier que les triangles BKV et UKV qui ont même aire, le côté BC égal à UV et un angle égal, sont égaux.

    Mais a-t-on BK = KU ou BK = KV ?

    Dans le cas où BK = KV, les diagonales se coupent en leur milieu et BCUV est un parallélogramme. On peut même montrer que c'est un rectangle :

    si ce n'était "qu'un" parallélogramme, il suffirait de "redresser" les côtés CB et VU pour en faire un rectangle et donc augmenter sa surface, et du même coup obtenir un polygone à n côtés, de périmètre p et d'aire supérieure à Amax, ce qui est contradictoire.

    Si, par contre, nous avons BK=KU, le quadrilatère BCVU est un trapèze isocèle.

    Premier résultat R1 : BCVU est toujours un trapèze isocèle (peut-être aussi un rectangle).

    Nous allons à présent montrer que les angles ABK, CBK, UVK et WVK sont tous égaux.

    On remarque que la connaissance de la grande diagonale BV et du point C détermine de manière unique le point U : situé sur la parallèle à CV passant par A et tel que les angles BCV et UVC soient égaux.

    Nous allons voir qu'il en est de même pour le point W :

    Nous pouvons remplacer toute la partie du polygone située sous la diagonale BV par sa symétrique par rapport à la médiatrice de BV. Le nouveau polygone est aussi à n côtés, de périmètre p et d'aire Amax. Si W' est le symétrique de W par rapport à la médiatrice de BV, le résultat R1 nous dit que BW'VU est aussi un trapèze isocèle. Par l'unicité précédemment observée, on peut conclure que W' est en C.

    Le point W est donc le symétrique de C par rapport à la médiatrice de BC.

    Le même raisonnement nous montre que A est le symétrique de C par rapport à la grande diagonale BV.

    Les 4 angles ABK, UVK, WVK et CBK sont donc égaux.

    Or UVK et BCK sont égaux.

    Donc les angles BCK et CBK sont égaux. Le triangle BKC est donc isocèle.

    On en conclut aisément que deux grandes diagonales consécutives (ici BV et CU) se coupent toujours en leur milieu et donc que toutes les grandes diagonales sont concourantes en leur milieu K. On voit aussi que le trapèze isocèle BCVU est en fait un rectangle : deux faces opposées déterminent toujours un rectangle.

    C'est suffisant pour conclure que P est un polygone régulier.

    Bien entendu, il reste encore à étudier n impair !

    Aldo.
  • Bon, cette fois devrait être la bonne ! Au moins pour le cas où le nombre de côtés n est pair.

    Soit P un polygone d'aire maximale Amax pour un périmètre p et un nombre de côtés n fixés, avec n pair.

    Soit A, B et C trois sommets consécutifs et W, V, U les sommets opposés respectifs.

    Traçons BV et CU qui se coupent en K. Soit A1 l'aire supérieure délimitée par ABKU... , A2 l'aire inférieure délimitée par CKVW..., T1 l'aire du triangle BKC et T2 l'aire du triangle UKV.

    Comme nous l'avons vu toute grande diagonale coupe P en deux parties d'aires égales.

    Donc A1+T1=Amax/2=A1+T2. Donc T1=T2.

    Il est aisé de vérifier que les triangles BKV et UKV qui ont même aire, le côté BC égal à UV et un angle égal, sont égaux.

    Mais a-t-on BK = KU ou BK = KV ?

    Dans le cas où BK = KV, les diagonales se coupent en leur milieu et BCUV est un parallélogramme. On peut même montrer que c'est un rectangle :

    si ce n'était "qu'un" parallélogramme, il suffirait de "redresser" les côtés CB et VU pour en faire un rectangle et donc augmenter sa surface, et du même coup obtenir un polygone à n côtés, de périmètre p et d'aire supérieure à Amax, ce qui est contradictoire.

    Si, par contre, nous avons BK=KU, le quadrilatère BCVU est un trapèze isocèle.

    Premier résultat R1 : BCVU est toujours un trapèze isocèle (peut-être aussi un rectangle).

    Nous allons à présent montrer que les angles ABK, CBK, UVK et WVK sont tous égaux.

    On remarque que la connaissance de la grande diagonale BV et du point C détermine de manière unique le point U : situé sur la parallèle à CV passant par A et tel que les angles BCV et UVC soient égaux.

    Nous allons voir qu'il en est de même pour le point W :

    Nous pouvons remplacer toute la partie de P située sous la diagonale BV par sa symétrique par rapport à la médiatrice de BV. Le nouveau polygone est aussi à n côtés, de périmètre p et d'aire Amax. Si W' est le symétrique de W par rapport à la médiatrice de BV, le résultat R1 nous dit que BW'VU est aussi un trapèze isocèle. Par l'unicité précédemment observée, on peut conclure que W' est en C.

    Le point W est donc le symétrique de C par rapport à la médiatrice de BC.

    Le même raisonnement nous montre que A est le symétrique de C par rapport à la grande diagonale BV.

    Les 4 angles ABK, UVK, WVK et CBK sont donc égaux.

    Or UVK et BCK sont égaux.

    Donc les angles BCK et CBK sont égaux. Le triangle BKC est donc isocèle.

    On en déduit que deux grandes diagonales consécutives (ici BV et CU) se coupent toujours en leur milieu et donc que toutes les grandes diagonales sont concourantes en leur milieu K. On voit aussi que le trapèze isocèle BCVU est en fait un rectangle : deux faces opposées déterminent toujours un rectangle.

    C'est suffisant pour conclure que P est un polygone régulier.

    Bien entendu, il reste encore à étudier n impair !

    Aldo.2784
  • Bonjour Aldo

    Désolé , je vais encore jouer le rôle de l'empêcheur de tourner en rond .

    Le passage du parallélogramme au rectangle me gène . En effet , les points C et U sont liés à d'autres sommets du polygone , notons les D et T . Faire pivoter les côtés [BC] et [UV] du parallélogramme BCVU entraine nécessairement un déplacement des côtés [CD] et [TU] qui occasionnera sûrement une perte d'aire . L'aire gagnée d'un côté compense-t-elle celle perdue de l'autre ? c'est toute la question .

    Amicalement

    Domi
  • Encore une bonne idée qui n'aboutit pas.
    Si ça peut vous consoler, comme vous, je ne compte plus le nombre de pages que j'ai remplies avec ces fichus polygones :-))

    Rudy
  • >>Domi

    Peux-tu expliciter car je ne comprends pas ton argument. Une fois le polygone régulier démontré, toutes les grandes diagonales sont égales et je ne vois pas cette perte d'aire dont tu parles. Merci.

    Aldo
  • Ce sera peut-être plus clair avec ce dessin :
    la surface rouge R s'appuie sur BU, la verte V sur CV
    Ces deux surfaces ne changent pas lorsque l'on déforme le parralélogramme pour en faire un rectangle. Par contre la surface totale augmente et devient maximale lorsque BCVU est un rectangle.

    Est-ce OK ?

    Aldo.2785
  • Bonjour Aldo,

    Ta ténacité a payé :-)

    Bravo pour avoir vu que la grande diagonale partageait le polygone en deux parties de même surface et d'en avoir si bien tiré les conséquences. Je te suis tout à fait jusque BCVU trapèze isocèle, voire rectangle. Ensuite, ca m'a l'air correct, mais je me demande si on ne pourrait pas prendre un raccourci pour montrer que seul le cas du rectangle est possible.

    A+

    Rudy
  • Bonjour Aldo

    Ne le prends surtout pas mal mais pour se comprendre , il faut utiliser le même langage :
    Un polygone régulier est un polygone qui a ses côtés et ses angles égaux .
    Un trapèze est un quadrilatère qui a deux côtés parallèles et de tailles différentes .
    L’hypothèse ici est donc : P a tout ses côtés égaux et une aire maximale .
    Résultat R1 : BCVU est un trapèze isocèle ou un rectangle .
    D’accord ?
    Ceci dit , tu peux en effet redresser le parallélogramme BUVC . En fait , tu translates la partie rouge pour amener [BU] ‘face’ à [CV] ( J’avais compris que tu laissais l’ensemble des points fixe hormis C et U d’où les changements d’aires ) . Pour conclure : d’accord pour R1 .
    La suite me laisse perplexe:
    On peut sans doute admettre que [BV] est un axe de symétrie de la figure ainsi que sa médiatrice , mais peut-on admettre les deux simultanément ce qui entraînerait que K est un centre de symétrie donc que BCVU un rectangle ? Tu sembles jouer sur les deux tableaux sans choisir vraiment : remplacer la partie verte par son symétrique par rapport à la médiatrice de [BV] est tout à fait possible mais risque de casser une symétrie par rapport à [BV] . Peux-tu à la fois affirmer que W est le symétrique de C par rapport à la médiatrice de [BV] et que C est le symétrique de A par rapport à [BV] ?
    Peut-être ai-je raté quelque chose ? Je compte sur toi pour des éclaircissements .
    Amicalement
    Domi
  • Bonjour Domi,

    pour ce qui est des définitions, j'avais considéré que le rectangle est un cas particulier de trapèze isocèle, car ce qui nous intéresse pour la suite de la démonstration, c'est juste de savoir que les côtés BU et CV sont parallèles et que BC=UV.

    Pour ce qui est de la situation des points W et C :

    on montre d'abord que W est le symétrique de C par rapport à la médiatrice de BV :

    soit W' le symétrique de W. En remplaçant la partie BC....WV par sa symétrique par rapport à la médiatrice, on obtient un polygone qui vérifie aussi la propriété d'aire maximale pour le même périmètre et même nombre de côtés. Donc R1 nous dit que BW'VU est un trapèze isocèle. Par l'unicité, on a W' confondu avec C.

    Montrons maintenant que U est le symétrique de W par rapport à BV :

    Si nous remplaçons la partie supérieure BA........UV par la symétrique de BC......WV par rapport à BV, nous obtenons encore un polygone d'aire maximale pour même périmètre et même nombre de côtés. Donc, nous pouvons appliquer R1 qui nous dit que BCVW'' est un trapèze isocèle (avec W'' le symétrique de W par rapport à BV). D'après l'unicité constatée, W'' est en U. Donc U est le symétrique de W par rapport à BV.

    Idem pour montrer que A est le symétrique de C par rapport à BV.

    Voilà Domi, j'espère qu'à présent tout est clair. N'hésite pas à me dire si tu as des doutes !

    Aldo.
  • A présent, attaquons le cas où n est impair !

    Il nous faut trouver le polygone de plus grande aire possible, à n côtés et de périmètre p donné. Nous savons déjà que tous les côtés du polygone ont pour longueur r=p/n.

    Soit P le polygone régulier de périmètre p à n côtés.

    Soit A, B, C, .... les sommets consécutifs.

    Soit M le milieu de AB, N le milieu de BC, ...

    Soit H, K,... les points des médiatrices de AB, BC......, tels que les angles AHB, HBK, BKC,........ soient égaux.

    En poursuivant cette construction sur les côtés suivants du polygone P, on obtient un polygone P' régulier, à 2n côtés et de périmètre 2nr', si l'on appelle r'=AH.

    Comme 2n est pair, nous savons que P' est d'aire maximale.

    Cela implique que P est aussi d'aire maximale. En effet, s'il existait un polygone P" de périmètre nr à n côtés et d'aire supérieure à celle de P, on pourrait sur chaque côté AB de P" construire les triangles isocèles AHB (avec AH=r') et obtenir un polygone à 2n côtés tous de longueur r' et d'aire supérieure à celle de P', ce qui est impossible.

    Le polygone régulier P répond donc à la question de l'aire maximale.

    Aldo.2788
  • OK Aldo pour le cas pair .

    Je te lis pour le cas impair et je te donne mon avis .

    Amicalement

    Domi
  • Ok Aldo ,

    le problème est résolu . J'essaie de faire une synthèse de l'ensemble car il me semble que l'on a suivi quelques chemins de traverse . L'idée de comparer les aires des deux parties séparées par la grande diagonale était la bonne Aldo et félicitations pour ta persévérence . Personne et surtout pas moi ne t'a soutenu dans cette voie , mais n'est-ce pas dans l'adversité que l'on révèle ses talents . Je prépare mon résumé . A bientôt donc et encore bravo .

    Amicalement

    Domi
  • Je pense aussi comme toi, Domi, et comme Rudy, qu'on doit pouvoir trouver des raccourcis ou une présentation plus agréable.

    Par exemple, dans le cas n impair, on peut donner avec précision la position des points H, K, etc.

    Un polygone à 2n côtés a une somme des angles qui vaut pi(2n-2)

    Le même régulier a chaque angle d'une valeur pi(2n-2)/2n.

    Donc en fait, on choisit H tel que l'angle BHC = pi(2n-2)/2n

    On peut même en déduire la valeur exacte de r'.

    Au départ, une autre piste pour résoudre le problème consistait à s'occuper de 4 points consécutifs pour montrer que la figure symétrique (trapèze) devait être solution. Ceci revient à maximiser la surface délimitée par un segment quelconque et une ligne brisée composée de 3 segments égaux.

    Peut-on utiliser le résultat du polygone régulier pour en conclure quelque chose sur celui de la ligne brisée ?

    Malheureusement, je ne vois pas de réciproque complète car, "prélevé" sur un polygone régulier, le problème de la ligne brisée n'est pas aussi général : le segment de base ne peut pas prendre n'importe quelle valeur !

    Aldo
  • Ah ça, Domi, le coup de passer du n-gone au 2n-gone c'est particulièrement astucieux. J'ai douté de ton dernier paragraphe à la première lecture alors je m'en suis fait une version personelle que je vous livre ci-dessous, à tout hasard. Mais bien sûr, tout y est bien correct.
    Pour ce qui est de la ligne brisée, j'avais aussi l'intention d'en parler plus tard. Maximiser la surface délimitée par un segment quelconque et une ligne brisée (p ex composée de n segments inégaux, en voulant garder le même nombre de segments) çà n'est pas si évident. Tout comme il n'est pas évident de se servir dans ce cas de ce que nous savons déjà.

    Bonne continuation.

    Hypothèse (attention mon P est le P' d'Aldo et inversément)

    Soit P un polygone régulier à 2n côtés chacun de longueur r.
    Nous savons déjà qu’il s’agit du polygone à 2n côtés ayant la plus grande surface pour un même périmètre 2nr.
    A partir de là, nous pouvons construire le polygone P’ qui aura chacun de ses sommets sur un sommet de P (en l’occurrence un sommet sur deux de P sera aussi sommet de P’).
    P’ sera donc un n-gone régulier de côté r’.

    Thèse

    P’ ne peut être que le n-gone de plus grande surface pour le périmètre donné nr’.

    Démonstration.

    Nous savons que le n-gone ayant la plus grande surface pour le périmètre donné nr’ doit être nécessairement équilatéral (côtés de même longueur, mais pas forcément polygone régulier). Ainsi, si nous appelons P’’ ce n-gone de plus grande surface, nous pouvons toujours construire n triangles isocèles ayant chacun pour base un côté de notre P’’ (donc de longueur r’) et ayant r comme longueur des deux autres côtés, pour obtenir un 2n-gone qui aura le même périmètre que P. Or ce 2n-gone obtenu ayant le même périmètre que P, aura donc une surface maximum quand il sera P lui-même. Dans ce cas, P’’ ne peut être lui-même que P’.

    Rudy
  • Rudy, il manque quand même quelque chose dans ta présentation : comment déterminer r en fonction de r' qui, lui, est donné par l'énoncé ?

    Notamment dans ton dernier paragraphe, tu dis :

    (...) et ayant r comme longueur des deux autres côtés (...).

    Comment connaître r ?

    J'en ai d'abord donné une construction (médiatrice + angles égaux) puis un calcul explicite par mesure d'angle. On peut aussi remarquer que le n-gone et le 2n-gone sont inscriptibles dans le même cercle. Pour passer de n à 2n, il suffit donc de rajouter les milieux des arcs.

    Mais on peut aussi se moquer de la valeur de r en fonction de r' !

    On construit n'importe quel polygone régulier à 2n côtés, puis celui à n côtés en prenant un sommet sur 2. Ce dernier a alors un côté d'une valeur x. Il suffit d'une petite homothétie pour passer de x à r' la valeur donnée dans l'énoncé !

    Aldo.
  • Comme promis ma version du problème . Je vous lis juste après .

    Amicalement

    Domi
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