Problèmes en série.

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Réponses

  • Visiblement, Corentin ne connaissait pas, et comme c'est une vague vieille connaissance, je me suis permis de lui faire un clin d'oeil.
    Je ne suis pas ce fil, c'est le fait de voir Corentin s'y intéresser qui a titillé ma curiosité.
  • bonjour georgesZ,



    Je ne connais pas le livre dont tu parle dans ton message du lun 5 février 2007

    12:49:54. Si tu peux en extraire quelques problèmes et les mettre ici

    ca pourrait donner un nouveau départ pour ce fils.

    L'énoncé dont tu parle, je l'ai retrouvé dans mes notes et il me semble qu'il

    provient d'une revue.

    Sinon, une variante du problème n°20, ( pour un joueur d'échec ) a été proposé été proposé dans un vieux numéro de Quadrature et quelqu'un le résolu sans utiliser le principe de Dirichlet ... Peut-être quelqu'un peux retrouver cette démonstration et nous la décrire?

    Sincèrement,

    Galax
  • Bonjour,

    Voici une question ammusante:

    Problème 21

    Existe-t-il une suite de 1000 naturels concécutifs ayant parmi eux 4 nombres premiers exactement?

    Sincèrement,

    Galax

    PS Problème 20 de GeorgesZ est très interessant... et vaut bien un détour
  • Bonsoir .

    Juste une petite parenthèse pour Georges, je viens de survoler les dernières pages du fil pour me rendre compte que j'avais complètement zappé un PS à propos du pb6 , d'autre part j'étais persuadé avoir répondu ( ça doit être l'âge ) . Quoiqu'il en soit ta réponse est juste ( et donc la mienne fausse ) .

    Bravo et avec toutes mes excuses pour le retard .

    Domi

    PS : je n'ai pas le temps d'intervenir sur ce fil ou sur les autres en ce moment mais je reviendrais :)
  • Bonjour,
    je remonte ce fil.

    Domi,notre but commun est de progresser et de donner, si possible, une réponse correcte à toute question posée. Merci de confirmer ce que j'ai écrit (je ne suis pas infaillible, loin de là).

    Galax, je ne vois pas du tout comment répondre à ton Pb.n° 21. Cela me semble lié aux questions posées (pas très clairement) par Alibri ces jours-ci.

    Pour le Pb.n°20, j'aimerai voir la preuve sans Dirichlet, donnée dans Quadrature...

    Amicalement,
    Georges
  • bonjour GeorgesZ,

    Voici une indication pour le problème 21:
    on peut prouver facilement qu'il existe une suite de 1000 nombres consécutifs sans aucun nombre premier.
    Ce problème est inspiré par la question suivante ( de quelque sorte duale aux questions posées par par Alibri, mais la réponse à ma question n'as rien révolutionnaire... je trouve tout simplement mon problème amusant et rien d'autre ):
    Dans un intervalle de longueur donné, quel est le cardinal maximal possible de nombres premiers dans cet intervalle.

    Pour le problème 20 je recherche, moi aussi, le n° de Quadrature à ce sujet, il semblerait qu'il s'agit de l'un de 10 premierès N°.

    Sincèrement,

    Galax
  • Bonjour,
    un petit tour sur ce fil:

    Galax: Dans Sierpinski: $26$ est le nombre maximal de nombres premiers pouvant apparaître dans une suite de $100$ nombres entiers consécutifs; cette situation ne se produit qu'une seule fois : de $2$ à $101$. J'ai fait , (en regardant de temps à autre le corrigé ), cet exercice. Pour tout intervalle, sa méthode est généralisable , mais plutôt fastidieuse.

    Amicalement.
  • bonjour Bs,

    Oui le résultat que tu cite est fort intéressant,
    en ce qui concerne la méthode de résolution du problème 21 que j'ai trouvé permet démontrer que:

    pour tout nombre n entre 0 et 26 il existe il existe une suite de 100 nombres consécutifs ayant exactement n nombres premiers.

    Ceci dit, je laisse à tout le monde le plaisir de chercher un peu
    la solution du problème 21

    Sincèrement,

    Galax
  • Rebonjour,
    Galax, oui ton Pb.21 est assez simple (une fois vues tes indications) à un détail près.

    Soit (p(n)) la suite des nombres premiers (2,3,5,..) il existe n (n=69) tq 997<p_(n-1)<1000<p_(n)=1009.

    On considère Q=Prod(p(k),k=1..n) alors l'intervalle [Q-p(n)-1,Q-2] ne contient aucun nombre premier et est de longueur p(n)>1000.
    Soit k tq. p(k)<Q-p(n)-1<p(k+1).

    Si p(k)-p(k-3)<=1000, l'intervalle [p(k-3), p(k-3)+999] contient exactement 4 nombres premiers.

    Sinon, si p(k+4)-p(k+1)<=1000, l'intervalle [p(k+4)-999, p(k+4)] contient exactement 4 nombres premiers.

    Sinon, on peut considérér le plus petit q tq.[q, q+999] ne contient aucun nombre premier et faire de même en espérant une de ces conditions vérifiées...

    Ce "détail" m'embête...

    Amitiés,
    Georges
  • bonjour GeorgesZ,

    Voici mon idée de démonstration pour le Problème 21:

    Au départ j'ai considère (par exemple) 999!, 999!+1, ..., 999! + 999 une suite de 1000 nombres consecutifs non premiers;

    ensuite je "glisse" vers la gauche cette suite initial d'autant de pas qu'il le faut.


    N.B. Ceci n'est pas une démonstration constructive mais elle assure le résultat.

    Sincèrement,


    Galax

    P.S. Georges, c'est à toi proposer un nouveau problème.
  • Bonsoir Galax,

    D'abord 999!+1 est-il composé?

    Oui je me suis compliqué la tâche, on glisse vers la gauche (ou la droite) jusqu'à ce que l'on ait dans l'intervalle de longueur 1000, 4 nombres premiers exactement.

    PS. Ma méthode pour trouver un intervalle de longueur 1000 sans nombre premier donne un intervalle plus à gauche que la tienne [1001!+2, 1001!+1001] (ou mieux [1001!-1001,1001!-2]).

    J'attends une solution du Pb. 20 (énoncé à rectifier par "1km au minimum chaque jour").
  • Bonjour GeorgesZ,

    Oui tu as raison ta suite est un meilleur choix que la mienne.

    En fait je ne sais pas si 999! + 1 est composé ou non.
    Je préfère glisser vers la gauche car à priori on ne sait pas ce qui se passe à droite.

    Sincèrement,

    Galax

    P.S Un complément à mon message:
    999! + 1 n'est pas premier
    j'ai trouvé d'abord un résultat grâce au google: 999! + 1 ou 999! - 1 est divisible par 1999
    puis que 999! + 1 est divisible par 9811 et 176852426053921 ...
    en outre 999! - 1 est divisible par 1999 et 11173 ...
  • Bonjour,
    Je récapitule sur le Pb.21 et en profite pour essayer d'écrire en Latex.

    D'abord, Galax comment fais-tu pour modifier ton message du 22/02/07 20:45, le 23/02/07 01:51 ?

    Soit $N\geq 1$. Pour $n\geq 1$, soit $\pi_N(n)$ le nombre de nombres premiers dans l'intervalle $[n,n+N]$. Soit $\pi_N= Max_{n\geq 1} \pi_N(n)$ (qui est $\geq 1$) et $m_0$ (minimal) tel que $\pi_N(m_0)=\pi_N$.

    Soit $n$ tel que $\pi_N(n)=0$. Il existe $q_1,..,q_s$ nombres premiers distincts tels que $\forall k \in [0,N], \exists i \in [1,s]$ tel que $q_i\mid n+k$ (donc $q_i\neq n+k$). Soit $Q=q_1..q_s$, alors $\forall t \in \N, on a \pi_N(n+tQ)=0$.

    Alors, $\exists t \in \N, tel que n_0=n+tQ>m_0$ et, en considérant les $n \in [m_0,n_0]$, on obtient :

    $\forall p \in [0,\pi_N],\exists n_p \in [m_0,n_0], tel que \pi_N(n_p)=p$.

    Amicalement,
    Georges

    PS. J'ai appuyé sur "Aperçu", après avoir appuyé sur "..contient du Latex", et cela m'a redonné le message codé la case "..contient du Latex" non cochée...

    Alors advienne que pourra.
  • bonjour GeorgesZ,

    Une dernière observation à propos du problème 21.

    Dans mon message du jeu 22 février 2007 19:50:24 j'aurais du ajouter une remarque presque évidente) pour que ma démarche soit plus claire:
    à chaque glissement d'une suite de n d'entiers consecutifs ayant m nombres premiers d'un pas (unitaire) le nombre de premiers dans la suite obtenue ne peut être que m,m+1 ou m-1.

    Cette remarque permet d'obtenir une suite de n d'entiers consecutifs ayant 1,2,..., K nombres premiers en glissant à condition qu'on sait qu'il existe un intervalle
    $ [n,n+N]$ tel que $ \pi_N(n)\geq K$ ( en adoptant ta notation ),
    car en glissant la suite initiale vers $ [n,n+N]$ elle doit passer par des suites intermédiaires qui doivent avoir m nombres premiers, pour toutes les valeurs de m entre 0 et K (sinon, il est impossible de passer de 0 à K)

    Sincèrement,
    Galax

    PS pour pouvoir modifier tes messages il faut être enregistré sur le forum.
  • Bonjour Galax,
    Merci, je vais essayer de m'enregistrer sur le Forum.

    J'avais des pbs. pour lire Latex avec Internet Explorer sur mon I-Mac. Puis je n'arrivais même plus à lire le nouveau Forum. J'utilise maintenant Netscape 7.02 et tout marche!

    {\bf Pb. n°22. Soit $(u(n))$ une suite définie par $u(0)=2, u(1)=10/3$ et $u(n+1)=u(n)(u(n-1)^2-2)-10/3$. Calculer $E(u(n))$.}

    Pour le Pb.21,

    Notre expert Borde m'a signalé que, avec mes notations, on a $\pi_N(n)=\pi(n+N)-\pi(n-1)$ et que Rosser et Schoenfeld ont prouvé en 1962 que l'on a, pour $x\geqslant 17$,

    $\frac{x}{\ln(x)}\leqslant \pi(x) \leqslant \frac{1,25506 x}{\ln(x)}$

    (Voir (3.7) p.68 de son livre)

    d'où, pour $n\geqslant 18$,on a

    $\pi_N(n)\geqslant \frac{n+N}{\ln(n+N)} -\frac{1,25506 (n-1)}{\ln(n-1)}$

    Pour $N=999$, cela donne, si $n \leqslant 3260$, $\pi_N(n)\geqslant 4,0017924$

    Amitiés,
    Georges

    PS. Je copie la façon de mettre en gras par Borde.
  • bonjour GeorgesZ,

    C'est interessant de constater qu'un problème élémentaire comme le problème 21 peut avoir des retombées inattendus. C'est l'effet de sérendipicité! ( Pour utiliser un mot qui n'est pas encore dans le dictionnaire :) )

    Sinon j'utilise le plus souvent le firefox qui marche très bien ( sous windows).


    Sincèrement,

    Galax
  • Salut Georges,

    Revenons un instant sur ce problème 21, dont un énoncé équivalent est de résoudre dans $\N^{*} - \{1 \}$ l'équation $\pi(n+999) - \pi(n) = 4$ (ie. déterminer un intervalle du type $]n,n+999]$ d'entiers contenant {\it exactement} $4$ nombres premiers).

    Heuristiquement, on peut se fonder sur la conjecture suivante stipulant que, lorsque $y <x$ sont suffisamment grands, alors on a $\pi(x+y) - \pi(x) \sim y / \ln x$, ce qui laisse supposer, si ce résultat était vrai (et je pense personnellement qu'il l'est) qu'il y a peu de chances de rencontrer de tels intervalles, du moins dans les grandes valeurs de $n$. A l'heure actuelle, on a démontré, à l'aide de majorations de grand crible, que, pour tout $x,y > 2$, on a $\pi(x+y) - \pi(x) < 2y/\ln y$ (Montgomery & Vaughan, 1973). Dans une autre direction, Baker et Harman ont récemment obtenu $\pi(x+y) - \pi(x) \asymp y / \ln x$ pour $y=x^{0,535}$.

    Ces résultats utilisent des mathématiques (très) profondes. Sans aller jusque là, on peut utiliser des encadrements type Rosser & Schoenfeld (qui ne {\bf sont pas} élémentaires), mais un peu plus fins, comme ceux obtenus dans le même esprit par Dusart dans sa thèse. Supposons d'ores et déjà que $n \geqslant 3000$, disons, puisque, d'après le message précédent de Georges, l'équation ne peut avoir de solution si $n < 3000$. Dans cette zone, on peut par exemple utiliser l'encadrement : $$\frac {x}{\ln x} \left ( 1 + \frac {1}{\ln x} \right ) \leqslant \pi(x) \leqslant \frac {x}{\ln x} \left ( 1 + \frac {1,2762}{\ln x} \right ).$$ Un raisonnement identique au tien montre alors que $\pi(n+999) - \pi(n) > 4$ tant que $n \leqslant 35575$.

    Borde.
  • Bonsoir GeorgesZ,

    Quelques recherches empiriques à propos du pb. 22 ( grâce à l'Excel) me font croire que :

    E(u(0)) = 2
    E(u(1)) = 3
    E(u(2)) = 3 = $3^{E_2}$ avec $E_2 = 1$
    et $E(u(n)) = 3^{2E_(n-1) + (-1)^n}$ pour n $ \geq 3$

    \{ E(u(n)) \} = \{ 2, 3, 3, 27, 243, 177147 ...\} )

    Pour la démonstration je n'ai encore aucune idée.

    Sincèrement,

    Galax
  • Bonjour,

    Pour trouver explicitement un n tq. [n,n+999] ait 4 nombres premiers exactement, on peut utiliser le produit Q des 95 nombres premiers (de 2 à 499), et trouver prevprime(Q-500) et nextprime(Q+500), et examiner isprime(Q-1) et isprime(Q+1)...

    Quelqu'un a-t-il un logiciel capable de répondre à ces commandes de Maple pour de très grands nombres comme Q+500?

    Amitiés,
    Georges

    PS J'ai en fin résolu la mise en gras d'une partie du texte en copiant Borde.
  • Bonsoir GeorgesZ,

    Suite du pb. n°22.

    Je viens démontrer ( par récurrence ) que:

    $u(n) = 3^{E_n} + \frac{1}{3^{E_n}}$

    avec $ E_2 = 1$
    et
    $ E_n =2E_{n-1} + (-1)^n}$ pour n $ \geq 3$
    qui vérifie en outre que :
    $ {E_n} -2E_{n-1}$ est égal à +1 ou -1.

    Je recopierai ici en complément ma démonstration dès que j'aurai un peu de courrage pour le faire.
    NB. L'idée de base que j'ai utilisé pour cette démonstration est d'écrire tout u(n) comme la somme de puissances de 3.

    Sincèrement,

    Galax
  • Bonjour Galax,

    Très bien. Effectivement on trouve :

    $$u(n) = 3^{E_n} + \frac{1}{3^{E_n}}$$

    avec $E_1=1$.

    Si tu ajoutes $E_0=0$ probablement ta démo sera plus facile...

    La difficulté de l'énoncé consiste à laisser entendre (faussement) que l'on ne peut pas calculer $u(n)$.

    Pour trouver explicitement $[n,n+999]$ avec exactement 4 nombres premiers, la méthode que j'ai proposée utilise de trop grands nombres.

    Avec Maple, j'ai trouvé $[n,n+99]$ avec exactement 4 nombres premiers, en utilisant $Q=2.3..23$ seulement (j'ai pris de moins en moins de premiers depuis 53) :

    pour $n=223 092 770$ ($n+3$ est le premier premier, $n+57$ est le quatrième premier de l'intervalle et $n+99=Q-1$).

    Est-ce le plus petit $n$?

    Amitiés,
    Georges
  • bonjour GeorgesZ,

    Voici deux liens que j'ai trouvé quand j'ai cherché à voir si 999! + 1 est premier ou composé:

    http://primes.utm.edu/lists/top_ten/topten.pdf

    http://www.uow.edu.au/~ajw01/ecm/curves.html

    ainsi qu'un pdf

  • Bonjour GeorgesZ,

    Voici le texte concernant le joueur d'échecs de la revue Quadrature analogue au Pb. 20:

    5775
  • Bonjour Galax,

    Merci pour les sites que tu fournis sur les grands nombres $n! \pm 1$ ou $2\times 3\times p_n\pm 1$.

    Cela répond à isprime($2.3..499\pm 1$) mais pas à prevprime ou nextprime, donc cela ne permet pas de trouver explicitement $n$ tq. $[n,n+999]$ contienne exactement 4 nombres premiers.

    Merci aussi pour la démo de quadrature.

    Elle est astucieuse mais concerne un pb. différent : la période de jours est simplement dite assez longue.

    Avec Dirichlet, on obtient ce que j'ai demandé très simplement pour une période fixée.

    Amicalement,
    Georges
  • Bonjour GeorgesZ,



    Moi aussi je préfère la démonstration par le principe de Dirichlet, mais la démonstration de Quadrature contient des idées intéressantes, bien qu'elle concerne un problème un peu différant.



    Sincèrement,

    Galax
  • Bonsoir GeorgesZ et tous ceux qui se sont interessés à ce problème,

    Voici le complément promis dans mon message du 25 février 2007 01:17:02
    (les détails de ma démonstration du problème n°22),

    Je montre d’abord que la suite définie par :
    $ E_0=0$, $ E_1=1$
    et
    $ E_n =2E_{n-1} + (-1)^n$ (def 1_n) pour tout n $ \geq 2$ (def 1)

    peut être définie par :
    $ E_0 = 0$, $ E_1 = 1$
    et
    $E_{n+1}= E_n+2E_{n-1}$ (def 2_n) pour tout n $ \geq 1$ (def 2)

    En effet, supposons qu’on a (def 1) :

    Ainsi $ E_{n+1}= 2E_n + (-1)^{n+1} $
    et
    $ E_n+2E_{n-1} =2E_{n-1} + (-1)^n +2(2E_{n-2} + (-1)^{n-1}) $

    En supposant que (def 2_n) est vérifiée pour 1, 2, …, k

    on a $2E_k + (-1)^{k+1} =2E_{k-1} + (-1)^k +2(2E_{k-2} + (-1)^{k-1})$
    ou encore
    $2E_k = 2 (E_{k-1} + 2E_{k-2}) + (-1)^k + 2(-1)^{k-1}- (-1)^{k+1} $
    et finalement
    $E_{k+1}= E_{k}+2E_{k-1}$
    Ainsi ( def2) est vérifiée.

    Réciproquement: Supposons que (def2) est vérifiée.
    Supposons de plus que (def 1_n) est vérifiée pour 1, …, k

    On a donc
    $ E_{k}
    = E_{k-1}+2E_{k-2}
    = 2E_{k-2} + (-1)^{k-1}+ 2 (2E_{k-3} + (-1)^{k-2 }) $
    $= 2(E_{k-2}+2E_{k-3}) +(-1)^{k-1}+2(-1)^{k-2}
    =2 E_{k-1} + (-1)^k$.
    Ainsi (def1) est vérifiée.

    Il reste établir que:
    $ u(n) = 3^{E_n} + \frac{1}{3^{E_n}}$ pour tout n dans N

    Ce résultat est vrai pour n = 0, 1 , 2
    Supposons donc que cette formule est vraie pour tout n de 0 à k
    et prouvons quelle est aussi vérifié pour k+1

    On constate que
    $ u(k+1)
    =u(k)(u(k-1)^2-2)-\frac{10}{3}
    = (3^{E_k}+ \frac{1}{3^{E_k}})((3^{E_{k-1}}+ \frac{1}{3^{E_{k-1}}})^2-2) -\frac{10}{3}$
    $=(3^{E_k} + \frac{1}{3^{E_k}})(3^{2E_{k-1}} + \frac{1}{3^{2E_{k-1}}})-\frac{10}{3}
    = 3^{E_k+2E_{k-1}}+ \frac{1}{3^{ E_k+2E_{k-1}}} + 3^{E_k-2E_{k-1}}+ 3^{2E_{k-1}-E_k} -3 - \frac{1}{3}$
    $=3^{E_k+2E_{k-1}})+ \frac{1}{3^{ E_k+2E_{k-1}}}
    = 3^{E_{k+1}} + \frac{1}{3^{E_{k+1}}}$
    Compte tenu que$ {E_n} -2E_{n-1}$ est égal à +1 ou -1.

    Ceci démontre que:
    $ u(n) = 3^{E_n} + \frac{1}{3^{E_n}}$ pour tout n dans N

    On en déduit aussitôt: $E(u(n))= 3^{E_n}$ pour n = 1, 2, ...

    NB J'aurais pu partir tout de suite de (def2) mais comme j'ai annoncé déja (def1) j'ai prouvé aussi leurs équivalence

    Sincèrement,

    Galax
  • Bonjour,

    Pour changer un peu, je propose un problème de géométrie:

    {\bf PROBLEME 23:

    Soient A, B, C, D 4 points consécutifs d'un cercle unitaire.
    Si AB.BC.CD.DA $ \geq 4$, alors ABCD est un carré.}


    Sincèrement,


    Galax
  • Bonjour Galax,

    Pour le Pb. 22, tu ne donnes pas $ E(u(n))$ (ni $u(n)$), pour n = 1, 2, ... explicitement.

    Voici une preuve :

    On a, pour $a(0)=0$ et $a(1)=1$,

    $u(0)=2=3^0+3^{-0}=3^{a(0)}+3^{-a(0)}$ et $u(1)=10/3=3^1+3^{-1}=3^{a(1)}+3^{-a(1)}$ .

    Examinons s'il existe une suite $(a(n))_{n\geqslant 0}$ tq. $u(n)=3^{a(n)}+3^{-a(n)}$.

    C'est vrai, par récurrence sur $n\geqslant 0$, si l'on a

    $(1) a(n+1)=a(n)+2a(n-1)$ et $(2) 2a(n-1)-a(n)=\pm 1$ car :

    $$u(n+1)=(3^{a(n)}+3^{-a(n)})((3^{a(n-1)}+3^{-a(n-1)})^2-2) -(3^1+3^{-1})\newline
    =3^{a(n)+2a(n-1)}+3^{-(a(n)+2a(n-1))}+3^{2a(n-1)-a(n)}+3^{-(2a(n-1)-a(n))}-(3^1+3^{-1})$$

    Or l'équation caractéristique de (1) est $x^2-x-2=0$ de racines 2 et -1, d'où :

    $a(n)=c2^n+d(-1)^n$ et, puisque $c+d=a(0)=0$ et $2c-d=a(1)=1$, on a $c=1/3$ et $d=-1/3$, donc nécessairement, si on veut (1), $a(n)=\frac {2^n-(-1)^n}{3}$.

    Vérifions que l'on a alors (2) :

    $2a(n-1)-a(n)=\frac {2(2^{n-1}-(-1)^{n-1})}{3}-\frac {2^n-(-1)^n}{3}=(-1)^n=\pm 1$.

    Donc on a $u(n)=3^{\frac {2^n-(-1)^n}{3}}+3^{-\frac {2^n-(-1)^n}{3}}$.

    Si $n\geqslant 1$, on a $0 < 3^{-\frac {2^n-(-1)^n}{3}} < 1$, donc $E(u(n))=3^{\frac {2^n-(-1)^n}{3}}$ ($a(n)$ est entier).

    Ce Pb. , énoncé avec $u(1)=5/2$, est l'ex. 7 du Ch.1 du livre "Maths pour les Cracks", dont j'ai parlé dans ce fil.

    On peut y prendre, pour $p>0$ entier, $u(1)=\frac{p^2+1}{p}$ (j'ai choisi $p=3$).

    Je vais réfléchir sur ton Pb. 23, j'espère ne pas être le seul.

    Je propose un petit exo de logique :

    {\bf Pb. 24. 5 couples se rencontrent et certains se serrent la main (évidemment ni à eux-mêmes ni à leur conjoint). A demande aux 9 autres personnes : combien de mains ont-ils serrées? Il obtient les réponses 0,1,2,...,8. Combien de mains A a-t-il serrées?}

    Amitiés,
    Georges
  • Rebonjour,

    Une indication pour le Pb. 23 : utiliser le théorème de Ptolémée.

    Amicalement,
    Georges
  • Bonjour,

    pour le pb 23: effectivement avec Ptolémée:

    Thme: dans un quadrilatère convexe inscrit dans un cercle, le produit des diagonales est égal à la somme des produits des côtés opposés :
    AC x BD = AB x DC + AD x BC

    ici:
    AC x BD = AB x DC + AD x BC >= AC x BD + 4/AC.BD >= 4
    > 1ère inégalité : énoncé
    > 2éme inégalité : min (x + m/x ) obtenu pour $ x= \sqrt{m}$

    reste : AC x BD >= 4; AC et BD sont les diagonales d'un quadrilatére inscrit dans un cercle de rayon 1 ===> AC et BD ne peuvent être que deux diamètres: AC=BD=2.===> ABCD est un rectangle.

    On a: AB x DC + AD x BC =4 ===> $l^2+L^2=4$
    et $llLL >= 4 $==> $l^2L^2>= 4$

    Reste à montrer $L=l$ ...

    Bonne jounée.
  • Bravo Bs,

    Ca s'appelle un problème résolu rapidenet.

    Alors c'est à toi proposer un autre .

    >>>>> GeorgesZ, pas mal ta solution du pb 22, plus courte que la mienne
    ( en particulier j'aime l'emploi de l'équation caractéristique) ... mais l'idée de base est la même

    Sincèrement,

    Galax
  • Sans Ptolémée, je chercherais encore...
    D'accord Galax: Voici le pb 25 ( n° corrigé ) que je propose:

    {\bf quand on examine la suite 312132: on s'aperçoit que:
    --> il y a un seul chiffre entre les deux 1
    --> il y a deux chiffres entre les deux 2,et,
    --> il y a trois chiffres entre les deux 3.
    C'est la seule suite possible , sans compter la suite inverse lue de droite à gauche.

    Exercice: construire une telle suite avec (1,2,3,4), puis (1,2,3,4,5) , ou plus
    Existence , unicité ...}

    Bonne journée.
  • 41312432

    Snif, snif mon Pb.24 est passé à l'as!

    Quel est le PB.25?

    Sans aucune rancune,

    Georges
  • Bonjour,

    merci Georges : j'ai rectifié le numéro du problème , désolé !
    Joli résultat, tu connais ce problème ?: unicité pour 4 ? existence pour 5? 6? 7?...
  • Bonjour Bs,

    53141352432

    est-il acceptable?

    Sincèrement,

    Galax
  • Bonjour Galax,

    Tu sais bien que non... car il y a trois 3 dans ta suite !
    d'ailleurs , il n'existe pas de solution pour 5, ni pour 6.
    Par contre , il en existe de nombreuses pour 7.
    Après, je ne sais pas.

    La solution de Georges est-elle unique ? ( de droite à gauche, c'est la même solution )

    Georges: l'énoncé de ton pb 24 sort du cadre rectangulaire, et je n'avais donc pas pu le lire en entier dans un premier temps.

    Amicalement.
  • Bonjour à tous .

    Pb 24 :

    Une personne "B" a serré la main à huit personnes c'est à dire à toutes les personnes possible donc ces huit personnes ont serré la main à au moins une personne et c'est le conjoint de "B" qui n'a serré la main à personne . On retire "B" et sa moitié de l'ensemble des personnes ( il reste toujours "A" et son conjoint ) . Si "A" demandait à chacun combien ils ont serré de main , il obtiendrait les réponses 0,1,...,6 . Le raisonnement initial s'applique à nouveau et ainsi de suite . Au bout du compte la personne A et son conjoint ont serré la main à 4 personnes .

    Domi
  • Bonjour BS,

    non je ne connais pas cela, mais je pense que 41312432 est unique à symétrie près.

    On essaye 121-2 et on ne peux plus placer 4.
    Puis 141---4 donne par exemple 141-2-42 et on ne peus plus placer 3.
    Enfin 131--3 donne la seule solution -1312-2 puis 41312432.

    As-tu autre chose que cette cuisine pour prouver : pas de solution si 5 ou 6?

    Amitiés,
    Georges
  • Pour le problème 25, on pourrait aussi demander à ce que la différence entre les indices des occurences de $i$ soit $i$ plutôt que $i+1$. On obtient alors 23243114 comme solution. Y a-t-il un lien avec l'énoncé original ?
  • Bonjour Georges,

    Et non je ne possède pas de preuve de ce pb 25, cet exercice est tiré du {\bf Mathematical Magic Show} de M. Gardner et porte le nom de "problème de Langford", posé par Langford dans "The Mathematical Gazette"...en 1958.

    Il n'existe des solutions que si et st si il y a $2n$ nombres, avec $n$ multiple de $4$, ou $n$ congru à $-1$ modulo(4).[ C'est cela que je souhaiterais savoir démontrer. ]

    Les résultats ci-dessous ont été obtenu par ordinateur.
    Il existe ainsi:
    1 solution avec 2x3 nombres de 1 à 3,( énoncé)
    1 solutions avec 2x4 nombres de 1 à 4,( Georges )
    27 solutions avec 2x7 nombres de 1 à 7,
    150 solutions avec 2x8 nombres de 1 à 8
    17792 solutions avec 2x11 nombres de 1 à 11.

    J'ai toujours trouvé ce résultat rigolo et surprenant; les soirs de fête en famille, c'est aussi bien que le trivial poursuite.

    Sur Gogol, à problème de Langford, il y a de nombreuses pages, par exemple:
    \lien{http://www.recreomath.qc.ca/dict_langford_c.htm}

    Amicalement.
  • Bonjour Domi,

    Connaissais-tu le Pb.24? Si non : bravo. Quand on me l'a posé, il y a longtemps, j'ai donné ma langue au chat après avoir cherché une matinée...

    BS, si le Pb.25 n'a pas de solution connue, c'est un Pb. drôlement ardu!

    Puisque ce fil reprend vie, je propose un exo sur les polynômes :

    {\bf Pb. 26. Soit $P\in \C[X,Y]$ de degré total $n$. On suppose qu'il existe une suite strictement croissante $(t_k)_{0\leqslant k \leqslant n}$ dans $[0, \pi]$ (sans que l'on ait $t_0=0$ et $t_n=\pi$) tq., pour $k=0,..,n$, on a $P(\cos(t_k),\sin(t_k))=0$ et $P(\cos(t_k),-\sin(t_k))=0$.
    Montrer qu'il existe un $Q\in \C[X,Y]$ tq. $P(X,Y)=(X^2+Y^2-1)Q(X,Y)$.}

    Bon courage,
    Georges
  • salut à tous,

    Bon j'ai une démo, "avec les doigts" mais elle doit avoir une justification rigoureuse (je suis pas trop à l'aise avec les séries formelles..).
    Par contre j'ai besoin d'une hypothèse en plus :p
    Mais je pense que ça doit se généraliser, non? L'hypothèse que je fais: prendre l'intervalle $]0,\frac{\pi}{2}[$ et les $t_k$ distincts (ça s'était peut-être déjà implicite).


    On commence par remarquer que le polynôme à une variable $P(X^2,1-X^2)$ est nul. En effet, il est de degré au plus $2n$ et nul en tous les $\cos(t_k)$ et $\sin(t_k)$. La seule redondance qu'on peut avoir (vu mon hypothèse), c'est $\cos(t_k)=\sin(t_k)$ mais ça ne peut arriver qu'une fois (si $t_k=\frac{\pi}{4})$. Dans le cas général, je ne vois pas comment éviter les redondances que peut amener le sinus (non bij ective sur $]0,\pi[$). En tout cas au final on a au moins $2n+1$ racines, c'est donc suffisant pour annuler notre polynôme qui est de degré au plus $2n$.

    C'est là que "j'utilise" les séries formelles (je mets des guillemets parce que ça m'a l'air un peu magique). On peut supposer qu'on travaille dans l'algèbre $\CX[Y]$, dans laquelle
    $P(X,\sqrt{1-X^2})$ a un sens. Par un calcul immédiat, on voit que ce polynôme est nul c'est là le côté "formel": on peut faire intervenir le polynôme $\sqrt{X}=\sqrt{1+X-1}$ pour s'en convaincre. Après, toujours dans l'algèbre $\CX[Y]$ on constate que notre polynôme $P(X,Y)$ a deux racines: $-\sqrt{1-X^2}$ et $\sqrt{1-X^2}$ (c'est exactement le calcul formel précédent). Donc il est divisible par $(Y-\sqrt{1-X^2})(Y+\sqrt{1+X^2})=(X^2+Y^2-1)$
    On a pas fini car a priori la division se fait dans $\CX[Y]$. Seulement en écrivant que les membres de droite et de gauche sont des polynômes, on conclut.
    Autre option: il me semble que quand deux éléments d'un sous-anneau sont proportionnels dans un anneau plus grand, ils le sont aussi dans le sous anneau, ou quelque chose du genre.

    Désolé pour cette réponse brouillone :(
  • Je m'aperçois que la réponse n'est pas seulement brouillone mais fausse, je réfléchis un peu pour voir si c'est corrigeable, sinon mea culpa

    --
    Ayman
  • bonsoir,

    à propos du pb 23,

    on peut le traiter assez simplement en termes d'extrema lies

    ( etude du max de SinxSinySinzSint avec la liaison x+y+z+t=Pi)

    je vais reflechir au pb 26 de georges !( faut pas laisser les neurones inactifs.)

    Oump.
  • Bonsoir Claude,

    Refléchit aussi au Pb. 25 de bs, tu apporteras peut-être une réponse à l'une de ses questions...

    Le Pb. 26 est attribué à Pelczinski m'a-t-on dit (je l'ai un petit peu compliqué).

    Pour le Pb.23, la démo par Ptolémée est jolie. Développe la tienne par la trigo.

    Amicalement,
    Georges
  • Bonjour Bs,

    Je me permet mettre ici aussi ma démonstration du pb 23:
    L'énoncé permet d'affirmer grâce à la relation de Ptolémée que:
    AC.BD = AB.CD+BC.DA,
    AC et BD sont $ \leq 2 $ (car le diamètre du cercle unitaire est de longueur 2)
    Ainsi AB.CD+BC.DA $ \leq 4 $
    En comparant le moyenne géométrique et arithmétique de AB.CD et BC.DA on obtient
    $\sqrt{(AB.CD).(BC.DA)}\leq \frac{AB.CD+BC.DA}{2} \leq \frac{4}{2} = 2$
    ainsi
    AB.BC.CD.DA $ \leq {(\frac{AB.CD+BC.DA}{2})}^2 \leq 4$
    Or d'après l'énoncé :
    AB.BC.CD.DA $ \geq 4$

    Finalement: AB.BC.CD.DA =${(\frac{AB.CD+BC.DA}{2})}^2 $= 4
    AC.BD = AB.CD+BC.DA = 4
    AC et BD sont 2 diamètres du cercle
    et AB.CD= BC.DA (1)

    Ainsi les diamètres AC et BD sont les diagonales de ABCD, qui est donc un rectangle et en particulier on a AB = CD et AD = BC (2)

    (1) et (2) donne AB=BC=CD=DA

    Conclusion: ABCD est bien un carré.

    NB.Une autre variante: pour obtenir l'égalité finale il est également possible d'utiliser de nouveau l'inégalité arithmético-géométrique ...

    Sincèrement,

    Galax
  • Bonjour,

    Galax: d'accord; provenance de ce pb 23 ? merci.

    Pour tous, suis intéressé pour savoir comment démontrer que le pb de Langford ( cf: pb 25 ) n'a de solutions que pour
    $n \equiv 0 [mod (4) ]$ ou $n \equiv -1 [mod (4) ]$ .
    merci à tous(tes).
  • bonjour BS,

    Le problème 23 provient des olympiades indienes... j'ai le trouvé sur l'internet, à l'aide de google... si je retrouve plus de détails je ne manquerai pas les mettre sur ce fil.

    Sincèrement,

    Galax

    Complément(1er mars 2007): J'ai retrouvé le lien pour ce problème:
    http://www.kalva.demon.co.uk/indian/inmo98.html
  • Message pour GeorgesZ: etes-vous sûr du $n$ dans l'énoncé ?. Pour $n=1$ cela voudrait dire que le polynôme est forcément nul, et je ne crois pas que ce soit vrai. Je crois même qu'il y a un résultat disant que tout poly trigo de degré $n$ à $2n+1$ racines ou quelque chose du genre. Enfin tout ça pour dire que je n'ai réussi à prouver l'exercice que dans le cas où on a l'existence de $\textbf{2n+1}$ réels $t_k$ :)
    Je suis presque sûr qu'il y a plus simple que ma preuve mais bon, je m'ententais à vouloir la faire de manière "générique". Voilà ce que ça donne, pour les lecteurs patients:
    Bon cette fois-ci je crois que c'est la bonne. On pourra dire que j'ai galéré pour la faire cette démo.
    Je répète l'énoncé:\vspace{2mm}\\
    \textbf{Proposition:}\\
    \textbf{Soit $P$ un polynôme de $\C[X,Y]$ de degré total $n$. On suppose l'existence de $2n+1$ réels distincts: $(t_j)_{1 \leq j\leq 2n+1} \in ]0,\pi[$ tels que:
    $$P(\cos(t_i),\sin(t_i))= 0$$
    Montrer que $P$ est divisible dans $\C[X,Y]$ par $(X^2+Y^2-1)$.}
    \vspace{0.8cm}\\
    On identifie $\C[X,Y]$ à $\C[X][Y]$ qu'on injecte dans $\C(X)[Y]$.\\
    On va remonter encore un cran plus haut en considérant l'extension quadratique ${\cal C} = \C(X)[\sqrt{1-X^2}]$.\\
    Tout élément de cet extension s'écrit: $C(X)=A(X)+B(X)\sqrt{1-X^2}$, où $A$ et $B$ sont des fractions rationnelles. Dans le cas où $A$ et $B$ sont des polynômes, l'élément $C(X)=A(X)+B(X)\sqrt{1-X^2}$ est dans $\C[X][\sqrt{1-X^2}]$ et peut-être identifié à la fonction:
    \begin{eqnarray*}
    C(x): ]-1,1[ &\longrightarrow& \C \\
    x &\longmapsto& A(x) + B(x)\sqrt{1-x^2}
    \end{eqnarray*}
    via le morphisme d'évaluation (où $A(x)$ et $B(x)$ représentent les évaluations de $A$ et $B$, en tant que polynômes). Pour vérifier que cette identification est licite il suffit de montrer que si la fonction précédente est nulle, il en est de même pour l'élément $C$ de ${\cal C}$. Cela revient à constater que l'on a pour tout $x \in ]-1,1[$ l'égalité $B(x)^2(1-x^2)=A(x)^2$, d'où l'égalité polynômiale $B(X)^2 (1-X^2) = A(X)^2$. Si $B$ était non nul cela voudrait dire que $(1-X^2)$ possède une racine dans $\C(X)$, ce qui n'est pas (étudier les dérivées pour le voir). Donc $B$ est nul et donc $A$ et $C$ aussi.\vspace{2mm}\\

    A partir de maintenant on travaille dans l'algèbre ${\cal C}[Y]$.\\
    Dans cet algèbre $P(X,\sqrt{1-X^2})$ et $P(X,-\sqrt{1-X^2})$ ont un sens et on va montrer que ces deux éléments sont nuls.\\
    En séparant les termes de degrés pairs en $Y$ et ceux de degrés impairs, $P$ s'écrit:
    $$P(X,Y) = {\sum_{0 \leq k+2l \leq n}{a_{k,l}X^k Y^{2l}} + Y\left(\sum_{0 \leq k+2l \leq n-1}{b_{k,l}X^k Y^{2l}}\right)}$$
    Ainsi
    \begin{eqnarray*}
    P(X,\sqrt{1-X^2}) &=& A(X) + \sqrt{1-X^2}B(X)\\
    P(X,-\sqrt{1-X^2}) &=& A(X) - \sqrt{1-X^2}B(X)
    \end{eqnarray*}
    Où les polynômes $A$ et $B$ sont donnés par:
    $$A(X)=\sum_{0 \leq k+2l \leq n}{a_{k,l}X^k (1-X^2)^l }$$
    et
    $$B(X) = \sum_{0 \leq k+2l \leq n-1}{b_{k,l}X^k (1-X^2)^{l}} $$
    et sont donc de degrés respectivement majorés par $n$ et $n-1$.\\
    D'après la remarque précédente on est en mesure d'évaluer $P(X,\sqrt{1-X^2})$ en les $2n+1$ points $\cos(t_i)$ et on obtient $0$ à chaque fois (c'est la propriété supposée sur $P$). Par ailleurs
    $$P(X,\sqrt{1-X^2})P(X,-\sqrt{1-X^2})=A(X)^2 + (1-X^2)B(X)^2$$
    est un polynôme de degré au plus $2n$ possédant $2n+1$ racines. C'est donc le polynôme nul. ${\cal C}$ étant un corps, $P(X,\sqrt{1-X^2})=0$ ou $P(X,-\sqrt{1-X^2})=0$. Il vient alors $A(X)=B(X)=0$ (car $\sqrt{1-X^2} \notin \C(X)$..) et donc $$P(X,\sqrt{1-X^2})=P(X,-\sqrt{1-X^2})=0$$
    On revient au polynôme de base $P(X,Y)$ en tant qu'élément de ${\cal C}[Y]$. Il s'annule en $\pm \sqrt{1-X^2}$ donc est divisible par
    $$(Y-\sqrt{1-X^2})(Y+\sqrt{1-X^2})=(X^2+Y^2-1).$$

    Voilà. Je vais voler la signature de quelqu'un:

    En espérant ne pas avoir dit trop de conneries..

    --
    Ayman
  • Bonsoir,
    pour le pb 25 il est facile de prouver que les valeurs de n pourlesquelles on a au moins une solution sont celles indiquées.

    en effet pour une solution le nombre total des intermediaires est egal à
    1+2+..+n=n(n+1)/2
    et d'autre part pour nimporte quel arrangement des nbs 1.1,..n,n
    le nb total des intermediaires est un nb pair

    ( recurrence sur n, et si on a une sequence de longueur 2n+2 on contemple celle de longueur 2n obtenue en enlevant le terme ecrit le plus à gauche par ex et son homologue : on diminue le nb d'intervalles d'un nb pair , ..)

    or si n n'est pas multiple de 4 ou multiple de 4 moins 1 on a n(n+1)/2 impair

    gagné..

    reste à voir que la condition est suffisante
    à suivre ( j'ai une idée d'approche à creuser)

    Oump.
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