Monomorphismes, épimorphismes etc

Bonjour, bonsoir ou autres.
Quand on a une flèche d'un objet A vers un objet B, on en déduit deux flèches :
une de Hom(*,A) vers Hom(*,B) et une de Hom(B,*) vers Hom(A,*).
Quand celle-là est injective on dit que la flèche initiale est un monomorphisme, et quand celle-ci l'est un épimorphisme.
Je me demandais alors que penser de la surjectivité de ces flèches ?
Si quelqu'un a des idées, a déjà vu ceci ou autre, je lui en saurais gré.

Réponses

  • Bonjour fdsfdfsdfs.

    Tout dépend de la catégorie envisagée. Un épimorphisme n'est pas toujours surjectif même si tout morphisme surjectif est un épimorphisme. De façon analogue, un monomorphisme n'est pas nécessairement injectif.

    Par contre, je ne me souviens pas des contre-exemples.

    Bruno
  • Estupido !

    Prenons le catégorie des espaces topologiques avec pour morphismes les applications continues. Si $f : E \longrightarrow F$ a pour image une partie partout dense dans~$F$, c'est un épimorphisme.

    Sauf erreur.

    Bruno
  • Bruno, je crois que tu ne réponds pas à la question de fdsfdfsdfs (ou c'est moi qui comprends mal tes réponses).

    Je reformule sa question : soit C une catégorie.
    On appelle fdsfdfsdfs-morphisme un morphisme f : A -> B tel que, pour tout objet D et tout morphisme g : D -> B, il existe un morphisme h : D -> A tel que f°h=g.
    Et dualement on appelle sfdsfdfsdf-morphisme un morphisme f : A -> B tel que, pour tout objet D et tout morphisme g : A -> D, il existe un morphisme h : B -> D tel que h°f=g.

    Est-il bien exact que les fdsfdfsdfs-morphismes et les sfdsfdfsdf-morphismes n'ont pas d'appellation standard ?
  • Merci Le barbu rasé d'avoir retranscrit ma question.
    Je trouve quand même bizarre de n'avoir jamais entendu parler de ces deux types de morphismes, alors que c'est à chaque fois la première chose à laquelle je pense quand je lis des définitions pour mono et épimorphisme.
    Vraiment surpris que ce ne soit pas au moins mentionné, j'aurais volontiers accepté une explication en deux lignes disant que cela n'avait aucune application.
  • Effectivement, je n'avais pas lu correctement.

    Bruno
  • Bruno écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?2,360503,360591#msg-360591
    [Inutile de répéter un message précédent. Un lien suffit. AD]

    Je crois qu'il y a peut-être une erreur dans ton résultat. Soit $f : E \longrightarrow F$ partout d'image dense et $g_i : F \longrightarrow G$ deux applications telles que $g_1 \circ f = g_2 \circ f$.

    J'ai l'impression que tu supposes que $G$ est séparé pour montrer que c'est bien un épimorphisme. Sinon, je ne vois pas comment tu utilises les hypothèses pour séparer les points.

    J'ai bien l'impression que dans la catégorie des espaces topologiques, tout morphisme est surjectif ssi c'est un épimorphisme. J'ai écrit une démonstration mais comme je n'ai pas regardé les détails, il est bien possible que ce soit faux justement...

    A+

    Thibault
  • Bonjour ThibP.

    Il se pourrait que tu aies raison, car :

    1°) j'ai oublié bien des choses sur cette question ;

    2°) je pensais à des espaces séparés et j'ai omis le cas des espaces non séparés.

    Bruno
  • On peut montrer que les épimorphismes sont les applications continues surjectives par le raisonnement suivant.

    Soit $f: X \to Y$ une application continue non surjective. Choisissons $a \in Y\setminus f(X)$. On considère deux copies $Y_1, Y_2$ de $Y$. Pour $y\in Y$, on note $y_i$ l'élément $y \in Y_i$. On note $Z$ le quotient de la réunion disjointe $Y_1 \cup Y_2$ par la relation d'équivalence engendrée par les $\{ (y_1,y_2) ~|~ y \in Y\setminus \{a\} \}$. L'espace $Z$ est $Y$ avec le point $a$ dédoublé en $a_1$ et $a_2$.

    On considère $g_i$ la composée $Y \overset{\sim}{\to} Y_i \hookrightarrow Y_1\cup Y_2 \to Z$ c-a-d $y \mapsto \begin{cases} y & si~~y\neq a \cr
    a_i & si~ y=a \end{cases}$. Comme composée d'applications continues, $g_i$ est continue et on a $g_1 \circ f = g_2\circ f$ mais $g_1\neq g_2$.



    PS: On peut en donner une autre preuve beaucoup plus générale et formelle:

    Theoreme: Tout foncteur $L:C \to D$ admettant un adjoint à droite $R$ préserve les épimorphismes

    Dem: Soit $f:X\to Y$ est un épimorphisme de $C$. Alors pour tout $E\in D$, $Hom(L(f),E): Hom(L(Y),E) \to Hom(L(X),Z)$ s'identifie par adjonction à $Hom(f,R(E)): Hom(Y,R(E)) \to Hom(X,R(E))$ qui est injectif par hypothèse. Donc $L(f)$ est un épimorphisme.

    Il suffit alors d'appliquer cela à $L: Top \to Ens$ l'oubli de la topologie, $R$ étant le foncteur "topologie" grossière.
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