3 universités françaises dans top100 Shangaï
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Société Aujourd'hui à 8h25
Trois universités françaises dans le top 100 mondial
Le classement 2011 de l'université de Shangai distingue Paris-Sud Orsay, Pierre-et-Marie-Curie et l'Ecole Normale Supérieure.
Le classement de Shanghai des universités, aussi attendu que décrié car centré sur la recherche et non l'enseignement, consacre la suprématie des américaines, la France gardant trois établissements dans le top 100 et continuant de perdre des places dans le top 500.
Comme en 2010, les universités américaines dominent, s'arrogeant 17 des vingt premières places, selon ce classement mondial de 500 universités mis en ligne dimanche soir par l'université des communications de Shanghai, Jiaotong (voir le site).
L'université américaine Harvard reste numéro un, Stanford reprenant la deuxième place cédée l'an dernier à Berkeley, qui est cette fois quatrième derrière le Massachusetts Institute of Technology (MIT).
Trois universités britanniques figurent dans le top ten, Cambridge (5e) et Oxford (10e) étant rejointes par le University College de Londres (20e).
L'université de Tokyo perd une place pour se classer 21e.
Trois françaises dans le top 100
Le premier établissement français n'apparait qu'au 40e rang, et seulement trois établissements français continuent de figurer dans le top 100: Paris-Sud Orsay à la 40e place (5 places gagnées), Pierre-et-Marie-Curie à la 41e place (deux rangs perdus) et l'Ecole normale supérieure (ENS-Ulm) à la 69e (deux places de mieux).
Dans le top 500, les Etats-Unis restent premiers avec 151 établissements, suivis de l'Allemagne (39) et du Royaume-Uni (37).
Avec 35 établissements contre 22 l'an dernier, la Chine gagne deux places à la 4e. Suivent le Japon (23 établissements), le Canada et l'Italie ex-aequo (22), tandis qu'avec 21 établissements, la France passe du 6e au 8e rang. Elle était 5e en 2009.
Trois universités se classent dans le Top 100 pour la première fois depuis la création du classement en 2003: celles de Genève (73e), Queensland (88e) et Francfort (100e).
Dix universités font leur entrée dans le classement des 500, comme celles de Malaya (Malaisie) et Zagreb (Croatie).
Ce classement est aussi attendu que critiqué, notamment en France, car les critères retenus en défavorisent les universités.
Critères polémiques
Ces critères retiennent essentiellement la performance en matière de recherche, au détriment d'enseignement: le nombre de prix Nobel, de médailles Fields (l'équivalent du Nobel en mathématiques) et d'articles publiés dans des revues uniquement anglo-saxonnes.
La France en pâtit d'autant plus que la recherche y dépend à la fois des universités et des organismes de recherche. Or la méthode de Shanghai partage les points obtenus entre l'université et les organismes associés.
Du 23 au 30 juillet, une délégation des chercheurs qui publient ce classement annuel s'était rendue en France, pour y étudier les regroupements en cours d'universités et de grandes écoles.
La délégation avait été reçue par les responsables de quatre pôles: l'Université de Lorraine, Aix-Marseille Université, "Paris Sciences et Lettres" (PSL) et l'Université de Bordeaux. Une seconde mission doit être organisée à l'automne.
(source AFP)
Société Aujourd'hui à 8h25
Trois universités françaises dans le top 100 mondial
Le classement 2011 de l'université de Shangai distingue Paris-Sud Orsay, Pierre-et-Marie-Curie et l'Ecole Normale Supérieure.
Le classement de Shanghai des universités, aussi attendu que décrié car centré sur la recherche et non l'enseignement, consacre la suprématie des américaines, la France gardant trois établissements dans le top 100 et continuant de perdre des places dans le top 500.
Comme en 2010, les universités américaines dominent, s'arrogeant 17 des vingt premières places, selon ce classement mondial de 500 universités mis en ligne dimanche soir par l'université des communications de Shanghai, Jiaotong (voir le site).
L'université américaine Harvard reste numéro un, Stanford reprenant la deuxième place cédée l'an dernier à Berkeley, qui est cette fois quatrième derrière le Massachusetts Institute of Technology (MIT).
Trois universités britanniques figurent dans le top ten, Cambridge (5e) et Oxford (10e) étant rejointes par le University College de Londres (20e).
L'université de Tokyo perd une place pour se classer 21e.
Trois françaises dans le top 100
Le premier établissement français n'apparait qu'au 40e rang, et seulement trois établissements français continuent de figurer dans le top 100: Paris-Sud Orsay à la 40e place (5 places gagnées), Pierre-et-Marie-Curie à la 41e place (deux rangs perdus) et l'Ecole normale supérieure (ENS-Ulm) à la 69e (deux places de mieux).
Dans le top 500, les Etats-Unis restent premiers avec 151 établissements, suivis de l'Allemagne (39) et du Royaume-Uni (37).
Avec 35 établissements contre 22 l'an dernier, la Chine gagne deux places à la 4e. Suivent le Japon (23 établissements), le Canada et l'Italie ex-aequo (22), tandis qu'avec 21 établissements, la France passe du 6e au 8e rang. Elle était 5e en 2009.
Trois universités se classent dans le Top 100 pour la première fois depuis la création du classement en 2003: celles de Genève (73e), Queensland (88e) et Francfort (100e).
Dix universités font leur entrée dans le classement des 500, comme celles de Malaya (Malaisie) et Zagreb (Croatie).
Ce classement est aussi attendu que critiqué, notamment en France, car les critères retenus en défavorisent les universités.
Critères polémiques
Ces critères retiennent essentiellement la performance en matière de recherche, au détriment d'enseignement: le nombre de prix Nobel, de médailles Fields (l'équivalent du Nobel en mathématiques) et d'articles publiés dans des revues uniquement anglo-saxonnes.
La France en pâtit d'autant plus que la recherche y dépend à la fois des universités et des organismes de recherche. Or la méthode de Shanghai partage les points obtenus entre l'université et les organismes associés.
Du 23 au 30 juillet, une délégation des chercheurs qui publient ce classement annuel s'était rendue en France, pour y étudier les regroupements en cours d'universités et de grandes écoles.
La délégation avait été reçue par les responsables de quatre pôles: l'Université de Lorraine, Aix-Marseille Université, "Paris Sciences et Lettres" (PSL) et l'Université de Bordeaux. Une seconde mission doit être organisée à l'automne.
(source AFP)
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Réponses
Le problème est qu'il sert aux politiques pour l'attribution générales des budgets de recherche et d'enseignement. Ils ont décidé de se baser là dessus. Le gouvernement actuel a d'ailleurs en grande partie justifié ses réformes en se basant sur les mauvais résultats des universités françaises dans ce classement
Le problème est surtout qu'il ne veut rien dire et qu'une analyse fine des résultats montre un sérieux effet taille : "Plus on est gros plus Shangaï apprécie". Petite illustration dans le document suivant :
http://pbil.univ-lyon1.fr/R/pdf/tdr73.pdf
En gros, c'est quelque chose d'absolument pas scientifique pour évaluer une production scientifique et attirer en bradissant une banderole d'excellence de l'enseignement...cherchez l'erreur
Cocoricooooooo
Comme ce qui est fait en France, des décisions vont être prises pour s'assurer un meilleur positionnement dans ce classement et non pas pour subventionner un enseignement et une recherche "de qualité" (puisqu'apparemment il n'y a pas corrélation indubitable entre les deux). Un jour, le système va s'en apercevoir et le classement s'effondrer. Ce classement est à la recherche ce que les agences de notation sont à l'économie : des entités non découplées de ce qu'elles mesurent et dont les décisions sont sujettes à interrogation.
En même temps, ces chercheurs seraient allés dans n'importe quelle institution, ils auraient eu de bons résultats en terme de recherche. Les "grandes écoles" ne font qu'accueillir les meilleurs et il est extrêment difficile de dire si ces institutions leur apporte réellement quelque chose de plus où si elle ne font que suivre/profiter de leurs qualités initiales.
Les critères d'évaluations sont mauvais pour tous car ils ne reflètent en rien ce qu'ils sont sensés évaluer.
Nik
Bruno
Merci Meu pour cette importante précision.
31 universités ou écoles européennes dans ce classement dédié aux mathématiques...
... dont 8 françaises (tu), à additionner aux 11 médailles ramenées il y a trois semaines lors des championnats du monde de natation qui se déroulaient... à Shanghai
Amicalement.
Pas une université russe ? je croyais qu'ils étaient bons en maths...
Qui est 29ème ?
Amicalement.
Au fait, de quel droit l'université de Shangai se permet-elle de juger/classer les autres universités ? Je ne me rappelle pas avoir donné un avis favorable ...
Vous connaissez quelqu'un d'intéressant à Shangai ? Moi non plus !
Un tuyau gratuit: l'université de Tokyo a perdu un point à cause de son équipe (fameuse, voir CC pour les détails) de théorie des ensembles: mais comment travailler quand les éléments sont déchaînés, ou simplement contre vous ?
Espérant que mes contributions auront fait avancer le smilibili ...
Bien cordialement.
Pourquoi de nos jours est-il si important de tout vouloir classer ? (les écoles entre-elles, les universités entre-elles, les dettes entre-elles, ...).
On ne pourrait pas de temps en temps s'occuper un peu de notre nombril au lieu de vouloir tout le temps être comparé aux autres ?
Cordialement,
Bruno
Le classement et l'évaluation à posteriori se sont donc imposés à leurs yeux comme la meilleure chose qui soit, comme une espèce de politique par défaut d'une réelle action politique (qui devrait être faite à priori). C'est ainsi qu'on a par exemple créé le crédit ECTS pour les étudiants, afin d'évaluer l'obtention du diplome. Enfin tout ce qui se classe, s'évalue et tout ce qui s'évalue peut être vendu. C'est l'expression du libéralisme absolu appliqué aux savoirs: l'économie de la connaissance.
Toujours est-il que grâce à Meu, on est passé du titre: "3 universités françaises dans top100 Shangaï" à "8 universités françaises dans le top 100 de Shanghai en mathématiques", et ce en trois jours ! Il y a même Aix-Marseiille et Rennes dans le top 100, vive la province.
Ben oui, aujourd'hui on classe tout, on pourrait même classer les membres de notre forum selon par exemple la qualité de leurs interventions...
[Edit: peut-être que si Shanghai établissait un classement des universités en algèbre, alors peut-être qu'il y aurait 20 universités françaises dans le top 100 (?) ]
Amicalement.
> Vous connaissez quelqu'un d'interessant à Shanghai ? Moi non plus !
Bon moi je connais Li Ta-Tsien.
http://www.shanghairanking.com/Country2011Main.jsp?param=France
le classement de l'ENS Lyon (entre 400e et 500e) n'est pas terrible, et l'ENS Cachan n'est même pas dans le top 500.
@ yan2,
Tu te portes garant de ce Li Ta-Tsien ? Je fais confiance aux jugements des habitués du forum ! C'est vrai qu'il a l'air pas mal, ce petit...
Il n'empêche que le Net est infesté d'articles de maths chinois qui valent ce que valent les produits chinois en général, c'est-à-dire rien.
Bien cordialement.
Bonjour,
oui tout à fait, je me porte garant de Li Ta-Tsien. J'ai la chance de le connaître personnellement depuis 1995, c'est l'un des meilleures spécialistes mondiaux des EDP , c'est un peu comme le Jacques-Louis Lions chinois. De plus, il parle un français parfait!!
Cordialement.
@ yan2: En effet, Li Ta-Tsien est un remarquable mathématicien ! Mea culpa ... Il faut dire que mes connaissances sur les EDP hyperboliques tiennent sur un timbre-poste petit format.
@ remarque: Non, les universités en question semblent être différentes.
Bien cordialement.
http://www.timeshighereducation.co.uk/world-university-rankings/2010-2011/top-200.html
number of alumni and staff winning Nobel Prizes and Fields Medals, number of highly cited researchers selected by Thomson Scientific, number of articles published in journals of Nature and Science, number of articles indexed in Science Citation Index - Expanded and Social Sciences Citation Index, and per capita performance with respect to the size of an institution.
Pour le Times Higher Education, on trouve les critères suivants
http://www.timeshighereducation.co.uk/world-university-rankings/2010-2011/analysis-methodology.html
Pour l'enseignement, on trouve un sondage sur la réputation de l'université, le ratio personnel/étudiant, le ratio nombre de thèses/nombre de licences, le ratio nombre de thèses/personnel, la proportion de post-docs, les finances.
Pour la recherche, on trouve le nombre de publications par personne, le nombre de citations par personne, le financement de la recherche,...
Problème politique français: la tendance gouvernementale actuelle est au rassemblement de petites entités pour en créer de plus grosses. Ça peut aider à monter dans le classement, semble-t-il, même si la plupart des paramètres étant normalisés par rapport au nombre de personnes, je ne vois pas trop comment. Et je ne comprends pas trop non plus comment ce type le mouvement améliore la recherche (moyens mutualisés ?) et l'enseignement (plus d'étudiants dans les amphithéâtres) ?
D'après ce classement, l'ENS Ulm est 229e, très loin derrière Polytechnique (7e).
Mais c'est un peu normal, vu les critères.
Universités plus grosses donc en meilleure adéquation avec les critères retenus (nb de publis, citations, nobels et autres...). Tout simplement, la langue est un facteur déterminant car seul les publications en anglais sont prises en compte dans les indices. Il faut dire aussi que cela fait longtemps que les anglo-saxons (principalement outre-atlantique) on compris le fonctionnement de ces classements et on a vu le taux d'auto-citation s'élever rapidement. Quand on publit dans une revue américaine il n'est pas rare non plus d'avoir une remarque de l'éditeur qui demande de citer plus de publis d'origine américaine. Même dans le process de review des publis, un article écrit par qqun dont la langue n'est pas l'anglais se fera reprendre l'anglais systématiquement. ça ralentit d'autant la publication des articles.
Comme dit plus haut aussi, les anglo-saxons ont pris depuis longtemps l'habitude de faire de la découpe de papier. Au lieu d'écrire une publi complète et synthétique ils en font 3 ou 4 sur la même manip même s'il faut répéter le protocole autant de fois.
Bref beaucoup de facteurs font que la recherche anglo-saxonne est largement mise en avant.
Donc la France au lieu de dénoncer vouloir changer ces pratiques a décidé de faire pareil et de pousser ses chercheurs à passer plus de temps à faire briller leur image qu'à faire de la recherche. Et au passage sous couvert de vouloir doper notre classement, on regroupe les entités, et surtout on fait de grosses économies de postes administratifs. Si ça tourne sur trois pattes on s'en fout puisque les chercheurs sont des braves gens prêts à tout pour faire ce qu'ils aiment. En plus il faut savoir que l'idée de départ était d'avoir moins d'organismes qui gère la recherche. Au final, on en a plus qu'avant avec toutes ces agences qui gèrent ou contrôlent la recherche.
Nik
> > Si on veut un classement fait sur mesure pour
> les ptits gars d'cheu nous, faut aller voir le
> classement des Mines-Paristech
>
>
> D'après ce classement, l'ENS Ulm est 229e, très
> loin derrière Polytechnique (7e).
Vu que le classement se fait en fonction de la présence dans une entreprise du "Fortune Global 500" d'un dirigeant venant d'une université donnée, ce n'est pas très étonnant.
Peut-être que si l'on établissait un classement selon le nombre de jours où les universités sont bloquées par les étudiants, plusieurs facultés françaises de sciences humaines figureraient dans le top ten mondial, p't'et' ben qu'oui...
Amicalement et bon courage à tou(te)s pour cette rentrée.
"Le ministre a tout de même demandé à Jiao-Tong de faire une simulation de classement en intégrant les pôles de recherche et d'enseignement supérieur (qui unient les universités sur un territoire). "Les résultats sont extraordinaires, s'est-il enthousiasmé peu après. Quatre regroupements pourraient intégrés directement le Top 50." "