Premier théorème d'isomorphisme-quotienter

Bonjour,

Ce n'est pas encore très clair pour moi tout ça ! Si on a un morphisme f: G--->H, pourquoi dit-on "qu'en quotientant G par ker f, on fait en sorte que f ne s'annule qu'en 0", que "quotienter un groupe G par un sous-groupe K revient à « annuler » les éléments de K ?

Par exemple, Z/2Z, on "annule" les nombres pairs ? :-(

Merci d'avance !

Réponses

  • Ben oui : $1+1=0 \pmod{2}$.
  • Je ne vois pas en quoi cela annule les nombres pairs :(
  • Eh bien, $2k= \underbrace{2+2+\cdots+2}_{k\ \text{termes}}=\underbrace{0+0+\cdots+0}_{k\ \text{termes}}=0\pmod2$ pour $k$ positif et on multiplie $0$ par $-1$ pour $k$ négatif.
  • Pour le passage au quotient, le maître mot est : identifier.
    Ce texte d'Étienne Ghys peut aider.
  • en effet....merci !

    par contre pour l'histoire de mon noyau je ne vois toujours pas X:-(
  • Notons . la loi des groupes et 1 l'élément neutre. Prenons un élément $g \in G$ et $g' \in \ker(f)$. On a $f(g.g') = f(g).f(g') = f(g)$. Par conséquent, l'ensemble $[g] := \{ g.g' \mid g' \in \ker(f) \}$ n'a qu'une seule image par $f$, à savoir $f(g)$ (mais aussi $f(g.g')$ pour n'importe quel $g'$, on peut juste en prendre un).

    A présent, on peut donc regarder une application $f : G \to H$ comme une application $f' : G/\ker(f) \to H$.
    Les éléments de $G/\ker(f)$ sont les classes $[g]$. On a $[g] = [h]$ si et seulement si il existe un élément $k \in \ker(f)$, $gk = h$. On pose $f'([g]) = f(g)$. Ceci est bien défini à cause de ce que j'ai dit avant.

    Finalement si $f'([x]) = 1$, alors, $f(x.k) = 1$ par définition, avec $k \in \ker(f)$. Mais alors $f(x) = 1$ et donc $x \in \ker(f)$ !
    Maintenant on a $[x] = [1]$ (prends $k=x$ plus haut) ce qui montre que tout les éléments de $\ker(f)$ sont "tués" dans le quotient.

    Tu peux prendre le morphisme $f : G = \mathbb Z/12 \mathbb Z \to \mathbb Z/2 \mathbb Z = H, [n]_{12} \mapsto [n]_{2}$. Quel est le ker ? Quel est $G/H$ ? A quoi ressemble le morphisme $f'$ ?
  • Bonsoir,
    1) Tu as compris que passer de $G$ à $G/\ker f$ annule les éléments de $\ker f$.
    2) Comment définit-on $\overline{f} : G/\ker f \to H$ à partir de $f$ ?
    3) Essaie de trouver $\ker \overline{f}$ pour conclure que $\overline{f}$ ne s'annule qu'en $0$.
  • La relation d'équivalence qui est reliée à un quotient d'un groupe G par un sous-groupe H est définie de la sorte:

    $x,y$ appartenant à $G$ sont équivalents si et si seulement si $x^{-1}y$ appartient à $H$

    Si $e$ est l'élément neutre de $G$ on a bien que tout $x$ de $H$ est équivalent à $e$ en effet, on applique la définition:

    On a $e^{-1}x=ex=x$ qui appartient à $H$.

    Tout élément de $H$ est donc équivalent à l'élément neutre après "passage au quotient".
    Ou pour le dire autrement, $H$ est exactement une classe de cette relation d'équivalence et elle contient $e$.


    PS:
    Attention, quand on quotiente par n'importe quel sous-groupe $H$ on n'obtient pas nécessairement un groupe dont la structure est compatible avec celle de $G$, il faut et il suffit que le sous-groupe $H$ soit distingué dans $G$ pour que cela soit le cas.
  • anzn : a écrit:
    "qu'en quotientant G par ker f, on fait en sorte que f ne s'annule qu'en 0", que "quotienter un groupe G par un sous-groupe K revient à « annuler » les éléments de K" ?

    C'est une discussion privée ou tu as lu ça dans un cours ? De toutes façons la première phrase est un énoncé totalement incorrect, c'est l'application quotient qui n’est nulle qu'en $0$.

    Bruno
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