Dual

Bonjour, dans mon livre il est mentionné E est isomorphe à K^(I) et E* est isomorphe à K^I. Donc si l'on prend l'espace des suites presque nulles pour E, on a que E* est l'espace des suites? J'ai du mal à cerner les subtilites entre l'espace d'origine et le dual algébrique.

Réponses

  • Il revient au même de se donner une forme linéaire que de se donner une application de la base (concernée, indicée par $I$) dans $K$.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Oui, c'est ce que j'ai lu. Ce qui me perturbait c'est que la base duale est à priori de même cardinalité que la base de E et pourtant les deux espaces ne sont pas isomorphes.
  • la base duale est à priori de même cardinalité que la base de E
    Où as-tu vu ça ?
  • Il n'y a pas de base duale en dimension infinie, c'est une spécificité de la dimension finie. Regarde ce qui se passe: soit $f$ une forme linéaire sur $E$ dont $e$ est une base finie.

    si $x = \sum_i a_ie_i$ alors $f(x) = f(\sum_i a_ie_i) = \sum_i a_if(e_i) = \sum_i f(e_i). p_i(x)$, ce qui te permet de prétendre, ceci valant pour tout $x$ que $f = \sum_i f(e_i).p_i$ où $p_i$ est définie par $p_i(\sum_j b_je_j)=b_i$ et est généralement noté $e^*_i$ (ce qui est très maladroit puisque la notation n'est pas de la forme correcte $e^*<i>$, par exemple, faisant apparaitre la dépendance de $e^*$ tout entier de $e$.

    Si tu es en dimension infinie tout cela tombe à l'eau car il faudrait "inventer" une sorte de somme infinie des $p_i$ évoquées ci-dessus.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Peut-être dfshr8 a-t-il confondu avec le théorème dit "d'Erdös-Kaplansky" affirmant que la dimension du dual d'un e.v. de dimension infinie était égale à son cardinal... ?
  • Sur le dual on a une base (on le montre par Zorn). Quand vous dites on a pas 'de base duale' que voulez vous dire ? On a pas la base canonique e_i* aucquelle on aurait pu s'attendre et il faut la complète? C'est difficile de comprendre ces notions de dual et bidual...
  • Bonjour,

    Cf. ceci. Cela viendra compléter ce que tu as lu dans le RDO...

    Cordialement,

    Thierry
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • Bon vue l'heure, je ne vais pas y réfléchir, mais je suis persuadé qu'à une terrasse de café il y a 20ans, mon DR me l'avait prouvé en 2 lignes (et 15 secondes à tout casser) via le fait que si $B$ est une base de $K^E$, avec $E$ infini, c'est essentiellement aussi une base de $K^{E^2}$, bref, en gros quelque chose de proche de $B^E$ est une partie libre, je ne sais plus. Mais ton lien me parait bien solennel pour pas grand chose (si la preuve avait été subtile elle m'aurait marqué je pense).
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @CC : Si ton DR te l'avait prouvé en deux lignes et surtout en quinze secondes, alors il y a de quoi s'inquiéter, car le résultat est loin d'être trivial. L'auteur est clair dès le départ et c'est la raison pour laquelle je l'ai proposé. En tout cas, c'est mieux que des "blablablablabla (...), mais je ne sais plus". Je t'assure qu'en ce moment tu me fatigues CC ; tu es constamment dans la critique inutile, sans apport probant et explicitement intelligible. J'espère seulement que ce papier servira à dfshr8.
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • oula, ne le prends pas mal, et non ce n'était pas une "critique inutile", mais une occasion de chercher éventuellement en exercice une preuve que peu de lignes suffisent (je suis sûr à 98% de ce souvenir, mais j'ai 4H de cours d'affilée, mais par exemple je suis persuadé que foys va te les poster tes 3 lignes, dès qu'il se connectera (je me demande d'ailleurs si $B^E$ n'est pas une famille libre de $(K^E)^E$ quand $B$ est une base de $K^E$, mais pas le temps d'y réfléchir))
    tu es constamment dans la critique inutile, sans apport probant et explicitement intelligible

    Bon bin puisque tu m'attaques (pour le coup gratuitement), permets-moi de répondre, je ne te l'aurais pas dit sinon. J'ai remarqué que tu ne lis pas ce que j'écris: il t'est arrivé bien souvent de poster des liens qui redisent "solennellement" en plus longuement des choses que je viens de dire au post d'avant. Alors, ok, il est possible que tu ne lises pas, ou que tu ne comprennes pas et c'est peut-être de ma faute, mais ce n'est pas une raison pour "m'agresser comme ça". (Pour certains c'est une "mode" ou un "amusement", mais ne te laisse pas influencer :-D)
    car le résultat est loin d'être trivial. L'auteur est clair dès le départ et c'est la raison pour laquelle je l'ai proposé

    Ca, tu n'en sais riens, ce n'est pas parce que quelqu'un dit qu'un truc est compliqué qu'il l'est forcément. Présentement, ce n'est que de la théorie des ensembles basique*** et j'ai bien précisé que c'est mon DR** et pas un non set theorist qui m'avait fait cette remarque

    ** Boban Velickovic, et je suis sûr à 100% qu'il s'agissait bien de ce "lemme" d'arithmétique cardinale

    *** en plus lis bien le pdf, il dit lui-même qu'il est très long parce qu'il ambitionne de présenter la chose à bac +2. Il ne prétend pas du tout que c'est long pour qui admet qu'un ensemble infini $E$ est en bijection avec $E^2$ par exemple. ce n'est pas moi qui le dit. D'ailleurs, si tu survoles (je l'ai fait hier), il ne ment pas, il ne dit quasiment que des trucs (qu'on qualifie généralement d'évident) qu'il pourrait admettre, mais c'est tout à son honneur, je ne critique pas ça du tout !!! Tu m'as très mal lu

    Je pense qu'il faut arrêter de lire les choses négativement: donne-moi un exemple de "critique tous azimut récente" de ma part.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Allez, je me permets deux messages hors sujet mais cetait trop tentant (pour la vanne hein ?) :
    @christophe c
    - Pourrais-tu rédiger en deux ou trois lignes chacun de tes messages ;-)
    - Ton DR avait-il pour initiale P. de F. ? T'avait-il rédigé cela dans la marge ?
  • @dom pas le temps là, de le retaper, de toute façon l'agression gratuite de TP, je ne l'ai pas comprise et je ne perdrai pas de temps à editer le post précédent (les pc du lycée me font "guru meditation" à chaque fois que j'edite, je dois cliquer 20 fois sur envoyer à chaque fois)

    erratum: prendre plutôt $\otimes_{ i\in E} K^E$ (isomorphe à $K^{E^2}$ si $E$ infini)

    J'ai mis le nom de mon DR: et non il me l'a dit de vive voix:

    << moi: à propos de HC, sait-on (je demandais ça sans réfléchir) si $\R^\N$ a une base strictement plus petite que $\R$?
    DR: évidemment que non car blabla (il m'a exhibé une famille libre de cardinal IR "routinière"***)>>

    C'était basique et en quelques mots. Maintenant si TP n'aime pas qu'on raconte un souvenir neutre, bin tant pis. Et désolé, je ne me rappelle pas le quelques mots (ça me reviendra mais pas aujourd'hui surement)

    *** il ne s'agissait pas d'un truc chiadé avec des polynomes
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Pour ne citer qu'un lien donné par TP lui-même, les disques de Gershgorin constituent un résultat pas trivial du tout. Et la démonstration tient en trois lignes.... Inversement il y a des résultats assez intuitifs dont la démonstration n'est pas si évidente qu'il n'y paraît! Par exemple , il sera facile de convaincre un élève de Terminale S qu'une suite croissante de réels majorée est convergente mais je ne suis pas sûr qu'il soit à l'aise avec la démonstration (beaucoup d'autres exemples en enseignement de spécialité en Terminale)
  • De mon téléphone et du métro: l'argument m'est revenu, il est sans surprise et sans saveur. Je ne le poste raï pas nananinanere
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Ne confondez pas:
    1) L'affirmation qui dit que si $B$ est une base de $K^E$ ( $E$ infini) alors $card(B)^E \leq card(B)$ ( car $(m_i)_{i \in E} \in B^E \subseteq (K^E)^E \simeq K^{E^2} \simeq K^E$; la famille $(m_i)_{i \in E} $ est évidemment libre). C'est essentiellement trivial (et empêche $\R^\N$ d'être de dimension dénombrable).
    et
    2) le théorème d'Erdös-Kaplansky qui dit carrément que $dim(K^E)=card(K)^{card(E)}$ ce qui est bien plus dur à démontrer.


    EDIT: "évidemment". Non ça ne saute pas aux yeux en fait (est-ce bien vrai)
    EDIT 2: l'énoncé suspect "$(m_i)_{i \in E}$ est libre dans $(K^E)^E$" est quand même très très faux quand $E$ est fini, par exemple on aurait une famille libre à $27$ éléments dans $K^9$ quand $card(E)=3$. Bon je dois m'absenter :-D je vous laisse trouver comment construire cette fameuse famille libre.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • @foys ça n'a rien "d'évident" ton PSG rouge ( je pense même que c'est faux)

    De mon téléphone
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • foys a écrit:
    je vous laisse trouver comment construire cette fameuse famille libre.

    Merci de confirmer que c'est un exo de routine, des fois que TP ne m'aurait pas cru :-D Remarque, d'un autre côté, je dois bien avouer que l'utilisation des polynômes rend les choses très douces mais seulement quand on sait exactement ce qu'on veut, or le pdf rend tout ça absolument imbitable (et je ne dis pas ça pour faire crier TP). Je serais curieux de savoir ce qu'en pense un étudiant, le pdf est irréprochable formellement, mais il ne dit pas ce qu'il fait et il démontre des tas de lemmes sans les résumer.

    Bon, comme je ne suis pas rancunier (mais non, non, je ne donnerai pas l'argument de 3 lignes, je pense que c'est très profitable à tous de chercher, ils seraient déçus), je dis ce que fait le pdf:

    il construit sans le dire une partie du bidual de $K^{(I)}$, c'est à dire un ensemble $L\subset K^{K^I}$ tel que pour toute injection $u$ d'un entier $n>0$ dans $K^I$, il existe $w\in L$ tel que $w(u_0)\neq 0$ et $\forall i>0: w(u_i)=0$. De plus, il s'arrange pour que $dim(vect(L))\leq I$. Ca termine évidemment l'affaire. Et la seule "vraie" remarque qu'il y a à faire, c'est que si $u$ est une suite finie injective dont les termes sont dans $K^I$, il existe une partie finie $F$ de $I$ telle que $\phi\circ u$ est aussi injective où $\phi: x\mapsto $ restriction de $x$ à $F$.

    edit: je ne modifie pas, je me contente de barrer, les posts suivants détaillent de toute façon

    L'utilité des polynômes, je ne la capte pas trop, je pense que c'est pour plaire aux matheux, ça fait joli. Il a juste besoin d'une fonction "accessible" (il faut qu'il n'y ait pas trop de fonctions accessibles) ie étant donné $u_0,..,u_n$ avec $u$ injective et la partie $F$ et le $\phi$ comme ci-dessus, il veut une $f$ telle que $f(\phi(u_1))\neq 0$ et $f(\phi(u_i))=0$ pour les autres. Pour ça l'interpolation est effectivement élégante. Mais la faire sans dire quel but on avait, je pense que c'est décourageant pour un lecteur.

    Mais encore une fois, c'est une critique constructive, ie, je suis pour les preuves formelles solennelles et indiscutables. Mais compte-tenu des efforts qu'il a fait pour encadrer ceci, bien aller à la ligne, etc, je trouve étrange qu'il n'ait pas poussé jusqu'à commenter ses étapes (par des "on veut ceci"; "il suffit maintenant que"; etc)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Je reviens sur "les preuves de 3 lignes" (je veux parler en général, et pas dans le contexte du fil).
    Je ne sais pas s'il faut s'en réjouir, sauf par amusement ou défi personnel.
    Mais franchement, si les notions utilisées sont des objets lourds qui appellent eux-mêmes des pages de définitions et lemmes, je pense que cela perd de son intérêt.
    La formule d'Euler se démontre par un raisonnement de topologie algébrique. Ce fut l'objet d'un des mes oraux de maîtrise, entre autre. C'est "court" mais l'artillerie est lourde.
    Des méthodes "plus classiques" (disons plus consensuelles) sont quand même davantage pertinentes : si les preuves convaincantes que demandent les mathématiques (dans leurs définitions) ne le sont (convaincantes) que pour une petite population, c'est bien la peine d'essayer d'être compris...

    Là, dans ce fil précis, je ne sais pas, en effet, de quoi il s'agit.
    Mieux, je ne chercherai pas : le genre de discours "je ne le dirai pas" me laisse de marbre. Personne n'ira se mettre à genoux pour entendre la preuve du siècle trouvé en prenant un café.
    Je note que l'on est passé d'une preuve en deux lignes à un argument de trois lignes...à moins qu'il ne s'agisse de façon de parler...

    Inutile de donner une réponse de 100 pages, hein ?
  • Merci pour le lien, c'est vraiment bien expliqué !
  • Certains éléments du poly en lien peuvent être raccourcis.
    Lemme3: Pour tout $\ell \in \{1,...,k\}$, Comme $b_1 \neq b_{\ell}$, choisissons $j_{\ell} \in \{1,...,n\}$ tel que $b_1(j_{\ell}) \neq b_{\ell}(j_{\ell})$ et posons $P(X_1,...,X_n) = \prod_{q=2}^k \big (X_{j_q} -b_q(j_q)\big )$. Alors $P(b_1) \neq 0$ et $P(b_q)=0$ pour $q=2,...,n$.
    Lemme 7: Soient $E,F$ deux espaces vectoriels isomorphes, autrement dit il existe $f \in Hom(E,F)$ et $g \in Hom(F,E)$ tels que $g \circ f =id_E $ et $f \circ g = id_F$. Posons $f^T:=\alpha \in F^* \mapsto \alpha \circ f \in E^*$ et $g^T:= \beta \in E^* \mapsto \beta \circ g \in F^*$. On montre que $f^T$ et $g^T$ sont linéaires et surtout que $g^T \circ f^T=id_{F^*}$ et que $f^T \circ g^T =id_{E^*}$ (plus généralement, un foncteur -contravariant ici- va envoyer un isomorphisme sur un autre).

    Citons quand même un énoncé et une preuve du théorème d'indépendance des caractères (il est évoqué mais évité dans le poly ce qui est dommage car c'est très simple).
    Soit $M$ un monoïde (associatif et unitaire) et $K$ un corps (commutatif). soit $E\subseteq K^M$ un ensemble de morphismes (i.e pour tout $\varphi \in M$, $\varphi(1_M)=1_K$ et $\forall a,b \in M$, $\varphi(ab)=\varphi(a) \varphi(b)$.
    Alors $E$ est vectoriellement libre.

    Preuve: sinon soit $\{\varphi_1,...,\varphi_n \} \subseteq E$ une partie liée avec $n$ le plus petit possible. $n\geq 2$ (car $\emptyset$ est libre, de plus aucun $\varphi_i$ n'est nul car ils envoient $1_M$ sur $1_K$) et il existe $(\lambda_1,...,\lambda_n) \in K^n \backslash \{(0,0,...,0)\}$ tels que $\sum_{i=1}^n \lambda_i \varphi_i=0$. Par minimalité de $n$ aucun $\lambda_i$ n'est nul. Soit $x\in M$ tel que $\varphi_1(x) \neq \varphi_2 (x) $. Soit pour tout $i$, $\mu_i:=\lambda_i \big ( \varphi_i(x) - \varphi_1(x) \big )$. On a $\mu_1 = 0$, $\mu_2\neq 0$ et en fait, pour tout $ y \in M,$ $$ \sum_{i=2}^n \mu_i \varphi_i (y)= \sum_{i=1}^n \mu_i \varphi_i (y) =\sum_{i=1}^n \lambda_i \varphi_i(x) \varphi_i (y) - \lambda_i \varphi_1(x) \varphi_i (y)= \sum_{i=1}^n \lambda_i \varphi_i(xy) - \varphi_1(x) \sum_{i=1}^n \lambda_i \varphi_i (y) = 0$$
    Autrement dit $\varphi_2,...,\varphi_n$ est liée, ce qui contredit la minimalité de $n$.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Cela dit c'est une très belle preuve: en résumé dans le dual du $K$-ev $K^{\left (\mathbb N^{(I)}\right)}=K[X_i,i \in I]$, la famille $u \in K^I \mapsto \big (P \mapsto P(u) \big )$ est libre (par indépendance des caractères) et comme $card(I)=card \left ( \N ^{(I)} \right )$, on a aussitôt $dim \left (K^I \right )=dim \left ( \left (K^{(I)} \right )^*\right)= dim \left ( \left (K^{ \left (\N^{(I)} \right ) } \right )^*\right) \geq card \left (K^I \right )$. L'autre inégalité est évidente.

    [size=x-small]NB: Si $E$ est un ensemble et $X$ est un monoïde dont le neutre est noté $0$, la notation $X^{(E)}$ désigne l'ensemble des $v \in X^E$ tel que $\{i \in E \mid v(i) \neq 0\}$ est fini.[/size]
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Oui, mais le fait de passer par les polynômes peut donner l'impression que c'est une sorte de nécessité de faire compliqué comme ça. Alors que la construction formelle de "ce que font les polynômes" dans la preuve ne pose pas de difficulté et a le mérite de clore une présentation à n'importe qui est de bonne volonté. Pour faire une analogie, c'est un peu la même chose que pour prouver Weirstrass avec les polynômes de Bernstein ou de façon pure.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @dom, il est clair que quand on parle de preuve courte, on sous-entend (en tout cas moi je sous-entends) qu'on ne cache pas sous le tapis des lemmes de background hyper-sophistiqués. Sinon, j'utilise une autre expression, mais je n'arnaque pas le lecteur en parlant de preuve courte. Evidemment, il y a des strates, c'à dire qu'à niveau donné on considère admis un certain corpus. Par exemple ici, je considère admis que si l'axiome du choix est vrai alors l'ensemble des suites finies de E a même cardinal que E si E est infini, etc. Mais c'est parce qu'on est dans une même "strate".

    Comme je le disais d'ailleurs à TP foys lui a bien fourni un argument. Et oui, ça se raconte à une table de café.

    Si tu n'as pas compris l'argument de foys, je t'en donne avec les polynômes. On peut supposer que le corps est infini( sinon c'est trivial) et donc qu'il y a une injection $\sigma$ de l'ensemble des suites finies de $K$ dans $K$. On peut aussi supposer que l'ens des suites finies de I est inclus dans $I$. Et au lieu de prendre tous les $a\in K^I$, tu prends seulement celles $a$ telles que pour toute partie finie $F$ de $I$, $a(a|F) = \sigma (a')$, où a' est un uplet des images que $a$ donne aux éléments de $F$ et tu notes leur ensemble $T$. On a $card(T)=card(K^I)$

    Bref, tout ça pour dire que pour toute uplet $(a_1,..,a_n)$ d'éléments de $T$, il existe $i\in I: (j\in n\mapsto a_j(i))$ est injective. Autrement dit, tu peux tout faire avec un polynôme d'une seule variable, la variable $i$. Si tu prends les valeurs $v_2:=a_2(i),..,v_n:=a_n(i)$, le polynôme $\prod_{k\in \{2;..;n\}} (i - v_k)$ annule $a_2,..,a_n$ mais n'annule pas $a_1$.

    edit: Pardon, je finirai plus tard (j'ai cours)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • christophe c a écrit:
    @dom, il est clair que quand on parle de preuve courte, on sous-entend (en tout cas moi je sous-entends) qu'on ne cache pas sous le tapis des lemmes de background hyper-sophistiqués.
    christophe c a écrit:
    On peut supposer que le corps est infini( sinon c'est trivial) et donc qu'il y a une injection $\sigma$ de l'ensemble des suites finies de $K$ dans $K$.

    Sauf que la majorité des gens qui vont lire ce genre de documents ont en général l'habitude de calculer dans un corps mais que beaucoup n'ont aucun background en théorie des ensembles.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Sauf que la majorité des gens qui vont lire ce genre de documents ont en général ...

    sauf que CC est un des seuls mecs ici à nous traiter en adulte

    faudra aussi tenir compte que tout ne doit pas nous être donné

    [Le message est rétabli en raison de la suite de la discussion. Bruno]
  • Les preuves les plus courtes sont les meilleures ! Preuve en une demi-ligne que $2^{1/n}$ est irrationnel pour tout naturel $n>2$.

    Si $2^{1/n} = \frac{p}{q}$ alors $ p^n = q^n + q^n$ d'où contradiction par le théorème de Fermat-Wiles.
  • foys a écrit:
    Sauf que la majorité des gens qui vont lire ce genre de documents ont en général l'habitude de calculer dans un corps mais que beaucoup n'ont aucun background en théorie des ensembles.

    Ca d'accord. Je le regrette un peu d'ailleurs, mais ce n'est pas le sujet. Cela dit, la majorité des gens que tu évoques n'aura pas non plus les bases pour le reste de ses outils. Je ne dis pas que la preuve est sans background, je dis que sa complexité n'élimine pas le background en fait.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @fluorhydrique: je ne sais pas ce que veut dire "traiter en adulte" ici: on est sur un forum où la majorité des gens ne se connaissent pas et ne se rencontreront vraisemblablement jamais.
    Ce que fait christophe c habituellement est de 1) rappeler la nature des maths, faite de démonstrations et de théorèmes et qu'il faut les présenter telles qu'elles sont et 2) l'utilisation de méthodes types ne sert à rien (HS ici mais de toute façon on progresse pas si on essaie pas de chercher soi-même).
    Je suis d'accord avec 1) et 2) ci-dessus.
    Mais ce n'est pas de ça qu'il s'agit ici, mais de l'attribution des qualificatifs "trivial" ou de "background hyper-sophistiqué" à telle ou telle partie des mathématiques, ce qui est hautement arbitraire et subjectif. Peu importe qu'on soit adulte ou non, normalement une preuve est facile à lire quand les éléments elliptiques ou carrément admis sont familiers au lecteur et compliquée dans le cas contraire. A part peut-être CC, il n'y a personne à ma connaissance qui voit la moindre manipulation algébrique comme une montagne insurmontable tout en ayant toute la théorie des ensembles (niveau M2 disons) comme seconde langue maternelle. Après chacun voit midi à sa porte mais mon expérience perso avec étudiants ou d'autre gens qui s'efforcent de faire des maths est que le lecteur ordinaire (celui qui viendra sur ce site: les maths sont quand même une niche)a très vraisemblablement un profil inverse (il peut gérer une somme d'éléments de $K[X_1,...X_n]$ sans obstacle psychologique majeur et méconnaît les liens entre $card(\N^{(I)})$, $card (\N^I)$ etc)


    EDIT: l'intervention de fluorhydrique ayant disparu le message ci-dessus peut sembler étrange...
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • @foys, il semble que tu aies répondu à un post effacé (je ne vois pas de fluorydrique dans le fil).

    à ton post http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?3,1213995,1215191#msg-1215191 , il y a une erreur de frappe qui peut gêner les visiteurs, un $\leq$ à la place de $\geq$.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • dom a écrit:
    le genre de discours "je ne le dirai pas" me laisse de marbre

    C'était destiné à TP, qui m'avait un peu énervé. Je t'envoie la retranscription des 15 secondes de conversation en MP
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • juste ce que je dit : CC "nous"(à nous , nous : je ne parle pas des autres là ou de vous mais de moi ) demande de bosser et si un truc est trivial et qu'il le soit pas pour "nous"ne doit pas nous blesser mais plutôt nous motiver

    À mon niveau ...il est important de comprendre que tout ne nous viendra pas du ciel donc quand CC dit un truc on sait que il nous dira pas tout comme s'il nous prendrai pour des handicapés à qui on doit tout dire de fond en comble

    par exemple : parlant des ensembles des tas de choses sont dites (on peut voir ça dans de nombreux endroits) en parlant de ZF alors que seuls Z est suffisant

    cela c'est grâce à CC que je le sait et pourtant il ne me l'a jamais dit explicitement ces choses comme si je serai handicapé
  • Juste une dernière précision: dans le cas présent, je n'ai pas du tout parlé de trivialité (je n'ai utilisé le mot "trivial" que pour les corps finis et bien plus tard à propos d'autre chose). Je clame à longueur de temps sur le forum que tout est difficile dans les maths), que les maths sont difficiles, qu'il faut chercher des heures, etc.

    J'ai parlé de preuve courte, ce qui n'a strictement rien à voir. J'ai envoyé l'argument de mon DR (dont j'ai fini par me souvenir), il fait 3 lignes, il est comme je l'ai dit sans surprise ni saveur, etc. Il n'a rien ni de trivial, ni de complet, ni d'inspiré. C'est une simple remarque de théorie basique des ensembles (version naive). Ce n'est pas parce que TP a mal pris mon tout premier post à ce sujet que j'ai voulu lancé un débat sur l'utilisation du mot "trivial" en maths (il l'est constamment selon l'humeur du moment et il signifie presque toujours un refus neutre de la personne de détailler un point: c'est certes une drôle de politesse inversée, mais c'est ainsi (et ce n'est pas très gentil pour qui se le prend dans la figure, mais il faut savoir décoder les formules de politesse automatiques, ne pas savoir que "trivial" abrège "je n'ai pas le temps ou l'envie de détailler", peut effectivement conduire à des malentendus.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Personnellement quand j'y pense j'essaie de plus en plus d'utiliser l'expression "c'est routinier". Parfois j'oublie.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Une question connexe.

    Soit $I$ un ensemble infini et $K$ un corps. Alors l'espace vectoriel $V_I$ de base $I$ se plonge canoniquement dans son bidual et cette injection n'est pas surjective. Je m'étais convaincu que l'on ne peut pas exhiber un élément du bidual qui n'est pas dans l'image du plongement sans utiliser l'axiome du choix. Cependant, je n'ai pas de preuve. Est-ce que les logiciens qui fréquentent le forum ont une idée la-dessus ?
  • Je vais en cours, mais j'y réfléchirai. Il ya des modèles de ZF où tout ultrafiltre est principal et je ne serais pas étonné qu'il vérifient aussi que le bidual est réduit à ses éléments canoniques, mais je te dis ça à toute vitesse et sans y avoir posément pensé. Et puis il faut regarder si ça dépend du corps ou pas, s'il n'y a pas des éléments "trivialement" non canoniques (ie non de la forme $f\mapsto f(a)$, etc)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonjour.

    Puisque $I$ est une base de $V_i$ il existe une forme linéaire qui prend la valeur $1_k$ sur chaque élément de cette base et comme $I$ est infini, cette forme linéaire n'est pas dans l'image de l'injection de $V_I$ dans son bidual. Pas besoin de l'axiome de choix, puisque la base de l"espace est donnée dans les hypothèses.

    Bruno
  • J'invite à tous les lecteurs de ce fil de à prendre en considération l'intervention de @Cyrano.

    Ça Sa preuve en 1 ligne permet de comprendre les points de vue des uns et des autres.

    Je l'en remercie. ;-)

    [small]Pardon AD, et aux forumeurs et modérateurs, là j'ai laissé trop de coquilles...:-/[/small]
  • @Bruno (bon je suis sur un poste qui semble très en colère après le flux internet, ce post n'apparaitra peut-être pas), je ne comprends pas ton argument. Bien sûr qu'il y a des formes linéaires de ce genre, mais en quoi ça nous parle du dual du dual (là j'ai l'impression que tu parles du dual tout court)?
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Tu as raison...

    Bruno
  • Comme je ne suis pas rancunier, je copie-colle le mp que j'ai envoyé à dom:
    c'est bien connu que
    > $dim(K^E)=card(K^E)$ quand $E$ est infini. Il te
    > suffit de construire un sous-espace de $K^{K^E}$
    > qui sépare*** les points de $K^E$ et qui est de
    > dimension $E$, ce qui peut se faire de tout plein
    > de manières différentes (comme dans IR, avec les
    > fonctions à image finie, ou encore les affines
    > par morceaux, ou encore les polynômes, etc)
    .
    >
    > *** il n'a pas précisé ce que veut dire
    > "séparer", mais à l'époque j'étais jeune, j'ai
    > compris peut-être plus vite qu'aujourd'hui:
    > étant donné $a_1$ d'un côté et $a_2,..,a_n$ de
    > l'autre, $f(a_1)\neq 0$ et $f(a_i)=0$ pour $i>1$.

    La partie verte est à quelques virgules près la retranscription. Comme je l'ai dit, c'est sans saveur ni surprise et ça avait bien pris 15 secondes...

    Remarque: ce n'est pas du tout une preuve, mais si on appelle ça "une indication ou un sketch", c'est quand-même = "essentiel est dit" (le reste est de la rédaction). Mais je n'en veux pas du tout à TP de vénérer la rédaction, je pense même qu'il a parfaitement raison (c'est parfois en rédigeant qu'on s'aperçoit qu'un muret était une montagne)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Juste un clin d'œil : (pas de polémique ni relance d'un sujet)
    Amusant le "il est bien connu que". Ce n'était peut-être être pas les mots exactes de la discussion originale mais cela fait écho à ce que tu as dit plus haut. Peut-être qu'un lecteur lambda tiquera là-dessus.
  • A vrai dire je ne sais pas ce qu'avait christophe c en tête mais voici une famille libre de $\R^{\N}$, indexée par $\R_+^*$, et qui est présentable en colle ou en TD de fac. Soit $\alpha \in \R^*_+$, posons $u_{\alpha}(n):= \alpha^n$. Soient $0<t_1<...<t_p$ des réels et $\lambda_1,...,\lambda_p $ des réels non tous nuls; quitte à élaguer on peut supposer que $\lambda_p \neq 0$. Mais alors $\sum_{k=1}^p \lambda_k u_{t_k}(n) = \sum_{k=1}^p \lambda_k t_k^n \sim \lambda_p t_p ^n $ quand $n\to +\infty$. La somme $\sum_{k=1}^p \lambda_k u_{t_k}$ n'est donc pas nulle et $(u_{\beta})_{\beta \in \R^* _+}$ est $\R$-libre.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Ce n'était peut-être être pas les mots exactes de la discussion originale

    Je t'avoue que à 20ans d'écart, c'est peut-être une reconstruction de ma part par contre ce "il est bien connu". Ca pourrait peut-être être "il a été prouvé il y a longtemps que" ou un truc encore autre.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Oui, oui, c'est ce que tu disais plus haut.
    Les formules pour ne pas (ré)démontrer.
  • Oui. De toute façon on a papoté, mais les diverses idées dans ce fil ont résolu le problème bien plus en douceur que le pdf de TP, c'est rigolo... :-D (et en plus c'est limite si on le fait exprès!)

    Par exemple, foys donne une solution de quelques lignes ci-dessus (@foys, je ne sais pas pourquoi tu spécialises à $\R$, mais bon), après en avoir donné des bien différentes avant.

    Je me force à détailler (bien que je craigne que les lecteurs qui suivent le sujet ne soit plus que des gens qui pourraient taper les yeux fermés ce que je vais taper, mais bon, vu la redirection par google, ça servira peut-être)

    Soit $K$ un corps (que l'on peut supposer infini sans perte de généralité) et $J$ un ensemble infini. Soit $\phi$ une application de $\N\times K$ telle que pour toute famille injective finie $u\in K^F$ d'éléments de $K$, la famille $i\in F\mapsto [n\mapsto \phi(n,u(i)]$ soit libre dans $(K^\N)^F$. Alors $a\in K^J\mapsto [(n,j)\in \N\times J \mapsto \phi(n,a(j)]$ est une famille libre de $K^{\N\times J}$.

    Aucune connaissance en théorie des ensembles autre que l'équipotence entre $J$ et $\N\times J$ (le pdf de TP s'épuisent à prouver que $J^{<\omega} \leq_{card} J$), ça fait 3 lignes et la seule chose admise, c'est l'existence*** de $\phi$.

    Formellement et sans étape sautée et au niveau du lecteur auquel le pdf prétend s'adresser, on arriverait à tout casser à 8 lignes détaillées.

    *** et foys signale "une" façon de prendre $\phi$ qui est https://fr.wikipedia.org/wiki/Matrice_de_Vandermonde. N'étant pas expert en alg.linéaire, je laisse les lecteurs vérifier pour quels corps ça marche (à mon avis tous les corps infinis, mais flemme de vérifier)

    edit: j'ai fait une (petite) erreur (facile à réparer). Je laisse en exercice de la trouver
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.