Homographies et petits groupes de Galois

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Réponses

  • @gai requin
    J'essaie de préciser ce que j'ai raconté concernant Hasse et Weil pour les courbes elliptiques, ce qui a provoqué une interrogation de ta part.

    Ce que j'ai dit est relatif à un agencement (montage déductif) de preuves : comment démontre-on, pour les courbes elliptiques sur un corps fini, Hasse ? Weil ? Si on ne s'intéresse pas aux preuves, on prend le produit fini (la totale) que l'on connaît et point barre.

    Prenons par exemple l'ouvrage de Silverman (The Arithmetic of Elliptic Curves). Il démontre l'inégalité de Hasse :
    $$
    |q + 1 - \#E(\mathbb F_q)| \le 2 \sqrt {q}
    $$
    via le Frobenius, le degré, isogénie duale et tout le truc.

    D'ailleurs, à ce propos, j'avais préparé une vague analogie $\det(x I_2 - yM) \ge 0$ pour tous $x,y \in \Z$ in http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?3,1263771,1393678#msg-1393678 et http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?3,1263771,1393736#msg-1393736

    Et une fois que Silverman a prouvé l'inégalité de Hasse, il doit continuer à se RETROUSSER les manches pour prouver Weil. Chez Silverman, avec Hasse seulement , c'est loin d'être terminé chez lui (il n'a pas voulu utiliser RR). Weil c'est l'égalité suivante (dont on sait ce qu'elle dit via <<if the author is polite>>)
    $$
    Z_{E/\mathbb F_q} = {1 - tT + qT^2 \over (1-T)(1 - qT)} \qquad \hbox {avec $t^2 \le 4q$}
    $$
    Silverman choisit pour prouver cette égalité la linéarisation sur le module $\ell$-adique $T_\ell(E)$ de Tate .. C'est bien sûr du boulot (on est au chapitre V, p. 130).

    Ca, c'est la stratégie de Silverman. Tel autre auteur va procéder autrement. Mais je pense qu'ils ne sont pas si nombreux à prendre le truc en charge de A à Z, sans pré-requis. Il y a peut-être Katz (je n'ai pas regardé).

    On peut aussi regarder l'histoire. Si j'en crois ce que raconte Lorenzini (An Invitation to Arithmetic Geometry) p. 273, F.K. Schmidt avait déjà en 1931 montré que la série zeta d'une courbe $C$ projective lisse de genre $g$ sur $\mathbb F_q$ était une fraction rationnelle de la forme :
    $$
    Z_{C/\mathbb F_q}(T) = {c_0 + c_1 T + \cdots + c_{2g} T^{2g} \over (1-T)(1-qT)} \qquad
    \hbox {avec $c_0 = 1,\quad$ $c_{2g} = q^g,\quad$ $c_{2g-i} = q^{g-i} c_i$}
    $$
    En 1931. C'est important de noter la date. L'égalité $c_{2g-i} = q^{g-i} c_i$ c'est exactement l'équation fonctionnelle. Cela a pour conséquence que la connaissance de $N_1, \ldots, N_g$ où $N_i$ est le nombre de points sur $\mathbb F_{q^ i}$ pour $1 \le i \le g$ détermine la fonction zeta (exercice de maths ... et de programmation !) et donc détermine tous les $\#C(\mathbb F_{q^r})$ pour tout $r \ge 1$.

    C'est pas rien en 1931 de la part de Schmidt ! Avec de plus obtention d'un résultat relatif aux courbes lisses sur les corps finis (théorème de Schmidt) sur lequel je zappe.

    Mais PAS d'inégalité de Hasse. Qui ne viendra pas longtemps après, par Hasse lui-même (courbes elliptiques). Et ensuite dans les années 1940, il y aura Weil qui va régler le cas des courbes de genre $g$ quelconque :
    $$
    c_0 + c_1 T + \cdots + c_{2g} T^{2g} = (1 - \alpha_1 T) \cdots (1 - \alpha_{2g} T) \qquad \qquad |\alpha_i| = \sqrt q
    $$
    Et ce que j'ai voulu dire, c'est que tout cet agencement, ce n'est pas toujours complètement clair dans ma tête. Je dois faire un gros effort pour comprendre qui est quoi.


    Enfin, et ce n'est pas étranger au fait de vouloir se clarifier, en ce qui nous concerne : j'ai envie de reprendre dans le contexte de $E_D : y^2 = x^3 - Dx$, tout le travail sur $J(\chi_2, \chi_4)$. Tu vas dire que je me répète. Et bien, pour moi, si je ne le fais pas c'est comme si l'on n'avait rien fait. Dommage.
  • @gai requin
    Tu dis :
    Je viens de m'apercevoir que j'ai vision très précise des 37 pages (and counting !) de ce fil et que j'arrive à retrouver un message donné assez rapidement.

    C'est vrai ou c'est un joke ? Car de mon côté, je suis INFIRME et je n'arrive absolument pas à m'y retrouver. Pour implémenter les objets zeta de Flip Flop, j'ai été obligé de faire des tirages partiels mais c'est tellement petit que je n'y vois rien. Est ce qu'il y a un truc pour obtenir un tirage (partiel) dans une fonte ``normale'' ?
  • No joke at all.
    Je ne sais pas pour l'impression mais il m'arrive d'utiliser l'astuce suivante : si je recherche un message de flipflop par exemple, je vais voir tous ses messages dans la page de ses infos personnelles. Grosso modo, ça divise par $3$ le temps de recherche par rapport à une quête dans notre fil et on y repère assez bien du code magma.

    Pour $E_D$, crois-tu qu'il faille commencer par $D$ premier ?
  • @gai requin.
    Je te génère un nombre congruent $n$ pour pas cher avec un certificat qu'il est congruent i.e. avec le triangle rectangle rationnel $(a,b,c)$, dans le sens $a^2 + b^2 = c^2$, dont il est l'aire. Regarde comme je suis au point sur l'aire d'un triangle rectangle $ab/2$ et pas $2ab$. Tu vois, en ce qui me concerne, les progrès depuis 2 jours ?

    Deux fonctions vachement complexes :

    Z := IntegerRing() ;
    Q := RationalField() ;
    
    TriangleRectangle := func < u, v | Vector(Q, [2*u*v, u^2-v^2, u^2 + v^2]) > ;
    Aire := func < abc | ExactQuotient(Z!(a*b), 2) where a is abc[1] where b is abc[2] > ;
    

    Et c'est parti mon kiki. C'est pas top, car j'ai pris trop n'importe quoi pour $u, v$ :

    > u := 31 ; v := 12 ;            
    > abc := TriangleRectangle(u,v) ;
    > abc ;
    ( 744  817 1105)
    > aire := Aire(abc) ;
    > aire ;
    303924
    > n, y := SquareFree(aire) ;
    > n ;
    75981
    > y ;
    2
    > aire eq n*y^2 ;                
    true
    > abc := 1/y * abc ;
    > abc ;
    (   372  817/2 1105/2)
    > Aire(abc) ;
    75981
    > n ;
    75981
    

    Ben, voilà $n = 75981$ est congruent. Et chaque élève dans ta classe pourra avoir le sien propre. Elle est pas belle la vie ?
  • Je t'assure que chaque élève pourra avoir le sien :

    > for i := 1 to 10 do                                                                                
    for>  v := Random(1,10) ; u := Random(v+1, v+20) ;
    for>  abc := TriangleRectangle(u,v) ;
    for>  aire := Aire(abc) ;
    for>  n,y := SquareFree(aire) ;
    for>  abc := 1/y * abc ;
    for>  printf "abc = %o -> n = %o\n", abc, n ;
    for> end for ;
    
    abc = (12  5 13) -> n = 30
    abc = (   87 380/3 461/3) -> n = 5510
    abc = (140  51 149) -> n = 3570
    abc = (   57 140/3 221/3) -> n = 1330
    abc = (580 741 941) -> n = 214890
    abc = (   60 209/2 241/2) -> n = 3135
    abc = (4 3 5) -> n = 6
    abc = (   60 119/2 169/2) -> n = 1785
    abc = (   60 209/2 241/2) -> n = 3135
    abc = (3 4 5) -> n = 6
    

    Evidemment, ici je n'ai pas eu trop de bol : 3135 et 6 sont sortis deux fois.
  • @Claude : ici
    Super idée, de changer de polynômes !

    Tu penses que l'on peut faire tous les polynômes en $1$ variable ? Je ne connais pas de manière précise la factorisation des polynômes sur les corps finis mais je sais qu'il y a des algorithmes, et les polynômes cyclotomiques doivent jouer un rôle important.

    Pour $y^2=x^3-D*x$, je ne sais plus trop où on en été ! Je pense que la normalisation été ok ... mais il y a une hypothèse sur le nombre premier $p=1 \pmod{4}$ et on devait regarder $p=3 \pmod{4}$, en détails pour $q=p^2$, si je me souviens ?

    @gai requin : oui c'est le bord-$\ell$ pour se retrouver ! J'ai essayé d'utiliser la fonction recherche du forum, mais pas trop réussi ... faudrait demander (aux gentils administrateurs) une fonction recherche spécialement pour ce fil :-D
  • @CQ : Sympa !
    Et pour trouver tous les nombres congruents, il suffit de connaître ceux qui sont squarefree.
  • @vous deux
    Il faut bien sûr terminer (?) ce qui est en cours avec les fonctions ``zeta de Flip-Flop'' liées au polynôme $X^n - 1$ et $\Phi_n(X)$. Ce dernier polynôme cyclotomique est irréductible sur $\Q$, d'où l'extension cyclotomique $\Q(\root n\of 1)$ qui débarque (et qui n'était pas invitée .. mais je suis pour lui faire un peu de place) et le côté $p$-Euler facteur. En principe, on devrait capable d'avoir une formule ENTIERE pour le nombre d'idéaux de (l'anneau des entiers de) $\Q(\root n \of 1)$ de norme donnée. Il FAUT y arriver car cela nous consolidera pour l'assemblage des séries zeta locales d'une courbe elliptique.

    D'autres polynômes en une variable ? Faudrait déjà terminer les deux ci-dessus en cours !

    $y^2 = x^3 - Dx$ : c'est surtout une histoire de caractères $\chi_4$, $\chi_2$ et leur somme de Jacobi $J(\chi_2, \chi_4)$. L'entier $D$ n'a plus rien à voir dans l'histoire. Faut me croire : j'ai fait le point dans mes notes. Manque juste un petit truc. Mais des fois, un tout petit truc qui manque, et c'est comme si on n'avait rien. Bien sûr, on pourrait utiliser Hasse Davenport dont il faut avoir entendu parler ..
  • Tu veux dire qu'il faut traiter le cas $p \mid n$, pour les fonctions " zeta de flip-flop " ?

    (remarque c'est une très bonne idée de mettre des noms de code, pour les recherches sur le forum, pdf pourri, dentelle, if the author is polite) ...
  • @CQ : quand un tel anneau des entiers n'est pas principal, quelle est la norme d'un idéal ?
  • @Gai requin : je vais devoir, (re)-lire un corps de TAN ... mais il me semble me souvenir, qu'il y a un lien entre la norme de $I$ et le nombre d'élément du quotient de l'anneau par $I$ :-S
  • Hello Claude, Gai requin,

    Voilà un Brouillon. J'ai utilisé ton idée d'hier : passer par les polynômes cyclotomiques pour décomposer le dénombrement.

    J'espère que ce n'est pas trop brouillon, mais ce n'est pas mon point fort de rédiger : orthographes, faire des phrases et tout (td)
  • @vous deux
    De mon côté, j'ai joué avec la série zeta de $\Phi_n(x) = 0$ sur $\mathbb F_q$ ; il s'agit de ce que j'appelle un ``alibi'' car une fois la formule établie, on constate que l'on n'a plus besoin de $q$ puissance d'un premier.

    J'ai pu prouvé mes petites affaires en utilisant le fait suivant : une racine de $\Phi_n$ dans un corps de caractéristique $p$ avec $p \not\mid n$ est un élément d'ordre $n$ i.e. $\langle x\rangle$ est d'ordre $n$. Cela ne va pas de soi, il faut une preuve. Certes qui n'est pas si compliquée. J'ai retrouvé deux notes que j'attache. J'y fais un peu de zèle car je m'amuse avec les racines de $\Phi_n$ dans un anneau commutatif (perversité de l'algébriste). Je donne quelques applications qui n'ont rien à voir avec nos affaires.

    Dans la note où il est question de certificat, il s'agit d'une déviation de mézigues : essayer d'avoir des résultats universels sans clause.

    Bref, tout va bien. Et j'ai pu passer de $\Phi_n$ à $X^n-1$ comme on le pense. Par exemple, la série GENERATRICE (pas zeta) de $\gcd(q^\bullet-1, n)$ est :
    $$
    \sum_{d \mid n} {\varphi(d)\, T^{o(q,d)} \over 1- T^{o(q,d)}} \qquad \hbox {où $o(q,d)$ est l'ordre de $q$ dans $(\Z/d\Z)^\times$}
    $$
    C'est plus mieux (si je peux me permettre) que le coup de la période de Flip-Flop.
    Un pdf viendra plus tard.

    Mais là où je vais avoir du mal, c'est la chose analytique :
    $$
    \sum_{n \ge 1} {1 \over n^s} = \prod_p {1 \over 1 - p^{-s}}, \qquad\quad
    \sum_{m \ge 1} {1 \over m^s} = \prod_p {1 \over 1 - p^{-s}}
    $$
    Où $s$ est une variable réelle ou complexe. Ouf je l'ai dit malgré mes blocages. Le fait que j'ai écrit deux fois la même chose ne vient pas du blocage mais du fait que chez nous autres, $n$ is reserved. Ben, il va falloir que je fasse un gros gros effort avec des objets analytiques tels que
    $$
    L(s) = \sum_{n \ge 1} {a_n \over n^s}, \qquad\qquad \zeta_K(s) = \sum_{m \ge 1} {\nu_K(m) \over m^s}
    $$
    où $\nu_K(m)$ est le nombre d'idéaux de $\mathcal O_K$ de norme $m$ ($K$ est un corps de nombres, nous on vise $\Q(\root n\of 1)$ qui s'est invité sans crier gare). A gauche, on parle de $L$-série (j'arrive à le dire).

    Dentelle cyclotomique est sur mon imprimante.
  • @vous deux
    Un mini point sur $J(\chi_2, \chi_4)$. Je trouve que vous exagérez un peu quand vous prétendez ne plus savoir où nous en sommes. Car il n'y a que 7 (petits) scans de ma part. Voici ce qui nous MANQUE. Je fixe un premier $p \equiv 1 \bmod 4$ et $p = \pi\overline\pi$ sa factorisation normalisée dans $\mathbb Z[i\rbrack$ i.e. $\pi \equiv 1 \bmod (1+i)^3$.
    Il faut jouer avec l'extension $\mathbb F_{p^r}/\mathbb F_p$ et le résidu biquadratique :
    $$
    \xymatrix @C = 2cm {
    \mathbb F_{p^r} \ar[r]^{\rm norme} & \mathbb F_p \ar[r]^-{\left(\bullet \over\pi\right)_4} & \{ \pm 1, \pm i\} \cup \{0\}
    }
    $$
    Le composé est un caractère d'ordre 4 que je note $\chi_{4,r}$. Et idem, on dispose de $\chi_{2,r}$. On a vu (si, si) que (ah, signe moins quand tu me tiens)
    $$
    -J(\chi_{2,1}, \chi_{4,1}) = \pi
    $$
    WANTED (toujours le signe moins) :
    $$
    -J(\chi_{2,r}, \chi_{4,r}) = \pi^r \qquad\qquad \hbox {(Hasse-Davenport pour les bébés)}
    $$
  • Merci à tous les deux pour les pdf.

    @CQ : Norme d'un idéal dans le cas général ? :-S
  • @gai requin
    Je joue encore un petit peu avec les nombres congruents $n$, ceux qui sont l'aire d'un triangle rectangle rationnel $(a,b,c)$, dans le sens $a^2 + b^2 = c^2$ et $n = ab/2$. Pourquoi ? Parce que j'en ai envie.

    Oui, $n$ est congruent si seulement si $k^2n$ est congruent ($k$ entier non nul). En fait, c'est aussi bien de faire intervenir les rationnels (non nuls, je ne redirais plus) : un rationnel est congruent si, par définition, c'est l'aire d'un triangle rectangle rationnel. Et c'est bien d'introduire la relation d'équivalence sur les rationnels (non nuls, mais j'avais dit que ..) ``être égal à un carré près''
    $$
    r \sim r' \hbox { si $r/r'$ est un carré (pareil que $rr'$ est un carré)}
    $$
    Et on voit aussitôt que être congruent ne dépend que de la classe d'équivalence.

    Ici, je vais fournir une SURJECTION :
    $$
    \Q \cap ]0, 1[ \ni t \longmapsto n_t \in \{\hbox {nombres entiers congruents sans facteur carré}\}
    $$
    L'idée est la même qu'hier en considérant $(a,b,c) = (2uv, u^2 - v^2, u^2+v^2)$ mais en y faisant $u = 1, v = t$ :
    $$
    (2t, 1 - t^2, 1+t^2) \hbox { est un triangle rectangle d'aire $t(1-t^2)$}
    $$
    Il suffit alors d'écrire (ne pas oublier que l'on manie des rationnels et pas des entiers) ;
    $$
    t(1-t^2) = {p \over q}, \hbox { $p, q \in \N^*$ et de prendre pour $n_t$ la partie sans facteur carré de $pq \sim p/q$}
    $$
    Un peu d'action. D'abord générer des rationnels de $] 0, 1 [$, par exemple ceux dont le dénominateur est plus petit qu'en entier donné. Je fais pas dans la dentelle :

    FareySequence := func < n | Sort(SetToSequence({a/b : a in {0..n}, b in {1..n} | a le b})) > ;
    > FareySequence(8) ; 
    [ 0, 1/8, 1/7, 1/6, 1/5, 1/4, 2/7, 1/3, 3/8, 2/5, 3/7, 1/2, 4/7, 3/5, 5/8, 2/3, 5/7, 3/4, 4/5, 5/6, 6/7, 7/8, 1 ]
    

    Allons-y pour $t \mapsto n_t$

    > F := FareySequence(10) ;
    // Je supprime les extrêmités 0 et 1
    > F := F[2..#F-1] ;
    > G := [t*(1-t^2) : t in F] ;
    > G ;
    [ 99/1000, 80/729, 63/512, 48/343, 35/216, 24/125, 154/729, 15/64, 90/343, 273/1000, 8/27, 165/512, 42/125, 120/343, 260/729, 
    3/8, 280/729, 132/343, 48/125, 195/512, 10/27, 357/1000, 120/343, 21/64, 224/729, 36/125, 55/216, 78/343, 105/512, 136/729, 
    171/1000 ]
    >                                                                                                                                 
    > N := [SquareFree(Numerator(r)*Denominator(r)) : r in G] ;
    

    Vérifions quand même en piochant au hasard :

    > i := Random(1,#F) ;
    > t := F[i ] ;
    > t ;
    1/8
    > a := (1-t^2) / (1+t^2) ;  b := 2*t / (1+t^2) ;
    > a^2 + b^2 eq 1 ;  // pardi 
    true
    > a*b/2 ;
    504/4225
    > N[i ] ;
    14
    > IsSquare(Numerator((a*b/2) / N[i ])) ;
    true 6
    > IsSquare(Denominator(a*b/2)) ;
    true 65
    

    Je suis tombé sur le nombre congruent $n=14$ en partant de $t = 1/8$.

    Et au fait comment produire 157 ? (vu dans Tibouchi). Il suffit d'attendre un peu dans une énumération de $\Q \cap ]0,1[$ de tomber sur le $t$ suivant :

    > // Tibouchi/Caruso   Discussions rationnelles d'une courbe et d'un triangle, page 4
    > t := 526771095761^2 / (157841^2 * 4947203^2) ;
    > n := SquareFree(Numerator(r)*Denominator(r)) where r is t*(1-t^2) ;
    > n ;
    157
    

    Une question importante : on sait générer tous les nombres entiers congruents sans facteur carré, en ordre dispersé et avec répétition.
    Mais est ce que pour autant on sait tester si un entier sans carré est congruent ?
    Et nous voici partis en théorie de la calculabilité ou de décidabilité où il ne faut surtout pas confondre, pour une partie de $\N$, le fait d'être ``listable or computably enumerable'' (terminologie retenue par B. Poonen ou R. Soare) avec ``computable''. Cf en bas de la page 3 de http://math.mit.edu/~poonen/papers/sampler.pdf
  • @gai requin.
    Norme d'un idéal ? Il faut être deux. i.e. Il faut deux anneaux (commutatifs) $A \subset B$ et pas n'importe comment. Je zappe sur le cas général car on va se limiter à $A = \Z$ et $B$ un anneau d'entiers (pas nécessairement l'anneau des entiers d'un corps de nombres). On a donc $\Z \subset B \subset \C$, si l'on veut et $B$ est un $\Z$-module de type fini ce qui est pareil que $B$ est un $\Z$-module libre de rang fini.
    Ca, c'est le contexte.

    Et si $J$ est un idéal NON NUL de $B$, alors la norme de $J$ (sous-entendu relativement à $\Z$ mais on ne le dit pas) est
    $$
    N(J) \quad \buildrel {\rm def} \over = \quad \#(B/J)
    $$
    Je te laisse montrer que le quotient est bien fini. En commençant par un élément non nul $b \in B$ et en montrant que
    $$
    \hbox {$B/\langle b\rangle$ est un anneau fini de cardinal $|N(b)|$ où $N(b)$ est le déterminant de la multiplication par $b$}
    $$
    Ensuite, $J$ viendra tout seul (considérer un élément non nul de $J$).

    Attention : si $B$ n'est pas l'anneau des entiers de son corps des fractions i.e. n'est pas intégralement clos, alors la norme sur les idéaux n'est pas multiplicative.
  • @Claude : je fais le point sur ici : après le boulot.

    Bonne après midi.
  • @flip flop
    J'espère que tu n'as pas pris au sérieux mon ``vous exagérez un peu ... 7 scans''. Car je pense que c'est quand même un peu à moi de mettre de l'ordre. Mais si tu as une idée dans le cas $p \equiv 1 \bmod 4$ comme je l'ai rappelé.

    J'ai un tout petit quelque chose qui permettrait d'en venir à bout. Mais je ne sais pas le montrer ce petit quelque chose (qui est vrai parce que ..) et si cela se trouve, c'est aussi difficile que de montrer $-J(\chi_{2,r}, \chi_{4,r}) = \pi^r$.

    J'ai relu ta dentelle cyclotomique. Et je suis OK. Je vais cependant me fendre d'un petit pdf pour disposer de plusieurs points de vue.
  • Si si je prends tout au sérieux :-D Je retourne apprendre à calculer des dérivées aux jeunes !
  • @fliflop :
    Montre leur bien le calcul de la dérivée logarithmique décalée d'une fraction rationnelle. :-D
  • @Gai requin :-D

    @Claude : C'est encore une histoire de conjugaison :-S

    C'est quoi ton idée ?
  • @gai requin
    Bien d'accord avec toi. Il y a des choses (de la vie) importantes à faire passer et autant le faire le plus tôt possible, non ? Et pourquoi pas, ces jeunes, les initier à la calculabilité ou décidabilité ?

    Tu as dû voir que je n'ai pas répondu à l'une de tes questions : peut-on tester si un nombre entier $n \ge 1$ est congruent. Ce n'est pas facile d'y répondre et je ne le ferais pas. Car la réponse fait intervenir le critère de Tunnell et surtout la conjecture (faible) de Birch et Swinnerton-Dyer. Je préfère renvoyer au papier de Tibouchi/Caruso vers la fin.

    Je ne suis pas persuadé non plus d'avoir été bien clair concernant le statut de calculabilité d'une partie $A$ de $\Z$ vers la fin de mon dernier post sur les nombres congruents. Je suis même persuadé du contraire. J'apporte une petite précision ici, de manière naïve, et avec une terminologie naïve, qui n'est pas la terminologie officielle.

    Disons qu'une partie $A$ de $\Z$ est listable si l'on dispose d'un algorithme pour générer tous les éléments de $A$, dans un ordre quelconque et avec éventuellement des répétitions. Et disons que $A$ est testable si l'on dispose d'un algorithme acceptant comme donnée un entier $n$ et qui répond à la question ``est ce que $n$ est dans $A$ ?''. J'utilise les adjectifs ``listable'' et ``testable'' (ni beaux, ni officiels) pour simplifier le discours, en tout cas pour me simplifier la vie ici.

    Pour une terminologie plus officielle (en anglais) et des définitions précises, cf Poonen in http://math.mit.edu/~poonen/papers/sampler.pdf

    Pour essayer d'illustrer mes propos ci-dessus, je considère l'exemple (plus simple que l'ensemble des nombres congruents) constitué par l'ensemble $A$ des sommes de 3 cubes $x^3 + y^3 + z^3$ avec $x,y,z \in \Z$.

    Peut-on envisager, pour les lycéens, de leur faire écrire un programme qui liste $A$ ? Prouvant ainsi que $A$ est listable.

    Par contre, tester si un entier est une somme de 3 cubes, ce n'est pas une mince affaire et j'ignore quel est en le statut en janvier 2017. J'emprunte à Poonen, dans un autre article, cf http://math.mit.edu/~poonen/papers/h10_notices.pdf, l'exemple suivant. C'est sûr que 29 est une somme de 3 cubes puisque $29 = 3^3 + 1^3 + 1^3$. Mais pour $30$, c'est un peu plus délicat :

    > x := -283059965 ; y := -2218888517 ; z := 2220422932 ;
    > x^3 + y^3 + z^3 ;
    30
    

    J'ai cru comprendre, qu'en un certain sens, c'est la plus petite solution de $x^3 + y^3 + z^3 = 30$.
  • @CQ : Je reste terre à terre avec mes lycéens en ne leur parlant que de la théorie de Galois. B-)-

    Je suis en train de chercher à répondre aux questions que tu évoques [ici].

    J'ai l'impression qu'on s'en sort de la manière suivante :
    Pour $x\in B$, notons $u_x$ la multiplication par $x$ et soit $N=|\det(u_b)|$.
    Alors le morphisme $B\rightarrow \Z/N\Z$, $x\mapsto \overline{\det(u_x)}$ induit un isomorphisme $B/\langle b\rangle \rightarrow \Z/N\Z$.
  • @gai requin
    Non ce n'est pas vrai que $B/\langle b\rangle$ est isomorphe à $\Z/N\Z$, même en tant que groupe abélien (je dis groupes abéliens car ce sont des anneaux). Peux tu trouver des contre-exemples (que tu connais) dans $B = \Z[i\rbrack$ ? Un certain élément de norme $8$. Mais on doit pouvoir encore trouver plus simple.

    Suggestion : soit $M \in M_n(\Z)$ de déterminant $\ne 0$. Alors, $\Z^n / \mathrm {Im}(M)$ est fini, d'ordre $|\det(M)|$.

    (1) Le faire quand $M$ est diagonale
    (2) Le faire pour $n=2$ quand $M$ est triangulaire supérieure
    (3) Le faire pour $n=2$ pour $M$ quelconque (mais de déterminant non nul)
    (4) Prendre des ailes

    @flip flop
    Mon idée (sic) sur $J := J(\chi_{2,r}, \chi_{4,r})$ ? Pourrie (je viens de m'en apercevoir).
    Une remarque quand même : $J$ est de norme $p^r$, norme au sens $z\overline z$, dans $\Z[i\rbrack$. Cela vient des identités qui relient sommes de Jacobi et sommes de Gauss (attention, les sommes de Gauss SORTENT de $\Z[i\rbrack$, elles tombent dans $\Z[\root p^r \of 1]$).
    Et grâce à la norme, la factorisation de $J$ dans $\Z[i\rbrack$ est du type :
    $$
    J = u\, \pi^ a\, \overline \pi^b, \qquad \quad \hbox {$u$ inversible, $\quad a+b = r$}
    $$
    Cela ne fait pas avancer le schmilblick
  • @CQ :
    J'ai révisé les $\Z$-modules libres de type fini.

    Soit $(e_1,\ldots,e_n)$ une $\Z$-base de $B$.
    On montre sans problème que $(be_1,\ldots,be_n)$ est une $\Z$-base de $\langle b\rangle$.
    Ainsi, $B$ et $\langle b\rangle$ ont même rang.
    On peut alors choisir les $e_i$ de telle manière qu'il existe $\alpha_1,\ldots,\alpha_n\in\N^*$ tels que $(\alpha_1e_1,\ldots,\alpha_ne_n)$ soit une $\Z$-base de $\langle b\rangle$.
    De plus, $B/\langle b\rangle$ est fini de cardinal $\alpha_1\cdots\alpha_n$ qui est le déterminant de $u:B\rightarrow \langle b\rangle$, $e_i\mapsto \alpha_ie_i$.
    Soit alors $v:\langle b\rangle\rightarrow \langle b\rangle$, $\alpha_ie_i\mapsto be_i$.
    $v$ est un automorphisme donc $\det(v)=\pm1$.
    Comme $v\circ u=u_b$ (la multiplication par $b$), on a $\det(u)=|\det(u_b)|$.

    Référence : agreg 2011 partie III [ici].
  • @gai requin
    Je vois que tu as révisé ! Petite suggestion quand même : cela serait bien de le faire dans le contexte ``moins chargé'' d'une matrice $M \in M_n(\Z)$ de déterminant non nul (pas besoin d'anneaux d'entiers ...etc...), cf mon dernier post. Et voici plusieurs contre-exemples à ce que tu pensais. Le quotient $\Z[i\rbrack/\langle 2\rangle$ : quel est son ordre ? Est ce un groupe cyclique ? Et plus généralement si $B$ est un anneau d'entiers de dimension $n$ sur $\Z$, quel est l'ordre du quotient $B/\langle m\rangle$ pour un entier $m \ge 1$ ? Quand est ce que ce quotient est cyclique ?

    @vous deux
    BINGO. $p$-Euler facteur de : c'est bon, j'avais raison. Et on ne s'égare pas car il va falloir, pour un $n$ fixé, globaliser les séries zeta de flip-flop pour tous les premiers $p$ (y compris ceux qui divisent $n$). Tout cela, pour réinventer l'eau chaude, eau chaude qui se nomme ici Dedekind zeta function de $\Q(\root n\of 1)$. Et on ne s'égare pas du tout du tout car c'est exactement ce que l'on voulait faire (et que l'on fera) pour les courbes elliptiques, disons pour certaines $E_D$.

    Il va falloir s'habituer (inutile de se barrer en courant) à des choses du type :
    $$
    \sum_{m \ge 1} {a_m \over m^s} = \prod_p \left (1 + a_p {1 \over p^s} + a_{p^2} \Bigl({1 \over p^s}\Bigr)^2 + a_{p^3} \Bigl({1 \over p^s}\Bigr)^3 + \cdots \right)
    = \prod_p Z_p \Bigl({1 \over p^s}\Bigr)
    $$
    A droite, on voit ce que l'on appelle un $p$-Euler-product. Et $Z_p(T)$ est souvent, enfin en tout cas pour nous, une fraction rationnelle qui est l'inverse d'un polynôme. Dans le contexte du comptage des idéaux de $\Q(\root n\of 1)$, pour $p$ ne divisant pas $n$, $Z_p(T)$ sera la série de FlipFlop de $\Phi_n$ sur $\mathbb F_p$.

    Je dis et j'affirme que l'on va pouvoir comprendre cela. J'ai commencé à mettre la main à la pâte. Et je ne fuis plus quand je vois une $L$-série. J'ai préparé je ne sais combien d'exemples dans notre cadre et dans d'autres.

    J'anticipe mais tant pis. Que voit-on ci-dessous ? Ben, même si on ne comprend pas, on voit bien qu'il y a des trucs maison. LK, c'est une $L$-série analytique fournie par magma tandis que DedekindZeta, c'est le développement sur $10^3$ de la série de comptage des idéaux de $\Q(\root 19 \of 1)$. Il y a 6 idéaux de norme 343 et on est très content de l'apprendre, n'est ce pas ?

    > K ;
    Cyclotomic Field of order 19 and degree 18
    > LK ;
    L-series of Cyclotomic Field of order 19 and degree 18
    > DedekindZeta := FormalSeries(LK, precision) ;     // FormalSeries : maison
    > DedekindZeta ;
    t + t^19 + 18*t^191 + 18*t^229 + 6*t^343 + t^361 + 18*t^419 + 18*t^457 + 18*t^571 + 18*t^647 + 18*t^761
    > 
    > for p in PrimesInInterval(2,30) do
    >   if Gcd(n,p) ne 1 then continue ; end if ;
    >   printf "p=%o ", p ;
    >   pZeta := FlipFlopCyclotomicZetaFunction(n,p) ;  // FlipFlop .. : maison
    >   assert pZeta eq 1 / IntegralEulerFactor(LK, p) ;  // IntegralEulerFactor : maison 
    >   assert &and[Coefficient(PSR!pZeta, k) eq Coefficient(DedekindZeta,p^k) : k in [1..Ilog(p,precision)]] ;
    > end for ;
    p=2 p=3 p=5 p=7 p=11 p=13 p=17 p=23 p=29 
    

    Je parie que vous voulez savoir combien il y a, dans (l'anneau des entiers de) $\Q(\root 19\of 1)$, d'idéaux de norme $343 = 7^3$. Et bien, il y en a 6 (oui, je l'ai déjà dit). Et ci-dessous, trois moyens de le voir.

    > n ;
    19
    > EulerPhi(n) ;
    18
    > p := 7 ;
    > f := OrderMod(p,n) ;
    > f ;
    3
    > g := ExactQuotient(EulerPhi(n), f) ;
    > g ;
    6
    > pZeta := FlipFlopCyclotomicZetaFunction(n,p) ;
    > k := 1 ; i := k*f ;
    > // nb d'idéaux de norme p^i
    > p^i ;
    343
    > Coefficient(PSR!pZeta, i) ;
    6
    > Coefficient(PSR!DedekindZeta, p^i) ;
    6
    > Binomial(k+g-1, g-1) ; 
    6
    

    Inutile de changer de pseudo, je vous retrouverais.
    En attendant, j'attache une épreuve que j'ai retrouvée : factorisation de $\Phi_n$ sur $\mathbb F_q$ (des choses classiques).

    Et je répète, on peut comprendre cela. Et même que l'assemblage va être plus simple que pour les courbes elliptiques. Certes, il va falloir bosser un peu. Mais qu'est ce que l'on a fait jusqu'à maintenant ?
  • @CQ : Tu m'as fait faire un gros travail de mémoire.
    En fait, en 2011, j'avais essayé de faire (why?) le sujet d'agreg que j'ai pointé et, alors que je séchais sur cette partie III), un certain Meu :-) posta illico presto sur ce forum un corrigé.
    Ceci dit, mon idée n'était pas complètement idiote puisque, au final,
    $$\dfrac{B}{\langle b\rangle}\simeq \dfrac{\Z}{\alpha_1\Z}\times\cdots\times\dfrac{\Z}{\alpha_n\Z}.$$
    Je me suis juste trompé de facteurs invariants. B-)
  • Je termine.
    Soit $I$ un idéal de $B$ et $b\in I$ non nul.
    Comme $\langle b \rangle\subset I\subset B$, ces trois $\Z$-modules ont même rang donc $B/I$ est bien fini.
  • Je dois aussi réviser les anneaux d'entiers ... Je n'ai jamais fait les entiers quadratiques, je vais peut être commencer par là !

    Pour les caractères $\chi_{\bullet,r}$ et les sommes de Jacobi, si j'ai bien compris il faut prouver que :
    $$
    -\mathcal{G}(\chi_{(\bullet,r)}= (-\mathcal{G}(\chi_{(\bullet}))^r
    $$
    C'est la relation de Hasse-Davenport. Pas d'idée pour l'instant.
  • @gai requin
    Pour ton dernier post, on peut aussi utiliser la surjection $B/\langle b\rangle \twoheadrightarrow B/I$, qui prouve que $B/I$ est fini et le bonus : $N(I)$ divise $N(b)$.

    Comme déjà dit, ton post où tu dis que tu as révisé .....etc .. est pour moi ``chargé'' ($v$, $u$, $u_b$) et je préfère un point de vue plus général où l'on ne fait pas intervenir d'anneaux d'entiers mais une matrice carrée à coefficients entiers de déterminant non nul (plus tard, cela sera la multiplication par $b$). Enfin, c'est comme cela que je pense pour moi. D'ailleurs, quand tu dis ``je me suis trompé sur les facteurs invariants'', je n'ai pas vraiment pris le temps de regarder ...etc..

    Mon point de vue :

    > n := 3 ;
    > A := Matrix(3,3, [Random(-9,9) : ij in [1..n^2]]) ;    
    > A := 5*A ;
    > ElementaryDivisors(A) ;
    [ 5, 5, 950 ]
    > D, P, Q := SmithForm(A) ;
    > D eq P*A*Q ;     
    true
    > Determinant(P), Determinant(Q) ;
    1 1
    > ImA := Image(Transpose(A)) ;
    > ImA ;
    RSpace of degree 3, dimension 3 over Integer Ring
    Echelonized basis:
    (  5  10 110)
    (  0  25  65)
    (  0   0 190)
    > Generic(ImA) ;
    Full RSpace of degree 3 over Integer Ring
    > #(Generic(ImA)/ImA) = Abs(Determinant(A)) ;
    23750 = 23750
    


    @vous deux
    Pour un corps quadratique, connaissez vous les lois de décompositions d'un premier dans l'anneau des entiers ? De manière élémentaire .. pas la peine d'avoir bossé des choses trop savantes en théorie algébrique des nombres.

    Peut-être que $\Q(\root n\of 1)$ est tout aussi simple que les anneaux quadratiques. Ce qu'il faut savoir :

    (1) Que $\Z[\root n\of 1]$ est l'anneau des entiers de $\Q(\root n\of 1)$. Ce n'est pas si difficile si on fait ce qu'il faut. Le comportement du polynôme cyclotomique $\Phi_n$ sur $\mathbb F_p$ joue un rôle dans cette histoire.

    (2) La loi de factorisation de $p$ dans $\Q(\root n\of 1)$. Mais c'est vachement simple car c'est la loi de factorisation de $\Phi_n$ sur $\mathbb F_p$. Cela fait apparaître $f_p, g_p, e_p$ qui sont liés à l'ordre de $p$ dans $(\Z/m\Z)^\times$ où $m$ c'est $n$ dégraissé de $p$.

    J'anticipe : pour $p \mid n$, je tiens le $p$-Euler facteur de $\Q(\root n\of 1)$. The so called FlipFlop zeta series of $\Phi_n/\mathbb F_p$ (sauf que $p$ divise $n$).

    J'en ai ch.é car je suis tombé sur un bug de magma sur les $L$-séries (une $L$-série connaît ses $p$-Euler facteurs). J'ai bien raison de ne faire jamais confiance en magma.
  • Pour $\Phi_n$ dans $\mathbb{F}_{q^r}$, tu es d'accord Claude avec :
    $$
    \# \{ \Phi_n = 0, \mathbb{F}_{q^r} \} = \# \{ \Phi_{\frac{n}{\gcd(n,q^r)}} = 0, \mathbb{F}_{q^r} \}
    $$

    Plan pour moi (code : ppff):
    1. Entier quadratique pour se faire la main. Ok.
      1. Description de l'anneau des entiers. ok
      2. Loi de factorisation. ok
      3. Réciprocité quadratique : ici (ok) et (ok) ...
    2. Fonction zéta de $\Phi_n$ sur $\mathbb{F}_{q^r}$ sans restriction : propriétés tensorielles, un pdf autres pdf sur les racines de l'unité, magma de Claude
    3. Corps cyclotomiques et entiers cyclotomiques :
    4. faire le lien. ici, ici
    5. Régler l'histoire de Hasse et Davenport.
      1. Symbole biquadratique
      2. cap $p = 3 \pmod{4}$ : ici
      3. "if the author is polite"
    6. Nombre congruent : ici et là

    Est-ce que Claude est un robot : :-D
  • $N(I)$ qui divise $N(b)$ pour tout $b$ non nul, c'est vraiment pas mal !

    Je ne connais pas les lois de décomposition d'un premier dans l'anneau des entiers.
    D'ailleurs, je ne connais pas vraiment la forme de Smith d'une matrice non plus, même si je sais qu'elle est liée aux fameux facteurs invariants...
  • @flip flop
    Oui. Mais les choses viennent d'évoluer. Je veux dire par là que pour $p$ premier quelconque, il va être indispensable d'avoir la factorisation de $\Phi_n$ sur $\mathbb F_p$, y compris quand $p \mid n$.

    Compter le nombre de racines de $\Phi_n$ sur $\mathbb F_q$ suffisait <<autrefois>> dans le cadre $q \wedge n = 1$. Mais maintenant, il faut faire plus fin : il faut tenir compte de la multiplicité. Et effectivement, il va falloir écrire $n = mp^k$ avec $m \wedge p = 1$ et ...

    Il faut en rabattre avec $q$ trop quelconque. Faut d'abord être super clair sur $p$ premier. Connais tu la factorisation de $p$ dans $\mathbb Z[\root n \of 1]$ en fonction de la factorisation de $\Phi_n$ sur $\mathbb F_p$ ?

    Tout ceci est vachement concret. Faut juste prendre son temps.

    Après j'essaierai d'expliquer ce qu'il ``faut'' compter..

    C'est quand même un gros coup de bol qu'en voulant jouer avec $y^n = x^n(x + a)$, on soit tombé par hasard là dessus. Et que cela soit quand même en plein dans la thématique.
  • gai requin
    Facteurs invariants et forme de Smith, c'est kif-kif. Le premier point de vue est disons plus abstrait ($\Z$-modules) et le second plus matriciel. Mais les deux s'épaulent.

    @vous deux
    Loi de décomposition d'un premier dans une extension quadratique. C'est une très bonne chose de le faire. Et de le faire de manière la plus directe et la plus élémentaire. Pouvez vous chercher sur le web ? Sinon, je peux vous envoyez de manière directe un .ps. Du postscript, cela vous va ou bien je recompile pour obtenir du pdf ?
  • Pas de problème pour lire du postscript de mon côté.
  • @vous deux

    J'ai scanné 3 pages de Cohen (A course in Computationnal Algebraic Number Theory .. il en a écrit beaucoup d'ouvrages). C'est le paragraphe de 5 lignes qui vient avant 7.3.2 :

    Rectificatif (le lendemain) j'en ai scanné un peu plus (6 pages).

    One recovers the ordinary Riemann zeta function by taking for $V$ the single point $O$. More generally, one can recover the Dedekind zeta function of a number field by taking for $V$ the $0$-dimensional variety defined in the projective line by $P(X) = 0$, where $P$ is a monic polynomial with integer coefficients defining the field over $\Q$

    qui a fait tilt ces jours-ci.
  • @Claude : ici

    Pour $p$ dans $\Z[\sqrt[n]{1}$, je pense que je sais comment faire :

    $$
    \Z[\zeta_n] / p \simeq \mathbb{F}_p[X] / \phi_n(X)
    $$
  • Tout à fait, Jean-Paul. Et en un premier temps, tu peux supposer (histoire de se faire la main) que $p \not\mid n$. Et les deux $\mathbb F_p$-algèbres que tu dis isomorphes sont des produits de $g_p$ corps finis tous isomorphes au même corps $\mathbb F_{p^{f_p}}$ avec :
    $$
    f_p = \hbox {ordre de $p$ dans $(\Z/n\Z)^\times$}, \qquad\quad
    g_p = {\varphi(n) \over f_p}
    $$
    J'ai changé un peu les notations pour être plus conformes à ce que l'on peut lire dans la littérature ; inutile de se trimballer $n$, il est fixé.

    La décomposition de $p$ est alors (ci dessous, je mets $f$ à la place de $f_p$ et $g$ à la place de $g_p$)
    $$
    \langle p\rangle = \mathfrak p_1 \cdots \mathfrak p_g \qquad \mathfrak p_i = \langle p, F_i(\zeta_n) \rangle
    \qquad \hbox {avec} \qquad
    \Phi_n(X) = F_1 \ldots F_g \quad \hbox {dans $\mathbb F_p[X]$} \qquad \deg F_i = f
    $$

    PS 1 : j'avais commencer à écrire un petit pdf mais il est déjà obsolète.

    A propos des Schadoks qui comptaient, comptaient ... Mais que comptaient ils, au fait ? Et bien, cela dépend des jours de la semaine. Ils étaient partis pour compter tel truc puis tel autre machin .. Et c'est pas fini.

    On oublie tout (ou presque). Je considère un entier $g \ge 1$. Alors :
    $$
    {1 \over (1-U)^g} = \sum_{k \ge 0} \binom{k+g-1}{g-1}\, U^k
    $$
    Une nouvelle indéterminée $U$ qui vient de sortir. Et la série ci-dessus est la série génératrice (je dis bien génératrice) de :
    $$
    k \mapsto \#\{ \alpha \in \N^g \mid \sum_i \alpha_i = k \} = \hbox {nb de monômes en $g$ indéterminées de degré $k$}
    $$
    Et c'est bientôt cela que les Shadoks vont compter et intégrer (comme il faut) dans le $p$-Euler facteur de la fonction zeta de Dedekind de $\Q(\root n \of 1)$.

    Mais non, j'ai pas bu.
  • @flip flop
    En guise de réponse à ta première ligne ``Claude, es tu d'accord ...'' in http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?3,1263771,1397870#msg-1397870. Je change un peu le contexte en prenant $q = p$ premier et en écrivant $n = mp^k$ avec $m \wedge p = 1$ (on peut avoir $k=0$). Alors :
    $$
    \Phi_n(X) = \Phi_m(X)^{\varphi(p^k)} \qquad \hbox {dans $\mathbb F_p[X]$}
    $$
    Et tu trouveras probablement satisfaction en regardant la première page (p. 169) du chapitre IX de http://claire.tete.free.fr/LaTotale.pdf (et un petit bout de la page 170).
  • Merci, mais que je suis bête !!!

    J'étais sur $$ \frac{ \phi_m(X)^{p^{k}} }{ \phi_m(X)^{p^{k-1} }} = \phi_m(X)^p$$
    Bah oui : $$
    \frac{p^{k}}{p^{k-1}} = p
    $$ No comment, Claude ... !

    Sinon, je suis en train de me battre avec les anneaux entiers quadratiques, le cas $d = 1 \pmod{4}$, $\Q(\sqrt{d})$.
  • @CQ : Et dans la thèse que tu as pointée, on y trouve un algorithme qui calcule l'anneau des entiers d'un corps de nombres ! Mais $533$ lignes de code. :-S
  • @vous deux
    En ce qui concerne l'extension cyclotomique $\Q(\root n\of 1)$ et les fonctions zeta (from Flip-Flop) de comptage de $\Phi_n$ sur $\mathbb F_p$, j'ai bien essayé d'écrire quelque chose mais ce n'est pas stable et devient rapidement obsolète.

    Je tente ici une sorte de résumé. On fixe un $n \ge 2$ et on note $K = \Q(\root n \of 1)$. Je vais désigner, pour $m \ge 1$, par $\nu_k(m)$, le nombre d'idéaux de $\mathcal O_K = \Z[\root n\of 1]$ de norme $m$ ; je le désignerais aussi par $a_m$ ci-dessous pour alléger. On a $a_1 = 1$ et la suite est multiplicative :
    $$
    a_{mm'} = a_m a_{m'} \qquad m \wedge m' = 1
    $$
    Ce n'est très pédagogique mais pour $p$ premier, divisant $n$ ou pas, j'écris $n = mp^k$ avec $m \wedge p = 1$, et je pose
    $$
    Z_p(T) = {1 \over (1 - T^{f_p})^{g_p}} \qquad \hbox {avec $f_p$ l'ordre de $p$ dans $(\Z/m\Z)^\times$ et $g_p = \displaystyle {\varphi(m) \over f_p}$}
    $$

    CyclotomicEulerFactor := function(n, p)
      assert IsPrime(p) ;
      k := Valuation(n,p) ;
      m := ExactQuotient(n, p^k) ;
      return ((1 - T^o_pm)^ExactQuotient(EulerPhi(m), o_pm))^-1  where o_pm is OrderMod(p,m) ;
    end function ;
    

    Désolé flip-flop, mais quelques unes de mes fonctions n'ont plus le préfixe FlipFlop (mais il en reste beaucoup avec ce préfixe)

    (1) Alors, $Z_p(T)$ est une SORTE de série génératrice pour $a_{p^\bullet}$ au sens précis suivant :
    $$
    Z_p(T) = \sum_{d \ge 0} \nu_K(p^d) T^d = 1 + a_p T^1 + a_{p^2} T^2 + a_{p^3} T^3 + \cdots
    $$
    Il est fondamental de bien observer l'indexation : ce n'est pas du style $\mathrm {truc}_i\, T^i$. En un certain sens, il faut laisser de la place (assemblage ``plus tard'') pour les coefficients qui ne sont pas des puissances d'un premier.

    (2) La dérivée logarithmique décalée de $Z_p(T)$ est la série génératrice (au sens habituel) du comptage $\{\Phi_n(x) = 0\}(\mathbb F_{p^r})$, pour $r \ge 1$ qui varie.

    (3) J'évoque juste du bout des lèvres la chose analytique, du bout des lèvres car je suis crasse dans ce domaine, c'est le fait que :
    $$
    \zeta_K(s) \quad \buildrel {\rm def} \over =\quad \sum_{m \ge 1} {a_m \over m^s} = \prod_p Z_p\Bigl({1 \over p^s}\Bigl) =
    Z_2\Bigr( {1 \over 2^s} \Bigl) Z_3\Bigr( {1 \over 3^s} \Bigl)Z_5\Bigr( {1 \over 5^s} \Bigl) \cdots
    $$
    J'en ai vraiment ch.é car je me suis mélangé les pinceaux entre les diverses séries (dérivée logarithmique décalée ou pas, indexation $a_{p^i} T^i$ au bon endroit ...etc..)

    Et le pire dans l'histoire, c'est que je suis tombé sur un bug incontournable de magma. Il a fallu que je monte moi-même la $L$-série

    load "FlipFlopZetaFunctionTools.magma" ;
    
    CyclotomicDedekindZeta := function(n)
      K := CyclotomicField(n) ;
      OK := MaximalOrder(K) ;
    
      r1,r2 := Signature(K) ;
      assert r1 + 2*r2 eq EulerPhi(n) ;
      gamma := [0^^(r1+r2), 1^^r2] ;
      discK := Abs(Discriminant(OK)) ;
    
      // cf : coefficient function. d is not used
      cf := func < p,d | Numerator(1/CyclotomicEulerFactor(n,p)) > ;     // CyclotomicEulerFactor est NOTRE truc maison
    
      hK := #ClassGroup(OK);
      regK := Regulator(K);
      muK := #TorsionSubgroup(UnitGroup(OK));
    
      return LSeries(1, gamma, discK, cf : Parent := K, Sign := 1, Poles := [1], Residues := 
                                     [-2^(r1+r2)*Pi(RealField())^(r2/2) * regK * hK/muK]) ;
    end function ;
    

    Et le bilan, c'est qu'à 18h ce Jeudi 26 Janvier, tout marche sur des roulettes. La calculette Flip-flop-cyclotomique est prête pour exemples.

    Ce n'est qu'une tentative de résumé. Maintenant que l'on a de quoi faire mumuse, on peut ralentir le rythme (et dormir)

    Ne pas hésiter à poser des questions : par exemple pourquoi $a_m$ est fini ...etc..
    Et si cela se trouve, on peut même s'amuser à les générer ces $a_m$ idéaux pour $m$ petit (et $n$ aussi). On peut profiter de certains $n$ (pas beaucoup) pour lesquels $\Z[\root n\of 1]$ est principal. J'ai commencé avec $n = 4$ ce qui correspond à $\Z[i\rbrack$ et fait des comparaisons avec la série :
    $$
    t + {1 \over 4} \sum_{a,b \in \Z \atop a^2 + b^2 \ne 0} t^{a^2 + b^2}
    $$
    Certes, c'est petit (le $4$, c'est pour les 4 unités $\pm 1, \pm i$ de $\mathbb Z[i\rbrack$).
    Je pense que je vais faire la même chose avec $n = 3$ pour $\Z[j]$.
  • @gai requin (sorry)
    Je connais (cette implémentation de la fermeture intégrale). 533 lignes de code, c'est rien du tout. Si tu voyais les fichiers de tests, c'est autre chose .. Je me permets de dire que je connais un petit peu le truc (de fermeture intégrale) car avec Manu (le Manu des entiers de Manu), nous nous sommes frottés à l'algorithme Round4, un truc de dingue dû en partie à Zassenhauss. Je ne me souviens plus bien de l'histoire du saut de Round2 à Round4 : il n'y a pas de Round3 ! (Round2, c'est du petit lait à côté de Round4).

    Pour Manu : http://www.math.univ-toulouse.fr/~hallouin/Documents/eh-these.pdf
  • Moi c'est gai requin au fait. :-)
  • Merci Claude, repose toi ! J'en suis encore avec les entiers quadratiques, je viens de comprendre la description des anneaux d'entier ... ça m'a bien cassé les pieds !

    Demain, journée libre donc je devrai sûrement avancé dans le sujet !

    Ps : Pas de soucis pour les fonctions, j'aime bien
    load "FlipFlopZetaFunctionTools.magma" ;
    

    Ça fait pro B-)-
  • @gai requin
    Vraiment désolé. J'ai rectifié. Peut-être un petit coup de fatigue de ma part (on se demande bien pourquoi).
  • No big deal. ;-)
  • Un oubli et de taille. Dans ce métier, on ne fait rien tout seul (enfin pas moi). Mes sources pour les L-séries

    Frolich & Taylor, Algebraic Number Theory (que j'ai trouvé très bien)

    Bordelles, Arithmetic Tales. Très bien aussi.

    Cohen, A course in Computational Algebraic Number Theory (merci pour les fameuses 5 lignes déjà signalées qui ont provoqué un déclic). J'ai été frappé par sa manière d'énoncer les conjectures de Weil sur $\mathbb F_p$ : car il part d'une variété définie sur $\mathbb Z$, ce qui est totalement inhabituel. A cogiter.

    Ribenboim Classical Theory of Algebraic Numbers

    Et bien sûr, la doc magma (dommage de disposer d'une veille version). J'ai fini par comprendre qu'une $L$-série au sens de magma est un objet d'une grande complexité. Certes, il y a la fonction analytique qui est ancrée dedans :
    $$
    L(s) = \sum_{n \ge 1} {a_n \over n^s}
    $$
    Mais l'objet lui-même contient dans son coeur je ne sais combien d'attributs que je ne maîtrise absolument pas. Par exemple, où sont les $a_n$ ? Nulle part. Par contre, dans le coeur, il y a un algorithme de détermination des $a_n$. Pas question de demander $a_{100}$ : il faut demander $a_1, a_2, \ldots a_{100}$, qui vont être élaborés au moment de la demande. Dans le coeur de l'objet, il y a aussi le conducteur, le signe de l'équation fonctionnelle, ...etc... tout un tas de notions que j'ignore.
  • J'avais testé une $L$-série dans magma et je ne pouvais que l'évaluer en des valeurs de $s$ de mon choix ce qui m'avait déçu.
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